Lionel Terray





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Lionel Terray


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Biographie
Nationalité
Drapeau de la France France
Naissance
25 juillet 1921,
Grenoble
Décès
19 septembre 1965(à 44 ans),
arêtes du Gerbier dans le massif du Vercors

















Carrière
Disciplines
Alpinisme
Compagnons de cordée
Louis Lachenal
Ascensions notables
première répétition de la face nord de l'Eiger, première ascension du Fitz Roy, du Makalu et du Jannu



Lionel Terray est un alpiniste français né le 25 juillet 1921 à Grenoble et mort le 19 septembre 1965 aux arêtes du Gerbier dans le massif du Vercors. Il constitue, avec Louis Lachenal, l'une des meilleures cordées françaises de l'après-guerre, réalisant notamment la première répétition de la face nord de l'Eiger en 1947. Il participe en 1950 à l'expédition française à l'Annapurna, première conquête d'un sommet de plus de 8 000 mètres. Il mène par la suite de nombreuses expéditions dans le monde, réussissant notamment les premières ascensions du Fitz Roy en Patagonie, ainsi que du Makalu et du Jannu dans l'Himalaya.


Il est aussi l'auteur d'un des plus célèbres ouvrages de récits d'alpinisme : Les Conquérants de l'inutile.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Jeunesse


    • 1.2 Carrière d'alpiniste




  • 2 Ascensions marquantes


  • 3 Ouvrages et films


  • 4 Notes et références


  • 5 Voir aussi


    • 5.1 Sources et bibliographie


    • 5.2 Documentaires


    • 5.3 Liens externes







Biographie |



Jeunesse |


Lionel Terray naît le 25 juillet 1921 à Grenoble, dans le quartier Saint Laurent. Originaire d'une famille aisée[1] qui aurait aimé le voir progresser dans d'autres professions que celle de guide de haute montagne[réf. nécessaire].


Ses débuts en montagne sont très précoces : à trois ans et demi, il chausse les skis pour la première fois[2]. À 5 ans, il se blesse en escaladant des rochers dans le parc de la maison de ses parents[1].


Il passera toute son enfance et son adolescence à braver les interdits parentaux et ceux du collège pour aller grimper en montagne. À 11 ans, il réalise ses premières ascensions — faciles — à proximité de Grenoble. Il découvre Chamonix à l'âge de 12 ans où son père est envoyé suite à une maladie. Il gravit le Belvédère, traverse la Mer de Glace, le glacier des Bossons, puis monte au refuge du Couvercle. L'un de ses cousins, officier à l'École militaire de haute montagne, le conduit à l'aiguillette d'Argentière, sur la face Sud-est du Brévent, aux Grands Charmoz et à la Petite Aiguille Verte[1].


Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il est à Chamonix. Il effectue, à l'été 1940, une course sur l'arête sud du Moine, qui va sceller sa passion pour l'alpinisme. Au cours de l'hiver 1940-1941, il remporte de nombreux succès en ski alpin. Il se classe deuxième au combiné descente-slalom et troisième au combiné quatre épreuves au championnat de France cette année-là[1].


Dans les années 1940, il s'installe comme agriculteur dans la vallée de Chamonix[1].



Carrière d'alpiniste |


En mai 1941, il entre à Jeunesse et Montagne, une formation militaire dans laquelle il rencontre Gaston Rébuffat[1].


« La conversation nous amena à parler de nos projets ; les siens me parurent complètement extravagants !… Sa conception de l'alpinisme, aujourd'hui courante, était très en avance sur son époque, et pour moi entièrement nouvelle. »


Il se marie en 1942 avec Marianne (une institutrice de Saint-Gervais-les-Bains), et complète l'hiver les revenus de la ferme avec les gains des saisons de ski.


Il participe à la guerre avec la fameuse Compagnie Stéphane[1] à ski sur le front de Maurienne.


En 1945, l'alpinisme devient toute sa vie. Il est instructeur à l'École de Haute Montagne puis, l'hiver, moniteur de ski[1] et, par la suite, guide, un choix profondément réfléchi afin de garder son indépendance et de ne point être sous le diktat de chefs... enfin libre.


« Né au pied des Alpes, ancien champion de ski, guide professionnel, alpiniste de grande course, membre de huit expéditions dans les Andes et l'Himalaya, j'ai consacré toute ma vie à la montagne, et, si ce mot a un sens, je suis un montagnard. »


À cette époque, Lionel réalise ses premières courses avec Louis Lachenal[1], c'est le début de grandes épopées sur les plus grandes faces des Alpes et notamment les faces nord des Grandes Jorasses et de l'Eiger[1].


En 1946, Lionel Terray devient instructeur de ski à l'ENSA. Puis, il quitte la France pour le Québec, prenant alors la casquette d'entraîneur de l'équipe nationale de ski.




La tombe de Lionel Terray au cimetière de Chamonix-Mont-Blanc.


Il revient en France en 1949 et s'installe finalement comme guide indépendant[1].


En 1950, il participe à la célèbre expédition française à l'Annapurna[1], aux côtés de Maurice Herzog, Louis Lachenal, Gaston Rébuffat, Marcel Ichac (cinéaste), Jean Couzy, Marcel Schatz, Jacques Oudot (médecin), Francis de Noyelle (diplomate), Adjiba (Sherpa).


En 1952, il réalise, avec Guido Magnone, la première ascension du Fitz Roy, montagne considérée encore aujourd'hui comme une des plus difficiles au monde.


Peu de temps avant son décès, un reportage spécial de l'émission Les Coulisses de l'exploit fut consacré à son ascension du mont Huntington, en Alaska, film dont il est le narrateur principal.


Le 19 septembre 1965, avec son ami Marc Martinetti, Lionel Terray fait une chute mortelle à la fissure en Arc de Cercle[3], aux Arêtes du Gerbier, dans le Vercors. Sa tombe se trouve à Chamonix.


« Si vraiment aucune pierre, aucun sérac, aucune crevasse ne m'attend quelque part dans le monde pour arrêter ma course, un jour viendra où, vieux et las, je saurai trouver la paix parmi les animaux et les fleurs. Le cercle sera fermé, enfin je serai le simple pâtre qu'enfant je rêvais de devenir… » C'est ainsi qu'il conclut Les Conquérants de l'inutile.


Aujourd'hui, un collège est nommé en son honneur, à Meylan en Isère et un autre à Aumetz en Moselle, ainsi qu'un certain nombre de gymnases à travers la France. Plusieurs rues portent également son nom (notamment à Seyssins, Voiron, Oullins, Bron, Mions, Rueil-Malmaison, etc.).



Ascensions marquantes |




  • 1942 :

    • première du versant nord-est du col du Caïman,

    • première de la face ouest de l'aiguille Purtcheller ;




  • 1944 :

    • première de l'éperon est-nord-est du Pain de sucre,

    • premières en face nord de l'aiguille des Pélerins ; et nord du col de Peuterey avec Maurice Herzog ;




  • 1946 :

    • quatrième ascension de l'éperon nord des Droites, avec Louis Lachenal, en huit heures, alors que le meilleur temps réalisé auparavant était de 18 heures,

    • quatrième ascension de l'éperon Walker en face nord des Grandes Jorasses en 2 jours avec une variante importante dans le haut, due à une erreur provoquée par le brouillard ;




  • 1947 :

    • troisième de la face nord du Nant blanc à l'Aiguille Verte,

    • Deuxième ascension de la face nord de l'Eiger avec Lachenal ;




  • 3 juin 1950 : Lionel Terray participe avec son ami Louis Lachenal à l'expédition française à l'Annapurna. Ce dernier et Maurice Herzog seront les premiers à vaincre un sommet de 8 000 m. Mais le rôle primordial joué par Lionel Terray dans cette expédition fait de lui un exemple ;


  • 1952 : Terray réalise avec Guido Magnone la première ascension du Fitz-Roy. Ascension de l'Aconcagua ;


  • 1954 : lors d'une reconnaissance pour le Makalu, réussite au Chomo Lonzo ;


  • 1955 : succès au Makalu avec Jean Couzy. Les deux jours suivants, la première au sommet verra l'ensemble des membres de l'expédition parvenir sur la cime. Esprit d'équipe ;


  • 1956 : au Pérou, ascension du Nevado Chacraraju 6 108 m et du Taullijaru 5 830 m ;


  • 1959 : expédition au Jannu 7 710 m, arrêt à 7 400 m. En 1962, sous la direction de Terray, réussite ;


  • 1964 : expédition dans la chaîne d'Alaska au mont Huntington (3 731 m).



Ouvrages et films |




  • Les Conquérants de l'inutile (1961) ; son ami Marcel Ichac (compagnon à l'Annapurna notamment) en a tiré un film : Le Conquérant de l'inutile (1967).


  • Bataille pour le Jannu, coécrit avec Jean Franco en 1965 ;

  • Lionel Terray a également réalisé des films de montagne. Il apparaît dans Les Étoiles de midi (1958) de Marcel Ichac.



Notes et références |





  1. a b c d e f g h i j k et lA. Berbesa, Biographie de Lionel Terray


  2. L. Terray admet cependant « Le souci d'objectivité m'oblige à penser que [mon comportement] a dû ressembler à celui de la grande majorité des enfants de cet âge et s'est borné à quelques minuscules glissades, ponctuées de chutes et de pleurs. » Les Conquérants de l'inutile. Coll. 1000 soleils. p. 18


  3. Gerbier : Fissure en Arc de Cercle, camptocamp.org




Voir aussi |



Sources et bibliographie |



  • David Roberts, Annapurna, une affaire de cordée, Éditions Guérin, 2000

  • Maurice Herzog, Annapurna Premier 8000, Éditions Arthaud, 1953

  • Louis Lachenal, Carnets du vertige, Éditions Guérin, 1996

  • Marcel Peres, Lionel Terray : l'inoubliable conquérant, coll. « Hommes et montagnes », 7 septembre 2016(ISBN 9782344017159)



Documentaires |




  • La Voie Terray documentaire de Gilles Chappaz, 2007 (trailer sur TVmountain)


  • Lionel Terray, archive INA, 20 octobre 1965



Liens externes |




  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale de la Diète • Bibliothèque royale des Pays-Bas • Bibliothèque universitaire de Pologne • Base de bibliothèque norvégienne • WorldCat

  • A. Berbesa, « Biographie de Lionel Terray », sur jeunesse-et-montagne.org



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