Jean-Pierre Fabre





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Jean-Pierre Fabre

Illustration.
Jean-Pierre Fabre
Fonctions
Président de l'ANC
Biographie
Date de naissance

2 juin 1952(66 ans)
Lieu de naissance

Lomé (Togo)
Nationalité

togolaise
Parti politique

Alliance nationale pour le changement
Diplômé de

Université des Sciences et Technologies de Lille (France)
Profession
Économiste
Résidence
Lomé

Jean-Pierre Fabre (né le 2 juin 1952 à Lomé) est un homme politique togolais. Économiste de formation, il est président de l'Alliance nationale pour le changement (ANC), principal parti d'opposition du Togo.


Militant de première heure de la Ligue togolaise des droits de l'homme, il fait partie des hommes qui ont résisté sur place et ont été pourchassés par le régime dictatorial de Gnassingbé Eyadema, essuyant toutes sortes d'humiliations et même de tirs de canon jusque dans leur foyer.


Aux commandes de l'Union des forces de changement en tant que Secrétaire Général depuis la création de ce parti en 1992, homme de foule mais aussi de méthodes, Jean-Pierre Fabre a organisé le parti et assuré son ancrage comme premier parti de l'opposition. Il est candidat pour l'élection présidentielle de mars 2010 au Togo, remplaçant au pied levé le président du parti, Gilchrist Olympio qui n'a pu déposer à temps de sa candidature en raison de problèmes de santé. À la suite de divergences de vue avec son mentor Gilchrist Olympio qui décida de se rallier au pouvoir après l'élection présidentielle, il crée l'Alliance nationale pour le changement (ANC) dont il est l'actuel Président.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Famille et origine


    • 1.2 Éducation


    • 1.3 Carrière




  • 2 Droits de l'homme et démocratie


  • 3 Élection présidentielle de 2010


  • 4 Crise à l'UFC et création de l'ANC


  • 5 Références


  • 6 Annexes


    • 6.1 Articles connexes


    • 6.2 Liens externes







Biographie |



Famille et origine |


Jean-Pierre Fabre, issu d'une fratrie de neuf enfants, est le fils de Louis Henri Fabre, d'origine française, et de Dovi Franklin, d'origine togolaise[1]. Il est le descendant d'un des premiers commerçants français ayant installé les comptoirs commerciaux sur la côte du Togo dans les années 1870.


Jean-Pierre Fabre est marié et père de trois enfants.



Éducation |


Jean-Pierre Fabre effectue ses études primaires à Lomé, les études secondaires au collège Saint-Augustin de Togoville, puis au collège Saint-Joseph de Lomé où il obtint le baccalauréat avant de partir poursuivre ses études universitaires en France. Après une maîtrise en sciences économiques, il se spécialise en administration des entreprises (DESS) à l'Université des Sciences et Technologies de Lille.



Carrière |


De retour au Togo 1979, Jean-Pierre Fabre a été enseignant à l'Université de Lomé, donnant des cours de statistiques, de finance et de sciences économiques. Il rejoint ensuite un important groupe d’études en architecture et urbanisme dont il occupe le poste de secrétaire général de 1981 à 1991.


Militant de première heure des droits de l’Homme et de liberté d'expression, il devint directeur des publications d'un des premiers journaux libres du Togo à l'aube des années 1990 qui furent marquées par différents mouvements de lutte pour la démocratie au Togo. En qualité de rédacteur en chef de deux revues hebdomadaires, La Tribune des démocrates et Le Temps des démocrates, il s'investit dans la presse d'opinion.



Droits de l'homme et démocratie |


Sous le régime dictatorial de Gnassingbé Eyadema, Jean-Pierre Fabre s'est investi dans la lutte pour la liberté, la justice et la démocratie en participant à la création de la Ligue togolaise des droits de l'homme (LTDH) en 1980. Première organisation non gouvernementale (ONG) des droits de l'homme créée au Togo, la LTDH avait deux objectifs : tout d'abord la promotion la protection et la défense des droits de l'homme, et en deuxième lieu, la formation de ses membres et de la population pour leur permettre de participer à l'élaboration d'un État gouverné par la loi.


En 1991, Jean-Pierre Fabre est le porte-parole de la Conférence nationale souveraine (CNS) organisée au Togo pour lancer le processus de transition démocratique à la suite d'une série de mouvements de contestation de la jeunesse togolaise éprise de liberté et dopée par tous les changements en Europe de l'Est et le fameux Discours de La Baule de François Mitterrand.


En février 1992, quelques mois après le rétablissement du multipartisme au Togo, Jean-Pierre Fabre participe à la création du l'Union des forces de changement (UFC) en tant que fédération de huit partis politiques (UTR, PFC, MTD, FCDDT, SDT, ATD, PDU, UDS) se réclamant de l’héritage de l'ex-Comité de l'Unité togolaise (CUT). Il est désigné secrétaire général de ce parti en étroite collaboration avec le président national du parti Gilchrist Olympio. Dès lors il mettra en œuvre l'organisation et l'implantation du parti dans toutes les couches sociales du pays de manière à en faire la première force d'opposition à l'ancien parti unique, le Rassemblement du peuple togolais (RPT) de feu Gnassingbé Eyadema et de son successeur Faure Gnassingbé.


Malgré différents rendez-vous électoraux manqués et marqués par les fraudes et l'usurpation organisées par le RPT, Jean-Pierre Fabre est élu député en 2007, et devient président du groupe UFC à l'Assemblée nationale.



Élection présidentielle de 2010 |


Le 13 janvier 2010, deux jours avant la clôture du dépôt des candidatures à l'élection présidentielle de 2010, Gilchrist Olympio candidat de l'UFC est victime à Washington, D.C. d'un accident qui lui a occasionné un mal de dos l’empêchant de revenir dans le délai imparti à Lomé pour accomplir les formalités de dépôt de signature à la Cour constitutionnelle et de visite médicale auprès des médecins assermentés.


Le bureau national du parti prit alors à l’unanimité des membres présents la résolution de tout mettre en œuvre pour que le parti soit représenté à l'élection présidentielle. Ont été proposés pour être candidat Patrick Lawson, premier vice-président, maître Isabelle Manavi Ameganvi, troisième vice-présidente, Jean-Pierre Fabre, secrétaire général, maître Georges Latévi Lawson, conseiller spécial du président national, maître Ruben Adama Doe-Bruce, conseiller du bureau national et maître Jean-Claude Homawoo, conseiller du bureau national. Les personnes ainsi proposées se sont individuellement désistées au profit de Jean-Pierre Fabre.


Le 10 février 2010, à la suite d'une rencontre à Paris entre différentes personnalités des plusieurs partis de l'opposition (l'ADDI, l’Alliance, le PSR, Sursaut-Togo et l'UFC), à l'initiative de François Boko, un Front républicain pour l'alternance et le changement (FRAC) a été créé avec comme objectif principal l'avènement du changement et de l'alternance au Togo en soutenant un candidat unique pour l'élection présidentielle 2010. Jean-Pierre Fabre est désigné candidat du FRAC, Kofi Yamgnane le porte-parole général chargé de l'élaboration du programme commun de gouvernement, et Patrick Lawson le directeur de campagne.


Les élections du 4 mars 2010 se déroulèrent dans un calme relatif, et alors que les estimations préliminaires révélaient une avance de Jean-Pierre Fabre, le Commission Électorale Indépendante (CENI) déclara Faure Gnassingbé vainqueur avec 60,92 % des voix. Les observateurs internationaux ont jugé le processus électoral équilibré mais ont émis des réserves par rapport à la fiabilité des résultats annoncées par la commission électorale après la mise en panne du système de transmission des résultats par satellite. Le camp de Jean Pierre Fabre contesta les résultats annoncé et organisa des manifestations hebdomadaires chaque samedi pour réclamer sa "victoire volée". Par-dessus tout, lors d'une intervention policière dans le centre de données traitement de l'information de l'UFC, les forces de l'ordre procédèrent à la saisie des copies de procès-verbaux et du matériel informatique utilisé pour le recomptage des votes, et à la destruction de toutes preuves matérielles. Il était donc impossible pour le camp de Jean-Pierre Fabre de vérifier les résultats et de fournir les preuves de sa victoire.



Crise à l'UFC et création de l'ANC |


Le 26 mai 2010 la décision unilatérale de Gilchrist Olympio de rejoindre le gouvernement de Faure Gnassingbé, sans le consentement des membres exécutifs de l'UFC, a créé une division au sein du principal parti d'opposition ancienne. À l'Assemblée nationale où l'UFC avait 27 députés, 20 membres ont soutenu la position de Jean-Pierre Fabre et les membres du bureau nationale du parti pour exclure temporairement Gilchrist Olympio et les députés l’ayant suivi dans cette aventure. Le 10 août 2010, il est élu Président national de l'UFC lors d'un congrès organisé par le parti dans un climat de résistance, alors que la gendarmerie nationale aux ordres du President Faure Gnassingbé cherchait par la violence à empêcher la tenue du congrès. De l'autre côté, le 12 août 2010 un autre congrès fut organisé par le camp de Gilchrist Olympio sous bonne escorte policière et avec la présence des nouveaux alliés du RPT, décidant l'exclusion de Jean-Pierre Fabre et ses collègues.


La lutte de leadership engagée au sein de l’Union des forces du changement (UFC) à la suite de cette décision unilatérale de Gilchrist Olympio, exacerbée par l'ingérence du pouvoir togolais et les forces de l'ordre dans ce conflit interne, aboutit à la création de l'Alliance nationale pour le changement le 10 octobre 2010.



Références |





  1. Edmond d'Almeida, « Présidentielle togolaise : autour de Fabre, l'opposition dans les startings-blocks », Jeune Afrique,‎ 20 avril 2015(lire en ligne)




Annexes |



Articles connexes |


  • Politique du Togo


Liens externes |




  • (fr) Jean-Pierre Fabre - élection présidentielle 2010


  • (fr) Site de l'UFC


  • (fr) FIDH-LTDH


  • (fr) Assemblée nationale


  • (fr) [1]



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