Max Ophuls





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Ne doit pas être confondu avec Max Oppenheimer.



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Max Ophüls






























Nom de naissance
Maximillian Oppenheimer
Naissance
6 mai 1902
Sarrebruck (Empire allemand)
Nationalité
Drapeau d'Allemagne Allemand
Drapeau de France Français[1]
Décès
25 mars 1957(à 54 ans)
Hambourg (Allemagne)
Profession
Réalisateur et scénariste
Films notables
Lettre d'une inconnue
La Ronde
Le Plaisir
Madame de...
Lola Montès



Maximillian Oppenheimer, dit Max Ophüls (ou Max Ophuls[2]), est un cinéaste français d'origine allemande, né à Sarrebruck le 6 mai 1902 et mort à Hambourg le 25 mars 1957. Il est le père du documentariste Marcel Ophüls.




Sommaire






  • 1 Carrière


  • 2 Filmographie


    • 2.1 En tant que réalisateur


    • 2.2 En tant que scénariste




  • 3 Théâtre


  • 4 Distinctions


    • 4.1 Récompenses


    • 4.2 Nominations




  • 5 Hommages


  • 6 Notes et références


  • 7 Voir aussi


    • 7.1 Bibliographie


    • 7.2 Documentaires


    • 7.3 Articles connexes


    • 7.4 Liens externes







Carrière |




Son étoile au boulevard des stars.


Il débute au théâtre comme acteur stagiaire en 1919 sous le pseudonyme de Max Ophüls, afin de ne pas embarrasser son père au cas où il échouerait[réf. nécessaire], avant de se consacrer à la production en 1924. Deux ans plus tard, il devient directeur de création du Burgtheater à Vienne. Il y rencontre l'actrice Hilde Wall[3] (1894-1980), qu'il épouse la même année. Leur fils Marcel, futur réalisateur de documentaires (notamment Le Chagrin et la Pitié), naît le 1er novembre 1927 à Francfort-sur-le-Main.


Après avoir monté près de deux cents pièces, il se tourne en 1929 vers le cinéma, en devenant chef-dialoguiste sous la direction d'Anatole Litvak à la Universum Film AG (UFA), à Berlin. Il dirige son premier film en 1931, le court-métrage Dann schon lieber Lebertran. Le meilleur de ses films allemands est sans doute Liebelei (1932) ; on y trouve un certain nombre de thèmes qui ont fait sa célébrité : pureté des femmes (qui ne va pas sans une certaine frivolité, et parfois une grande naïveté), cruauté, violence des hommes et d'une façon générale, de la société qui, sous des dehors brillants, scintillants, se révèle être une machine à broyer les plus faibles, etc.[réf. nécessaire]




Sa plaque au Cimetière du Père-Lachaise


Anticipant la menace que fait courir la montée du nazisme, Max Ophuls, qui est de confession juive, se réfugie en France en 1933 après l'incendie du Reichstag. Il y réalise entre autres Werther, adaptation du roman homonyme de Goethe avec Pierre Richard-Willm, et deux films avec Edwige Feuillère, Sans lendemain et De Mayerling à Sarajevo. Devenu citoyen français en 1938, il gagne les États-Unis après la défaite de 1940, en passant par la Suisse et l'Italie. Réfugié à Hollywood, il n'y trouvera toutefois pas de travail, et il doit attendre 1948 pour réaliser, avec l'aide du réalisateur et producteur Preston Sturges, qui admire son travail depuis longtemps, l'un des films les plus remarquables de cette période : Lettre d'une inconnue, librement adapté de la nouvelle de Stephan Zweig.


Il revint en Europe en 1950, pour tourner une série de chefs-d'œuvre : La Ronde (1950), Le Plaisir (1952), Madame de... (1953), avec son actrice fétiche, Danielle Darrieux, ainsi que Lola Montès (1955). Ce dernier film ne rencontra pas le succès, et fit l'objet d'un nouveau montage de la part des producteurs, malgré l'opposition d'Ophuls et celle des « jeunes turcs » de la naissante Nouvelle Vague, avant de connaître finalement une résurrection en 2008.


Il meurt à Hambourg sept ans plus tard, d'une cardiopathie rhumatismale. Il est incinéré au cimetière du Père-Lachaise (case 6219 du columbarium) à Paris[4].


Dans toutes ses œuvres, on retrouve les mouvements sans heurts de la caméra qui le caractérisent, l'utilisation complexe des grues et des dollys, et les travellings, qui ont influencé Stanley Kubrick ou, en France, Jacques Demy (dont le premier film, Lola, est dédié à celui qu'il considérait comme son maître).



Filmographie |



En tant que réalisateur |




  • 1931 : Nie wieder Liebe d'Anatole Litvak - en tant qu'assistant réalisateur

  • 1931 : Dann schon lieber Lebertran[5] (court métrage) - également scénariste


  • 1932 : Le Studio amoureux (Die verliebte Firma )

  • 1932 : La Fiancée vendue (Die verkaufte Braut)


  • 1933 : Lachende Erben[6]- également scénariste

  • 1933 : Liebelei - également scénariste

  • 1933 : Une histoire d'amour, version française du précédent - également scénariste


  • 1934 : On a volé un homme

  • 1934 : La Dame de tout le monde (La signora di tutti) - également scénariste

  • 1934 : Le Scandale de Marcel L'Herbier (réalisation de quelques scènes)


  • 1935 : Divine - également scénariste


  • 1936 : Valse brillante de Chopin

  • 1936 : Ave Maria de Schubert

  • 1936 : La Comédie de l'argent (Komedie om geld) - également scénariste

  • 1936 : La Tendre Ennemie - également scénariste


  • 1937 : Yoshiwara - également scénariste


  • 1938 : Werther ou Le Roman de Werther - également scénariste


  • 1939 : Sans lendemain ou La Duchesse de Tilsitt - également scénariste


  • 1940 : De Mayerling à Sarajevo

  • 1940 : L'École des femmes (inachevé)


  • 1946 : Vendetta de Mel Ferrer - réalisation de quelques scènes


  • 1947 : L'Exilé (The Exile)


  • 1948 : Lettre d'une inconnue (Letter from an Unknown Woman) - également scénariste


  • 1949 : Pris au piège (Caught)

  • 1949 : Les Désemparés (The Reckless Moment)


  • 1950 : La Ronde - également scénariste


  • 1952 : Le Plaisir - également scénariste


  • 1953 : Madame de... - également scénariste


  • 1955 : Lola Montès - également scénariste



En tant que scénariste |


Note : Max Ophuls est également scénariste ou coscénariste de la plupart de ses films ; cf. ci-dessus.



  • 1957 : Montparnasse 19 de Jacques Becker


Théâtre |



  • Frau Berta Garlan d'après Arthur Schnitzler


Distinctions |



Récompenses |




  • Mostra de Venise 1934 : coupe du ministère des Corporations (meilleure réalisation technique) pour La signora di tutti


  • Mostra de Venise 1950 : Meilleur scénario pour La Ronde, partagé avec Jacques Natanson


  • Berlinale 1966 : prix FIPRESCI pour l'ensemble de son œuvre (à titre posthume)



Nominations |




  • Mostra de Venise 1934 : coupe Mussolini du meilleur film italien pour La signora di tutti


  • Mostra de Venise 1936 : coupe Mussolini du meilleur film étranger pour La Tendre Ennemie


  • Mostra de Venise 1950 : Lion d'or pour La Ronde


  • Oscars 1952 : Meilleur scénario adapté pour La Ronde, partagé avec Jacques Natanson


  • Oscars 1955 : Meilleure direction artistique noir et blanc pour Le Plaisir



Hommages |



  • Le prix Max-Ophüls a récompensé un réalisateur dans le cadre du festival de Cannes, dans les années 1960-1970 [réf. nécessaire].

  • Le festival Max Ophüls de Sarrebruck (Filmfestival Max Ophüls Preis) présente chaque année depuis 1980 les œuvres de jeunes cinéastes germanophones, en provenance principalement d'Allemagne, d'Autriche et de Suisse. Un prix Max-Ophüls est attribué au réalisateur d'un film de fiction ou d'un documentaire d'une durée d'environ 60 minutes.



Notes et références |





  1. Par naturalisation. Journal Officiel du 5 juin 1938.


  2. Il supprima le tréma (Umlaut) à son arrivée en France. Les génériques de ses films américains Lettre d'une inconnue et de Les Désemparés le citent sous le nom de « Max Opuls » [sic].


  3. (en) Hilde Wall sur l’Internet Movie Database.


  4. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, 2006(ISBN 978-2914611480), p. 609-610.


  5. Littéralement « On préfère l'huile de foie de morue ».


  6. Littéralement « Les Joyeux Héritiers ».




Voir aussi |



Bibliographie |




  • Georges Annenkov, Max Ophuls, avant-propos de Max Ophuls, Paris, Le Terrain vague, 1962


  • Claude Beylie, Max Ophuls, Paris, Seghers, 1963 ; réédition Lherminier, 1984 (ISBN 2862440272)

  • William Karl Guérin, Max Ophuls, Paris, Cahiers du cinéma, 1988 (ISBN 9782866420635)

  • Susan M. White, The Cinema of Max Ophüls: Magisterial Vision and the Figure of Woman, New York: Columbia University Press, 1995 (ISBN 0231101139)

  • Noël Herpe (dir.), 1895 : Max Ophuls, vol. 34-35, Paris, AFRHC, octobre 2001(ISBN 2913758053, lire en ligne)

  • Max Ophuls, Souvenirs, traduit de l'allemand par Max Roth, préface et notes de Marcel Ophuls, Paris, Cahiers du cinéma - Cinémathèque française, 2002 (ISBN 2866423267)


  • Dominique Delouche, Max et Danielle. Les années Darrieux de Max Ophuls, La tour verte, 2011 (ISBN 2917819081).



Documentaires |




  • Marcel Ophüls, Max par Marcel, Les Films du jeudi, 2009 - inclus dans le coffret Max Ophüls de distribué par Gaumont

  • Marcel Ophüls, Un voyageur, avec Vincent Jaglin, Arte, mai 2013



Articles connexes |


  • Festival Max Ophüls


Liens externes |




  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Service bibliothécaire national • Bibliothèque nationale d’Espagne • Bibliothèque royale des Pays-Bas • Bibliothèque nationale d’Israël • Bibliothèque nationale tchèque • WorldCat


  • Max Ophuls sur le site Ciné-ressources (Cinémathèque française)


  • (en) Max Ophuls sur l’Internet Movie Database


  • (en) Senses of cinema


  • (en) Les films de Max Ophüls (page d'archives)


  • (en) Master of Doomed Love and Dark Surprises sur The New York Times




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