République dominicaine





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Ne pas confondre avec la Dominique, un autre pays des Antilles




République dominicaine


República Dominicana (es)











Drapeau
Drapeau dominicain.


Blason
Armoiries dominicaines.




Description de l'image Dominican Republic (orthographic projection).svg.














Devise nationale
Dios, Patria, Libertad
(en français : Dieu, Patrie, Liberté)

Hymne national
Quisqueyanos valientes

























Administration
Forme de l'État
République
Président de la République
Danilo Medina
Vice-président de la République
Margarita Cedeño de Fernández
Langues officielles
Espagnol
Capitale
Saint-Domingue

18° 29′ N, 69° 55′ O























Géographie
Plus grande ville
Saint-Domingue
Superficie totale
48 442 km2
(classé 131e)
Superficie en eau
0,72
Fuseau horaire
UTC -4













Histoire
Indépendance
de l'Espagne (éphemère) Séparation d'Haiti, de l'Espagne (Officiel)
Date
1e Décembre 1821 , 27 Février 1844, 16 Août 1865

















Démographie
Gentilé
Dominicain

Population totale (2017[1])

10 734 247 hab.
(classé 86e)
Densité
222 hab./km2

















Économie

PIB nominal (2010)

87,25 milliards de $ (75)

IDH (2017)

en augmentation 0,736[2] (élevé  ; 94e)
Monnaie
Peso dominicain (DOP​)

















Divers
Code ISO 3166-1
DOM, DO​
Domaine Internet
.do
Indicatif téléphonique
+1 809, +1 829, +1 849





Plage de la République dominicaine.


La République dominicaine, en espagnol República Dominicana, est un pays des Grandes Antilles, Caraïbes. Elle occupe environ les deux tiers de l'île d'Hispaniola, en mer des Caraïbes, Haïti occupant le tiers ouest de l'île. L'espagnol est la langue officielle de ce pays qui compte plus de 10 millions d'habitants.




Sommaire






  • 1 Nom du pays


  • 2 Histoire


    • 2.1 Occupation par les États-Unis


    • 2.2 Régime de Rafael Trujillo


    • 2.3 Instabilité et seconde occupation par les États-Unis


    • 2.4 Régime de Joaquín Balaguer et XXIe siècle


    • 2.5 Ordres et décorations




  • 3 Politique


  • 4 Subdivisions


  • 5 Géographie


  • 6 Économie


  • 7 Démographie


    • 7.1 Langues


    • 7.2 Religions




  • 8 Culture


  • 9 Codes


  • 10 Jumelage


  • 11 Notes et références


  • 12 Liens externes





Nom du pays |


Le nom de République dominicaine a été institué par la constitution de 1844 (en espagnol, qui est la langue officielle, le pays se nomme : República Dominicana) qui commence ainsi : « Les députés des peuples de l'ancienne partie espagnole de l'île de Saint-Domingue décrètent… » Son origine se trouve dans le nom de la capitale, Saint-Domingue (Santo Domingo en espagnol), elle-même baptisée en l'honneur de saint Dominique de Guzmán.


La République dominicaine n'a pas d'appellation officielle courte. Cependant, il en existe plusieurs officieuses :



  • La « Dominicaine » ; cette appellation est peu usitée en français mais on trouve plus facilement ses équivalents anglais « Dominican » et espagnol « Dominicana » ;

  • « Saint-Domingue », par extension du nom de la capitale du pays, puisque c'est le substantif duquel dérive « dominicaine ». Ce nom a cependant aussi été utilisé dans le passé pour désigner la colonie française qui occupait le tiers occidental de la même île (dite Hispaniola) et à laquelle a succédé la république d'Haïti ;

  • La « Dominicanie », terme surtout utilisé par les Haïtiens et qui date de l'occupation haïtienne.



Histoire |


Article détaillé : Histoire de la République dominicaine.



Parque Colón.


Habité par les Taïnos depuis le VIIe siècle, le territoire de la République dominicaine a été atteint par Christophe Colomb en 1492 et devint le site des premières colonies européennes en Amérique, Saint-Domingue devenant la première capitale espagnole au Nouveau Monde. Après trois siècles de règne espagnol, avec un interlude français et haïtien, le pays devint indépendant en 1821 mais fut rapidement repris par Haïti. Victorieux lors de la guerre d'indépendance de la République dominicaine en 1844, les Dominicains eurent pourtant de nombreuses difficultés à parvenir à une stabilité politique durant les 72 années suivantes. La République dominicaine s'est présentée en 1887 pour participer pour la première fois de l'histoire contemporaine à l'Exposition universelle de Paris de 1889[3].



Occupation par les États-Unis |


En 1905 et 1907, après l’échec d'un contrôle privé des douanes dominicaines par des banques créancières nord-américaines et sur intervention armée des États-Unis, les douanes sont placées sous la tutelle de Washington. Le gouvernement dominicain ne peut ni accroitre sa dette publique ni modifier sa politique douanière. En outre, les États-Unis interviennent directement dans la politique intérieure, obligeant certains présidents à démissionner s'ils se refusent à devenir des instruments de la politique du département d’État. À la crise économique s'ajoute ainsi la crise politique et cinq présidents se succèdent entre 1911 et 1915. En novembre 1915, les États-Unis exigent de la République dominicaine de leur céder le contrôle de la collecte des recettes et des dépenses de l’État, ainsi que la dissolution de son armée et son remplacement par une gendarmerie formée et dirigée par des officiers américains. En mai 1916, les troupes américaines envahissent la République dominicaine et imposent une autorité militaire d'occupation qui devient le gouvernement du pays. La loi martiale est déclarée, les finances et l’administration sont entièrement sous le contrôle des États-Unis[4].


Une guérilla s'organise contre l'occupant mais ne parvient pas à unifier son commandement. Les différents groupes restent peu coordonnés les uns aux autres, ce qui les empêche de mener des actions d’ampleur. Ils bénéficient cependant du soutien passif de la population qui refuse pour l'essentiel de collaborer avec l'occupant et de lui livrer des renseignements. L'augmentation du nombre des maquisards et l'extension de leurs activités conduisent les États-Unis à dépêcher des renforts. La répression et les campagnes de ratissages ont surtout pour effet d'accentuer la colère de la population. Les atrocités perpétrées par les marines dans ces opérations soulèvent une immense émotion conduisant à un sentiment généralisé « d'hostilité et d'amertume parmi les habitants », doit reconnaitre le diplomate américain Summer Welles[4].



Régime de Rafael Trujillo |


Après le retrait des États-Unis en 1924, le pays connait une période de six ans de calme et de relative prospérité sous Horacio Vásquez. S'en est suivie la dictature de Rafael Leónidas Trujillo Molina, issu de la Garde nationale fondée par les États-Unis pour combattre les nationalistes, jusqu'en 1961. Parvenu au pouvoir le 23 février 1930 à la suite d'un coup d'État, Rafael Leónidas Trujillo Molina régna sans partage jusqu'à son décès. Il changea le nom de la capitale du pays (Saint-Domingue) en Ciudad Trujillo, s'appropria à son bénéfice et celui de sa famille la majeure partie des terres arables. Son régime fut marqué par la répression, l'usage de la torture et le meurtre politique.


En 1937, il ordonna le massacre de plus de 35000 immigrants Haïtiens en deux semaines afin de « blanchir » la population[5].


En août 1960, l'Organisation des États américains (OEA) imposa des sanctions diplomatiques à son encontre estimant qu'il était complice de la tentative d'assassinat du président vénézuélien Rómulo Betancourt. Le 3 août 1960, Joaquín Balaguer Ricardo, qui depuis 1935 avait été à divers titres au service du régime Trujillo, devint « président constitutionnel » fantoche au service de Trujillo. Au bénéfice de sa position au sein de l'appareil d'État et du soutien des États-Unis, il réussit à prendre le pouvoir à la suite de l'assassinat le 30 mai 1961 de Trujillo. Il fut néanmoins rapidement renversé. En décembre 1962, lors du massacre de Palma Sola, six cents paysans sont assassinés par l'armée et la police.



Instabilité et seconde occupation par les États-Unis |


La première élection libre depuis près de cinquante ans porte au pouvoir Juan Bosch, chef du Parti révolutionnaire dominicain (PRD), l'un des plus actifs opposants à la dictature de Trujillo. Dès sa prise de fonction, il lance de profondes réformes du pays. Le 29 avril 1963 il proclame une nouvelle constitution qui garantit au peuple des libertés inédites dans le pays, notamment en matière de droit du travail, comme la reconnaissance des syndicats, mais aussi d'égalité entre homme et femme ou de protection des fermiers. En outre, il pose le principe d'une réforme agraire, légalise le divorce, proclame l'égalité des enfants naturels et légitimes, commence à contrôler les finances et la corruption et annule des contrats avec des compagnies nord-américaines afin de privilégier les intérêts de la République dominicaine[5]. Ces réformes irritent profondément les secteurs les plus conservateurs de la société dominicaine : les latifundistes qui voient contester leur prérogatives sur les paysans, l'Église catholique qui s'oppose à la sécularisation de la société qu'il encourage et les industriels qui s'opposent aux nouveaux droits pour les ouvriers. En outre, les États-Unis craignent que Juan Bosch se déclare à son tour communiste, à l'instar de Fidel Castro.


Celui-ci fut à son tour renversé par un coup d'État militaire. Après trente ans de dictature, la démocratie n'a tenu que sept mois. Un nouveau gouvernement civil est instauré mais est étroitement contrôlé par les militaires, dont beaucoup ont des liens avec l'industrie sucrière. Contre ce qui est parfois qualifié de « trujillisme sans Trujillo » (les structures de répression de la dictature ayant été rétablies), deux partis d'inspiration marxiste mais très minoritaires, le Mouvement du 14-Juin et le Mouvement populaire dominicain, s'engagent dans des actions de guérilla. Devant la crise économique et la corruption des dirigeants politiques et militaires, le ressentiment populaire continue de s'accroître et des troubles éclatent[5].


Le 24 avril 1965, deux casernes se soulèvent et réclament le retour du président destitué Juan Bosch. La révolte est composée de jeunes sous-officiers et de quelques officiers exaspérés par la corruption outrancière de leurs supérieurs, et prend contact avec des civils. Le Parti révolutionnaire dominicains appelle à son tour la population à l'insurrection. Dès le lendemain, en réaction à des manifestations massives dans la capitale, le président Reid Cabral démissionne. Aussitôt, des chasseurs décollent de sa base de San Isidro et mitraillent le centre-ville, une nouvelle junte dirigée par le chef de l'aviation Pedro Benoit est instaurée, et de violents combats s'engagent entre les insurgés et les forces du régime militaire. Le 28 avril, sur requête de la Junte, les États-Unis envahissent à nouveau la République dominicaine. Au moins cinq mille cinq cents personnes sont tuées, en majorité civiles. Des milliers de rebelles et manifestants sont détenus dans le stade de baseball, au champ de courses et à la direction de la police[5].



Régime de Joaquín Balaguer et XXIe siècle |


Balaguer remporta les élections de juin 1966 et fut, aux termes d'élections fortement influencées par la violence politique d'État, réélu en 1970 et en 1974. En 1978, Antonio Guzmán Fernández, candidat du Parti révolutionnaire dominicain (PRD), fut élu. Il laissa la place en 1982 à Salvador Jorge Blanco, également membre du PRD. Balaguer retrouva un pouvoir de moins en moins dictatorial à la suite de l'élection présidentielle de 1986, et fut réélu en 1990 et en 1994. Cette dernière élection aux résultats serrés fut, aux dires des observateurs internationaux, suffisamment entachée d'irrégularités pour que seulement deux ans plus tard, la constitution soit modifiée et de nouvelles élections organisées. Celles-ci conduisirent à l'élection du candidat du Parti de la libération dominicaine (PLD ; centre droit) Leonel Fernández, âgé de 43 ans.


En 2000, c'est le candidat PRD (membre de l'Internationale socialiste) Hipólito Mejía Domínguez qui accède au pouvoir. Il était opposé, d'une part, à Danilo Medina, candidat du PLD — Leonel Fernández ne pouvant se présenter pour un second mandat consécutif au vu de la Constitution — et, d'autre part, à Balaguer, candidat du Parti réformiste social chrétien (PRSC ; conservateur). Balaguer, âgé de 93 ans, obtient plus de 24 % des voix et manqua de peu la possibilité de provoquer un deuxième tour. Balaguer meurt le 14 juillet 2002, mettant ainsi fin à son implication dans une très longue transition vers la démocratie.


Hipólito Mejía Domínguez, candidat après une modification de la constitution lui permettant de se présenter pour un second mandat, perd l’élection présidentielle de 2004 au profit de Leonel Fernández. Aux élections législatives du 16 mai 2006, le PLD, parti de Leonel Fernández, obtient des électeurs dominicains une majorité au Sénat et à la Chambre des députés. Leonel Fernández est réélu président de la République lors des élections du 16 mai 2008. Danilo Medina lui succède en 2012. Mais le pays continue de souffrir de la corruption[6].



Ordres et décorations |


Les ordres nationaux civils :




  • ordre de Duarte, Sánchez et Mella ;


  • ordre de Christophe Colomb.


Les anciens ordres nationaux civils :




  • ordre de Juan Pablo Duarte (supprimé et remplacé par l'ordre de Duarte, Sánchez et Mella) ;


  • ordre de Trujillo (supprimé).


Les ordres nationaux militaires :




  • ordre du Mérite militaire ;


  • ordre du Mérite naval ;


  • ordre du Mérite aérien.



Politique |


Article détaillé : Politique en République dominicaine.




Danilo Medina, président de la République dominicaine, au centre.


Le pays est une république de type présidentiel. Toutes les personnes de plus de 18 ans peuvent voter, de même que les personnes mariées, quel que soit leur âge. En revanche, les policiers et les militaires ne peuvent pas voter.


Le pouvoir exécutif est représenté par un président et un vice-président élus pour un mandat de 4 ans. L’élection présidentielle se déroule chaque année multiple de quatre (2012, 2016, 2020, etc.), à la date du 16 mai.


Le pouvoir législatif est exercé par le Congrès national de la République dominicaine, composé de deux chambres : le Sénat et la Chambre des députés. Le Sénat compte 32 sièges et la Chambre des députés, 178. Les élections législatives sont organisées toutes les années paires non divisibles par quatre, au suffrage direct.



Subdivisions |


Article détaillé : Provinces de la République dominicaine.

La République dominicaine se divise en 31 provinces, plus la capitale, Santo Domingo, qui occupe le District national.



Géographie |


Article détaillé : Géographie de la République dominicaine.



Carte de la République dominicaine.


Saint-Domingue, la capitale et plus grande ville, est la plus ancienne ville des Caraïbes et du Nouveau Monde. Santiago de los Caballeros est la deuxième plus grande ville.


Le relief de la République dominicaine est très varié, avec cinq massifs montagneux, des hauts plateaux, des forêts tropicales humides et touffues donnant naissance à de nombreux cours d’eau et lacs, des vallées verdoyantes, des régions très arides et désertiques. Le pays est traversé par trois chaînes montagneuses principales :



  • au nord, la cordillère Septentrionale évoluant jusqu'à une altitude de 1 249 m entre Puerto Plata et Santiago ;

  • au centre par la cordillère Centrale, la plus importante des Antilles, avec les cinq plus hauts sommets des Caraïbes : le Pico Duarte (3 098 m), le Loma La Pelona (3 076 m), le Loma Rucilla (3 029 m), le Loma de la Viuda (2 802 m) et Yaque (2 760 m) ;

  • au sud, la Sierra de Bahoruco avec un maximum de 815 m au nord de Higüey.


Au sud-ouest, le lac hypersalé Enriquillo est à 44 mètres au-dessous du niveau de la mer, le point le plus bas du pays, des Antilles et le plus bas dans une île océanique.


Le littoral dominicain s'étend sur 1 633 km, de la côte Atlantique au nord, à la mer des Caraïbes au sud, avec près de 600 kilomètres de plages propices à la baignade. Le pays compte aussi de nombreux parcs nationaux, dont certains comme le parc national Armando Bermúdez permettent la randonnée ou d'autres comme le parc de Los Haïtises les excursions à travers la mangrove.


Les cinq principaux aéroports accueillant de nombreux touristes en provenance d'Amérique du Nord et d'Europe sont situés à Saint-Domingue, Punta Cana, Puerto Plata, La Romana et El Catey à Samana.






































































































































































































































































































































Nom Barahona Higüey Jarabacoa La Romana Las Terrenas La Vega Montecristi Nagua Puerto Plata Punta Cana Samana San Francisco de Macorís San Pedro de Macorís Santiago de los Caballeros Santo Domingo (Saint-Domingue)
Sosúa
Barahona 0
345
245
310
415
275
345
355
365
410
400
280
275
305
200
391
Higüey 345
0
290
35
386
265
415
320
355
60
385
280
70
290
145
410
Jarabacoa 245
290
0
265
178
30
165
135
95
365
205
65
215
50
155
143
La Romana 310
35
265
0
335
225
375
285
320
105
355
245
35
255
110
350
Las Terrenas 415
386
178
355
0
149
290
48
243
435
40
110
297
179
225
169
La Vega 275
265
30
225
149
0
145
110
90
335
175
40
195
36
125
124
Montecristi 345
415
165
375
290
145
0
240
135
480
305
170
345
115
270
139
Nagua 355
320
135
285
48
110
240
0
140
390
65
70
245
125
180
122
Puerto Plata 365
355
95
320
243
90
135
140
0
425
210
110
285
69
215
25
Punta Cana 410
60
365
105
435
335
480
390
425
0
455
345
140
365
205
450
Samana 400
385
205
355
40
175
305
65
210
455
0
135
315
190
245
155
San Francisco de Macorís 280
280
65
245
110
40
170
70
110
345
135
0
200
55
135
158
San Pedro de Macorís 275
70
215
35
297
195
345
245
285
140
315
200
0
225
70
321
Santiago de los Caballeros 305
290
50
255
179
36
115
125
69
365
190
55
225
0
155
94

Santo Domingo (Saint-Domingue)
200
145
155
110
225
125
270
180
215
205
245
135
70
155
0
240
Sosúa 390
410
143
350
169
124
139
122
25
450
155
158
321
94
240
0


Économie |


Article détaillé : Économie de la République dominicaine.



Saint-Domingue.




Cayo Levantado.


L'économie est principalement dépendante du tourisme et de l’industrie. L'agriculture représente 7,1 % du PIB (2010), les industries représentent 28,3 % du PIB (2010) et les services, en grande partie le tourisme, représentent 64,6 % du PIB (2010). Le tourisme prend une importance croissante depuis les années 1990. Il représente plus d'un milliard de dollars et les envois des expatriés, principalement des États-Unis, représentent 1,5 milliard de dollars (2000). Le tourisme et les envois de l'étranger constituent tous deux d'importantes sources de devises.


En 2009, le PIB réel était de 46,74 milliards de dollars US, le PIB par habitant était de 8 300 dollars et le taux d'inflation était de 1,4 %.


En 2003 et 2004, le pays a connu, sur fond de divers scandales dont celui de la banque Banco Intercontinental, une grave crise financière conduisant à une forte dévaluation du peso dominicain (dont la parité est passée d'environ 16 pesos dominicains pour un dollar américain à 50 pesos dominicains pour un dollar américain), une inflation importante et une crise de l'endettement. Cette crise financière s'est accompagnée d'une baisse considérable du niveau de vie des habitants.


Le changement d'administration à la suite de l'élection présidentielle de 2004, au terme de laquelle le président sortant n'a pas été réélu, a redonné confiance aux intervenants internationaux, l'année 2004 se terminant par un rebond du peso dominicain (28,5 pesos dominicains pour un dollar américain). En 2005 et 2006, le pays a renoué avec une forte croissance, la situation macroéconomique paraissant stabilisée.


Le 22 novembre 1916, le prêtre Miguel Domingo Fuertes de Loren de la paroisse de Barahona a demandé la permission au ministère de la République dominicaine d’explorer et d’exploiter une mine qu’il avait découverte et qui contenait une certaine roche bleue, nommée Larimar. Il s'agit d'une pectolite de couleur bleue qui se trouve uniquement en République dominicaine et en Italie. Étant donné que personne ne connaissait ce dont il parlait, la demande a échoué et la découverte de la pierre bleue a été retardée.


Le gisement de Larimar fut retrouvé en 1974 mais exploité seulement à partir de 1976. Deux habitants du village de Los Chupaderos, à environ 10 km de la ville de Barahona, avaient remarqué une couleur bleu clair sur le sable de la plage et au fond du fleuve de Bahoruco qui se jetait dans la mer des Caraïbes. En remontant le courant à pied, ils ont ainsi découvert le filon situé en amont, au sommet d’une montagne recouverte d’une végétation luxuriante de type tropical. Le nom de « Larimar » a été donné par Miguel Méndez en associant le nom de sa fille LARIssa, et la mer, « mar » en espagnol.


La mine de Los Chupaderos constitue l’unique mine de Larimar connue dans le monde et le Larimar fut classé en 1979 comme pierre semi-précieuse. La mine est scindée en deux parties : d’un côté l’exploitation faite par l’État est mécanisée, de l’autre des petits exploitants locaux qui travaillent avec des moyens archaïques.


On évalue la qualité de la pierre selon sa coloration : plus la pierre est d’un bleu profond, plus elle est précieuse.


Des colorations verdâtres sont également connues mais ne sont pas bien considérées, à moins que le vert soit intense. La cristallisation de cette pectolite s’est faite à l’intérieur de cheminées volcaniques où la matière incandescente a été poussée par le gaz. De ce fait, l’exploitation du Larimar dépend de la localisation de ces cheminées. On le trouve également associé à d'autres couleurs et d'autres minéraux. Les colorations rouges dans le Larimar indiquent des traces de fer. Il convient de noter que les pectolites sont photosensibles, c’est pourquoi le Larimar perd sa coloration bleue au fil des années.


La République dominicaine est aussi le siège d'importants gisements d'ambre.



Démographie |




Évolution démographique entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.


Article détaillé : Démographie de la République dominicaine.

La population s'élève à 10 734 247 habitants (estimation 2017[1]).


En 2017, environ 75 % de la population vivait dans des zones urbaines.


Les Haïtiens constituent le groupe d'étrangers le plus important.


En 2017, le taux de croissance était de 1,2 %, le taux de natalité de 18,4 naissances pour 1 000 habitants, le taux de mortalité de 4,7 pour 1 000, et le taux de fécondité de 2,29 enfants par femme[1].


Beaucoup ont émigré aux États-Unis d'Amérique depuis les années 1960, notamment à Washington Heights à New York, quartier surnommé « les hauteurs Quisqueya ».


La République dominicaine compte également entre 500 000 et 700 000 immigrés haïtiens qui vivent en partie dans des bateys, près des champs de culture de la canne à sucre. Le reste dans les grandes villes comme Saint-Domingue ou Santiago de los Caballeros. Les Haïtiens constituent la communauté la plus pauvre de ce pays. Beaucoup d'entre eux ne parlent que le créole haïtien[7].


En 2008, des chercheurs dominicains et portoricains identifient dans la population dominicaine actuelle la présence de gènes appartenant aux indigènes des îles Canaries, communément appelées guanches[8]. Ces types de gènes ont également été détectés à Porto Rico[8].



Langues |


Article détaillé : Langues en République dominicaine.

La langue officielle est l'espagnol. La République dominicaine est membre observateur de l'Organisation internationale de la francophonie depuis octobre 2010[9].



Religions |



























Religion en République dominicaine en 2014 selon Pew Research Center[10]
Religion
Pourcentage

Catholicisme
57

Protestantisme
23

Sans religion
18
Autres confessions
2


Culture |


Article détaillé : Culture de la République dominicaine.



Merengue.



  • Littérature en République dominicaine (es)

Le merengue et la bachata sont des styles musicaux originaires de la République dominicaine. Le carnaval en République dominicaine a encore des caractères d'originalité.


Le baseball est un sport populaire. La République dominicaine fournit, devant le Japon, le plus grand nombre de joueurs étrangers au championnat professionnel de baseball de la Ligue majeure de baseball aux États-Unis. Dans ce pays le football est un sport principalement féminin.


La canne à sucre, avec la distillation du rhum, et le tabac font aussi partie de la culture dominicaine. Plus de 50 % du tabac en République dominicaine est produit à Villa González (es), petite commune d'environ 30 000 habitants située dans la Cibao, qui représente de ce fait la capitale du tabac dominicain.


De nombreux Dominicains sont descendants d'esclaves africains. Les disparités de richesse sont très fortes et les blancs descendants d'Espagnols sont de loin les plus riches tandis que les Noirs et les Métis, mélange d'Indiens taïnos, Africains et Espagnols, occupent généralement le bas de l'échelle sociale. Néanmoins, le métissage a été très important.



Codes |


La République dominicaine a pour codes :



  • DO, selon la liste des Internet TLD (domaine de premier niveau) ;

  • DOM, selon la liste des codes pays du CIO ;

  • DOM, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;

  • DOM, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, alpha-3 ;

  • DR, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;

  • DOM, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays) ;

  • DO, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2.



Jumelage |




  • Drapeau des États-Unis Miami (États-Unis)


  • Drapeau des États-Unis Sarasota (États-Unis)


  • Drapeau des États-Unis New York (États-Unis) (1983)


  • Drapeau de l'Espagne Madrid (Espagne)



Notes et références |





  1. a b et c(en) « The World Factbook — Central Intelligence Agency », sur www.cia.gov (consulté le 5 avril 2018).


  2. (en) « Human Development Reports », sur hdr.undp.org (consulté le 12 octobre 2018).


  3. Les Chantiers de l'Exposition universelle de 1889 : revue bi-mensuelle du commerce et des industries se rattachant à l'Exposition, Paris, 1887.


  4. a et bLeslie Manigat, L’Amérique latine au XXe siècle, 1889-1929, 1991, p. 378-388.


  5. a b c et dMaurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d’État modernes et autres tentatives de déstabilisation, Don Quichotte, 2015, p. 37-54.


  6. Jean-Michel Caroit, «  « Marche verte » contre la corruption en République dominicaine », Le Monde,‎ 22 mars 2017(lire en ligne).


  7. « République dominicaine », sur www.tlfq.ulaval.ca (consulté le 5 juin 2018).


  8. a et b(es) « Un estudio descubre la presencia de genes guanches en la República Dominicana », sur soitu.es, 9 octobre 2008.


  9. « Organisation internationale de la Francophonie », sur www.francophonie.org (consulté le 5 juin 2018).


  10. (en) Religion in Latin America: Widespread Change in a Historically Catholic Region, Pew Research Center, 13 novembre 2014, 14, 162, 164 p., PDF (lire en ligne).




Liens externes |


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