Maison de retraite
Pour les articles homonymes, voir Maison (homonymie).
Une maison de retraite est une résidence collective destinée aux personnes âgées.
Ce terme remplace depuis longtemps le terme hospice qui a désormais une connotation péjorative.
Sommaire
1 Définitions
2 Modes d'hébergement
2.1 Belgique
2.2 France
2.3 Québec
2.4 Suisse
3 Œuvres de fiction ayant pour cadre une maison de retraite
4 Controverses
5 Notes et références
6 Voir aussi
6.1 Bibliographie
6.2 Articles connexes
Définitions |
Le terme maison de retraite est lui-même remplacé par d'autres synonymes car il est vrai que si la plupart des personnes âgées sont des retraités, elles sont rarement hébergées en maison de retraite dès leur départ à la retraite en France. Pour les francophones, la notion de retraite évoque le retrait du monde actif et peut avoir une signification mystique ou religieuse (retraite au désert, ermitage, etc).
Modes d'hébergement |
L'hébergement varie entre une pièce individuelle et le petit appartement, comme le prévoit la loi sur la retraite en France.
Les services annexes varient, eux aussi, en fonction du standing (du restaurant à la cantine) et du type de personnes hébergées (de l'environnement quasi-hospitalier pour les personnes avec invalidité physique ou mentale « lourde »[1] à la résidence où le médecin traitant passant en fonction des besoins[2]). On peut également catégoriser les établissements suivant leur mode de financement (agréé aide sociale ou à la charge du résident ou de sa famille).
Compte tenu du coût élevé de ce mode d'hébergement et de la rareté des places disponibles face à une demande croissante, le maintien à domicile avec mise en place d'une aide personnalisée est une solution alternative[3].
Pour obtenir une aide APA, il faut s'adresser au conseil général.
Belgique |
- Maison de repos pour personne âgées (MRPA) ;
- Maison de repos et de soins (MRS) ;
- Maison de repos (Mr) ;
- Résidence service (RS) ;
- Centres d'accueil de jour (CAJ) ;
- Centres de soins de jour (CSJ) ;
- Centres de court séjour (CS).
France |
- Maison de retraite
- Certaines maisons de retraite accueillent des personnes âgées pour un hébergement temporaire de quelques jours à quelques semaines, ou proposent un accueil de jour pour des personnes âgées qui ne peuvent ou ne veulent rester chez elles dans la journée.
Depuis peu, il existe des informations sur les maisons de retraite, expliquant de manière claire les critères de selection. [4]
- Foyer-logement[5], aussi dénommés RPA (résidence pour personnes âgées), puis RA (résidences autonomie)[6]
- Les foyers logement constituent une formule intermédiaire entre le domicile et la maison de retraite. Ils accueillent des personnes autonomes mais qui ont besoin d’un cadre sécurisant. Les résidents vivent dans des appartements individuels (studios ou F2). Ils ont le statut de locataire et disposent de locaux communs et de services collectifs (restaurant, blanchisserie, animations).
- Résidences avec services
- Cette formule d’hébergement s’adresse à une clientèle autonome, valide ou semi-valide. Les retraités peuvent acheter ou louer un appartement dans un ensemble hôtelier spécialement conçu et équipé pour leur fournir des prestations adaptées à leurs besoins : restauration en salle à manger ou à domicile, bar, bibliothèque, salle de spectacle, animations[7].
Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)- Un établissement est qualifié d’EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) lorsqu'il a signé une convention tripartite avec le Conseil général et l’autorité compétente de l’Assurance Maladie lui donnant le droit d’héberger des personnes âgées dépendantes. Certains établissements n’ont pas encore signé de convention tripartite mais répondent aux critères d’EHPAD et peuvent, en conséquence, recevoir la qualification d’« établissement médicalisé ». Un établissement est réputé médicalisé lorsqu’il a la capacité de faire face à la dégradation de l’état de santé et à la perte d’autonomie des résidents. Il n'y pas de médecin salarié qui soigne les résidents. Le médecin coordonnateur, qui est salarié à temps partiel, ne fait pas de soin sur place, sauf urgence ; il ne fait que de la coordination. Ce sont les médecins libéraux qui soignent les résidents. Les urgences sont assurées par le système de garde de ville et les appels aux numéros d'appel d'urgence (15, 18 ou 112). La réglementation en vigueur dans ce type d'établissement impose la présence d'une aide soignante dans l'équipe effectuant le service de nuit.
- Maison d’Accueil et de Résidence pour l'Autonomie (MARPA)
- Ces structures concernent les communes de moins de 2 000 habitants. Petite unité de vie dont la capacité d'hébergement est limitée à 24 personnes. Les résidents sont locataires de leur propre appartement, avec un accès privatif à leur logement et a un accès direct vers les espaces de vie collectifs et de convivialité.
Québec |
Au Québec, on divise en quatre grandes catégories les résidences pour personnes âgées, soit :
- Les conciergeries, ou « résidences pour personnes autonomes ». Il s’agit de complexes dans lesquels on accueille des personnes entièrement autonomes. On les qualifie parfois de résidences pour « retraités dynamiques ». Aucun soin n’est prodigué, on trouve souvent un service d’infirmerie pour les petits bobos. Des services (salle à manger, comptoir pharmaceutique, salle communautaire, institution financière, etc.) sont habituellement intégrés dans l’édifice.
- Les pensions familiales, ou « ressources de type familial ». On parle ici d’établissements qui accueillent des personnes autonomes ou en légère perte d’autonomie, c’est-à-dire des personnes encore en mesure de s’occuper d’elles-mêmes pour l’hygiène de base, mais qui souffrent d’un déficit cognitif ou qui éprouvent des difficultés à se déplacer. Dans un appartement pour personne semi-autonome, cuisine et salle de bains sont spécialement aménagées afin d’assurer la sécurité.
- Les résidences privées. Ces résidences accueillent des personnes entièrement autonomes, en perte d'autonomie ou encore des personnes non autonomes nécessitant des soins de santé. Au Québec plusieurs résidences privées sont disponibles. Cependant, le processus décisionnel doit être bien encadré afin de s'assurer de trouver l'endroit idéal pour demeurer.
- Les CHSLD. Dès que l’état d’une personne exige des soins de santé réguliers, celle-ci doit être transférée dans un centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). Les CHSLD se divisent eux-mêmes en trois catégories : les CHSLD privés, les CHSLD privés conventionnés et les CHSLD publics. Dans tous les cas, les personnes hébergées doivent payer pour ces soins, même les personnes à très faibles revenus[8].
Suisse |
En Suisse romande, les maisons de retraite sont connues sous le nom d'« EMS » ou « Établissement médico-social »[9]. En Suisse alémanique, ce sont des Alters- und Pflegeheime. Valérie Hugentobler, Annick Anchisi, Corinne Dallera et Agnès Strozzega relèvent que la privatisation à but lucratif du secteur de l'aide et des soins à domicile s'est développée depuis les années 1990[10].
Œuvres de fiction ayant pour cadre une maison de retraite |
Les Vieux de la vieille, 1960, film réalisé par Gilles Grangier
Beignets de tomates vertes, 1991, film réalisé par Jon Avnet, d'après le roman éponyme
Le prince de West End Avenue, roman d'Alan Isler, 1994.
Mars Attacks!, 1996, film réalisé par Tim Burton (où l'attaque d'une maison de retraite conduit l'invasion martienne à sa perte)
Stuck, 2007, (le personnage principal joué par Mena Suvari tient le rôle d'une infirmière dans une maison de retraite)- La bande dessinée Rides et son adaptation en film d'animation La Tête en l'air décrivent le quotidien d'un vieil homme dans une maison de retraite.
Controverses |
[À développer]
En France, les maisons de retraite font fréquemment l'objet de controverses dans l'actualité, notamment dénoncées par les organismes de répression des fraudes, comme la DGCCRF, ou des particuliers, pour les motifs suivants :
abus de faiblesse des occupants [11]
- tromperies sur les prestations proposées ou les prix pratiqués [12]
- clauses abusives dans les contrats signés entre les résidents et leur maison de retraite [13]
- normes de sécurité (Code de la construction et de l’habitation) et d'hygiène non respectées [14]
maltraitance [15]
Les résidents d’un EHPAD disposent, à l'instar des personnes vulnérables accueillies dans les autres catégories d’établissements et services sociaux et médico-sociaux, d’une protection juridique spécifique.[16]
Notes et références |
EHPAD : établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes
EPA : établissement pour personnes âgées
APA : allocation personnalisée d'autonomie
Roger Dujardin, Connaitre et Comprendre les maisons de retraite (lire en ligne)
Guide des maisons de retraite
« Un premier décret sur les résidences autonomie », site ehpa.fr, consulté le 2 août 2016.
Dépendance : les nouveaux gisements des industriels de l’« or gris » sur le Zinc
Placer ses parents en chsld
Ordonnance sur le calcul des coûts et le classement des prestations par les hôpitaux, les maisons de naissance et les établissements médico-sociaux dans l'assurance-maladie (OCP), du 3 juillet 2002 (État le 1er janvier 2009)
Valérie Hugentobler, Annick Anchisi, Corinne Dallera et Agnès Strozzega, « Le domicile des personnes âgées en perte d’autonomie : un nouveau « marché » potentiel », dans Laurent Nowik et Alain Thalineau (dir.), Vieillir chez soi : Les nouvelles formes du maintien à domicile, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014, p. 133-150.
L’ex-directeur de la maison de retraite Le Lys devant la justice, La Montagne, 16 mars 2013
Une maison de retraite sur deux trompe ses clients, Le Figaro, 17 mars 2014
Ces maisons de retraite qui «font payer les morts», Le Figaro, 17 mars 2014
Problèmes d'hygiène, de soins... un Ehpad fermé d'autorité dans le Rhône, Midi Libre, 19 septembre 2013
Yonne : fermeture d'une maison de retraite pour «maltraitance», Le Parisien, 24 juillet 2013
Olivier Poinsot, Le droit des personnes accueillies ou accompagnées, les usagers dans l’action sociale et médico-sociale, Bordeaux, LEH Edition, 2016, 410 p. (ISBN 9782848746470)
Voir aussi |
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Bibliographie |
- Senior Plus, Guide des maisons de retraite, Paris, Senior Plus, septembre 2007, 288 p. (ISBN 978-2-9522399-9-8)
Articles connexes |
- Maltraitance des personnes âgées
- EHPAD
- Hospice
- Troisième âge
- Quatrième âge
- Gérontologie
- retraite en France
- Services à la personne
- droit des institutions sociales et médico-sociales
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