Hugues-Bernard Maret
Pour les autres membres de la famille, voir Famille Maret de Bassano.
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Hugues-Bernard Maret | ||
Hugues-Bernard Maret, duc de Bassano. Portrait par Achille Devéria | ||
Fonctions | ||
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Président du Conseil des ministres français et Ministre de l'intérieur | ||
10 – 18 novembre 1834 (8 jours) | ||
Monarque | Louis-Philippe Ier | |
Gouvernement | Maret | |
Législature | IIIe législature | |
Prédécesseur | Étienne Maurice Gérard Adolphe Thiers | |
Successeur | Édouard Mortier Adolphe Thiers | |
Biographie | ||
Date de naissance | 22 juillet 1763 | |
Lieu de naissance | Dijon | |
Date de décès | 13 mai 1839(à 75 ans) | |
Lieu de décès | Paris | |
Nationalité | française | |
Parti politique | Indépendant | |
Profession | Avocat | |
Religion | catholique | |
Présidents du Conseil des ministres français | ||
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Hugues-Bernard Maret, duc de Bassano, né le 22 juillet 1763 à Dijon et mort le 13 mai 1839 à Paris, est un homme d'État et diplomate français, pair de France, membre de l'Académie française et de l'Académie des sciences morales et politiques.
Sommaire
1 Biographie
1.1 Vie familiale
2 Fonctions
3 Titres
4 Distinctions
5 Galerie de portraits
6 Armoiries
7 Annexes
7.1 Bibliographie
7.2 Notes et références
8 Voir aussi
8.1 Articles connexes
8.2 Liens externes
Biographie |
Fils d'Hugues Maret, médecin dont la famille est établie depuis longtemps à Dijon, et frère cadet de Jean Philibert, ingénieur des ponts et chaussées, Hugues-Bernard est avocat au parlement de Bourgogne, puis s'installe à Paris en 1788.
Fasciné par les événements du début de la Révolution, il suit avec attention les débats de l'Assemblée constituante, dont il publie, avec son confrère Étienne Mejan, un résumé objectif sous le nom de Bulletin de l'Assemblée qui est inséré dans Le Moniteur universel. Jacobin, il est l'un des fondateurs du Club des Feuillants. Protégé par Pierre Henri Hélène Tondu, dit Lebrun-Tondu, alors ministre des Affaires étrangères, il est envoyé en mission à Londres. En juillet 1793, il est nommé ambassadeur à Naples.
En traversant le Piémont pour se rendre à Naples, il est fait prisonnier à Novate Mezzola par les Autrichiens en même temps que Charles-Louis Huguet de Sémonville. Il est libéré après une captivité très éprouvante. En 1795, ils sont échangés contre Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI. Négociateur à Lille avec la Grande-Bretagne, il est mis l'écart jusqu'au retour d'Égypte de Napoléon Bonaparte.
Il épouse en 1801 Marie Madeleine Lejeas (1780-1827), fille de Martin Lejéas-Carpentier, maire de Dijon, et sœur d'Antoine Martin comte Lejeas, directeur des contributions. Le couple a cinq enfants, dont l'aîné, Napoléon Maret de Bassano, est plus tard grand chambellan de l'empereur Napoléon III.
Nommé secrétaire d'État en 1799, sa tâche s'alourdit en 1802 de celle de chef de cabinet du Premier consul, celui-ci ayant rapidement apprécié l'intelligence, la discrétion et surtout la phénoménale puissance de travail de ce collaborateur.
Chaque semaine, Maret doit prendre connaissance des rapports des ministres et en faire un compte-rendu verbal, en tête à tête, au Premier consul. Il assiste à tous les conseils, reçoit les minutes des décrets, signées de Bonaparte, et les transmet aux ministres pour exécution. Tous les rapports de haute police lui sont adressés ainsi qu'un compte-rendu, heure par heure, de jour comme de nuit, de tout ce qu'il se passe à Paris. Après une analyse succincte par ses services, il les fait suivre au cabinet du chef d'État.
La proclamation de l'Empire ne change rien à ses attributions. Il accompagne l'Empereur partout, dans ses voyages comme dans ses campagnes militaires et les capitales conquises, se voyant à chaque fois confier des tâches importantes. En 1805, il participe à la négociation du traité avec l'Autriche. En 1806, il organise le gouvernement polonais. En 1808, il conduit les travaux de la junte de Bayonne. Plus tard, il rédige les constitutions du Portugal, de la Hollande et de la Westphalie. Napoléon 1er récompense de tous ces travaux par le titre de duc de Bassano (15 août 1809).
Ses choix en politique étrangère, s'ils ne sont pas toujours heureux, sont fréquemment suivis. C'est ainsi qu'il pousse Napoléon à s'emparer de l'Espagne et qu'il est le principal promoteur de l'alliance autrichienne et donc du mariage entre Napoléon et Marie-Louise. C'est donc très logiquement qu'il est nommé ministre des Relations extérieures en avril 1811. Il n'en suit pas moins Napoléon en Russie mais ne dépasse pas Wilna (l'actuelle Vilnius) où s'installent ses services et d'où il gouverne la Lituanie.
Rentré à Paris au début de 1813, il s'occupe de la mise sur pied de guerre de la garde nationale et de la levée de 350 000 hommes. Une campagne insidieuse, peut-être dirigée en sous-main par Fouché et Talleyrand, se met alors en place contre lui. Il s'agit de le présenter comme le principal responsable de la politique belliciste de l'Empereur et comme un obstacle à la paix. Finalement, en novembre 1813, le but recherché est atteint : Napoléon sacrifie le Maret ministre. Mais il conserve auprès de lui le Secrétaire d'État et le conseiller intime.
En 1814, Maret reste à Fontainebleau auprès de l'Empereur jusqu'à son départ pour l’île d'Elbe.
Ses armoiries sont : tiercé en pal : d'or, de gueules et d'argent ; coupé de gueules à la main ailée d'or ; écrivant avec une épée d'argent ; au franc quartier des comtes ministres : d'azur à la tête de lion arrachée d'argent ; au chef des ducs de l'Empire : de gueules semé d'étoiles d'argent, brochant. Sur le tout d'argent à la colonne de granit, sommée d'une colonne civique de chêne au naturel, et accostée de deux lions la queue fourchée, affrontés et contre rampants de gueules.
Durant les Cent-Jours, il retrouve son poste de secrétaire d’État. Après Waterloo il s'exile en Autriche où il reste jusqu'en 1820.
Le 19 novembre 1831, il fut créé pair de France dans la fournée de trente-six pairs viagers destinée à permettre l'adoption à la Chambre haute du projet de loi abolissant l'hérédité de la pairie. Il fut brièvement Président du Conseil en 1834.
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord disait de lui : «Il n' y a qu'une personne plus bête que M. Maret, c'est le duc de Bassano. »
Il est élu en 1803 à l'Académie française où il occupe le dixième fauteuil en succédant à Jean-François de Saint-Lambert. En 1816, il est exclu de l'Académie où Joseph-Henri-Joachim Lainé le remplace. En 1829, après son retour en grâce, quand deux académiciens autrefois exclus (Antoine-Vincent Arnault et Charles-Guillaume Étienne) sont réélus membres de l'Académie, François Andrieux propose à Maret de se représenter. Il refuse. Il est cependant élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1832.
Il meurt à son domicile 60, rue Saint Lazare (9e arrondissement) ; ses obsèques religieuses sont célébrés en l'église Notre-Dame de Lorette.
Marie Madeleine Lejéas, épouse Maret, duchesse de Bassano et Hugues Bernard Maret, duc de Bassano, sont inhumés au cimetière du Père-Lachaise à Paris (division 31).
Vie familiale |
Hugues-Bernard épousa, le 21 mai 1801 à Dijon, Marie Madeleine (26 mars 1780 ✝ 21 mars 1827), fille de Martin Lejéas-Carpentier (maire de Dijon), dame du palais des impératrices Joséphine (1804-1810) et Marie-Louise (1810-1814), dont :
Napoléon Maret de Bassano (1803-1898) ;- Eugène, dit le comte (ou le marquis) de Bassano[1] (1806-1867) ;
- Marie Louise (1810-1845) ;
- Hortense Eugénie Claire (1812-1882).
Fonctions |
Ministre plénipotentiaire à Naples (juillet 1793) ;
Secrétaire d'État (sous le Consulat) ;
Ministre-secrétaire d'État (1804-1811) ;
Ministre des Relations extérieures (17 avril 1811 - 19 novembre 1813) ;
Ministre-secrétaire d'État (1813-1814) ;
Président du Conseil des ministres (10 novembre 1834 - 18 novembre 1834) ;
Pair de France (2 juin 1815 (Cent-Jours), 19 novembre 1831).
Titres |
Comte Maret et de l'Empire (lettres patentes du 3 mai 1809) ;
1er duc de Bassano et de l'Empire (lettres patentes des 15 août et 29 septembre 1809).
Donataire en Westphalie et Hanovre par lettres du 10 mars 1808 ; donataire en Ost-Frise et sur le Mont-de-Milan le 15 août 1809 ; donataire en Galicie, par lettres du 17 janvier 1810[2].
Distinctions |
Empire français
Légion d'honneur :
- (9 vendémiaire an XII : 2 octobre 1803), puis,
- Grand officier (25 prairial an XII : 14 juin 1804), puis,
Grand aigle de la Légion d'honneur (13 pluviôse an XIII : 2 février 1805)),
Chevalier de l'Ordre de la Réunion ;
Royaume d'Italie
- Chevalier de l'ordre de la Couronne de fer ;
Royaume de Bavière
- Membre de l'Ordre de Saint-Hubert (Bavière) ;
Royaume de Saxe
- Membre de l'ordre de la Couronne de Saxe ;
Grand-duché de Bade
Grand-croix de l'Ordre de la Fidélité de Bade ;
Empire d'Autriche
- Membre de l'ordre de Saint-Étienne de Hongrie ;
Perse
Grand-croix de l'ordre du Lion et du Soleil de Perse.
Galerie de portraits |
Hugues-Bernard Maret
Hugues-Bernard Maret
Hugues-Bernard Maret, duc de Bassano (Achille Devéria (1800-1857))
Armoiries |
Image | Blasonnement |
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Armes de Hugues-Bernard, comte Maret et de l'Empire (3 mai 1809), De gueules, au dextrochère ailé d'or, écrivant avec une épée d'argent, garnie d'or ; au chef parti de deux traits : 1, des Comtes Ministres ; 2, tiercé en pal d'or, de gueules et d'argent ; 3, d'or, à une tour de sable, accostée de deux lions du même.[3] | |
Armes de Hugues-Bernard Maret, duc de Bassano et de l'Empire (15 août 1809), Coupé : un I, tiercé en pal d'or, de gueules et d'argent ; au franc-canton brochant des Comtes Ministres ; au II, de gueules, à une main ailée d'or écrivant avec une épée d'argent ; sur-le-tout d'argent, à la colonne de granit, accostée de deux lions de gueules, la queue fourchée, passée en sautoir et surmontée d'une couronne civique de chêne, au naturel ; au chef des Ducs de l'Empire brochant.[3] | |
Armes de Hugues-Bernard Maret, Pair de France (2 juin 1815 (Cent-Jours), 19 novembre 1831), Coupé : un I, tiercé en pal d'or, de gueules et d'argent ; au franc-canton brochant des Comtes Ministres ; au II, de gueules, à une main ailée d'or écrivant avec une épée d'argent ; sur-le-tout d'argent, à la colonne de granit, accostée de deux lions de gueules, la queue fourchée, passée en sautoir et surmontée d'une couronne civique de chêne, au naturel ; au chef des Ducs de l'Empire brochant.[3] |
la main ailée dans ses armes représente la célérité de son écriture qui a posé les jalons de la sténographie[réf. nécessaire]
Annexes |
Bibliographie |
« Hugues-Bernard Maret », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] , MARCILLAC_MARIBON DE MONTAUT ;
Armorial Du Premier Empire ; Titres, Majorats Et Armoiries Concédés Par Napoléon Ier, de Albert Révérend, publié au Bureau de l'annuaire de la noblesse, Alphonse Picard, 1894-1897 ;
Charles Franquet de Franqueville, Le Premier siècle de l'Institut de France : 25 octobre 1795-25 octobre 1895, 2 vol., 1895-1896 Texte en ligne 1 2 ;
Joseph Valynseele, Les princes et ducs du Premier Empire, non maréchaux : leur famille et leur descendance, préface de Marcel Dunan,, 1959, 323 p. ;
Jean Tulard, Napoléon et la noblesse d'Empire, 1979 ;- Histoire et dictionnaire de la Révolution française 1789-1799 de Jean Tulard, Jean-François Fayard, Alfred Fierro
- Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
Notes et références |
Louis-Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, L. Hachette, 1858, 920 p. (lire en ligne)
Armorial Du Premier Empire ; Titres, Majorats Et Armoiries Concédés Par Napoléon Ier, de Albert Révérend, publié au Bureau de l'annuaire de la noblesse, Alphonse Picard, 1894-1897
Source : www.heraldique-europeenne.org
Voir aussi |
Articles connexes |
Liste des membres de l'Académie française par fauteuil ;
Liste des membres de l'Académie française par date d'élection ;
Liste des ministres français de l'Intérieur ;
Liste des chefs du gouvernement français ;
Gouvernement Hugues-Bernard Maret ;
Liste des ministres français des Affaires étrangères ;
Liste des membres de l'Académie des sciences morales et politiques ;
Liste de personnalités enterrées au cimetière du Père-Lachaise ;
Liens externes |
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Fiche de la famille Maret sur roglo.eu ;
Maison Maret sur le site www.heraldique-europeenne.org ;
MARET, Hugues Bernard, duc de Bassano (1763-1839), diplomate, secrétaire d'Etat de Napoléon sur www.napoleon.org- Notice biographique plus complète
Les archives de la Secrétairerie d’État impériale, sous la tutelle de Hugues Maret, duc de Bassano (25 décembre 1799-17 avril 1811, 20 novembre 1813 et mars-juin 1815) sont conservées aux Archives nationales (France).
La correspondance et les rapports des ministres des Relations extérieures (dont Maret, 1811-1813) au Secrétaire d’État sous Napoléon Ier sont conservées aux Archives nationales (France).
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