Jean-Baptiste Lully
« Lully » redirige ici. Pour les autres significations, voir Lully (homonymie).
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Surnom | Le Florentin |
---|---|
Nom de naissance | Giovanni Battista Lulli |
Naissance | 28 novembre 1632 Florence Grand-duché de Toscane |
Décès | 22 mars 1687(à 54 ans) Paris Royaume de France |
Activité principale | Compositeur violoniste |
Activités annexes | chorégraphe parolier metteur en scène chef d'orchestre |
Lieux d'activité | Paris, France |
Collaborations | Molière Philippe Quinault Thomas Corneille Fontenelle Campistron |
Maîtres | Nicolas Metru |
Élèves | Theobaldo di Gatti Pelham Humfrey Johann Sigismund Kusser Johann Fischer Henry Desmarest Pascal Collasse Jean-François Lalouette Louis Lully Jean-Baptiste Lully fils Jean-Louis Lully Marin Marais Jean-Féry Rebel Georg Muffat Pierre Verdier |
Conjoint | Madeleine Lambert |
Descendants | Louis Lully Jean-Baptiste Lully fils Jean-Louis Lully |
Jean-Baptiste Lully (ou Giovanni Battista Lulli) est un compositeur et violoniste de la période baroque, d'origine italienne naturalisé français, surintendant de la musique de Louis XIV. Il est né à Florence le 28 novembre 1632[1] et mort à Paris le 22 mars 1687.
Par ses dons de musicien et d'organisateur aussi bien que de courtisan, voire d'intrigant, Lully domina l'ensemble de la vie musicale en France à l'époque du Roi-Soleil. Il fut l'un des principaux promoteurs du développement de plusieurs formes de musique qu'il organisa ou conçut : la tragédie en musique, le grand motet, l'ouverture à la française. Son influence sur toute la musique européenne de son époque fut grande, et de nombreux compositeurs parmi les plus doués (Henry Purcell, Georg Friedrich Haendel, Jean-Sébastien Bach, Jean-Philippe Rameau) lui sont redevables à un titre ou un autre.
Sommaire
1 Biographie
1.1 Une origine florentine
1.2 Les débuts à la cour de France
1.3 Surintendant de la musique royale
1.4 Mort
2 Postérité de son œuvre
3 Vie privée
4 Œuvre
4.1 Catalogue
4.2 Les ballets de cour
4.3 Les comédies-ballets
4.4 Les tragédies lyriques
5 Discographie
6 Lully dans la littérature et au cinéma
6.1 Films
7 Médias
8 Notes et références
9 Annexes
9.1 Bibliographie
9.2 Liens externes
Biographie
Une origine florentine
Fils du meunier Lorenzo Lulli et de Caterina del Sera, elle-même fille de meunier, Jean-Baptiste Lully naît le 28 novembre 1632 à Florence, dans le quartier du Borgo Ognissanti non loin du fleuve Arno, et il est baptisé le lendemain en l'église Chiesa di Santa Lucia sul Prato (it) : son parrain est Antonio Comparini et sa marraine est Maddalena Bellieri[2]. Jean-Baptiste a deux frères et sœurs morts prématurément : Verginio (1621-1638) et Margherita (morte en 1639).
Il est remarqué vers 1645 par Roger de Lorraine, duc de Guise. Arrivé en France l'année suivante[3], il entre comme garçon de chambre au service de la duchesse de Montpensier (dite la Grande Mademoiselle), qui désirait parfaire ses connaissances en langue italienne. Le trouvant laid[4], elle l'envoie en cuisine.
Les débuts à la cour de France
Arrivé en France à l'âge de quatorze ans, il évolue dans un milieu musical chez la Grande Mademoiselle qui entretient un petit orchestre privé (six violons sont à demeure auprès d'elle, qui donnent de nombreux concerts auxquels Lulli participera bientôt). Il est formé par les grands maîtres qui fréquentent le salon de la duchesse. Il apprend le violon, le clavecin, la théorie et la composition musicale, peut-être avec les organistes Nicolas Métru, Nicolas Gigault et François Roberday[5], et se montre excellent danseur. Ses talents enfin reconnus par la duchesse, il crée pour elle la « Compagnie des violons de Mademoiselle » dont elle est très fière car ils sont meilleurs que les « 24 violons du Roi ». En 1652, après la Fronde et sa séparation d'avec Mlle de Montpensier tombée en disgrâce, Louis XIV l'engage dans la Grande Bande des Violons du Roi, composée de 24 instruments. En 1653, Lully danse avec le roi dans le Ballet royal de la nuit. Il obtient rapidement la direction d'un nouvel ensemble : La Bande des Petits Violons. En 1659, Lully triomphe avec le Ballet d'Alcidiane.
Il devient ainsi le premier compositeur de la cour, et ses airs et ballets consacrent sa réputation.
Surintendant de la musique royale
Parfait courtisan, homme d'affaires habile et appuyé par Louis XIV, il devint compositeur de la chambre, puis surintendant de la musique royale. Lully était aussi danseur. Il écrivit pour le roi un ballet qui représentait le soleil (Louis XIV) au centre et les planètes (ses ministres) autour de lui, de façon à montrer que Louis XIV était le maître (à l'instar du soleil qui est le centre de l'univers).
Naturalisé français en 1661, il épousa quelques mois plus tard Madeleine Lambert, dont le père, Michel Lambert, dirigeait la musique chez la duchesse de Montpensier. Ils eurent six enfants, dont trois fils qui furent musiciens à leur tour (Louis, Jean-Baptiste et Jean-Louis) et trois filles dont l'aînée, Catherine-Madeleine, épousera en 1684 Jean-Nicolas de Francine, qui succédera à Lully à la tête de l'Académie royale de musique.
À partir de 1664, Lully travailla régulièrement avec Molière (qui le surnommait « le paillard »), créant ainsi le genre de la comédie-ballet, sans cependant renoncer aux ballets de cour. Les pièces de ce dernier sont alors une combinaison de comédies, de ballets et de chants : L'Amour médecin en 1665, la Pastorale comique en 1667, George Dandin en 1668, Monsieur de Pourceaugnac en 1669, Le Bourgeois gentilhomme et sa turquerie. Jusqu'à cette date, Lully était suffisamment intime avec Molière pour avoir participé avec quelques amis à un banquet resté célèbre que le dramaturge avait organisé dans sa maison de campagne à Auteuil. Cette étroite collaboration cesse en mars 1672, lorsque Lully obtient des lettres patentes portant défense à toutes personnes « de faire chanter aucune pièce entière en France, soit en vers françois ou autres langues, sans la permission par écrit dudit sieur Lully, à peine de dix mille livres d'amende, et de confiscation des théâtres, machines, décorations, habits… »[6].
Cette même année, Lully acheta le privilège accordé en 1669 à Perrin de l'Académie d'Opéra qui prit dès lors et jusqu'à la Révolution le nom d'Académie royale de musique[7]. Il compose sa première tragédie en musique (tragédie lyrique) intitulée Cadmus et Hermione en 1673 sur un livret de Philippe Quinault (1635-1688) qui devient son librettiste attitré. Comblé d'honneurs et de richesses, Lully composa alors approximativement une tragédie en musique par an, éclipsant, par la faveur dont il jouissait auprès du roi, tous les compositeurs dramatiques de son époque : Marc-Antoine Charpentier, André Campra, Louis-Nicolas Clérambault. En 1681, Lully atteignit l'apogée de sa carrière en devenant secrétaire du roi.
Louis XIV, depuis l'arrivée de Madame de Maintenon, tolérait de moins en moins ce qu'on nommait alors les « mœurs italiennes » (homosexualité). Aussi, quand en 1685, les relations de Lully avec Brunet, un jeune page de la Chapelle, firent scandale, Lully perdit quelque peu de son crédit auprès du roi qui n'assista pas aux représentations de son dernier opéra, Armide, en 1686. Lully composa sa dernière œuvre complète, Acis et Galatée, pastorale en forme d'opéra, pour la cour plus volage du Grand Dauphin, fils de Louis XIV[réf. souhaitée].
Mort
Sa mort survint à la suite d'une répétition du Te Deum qu'il devait faire jouer pour la guérison du roi. N'arrivant pas à obtenir ce qu'il voulait des musiciens, Lully, d'un tempérament explosif, s'emporta et se frappa violemment un orteil avec son « bâton de direction », longue et lourde canne surmontée de rubans et d'un pommeau richement orné, servant à l'époque pour battre la mesure en frappant le sol. Danseur, il refusa qu'on coupât sa jambe qui s'infectait[8], la gangrène se propagea au reste du corps et infecta en grande partie son cerveau[9]. Lully meurt quelque temps après à Paris, le 22 mars 1687, « âgé de 55 ans ou environ, dans sa maison, rue de la Magdelaine »[10]. Son corps est porté chez les religieux Augustins déchaussés (les Petits Pères) et est enterré dans leur église Notre-Dame-des-Victoires, selon le testament de Lully. Madeleine Lambert, son épouse, y avait acheté la chapelle Saint-Nicolas-de-Tolentin au prix de 3 000 livres.
Dans le tombeau de Lully sont par la suite inhumés un grand nombre de membres de la famille Lully-Lambert[11] :
Jean-Louis Lully, son fils, le 15 décembre 1688
- Michel Lambert, son beau-père, le 28 juin 1696
- Catherine Madeleine Lully, sa fille, le 3 janvier 1703
- Madeleine Lambert, son épouse, le 5 mai 1720
Louis Lully, son fils, le 2 avril 1734
- Louis André Chevalier Lully, son petit-fils, le 22 juillet 1735
Jean-Baptiste Lully fils, son fils, le 10 mars 1743.
Le tombeau de Lully est enlevé de la chapelle pendant la Révolution française en janvier 1796 et installé au musée des Monuments français. Il est rendu sur décision du préfet de la Seine Gaspard de Chabrol, en date du 15 mars 1817, et placé avec quelques modifications dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste de l'église Notre-Dame-des-Victoires. Pendant la Commune de Paris, comme de très nombreux monuments parisiens, l'église est totalement saccagée et pillée par les Communards et les tombeaux, dont ceux de la famille Lully, sont profanés et vidés. Les Communards avaient notamment appris que le curé de l'église avait caché tous les objets de valeur dans le tombeau du musicien[12].
Le tombeau de Lully se trouve aujourd'hui au-dessus du cintre de la travée entre la chapelle Saint-Jean et celle de l'Enfant-Jésus de la basilique Notre-Dame-des-Victoires. C’est un sarcophage de marbre noir, surmonté du buste en bronze du grand musicien, modelé par Antoine Coysevox et accosté de deux pleureurs sculptés par Cotton. Au-dessous du buste, on peut voir deux génies : la « Musique profane » et la « Musique sacrée ». De l’autre côté de la travée, sur la paroi opposée, dans la chapelle voisine, un autre buste en marbre blanc complète le mausolée[13].
Postérité de son œuvre
C'est principalement pour sa contribution à la musique religieuse et à la musique de scène que Lully nous est connu. Il restera dans l'histoire comme le véritable créateur de l'opéra français. Il composa 14 tragédies lyriques dont les plus belles sont peut-être Thésée (1675), Atys (1676), Phaéton (1683) et son chef-d'œuvre Armide (1686). À l'aise aussi bien à l'église qu'au théâtre, il est l'auteur de plus de 20 grands motets, dont le fameux Te Deum de 1677, ainsi que de 11 petits motets d'un style plus italianisant.
Admiré par les musiciens de son temps, il fut joué sans discontinuer jusqu'à la Révolution de 1789, et son influence fut immense en France sur des compositeurs comme François Couperin, Marin Marais, Jean-Philippe Rameau, mais aussi dans l'Europe entière. Les gardiens de sa tradition alimentèrent en 1733 ce que l'on appela la Querelle des Lullystes et des Ramistes. Certains de ses élèves contribuèrent au rayonnement de son style en dehors de la France : dans les pays germaniques Georg Muffat (qui a d'ailleurs décrit dans les préfaces de ses éditions les pratiques de Lully pour l'instrumentation, l'ornementation, les coups d'archet et la discipline de l'orchestre), Johann Sigismund Kusser (qui portait en France le nom de Cousser), Johann Caspar Ferdinand Fischer et les italiens Vincenzo Albrici et Agostino Steffani.
Lully a également eu une influence considérable sur les compositeurs d'opéra de la fin du XVIIIe siècle, surtout à l'occasion de la « réforme » de l'opéra qui a consisté à supprimer ce que l'on considérait alors comme un vocalisme excessif nuisant à l'efficacité théâtrale. C'est ainsi qu'en écrivant Roland et Atys, Piccinni (le deuxième Italien après Lully à devenir compositeur pour l'opéra royal) a utilisé des livrets de Quinault révisés par Marmontel). De la même façon, Gluck et Tommaso Traetta ont écrit Armide sur le livret de Quinault. En somme, Lully, qui estimait qu'il fallait chanter ses opéras comme la Champmeslé déclamait à la Comédie-Française, semble avoir créé, bien plus que Wagner, l'idéal du drame en musique — la « tragédie en musique », comme il l'appelait d'ailleurs [réf. nécessaire].
Vie privée
Jean-Baptiste Lully est bisexuel, ayant entretenu de notoires relations avec des hommes et des femmes[14],[15],[16]. Compte tenu des relations privilégiées qu'il entretient avec le roi, Louis XIV ferme les yeux sur sa bisexualité[15].
Jean-Baptiste Lully épouse Madeleine Lambert (1643-1720), fille de Michel Lambert et de Gabrielle Dupuy, le 24 juillet 1662 en l'église Saint-Eustache à Paris[17]. De cette union naissent six enfants[18] :
- Catherine-Madeleine (1663-1703), baptisée le 1er mai 1663 en l'église Saint-Eustache, et qui épouse Jean-Nicolas de Francine le 19 avril 1684 en l'église Saint-Roch ;
Louis (1664-1734), né le 4 août 1664, ondoyé le 6 août 1664 en l'église Saint-Thomas-du-Louvre et baptisé le 9 septembre 1677 au château de Fontainebleau ;
Jean-Baptiste II (1665-1743), baptisé le 6 août 1665 en l'église Saint-Thomas-du-Louvre ;- Anne Gabrielle Hilaire (1666-1748), baptisée le 3 octobre 1666 en l'église Saint-Roch, et qui épouse Jacques du Moulin, greffier à la Cour des aides, le 15 juillet 1687 en l'église Saint-Roch ;
Jean-Louis (1667-1688), baptisé le 24 septembre 1667 en l'église Saint-Roch ;- Louise-Marie (19 septembre 1668-décembre 1715), baptisée le 19 septembre 1668 en l'église Saint-Roch, et qui épouse Pierre Thiersaut de Mérancourt.
Œuvre
Lorsque Lully créa son orchestre, il en fit le premier d’Europe pour la discipline et le rythme. Il fit travailler lui-même les chanteurs, les danseurs, et régla tout dans son théâtre jusqu’au plus petit détail.
Cette volonté organisatrice se manifeste également dans son œuvre.
Le Cerf de La Viéville nous dit que Lully « allait se former sur les tons de la Champmeslé ». Son souci principal est, en effet, d’imiter autant que possible dans son chant la déclamation des grands acteurs du XVIIe siècle, qui s’appliquaient surtout à respecter scrupuleusement la prosodie. Aussi Lully a-t-il soin, non seulement de placer toujours une note longue sur une syllabe accentuée, une note courte sur une syllabe non accentuée, mais encore de marquer un arrêt à la césure et à la rime. Mais où Lully excelle, c’est dans la musique descriptive : et c’est encore le fait d’un artiste plutôt intellectuel. Son air du sommeil dans Armide (« Plus j'observe ces lieux »), par exemple, est un chef-d’œuvre.
Lully a joué un rôle considérable dans l’histoire de la musique instrumentale. C’est de lui que date, on peut le dire, l’orchestre moderne, avec son équilibre bien établi de sonorités, avec le quintette des instruments à cordes pour centre de gravité (Lully écrivait à cinq parties d’instruments : dessus de violon (habituellement renforcés par les hautbois et les flûtes), hautes-contre de violon, tailles de violon, quintes de violon et basses de violon (renforcés par le clavecin, le théorbe et le basson). Il a dirigé l'ensemble des « 24 Violons du Roy ».
Catalogue
Le catalogue des œuvres de Lully a été réalisé par Herbert Schneider (de)[19]. Les œuvres, classées par ordre chronologique, sont désignées par les lettres LWV (Lully Werke Verzeichnis) suivies d'un numéro de 1 à 80. La tragédie lyrique Armide est ainsi désignée par LWV 71.
Les ballets de cour
LWV | Titre | Date |
---|---|---|
Mascarade de la Foire de Saint-Germain | 1652 | |
Ballet de la Nuit[20] | 1653 | |
Ballet des Proverbes | 1654 | |
1 | Ballet du Temps | 1654 |
2 | Ballet des Plaisirs | 1655 |
4 | Le Grand Ballet des Bienvenus | 1655 |
6 | Ballet de Psyché ou de la Puissance de l'amour | 1656 |
7 | La Galanterie du temps, mascarade | 1656 |
8 | L'Amour malade, ballet du roy | 1657 |
9 | Ballet d'Alcidiane | 1658 |
11 | Ballet de la Raillerie | 1659 |
13 | Ballet de Toulouse, ballet mascarade | 1660 |
5 | Ballet de la Revente des habits du ballet | 1660 |
14 | Ballet de l'Impatience | 1661 |
15 | Ballet des Saisons | 1661 |
18 | Ballet des Arts | 1663 |
19 | Les Noces de village, mascarade ridicule | 1663 |
21 | Les Amours déguisés | 1664 |
Ballet du Palais d'Alcine | 1664 | |
24 | Mascarade du capitaine | 1665 |
27 | Ballet de la Naissance de Vénus | 1665 |
La Réception faite par un Gentilhomme de campagne à une compagnie choisie à sa mode, qui vient le visiter, mascarade | 1665 | |
28 | Ballet des Gardes ou les Délices de la Campagne | 1665 |
30 | Le Triomphe de Bacchus dans les Indes ou Ballet de Créquy | 1666 |
32 | Ballet des Muses | 1666 |
36 | Le Carnaval, mascarade royale | 1668 |
40 | Ballet de Flore | 1669 |
43 | Ballet des Nations | 1670 |
46 | Le Ballet des Ballets | 1671 |
52 | Le Carnaval, mascarade | 1675 |
59 | Le Triomphe de l'Amour et de Bacchus[21] | 1681 |
La Noce de village, mascarade | 1683 | |
69 | Le Temple de la Paix | 1685 |
Les comédies-ballets
LWV | Titre | Date |
---|---|---|
16 | Les Fâcheux (une courante, le reste étant de Beauchamps) | 1661 |
20 | Le Mariage forcé | 1664 |
22 | Les Plaisirs de l'île enchantée (La Princesse d'Élide) | 1664 |
29 | L'Amour médecin | 1665 |
33 | La Pastorale comique | 1667 |
34 | Le Sicilien ou l'Amour peintre | 1667 |
38 | George Dandin | 1668 |
41 | Monsieur de Pourceaugnac | 1669 |
42 | Les Amants magnifiques | 1670 |
43 | Le Bourgeois gentilhomme | 1670 |
Les tragédies lyriques
LWV | Titre | Livret | Première (date) | Première (lieu) |
---|---|---|---|---|
49 | Cadmus et Hermione | Philippe Quinault | 27 avril 1673 | Paris, jeu de paume de Bel-Air |
50 | Alceste ou le Triomphe d'Alcide | Philippe Quinault | 19 janvier 1674 | Paris, jeu de paume de Bel-Air |
51 | Thésée | Philippe Quinault | 11 janvier 1675 | Saint-Germain-en-Laye |
53 | Atys | Philippe Quinault | 10 janvier 1676 | Saint-Germain-en-Laye |
54 | Isis | Philippe Quinault | 5 janvier 1677 | Saint-Germain-en-Laye |
56 | Psyché | Thomas Corneille et Bernard Le Bouyer de Fontenelle | 19 avril 1678 | Saint-Germain-en-Laye |
57 | Bellérophon | Thomas Corneille et Bernard Le Bouyer de Fontenelle avec l'aide de Nicolas Boileau | 31 janvier 1679 | Paris, Académie royale de musique, théâtre du Palais-Royal |
58 | Proserpine | Philippe Quinault | 3 février 1680 | Saint-Germain-en-Laye |
60 | Persée | Philippe Quinault | 17 avril 1682 | Paris, Académie royale de musique, théâtre du Palais-Royal |
61 | Phaéton | Philippe Quinault | 6 janvier 1683 | Château de Versailles |
63 | Amadis | Philippe Quinault | 18 janvier 1684 | Paris, Académie royale de musique, théâtre du Palais-Royal |
65 | Roland | Philippe Quinault | 18 janvier 1685 | Paris, Académie Royale de musique |
71 | Armide | Philippe Quinault | 15 février 1686 | Paris, Académie royale de musique, théâtre du Palais-Royal |
74 | Achille et Polyxène[22] | Jean Galbert de Campistron | 7 novembre 1687 | Paris, Académie royale de musique, théâtre du Palais-Royal |
Discographie
Alceste, tragédie lyrique en cinq actes, Jean-Claude Malgoire (dir.) et La Grande Écurie et la Chambre du Roi, 3 CD, 1994.
Amadis, tragédie lyrique en cinq actes et prologue, Hugo Reyne (dir.) et la Symphonie du Marais, Accord, 3 CD, 2006.
Armide, tragédie lyrique en cinq actes, Philippe Herreweghe (dir.), Harmonia Mundi, 2 CD, 1993.
Atys, tragédie lyrique en cinq actes, William Christie (dir.) et Les Arts Florissants, Harmonia Mundi, 3 CD, 1987.
Bellérophon, tragédie lyrique en cinq actes, Christophe Rousset (dir.) et Les Talens Lyriques, Aparté, 3 CD, 2011.
Isis, tragédie lyrique en cinq actes, Hugo Reyne (dir.) et la Symphonie du Marais, Accord, 3 CD, 2005.
Persée, tragédie lyrique en cinq actes, Christophe Rousset (dir.) et Les Talens Lyriques, Naïve Records, 3 CD, 2001.
Phaéton, tragédie lyrique en cinq actes, Marc Minkowski (dir.) et Les Musiciens du Louvre, Erato, 2 CD, 1994.
Proserpine, tragédie lyrique en cinq actes, Hervé Niquet (dir.) et Le Concert spirituel, Glossa, 2 CD, 2007.
Psyché, tragédie lyrique en cinq actes, Paul O'Dette, Stephen Stubbs (dir.) et le Boston Early Music Festival, CPO, 3 CD, 2008.
Roland, tragédie lyrique en cinq actes, Christophe Rousset (dir.) et Les Talens Lyriques, Naïve Records, 3 CD, 2006.
Thésée, tragédie lyrique en cinq actes, Paul O'Dette, Stephen Stubbs (dir.) et le Boston Early Music Festival, CPO, 3 CD, 2007.
Acis et Galatée, pastorale héroïque en trois actes, Marc Minkowski (dir.) et Les Musiciens du Louvre, DG, 2 CD, 1996.
11 Petits Motets, William Christie (dir.) et Les Arts Florissants, Harmonia Mundi, 1 CD, 1987.
Le Bourgeois gentilhomme, comédie-ballet, Vincent Dumestre (dir.) et Le Poème harmonique, 2 DVD (Alpha Productions) 2004.
Grands motets, vol. 1, Hervé Niquet (dir.) et Le Concert spirituel, Naxos, 1 CD, 1999.
Grands motets, vol. 2, Hervé Niquet (dir.) et Le Concert spirituel, Naxos, 1 CD, 1999.
Grands motets, vol. 3, Hervé Niquet (dir.) et Le Concert spirituel, Naxos, 1 CD, 2000.
Te Deum et Miserere, Jean-François Paillard (dir.), Erato, 1 CD, 1976.
Airs italiens, Fabio Bonizzoni (dir.) et La Rizonanza, Glossa, 1 CD, 2009.
Lully dans la littérature et au cinéma
Films
- Opéras filmés
Le Bourgeois gentilhomme par Vincent Dumestre et Le Poème harmonique (2005) ;
Cadmus et Hermione par Vincent Dumestre et le Poème harmonique (2008) ;
Persée par Hervé Niquet et le Tafelmusik Baroque Orchestra (2005).
- Fictions
Molière, film d'Ariane Mnouchkine (1978) avec Mario Gonzáles dans le rôle de Lully ;
Le Roi danse, film de Gérard Corbiau (2000) avec Boris Terral dans le rôle de Lully.
Médias
.mw-parser-output .prononciation>a{background:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8a/Loudspeaker.svg/11px-Loudspeaker.svg.png")center left no-repeat;padding-left:15px;font-size:smaller}Chœur des divinités de la terre et des eaux, de Psyché (1678) - fichier midi
Notes et références
Henry Prunières, Lully : Biographie critique illustrée de douze planches hors texte. Les Musiciens célèbres, Librairie Renouard, édition Henri Laurens, Paris.
Acte de baptême de Jean-Baptiste Lully, paroisse Santa Lucia sul Prato de Florence : Lunedi 29 Gio : Batt. di Lorenzo di Maldo Lulli e di Catna di Gabriello del Sera ps. Lucia nel Prato n. a di 28 ho 16 1/2 C. Antonio di Jacopo Comparini C. Madalena di Giovanni Bellieri., cité dans Bulletin français de la Société internationale de musique (janvier 1909).
(en)The New Grove Baroque Masters, 1986, p. 1.
Manuel Couvreur, Jean-Baptiste Lully. Musique et dramaturgie au service du Prince, M. Vokar, 1992, p. 9.
Jean Gallois, Jean-Baptiste Lully ou la naissance de la tragédie lyrique, Éditions Papillon, 2001, p. 16-17.
Despois-Mesnard, p. 211-212).
Jean Gourret, Ces hommes qui ont fait l'Opéra, 1984, p. 26.
(en) Kropp W et Jacobs RL, « A Sad Story of Poetic Justice and Gangrene »[PDF] The Iowa orthopaedic journal 1991;11:101-2. PMCID PMC2328962.
(en)The New Grove French Baroque Masters (1986) W. W. Norton & Company, p. 16.
Registre paroissial des Augustins, cité par Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, Paris, Henri Plon, 1872, p. 814. La situation actuelle est 28 rue Boissy-d'Anglas.
Edmond Lambert et Aimée Buirette, Histoire de l'église de Notre-Dame-des-Victoires : depuis sa fondation jusqu'à nos jours, et de l'Archiconfrérie du Très-Saint et Immaculé Cœur de Marie, Paris, Curot, 1872, p. 78.
Edmond Lambert et Aimée Buirette, 1872, p. 217-218.
Voir le site de la Paroisse Notre-Dame-des-Victoires.
(en) « Lully, Jean-Baptiste (1632-1687) » sur Glbtq.com, An Encyclopaedia of Gay, Lesbian, Bisexual, Transgender and Queer Culture.
(en) Julie Anne McCornack Sadie, Companion to Baroque Music, p. 96.
(en) Michael Steen, The Lives and Times of the Great Composers, préface.
Extrait du registre paroissial de l'église Saint-Eustache à Paris (1662), cité par Auguste Jal dans son Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, Paris, Henri Plon, 1872, p. 814 : « Le 24 juillet 1662 furent fiancés et mariés Jean-Baptiste de Lully surintendant de la musique du Roi, de la paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois, et demoiselle Magdeleine Lambert, fille de Michel Lambert, maître de la musique du Roi, et de Gabrielle Dupuy. »
Tous les actes paroissiaux parisiens anciens ont été détruits lors des incendies de la Commune de Paris de 1871, mais les dates et églises de baptême des enfants de Lully sont citées par Auguste Jal dans son Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, op. cit..
(de)Chronologisch-Thematisches Verzeichnis sämtlicher Werke von Jean-Baptiste Lully, éditions Hans Schneider, Tutzing, 1981.
Lully a dansé cinq rôles dans ce ballet, il a peut-être contribué à son organisation mais n'en a composé aucune des musiques.
Le Triomphe de l'Amour et de Bacchus (1881), https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109654r/f2.image
Lully composa l'ouverture et le premier acte, mais mourut avant de pouvoir achever le reste de la partition. Pascal Collasse, son principal collaborateur, composa le prologue et les actes manquants.
Annexes
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Bibliographie
Jean-Baptiste Lully sur-intendant de la musique du roy, dans Charles Perrault, Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, chez Antoine Dezallier, 1697, tome 1, p. 85-86 (lire en ligne)
Philippe Beaussant, Lully ou le Musicien du soleil, Éditions Gallimard, 1992
Vincent Borel, Baptiste, Paris, Sabine Wespieser éditeur, 2002, 552 p. (ISBN 2-84805-001-2)
Norman Buford, Poète des grâces, Quinault librettiste de Lully , Mardaga (éditions), 2009- Manuel Couvreur, Jean-Baptiste Lully : musique et dramaturgie au service du Prince, Marc Vokar, 1992.
Jérôme de La Gorce, Jean-Baptiste Lully, Librairie Arthème Fayard, 2002
Liens externes
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