Société Radio-Canada





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Société Radio-Canada
(en) Canadian Broadcasting Corporation

logo de Société Radio-Canada



Création

1936
Dates clés

1952 : début de la diffusion télévisuelle

Forme juridique

Société d'État

Siège social

Ottawa, Ontario
Drapeau du Canada Canada

Direction
Catherine Tait, Présidente-directrice générale

Activité

Médias

Produits

Radio, Télévision, Internet

Site web

radio-canada.ca

La Société Radio-Canada (SRC), en français, ou la Canadian Broadcasting Corporation (CBC), en anglais, est une société de la Couronne canadienne.


La SRC est le plus ancien service de diffusion du Canada : elle a été créée le 2 novembre 1936. Les services radiophoniques comprennent CBC Radio One, CBC Radio Two, ICI Radio-Canada Première, ICI musique et le service international Radio Canada International. Les services télévisuels sont CBC Television, ICI Radio-Canada Télé, CBC News Network, le ICI RDI, documentary, bold, ICI ARTV et ICI Explora. La SRC diffuse aussi des émissions à destination de l'Arctique canadien sous les noms de CBC North et Radio Nord Québec. La société possède aussi 40 % du diffuseur satellitaire Sirius Canada qui diffuse les services supplémentaires de la SRC : CBC Radio 3, Bande à part, Première Plus, Sports Extra et RCI Plus.


En tant que société d'État, la SRC fonctionne de façon autonome par rapport au gouvernement. Elle est régie par la Loi sur la radiodiffusion de 1991, et est directement responsable devant le parlement canadien, via le ministère du Patrimoine canadien.


D'août 2013 à janvier 2014, les plateformes de diffusion de la Société Radio-Canada ont changé graduellement de nom et d'image afin de créer une uniformisation corporative, telles que les chaînes de France Télévisions ou de la BBC. Ainsi, la Première chaîne radio est devenue ICI Radio-Canada Première, la première chaîne télé est connue en tant qu'ICI Radio-Canada Télé, le Réseau de l'information est RDI est devenue ICI RDI, Artv est devenue ICI ARTV, Explora est ICI Explora et ainsi de suite. Le nom de la société lui, ne changera pas et restera CBC/Radio-Canada ainsi que CBC et tous ses services.


Actuellement, la SRC dispose de plusieurs stations de radios, de réseaux de télévision terrestre ou câblée, aussi bien en français qu'en anglais, mais également dans des langues autochtones.





Sommaire






  • 1 Histoire


    • 1.1 Origine et hégémonie (1929-1970)


    • 1.2 Perte d'hégémonie et compressions budgétaires (1980-1999)


      • 1.2.1 Première vague de compression (fin des années 1980)


      • 1.2.2 Seconde vague de compression (1995-1996)




    • 1.3 Fragmentation de l'auditoire et nouveaux services (depuis 2000)




  • 2 Radio-Canada : un lieu de créations visuelles


    • 2.1 Identité visuelle


      • 2.1.1 Historique du logo


      • 2.1.2 Préfixe ICI




    • 2.2 Équipe de Design




  • 3 Mandat


  • 4 Structure et budget


  • 5 Programmes


    • 5.1 Télévision


    • 5.2 Câble


    • 5.3 Radio


    • 5.4 Internet


      • 5.4.1 Récompenses




    • 5.5 Baladodiffusion


    • 5.6 enRoute




  • 6 Autres entreprises


    • 6.1 Services audio




  • 7 Radio-Canada dans d'autres pays


    • 7.1 Francophonie


    • 7.2 Newsworld International


    • 7.3 Auditoire aux États-Unis


    • 7.4 Diffusion de CBC News aux États-Unis


    • 7.5 CBC Radio : diffusion aux États-Unis


    • 7.6 Caraïbes et Bermudes




  • 8 Propriété privée ou publique


  • 9 Sous-titres


  • 10 Accusations de parti-pris


  • 11 Surnoms


  • 12 Conflits sociaux


    • 12.1 Syndicats




  • 13 Galerie


  • 14 Présidents


  • 15 Personnalités


  • 16 Émissions


  • 17 Notes et références


    • 17.1 Rapports annuels


    • 17.2 Références




  • 18 Voir aussi


    • 18.1 Articles connexes


    • 18.2 Liens externes







Histoire |




La Maison de Radio-Canada à Montréal.



Origine et hégémonie (1929-1970) |


C'est en 1929, que la commission Aird (Commission royale sur la diffusion radio) recommande la création d'un réseau national de diffusion radiophonique, principalement en raison de l'influence grandissante de la radio américaine passant par des réseaux qui commencent à s'étendre au Canada. En mai 1932, le gouvernement Bennett crée la Commission canadienne de la radiodiffusion (CCR), en suivant les recommandations du comité mais en subordonnant l'organisme au ministre et au Parlement. L'hiver suivant, la Commission diffuse surtout des émissions réalisées par le Canadien National (CN), mais le programme s'enrichira bientôt de concerts symphoniques, de pièces de théâtre, d'actualités quotidiennes, etc. Une étape est franchie en 1936 lorsqu'une petite équipe est dépêchée sur les lieux d'un désastre minier à Moose River (en) et fait passer à l'antenne trois jours durant des bulletins d'information aux demi-heures[1].


La CCR utilise le réseau de stations de radio que le CN utilisait à l'intention de ses passagers, couvrant essentiellement le centre et l'est du Canada. C'est le 2 novembre 1936 qu'elle prend le nom de CBC/Radio-Canada, en devenant une société d'État à part entière.



Le 22 février 1945, l’animateur Roger Baulu avec un groupe de quatre invités en studio durant l’émission Le Mot s.v.p. diffusée par C.B.C. (Radio-Canada) à Montréal.

Le 22 février 1945, l’animateur Roger Baulu avec un groupe de quatre invités en studio durant l’émission Le Mot s.v.p. diffusée par CBC (Radio-Canada) à Montréal.


Durant les décennies suivantes, la SRC jouera un rôle de pionnier au Canada. Elle introduit la modulation de fréquence (radio FM) en 1946, et entame la diffusion d'émissions de télévision en 1952 avec l'ouverture de la station CBFT à Montréal le 6 septembre et de CBLT à Toronto le surlendemain. Certaines émissions sont enregistrées sur kinéscope à fins d'archives et de rediffusion ultérieure. Quelques émissions américaines ou produites par CBLT à Toronto sont expédiées sur kinéscope à CBFT Montréal, qui diffusait alors dans les deux langues. Un système de relais par micro-onde pour relier les stations est en construction dès septembre 1952, en commençant par relier Buffalo (New York) à Toronto, permettant la diffusion simultanée d'émissions américaines à Toronto depuis le 19 janvier 1953[2]. Le lien entre Toronto et Montréal, relié par douze tours de relais, entre en fonction le 14 mai 1953[3]. La station CBOT à Ottawa est lancée à l'occasion du couronnement de la Reine Élisabeth II le 2 juin 1953. Les enregistrements en kinéscope de la cérémonie sont envoyées en trois parties entre 13 h 30 et 18 h (heure de Grande-Bretagne) par hélicoptère à l'aérodrome de North Weald, puis mis à bord d'un Canberra des Royal Air Force à destination de Goose Bay au Labrador. Un chasseur à réaction de l'Aviation royale canadienne transportera le colis à l'aérodrome de Saint-Hubert, où il sera ensuite envoyé au studio de Radio-Canada à Montréal et diffusé dès 16 h 30, heure de Montréal, simultanément sur les trois stations[4].


La première station de télévision privée affiliée à CBC est CKSO, située à Sudbury, en Ontario (octobre 1953), et celle à Radio-Canada est CFCM-TV à Québec le 17 juillet 1954.


De 1944 à 1962, la SRC diffuse sur deux réseaux radiophoniques anglophones de la bande AM : Trans-Canada Network et Dominion Network. Ce dernier est un réseau de stations privées (sauf CJBC, publique) qui diffuse des programmes légers et des émissions américaines. Il sera dissous en 1962. Trans-Canada Network, composante publique, diffuse des programmes plus sérieux. C'est ce qui deviendra CBC Radio, avant d'être renommée CBC Radio One.


Le 1er juin 1958, le signal télévisé de la SRC couvre le pays d'un océan à l'autre. La couleur arrive le 1er juillet 1966, pour se généraliser en 1974. En 1968, grâce à ses 214 stations et stations affiliées, la télévision de Radio-Canada rejoint 95,2 % de la population anglophone et 89,6 % des Canadiens d'expression française[5]. Pendant les années 1960, la SRC joue un rôle dans la Révolution tranquille en donnant la parole à de nombreux acteurs politiques prônant l'État-providence.


En 1978, la SRC devient le premier diffuseur au monde à utiliser un satellite pour diffuser des programmes télévisés, couvrant le Canada d'un océan à l'autre.



Perte d'hégémonie et compressions budgétaires (1980-1999) |


La télévision de Radio-Canada n'a aucune concurrence francophone canadienne avant la fondation de Télé-Métropole, en 1961, qui ne diffuse qu'à Montréal. À partir des années 1970, la SRC perd son hégémonie mais continue de jouer un rôle important. Par la suite, l'influence culturelle de la SRC, comme celle de nombreux diffuseurs publics dans le monde, se met à diminuer, notamment en raison des sévères restrictions budgétaires imposées par le gouvernement canadien, qui débutent dans les années 1980 et s'accroissent par étapes jusqu'aux années 2000[réf. nécessaire].



Première vague de compression (fin des années 1980) |



Dans un contexte de fort déficit public à la fin des années 1980, le ministre des finances Michael Wilson engage d'importantes compressions fiscales et budgétaires ($14 milliards sur 2 années). Selon Pierre Juneau, président de Radio-Canada, le budget de la société est amputé de $240 millions sur quatre ans. Il qualifie ces compressions de « catastrophiques », précise que « l'effet des coupures est désastreux, ce ne sera plus jamais Radio-Canada que l'on a connu » et annonce 550 mises à pied. Dans le détail, les coupes directes approchent $140 millions et le solde des $100 millions restants correspond à des taxes additionnelles à acquitter. Le ministre fédéral de la Communication, Marcel Masse justifie les coupures budgétaires par la nécessité de réduire le déficit[6]:



« C'est à Radio-Canada qu'incombe la responsabilité d'effectuer des compressions. [...] Le gouvernement a décidé de réduire le déficit national. Ayant décidé cela, le gouvernement a voulu s'assurer que tous participeraient à cet objectif. Cela ne veut pas dire que chaque service doit modifier son propre mandat, cela signifie que comme nation, si nous ne réagissons pas sur la question du déficit, tous les programmes gouvernementaux seront menacés. »



— Marcel Masse, Ministre fédéral des Communications, le 8 mai 1989


En décembre 1990, en raison de nouvelles compressions, la SRC met fin aux activités locales de deux stations radio francophones en Ontario, CBLFT (Toronto) et CBEFT (Windsor)[7], qui deviennent des semi-satellites de CBOFT (Ottawa). Un bulletin de nouvelles distinct pour Toronto est produit à partir des studios d'Ottawa. Au mois d'avril 2010, la SRC obtient l'autorisation du CRTC pour reconvertir CBLFT en station locale[8], et l'antenne diffuse, entre autres, Le Téléjournal Ontario chaque soir à 18 h.


En avril 1992, les joueurs de la LNH déclenchent un mouvement de grève. Une annulation des séries éliminatoires causerait des pertes des revenus publicitaires considérables pour Radio-Canada (de l'ordre de $60 millions)[9]. La grève ne dure finalement qu'une dizaine de jours et les séries éliminatoires sont reprogrammées.



Seconde vague de compression (1995-1996) |















Répartition des coupures annoncées en novembre 1995 par division[10].




  •      Télévision anglaise (51,1 %)


  •      Radio anglaise (12,2 %)


  •      Télévision française (26,8 %)


  •      Radio française (9,9 %)




De nouvelles compressions budgétaires (227 millions de dollars sur l'année 1995-1996) sont annoncées en 1995. Radio-Canada annonce le 22 novembre 1995 la suppression de 2 000 emplois, soit 2/9e des effectifs, d'ici à la fin de l'année 1996[11].


Dans le détail, le plan prévoit des compressions dans toutes les divisions de la société[10]:



  • $13 millions à la radio française ;

  • $16 millions à la radio anglaise ;

  • $35 millions à la télévision française ;

  • $67 millions à la télévision anglaise.


12 postes sont supprimés à la station de radio et de télévision de Québec. Cependant aucun changement de programmation n'est prévu, ni à la station de Québec, ni à celles de l'Est du Québec. Dans l'ensemble, la direction de Radio-Canada est optimiste quant au maintien de la programmation[10]:



« La grille de cet hiver ne souffrira pas trop mais, ça pourrait être différent si le prochain budget Martin nous impose de nouvelles coupures. [...] Les employés se demandent si ces coupures cesseront un jour. »



— Michèle Fortin, Vice-présidente de la télévision française, le 22 novembre 1995



Fragmentation de l'auditoire et nouveaux services (depuis 2000) |


En mai 2004, la SRC annonce le démantèlement de la Chaîne culturelle, qui deviendra en septembre de la même année « Espace musique ». La presque totalité de la programmation est changée, une partie de la programmation culturelle est transférée à la Première chaîne et la musique, jusque-là presque entièrement classique avec un peu de jazz, devient beaucoup plus éclectique[12]. Ce virage est motivé par des cotes d'écoute trop faibles, qu'on attribue à un contenu trop élitiste[13].


Les dernières compressions majeures datent de 2009 : le 25 mars, le gouvernement du Canada réduit le budget de 171 millions CAD[14].


Radio-Canada dépose le 20 octobre 2009 une demande de licence devant CRTC pour une nouvelle chaîne spécialisée appelée Radio-Canada Sports. Ce service en français aurait été exclusivement dédié au sport et plus particulièrement au contenu canadien et au sport amateur[15]. Le project est abandonné le 4 avril 2012 à la suite de nouvelles compressions budgétaires[16].


Du côté de la télévision, le recul s'explique non seulement par les compressions budgétaires mais aussi par la fragmentation de l'auditoire : déclin de la télévision en réseau en général, due à la montée de chaînes spécialisées à partir des années 1990, puis des jeux vidéo et d'Internet à partir des années 2000. Les réseaux privés du Canada affrontent la même concurrence, mais leur déclin est moindre que celui de la SRC.


Au Canada anglophone, le déclin peut être partiellement attribué à la concurrence des réseaux privés qui diffusent des émissions américaines, plus populaires que les émissions canadiennes conformes au mandat de la CBC. L'auditoire des émissions de télévision francophones a aussi décliné, surtout à cause de la concurrence des réseaux privés de langue française, mais la situation est différente en raison de la différence linguistique et culturelle du Canada français. En effet, le Québec dispose d'un star-system solide, et les productions locales continuent d'y occuper une place de choix, y compris sur les chaînes privées. Certaines émissions de la chaîne radiophonique ICI Radio-Canada Première se trouvent en tête des cotes d'écoute.


Pour ce qui est des informations, la lutte entre le réseau public et ses concurrents privés est chaude. Ainsi, après les élections fédérales de 2006, CBC Television a affirmé dans une publicité écrite que 2,2 millions de Canadiens avaient regardé sa couverture de l'évènement, ce qui la mettrait au-dessus de tout autre diffuseur. Toutefois, dans des publicités similaires, CTV a aussi revendiqué être en tête, et affirmé que CBC n'avait été regardé que par 1,2 million de personnes. Du côté francophone, les soirées électorales du réseau privé TVA sont maintenant plus écoutées que celles de la SRC.[réf. nécessaire]



Radio-Canada : un lieu de créations visuelles |


Lors de sa mise sur pied, Radio-Canada n’était qu’un simple réseau de radio publique. Elle devenait, plus tard, le référent audiovisuel du pays. Durant le XXe siècle, les grandes avancées technologiques en matière de télécommunications ont métamorphosé la Société.


L'introduction de la télévision a généré avec elle la nécessité de créer des images, des illustrations graphiques communicantes (qui apportent un soutien à différents moments et à des situations dans les émissions[17]), des décors, des ensembles, des logos et une gamme d'éléments graphiques utiles pour la communication audiovisuelle. Grâce à l’équipe de designers et de professionnels, une grande majorité de ces productions ont été créés au cœur même de la Société[18]. L’équipe fait partie à la fois du Design Office CBC à Toronto pour le service en anglais et à la fois du design de la SRC à Montréal pour le service en français.


Le travail accompli par l'équipe de design depuis la fondation de Radio-Canada a été caractérisé pour répondre, de façon créative, aux besoins du temps, au positionnement de la marque, cherchant, ainsi, à créer un rappel de ses productions (produits) afin de nourrir la mémoire collective du client final (le consommateur).



Identité visuelle |


L'identité visuelle de Radio-Canada a été un long processus d’affirmation qui, à son tour, a répondu au défi de réfléchir à la consolidation du Canada en tant que pays.


Depuis sa création comme logo de la station de radio officielle du pays, l’identité visuelle est passée par la transition vers le monde de l’audiovisuel, répondant, ainsi, à l'évolution technique de la couleur. Cette transformation se termine (pour l’instant) avec l'affirmation et la consolidation d'une image, marque qui cherche à représenter la nature mondiale des temps modernes et l'identité d'un pays multiculturel comme le Canada[19].



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Étant donné que, dans les années 1940, les stations de Radio-Canada se retrouvaient un peu dans toutes les régions du pays, recouvrant ainsi 90 % de la population canadienne, Hortense Binette créait le symbole électrisant en or pour rejoindre le Canada entier. Binette était étudiante à l’École des Beaux-Arts lorsqu’elle gagna le concours de logo lancé par la Société Radio-Canada en 1940. Le premier logo représentait le contact et le lien puissant entre le média et les régions canadiennes. Ces dernières étaient évoquées par la carte du Canada. Par ailleurs, le modernisme en Europe était déjà très fréquent dans l’année de la conception de ce premier logo. Ce mouvement moderne marquait la rupture avec la mise en page traditionnelle et symétrique[20] . On pouvait remarquer l’influence du modernisme européen dans le concept de Binette. Sur la page web de CBC dans laquelle est publiée une présentation flash des logos de Radio-Canada, Annette Blum de la Faculty of Design, OCAD University, analyse le logo : « Stylistic influences from European Modernism and Bauhaus may be seen in Binette's choices for the mark, such as her use of flat planes of sharply contrasting colours, her stylistic treatment of the diagonal flashes, and a strong emphasis on typography. »[21]. Ceci étant dit, Hortense Binette s’était inspirée du modernisme européen pour représenter Radio-Canada la radiodiffusion fédérale.


La télévision en Amérique du Nord prenait déjà sa forme autour des années 1940, ce n’est que dans les années 1950 que la diffusion à la télévision devint populaire au Canada[22] . La toute première télédiffusion de la Société Radio-Canada remontait à 1952. L’arrivée de la télévision influençait le logo de Binette. Ce logo n’était pas fait pour la télévision, ce qui bouleversa le symbole. Une simple modification était alors nécessaire afin de répondre aux exigences techniques de la télédiffusion. C’est en 1958 que Jean-Paul Boileau, un fabricant de maquettes de renom, un scénariste, un génie de la technique du Shot Glass[23] et un membre de l'équipe de conception de Radio Canada, modifia le logo pour l’adapter au petit écran ne conservant que la carte géographique et la typographie. Le logo simplifié mettait en évidence l’importance de la diffusion tant au niveau national qu’en international[19] . D’ailleurs, la carte du Canada occupait une place importante dans le logo. Le designer graphique Todd Falkowsky notait à ce sujet : « The map form is important, presenting the entire country to the viewer, reminding us the CBC is a shared resource, reflecting stories from all corners of the country. »[21] Le fait de conserver la carte évoquait l’union de l’ensemble du pays, car, au même moment, la Société inaugurait ses services du Nord pour atteindre le public éloigné. Le logo de 1958 était dédié pour la télédiffusion rappelant ainsi l’appartenance à la nation canadienne.


Dans le rapport annuel de 1964[24] , la Société Radio-Canada élaborait déjà son plan d’action pour se préparer à l’arrivé de la télévision en couleur, prévu pour 1966[25] . L’idée était de pouvoir déjà diffuser les émissions en couleur pour l’Expo 67 et de pouvoir continuer la diffusion en couleur après ce grand événement international. Trente ans après sa mise sur pieds, Radio-Canada transformait une deuxième fois son identité visuelle en 1966. Crée pour le lancement de la télévision couleur et qui ne devait être que temporaire, le logo papillon en arc-en-ciel évoquait la nouvelle ère de la technologie[19] . Hubert Tison, designer graphique de la Société, était le concepteur de ce nouveau logo. Avec les arcs-en-ciel qui se dispersaient vers tous les côtés, Tison s’était fait influencer par le phénomène préoccupé par l’esthétique. Vu que, dans les années 1960, le design graphique était une façon de trouver des solutions sur les problèmes de communication dû à la progression technologique . Annette Blum disait aussi : « The CBC butterfly logo reflects this new simplicity, with its centralized motif and strong geometric shapes. The concept of an image radiating outwards from a central point may be seen to foreshadow the later 'gem’ logos. »[21]. Ceci permettrait de croire qu’un autre logo était à venir. Le logo de 1966 en papillon n’était que pour le lancement de la télévision en couleur et l’on utilisait pendant huit ans[19].


Les Jeux olympiques de 1976 venaient influencer le logo de la Société Radio-Canada. Cette dernière se préparait à la diffusion-hôte pour les Jeux olympiques, ce qui permettait à la Société de devenir le diffuseur à l’échelle internationale. Avec la lettre « C », pour le Canada, en expansion, le nouveau logo évoquait la diffusion mondiale par les ondes en plus de son rôle national déjà existant. Créé par Burton Kramer en 1974, le rouge au centre vers l’orangé sur un fond bleu symbolisait le dynamisme du média réunissant ainsi la télévision et la radio[26] . Ces deux modes de transmission étant aussi rassemblés sous le même toit lors de l’inauguration de la Maison Radio-Canada à Montréal en décembre 1973. La nouvelle identité visuelle avait connu un grand succès et servait également à créer différents aspects visuels. Comme le mentionne Greg Durrell dans son commentaire cité sur la page web de CBC « The comprehensive program addressed every aspect of the corporation's visual needs, including— but not limited to— standards for stationery, vehicles, posters, billboards, banners and clothing. »[21], l’énumération de cette dernière met en évidence que Kramer avait réussi à intégrer entièrement le système de design. Les années 1970 était une époque où les arts graphique s’étaient accrus dans les services publics et l’affirmation de l’identité et l’autonomie était un fait réel[27] . C’est pourquoi Radio-Canada avait adopté un logo identifiant son pays et avait intégré tous les aspects visuels pour répondre aux besoins. Enfin, le style de ce logo correspondait à la diffusion internationale tout en conservant l’identité nationale.


Dans les années 1970 et 1980, l’ordinateur offrait des nouvelles possibilités de création aux graphistes. La progression technique de la photographie et l’arrivée de l’informatique jouaient un rôle important dans la création et la reproduction des images et du texte[28]. Dans ce contexte, le logo orangé sur un fond bleu devenait difficile pour la reproduction et devait être révisé. Avec l’approbation de Kramer, Hubert Tison et Robert Innes modifiaient le logo pour simplifier la structure en élaborant un cahier de normes, ce qui assurait une meilleure constance dans la reproduction du logo. Les deux designers imposaient la couleur corporative bleue et conservait la lettre « C » en expansion. Ce logo avait été modifié en 1986 et collaborait dans l’institutionnalisation de la personnalité graphique de Radio-Canada. En se penchant sur le commentaire de Todd Falkowsky, « The 80s were the birth of branding proper, and all major companies applied the business lessons of rebranding and communication design to their public faces. With free trade and more accessible media outlets, it is fitting that the CBC would demonstrate this new focus and shift the lens and logo from just Canada to itself, to Canada to the world and back home. »[29], les années 1980 connaissaient également une forte croissance des médias et cela facilitait l’accès aux médias par le public. Les concurrences se progressaient de plus en plus et Radio-Canada devait attirer l’attention de ses spectateurs. Essentiellement, Hubert Tison et Robert Innes modifiaient le logo pour permettre la reproduction.


Avec l’arrivée de la concurrence mondiale, Radio-Canada modifiait son logo en changeant la couleur bleue en rouge pour que le public puisse identifier la Société plus facilement et pour se différencier de leurs concurrents. Modifié en 1993, on conservait la lettre « C », car cette lettre appartenait à la Radio-Canada depuis 1974. Par contre, « C » devenait plus renfermé pour symboliser le lien de rapprochement entre CBC et SRC, la télévision et la radio ainsi que la chaîne anglaise et française. Le nouveau logo composait maintenant 13 pièces au lieu de 28 pièces. Ces simples modifications apportaient une meilleure reproduction, tant à l’écran qu’à l’imprimé, et assurait la qualité de résolution et de lecture. Todd Falkowsky énonçait et va jusqu’à affirmer ces propos : « The red colour represents Canada in a symbolic way, the radiating form respects the DNA of the CBC brand and will not get lost in translation. Canadians would still recognize this as the CBC logo and the improved structure — fewer visual parts and colour — fits across multiple screens, legible on a mobile phone, laptop or in print and is visually less cluttered. »[29]. Les normes graphiques étaient aussi très proches du logo précédent pour permettre une transition graduelle. La nouvelle couleur, rouge, évoquait et évoque encore aujourd’hui la vivacité, l’action, le dynamisme, l’appartenance à la radio, à la télé et à la nation canadienne. Le Réseau National prenait forme pour affirmer l’appartenance à la nation. Bref, cette modification apportée, en 1993, avait pour but de s’identifier à la nation canadienne et de se différencier des autres concurrents[19] .


Quoi qu’il en soit, on peut affirmer que le premier logo de 1940, représentant Radio-Canada comme étant la radiodiffusion fédérale, était un résultat de l’influence du modernisme européen évoqué par Hortense Binette. Ensuite, on peut soutenir que Jean-Paul Boileau avait créé le logo de 1958 pour la télédiffusion en évoquant l’appartenance à la nation canadienne par la carte du Canada. De plus, le logo de 1966 en papillon, créé par Hubert Tison, prévoyait seulement le lancement de la télévision en couleur et fut utilisé pendant huit ans. De même, on peut apercevoir que Burton Kramer avait créé le logo de 1974 afin de représenter, par l’influence des Jeux olympiques, la diffusion à l’échelle internationale en conservant l’identité canadienne par la lettre « C » en expansion. Sans compter qu’Hubert Tison et Robert Innes apportait au logo de 1986 la qualité de reproduction ne conservant que la couleur corporative bleue. Enfin, le logo de 1993, changé en rouge, permit à la Société Radio-Canada de se différencier des autres concurrents tout en respectant son identité canadienne.



Préfixe ICI |


Un nouveau défi est apparu pour l'équipe de création de Radio-Canada après avoir réussi à unifier les concepts de CBC et la SRC en mettant en œuvre la dernière révision du logo[19] (diffusion en français). Il y avait un besoin de générer un souvenir plus immédiat et approprié, puisque dans les émissions l'acronyme SRC accompagné par le logo n'arrivait pas à laisser ce rappel que l'entreprise cherchait. Le public était plus habitué à parler de Radio-Canada comme un nom propre que de l'acronyme SRC. Entre autres, le nom complet était trop long pour être inclus dans la constitution du logo.


Dans le même ordre d’idées, grâce aux chaînes satellitaires spécialisées qui se sont créés (explora, art tv, etc.), il eût une expansion de la famille au cours des 10 dernières années. Alors, c'était nécessaire de réunir autour du logo à la fois le nom du canal, ainsi comme son "nom de famille" (CBC ou SRC). Par contre, il y eût ici le problème du préfixe SRC et le manque de rappel comme marque.


En 2013, l'équipe de création de Radio-Canada (Montréal) a présenté l'incorporation du préfix ICI en réponse au besoin d'intégration et de rappel.


Le principe de base du préfixe était d'utiliser une phonétique simple liée au populaire C-B-C. Aussi, l'idée était de créer quelque chose qui éveille un sentiment d'appartenance au public francophone. ICI répond à ces deux critères. Sa connotation d'appartenance a été facilement prise par les téléspectateurs francophones et a créé une atmosphère de famille (ici, chez nous). Radio-Canada parvient, alors, à évoquer une conscience collective en seulement trois sons phonétiques.


Sa mise en œuvre a été graduelle et, même à ce jour, continue de rencontrer la résistance dans certains secteurs de l'opinion publique. Or, l'approbation et l'appropriation a été dans le prévu par la société et le groupe créatif[30] .



Équipe de Design |


L'arrive de la télévision, l’étape ultérieure à la couleur de cette dernière, le progrès technologique vers les multimédias, la haute définition et les réseaux sociaux ont engendré la nécessité de créer des éléments visuels multiples et divers. Il était, alors, indispensable de consolider un département de design pour travailler à l'interne.


Dès le début, deux départements ont été établis. D’abord, le service en anglais basé à Toronto, ensuite, le service en français établi à Montréal[30]. Au fil du temps, un troisième sera mis sur pieds à Halifax, responsable de la production d'images en format vidéo[31].


L'équipe de conception est configuré à partir d'un groupe multidisciplinaire. Il est chargé de créer des éléments nécessaires pour la survie d’une émission tels que des maquettes, des décorations, des scènes, des images, des dessins, des accessoires, des marionnettes, des génériques, des collages, des photographies, des affiches promotionnelles, des images 3D, des titres et des polices spécifiques[32]. Parfois aussi, l’équipe de conception doit répondre à des exigences plus complexes comme le soutien à une réalisation spécifique, le développement des histoires ou des illustrations des chansons (pour les émissions destinés aux enfants), des illustrations informatives (télé-journaux), des animations, de l'identité de chaque émission (header, titre, intro, outro), etc. L’équipe travaille toujours en étroite collaboration avec le réalisateur de l'émission[30].


Un bulletin d'information, par exemple, peut exiger des images explicatives. Ayant au moins le besoin d'un minimum de 3 illustrations pour une émission, en comptant 3 émissions par jour, 7 jours sur 7, pendant les 52 semaines de l'année et chaque élément d'illustration graphique n’aura plus que 30 secondes à l'air[17]. Chaque année, en moyenne, on pouvait parler d'un millier d'images en plein écran seulement pour les bulletins de nouvelles. S'il s'agissait d'une animation, alors les graphistes doivent développer les textes en série de 24 images par seconde[33].


L'équipe de conception a reçu une certaine reconnaissance dans le milieu, mais peut-être la plus importante est la double nomination d’Academy Award pour les films d'animation Crac et L'homme qui plantait des arbres, illustrés par Frédéric Back[30].



Mandat |


Le mandat de la Société Radio-Canada est fixé par la Loi sur la Radiodiffusion adoptée en 1991. Cette loi stipule que la programmation de la société d'état devrait à la fois[34] :



  • Être principalement et typiquement canadienne.

  • Refléter la globalité canadienne et rendre compte de la diversité régionale du pays, tant au plan national qu'au niveau régional, tout en répondant aux besoins particuliers des régions.

  • Contribuer activement à l'expression culturelle et à l'échange des diverses formes qu'elle peut prendre.

  • Être offerte en français et en anglais, de manière à refléter la situation et les besoins particuliers des deux collectivités de langue officielle, y compris ceux des minorités de l'une ou l'autre langue.

  • Chercher à être de qualité équivalente en français et en anglais.

  • Contribuer au partage d'une conscience et d'une identité nationales.

  • Être offerte partout au Canada de la manière la plus adéquate et efficace, au fur et à mesure de la disponibilité des moyens.

  • Refléter le caractère multiculturel et multiracial du Canada.


Ce mandat rend la SRC sujette à critique, puisqu'il stipule qu'elle doit entre autres « contribuer au partage d'une conscience et d'une identité nationale »[35]. Cela pousse bien des souverainistes québécois, tels que le cinéaste Pierre Falardeau, à surnommer la société publique « Radio-Cadenas[36] ».



Structure et budget |


Radio-Canada et CBC sont parfois vus à tort comme deux entités séparées alors qu'il s'agit d'une seule entité légale régie par la Loi sur la radiodiffusion. Les noms français et anglais ont contribué à cette confusion, car ils ne sont pas des traductions directes de chacun. De plus, la structure des réseaux français et anglais diffèrent au niveau de l'administration, l'habillage, la programmation et les têtes de réseau, ce qui s'explique par les différences culturelles existant entre les parties anglophones et francophones du Canada.


Bien qu'il y ait eu des tentatives pour ce qui est de l'habillage, y compris l'utilisation du sigle SRC à la place de Radio-Canada, ces efforts ont échoué. De plus, la CBC n'a jamais tenté d'imposer son sigle à la partie francophone du Canada comme l'a fait la BBC pour ses émissions en gaélique, gallois et dans d'autres langues.[réf. nécessaire]


Radio-Canada a reçu en 2005-2006 946 millions de dollars canadiens de la part du gouvernement, ainsi que 60 millions supplémentaires pour ses programmes. Toutefois ce supplément est reconduit chaque année. Le total atteint un peu plus d'un milliard de dollars canadiens chaque année[37], ce qui provoque un débat. Cela diffère de la situation des diffuseurs publics de plusieurs pays européens qui collectent une redevance, ou de celle des États-Unis, où PBS et NPR reçoivent des fonds publics mais dépendent fortement des contributions des auditeurs et des téléspectateurs.


Pour compléter ce financement, les réseaux de télévision et les sites internet de Radio-Canada diffusent de la publicité. De plus, les services de télévision spécialisée tels que ICI RDI et Newsworld reçoivent des redevances d'abonnement. Les radios de la SRC ne diffusent pas de publicité, sauf quand cela est requis par la loi (par exemple les publicités des partis politiques durant les périodes électorales).


Pour l'année fiscale 2006, Radio-Canada a reçu 1,53 milliard de dollars canadiens, ce qui comprend le financement gouvernemental, les abonnements, les revenus de la publicité et d'autres ressources(comme l'immobilier). Les dépenses pour la même période comprennent 616 millions de dollars canadiens pour la télévision anglophone, 402 millions pour la télévision francophone, 348 millions pour les services radiophoniques dans les deux langues, 88 millions pour le management et les coûts techniques et 124 millions pour l'amortissement des immobilisations corporelles. Certaines de ces dépenses proviennent de l'amortissement du financement des années précédentes.










































































































Budget de Radio-Canada (en millions de dollars canadiens, arrondis)
Poste
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Financement du Parlement
963,2
854,5
759,7
759,5
764,7
794,1
780,4
877,4
872,7
877 946
Financement ponctuel


60,0
60,0
60,0
60 60
Autre financement
464,2
509,0
525,3
484,1
504,6
518,4
519,4
480,8
508,6
547 522

dont publicité

305,5

293,7

383,3

329,7

328,7

350,3

319,3

284,4

282,0
322
315
Total des recettes

1 427,4

1 363,5

1 285,0

1 243,6

1 269,3

1 312,5

1 359,8

1 456,8

1 441,3
1 484
1 528
Dépenses

1 484,7

1 444,8

1 411,6

1 431,3

1 408,2

1 392,8

1 496,1

1 532,7

1 658,0
1 504
1 493
Références

[RA 1],[RA 2]

[RA 3],[RA 4]

Sources : Rapports annuels de Radio-Canada[38]

Les critiques envers Radio-Canada dénoncent son coût et suggèrent que SRC gaspille l'argent du contribuable pour fournir un service qui, à leurs yeux, est copié par les diffuseurs privés, en notant que le réseau télévisé de la SRC a également accès au financement par la publicité tandis que les réseaux privés de diffusion obtiennent parfois de meilleurs auditoires avec la publicité pour seule source de revenus.[réf. nécessaire]


Les défenseurs de Radio-Canada notent que la SRC est différente des médias privés, y compris en ce qui concerne le contenu proprement canadien, et que la plupart des fonds publics reviennent aux réseaux radiophoniques. Ils soutiennent aussi que les producteurs et diffuseurs privés peuvent également compter sur des crédits d'impôts en production cinéma/télé ainsi que de subventions et/ou investissements en capitaux à risques gouvernementaux. Ils avancent aussi qu'un financement plus élevé et de long terme est nécessaire pour produire des fictions canadiennes de meilleure qualité et améliorer les programmes locaux.[réf. nécessaire]


Le budget de 616 millions de dollars canadiens de la télévision publique est en fait inférieur aux 656 millions de chiffre d'affaires du diffuseur privé Canwest pour l'année fiscale 2006, pourtant considérée comme mauvaise pour les réseaux Global et CH de CanWest, qui devance de peu l'audience de son rival CTV[39].



Programmes |



Télévision |





























































































































































La SRC possède deux réseaux de télévision nationaux : ICI Radio-Canada Télé en français et CBC Television en anglais. Les deux diffusent de la publicité et sont semblables aux réseaux privés, mais offrent plus de programmes de produit au Canada. La plupart des chaînes de télévision de la SRC, y compris celles des grandes villes, appartiennent à Radio-Canada elle-même et diffusent un programme commun ainsi qu'une programmation locale. Certaines chaînes qui diffusent depuis des petites villes sont des affiliés privés de la SRC, c'est-à-dire des chaînes privées diffusant surtout des programmes de Radio-Canada. Toutefois, la plupart des affiliés de langue anglaise décident de diffuser des programmes locaux ou provenant de l’étranger (ces derniers étant les plus populaires) via d'autres diffuseurs. Ce type d'affiliés devient rare. Les affiliés privés du réseau francophone, qui sont tous situés au Québec, peuvent diffuser les programmes de Radio-Canada, voire du réseau privé de télévision francophone V (Remstar).


Les stations de CBC television au Nunavut, aux Territoires du Nord-Ouest et au Yukon adaptent leurs programmes aux populations locales et diffusent en plusieurs langues locales, comme l'Inuktitut ou le Dene.


Deux des émissions les plus populaires sont la diffusion des rencontres de hockey sur glace. En anglais l'émission est connue sous le nom de Hockey Night in Canada alors qu'il était connu en français sous La soirée du hockey. Les deux émissions sont diffusées à la télévision depuis 1952. L'édition française a cessé en 2004, alors que la chaîne spécialisée francophone RDS a acheté les droits des matchs du Canadien de Montréal. Radio-Canada continue de diffuser les matchs du Canadien du samedi soir sur ses stations de télévision situées à l'extérieur du Québec.


Les taux d'audience de la CBC television ont décliné ces dernières années. Au Québec, où la majorité de la population est francophone, la télévision publique demeure populaire et possède certaines de plus fortes cotes d'écoute de la province.


Les deux réseaux terrestres ont aussi lancé la diffusion en Haute Définition, avec des rencontres de la LNH et de football canadien produits en HD pour le réseau anglophone.



Câble |


La SRC possède quatre chaînes de télévision spécialisée : CBC News Network, une chaîne d'information en anglais, Réseau de l'information, son équivalent francophone, CBC Country Canada, un service numérique de catégorie 1 ainsi que la chaîne de documentaire en français ICI Explora. Radio-Canada a également des intérêts dans la chaîne culturelle francophone ICI ARTV, la chaîne francophone internationale TV5MONDE (connue au Canada sous le nom de TV5) en plus d'être l'actionnaire majoritaire (82 %) de Documentary[40].



Radio |


La SRC a six services radiophoniques, trois en anglais, que sont CBC Radio One, CBC Radio Two et CBC Radio Three, et trois en français, ICI Radio-Canada Première, Espace Musique et Radio-Canada International-RCI. CBC Radio One et ICI Radio-Canada Première se concentrent sur l'information, mais diffusent aussi des programmes musicaux, des variétés, des comédies ou du sport. Historiquement CBC Radio One et ICI Radio-Canada Première diffusaient surtout sur la bande AM, mais nombre de ces stations ont déménagé vers la FM. CBC Radio Two et Espace Musique, exclusivement en FM, diffusent des émissions musicales, avec une prédilection pour la musique classique.


La SRC dispose également de deux services en ondes courtes : Radio Nord Québec qui diffuse vers le nord de la province sur une fréquence statique de 9 625 kHz, et Radio Canada International, destinée au reste du monde. De plus les stations de Radio One situés à Saint-Jean de Terre-Neuve et à Vancouver(Colombie-Britannique) émettent en ondes courtes. Certaines ont un service radiophonique digital pour une couverture plus efficace des zones isolées[41].


En novembre 2004 la SRC, en partenariat avec Standard Broadcasting et Sirius Satellite Radio a demandé à la CRTC une licence pour introduire un service radio par satellite pour le Canada. La CRTC a approuvé cette nouveauté, ainsi que pour deux autres pour la radio par satellite le 16 juin 2005. Le 1er décembre 2005, Sirius Canada l'a lancé, avec plusieurs stations de radio de la SRC, y compris CBC Radio 3 et Bande à part.


Beaucoup de canadiens estiment que Radio-Canada subit une baisse de qualité, les émissions Sounds like Canada et Go and Freestyle étant souvent cité à l'appui de cette opinion.












































Audience en pourcentage
2005-2006 2004-2005 2003-2004
Radio One 8,9 % 9,1 % 8,3 %
Radio Two 3,6 % 3 % 3,2 %
ICI Radio-Canada Première 12,8 % 12,6 % 13,3 %
ICI Musique 2,5 % 3 % -
La Chaîne Culturelle - - 2,3 %

Sources : Rapport annuel de Radio-Canada de 2005-2006, p. 17[42]


Internet |


Radio-Canada a deux sites internet principaux. L'un est en anglais, et fut lancé en 1996[43], l'autre est en français[44].



Récompenses |


En 2003 la SRC a remporté le prix de l'Online News Association dans la catégorie Journalisme de service pour sa couverture de l'épidémie de SRAS. En 2004 CBC.ca fut la seule organisation à gagner deux prix de l'Online News Association, une dans la catégorie Journalisme de spécialité pour sa couverture des élections fédérales de 2004[45], et l'autre dans la catégorie Journalisme de service pour l'ADR Database, un projet de la cellule d'enquête de CBC News. CBC.ca fut également finaliste de la catégorie Commentaire en ligne pour une rubrique consacrée à la langue anglaise[46].


En 2004 la SRC offre un service RSS et, en 2005, lance un nouveau magazine de divertissement en ligne[47]. Radio-Canada offre également un service d'archive gratuit diffusant des moments historiques de l'histoire canadienne. Plus de 8 000 émissions sont en ligne.


En 2006 CBC.ca connaît une modification de son habillage après une vaste étude, avec une amélioration de la conformité aux standards d'internet.



Baladodiffusion |


En 2005, Radio-Canada se met à la baladodiffusion de certains de ses programmes, à savoir Quirks and Quarks, l'émission de CBC Radio One consacrée aux sciences et à la technologie, Canadian Music Podcast de CBC Radio Three, et Metro Morning, de CBLA.


En mai 2006 Radio-Canada ajoute plusieurs autres émissions[48].



enRoute |


CBC News Network et ICI RDI fournissent des informations sur l'actualité, la météo et les sports pour Air Canada[49].



Autres entreprises |



Services audio |


CBC/Radio-Canada offrait un service audio de quarante-cinq stations, 24 heures sur 24, connu sous le nom de Galaxie. Le service originellement créé par SRC existe toujours, mais depuis le 11 mai 2011est la propriété de Stingray Digital Media Group[50]. Il est disponible par câble digital et par la diffusion par satellite via les fournisseurs de télévisions. Certaines compagnies du câble, comme StarChoice, ne diffusent que vingt de ces quarante-cinq stations à côté de MadTrax, un service digital de musique de vingt stations offert par Corus Entertainment.



Radio-Canada dans d'autres pays |



Francophonie |


De nombreuses émissions d'ICI Radio-Canada Télé et d'ICI RDI sont diffusées sur les différents signaux de la chaîne francophone internationale TV5 Monde. Le journal radiophonique de Radio-Canada est aussi diffusé la nuit sur France Info.



Newsworld International |


Radio-Canada, en association avec Power Corporation of Canada (ancien propriétaire de CKWS, une télévision de Kingston, Ontario), a possédé deux réseaux de 1994 à 2000 :




  1. Newsworld International (NWI), une chaîne du câble américaine qui rediffuse la plupart des programmes de CBC News Network.


  2. Trio Channel, une chaîne d'art et de divertissement.


En 2000 Radio-Canada et Power Corporation of Canada vendent ces chaînes à USA Network, qui acquiert plus tard Vivendi Universal qui est ensuite partiellement acquise par NBC pour former NBC Universal. NBC Universal possède toujours Trio Channel, qui n'a plus aucun lien avec la SRC (et qui devient en 2005 une chaîne diffusée exclusivement sur Internet). Toutefois Radio-Canada continue de diffuser NWI.


Le 1er août 2005, NWI cesse la diffusion des programmes de CBC et est rebaptisée Current TV, à la suite de son entrée dans le consortium INdTV.



Auditoire aux États-Unis |


Radio-Canada peut être reçus dans les communautés américaines situées près de la frontière, comme Bellingham (État de Washington), Détroit (Michigan) et Buffalo (État de New York), où elle dispose d'un certain auditoire. Ce phénomène se voit aussi dans la région des Grands Lacs comme à Ashtabula (Ohio) et Erie (Pennsylvanie) qui reçoivent les programmes de la CBC par l'émetteur de London (Ontario), en fonction des conditions atmosphériques régnant au-dessus du lac Érié.


Certains programmes de la SRC sont aussi retransmis par les radios locales, comme le New Hampshire Public Radio. Les chaînes de télévision de la SRC sont également disponibles par le câble près de la frontière canadienne. Par exemple CBET, de Windsor (Ontario) est disponible à Toledo (Ohio) grâce au câble.


Les téléspectateurs américains de la télévision publique canadienne apprécient les programmes d'information comme The National et the Fifth Estate, de comédie tels Royal Canadian Air Farce, The Red Green Show ou This is Wonderland, ainsi que des émissions britanniques comme Coronation Street, Emmerdale et Doctor Who. Hockey Night in Canada est souvent préférée aux programmes américains consacrés à la LNH dans les régions frontalières. De plus la couverture des Jeux olympiques est également bien perçue car elle offre une alternative à NBC qui, selon certains, se concentre trop sur les sportifs américains. De plus, la couverture des jeux par CBC est en direct, alors que celle de NBC est en différé.


Les transmissions en AM des services radiophoniques anglophones et francophones de Radio-Canada peuvent, la nuit, être reçues dans une large part des États-Unis. Il s'agit, par exemple des stations CBE (Windsor, Ontario), CBW (Winnipeg), CBK (Saskatchewan), et CJBC (Toronto, Ontario).



Diffusion de CBC News aux États-Unis |


Lors des attentats du 11 septembre contre les États-Unis, plusieurs diffuseurs américains ne disposant pas de service d'information en continu comme C-SPAN, ont diffusé la couverture des évènements réalisée par Radio-Canada. Dans les jours suivants, C-SPAN a diffusé The national, l'émission d'information en soirée de Peter Mansbridge. La qualité de cette couverture a été reconnue par le Canadian Journalism Foundation; l'éditeur en chef, Tony Burman, acceptera plus tard l'Excellence in Journalism Award (2004) pour la qualité du service.


C-SPAN a aussi diffusé la couverture des principaux évènements ayant affecté les Canadiens, incluant :



  • les élections fédérales canadiennes ;

  • la mort et les funérailles de Pierre Elliott Trudeau ;

  • l'invasion de l'Irak en 2003, couverte notamment par l'émission The National durant trois semaines ;

  • la panne d'électricité qui a frappé l'Amérique du Nord en 2003 ;

  • les procédures importantes du parlement canadien ;

  • les élections présidentielles américaines de 2004 ;

  • la visite officielle du président américain au Canada.


Plusieurs stations de PBS ont aussi diffusé certains programmes de Radio-Canada, notamment The Red Green Show. Toutefois, ces émissions sont "syndiquées" par des distributeurs indépendants et ne sont pas gouvernées par la politique de mariage commun de PBS.



CBC Radio : diffusion aux États-Unis |


Certains programmes de CBC Radio One, comme Definitely Not the Opera et As it Happens ont été diffusés par certaines stations affiliées à American Public Media. Avec le lancement de Sirius Canada en décembre 2005, certaines stations de la SRC, dont Radio-Canada International, Radio Three et Bande à Part, sont disponibles pour les abonnés à Sirius.



Caraïbes et Bermudes |


Plusieurs pays des Caraïbes reçoivent les émissions de CBC TV :




  • Bahamas, sur CoralWave (Câble Bahamas), réseau télévisé du Nord des Bahamas (Canal 8)


  • Barbade, sur le réseau câblé du Caribbean Broadcasting Corporation (Canal 703).


  • Bermudes, sur le service câblé CableVision.


  • Trinité-et-Tobago, sur le réseau de télévision Columbus Communications Trinidad Ltd. (CCTL).



Propriété privée ou publique |




Édifice de la SRC à Ottawa.


Les controverses avec l'industrie de la diffusion surviennent souvent quand CBC lance de nouveaux services dans les zones où opèrent ou tentent d'opérer des diffuseurs privés. Le CRTC, qui décide de l'attribution de nouvelles licences de diffusion est, comme Radio-Canada, une société gouvernementale, et les dirigeants de la SRC et les membres de la CTRC sont nommés par le premier ministre, ce qui incite certains diffuseurs privés à avoir des soupçons de favoritisme envers Radio-Canada.


Beaucoup croient que Radio-Canada est un contrepoids nécessaire à ce qui est perçu comme le big-business orienté à droite des réseaux privés, ou que la SRC préserve la culture canadienne de l'influence hégémonique de la diffusion de programmes américains. Les canadiens continuent d'être favorables au maintien du financement public pour Radio-Canada. Selon un sondage fait en mai 2004, 89 % des Canadiens sont favorables à un financement situé au même niveau, voire à un niveau plus élevé de la société publique[51]. Dans la lignée de son objectif d'origine, Radio-Canada garantit que les stations canadiennes agissent plus justement que celles affiliées à des diffuseurs étrangers. Le gouvernement canadien tente de contrebalancer cette iniquité en subventionnant largement la production de programmes canadiens.


Pour l'instant la SRC a obtenu une licence pour un service d'information en continu, CBC News Network. Comme pour d'autres services thématiques, cette décision a rendu impossible l'apparition de tout autre service d'information avec un format similaire fait de nouvelles et d'analyses. Quand les chaînes privées CTV Newsnet et LCN sont lancées en 1997, leurs licences les obligent à diffuser une boucle de nouvelles d'une durée de 15 minutes. Les critiques envers la SRC arguent que le favoritisme de la CRTC envers Radio-Canada se voit par le fait que CBC News Network n'a pas subi de sanctions équitables à la suite de la diffusion de programmes ne correspondant pas au format tout-info, comme l'émission Roadshow. En fait Roadshow, qui peut être classé comme une série documentaire, ne tombe pas techniquement dans la gamme autorisée, alors que des comédies comme This Hour Has 22 Minutes et Royal Canadian Air Farce ont été supprimées de la programmation de CBC Newsworld en 1997 après des plaintes de diffuseurs privés, bien que les deux émissions se concentraient sur des évènements récents[52].


La SRC est intervenue directement dans chaque demande par la CTV de changer les restrictions appliquées à Newsnet jusqu’à la décision finale de la CRTC, qui a largement supprimé les restrictions en 2005[53]. Toutefois la SRC n'est pas la seule à utiliser cette pratique, car il est fréquent pour les diffuseurs d'intervenir contre un autre à propos de décisions concernant les licences. Le marché canadien est relativement petit et certains diffuseurs pensent ne pas pouvoir soutenir l'approche néo-libérale américaine. Ils affirment qu'il est mieux de favoriser certains diffuseurs dans certaines zones, pour qu'au moins une chaîne canadienne soit capable de prospérer.


D'autres allégations de favoritisme se sont concentrées sur l'attribution de fréquences radios. Toutefois toutes les demandes de Radio-Canada ne sont pas satisfaites. Ainsi la société publique a demandé l'attribution d'une fréquence à Montréal pour créer un troisième réseau francophone, ce qui fut rejeté au profit d'un diffuseur privé. Nombre de groupes recevant des décisions favorables de la CRTC ont été accusés d'avoir bénéficié d'un traitement de faveur de la part de cet organisme.



Sous-titres |


La télévision publique est un leader de longue date du sous-titrage des programmes pour les sourds et les malentendants : CBC Television le fait depuis 1981[54]. Les émissions sous-titrées commencent avec la diffusion de l'image d'un clown blanc dans les versions francophones et anglophones de la télévision.
En 1997, Henry Vlug, un juriste sourd de Vancouver, a déposé plainte auprès de la Commission canadienne des droits de la personne car, selon lui, l'absence de sous-titres dans certains programmes de CBC Television et de Newsworld enfreignaient ses droits en tant que personne ayant un handicap. Une décision de 2000 du Tribunal Canadien des Droits de la Personne s'est montrée favorable à Vlug et a considéré que l'absence de sous-titrage constituait une discrimination à l'égard des personnes handicapées. Radio-Canada a accepté de sous-titrer tous les programmes de CBC Television et de Newsworld à partir du 1er novembre 2002[55]. Actuellement, CBC Television et Newsworld sont les seules chaînes de télévision au monde dont on ait exigé de sous-titrer toutes leurs émissions. Toutefois, Radio-Canada ne sous-titre pas toute sa grille[56].


En 2004, l'ancien sénateur Jean-Robert Gauthier, une personne malentendante, dépose une plainte contre le service francophone de Radio-Canada auprès de la commission des Droits de la Personne au sujet du sous-titrage et notamment de l'absence de sous-titrage en temps réel de programmes en direct. Radio-Canada a alors accepté de soumettre un rapport sur l'état du sous-titrage, notamment en direct, concernant les chaînes francophones de Radio-Canada et du Réseau de l'Information[57]. Ce rapport, sujet de certaines critiques, a proposé un arrangement avec la Cité Collégiale, un collège d'Ottawa, pour former plus de personnes pour faire du sous-titrage[58],[59]


Les réseaux anglophones possédés ou copossédés par Radio-Canada, comprenant Country Canada et Documentary ont la plus faible exigence en la matière, ce qui est typique des grands diffuseurs canadiens[60],[61]. ICI ARTV, la chaîne thématique francophone, copropriété de Radio-Canada a la plus forte exigence[62].



Accusations de parti-pris |


Le fait d’être une société d'État ne met pas la Société Radio-Canada à l’abri des critiques soupçons de partialité. Au sein des médias privés, on l’accuse parfois de véhiculer un message élitiste et de gauche. Cette critique fut entre autres portée par Jeff Fillion, ex-animateur vedette de la station de radio CHOI FM dans la région de Québec. Ce dernier déplorait une trop grande notoriété de la « clique du Plateau Mont-Royal », que certains iront jusqu’à qualifier de « mafia culturelle montréalaise ».


Dans les milieux intellectuels et dans les médias de gauche, certains accusent la SRC de servir par la propagande les fins politiques du parti au pouvoir à Ottawa. Lors des précédentes décennies, on disait de Radio-Canada qu’elle favorisait le camp fédéraliste et le Parti libéral du Canada. Les scandales entourant le congédiement du journaliste Normand Lester en 2001 et celle de l’éditorialiste François Parenteau en 2005 n’ont pas manqué de faire pleuvoir les critiques et les accusations de partialité sur la société d’état.


La SRC est parfois accusée de bénéficier d'avantages inéquitables au sein du marché, car elle entre en compétition avec les sociétés privées dans le marché publicitaire alors qu'elle perçoit des financements d'État. Des groupes de réflexion comme l'Institut Fraser ont souvent critiqué cet arrangement et affirmé qu'il en résultait un journalisme favorisant le parti politique qui allouerait le plus de fonds à Radio-Canada.


Plusieurs membres du parti de l'Alliance canadienne se sont plaints du parti-pris de la SRC exercé à leur encontre durant l'élection fédérale canadienne de 2000. Un site internet[63] est consacré à la critique du diffuseur public. Des organisations se montrent critiques envers Radio-Canada. L'organisation Friends of Canadian Broadcasting est souvent critique envers le diffuseur public, mais porte rarement des accusations de parti-pris.


L'avocat des droits de l'homme, David Matas s'interroge sur les raisons de la radio de retenir, lors d'un reportage, le point de vue du Parti communiste chinois concernant le mouvement spirituel Falun Gong. Celui-ci fait l'objet de répression en Chine continentale avec en particulier des allégations de prélèvements d'organes forcés sur des prisonniers[64].



Surnoms |


En français, les réseaux du service public seront souvent appelés par le diminutif « Radio-Can ».


Parce qu'elle est le plus ancien diffuseur canadien et le plus grand en termes de disponibilité sur le territoire grâce à ses réseaux, le surnom Mother Corp lui est parfois appliqué[65].


Radio-Canada est parfois appelé Radio-Cadenas, par exemple par Pierre Falardeau, qui a emprunté le terme à un poème de Gérald Godin intitulé « Énumération »[66].


Nombre de personnes, ce qui comprend le candidat du Parti Conservateur, Joe Spina, l'ont appelé Communist Broadcasting Corporation (Société de diffusion communiste), en raison du parti-pris de gauche de la société. D'autres l'appellent Corporate Broadcasting Corporation, à cause d'un supposé parti-pris en faveur du marché libre, bien que la SRC soit financée par l'État [67].


Radio-Canada fut aussi appelée BBC Canada en 2005, durant la grève, car la société publique diffusa alors des programmes du diffuseur britannique au lieu des programmes normaux.



Conflits sociaux |


Au cours de l'été 1981, il y eut une interruption importante des programmes de la SRC à cause d'une grève. Les informations locales furent réduites au strict minimum.


Le 15 août 2005, 5 500 employés de la SRC, soit 90 % des effectifs, ont été mis en lock-out au sujet des pratiques d'embauche. À la suite de cet événement, la compagnie s'est mise à embaucher de préférence pour des emplois à plein temps. Ces cadenassés étaient membres de la Canadian Media Guild, qui représente le personnel de production et les journalistes situés hors du Québec et de Moncton (Nouveau-Brunswick). Les programmes, perturbés, ont repris normalement le 2 octobre 2005.


La SRC a connu plusieurs autres conflits durant la fin des années 1990 :



  • À la fin de 1999, les techniciens de la SRC situés hors du Québec et de Moncton, membres de la Communications, Energy and Paperworkers Union of Canada[68], ont fait grève. La Canadian Media Guild l'a aussi fait, mais la SRC s'est arrangée avec les deux syndicats[69].

  • Un conflit similaire impliquant tous les techniciens hors Québec et Moncton a eu lieu à la fin de l'année 2001[70].

  • Durant le printemps 2002 les équipes du Québec et de Moncton (réseaux francophone et anglophone) ont été mises en lock-out pour une période de huit semaines après une grève de 24 heures[71].


Alors que tous les conflits ont donné lieu à l'interruption des programmes et à des rediffusions, le lock-out de 2005 a causé le plus de dommages à la Radio-Canada. Tous les programmes locaux des régions affectées ont été annulés et remplacés par des journaux abrégés et des matinales à la radio. BBC World (télévision), BBC World Service(radio) et Broadcast News ont fourni des nouvelles. Certaines équipes de la BBC ont protesté contre l'utilisation de leur travail par la SRC durant le conflit social.



Syndicats |


Les syndicats présents à Radio-Canada sont les suivants:[2]




  • Canadian Media Guild (CMG) représente les animateurs, la production, les techniciens, les administratifs et soutient les équipes hors Québec et Moncton.

  • Association of Professionals and Supervisors (APS)

  • American Federation of Musicians of the United States and Canada (AFM)

  • Alliance of Canadian Cinema, Television and Radio Artists (performers; ACTRA)

  • International Alliance of Theatrical, Stage Employees and Moving Picture Machine Operators of the United States and Canada (IATSE)

  • Writers Guild of Canada (WGC)


  • Association des réalisateurs (AR)


  • Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC)


  • Société des auteurs de la radio, de la télévision et du cinéma (SARTeC)


  • Syndicat Canadien de la fonction publique, Conseil des sections locales, Groupe des employé(e)s de bureau et professionnel(le)s (SCFP)


  • Société professionnelle des auteurs-compositeurs du Québec (SPACQ)


  • Syndicat des technicien(ne)s et des artisan(e)s du réseau français (STARF)


  • Union des artistes (UDA)



Galerie |




Présidents |



  • 1936–1939 : Leonard Brockington

  • 1940–1944 : René Morin

  • 1944–1945 : Howard B. Chase

  • 1945–1958 : A. Davidson Dunton

  • 1958–1967 : J. Alphonse Ouimet

  • 1968–1972 : George F. Davidson

  • 1972–1975 : Laurent A. Picard

  • 1975–1982 : A.W. Johnson

  • 1982–1989 : Pierre Juneau

  • 1989 : William T. Armstrong

  • 1989–1994 : Gérard Veilleux

  • 1994–1995 : Anthony S. Manera

  • 1995–1999 : Perrin Beatty

  • 1999–2007 : Robert Rabinovitch

  • 2007–2018 : Hubert Lacroix

  • depuis 2018 : Catherine Tait[72]



Personnalités |




  • Wilfrid Morin


  • Nellie McClung, de 1936 à 1942


  • Dan Aykroyd, Coming Up Rosie, en tant que Purvis Bickle


  • Rosemary Barton en tant que recherchiste et hôte de Power & Politics


  • Henri Bergeron, animateur de radio et de télévision ayant présenté, entre autres Les beaux dimanches (1966-1983)


  • Denise Bombardier, ayant présenté, entre autres Présent international, Le point, Noir sur blanc (1979-1983) et Trait-d’union (1987-1988)


  • Jocelyne Blouin, première femme diplômée en météorologie à présenter les bulletins météo à la SRC


  • Bill Cameron, correspondant et présentateur.


  • John Candy, Coming Up Rosie, dans le rôle de Wally Wypyzypywchuk


  • Adrienne Clarkson – ancienne Gouverneur général du Canada, a présenté Take 30 et the fifth estate.


  • Myra Cree, première animatrice autochtone à la télévision et à la radio de Radio-Canada.


  • Joan Donaldson – ancien journaliste et présentateur de CBC News Network


  • Dave Foley, The Kids in the Hall, de 1989 à 1994


  • Michael J. Fox, dans les séries The Master, et The Magic Lie en 1978


  • Barbara Frum, dans As It Happens (1971-1981) et The Journal (1982-1992)


  • Lorne Greene, présentateur (1939-1942), a couvert une grande partie de la Seconde Guerre Mondiale.


  • Jay Ingram dans Quirks and Quarks de 1979 à 1992


  • Judith Jasmin a commencé à travailler pour Radio-Canada à la fin des années 1950, a coprésentée Carrefour avec René Lévesque à Radio-Canada/Radio, ainsi que Reportage et Conférence de presse, elle est devenue la première femme correspondant à l'étranger de Radio-Canada, aux Nations unies (1966) puis à Washington.


  • Michaëlle Jean, Gouverneur général du Canada. A présenté, entre autres, la série documentaire The Passionate Eye et Grands Reportages.


  • Peter Jennings – A neuf ans, il a présenté un programme pour enfants nommé Peter’s People sur CBC Radio à Ottawa [73]


  • Kristin Kreuk, Laurel Yeung, dans une série pour adolescents, Edgemont, 2001


  • René Lecavalier, correspondant de guerre (Seconde Guerre mondiale), puis a présenté La Soirée du hockey du 11 octobre 1952 (début de l'émission) à 1985.


  • René Lévesque, journaliste pour Radio-Canada de la fin de la Seconde Guerre Mondiale à 1960, il a couvert la Guerre de Corée et présenté Point de mire. Il démissionne, et devient ministre des ressources naturelles dans le gouvernement de Jean Lesage au Québec en 1960, puis premier ministre du Québec aux élections de novembre 1976.


  • Mark McKinney, The Kids in the Hall, EN 1989-1994


  • Pierre Mercure, réalisateur du premier opéra mis en scène pour la vidéo et destiné entièrement pour la télévision.


  • Lorne Michaels, The Hart and Lorne Terrific Hour (1970-1971)


  • Anne Murray, DANS Singalong Jubilee, au cours des années 1960.


  • Mike Myers, Range Ryder and the Calgary Kid, 1977, et un rôle dans King of Kensington


  • Knowlton Nash, a présenté plusieurs émissions pour Radio-Canada.


  • Catherine O'Hara, Coming Up Rosie, en tant que Myrna Wallbacker


  • Christopher Plummer – a joué dans une production de CBC TV, Othello en 1953[74].


  • Lloyd Robertson – A présenté CBC Weekend en 1969 puis The National de 1970 à 1976.


  • Fred Rogers – Son émission Misterogers (1962) sur CBC est devenue Mister Rogers' Neighborhood sur NET (qui deviendra plus tard PBS) en 1968


  • Percy Saltzman – Présentateur météo ; la première personne à apparaître sur CBC Television de Toronto en 1952


  • Jeanne Sauvé – Ancien Gouverneur général du Canada, elle fut journaliste indépendante pour CBC Radio à partir de 1952.


  • Lorne Saxberg – Présentateur d'origine de CBC Newsworld.


  • Martin Short, dans un épisode de Peep Show, “Goldberg is Waiting”.


  • Cy Strange présentateur de As It Happens et de Fresh Air durant plusieurs décennies.


  • Donald Sutherland – Commence à 14 ans pour CBC Radio à Halifax.


  • Jan Tennant, la première femme à présenter The National.


  • Scott Thompson, The Kids in the Hall, de 1989 à 1994


  • Alex Trebek, Reach for the Top comme coprésentateur, Strategy comme présentateur, 1969.


  • Pamela Wallin, productrice pour CBC Radio. Plus tard, elle présente Prime Time News et Pamela Wallin Live sur CBC TV.


  • Bernard Derome journaliste québécois qui a couvert tant les élections provincial que fédéral. A été chef d'antenne environs 40ans.




Émissions |


(Liste non exhaustive)




  • Tout le monde en parle, Talk-show diffusé depuis 2003. Animation : Guy A. Lepage et Dany Turcotte.


  • Le Téléjournal (animé Céline Galipeau et Pascale Nadeau depuis janvier 2009)


  • Bye Bye, diffusée le 31 décembre de chaque année. Émission relatant les moments marquants de l'année qui se termine par des sketchs humoristiques.

  • Amour, haine et propagande ; animée par Catherine Mercier, cette série documentaire présente les conflits du XXe siècle sous l'angle de l'information et de la propagande de guerre.

  • Quelle Famille, téléroman de Jeanette Bertrand diffusé dans les années 1970.

  • La Petite Vie, télésérie diffusée dans les années 1990.


  • Les Bougon, c'est aussi ça la vie!, créée par François Avard et diffusée entre 2004 et 2006.


  • Découverte (animée par Charles Tisseyre)


  • La Semaine verte (animée par Catherine Mercier)


  • Les enfants de la télé (animée par Édith Cochrane et André Robitaille)


  • 1-888-OISEAUX (magazine télévisuel portant sur l'ornithologie)


Plusieurs séries d'une saisons ont été diffusées sur le réseau francophone.



Notes et références |



Rapports annuels |




  1. [PDF] SRC, « Rapport financier pour l'année 1996-1997 », sur web.archive, 1997(consulté le 9 août 2017)


  2. [PDF] SRC, « Notes afférentes au rapport financier pour l'année 1996-1997 », sur web.archive, 1997(consulté le 9 août 2017)


  3. [PDF] SRC, « Rapport financier pour l'année 1997-1998 », sur web.archive, 1998(consulté le 9 août 2017)


  4. [PDF] SRC, « Notes afférentes au rapport financier pour l'année 1997-1998 », sur web.archive, 1998(consulté le 9 août 2017)


  5. SRC, Rapport annuel pour l'année 1995-1996, 1996


  6. [PDF] SRC, « Points saillants de la programmation dans le rapport annuel pour l'année 1997-1998 », sur web.archive, 1998(consulté le 29 décembre 2017)


  7. [PDF] SRC, « Rapport annuel 1999-2000 », sur Archives de l'Université McGill, 2000(consulté le 13 mai 2018)


  8. [PDF] SRC, « Extrait du rapport annuel 2000-2001 : Renforcer notre programmation », sur web.archive, 2001(consulté le 29 décembre 2017)


  9. [PDF] Rapport annuel 2001-2002


  10. [PDF] Rapport annuel 2005-2006


  11. [PDF] Rapport annuel 2006-2007


  12. [PDF] Rapport annuel 2007-2008 (Partie 1)


  13. [PDF] Rapport annuel 2008-2009


  14. [PDF] Rapport annuel 2009-2010


  15. [PDF] Rapport annuel 2010-2011


  16. [PDF] Rapport annuel 2011-2012


  17. [PDF] Rapport annuel 2012-2013


  18. [PDF] Rapport annuel 2013-2014


  19. [PDF] Rapport annuel 2014-2015


  20. [PDF] Rapport annuel 2015-2016


  21. [PDF] Rapport annuel 2016-2017


  22. [PDF] [1]



Références |





  1. Société Radio-Canada, Petite histoire de la Société Radio-Canada, Ottawa, 1968, p. 7.


  2. « Ouverture prochaine du réseau de télévision », La Semaine à Radio-Canada, vol. III, no 29,‎ 26 avril au 2 mai 1953, p. 8 (lire en ligne)


  3. « L'inauguration du réseau de TV », La Semaine à Radio-Canada, vol. III, no 31,‎ 10 au 16 mai 1953, p. 8 (lire en ligne)


  4. « Des images pour plus de cent millions de personnes », La Semaine à Radio-Canada, vol. III, no 34,‎ 31 mai au 6 juin 1953, p. 4 (lire en ligne)


  5. Société Radio-Canada, p. 27


  6. Raymond Bernatchez, « Jusqu'où Radio-Canada doit-elle couper? », La Presse,‎ 9 mai 1989, B6


  7. Décision CRTC 91-423


  8. Décision de radiodiffusion CRTC 2010-239


  9. « Pertes de 60 millions pour Radio-Canada », Le Soleil,‎ 9 avril 1992, S4


  10. a b et cJacques Drapeau, « Radio-Canada précise sa cure d'amaigrissement », Le Soleil, Québec,‎ 23 novembre 1995, B11


  11. Le Monde, « Canada : deux mille emplois seront supprimés à Radio-Canada d'ici à la fin de 1996 », 24 novembre 1995(consulté le 29 décembre 2017)


  12. Un nouveau visage pour la Chaîne culturelle, communiqué de Radio-Canada, 7 mai 2004.


  13. Georges Leroux, Entretiens, propos rapportés par Christian Nadeau, Boréal, Montréal, 2017, p. 323.


  14. Paul Cauchon, « Radio-Canada: la situation pourrait s'aggraver », Le Devoir,‎ 27 mars 2009(lire en ligne)


  15. « R.-C. veut se lancer à fond dans le sport », La Presse,‎ 21 octobre 2009


  16. Vincent Brousseau-Pouliot, « Baisse d’auditoire de 19 %
    du Tricolore à RDS
     », La Presse,‎ 5 avril 2012



  17. a et bDuchesnay, Lorraine (1976). Décors, costumes, maquillage et arts graphiques. Société Radio-Canada, 45-50.


  18. International advertising, vol 35-No 201 (1987). Television design of the canadian broadcasting corporation, 80-83.


  19. a b c d e et fLa petite histoire d'une évolution graphique . Société Radio-Canada


  20. Hollis, Richard (2002). Le graphisme de 1890 à nos jours. Éditions Thames & Hudson, 43


  21. a b c et dCBC/Radio-Canada. (2011). Retro revival: CBC's changing logo through the years. http://www.cbc.ca/news2/interactives/cbc-logo/ et http://www.cbc.ca/news2/interactives/cbc-logo/gfx/cbc-logo.swf


  22. CBC digital archives http://www.cbc.ca/archives/entry/1952-cbc-television-debuts


  23. http://fredericback.com/illustrateur/television/iberville/media_index_C_0349.fr.shtml


  24. Société Radio-Canada (1965). Rapport annuel 1964-1965


  25. CBC digital archives http://www.cbc.ca/archives/entry/cbc-in-living-colour


  26. L’Avenir (1974, 19 septembre). Radio-Canada change de visage.


  27. Hollis, Richard (2002). Le graphisme de 1890 à nos jours. Éditions Thames & Hudson, 186


  28. Hollis, Richard (2002). Le graphisme de 1890 à nos jours. Éditions Thames & Hudson, 17


  29. a et bCBC/Radio-Canada. (2011). Retro revival: CBC's changing logo through the years http://www.cbc.ca/news2/interactives/cbc-logo/gfx/cbc-logo.swf


  30. a b c et dSylvain Cossette, entrevue à la Société Radio-Canada, 6 octobre 2015


  31. http://www.cbc.ca/productionfacilities/halifax/video#igImgId_29110


  32. uchesnay, Lorraine (1976). Décors, costumes, maquillage et arts graphiques. Société Radio-Canada, 45-50.


  33. Tucot, Jean-Serge. (1988-89). À Radio-Canada, avant-gardisme et sobriété font le ménage. Le magazine de la communication graphique, 5-8, 30-31.


  34. cbc.radio-canada.ca


  35. Mandat - Loi sur la Radiodiffusion de 1991 - CBC/Radio-Canada


  36. La politique de la petitesse - Pierre Falardeau : le blogue, 8 novembre 2006


  37. La Presse canadienne, « Menace de nouvelles compressions à la SRC », Le Devoir,‎ 12 mai 2009(lire en ligne)


  38. Rapports annuels de Radio-Canada de 1997 à 2006


  39. Résultats annuels de CanWest pour l'année fiscale 2006 (Communiqué de presse)


  40. « Décision de radiodiffusion CRTC 2007-201 »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) - Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, 22 juin 2007


  41. Selon la SRC


  42. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte ;
    aucun texte n’a été fourni pour les références nommées page 17



  43. http://www.cbc.ca/ CBC.ca


  44. http://www.src.ca/ SRC.ca


  45. http://www.cbc.ca/canadavotes Canada Votes


  46. http://www.cbc.ca/news/indepth/words/ “Words: Woes and Wonder”


  47. http://www.cbc.ca/arts arts and entertainment magazine


  48. En français et en anglais


  49. enRoute


  50. crtc.gc.ca


  51. Broadcasting Issues, Canada/US Relations and Canadian Public Opinion: An Ipsos-Reid Survey for the Friends of Canadian Broadcasting, MaI 2004 [PDF]


  52. Decision CRTC 97-575


  53. Décision finale


  54. CBC/Radio-Canada - History - 1980s


  55. Canadian Human Rights Commission :: Resources :: News Room :: News Releases


  56. Background: CBC captioning errors and omissions (Joe Clark: Media access)


  57. Canadian Human Rights Commission :: Resources :: What's New


  58. Canadian Human Rights Commission :: Resources :: News Room :: Télévision de Radio-Canada's Working Committee


  59. Response to report on captioning on French CBC channels (Joe Clark: Media Access)


  60. Decision CRTC 2000-453


  61. Decision CRTC 2000-455


  62. Decision CRTC 2000-386


  63. http://www.cbcwatch.ca/ CBC Watch


  64. La SRC diffuse malgré la controverse Observatoire du journalisme , 10 décembre 2008


  65. Playback :: The cuts continue at Mother Corp.


  66. http://www.godin-lefilm.com/galerie/poemes/enumeration-1970/


  67. Behind the CBC's Hit Piece on Medicare :: Mediacheck :: thetyee.ca


  68. CBC/Radio-Canada - CBC Position on CEP Strike Action


  69. Playback :: CEP, CMG, ink deal with CBC


  70. CEP Communications, Energy and Paperworkers Union of Canada


  71. North East RadioWatch: June 3, 2002


  72. « Catherine Tait, première femme à la tête de Radio-Canada », sur www.lalettre.pro, 5 avril 2018(consulté le 7 avril 2018).


  73. CTV.ca | Jennings remembered as 'the best of the breed'


  74. Christopher Plummer Article




Voir aussi |



Articles connexes |



  • TOU.TV

  • Les Disques SRC

  • Télévision québécoise

  • ICI Radio-Canada Première

  • ICI Radio-Canada Télé

  • Radio Canada International

  • Radios francophones publiques



Liens externes |



  • Site officiel


  • (en) Site officiel de la CBC


  • (en) CBC Mobile


  • (en) CBC Mobile Text

  • Radio Canada International


  • (fr+en) CBC/Radio-Canada

  • Historique de la radio francophone

  • Historique de la télévision française

  • http://www.historicplaces.ca/fr/pages/2_nellie_mcclung.aspx




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