Togo
Pour les articles homonymes, voir Togo (homonymie).
République togolaise
Drapeau du Togo. | Armoiries du Togo. |
Devise nationale | Travail, liberté, patrie |
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Hymne national | Terre de nos aïeux |
Fête nationale | 27 avril 1960 |
Forme de l'État | République |
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Président de la République | Faure Gnassingbé |
Premier ministre | Komi Sélom Klassou |
Langues officielles | éwé, kabiyè, français[N 1] |
Capitale | Lomé 6° 07′ N, 1° 13′ E |
Plus grande ville | Lomé |
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Superficie totale | 56 785 km2 (classé 126e) |
Superficie en eau | 4,2 % |
Fuseau horaire | UTC +0 |
Indépendance | de la France |
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Date | 27 avril 1960 |
Gentilé | Togolais |
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Population totale (2015) | 7 552 318 hab. (classé 100e) |
Densité | 133 hab./km2 |
Monnaie | Franc CFA ( ) |
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Code ISO 3166-1 |
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Domaine Internet | .tg |
Indicatif téléphonique | +228 |
Le Togo, en forme longue la République togolaise, est un pays d’Afrique de l’Ouest dont la population est estimée en 2018 à environ 7,9 millions d’habitants pour une densité de 133 hab./km2.
Le Togo est l’un des plus petits États africains avec 56 785 km2, s’étirant sur environ 700 km du nord au sud avec une largeur n’excédant pas 100 km, limité au nord par le Burkina Faso, au sud par le golfe de Guinée, à l'est par le Bénin et à l'ouest par le Ghana. Cette faible superficie n’empêche pas le Togo d’être reconnu pour la grande diversité de ses paysages : une côte de sable bordée de cocotiers au sud, des collines, des vallées verdoyantes et des petites montagnes dans le centre du pays, des plaines arides et de grandes savanes plantées de baobabs au nord.
Le Togo fait partie de la CEDEAO depuis 1975[1].
Sommaire
1 Géographie
1.1 Subdivisions
1.2 Réseaux de communication et transports
1.2.1 Transport aérien
1.2.2 Routes
2 Histoire
2.1 Époque coloniale
2.2 L’indépendance
3 Politique
3.1 Le règne de Gnassingbé Eyadema
3.2 Faure Gnassingbé
4 Démographie
4.1 Ethnies
4.2 Langues
4.3 Religions
5 Éducation
6 Santé
7 Économie
8 Arts et culture
8.1 Musique et danse
9 Gastronomie
10 Sports
10.1 Football
10.2 Kayak
10.3 Ski
11 Codes
12 Notes et références
12.1 Notes
12.2 Références
13 Voir aussi
13.1 Bibliographie
13.2 Articles connexes
13.3 Liens externes
Géographie |
Le Togo est un pays africain de 56 785 km2 dont la longueur est de 600 km et la largeur varie de 50 à 150 km. Le pays possède 1 700 km de frontière avec le Burkina Faso, le Ghana et le Bénin et 50 km de côtes donnant sur le golfe de Guinée. L’érosion y est très importante : en six ans, l’eau a avancé de 140 m. L’altitude maximale est le mont Agou qui culmine à 986 m. Le climat du Togo est de type tropical.
Paysage dans la région de la Kara, dans le Nord du pays.
Marché de Kpalimé.
La région des plateaux.
La région des plateaux.
Village de la région des plateaux.
Paysage verdoyant de la région des plateaux.
Chutes de Kpalimé.
Subdivisions |
Le Togo est divisé en cinq régions administratives, elles-mêmes découpées en 39 préfectures[2]:
- la région maritime, chef-lieu : Tsévié ;
- la région des plateaux, chef-lieu : Atakpamé ;
- la région centrale, chef-lieu : Sokodé ;
- la région de la Kara, chef-lieu : Kara ;
- la région des Savanes, chef-lieu : Dapaong.
Réseaux de communication et transports |
Transport aérien |
Le Togo dispose de deux aéroports internationaux : l'aéroport international de Lomé-Tokoin et l'aéroport international de Niamtougou.
Routes |
Il y a trois types de routes au Togo. Les routes principales longent le pays et sont goudronnées. Les routes secondaires, quant à elles, ont juste un revêtement et joignent les routes principales entre elles. Il existe aussi quelques petits sentiers dans les endroits les plus reculés du pays.
Histoire |
Le Togo tire son nom de Togodo (ce qui signifie originellement ville « au-delà du fleuve » en langue éwé (gem-be) et non ville « au-delà de la rivière », erreur couramment commise) aujourd'hui Togoville, une ville coloniale germanique, première capitale du pays qui est située à l'est de la capitale Lomé.
Époque coloniale |
Le Togo a souffert du commerce négrier que lui ont fait subir les liens commerciaux entre négriers occidentaux et rois tribaux à partir du XVIe siècle avant que la colonisation n'y mette fin au XIXe siècle. En 1884, le roi Mlapa III de Togoville signe un traité de protectorat avec l’Allemagne (représentée par Gustav Nachtigal), qui dure jusqu’à la Première Guerre mondiale.
En 1914, lors de la Première Guerre mondiale, une opération conjointe franco-britannique entre en contact avec la force allemande. Une troupe de la force publique du Congo belge vient également en aide aux Français et Britanniques. Les Allemands capitulent dès août 1914 et sont expulsés. La colonie est alors occupée conjointement par la France et le Royaume-Uni qui se partagent le territoire, décision confirmée le 10 juillet 1919, et qui fait du Togoland un mandat de la Société des Nations (SDN). Les Français occupent la majeure partie du pays, qui devient le Togo français ou Togoland oriental, et qui équivaut au Togo actuel, tandis que les Britanniques administrent la partie ouest du pays, le Togo britannique, aussi appelée British Togoland. Bien que les deux parties du Togoland originel devaient être administrées dans la perspective d'une réunification, les Français et Britanniques incorporent les mandats dans leur sphère coloniale respective. La partie française est rattachée à l'Afrique-Occidentale française (AOF), la partie britannique devient une province de la Côte de l'Or.
En 1946, le pays passe sous tutelle internationale de l’ONU, toujours gérée par la France. Le Togo français est détaché de l'AOF. Il obtient sa propre représentation au Parlement français et devient la République autonome du Togo. En 1956, le Togo britannique opte, lors d'un référendum d'autodétermination, pour son intégration au Ghana, l'ancienne Côte de l'Or. Ce rattachement est entériné par l'ONU en 1958 au prix de la division de certaines ethnies, voire de certaines familles.
L’indépendance |
Le Togo acquiert son indépendance complète, le 27 avril 1960. Antérieurement, l’autonomie interne remontait au 30 août 1956, avec l'institution de la République autonome du Togo[3].
Sylvanus Olympio devient président. Sous l’instigation du commandant français Georges Maitrier, chef de la gendarmerie nationale et conseiller du président dont le contrat de coopération arrive à terme, 626 vétérans togolais de l’armée française, dont une grande partie a combattu en Indochine et en Algérie, demandent à être intégrés dans les forces de sécurité togolaises qui comptent 300 membres. Sylvanus Olympio refuse. Ils le destituent dans un coup d’État, le 13 janvier 1963, dans lequel Olympio trouve la mort[N 2]. Par ailleurs, avant son assassinat, Sylvanus Olympio avait un important projet, celui de retirer le Togo du franc CFA.
Nicolas Grunitzky est porté au pouvoir. Quatre ans plus tard, à la suite d’un autre coup d’État, il fuit le pays. Il meurt le 27 septembre 1969 à Paris dans un accident de voiture.
Kléber Dadjo est président éphémère du Togo du 14 janvier au 14 avril 1967. Colonel, il est présenté comme le chef de la junte militaire qui prend le pouvoir le 13 janvier 1967 à Lomé. Il est déposé lui-même par le sergent Étienne Gnassingbé Eyadema, qui impose une dictature au Togo pour quatre décennies.
Politique |
En février 1958, la victoire du Comité de l'unité togolaise aux élections ouvre la voie à une indépendance complète du pays, confirmée six mois plus tard par la levée de la tutelle du pays par l'ONU. Sylvanus Olympio est le premier président togolais, mais il est tué au cours du coup d'État du 13 janvier 1963 par un officier français. Coup d'État revendiqué par Gnassingbé Eyadéma, le père de l'actuel président.
L'ancien Premier ministre Nicolas Grunitzky devient président du Togo à la suite de ce coup d’État, le premier de toute l’histoire de l'indépendance de l’Afrique noire, organisé par un groupe de soldats mené par le sergent Étienne Gnassingbé Eyadema. Nicolas Gruniztky, favorable à un rapprochement avec la France, est destitué par un nouveau coup d’État en 1967 où l'on retrouve Étienne Gnassingbé Eyadema.
De 1967 au 5 février 2005, Étienne Gnassingbé Eyadema, très critiqué pour ses méthodes de répression envers ses opposants politiques, est président du Togo. À la suite de son décès et profitant de l’absence au pays du président de l’Assemblée nationale qui, selon l’article 65 de la Constitution, doit assurer l’intérim de la présidence, l’armée togolaise prend la décision de confier le pouvoir au fils de Gnassingbé Eyadema, Faure Gnassingbé. L’Union africaine par la voix du président de la Commission Alpha Oumar Konaré dénonce un coup d’État militaire.
Le 25 février 2005, à la suite des pressions de la CEDEAO et de l’Union européenne, le fils de Gnassingbé se retire et laisse la place au vice-président de l’Assemblée nationale togolaise : Abbas Bonfoh. Ce dernier assure l’intérim de la fonction présidentielle jusqu’à la tenue de l’élection présidentielle du 24 avril 2005. Quatre candidats se présentent : Faure Gnassingbé, soutenu par le Rassemblement du peuple togolais (RPT), Emmanuel Bob Akitani, candidat de la coalition de l’opposition radicale, Harry Olympio, candidat du Rassemblement pour le soutien à la démocratie et au développement (RSDD, opposition modérée) et Nicolas Lawson, homme d’affaires qui annonce le retrait de sa candidature le 22 avril 2005.
Le 26 avril 2005, la Commission électorale nationale et indépendante (CENI) proclame les résultats de l’élection présidentielle du 24 avril. Faure Gnassingbé, remporte l’élection avec 60,22 % des suffrages devant Emmanuel Bob Akitani avec 38,19 % et Harry Olympio avec 0,55 %. L’opposition et le RPT s’accusent mutuellement de manipulations et de fraudes. La France juge que le scrutin s’est déroulé dans des conditions acceptables même s’il y a eu plus de 500 morts, 10 000 blessés et 30 000 réfugiés. La Commission européenne, malgré un rapport confidentiel accréditant l’existence de fraudes massives de la part du pouvoir, a pris acte de l’élection de Faure Gnassingbe. Le Parlement européen a toutefois voté une résolution de non-reconnaissance de Faure Gnassingbé comme président élu du Togo.
Le 8 juin 2005, Edem Kodjo, président de la Convergence patriotique panafricaine (CPP, opposition modérée), est nommé Premier ministre. Il est chargé de constituer un gouvernement d’union nationale.
Amnesty International publie en juillet 2005 un rapport dénonçant selon ses propres termes « un scrutin entaché d’irrégularités et de graves violences » tout en montrant que « les forces de sécurité togolaises aidées par des milices proches du parti au pouvoir (le Rassemblement du peuple togolais (RPT)) s’en sont violemment prises à des opposants présumés ou à de simples citoyens en ayant recours à un usage systématique de la violence ». Le rapport reproche aussi à la France son rôle ambigu dans la situation actuelle[4].
Les violences consécutives aux événements politiques de 2005 auraient entraîné entre 400 et 500 morts. Certains parlent même de plus de 800 victimes[réf. nécessaire].
Les élections législatives de 2007 seront considérées comme libres et transparentes par la communauté internationale. Surtout, elles permettent le retour d'une Assemblée pluraliste au Togo. Dans cette même tendance, en 2010 seront organisées des élections présidentielles sans violences où le président Faure Gnassingbe est réélu avec 60,9 % des voix. L'UFC dont le candidat naturel, Gilchrist Olimpyo, a été remplacé au dernier moment par Jean-Pierre Fabre, conteste cette élection dans la rue mais se refuse à tout recours devant la cour constitutionnelle[réf. nécessaire].
En 2013, de nouvelles élections législatives sont organisées. Le Parti Unir obtient 62 sièges sur 91 soit la majorité absolue. L'ANC devient le premier parti de l'opposition avec 19 sièges. Un regroupement des principaux partis d'opposition (le Combat pour l'alternance politique) dénonce par avance des fraudes massives pour l'élection présidentielle de 2015[5].
Le règne de Gnassingbé Eyadema |
Un des organisateurs du coup d’État de 1963, Gnassingbé Eyadema accède à la présidence de la République en 1967. Tirant les leçons des divisions constatées dans le cadre du multipartisme, il crée le Rassemblement du peuple togolais (RPT), un parti unique et d'État.
Une nouvelle constitution, en 1979, instaure la Troisième république et donne le pouvoir au président par une élection au suffrage universel. Il est ensuite réélu en 1986.
En 1990, à la suite de violentes manifestations, suivies d'une conférence nationale, un premier ministre issu de l'opposition, Maître Joseph Kokou Koffigoh, est nommé. L’adoption d’une nouvelle constitution en 1992 n’apaise cependant pas les tensions. En 1993, Eyadema remporte de nouveau l’élection présidentielle boycottée par l’opposition.
Gnassingbé Eyadéma est proche de la défaite, lors des élections de 1998, face à Gilchrist Olympio, fils de Sylvanus Olympio. Il remporte l’élection dans des conditions très controversées.
Gnassingbé Eyadéma est réélu en 2003 à la suite d'un changement dans la constitution pour l’autoriser à se présenter à nouveau.
Faure Gnassingbé |
Gnassingbé Eyadéma décède le 5 février 2005, mettant fin à 38 ans de présidence consécutifs. La situation de vide constitutionnel créée par l'absence du président du Parlement du territoire national conduit l'armée à confier la responsabilité du pouvoir à Faure Gnassingbé (les opposants à l'armée parlent de prise de pouvoir, la constitution disposant qui devait, qu'importe le lieu où il se trouve, présider l'intérim). Dans la foulée, le Parlement procède aux modifications constitutionnelles permettant d'entériner que l'intérim soit assuré par Faure Gnassingbé. Le 25 février, Faure Gnassingbé décide de démissionner. L'ordre constitutionnel est maintenu avec l'arrivée à la magistrature suprême du président de l'Assemblée nationale qui assurera l'intérim.
Le 24 avril 2005, une élection présidentielle est organisée. Elle se déroule dans des conditions très controversées, l’opposition, dénonçant des fraudes. Emmanuel Bob Akitani, chef de l’opposition, se déclare vainqueur avec 70 % des voix alors que le gouvernement déclare Faure Gnassingbé élu. Dès l’annonce des résultats, des manifestations émaillées de violences éclatent dans les principales villes. Elles seront violemment réprimées par les forces de l'ordre. Le gouvernement décide de mettre en place une commission nationale d'enquête qui estime le nombre de morts à des centaines, plus de 800 selon la Ligue togolaise des droits de l'homme (LTDH)[6]. De nombreux Togolais, environ 40 000, se réfugient dans les pays voisins, le Bénin et le Ghana[7]. Le 3 mai 2005, Faure Gnassingbé prête serment et déclare qu’il se concentrera sur « la promotion du développement, le bien commun, la paix et l’unité nationale ».
Depuis, le jeune président est parvenu à rétablir la confiance avec l'Union européenne (UE) après treize années d'embargo. Il a en outre donné son accord à la formation d'un gouvernement d'unité nationale. Le Premier ministre est un opposant de longue date, Me Yawovi Agboyibo, président du CAR.
Après de nombreux reports, des élections législatives ont lieu, avec un modèle de représentation à la proportionnelle, ceci afin de permettre une équitable représentation des populations, du nord au sud du pays. Le président via son parti, le RPT, remporte une majorité absolue à l'Assemblée. Deux partis politiques se partagent l'Assemblée nationale : le RPT et l'UFC, les autres partis sont ultra minoritaires. Malgré la présence d'émissaires de l'Union européenne, des votes illégaux et des suppressions ont été dénoncés principalement dans les bastions du RPT. Mais les élections sont déclarées relativement transparentes par la communauté internationale, et considérées comme un modèle depuis le retour du système multi-pluraliste puisqu'il y a eu peu de pressions et de cas de violences. Le 3 décembre 2007, un nouveau Premier ministre issu du RPT, Komlan Mally, est nommé pour succéder à Yawovi Agboyibor. Il est remplacé le 5 septembre 2008 par Gilbert Fossoun Houngbo, qui assumait jusqu'à cette date la direction du bureau Afrique du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement).
L'élection présidentielle de février 2010 permet à Faure Gnassingbé de se faire réélire avec 61 % des voix[8] face à Jean-Pierre Fabre, de l'UFC, candidat de la coalition d'opposition Front républicain pour l’alternance et le changement (FRAC). Des heurts ont lieu en protestation à cette élection entre militants de la coalition et forces de l'ordre[9]. Les élections ont été dénoncées par l'Union européenne, finançant les élections, qui au travers de ses observateurs a constaté des irrégularités au niveau de la campagne électorale[10].
Faure Gnassingbé est à nouveau réélu lors de l'élection présidentielle d'avril 2015, avec 58,75 % des suffrages exprimés, contre 34,95 % pour son principal adversaire Jean-Pierre Fabre. Une élection jugée libre et transparente par l'UE et les principaux observateurs internationaux[11]. L'abstention s'élève à 40,01 %, contre 35,32 % à la précédente présidentielle de 2010. Du côté de l'opposition, Tchabouré Gogué, président de l'Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), a obtenu 3,08 % des suffrages, Komandega Taama, président du Nouvel engagement togolais (NET), 1,06 %, et Mouhamed Tchassona-Traoré, président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD, opposition), 0,99 %. Il nomme Premier ministre Komi Sélom Klassou le 5 juin 2015 jusque-là premier président de l'Assemblée nationale[12].
Démographie |
Selon les résultats définitifs du 4e recensement général de la population et de l'habitat (RGPH), communiqués en 2010 par le directeur général de la statistique et de la comptabilité nationale (DGSCN), la population totale résidente du Togo s’élève à 6 191 155 habitants dont 3 009 095 hommes (48,6 %) et 3 182 060 femmes (51,4 %).
En 2015, elle est estimée à 7,5 millions d’habitants, avec une densité moyenne de 133 hab./km2. Son taux de croissance annuelle est estimé à 2,69 %, le taux de mortalité infantile s’élevant à 45,2/1 000. L’espérance de vie est estimée à 64,5 ans.
En 2015, 40 % de la population habitait en ville.
En 2006, les dix plus grandes villes du pays étaient :
Lomé : 796 416 habitants ;
Sokodé : 123 029 habitants ;
Kara : 109 287 habitants ;
Kpalimé : 101 088 habitants ;
Atakpamé : 84 979 habitants ;
Bassar : 64 888 habitants ;
Tsévié : 58 090 habitants ;
Aného : 49 716 habitants ;
Mango : 39 568 habitants ;
Dapaong : 34 178 habitants.
Ethnies |
Le Togo comprend une cinquantaine d'ethnies :
- Groupe Kwa :
peuple ewe (sud) : 22 % de la population,
Ouatchi : 10 %,
Guin (sud),
- Groupe Gur :
Kabiyè (nord et centre) : 13 %,
Tem (centre) ;
Batammariba (nord) ;
Moba-Gurma (nord) ;- Tchamba ou les Kasselems (centre).
Langues |
La langue officielle du Togo est le français[13]. Les deux langues nationales sont l'éwé et le kabiyé, ces deux dernières adoptées comme telles en 1975. Il existe en outre 53 parlers au Togo, dont le mina (dialecte d'éwé parlé à Lomé) qui sert de langue véhiculaire principalement dans le Sud du pays, mais aussi à travers presque tout le pays : le mobaa, le tem et le peul. Les langues vernaculaires du pays se scindent en deux groupes : les langues gur au nord et les langues kwa au sud. Si les parlers locaux sont majoritairement oraux, les langues éwé et kabiyé sont aussi écrites.
Selon le rapport 2014 de l’OLF, le Togo compte 39 % de francophones dans sa population[14]. En majorité, l'éwé se pratique au sud de Lomé à Blitta et le kabiyé au nord. La langue la plus parlée par les Togolais à la maison est l'éwé selon un sondage de 2012.
Selon Couchoro[Qui ?]« Le fait notable de ces quinze dernières années, c’est, liée à tous les facteurs de développement et grâce à la scolarisation en particulier, la diffusion notablement en expansion de notre langue [le français] dans les masses populaires. La conséquence en est une appropriation du français par les peu ou pas lettrés, phénomène pratiquement inconnu autrefois. »
Selon Isabelle Anzorge « Celui-ci [le français] n’est plus seulement une langue "importée" mais prend peu à peu une identité togolaise, se libérant de toutes les contraintes normatives, intégrant par là même les réalités culturelles du pays. »[15] L'auteur a relevé l'existence d'un français dialectal : « (...) depuis la chute du taux de scolarisation due aux différents bouleversements économiques et politiques (effondrement des phosphates, dévaluation du FCFA, grèves universitaires faisant suite à la grève générale de 1992, climat de guerre civile depuis 1991), le français [est] devenu un outil, voire un moyen de communication privilégié de la plupart des Togolais scolarisés ou non »[15].
Religions |
Les différentes religions du pays sont l'animisme (religions traditionnelles africaines) pratiqué par 50 % de la population, le catholicisme (26 %), l'islam (15 %) et le protestantisme (9 %)[réf. nécessaire].
Éducation |
Loi : gratuité de la scolarisation pour les élèves des écoles pré-scolaires et primaires publiques (rentrée scolaire 2008-2009).
Au niveau de l’éducation primaire, le taux net de scolarisation de 94 % en 2011[16] est l’un des meilleurs de la sous-région ouest-africaine.
En ce qui concerne la parité filles/garçons, elle est sur une tendance satisfaisante au niveau du primaire (0,95 en 2008).
Santé |
En 2006, l'espérance de vie féminine était de 60 ans, et celle masculine de 55 ans[17]. En 2006, le total des dépenses pour la santé était à 5,5 % du PIB[17].
En 2003, l'espérance de vie en bonne santé des femmes était de 46 ans, et celle des hommes de 44 ans[17].
Économie |
L’économie du Togo repose essentiellement sur la culture vivrière qui représente l'activité de 65 % des travailleurs. Le reste de la main-d’œuvre (30 %) vit de la culture du cacao, du café, du coton mais surtout des mines de phosphates qui sont vitales au pays. Le Togo est d’ailleurs le cinquième producteur mondial de phosphates. Le pays est au palmarès des sept premiers producteurs africains de coton au milieu des années 2010.
À l’instar de nombreux pays africains (Sénégal, île Maurice, Namibie), le Togo s’est doté d’une zone franche dès la fin des années 1980. Ainsi, dans cette zone sont implantés des sociétés pharmaceutiques, des fabricants d’huiles végétales, des assembleurs informatiques, des distributeurs de produits cosmétiques, des prothésistes dentaires ou des entreprises de transport routier…
Depuis le début du conflit en Côte d'Ivoire, le Togo est devenu une plateforme portuaire très importante pour les opérateurs de l’Ouest africain. Le port de Lomé, seul port en eau profonde de la sous-région, est donc une zone franche qui ne cesse de se développer rapidement. Le trafic conteneurisé (par conteneurs) à Lomé a doublé en trois ans pour atteindre 212 000 EVP (équivalent vingt pieds) en 2005.
À titre d’exemple, le port autonome de Lomé (PAL) vient d’acquérir en mars 2006 deux grues portuaires qui disposent d’une force de levage de 104 tonnes. Ces équipements sont destinés à accompagner l’extension et l’exploitation du terminal qui connaît une rapide expansion régionale et couvre les besoins de nombreux pays comme le Niger, le Mali ou le Burkina Faso. Ce projet va permettre d’accueillir les navires de grande capacité et d’attirer ainsi les flux en transbordement, notamment ceux en provenance d’Asie.
Le Togo fait partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine
La SNCB est présente dans : le transport intérieur de voyageurs, en Afrique subsaharienne, effectué dans le cadre du service public ; le transport international de voyageurs par trains classiques, ou par trains à grande vitesse.
En 2011, la France a annulé la dette du Togo d'un montant de 100 millions d'euros[18].
Arts et culture |
Musique et danse |
Au Togo, la musique traditionnelle est intrinsèquement liée aux danses traditionnelles, qui elles-mêmes reflètent les valeurs, les vécus et les pratiques des différentes ethnies qui composent le pays. Ainsi, que ce soit sur la base des messages véhiculés dans les différentes chansons traditionnelles, des instruments de musique utilisés ou encore des danses exécutées[19]
La musique togolaise est représentée principalement par le groupe musical Toofan, connu à l'international.
Date | Nom | Remarques |
---|---|---|
1er janvier | Jour de l'an | |
27 avril | Fête de l'indépendance | Fête nationale |
1er mai | Fête nationale du travail | |
21 juin | Jour des Martyrs | |
25 décembre | Noël |
Gastronomie |
La boisson traditionnelle togolaise est le sodabi, une liqueur obtenue après distillation du vin de palme. Le tchoukoutchou est également une boisson fermentée réalisée à base de mil.
Les plats principaux que l'on trouve au Togo sont :
- Akoumé, une pâte à base de maïs accompagnée généralement d'une sauce avec des feuilles (adémè, gboma, fétri, kodoro…) ;
- Fufu composé d'ignames cuites pilées accompagné d'une sauce tomate, d'une sauce d'arachide.
Sports |
Football |
L'équipe national du Togo, surnommée les « Éperviers » dans le monde du ballon rond, est fondée en 1969. Sa tenue type est un maillot jaune, un short vert et des chaussettes jaunes et vertes. L'entraîneur est Claude Le Roy[20].
Elle a atteint son meilleur classement FIFA en 2006 en atteignant la 56e place. Actuellement elle est classée 122e[21].
Emmanuel Adebayor, joueur de football professionnel, évolue actuellement dans le championnat turc à Başakşehir. Il fut l'un des principaux acteurs de la qualification du Togo pour la première fois à une phase finale de la coupe du monde en Allemagne en 2006 en marquant 11 buts. Il a notamment participé a la Coupe d'Afrique des nations avec le Togo en 2017 malgré leur élimination.
Le gardien de but Kossi Agassa, sans club actuellement, joue également en équipe du Togo.
Kayak |
Benjamin Boukpeti remporta la première médaille olympique du Togo lors des Jeux de Pékin en 2008. Boukpeti fut également finaliste olympique aux Jeux de Londres en 2012. En parallèle, il est très actif dans son pays où il a créé des programmes de développement afin que les jeunes Togolais puissent faire du sport dans de bonnes conditions.
Ski |
Mathilde-Amivi Petitjean est la première athlète qui a été qualifiée et qui a représenté le Togo aux Jeux olympiques d'hiver de 2014, à Sotchi (Russie).
Codes |
Le Togo a pour codes :
- TG, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- TGO, selon la norme ISO 3166-1, code alpha-3 (liste des codes pays) ;
- TOG, selon la liste des codes pays du CIO ;
- TGO, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
- TG, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
- TO, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2.
Notes et références |
Notes |
Bien que langue officielle, il serait parlé par 39 % de la population en 2014. Les deux langues nationales sont l'éwé et le kabiyè, adoptées comme telles en 1975. La langue la plus parlée à la maison est l'éwé selon un sondage de 2012 (42 % de la population). Il existe en outre 53 parlers au Togo.
Le sergent Gnassingbé Eyadema a raconté à des journalistes dans quelles circonstances il a lui-même assassiné Sylvanus Olympio. De nombreux indices, dont le témoignage de l’épouse du président Sylvanus Olympio, montrent que l’ambassadeur de France au Togo était en relation directe avec le commando qui traquait le président élu.
Références |
CEDEAO, « Etats Membres », sur www.ecowas.int, juin 2018(consulté le 16 juin 2018).
« 39 préfectures en perspective au Togo », 25 mars 2016.
Jean-Pierre Maury, Togo, Digithèque de matériaux juridiques et politiques (université de Perpignan), 18 avril 2013.
Michel Galy, « Togo, une dictature à bout de souffle : Improbable dialogue politique », Le Monde diplomatique, juin 2014(lire en ligne).
« Présidentielle 2015 : des fraudes massives en préparation selon CAP 2015 », sur togobreakingnews.com, 20 novembre 2015(consulté le 7 mars 2015).
Philippe Bernard, « La répression au Togo aurait fait plus de 800 morts », Le Monde, 15 mai 2005.
« Togo : premier scrutin pacifique depuis le processus démocratique », AFP, 15 octobre 2007.
« Faure Gnassingbé remporte l'élection présidentielle togolaise », Le Monde (dépêche AFP), 7 mars 2010(lire en ligne).
« Togo : nouvelle marche de l'opposition contre le président Gnassingbé », AFP, 3 avril 2010(lire en ligne).
Philippe Bernard, « Élection présidentielle togolaise : l’Europe dénonce des irrégularités et un «soupçon grave» », Le Quotidien, 9 mars 2010(lire en ligne).
« Faure Gnassingbé rempile pour un 3e mandat présidentiel au Togo », liberation.fr, 29 avril 2015.
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Organisation internationale de la francophonie, Rapport sur la langue française dans le Monde, France, 2014, p. 17.
Isabelle Anzorge, « Corpus et variétés de langue, de la nécessité d’un corpus exhaustif », Le corpus lexicographique, Claude Frey, Danièle Latin, Danièle Racelle-Latin, De Boeck Université, 1997 (ISBN 2801111724), 9782801111727, 423 pages.
Unicef.
http://www.who.int/countries/tgo/en/.
AFP, « La France annule la dette du Togo, d'un montant de 100 millions d'euros », Le Monde, 12 mai 2011(lire en ligne).
« La musique traditionnelle au Togo », Music In Africa, 29 août 2016(lire en ligne).
« Togo : fiche équipe », Eurosport.
« Le classement mondial FIFA/Coca-Cola », sur http://fr.fifa.com/.
Voir aussi |
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Bibliographie |
- Jonas Bakoubayi Billy, Musterkolonie des Rassenstaats: Togo in der kolonialpolitischen Propaganda und Planung Deutschlands 1919-1943, J.H.Röll-Verlag, Dettelbach 2011 (ISBN 978-3-89754-377-5).
- Jean de Menthon, À la rencontre du Togo, éd. L’Harmattan, 2000, coll. À la rencontre de, 271 pages.
- Tètè Tete, Démocratisation à la togolaise, éd. L'Harmattan, 2000, coll. Points de vue.
- Yvonne François, Le Togo, éd. Karthala, 2000, coll. Méridiens, 192 pages.
- Fulbert Sassou Attisso, La problématique de l'alternance politique au Togo, éd. L'Harmattan, 2003, coll. Études africaines.
- Jacques Rongier, Parlons ewe une langue du Togo, éd. L'Harmattan, 2004.
- Hilaire Dossouvi Logo, Lutter pour ses droits au Togo, éd. L'Harmattan, 2004, coll. Mémoires africaines, 156 pages.
Articles connexes |
- Traites négrières
Air Togo, la compagnie aérienne nationale.- Fusillade de Pâques
- Représentations diplomatiques du Togo
Liens externes |
Site Internet Coalition de la diaspora togolaise.
Site Internet Portail du Togo alome.com.
République du Togo.
Archives INA : indépendance du Togo.
Archives INA : coup d'État du 13 janvier 1963.
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