Pierre Lampué
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Pierre Lampué | |
Fonctions | |
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Membre du Conseil supérieur de la magistrature | |
1963 – 1971 | |
Juge à la Cour arbitrale de la Communauté | |
1959 – 1960 | |
Biographie | |
Nom de naissance | Pierre Lampué |
Date de naissance | 23 juillet 1899 |
Lieu de naissance | Paris |
Date de décès | 28 avril 1987 |
Lieu de décès | Paris |
Nationalité | française |
Diplômé de | École libre des sciences politiques Faculté de droit de l'université de Paris |
Distinctions | Commandeur de l'ordre national de la Légion d'honneur |
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Pierre Lampué (Paris, 1899 - id., 1987) est un juriste français. Spécialiste du droit colonial, il est l'auteur, en collaboration avec Louis Rolland, du précis Dalloz de législation colonial[1].
Sommaire
1 Bibliographie
2 Notes et références
3 Voir aussi
3.1 Documents officiels
3.2 Bibliographie
3.3 Liens externes
Bibliographie |
Pierre Lampué naît le 23 juillet 1899[2],[3],[4] dans le 5e arrondissement[3] de Paris[2],[4]. Il est le fils de Mario Lampué[4], chef de bureau à la préfecture de la Seine[4],[5], et de son épouse, Amélie née Thiriot[4]. Il suit des études à l'École libre des sciences politiques, dont il sort diplômé, ainsi qu'à la faculté de droit de l'université de Paris[6]. Docteur en droit, il est d'abord chargé de cours de droit constitutionnel à l'université de Rennes[5] puis, semble-t-il, à l'université de Caen[5]. En 1928, il est reçu au concours national de l'agrégation en droit (section droit public) avec Henri Dupeyroux, Marcel Waline et André Decencière-Ferrandière[2]. Le 14 mai 1929, il est nommé, à compter du 1er novembre suivant, professeur de droit constitutionnel et international public[7]. En 1932, il est candidat aux élections législatives dans la 1re circonconscription de Caen[8],[9]. Mais Camille Blaisot, ministre de la Santé publique, est élu dès le premier tour[8],[9].
En 1939, il est mobilité comme lieutenant de réserve d'infanterie[10]. Il regagne Caen après l'armistice[10]. Affecté à Paris en 1943, il y est nommé professeur en 1944[5]. Il enseigne, en outre, à l'École nationale de la France d'outre-mer et est chargé de mission à la faculté de droit de Saïgon en 1946 puis au Centre d'études juridiques de Tunis en 1947, à l'École française de droit du Caire en 1948 et à l'Institut Henri-Vizioz de Fort-de-France en 1957[11]. Il prendra sa retreinte en 1969[12].
En 1954, il cosigne — avec Suzanne Bastid, Georges Burdeau, René Capitant, Charles Eisenmann et Marcel Sibert, cinq de ses collègues à la faculté de droit de Paris — la « Consultation de six professeurs de droit public sur la Communauté européenne de défense » publiée le 2 juin, en deux pleines pages, par Le Monde[13].
En 1959, il est nommé membre de la Cour arbitrale de la Communauté[14],[15],[16],[17]. En 1962, il est le seul juriste à admettre la régularité de la procédure de révision de la Constitution mise en œuvre par Charles de Gaulle pour l'adoption du projet de loi relatif à élection au suffrage universel direct du président de la République, à savoir le recours, non pas à l'article 89 de la Constitution, mais à son article 11[18]. En 1963, il est nommé, pour quatre ans, membre du Conseil supérieur de la magistrature[19],[12]. En 1964, il cofonde, avec René Cassin, l'Institut international de droit d'expression française[20],[21],[3],[22]. En 1965, il est fait commandeur de l'ordre national de la Légion d'honneur[12],[11]. En 1967, il est reconduit, pour quatre ans, au Conseil supérieur de la magistrature[23].
Pierre Lampué meurt le 28 avril 1987 à Paris[20],[24].
Notes et références |
Barrière 1993, n. 2, p. 57.
Arrêté du 28 novembre 1928, art. 2.
Levasseur 1987, p. 205.
Qui est qui en France 1977, s.v. Pierre Lampué, p. 975.
Renucci 2011, n. 4, p. 62.
Rabany 1924, p. 572.
Décret du 14 mai 1929, art. 2.
Annales de la Chambre des députés 1933, p. 2141, col. 1.
Milhaut et al. 1933, p. 33.
Levasseur 1987, p. 206.
Marchés tropicaux et méditerranéens 1965, p. 1245.
Levasseur 1987, p. 207.
Milet 2012, § 5.
Décision du 7 mars 1959, art. unique.
Borella 1959, p. 577.
Decheix 1987, p. 209.
Maus 2014, n. 61, p. 59.
Avril 1987, no 50.
Décret du 4 février 1963, art. 1er.
Decheix 1987, p. 208.
Lechat 1994, p. 13.
Singaravélou 2011, p. 321.
Décret du 31 janvier 1967, art. 1er.
Journal de l'année 1988, s.v. Pierre Lampué, p. 510, col. 1.
Voir aussi |
Documents officiels |
[Arrêté du 28 novembre 1928] Arrêté du 28 novembre 1928 instituant des agrégés des facultés de droit (section du droit public), dans Journal officiel de la République française, vol. 60e année, no 283 du 30 novembre 1928, p. 12513, col. 1 [fac-similé].
[Décret du 14 mai 1929] Décret du 14 mai 1929 portant transformation de chaires et nomination de professeurs de faculté, dans Journal officiel de la République française, vol. 61e année, no 114 du 16 mai 1929, p. 5535, col. 1 [fac-similé].
[Arrêté du 21 septembre 1944] Arrêté du 21 septembre 1944, dans Journal officiel de la République française, vol. 76e année, no 81 des 22 et 23 septembre 1944, p. 832, col. 2.
[Décision du 7 mars 1959] Décision du 7 mars 1959 portant nomination des juges de la Cour arbitrale, dans Journal officiel de la République française, vol. , no du 17 mars 1959, p. 3188, col. 2 (lire en ligne [fac-similé]).
[Décret du 4 février 1963] Décret du 4 février 1963 portant nomination des membres du Conseil supérieur de la magistrature, dans Journal officiel de la République française, vol. 95e année, no 30 du 5 février 1963, p. 1179, col. 2 (lire en ligne [fac-similé]).
[Décret du 31 janvier 1967] Décret du 31 janvier 1967 portant nomination des membres du Conseil supérieur de la magistrature, dans Journal officiel de la République française, vol. 99e année, no 29 du 3 février 1967, p. 1227, col. 1 (lire en ligne [fac-similé]).
Bibliographie |
[Annales de la Chambre des députés 1933] Annales de la Chambre des députés : débats parlementaires, t. 147, Paris, Journal officiel, 1933, 32 cm (notice BnF no FRBNF32693798, SUDOC 039202682, lire en ligne).
[Avril 1987] Pierre Avril, La Ve République : histoire politique et constitutionnelle, Presses universitaires de France, coll. « Droit fondamental / Droit politique et théorique » (no 6), 1987, 1re éd., 1 vol., 325 p., 22 cm (ISBN 2-13040-189-9, EAN 9782130401896, notice BnF no FRBNF35019343, SUDOC 001459309, lire en ligne).
[Barrière 1993] Louis-Augustin Barrière, Le statut personnel des musulmans d'Algérie de 1834 à 1962 (texte remanié de la thèse de doctorat en droit, préparée sous la direction de Nicole Dockès-Lallement, et soutenue à l'université Lyon-III – Jean-Moulin en 1990), Dijon, Presses de l'université de Bourgogne, coll. « Publications du centre Georges-Chevrier pour l'histoire du droit » (no 12), 1993, 1re éd., 1 vol., 490 p., 24 cm (ISBN 2-901074-12-X, EAN 9782901074120, notice BnF no FRBNF36671174, SUDOC 003121097, lire en ligne).
[Borella 1959] François Borella, « L'évolution de la Communauté », Annuaire français de droit international, vol. 5, 1959, 2e partie (« Chroniques »), 4e sous-partie (« Questions internationales intéressant la France »), art. no 2, p. 761-783 (DOI 10.3406/afdi.1959.1466, lire en ligne).
[Decheix 1987] Pierre Decheix, « Le professeur Lampué est mort », Penant : revue de droit des pays d'Afrique, no 795, 1987, p. 208-209.
[Falconieri 2012] Silvia Falconieri, « Pierre Lampué », dans Florence Renucci (dir.), Dictionnaire des juristes ultramarins : XVIIIe – XXe siècles (rapport), Paris, Mission de recherche Droit et Justice, 2012, 1re éd., 1 vol., 320-[8]-[1] p., 30 cm (notice BnF no FRBNF43544003, SUDOC 170173097, présentation en ligne), p. 167-172.
[Journal de l'année 1988] Journal de l'année : du 1er au 31 décembre 1987, Paris, Larousse, 1988, 1re éd., 1 vol., 516 p., 24 cm (notice BnF no FRBNF34382722, lire en ligne), 9e partie (« Nécrologie »), p. 510, col. 1, s.v. Pierre Lampué (lire en ligne).
[Kirsch 1987] Martin Kirsch, « Le professeur Lampué et le Penant », Penant : revue de droit des pays d'Afrique, no 795, 1987, p. 210.
[Lechat 1994] Philippe Lechat, « Regards sur le droit d'outre-mer », Revue juridique polynésienne, no 1, 1994, 17 p. (lire en ligne).
[Levasseur 1987] Georges Levasseur, « Pierre Lampué », Penant : revue de droit des pays d'Afrique, no 795, 1987, p. 205-207.
[Machelon et Mathieu 2012] Jean-Pierre Machelon et Bertrand Mathieu, « La nomination des membres du Conseil supérieur de la magistrature sous la IVe et la Ve République (1947-1994) », dans Conseil supérieur de la magistrature, Rapport d'activité 2011, Paris, La Documentation française, 2012, 1re éd., 1 vol., 396 p., 24 cm (ISBN 978-2-11-009011-9, présentation en ligne, lire en ligne), 2de partie (« Étude »), p. 165-234.
[Marchés tropicaux et méditerranéens 1965] « Le professeur Lampué, commandeur de la Légion d'honneur », Marchés tropicaux et méditerranéens, vol. 21e année, 1965, p. 1245 (lire en ligne).
[Maus 2014] Didier Maus, « La mise en œuvre institutionnelle de la Communauté », dans Philippe Oulmont et Maurice Vaïsse (dir.), De Gaulle et la décolonisation de l'Afrique subsaharienne (actes du colloque organisé par la Fondation Charles-de-Gaulle et tenu à Paris, les 2 et 3 décembre 2010, à l'occasion des cinquante ans des Indépendances africaines), Paris, Karthala, coll. « Hommes et sociétés », 2014 (réimpr. 2016), 1re éd., 1 vol., 243-[8] p., 24 cm (ISBN 978-2-8111-1033-8, EAN 9782811110338, SUDOC 181657864, présentation en ligne, lire en ligne), 1re partie (« De Brazzaville à la Communauté »), chap. 3, p. 43-.
[Milet 2012] Marc Milet, « Les publicistes français et la CED : controverse doctrinale et engagement civique », Relations internationales, no 149 : « Juristes et relations internationales », 2012, art. no 8, p. 101-113 (DOI 10.3917/ri.149.0101, résumé, lire en ligne).
[Milhaut et al. 1933] Albert Milhaud (préf. de) et al., Les élections législatives des 1er et 8 mai 1932, d'après les procès-verbaux officiels : les deux tours de scrutin, par circonscription et par canton, Paris, G. Roustan, coll. « Collection des politiques contemporains », 1933, 1re éd., 1 vol., XI-286 p., in-8o (25 cm) (notice BnF no FRBNF32451311, SUDOC 092861008, lire en ligne).
[Rabany 1924] Charles Rabany, « Les Conseils du contentieux administratif des colonies, par Pierre Lampué », Revue générale d'administration, vol. 47e année, no 6, novembre – décembre 1924, 6e partie (« Bibliographie »), compte rendu no 3, p. 572 (lire en ligne).
[Renucci 2011] Florence Renucci, « La “décolonisation doctrinale” ou la naissance du droit d'outre-mer : 1946 – début des années 1960 », Revue d'histoire des sciences humaines, no 24 : « Décolonisation et sciences humaines », 2011, 1re partie (« Dossier »), art. no 4, p. 61-76 (DOI 10.3917/rhsh.024.0061, résumé, lire en ligne).
[Singaravélou 2011] Pierre Singaravélou (préf. de Christophe Charle), Professer l'Empire : les “sciences coloniales” en France sous la IIIe République (texte remanié de la thèse de doctorat en histoire contemporaine, préparée sous la direction de Christophe Charle, et soutenue à l'université Paris-I – Panthéon-Sorbonne en 2007), Paris, Éditions de la Sorbonne, coll. « Histoire contemporaine » (no 3), 2011, 1re éd., 1 vol., 409 p., 16 × 24 cm (ISBN 978-2-85944-678-9, EAN 9782859446789, notice BnF no FRBNF42568681, SUDOC 157448207, présentation en ligne, lire en ligne).
[Qui est qui en France 1977] « Pierre Lampué », dans Qui est qui en France, 1977-1978 : dictionnaire biographique de personnalités françaises vivant en France et à l'étranger, et de personnalités étrangères résidant en France, Paris, J. Lafitte et A. Hébrard, 1977, 13e éd., 1 vol., 1680 p., 31 cm (ISBN 2-85784-013-6, SUDOC 169227545), p. 975.
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