Guerre d'Afghanistan (1979-1989)
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Date | 24 décembre 1979 - 15 février 1989 (9 ans, 1 mois et 22 jours) |
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Lieu | Afghanistan |
Casus belli | Invasion du territoire afghan par l'URSS pour soutenir l'une des factions afghanes communistes rivales |
Issue | Victoire des moudjahidines
|
Union soviétique République démocratique d'Afghanistan | Union islamique des Moudjahidines d'Afghanistan
Soutien : Iran |
Sergueï Sokolov Valentin Varennikov[2] Boris Gromov Babrak Karmal Mohammed Najibullah Abdul Rachid Dostom | Gulbuddin Hekmatyar Mohammed Younès Khalid Djalâlouddine Haqqani Abdul Haq Burhanuddin Rabbani Ahmed Chah Massoud Ismail Khan • Abdul Rasul Sayyaf (en) • Nabi Mohammedi • Sebghatoullah Modjadeddi • Pir Sayyed Ahmad Gailani (en) Oussama ben Laden Michael G. Vickers • Sayyed Ali Behechti • Muhammad Asif Muhsini (en) |
Forces armées soviétiques: 620 000 hommes (total)[3] 115 000 hommes au maximum[4] Forces armées afghanes: 55 000 hommes[5] | Moudjahidins: 200 000-250 000 hommes[6],[7],[8] |
Forces soviétiques: 14 453 tués (total) 9 500 morts au combat[13] 4 000 morts de blessures 1 000 morts de maladies ou accidents 53 753 blessés 264 disparus[14] 451 avions dont 333 hélicoptères 147 chars 1 314 VCI/VTT 433 armes d'artillerie et mortiers 11 369 cargos et camions-citernes Forces afghanes: 18 000 tués[15] | Moudjahidins: 75 000-90 000 tués 75 000 blessés (estimation provisoire)[16] Pakistan: + 300 tués 1 F-16 abattu[17] Iran: 2 hélicoptères AH-1J abattus Nombre inconnu de tués[18] |
Civils :
562 000[9]–2 000 000 morts[10],[11]
5 millions de réfugiés afghans hors d'Afghanistan
2 millions de déplacés internes
≈ 3 millions d'afghans blessés (majoritairement civils)[12]
Guerre d'Afghanistan
Batailles
Guerre d'Afghanistan (1979-1989)
.mw-parser-output .sep-liste{font-weight:bold}Opération Storm-333 (Hafizullah Amin) · Siège de Khost · Offensives du Pandjchir · Bataille de Jaji · Siège d'Urgun · Bataille du col de Maravar · Opération Magistral (Bataille pour la colline 3234) · Retrait soviétique
Guerre d'Afghanistan (1989-1992)
Guerre d'Afghanistan (1992-1996)
Guerre d'Afghanistan (1996-2001)
Guerre d'Afghanistan (2001-2014)
Guerre d'Afghanistan (2015-en cours)
Une phase de la guerre d'Afghanistan de l'histoire contemporaine a opposé, du 27 décembre 1979 au 15 février 1989, l'Armée de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), aux moudjahidines (« guerriers saints »). Durant dix ans, cette guerre a ravagé l'Afghanistan. Du fait de l'implication des États-Unis et de l'URSS, cette guerre est considérée comme une des dernières crises de la guerre froide.
Sommaire
1 Contexte et déroulement
1.1 Prémices
1.2 L'intervention militaire
1.3 De 1980 à 1983
1.4 De 1984 à 1985
1.5 De 1986 au retrait de l'Armée rouge
2 Conséquences
3 Les mouvements de résistance afghans
4 Aide extérieure aux mouvement de résistance
4.1 L'aide américaine et saoudienne
4.2 Le rôle de Ben Laden et des volontaires arabes
4.3 Contestation
5 Bilan
6 Répercussions internationales
7 Notes et références
7.1 Notes
7.2 Références
8 Annexes
8.1 Articles connexes
8.2 Liens externes
8.3 Bibliographie
8.4 Au cinéma et à la télévision
8.5 À la radio
Contexte et déroulement |
Prémices |
L'invasion soviétique s’inscrit dans le contexte de la guerre froide. Face aux États-Unis qui soutiennent le Pakistan et face à une Inde qui se voulait le fer de lance des pays non alignés, l’URSS soutient l’Afghanistan qui avait, depuis 1919, des revendications territoriales sur les régions à majorité pachtoune du Pakistan dont l'acquisition aurait permis à l’Afghanistan de se désenclaver en possédant un accès à la mer d'Arabie.
Le 27 avril 1978 en Afghanistan a commencé la révolution, avec pour résultat l'arrivée au pouvoir du Parti démocratique populaire d'Afghanistan (PDPA) qui a proclamé le pays « République démocratique d'Afghanistan » (DRA).
Les tentatives faites par les dirigeants du pays de mettre en œuvre de nouvelles réformes, qui permettraient de surmonter le retard de l'Afghanistan, ont rencontré la résistance de l'opposition islamique. En 1978, avant l'entrée des troupes soviétiques en Afghanistan, la guerre civile a déjà éclaté.
À la suite du coup d'État fomenté en 1973 par le prince Mohammad Daoud Khan, l’État afghan s’était de plus en plus éloigné de Moscou. L'URSS voit donc d'un œil favorable le coup d'État de 1978 qui amène le Parti démocratique populaire d'Afghanistan (PDPA) d'obédience marxiste au pouvoir. Celui-ci entretient des relations privilégiées avec l’URSS et met en place une série de réformes collectivistes et sociales (imposition d'un athéisme d'État[19], alphabétisation, droit des femmes, réformes agraires…) qui contrarient les coutumes conservatrices afghanes, ainsi qu'une politique répressive envers les élites et classes moyennes du pays[20]. Mais le PDPA est alors fragile puisque formé par la fusion du Khalq (en) (« le Peuple », tendance radicale) et du Pacharm (« l’Étendard », plus modéré). Le radical Hafizullah Amin, Premier ministre du régime, désire plus d'autonomie vis-à-vis de l'URSS, avis partagé par une partie de la population. On a longtemps cru que les Soviétiques avaient été les initiateurs de ce conflit, pour soutenir le PDPA. Les tentatives de déstabilisation se font via le Pakistan où le général Zia a instauré, après le coup d’État de 1977, un régime militaro-islamiste et fait pendre, le 4 avril 1979, le Premier ministre démocratiquement élu Zulfikar Ali Bhutto.
Le 3 juillet 1979, le président américain Jimmy Carter s'ingère dans la politique afghane en signant la première directive pour aider les islamistes opposés au régime communiste de Kaboul[21],[22].
Le 14 septembre, le président afghan Nour Mohammad Taraki, très favorable à Moscou, est assassiné par son concurrent communiste Hafizullah Amin, qui lui succède et prend ses distances avec Moscou. De plus, l’Iran de Khomeiny, hostile au « grand Satan » américain, déteste tout autant l’Union soviétique et suscite l’inquiétude de Moscou de voir s’étendre la contestation religieuse en Asie centrale soviétique. En mars, un mois seulement après la révolution iranienne, la ville d’Hérat s'était d’ailleurs soulevée contre le régime communiste de Kaboul ; les services soviétiques y avaient vu la main de Téhéran. Toutes ces raisons poussent Moscou à intervenir. Le 25 décembre, l’Armée rouge entre en Afghanistan[23].
On peut diviser ce conflit en quatre grandes phases[23],[note 1] :
- L'invasion : l'entrée et installation de l'armée soviétique en Afghanistan ;
- De 1980 à 1983 : insurrection nationale et opérations de ratissage ;
- De 1984 à 1985 : adaptation de l'armée soviétique à la contre-guérilla ;
- De 1986 au retrait de l'Armée rouge : « afghanisation » de la guerre et retrait soviétique.
L'intervention militaire |
Dans la nuit du 24 au 25 décembre 1979 à 3 h du matin, dans le cadre l'opération Chtorm-333, deux divisions de l'armée de l'air soviétique atterrissent à Kaboul et à Shinband, dans l'ouest de l'Afghanistan. Au même moment des unités motorisées stationnées en Ouzbékistan franchissent la frontière. Deux jours plus tard, le président du Conseil révolutionnaire, Hafizullah Amin, est exécuté par les Spetsnaz et remplacé par son rival au sein du Parti communiste afghan, Babrak Karmal[24].
L'URSS justifie son intervention par la volonté de préserver le régime en place et de maintenir le calme en Asie centrale. Par rapport au principe du respect du droit international, elle invoque de très nombreuses demandes d'intervention du gouvernement communiste afghan auprès d'elle dans toute l'année 1979.
Le plan « Chtorm 333 » (surnommé « opération Prague » en référence à l'invasion de la Tchécoslovaquie de 1968) prévoit l'entrée en force de la 40e armée soviétique (en) commandée par le général-lieutenant Yuri Toukharinov. Un pont aérien est établi entre Tachkent, en Ouzbékistan et les principaux aéroports d’Afghanistan. Les troupes d’élite s’emparent des lieux stratégiques, à commencer par la capitale (près de 10 000 paras se retrouvent rapidement sur place), tandis que le reste des forces emprunte la « route des invasions » à partir des deux villes frontalières de Kuska (à l’ouest) et Termez (à l’est).
La force d'intervention déploie trois divisions d'infanterie équipées de nombreux blindés, une division aéroportée (105e division aéroportée de la Garde, renforcée d'un régiment de la 103e division et d'un de la 104e, et formant un groupe spécial sous les ordres du général Yevanov pour prendre la capitale) et différentes unités autonomes, soit un total de 55 000 hommes.
En décembre 1979, les hommes du général Sergueï Sokolov prennent plusieurs villes afghanes après que les renseignements soviétiques (GRU) ont commandité la mort de Hafizullah Amin. Dans le même temps, des troupes aéroportées soviétiques occupent des villes du centre.
La colonne pénétrant à l'ouest (par Kuska) prend les villes d'Harat et Chin Dand (en) puis continue sur Kandahar.
La 105e division aéroportée de la Garde sécurise la capitale puis aide la seconde colonne (qui vient par Termez avec les 201e et 360e divisions d'infanterie) à s'emparer du tunnel stratégique de Salang qui tombe le 20 février 1980. L'avance se poursuit sur Ghazni, pour rejoindre l'autre colonne, et Jalalabad pour prendre la passe stratégique de Khyber, lieu de passage entre l'Asie centrale et le sous-continent indien.
Au début de 1980, près de 100 000 soldats soviétiques sont en Afghanistan mais ils ne contrôlent que les grandes villes et principales régions économiques (20 % du pays). De plus, les chars et véhicules blindés se montrent inadaptés au relief montagneux.
Les combats sont peu nombreux jusqu'en février 1980, les Soviétiques installant des bases. Ils ne peuvent compter sur l'armée afghane sous-entraînée et peu sûre.
Cette intervention est condamnée par l'ONU le 14 janvier 1980. La condamnation est renouvelée tous les ans. Elle marque la fin de la détente entre l'est et l'ouest dont les pays sont inquiets de la proximité de l'armée soviétique du pétrole arabe. Seule la Roumanie, dans le camp des démocraties socialistes, condamne l'invasion. 34 États musulmans protestent.
Une vive résistance nationale se met en place face à un occupant soviétique qui ne s’attendait pas à une telle réaction. De plus cette agression soulève une grande émotion dans l’ensemble de la résistance afghane moudjahidine, soutenue et financée entre autres par la CIA et autres services secrets occidentaux.
Une partie de l'armée afghane se laissa désarmer tandis qu'une autre partie résista farouchement avant de gagner les montagnes. En quelques jours, la moitié de ses 80 000 hommes désertèrent avec leur armement.
Des réseaux se sont mis en place pour acheminer armes et volontaires venant du Maghreb, de la péninsule arabique, d'Égypte, du Levant voire d'Europe, via le Pakistan qui sert de base arrière. Le 27 janvier 1980, une « Alliance islamique » regroupe une partie des résistants.
Le 22 février, une manifestation à Kaboul fait 1 000 morts. Loi martiale et couvre-feu sont instaurés. Le 14 mars, un accord entre Afghans et Soviétiques officialise la présence militaire soviétique.
De 1980 à 1983 |
Durant les trois premières années, les Soviétiques étendent leur contrôle sur le pays et augmentent leurs effectifs sur place, passant de 85 000 hommes en mars 1980[25] à 120 000 hommes en 1983[26].
Les Soviétiques voulaient tenir les villes et axes de communications laissant l'éradication des rebelles à l'armée afghane. Mais ils font face à la désertion des deux tiers des effectifs de cette dernière (120 000 hommes).
En mars 1980, les combats s'intensifient, l'Armée rouge utilisant massivement sa puissance de feu aérienne. Au printemps, une offensive lancée à l'est et sur la frontière pakistanaise échoue.
Les Soviétiques prennent conseil auprès d'anciens commandants vietnamiens qui préconisent l'utilisation de forces spéciales et d'hélicoptères en se concentrant sur l'Afghanistan « utile ». Ils mettent en place sept régions dirigées par un général russe et un afghan. Les formations de soutien et blindées sont renvoyées.
Nouveaux échecs en automne, lors d'offensives dans les vallées du Pandjchir et du Kunar. L'armée soviétique s'enferme dans ses camps et lutte pour maintenir ses communications. La violence contre les populations renforce les rebelles.
Les moudjahidines, soutenus et armés par les pays occidentaux, États-Unis en tête, prennent progressivement le contrôle de la majorité du territoire (80 %) à l'exception des villes principales. Les Soviétiques sont réduits à des opérations ponctuelles comme la protection de leurs convois ou le largage de millions de mines antipersonnel. Des attaques tentent de dégager les garnisons tenant la frontière pakistanaise.
Face à la terreur et aux combats, trois millions de réfugiés fuient au Pakistan et en Iran ou remplissent les villes d'Afghanistan. Les Occidentaux boycottent les jeux olympiques de Moscou en 1980.
En mars 1981, les Soviétiques lancent leur troisième offensive sur le Pandjchir du commandant Massoud sans plus de succès.
De plus, les unités motorisées venant d'Ouzbékistan et du Turkestan ont tendance à être moins combatives contre d'autres musulmans. Intégrant 70 % de réservistes mal préparés pour ce type de guerre en montagne, elles seront remplacées par des unités de Baltes et d'Ukrainiens. Le rappel des réservistes afghans provoque de violentes manifestations à Kaboul les 8 et 9 septembre 1981.
En septembre 1981, quatrième offensive très meurtrière au Pandjchir.
En avril 1982, les moudjahidines surprennent, par une puissante attaque, les Soviétiques à Khost, à laquelle ils répliquent, en mai, par une cinquième offensive au Pandjchir, avec 12 000 soldats et 104 hélicoptères, précédée comme à chaque fois par un bombardement aérien et des posées de paras par hélicoptère pour sécuriser le haut des montagnes.
Massoud perd la vallée et les Soviétiques prennent une liste de 600 espions situés à Kaboul, ce qui décapitera le système de renseignement du commandant. Mais cette victoire est éphémère. Les combattants rebelles se sont échappés et ont réoccupé la vallée. Une trentaine d'hélicoptères a été perdue chez les Soviétiques qui lancent une nouvelle offensive en août et septembre 1982. Les villages suspects sont bombardés par des Tu-16 venant directement d'URSS.
Les actes héroïques sont nombreux des deux côtés. Les pertes sont lourdes chez les Soviétiques et les gouvernementaux afghans (au moral très bas et qui perdent les zones « libérées » qui leur sont confiées) autant que chez les rebelles. Cela entraîne l'ouverture de négociations en janvier 1983.
Un cessez-le-feu est signé mais les combats se poursuivent autour de la passe de Salang qui est d'une importance vitale pour la liaison entre Kaboul et l'URSS.
Massoud en profite pour étendre son influence et fortifier sa vallée du Pandjchir.
L'ambassade d'URSS est attaquée en décembre 1982.
De 1984 à 1985 |
En 1984-1985, les Soviétiques l'emportent sur les moudjahidines relégués dans leurs montagnes.
Les Soviétiques lancent encore de grosses offensives en avril 1983, avril 1984 (dont la 7e sur le Pandjchir) et avril 1985 mais ils adaptent leur armée à ce type de conflit : ils se concentrent sur la sécurité des convois et des bases et utilisent de façon accrue l'armée afghane et surtout les troupes d'élite (paras et Spetsnaz) héliportées. Ils obtiennent quelques succès mais la livraison de missiles Stingers permet aux rebelles de leur infliger de lourdes pertes. Surtout, les effectifs soviétiques sont insuffisants pour quadriller efficacement le territoire (1 million d'hommes serait nécessaire selon certains experts) et permettre autre chose que des succès tactiques ponctuels et peu décisifs.
Les Soviétiques adaptent aussi leurs matériels (dont l'emploi des hélicoptères Mil Mi-24 Hind à partir du milieu de la guerre qui fera pencher la balance côté soviétique jusqu'à l'arrivée des FIM-92 Stinger) et s'allègent. Et adoptent une certaine autonomie au sein des unités. Gourmands en effectifs, les postes et bases le long des axes de communication se multiplient, ce qui réduit les capacités combattantes et le moral des garnisons. Ils emploient aussi la tactique de la terre brûlée contre les rebelles et les techniques contre-insurrectionnelles.
D'avril à septembre 1984, Tchernenko, lance une offensive au Pandjchir précédée de deux jours de bombardement aériens par des Tu-16, Tu-22 et Su-24. 200 avions et 190 hélicoptères en soutien. La vallée est abandonnée par les rouges en septembre peu avant de lancer la 8e offensive.
En juin 1985, violente contre-attaque soviétique toujours au Pandjchir à la suite de la destruction d'un poste.
Le 10 septembre 1985, une tentative d'attaque contre la présidence afghane fait 16 morts.
Mikhaïl Gorbatchev voulant quitter l'Afghanistan sans ternir l'image de l'armée, décide d'obtenir une victoire nette. Il fait renforcer le contingent qui comprend quatre divisions renforcées, cinq brigades, quatre régiments, six bataillons, quatre escadrons d'avions et trois régiments d'hélicoptères, soit 150 000 hommes.
Pour la première fois, l'hiver de 1985 voit la poursuite des actions alors qu'habituellement, en cette saison, les combats s'arrêtent.
De 1986 au retrait de l'Armée rouge |
80 % du pays est toujours entre les mains des moudjahidines. Des millions de mines antipersonnel sont larguées à travers le pays.
Mohammed Nadjibullah remplace Babrak Karmal à la tête de l'État afghan et veut négocier avec les rebelles en suivant un processus de réconciliation nationale sur le principe d'une perestroïka afghane. Les Soviétiques envoient des raids d'hélicoptères MI-24 Hind et des chasseurs-bombardiers vers les places fortes afghanes, les Spetsnaz subissant de lourdes pertes au sol.
En 1986, les moudjahidines commencent à recevoir des missiles sol-air FIM-92 Stinger, ce qui fait perdre aux Russes le contrôle du ciel, bouleversant l'équilibre des forces.
Les Soviétiques mettent en place une armée gouvernementale afghane de 302 000 hommes en 1986 mais, chaque année, 32 000 soldats désertent les rangs de cette armée.
Mikhaïl Gorbatchev change de stratégie et interdit les grandes opérations. Il évoque publiquement un retrait.
Dès janvier 1987, les Soviétiques ne participent plus aux combats, se contentant de se défendre, laissant l'effort de guerre à l'armée afghane largement modernisée et bien entraînée, mais peu fiable.
En 1987, une vaste opération de bombardement a lieu en direction de Kandahar, entraînant la prise de Khost en novembre par un régiment soviétique. Cela permet aux Russes de quitter le pays sur une victoire : l'échec de négociations avec un chef rebelle déclenche l'opération. Pour éviter des massacres préjudiciables à leur image, les Soviétiques procèdent à une vaste propagande pour prévenir la population et l'inciter à partir. Les soldats afghans nettoient la région. La ville est prise en décembre et abandonnée en janvier.
En février 1988, Mikhaïl Gorbatchev décide de retirer les troupes (à la suite de la colère au sein de la population face au retour des cercueils), appuyé par la trêve négociée avec Ahmed Chah Massoud.
La trêve devient effective un an plus tard, le 15 février 1989, date de la fin du retrait soviétique d'Afghanistan.
En avril 1988, 200 camions sont détruits près de Ghazni.
Les accords de Genève sont signés le 14 avril 1988 entre l'Afghanistan et le Pakistan, tandis que les États-Unis et l'URSS se portent garants de leur application. Le retrait des troupes russes commence le 15 mai 1988. En octobre, les Américains interrompent les livraisons de missiles antiaériens.
Une ultime offensive a lieu en janvier 1989 contre Massoud au Pandjchir pour amoindrir la menace. L'opération consiste principalement en de violents bombardements d'artillerie et de missiles.
Le 15 février 1989, le général Boris Gromov passe à pied le pont de « l'Amitié » sur l'Amou Daria, dernier soldat soviétique de la 40e armée à quitter le pays derrière une colonne de 450 véhicules et 1 400 hommes.
Rapidement, la guerre civile s'installe entre les différents groupes armés moudjahidines et l'armée du gouvernement communiste fidèle au président Mohammed Nadjibullah.
Conséquences |
Dans les années 1990, la guerre civile fait suite à la lutte contre l’URSS. Dès la chute du régime prosoviétique, des dissensions ont commencé à apparaître entre moudjahidines afghans et volontaires islamistes étrangers (des arabophones le plus souvent) qui entendent désormais faire de l’Afghanistan une base pour l’entraînement à la guerre sainte (jihad) contre l’Occident et un État respectant la charia. En 1996, les talibans, soutenus par le Pakistan (matériels) et l'Arabie saoudite (financement), prennent le pouvoir et contrôlent, avec l’aide des islamistes étrangers, la majeure partie du pays en repoussant progressivement les moudjahidines du commandant Massoud dans les confins du nord-est du pays. Durant cette période de troubles, le Mollah Omar, chef militaire et religieux des talibans, impose la loi islamique à l'ensemble du pays. L'Afghanistan deviendra effectivement un camp d'entraînement pour les terroristes islamistes.
Les mouvements de résistance afghans |
Sept mouvements de résistance afghans seront reconnus par le Pakistan[27] :
- Le Hezb-e-Islami Gulbuddin (Parti islamique), parti fondamentaliste, dirigé par Gulbuddin Hekmatyar, qui s'était opposé, déjà, en 1975, au régime de Mohammed Daoud Khan. Il est composé de pachtounes du nord-est. Il sera soutenu activement par l'ISI.
- Le Hezb-e-Islami de Younos Khales, né d'une scission en 1979. Il est plus traditionaliste que le précédent et proche de l'école de Deoband (en).
- Le Jamiat-e Islami (Société islamique) de Burhanuddin Rabbani, parti islamiste modéré, surtout connu pour l'aura de deux de ses commandants : Ahmed Chah Massoud, du Pandjchir, et Ismail Khan d'Herat. Il s'était aussi opposé au régime de Mohammed Daoud Khan, en 1975. Persanophone et surtout constitué de Tadjiks, il sera souvent ignoré par l'ISI pakistanaise.
- L' Ettehad-e-Islami (en) (Alliance islamique), d'Abdul Rasul Sayyaf (en), d'obédience wahhabite, c'est un mouvement salafiste soutenu par l'Arabie saoudite et les États du Golfe persique. Il est composé de pachtounes.
- Le Harakat-e enqetab-e Islami (Mouvement de la révolution islamique) de Nabi Mohammedi, un parti traditionaliste qui va s'affaiblir au profit du Jamaat de Rabbani.
- Le Jebh-e-Nejat-e Melli (Front de libération nationale) de Sebghatoullah Modjadeddi, parti issu de la confrérie des soufis. Il est composé de pachtounes du sud du pays.
- Le Mahaz-e-Melli-e-Islami (Front national islamique) de Pir Sayyed Ahmad Gailani, parti pachtoune royaliste, constitué de pachtounes du nord et du sud.
À ces sept mouvements de résistance sunnites, s'ajoute deux mouvements de résistance chiites :
- Le Choura-e-ettefaq (Conseil de l'unité islamique) de Sayyed Ali Behechti, constitué de Hazaras.
- Le Harakat-e-Isami (Mouvement islamique) de l'Ayatollah Mosseni, constitué de Hazaras.
À partir de 1988, les mouvements de résistance chiites, sous l'influence de l'Iran, se réuniront sous le nom de Hezb-e Wahdat[28].
Qu'ils soient chiites ou sunnites, les rebelles afghans sont armées de la même façon.
Aide extérieure aux mouvement de résistance |
L'aide américaine et saoudienne |
Au cours de la guerre froide, les États-Unis, via entre autres l'opération Cyclone de la CIA, ont dépensé 3,3 milliards de dollars américains et l'Arabie saoudite presque autant[29] durant les dix ans de la guerre d'Afghanistan, pour alimenter la résistance antisoviétique et anticommuniste incarnée par, entre autres, les moudjahidines de Hekmatyar et d'Oussama ben Laden.
Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller pour la sécurité de Jimmy Carter, a déclaré en janvier 1998, que c'est à la suite du coup d'État communiste à Kaboul d'avril 1978, « le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l'assistance clandestine aux opposants du régime prosoviétique de Kaboul », six mois avant l'intervention des Soviétiques[30] avec pour objectif d'entraîner l'Armée rouge dans le « piège afghan ».
Mais le président Carter, nouvellement arrivé au pouvoir, s'il est prêt à faire de l'Afghanistan, le « Viêt Nam » des Soviétiques, voulait avoir la responsabilité du combat sur le terrain et avait posé une condition à la CIA, celle de laisser à l'ISI, le pilotage de l'aide à la résistance afghane et la ventilation des fonds versée à celle-ci[31].
L'aide, discrète les premières années, s'amplifie lorsque le Sénat triple, malgré l'hostilité de la CIA qui ne voulait pas provoquer une escalade avec l'URSS, le budget passant de 40 millions de dollars pour l'année fiscale 1983, à 120 millions de dollars pour 1984, 250 millions de dollars en 1985, 470 millions de dollars en 1986, 630 millions en 1987 et 584 millions en 1988[32]. Mais pour Hamid Gul, ancien directeur de l'ISI pakistanaise, les Américains n'auraient financé qu'un quart du djihad afghan, les ¾ restants auraient été financés par l'Arabie saoudite et les États du golfe Persique[33].
Le rôle de Ben Laden et des volontaires arabes |
L'Arabie saoudite étant un bailleur de fonds majeur du djihad afghan, puisqu'ayant financé les 3/4 de la guerre contre les Soviétiques[33], avec les États du Golfe persique, Oussama ben Laden, à l'origine, n'est qu'un représentant du Prince Turki al-Fayçal, alors chef des services de renseignements saoudiens, chargé de ventiler les sommes allouées à la résistance afghane[34]. Le chef de file des volontaires arabes était un certain Abdullah Azzam, un cheik palestinien, qui avait enseigné à l'université de Djedda, en Arabie saoudite. Au début des années 1980, il s'installa au Pakistan pour enseigner à l'Université Islamique Internationale, à Islamabad, construite avec des fonds saoudiens[35]. En 1984, il partit vers Peshawar, près de la frontière afghane, pour fonder le Maktab al-Khadamat (MAK), ou Bureau de Recrutement, chargé de recevoir et d'organiser le flux des volontaires arabes voulant participer à la guerre contre les Soviétiques[35]. Aux yeux d'Azzam, le djihad afghan était une obligation morale pour tous les musulmans, le sixième pilier de l'islam. Mais, déjà, Abdullah Azzam dépassait le cadre de l'Afghanistan, puisque dans son livre Défendre la terre des musulmans est le plus important devoir de chacun, il écrivait que l'Afghanistan n'était qu'un début :
« Ce devoir ne prendra pas fin avec la victoire en Afghanistan ; le Jihad restera une obligation individuelle jusqu'à ce que toutes les autres terres jadis musulmanes nous reviennent afin que l'islam règne de nouveau : nous attendent ainsi la Palestine, Boukhara, le Liban, le Tchad, l'Érythrée, la Somalie, les Philippines, la Birmanie, le Sud-Yémen, Tachkent et l'Andalousie[36]. »
L'internationalisme d'Azzam était donc une évolution capitale qui influença fortement Ben Laden[37].
En plus du recrutement, Azzam s'efforçait d'inculquer aux volontaires le goût du martyre mettant en avant les récompenses promises en citant le seul hadith dans lequel le prophète garantit au Chahid l'absolution de tous ses pêchés, 72 vierges et la permission d'emmener au Paradis 70 membres de sa famille[37].
Des branches du MAK s'ouvrirent dans beaucoup de pays de musulmans, et il y eut même une antenne à Brooklyn, à New York[38]. Ils s'appuyaient sur le vaste réseau des Frères musulmans, qui pourvoyaient le djihad afghan en volontaires pour le martyr.
Milton Bearden, le chef de l'antenne locale de la CIA au Pakistan, de 1986 à 1989, évalue le flux des volontaires arabes pour toute la guerre à environ 25 000, dont la moitié de combattants[34].
Oussama ben Laden passait son temps entre le Pakistan et l'Arabie saoudite, pour collecter des fonds et les redistribuer. À Peshawar, il louait une villa au 61, rue Sayyid Jamal al-Din Afghani, qu'il appelait beit al-ansar1, la maison des partisans[39]. Pour Jason Burke, journaliste britannique, correspondant pour The Guardian en Asie du Sud, Ben Laden ne fut jamais financé par la CIA, puisque les accords entre les Américains et le général Zia, président du Pakistan, prévoyaient que les fonds américains finançaient uniquement les organisations de résistance afghanes, par le biais de l'ISI, et non les volontaires arabes[31].
Ben Laden, d'ailleurs, n'était pas spécialement un combattant, mais plutôt un riche mécène saoudien qui créait des hôpitaux, aidait les familles des martyrs[31].
Les volontaires arabes s'entraînaient surtout dans le camp d'Abdul Rasul Sayyaf, le seul chef de la résistance afghane qui était wahhabite, à l'Université du Da'wa et du Djihad, construite à Pabbi, près de Peshawar, et à Khaldan[40].
Ben Laden, lui, avait fait construire une base pour son propre usage, baptisée la « Tanière du Lion », près de Jaji[41]. Et c'est ici qu'il participa, pour la première fois, à des combats contre les Soviétiques, durant l'été 1986, à la tête de quelques centaines de volontaires arabes[41].
Les relations entre les volontaires arabes et les populations locales furent souvent tendues. L'islam rigoriste pratiqué par ces volontaires s'accordait mal avec les pratiques plus souples des Afghans. En 1988, Ben Laden refusa d'aider un chef moudjahidin local, Mohammed Saïd Pahlwan, parce qu'il fumait et ne portait pas la barbe[42]. Durant les dernières années de la guerre, les affrontements entre Arabes et Afghans devinrent plus fréquents, surtout dans le nord-est du pays, dans la province de Kounar, où les wahhabites avaient déclaré leur indépendance[42].
Contestation |
Les commandants Massoud et Amin Wardak[43] et d'autres témoignent dans leurs livres de la situation très difficile des résistants afghans qui ont dû se battre quasiment toujours avec des armes dépassées ou dérobées aux Soviétiques lors de leurs victoires. Ceci laisse à penser que plusieurs groupes afghans n'ont bénéficié que peu de l'aide américaine et saoudienne, l'essentiel de l'argent étant détourné par l'État pakistanais pour ses propres besoins.
Bilan |
Entre le 25 décembre 1979 et le 15 février 1989, un total de 620 000 soldats soviétiques ont servi avec les forces en Afghanistan (bien qu'il n'y ait eu que 80 000 à 104 000 personnes à la fois): 525 000 dans l'armée, 90 000 avec des troupes frontalières et d'autres sous-unités du KGB, 5 000 en formations indépendantes des troupes internes du MVD et de forces de police. Plus de 21 000 personnes étaient avec le contingent de la troupe soviétique au cours de la même période en faisant divers travaux en col blanc et en col bleu. Pour la CIA, les soldats Soviétiques tués au combat, morts des conséquences d'accidents, de maladies, de causes psychologiques (suicides) ou disparus, entre 1979 et 1989 seraient environ 50 000, soit un chiffre comparable à celui des pertes militaires des USA au Vietnam, de 1964 à 1973, et un chiffre bien supérieur à celui cité par les autorités Soviétiques, qui évoquaient environ 15 000 morts[réf. nécessaire].
Le total des pertes de personnel irrécupérables des forces armées soviétiques, de la frontière et des troupes de sécurité intérieure s'élève à 14 453. Les formations de l'armée soviétique, les unités et les éléments du QG ont perdu 13 833, les sous-unités du KGB ont perdu 572, les formations MVD ont perdu 28 et d'autres ministères et départements ont perdu 20 hommes. Au cours de cette période, 312 militaires ont disparu en action ou étaient prisonniers; 119 ont été libérés plus tard, dont 97 sont retournés en URSS et 22 sont allés dans d'autres pays.
Parmi les troupes déployées, 53 753 soldats ont été blessés ou ont subi une commotion cérébrale et 415 932 sont tombés malades. Une forte proportion de victimes était celle qui étaient tombée malade. Cela résultait des conditions climatiques et sanitaires locales, causant entre autres des infections aiguës qui se propageaient rapidement parmi les troupes. On a dénombré 115 308 cas d'hépatite infectieuse, 31 080 de fièvre typhoïde et 140 665 d'autres maladies. Sur les 11 654 personnes qui ont été déchargées de l'armée après avoir été blessées, mutilées ou avoir contracté des maladies graves, 10 751 hommes ont été handicapés.
En mars 2013, un comité d'anciens combattants estime à 264 le nombre de militaires toujours portés disparus, 29 autres ont été retrouvés après le départ de l'armée soviétique[44].
Les pertes matérielles sont les suivantes :
- 451 avions (dont 333 hélicoptères) ;
- 147 chars ;
- 1 314 IFV / APC ;
- 433 armes d'artillerie et mortiers ;
- 11 369 camions-citernes à cargaison et à carburant.
Les pertes civiles afghanes sont estimées entre 562 000[45]-2 000 000[46],[47],[48],[49]. Cinq à 10 millions d'Afghans ont fui vers le Pakistan et l'Iran, 1/3 de la population d'avant-guerre du pays et 2 millions ont été déplacés à l'intérieur du pays. Dans les années 1980, la moitié des réfugiés dans le monde étaient afghans[50].
Répercussions internationales |
L'invasion de l'Afghanistan par l'URSS a provoqué un vaste mouvement de protestation parmi les gouvernements pro-occidentaux.
L'une des conséquences immédiates fut le boycott des Jeux olympiques d'été de 1980 à Moscou par de nombreux pays pro-occidentaux et le gel de la ratification des accords de limitation des armements SALT II.
Au niveau de répercussions géopolitiques internationales de long terme, la défaite de l'Union Soviétique dans un contexte de guerre froide est encore aujourd'hui perçue comme hautement symbolique, et symptomatique de la chute définitive de l'empire, tout juste un an après le retrait des troupes.
Également décisives dans la mise en place des enjeux sécuritaires mondiaux qui feront suite à la fin de la guerre froide, furent l'implication des États-Unis et des islamistes arabophones étrangers, qui feront rapidement de l'Afghanistan la principale base arrière pour la préparation d'attentats internationaux. Dans une large mesure, les évènements de la guerre d'Afghanistan et son issue seront le terreau du salafisme jihadiste et du fondamentalisme islamiste, au cœur des enjeux sécuritaires du siècle suivant, pourtant phénomène insignifiant (et provincial) avant l'avènement de cette guerre.
Notes et références |
Notes |
Ce découpage est indicatif. D'autres dates pour délimiter ces phases ont été proposées (cf. Russian General Staff, Grau et Gress 2002, p. XIV, 12-14, Goodson 2001, p. 54-69).
Références |
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Voir sur ce sujet le livre : Commandant Amin Wardak, Mémoires de guerre, Editions Arthaud, 2009.
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Annexes |
Articles connexes |
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Djihad - Moudjahiddin
- Guerre d'Afghanistan (1989-1992)
- Guerre d'Afghanistan (1992-1996)
- Guerre d'Afghanistan (1996-2001)
- République démocratique d'Afghanistan
- Retrait soviétique d'Afghanistan
- Accords de Genève (1988)
Liens externes |
(fr) L’URSS en Afghanistan : aux sources de la décision d’intervention de décembre 1979, comment le directeur du KGB de l'époque a imposé l'intervention militaire face au Politburo
(fr) Rétro Afghanistan 1980-1984, avec notamment une interview de Massoud - février 1984 - INA
(fr) L'URSS en Afghanistan, de l'invasion au retrait, Jacques Lévesque, 1990, (ISBN 2-87027-357-6)
(fr) Les Soviétiques en Afghanistan 1979-1989 sur le site du Centre de doctrine et d'emploi des forces de l'Armée française
Bibliographie |
- Aleksievitch, Les Cercueils de zinc, 1990(ISBN 978-2267 01846 2)
- George Crile, La guerre de Charlie Wilson : L'extraordinaire histoire de la plus grande opération secrète de l'histoire, 2003.
- Steve Coll, Ghost Wars : The Secret History of the CIA, Afghanistan and Bin Laden, from the Soviet Invasion to September 10, 2004 (ISBN 1-59420-007-6)
Jason Burke, Al-Qaida, la véritable histoire de l'islam radical, La Découverte, 2005.
Gilles Dorronsoro, 'Kabul at War (1992-1996) : State, Ethnicity and Social Classes', South Asia Multidisciplinary Academic Journal, 2007 [URL : http://samaj.revues.org/index212.html]- Mériadec Raffray, Afghanistan : Les victoires oubliées de l'Armée rouge, Paris, Economica, coll. « Stratégies & Doctrines », 2010 (ISBN 978-2717858129)
Laurent Rucker, « 1979 : les Soviétiques à Kaboul », L'Histoire, no 238, décembre 1999, p. 26-27.- (en) The Russian General Staff, Lester W. Grau (traduction et édition) et Michael A. Gress (traduction et édition), The Soviet-Afghan War : How a Superpower Fought and Lost, Lawrence, University Press of Kansas, 2002(ISBN 0-7006-1186-X)
(en) Larry P. Goodson, Afghanistan's Endless War : State Failure, Regional Politics, and the Rise of the Taliban, Seattle, University of Washington Press, 2001.
(en) Mustafa Hamid et Leah Farrall, The Arabs at War in Afghanistan, Londres, Hurst, 2016, p. 355.
Au cinéma et à la télévision |
- Films
1987 : James Bond: Tuer n'est pas jouer de John Glen ;
1988 : Rambo III de Peter MacDonald ;
1988 : La Bête de guerre de Kevin Reynolds ;
2005 : Le 9e escadron, film russe de Fyodor Bondarchuk ;
2006 : L'Étoile du soldat, film français de Christophe de Ponfilly.
2007 : La Guerre selon Charlie Wilson de Mike Nichols avec Tom Hanks et Julia Roberts tiré du livre de George Crile cité précédemment ;
- Documentaires
2005 : The Power of Nightmares, d'Adam Curtis.- 2014 : Afghanistan 79, la guerre qui a changé le monde documentaire français de Gulya Mirzoeva
À la radio |
France Inter, Patrick Pesnot, Rendez-vous avec X, émission du 23 avril 2011 : Décembre 1979, l'invasion soviétique en Afghanistan
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