Boîte à rythmes






Boîte à rythme Yamaha RY30.


Une boîte à rythmes est un instrument de musique électronique destiné à produire des rythmes de batterie ou de tout autre son percussif, mais parfois aussi à jouer des lignes de basse. Même si les boîtes à rythmes les plus simples ne reproduisent que des styles préprogrammés, certaines permettent à l'utilisateur de créer sa propre rythmique grâce à un séquenceur intégré.




Sommaire






  • 1 Fonctionnement et caractéristiques


  • 2 Histoire


    • 2.1 Premières machines


    • 2.2 Boîte à rythmes programmable


    • 2.3 Roland TR-808 et TR-909




  • 3 Boîtes à rythmes notables


  • 4 Notes et références


  • 5 Liens externes





Fonctionnement et caractéristiques |


Une boîte à rythme est la combinaison de deux éléments : un séquenceur et un générateur de sons.


Le séquenceur est spécialisé pour exécuter un motif rythmique (pattern), c'est-à-dire une partition de quelques mesures faite pour être jouée en boucle. Une interface classique pour la programmation du motif est une suite de boutons représentant des « pas », le pas étant la plus petite subdivision de la mesure dans le temps (en noires, croches, ou doubles croches suivant la signature rythmique). L'utilisateur peut alors activer ou non le jeu d'une percussion à chaque pas, mais il ne contrôle pas la durée de la note, la tenue étant propre au son lui-même.


Le générateur de son permet de reproduire des percussions (grosse caisse, caisse claire, etc.). Les possibilités de réglages de ces sons varient en fonction de l'appareil : de simples échantillons fixes aux synthétiseurs de percussions. Les sons sont généralement organisés en « kit », c'est-à-dire un ensemble cohérent de percussions (batterie rock, jazz, électronique, percussions latines, etc.).


Certains instruments électroniques comprennent une boite à rythmes intégrée. Depuis le développement de la MAO, il existe aussi des boîtes à rythmes virtuelles.



Histoire |



Premières machines |




Le Rhythmicon (1932) et Joseph Schillinger, un professeur de musique.


En 1930 et 1932, l'innovant, quoique difficile à prendre en main, Rhythmicon est lancé par Leon Theremin à la demande d'Henry Cowell, qui cherchait un instrument sur lequel il pouvait jouer ses compositions à l'aide de plusieurs patterns rythmiques[1]. L'invention pouvait produire seize rythmes différents, chacun associé à une hauteur particulière, joués individuellement ou en même temps. Intronisée auprès du public en 1932, le Rhythmicon est rapidement mis de côté par Cowell et oublié pendant des décennies. Les générations de boîtes à rythmes suivantes jouent des rythmes préprogrammés comme le mambo, le tango, ou la bossa nova.


En 1957, le californien Harry Chamberlin conçoit une boucle sonore basée sur la boîte à rythmes appelée Chamberlin Rhythmate. En 1960, Raymond Scott lance le Rhythm Synthesizer et, en 1963, une boîte à rythmes appelée Bandito the Bongo Artist. Les machines lancées par Scott sont utilisées en 1964 pour l'enregistrement de l'album Soothing Sounds for Baby[2]. En 1959, Wurlitzer fait paraître une boîte à rythmes électro-mécanique appelée Sideman, la première boîte à rythmes jamais commercialisée. Le Sideman offre un choix de 12 patterns rythmiques générés électroniquement à tempo variable. Le son est produit à l'aide de tubes à vide qui créent 10 types de sons électroniques.


Dans les années 1960, le fabricant Gulbransen (plus tard acquis par Fender) collabore avec le fabricant d'équipement musical automatique Seeburg Corporation, et font paraître les boîtes à rythmes Rhythm Prince (PRP)[3]. Plus tard en 1964, Seeburg invente un générateur compact de parterns rythmiques électronique à l'aide d'une « matrice à diode » ((en) Brevet U.S. 3358068 en 1967) et une boîte à rythmes électronique avec patterns préprogrammés, le Select-A-Rhythm (SAR1)[4],[5] est commercialisée.



Boîte à rythmes programmable |


En 1972, Eko fait paraître le ComputeRhythm (1972), une des premières boîtes à rythmes programmables[6]. En 1975, Ace Tone fait paraître le successeur de la série Rhythm Ace, le Rhythm Producer FR-15, qui possède la capacité de modifier les rythmes préprogrammés[7]. Une autre boîte à rythmes, le PAiA Electronics (PAiA) Programmable Drum Set est lancée en 1975, et est également l'une des premières boîtes à rythmes programmables[8].



Roland TR-808 et TR-909 |





Roland TR-808 Rhythm Composer (1980)


La célèbre Roland TR-808, une boîte à rythmes programmable, est également lancée en 1980. À l'époque, elle est accueillie d'une manière mitigée car ne possédant aucun échantillon sonore numérique. À cette période, cependant, la TR-808 ainsi que son successeur la TR-909 (lancée en 1983), sont significativement utilisées dans les scènes émergentes des genres underground dance, electro, house, techno, RnB et hip-hop, de par leurs prix abordables (comme les machines Linn) et le caractère unique des sons analogiques, qui incluent cinq types uniques de percussions : « le hum kick, le ticky snare, les tishy hi-hats (ouverts et fermés) et le spacey cowbell. » Elle est initialement utilisée par Yellow Magic Orchestra l'année de sa parution ; le groupe Genesis l'utilise également sur son album Duke de la même année puis elle gagne en popularité grâce aux chansons Sexual Healing de Marvin Gaye, In the Air Tonight de Phil Collins et Planet Rock d'Afrika Bambaataa en 1982[9].



Boîtes à rythmes notables |


Les modèles de boîtes à rythmes suivants sont ou ont été des références :




  • Roland : TR-505, TR-606, TR-626, TR-707, TR-727, TR-808 et TR-909


  • Yamaha série RX : RX-5 et RX-11

  • Linn Drum LM-1


  • Oberheim : DMX

  • Alesis HR-16



Notes et références |





  1. (en) « The ‘Rhythmicon’ Henry Cowell & Leon Termen. USA, 1930 », sur 120 Years (consulté le 18 avril 2015).


  2. (en) Matt Dean, « The Drum: A History », 2011(ISBN 0810881713, consulté le 18 avril 2015), p. 390.


  3. (en) « Vintage Seeburg Rhythm Prince Drum Machine », sur MatrixSynth, 2 février 2011(consulté le 18 avril 2015).


  4. (en) « Seeburg Portable Select-A-Rhythm Service Manual », sur Seeburg Sales Corporation, 25 avril 2012(consulté le 18 avril 2015). — rhythm patterns were fully electronically generated by 48-step binary counter using 6-stage flip-flops.


  5. (en) « Seeburg Select-a-Rhythm Vintage Drum Machine », sur MatrixSynth, 3 mai 2011(consulté le 18 avril 2015).


  6. (en) « The EKO ComputeRhythm – Jean Michel Jarre’s Drum Machine », sur synthtopia.com (consulté le 18 avril 2015).


  7. (en) « Ace Tone Rhythm Producer FR-15 », sur ESTECHO.com (consulté le 18 avril 2015)Sakata Shokai/Ace Tone Rhythm Producer, a successor of Rhythm Ace after the reconstruction of Ace Tone brand in 1972, provided feature to modify the pre-programmed rhythms.


  8. (en) « Programmable Drum Set », sur Synthmuseum.com (consulté le 16 juin 2007).


  9. (en) Jason Anderson, « Slaves to the rhythm: Kanye West is the latest to pay tribute to a classic drum machine », sur CBC News, 28 novembre 2008(consulté le 29 mai 2011).




Liens externes |




  • (en) Première apparition du Linn LM-1 Drum Computer sur ericwrobbel.com


  • (en) WikiRecording's How to Make Real Drums Sound like an 80s Drum Machine
































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