Lycée Carnot (Paris)
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Façade du lycée Carnot sur le boulevard Malesherbes. | ||
Généralités | ||
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Pays | France | |
Académie | Paris | |
Coordonnées | 48° 53′ 04″ nord, 2° 18′ 29″ est | |
Adresse | 145, boulevard Malesherbes 75017 Paris | |
Site internet | lyc-carnot.ac-paris.fr | |
Cadre éducatif | ||
Type | Établissement public local d'enseignement (EPLE) | |
Proviseur | Jean-Claude Devaux | |
Matricule | Collège : 0752552 S Lycée : 0750704 H | |
Population scolaire | ~2 000 élèves | |
Formation | Collège Lycée général (ES, L et S) CPGE scientifiques et économiques | |
Langues étudiées | anglais, allemand, espagnol, russe, hébreu, chinois, latin | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris | ||
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Le lycée Carnot est un établissement français d'enseignement secondaire et supérieur, situé 145, boulevard Malesherbes à Paris, dans le 17e arrondissement.
Le lycée accueille un peu plus de deux mille élèves, en collège, lycée et classes préparatoires.
Ce site est desservi par les stations de métro Wagram, Malesherbes et Monceau.
Sommaire
1 Architecture
1.1 Le hall Eiffel
1.2 Cour des sciences et cour Villiers
1.3 Cour Roger-Bouvet (ou d'honneur)
2 Historique
2.1 L'École Monge 1869 à 1895
2.2 Le Lycée Carnot 1895 à 1945
2.3 Le lycée Carnot aujourd'hui
2.4 Classement du lycée
2.5 Classements des CPGE
3 Apparition cinématographique
4 Direction du lycée
5 Personnalités liées au lycée
5.1 Anciens élèves
5.2 Anciens professeurs
6 Notes et références
7 Liens externes
Architecture |
Le hall Eiffel |
Le cœur du bâtiment est un grand hall de 80 mètres sur 30 couvert d'une verrière monté sur une charpente en métal sur un projet de Gustave Eiffel, appelé successivement « hall Eiffel » et « hall Guy-Môquet », et surnommé « la Marquise ». Il sert de cour de récréation, de salle de sport mais aussi de salle de cérémonie pour les divers événements ponctuant l'année scolaire.
Les salles de cours sont en très grande partie implantées autour dans des bâtiments de brique et pierre de taille de trois niveaux, au style classique. Les salles du rez-de-chaussée et du premier étage donnent sur le hall et l'extérieur du bâtiment, celles du second sur l'extérieur seulement.
Cour des sciences et cour Villiers |
Le hall est flanqué côté Malesherbes de deux petites cours rectangulaires adjacentes. L'une est la cour d'honneur qui permet la sortie vers le boulevard Malesherbes. L'autre, dite « cour des sciences » ou autrefois « cour de chimie », n'a pas d'accès extérieur et abrite les salles-laboratoires de chimie ainsi que quelques grandes salles de classe.
Côté Villiers, le hall donne sur une grande cour polygonale plantée d'arbres qui contient un terrain de handball et un de basket-ball ainsi qu'un gymnase bâti sur pilotis. La cour comportait également deux entrées désormais désaffectées : une petite porte ouvrant sur la rue Cardinet pour l'entrée des petites classes, condamnée à la fermeture de l'école primaire en 1958, et un grand portail à l'angle du boulevard Malesherbes et de la rue Cardinet qui était l'entrée obligatoire des élèves (terminales et classes préparatoires exceptées) jusqu'à la fin des années 1980.
Cour Roger-Bouvet (ou d'honneur) |
En entrant dans le lycée, on trouve la cour d'honneur, cloître verdoyant pour la salle des professeurs, la salle des conférences, le laboratoire de chimie et quelques logements de fonction. En son centre, le monument aux morts, œuvre de François Cogné (1876-1952). Pendant la Première Guerre mondiale, l'infirmerie est transformée en hôpital franco-belge. 341 noms de professeurs, fonctionnaires et anciens élèves y sont inscrits.
Le monument est décrit en ces termes :
« Aux pieds de Pallas Athéné, le Poilu, hier encore élève au lycée, est assis. Dans ce cadre apaisant où le rappelle la nostalgie des jours heureux de son enfance, il est venu chercher l'oubli des souffrances endurées pour la défense du pays. Autour de lui se groupent les jeunes camarades auxquels son courage et son dévouement ont assuré l'avenir; l'arrachant à son rêve ils lui demandent de leur dire son sacrifice. Il y consent et pour eux il raconte la douloureuse et poignante épopée. Avec une attention passionnée, ils en suivent le récit, moins sur les lèvres que sur sa face angoissée. »
Historique |
L'École Monge 1869 à 1895 |
En 1860 le Paris du Baron Haussmann annexe la banlieue située entre le mur des Fermiers généraux et l'enceinte de Thiers achevée en 1845. Le village de Monceau est alors intégré au XVIIe arrondissement du nouveau découpage de la municipalité. Il se compose principalement de cultures maraîchères et du parc de la Folie de Chartres. Le boulevard Malesherbes est percé en 1863, les frères Pereire y font construire de nouveaux immeubles et des familles de la haute société industrielle des hôtels particuliers[1].
En 1869 Aimé Godart (polytechnicien et ancien directeur du collège Sainte-Barbe), fonde une école laïque, baptisée l'École Monge, en la mémoire du mathématicien Gaspard Monge. C'est l'origine du lycée Carnot.
D'abord situé rue Chaptal, l'établissement est déplacé au début de la Troisième République sur un grand terrain boulevard Malesherbes, à son emplacement actuel. L'architecte Henri Degeorge et l'ingénieur Gustave Eiffel érigent la nouvelle École Monge entre 1875 et 1877[1]. Elle est prévue pour accueillir 500 élèves (dont la moitié est interne).
Les principaux matériaux sont le fer et le verre, la pierre blanche et la brique, ainsi que la faïence. L'entrée principale est au milieu de la façade Malesherbe. Les véhicules hippomobiles entrent dans la cour en observant le sens giratoire et déposent leurs passagers à l'abri d'un auvent de verre, qui court le long du mur.
Au dernier étage se trouve alors l'internat. Il y a 10 dortoirs de 24 à 30 lits. Chaque pensionnaire possède une petite cellule avec un lit, un tabouret, un bureau, une lampe et un miroir. Les toilettes et robinets sont dans une partie centrale. Un bain tous les 15 jours et un lavage des pieds deux fois par semaine minimum est exigé.
Aux sous-sols, une salle de gymnastique, où enseigne durant quelques années Pierre de Coubertin, ainsi qu'une salle d'escrime[2]. Les élèves assistent tous les jours à une demi-heure d'éducation physique. et le réfectoire, avec sa cuisine et réserve réfrigérée.
Lors de l'inauguration, Le Monde Illustré décrit l'école Monge comme " révolutionnaire " Pour le Paris-Parisien elle représente alors « le dernier mot du progrès comme installation et pédagogie »[3]. Sa pédagogie ouverte, inspirée du Saint-simonisme du proviseur Aimé Godart est en avance pour l'époque.
Le Lycée Carnot 1895 à 1945 |
L'École Monge reste une école privée réservée aux familles très aisées. Or, dès 1892, le lycée Janson-de-Sailly lui fait concurrence en proposant un enseignement à moindre coût. L'établissement de la rue Villiers est mis en difficulté financières, sauvé temporairement par l'intervention des actionnaires et des parents influents auprès du gouvernement. Le 29 décembre 1894, le parlement vote le rachat de l'école pour 4 millions 750 000 francs (12 millions d'euros[4],[5]). Cette même année, le 25 juin 1894, est assassiné le président de la république, Sadi Carnot. En son hommage, mais aussi en l'hommage de son grand-père, général de la Révolution Lazare Carnot, et de son oncle Nicolas Léonard Sadi Carnot, fondateur de la thermodynamique, son nom est donné au lycée.
M. Frétillier, venu du lycée Voltaire est nommé proviseur le 1er janvier 1895. On y compte alors les classes primaires, payantes malgré les lois Ferry de 1881-1882. Dès l'âge de 8 ans, les "carnotins" y apprennent une langue étrangère. Il y a aussi des classes secondaires classiques et modernes, et des classes préparatoires à partir de 1901. Les classes préparatoires à l'école des Hautes Études Commerciales, sont créées en 1920. À l'époque, les locaux d'HEC sont situés presque en face du lycée Carnot, boulevard Malesherbes.
L'architecture de l'établissement évolue. L'entrée principale est bouchée et reportée à droite de la façade Malesherbes. Dans l'ancienne cour des calèches est bâtie la galerie de physique. Dans les anciennes écuries est aménagée la salle des professeurs.
Lors de la Seconde Guerre mondiale 96 anciens, soldats ou résistants disparaissent. La cour d'honneur est renommée en mémoire du professeur de lettres Roger Bouvet, né en 1898, arrêté pour fait de résistance le 5 mars 1944 et mort en déportation[6].
Le lycée Carnot aujourd'hui |
Le lycée Carnot comprend une partie collège et une partie lycée. Il existe également des classes préparatoires aux grandes écoles, en sections économique et commerciales ainsi qu'en sciences (PCSI la première année et PC la seconde année).
L'école primaire disparaît en 1958. De 630 élèves en 1895, le lycée atteint 1 003 en 1903, puis 1 887 en 1938 et dépasse les 2 000 élèves dans les années 1970 (2 130 en 1992) avant de se stabiliser au chiffre actuel d'environ 2 400. La mixité du lycée sera progressivement effective à partir de 1974.
Le 17 septembre 1982, un attentat à la bombe[7] contre la voiture d'un fonctionnaire du consulat d'Israël au 122, boulevard Malesherbes, en face du lycée, fait 51 blessés légers et provoque des dégâts modérés aux locaux de l'établissement. Les cours ne sont interrompus que quelques jours mais la cour dite « de chimie » reste fermée pendant les travaux de réhabilitation qui durent plusieurs mois. L'attentat est revendiqué par les Fractions armées révolutionnaires libanaises dans un contexte de terrorisme antisémite et anti-israélien sur le sol français, en écho à la guerre du Liban.
Carnot est le premier lycée français à avoir opté pour un blog dans le cadre des relations entre l'administration, les élèves et les parents d'élèves, dès octobre 2008. La première association de parents d’élèves de l’enseignement public y fut créée en 1906.[réf. nécessaire]
La rénovation s'est achevée en 2012, principalement sur les bâtiments de l'avenue de Villiers après avoir été en travaux depuis 2009, sur le projet des architectes Richard & Schoeller. Leur projet crée un bâtiment aligné sur le gabarit de l'ancienne chapelle, aux formes étranges et douces. Il accueille le gymnase et les classes préparatoires aux grandes écoles et leur foyer, ainsi que la nouvelle bibliothèque du lycée[6].
Classement du lycée |
En 2015, le lycée se classe 31e sur 109 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 289e au niveau national[8]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[9].
Classements des CPGE |
Le classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans les grandes écoles.
Le magazine L'Étudiant donne une moyenne d'admission sur cinq ans en 2017[10] :
Filière | Élèves admis* | Taux d'admission* | Taux moyen sur 5 ans |
---|---|---|---|
ECE | 12 / 73 élèves | 16,4 % | 21,2 % |
ECS | 26 / 75 élèves | 34,7 % | 31,3 % |
PC / PC* | 0 / 24 élèves | 0 % | 0 % |
Source : Classement 2016 des prépas - L'Étudiant (moyenne sur 5 ans). * le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. Par exemple, en filières ECE et ECS, c'est HEC, ESSEC, ESCP Europe, emlyon business school, EDHEC Business School et ENS Paris qui ont été retenus ; en PC, c'est Polytechnique et les 3 ENS (Ulm, Lyon, Paris-Saclay-Cachan). |
Apparition cinématographique |
Le lycée a servi de lieu de tournage à certaines scènes de films, en particulier :
Le voyageur imprudent, téléfilm de Pierre Tchernia (1982) d'après le roman éponyme de René Barjavel : hall Eiffel, amphithéâtre de physique-chimie, cour de chimie.
Métisse, premier film de Mathieu Kassovitz (1993) : hall Eiffel.
Monceau, une plaine de légende : le lycée apparaît dans l'émission Des racines et des ailes du 5 décembre 2012 (France 3).
Direction du lycée |
Nom | Entrée en fonction | Cessation de fonctions |
---|---|---|
M. Aimé Godart | 1869 | 1895 |
M. Frétillier | 1895 | 1909 |
Informations manquantes 1966 monsieur Pépin | 1909 | 197? |
M. Fontanel | 197? | 1981 |
M. Roger Bensoussan | 1981 | 1991 |
M. Bernard Majou | 1991 | 1998 |
M. Jean-Louis Nicolini | 1998 | 2008 |
M. Philippe Guittet | 2008 | 2014 |
M. Jean-Claude Devaux | 2014 | - |
Personnalités liées au lycée |
Anciens élèves |
- Résistants de la Seconde Guerre Mondiale
- Roger Bouvet (1898-1944) agrégé des lettres, résistant, arrêté le 5 mars 44, torturé, mort en déportation ;
Guy Môquet (1924-1941), fusillé à Chateaubriant, il avait 17 ans ;- Bernard Normier (1927-1944), fusillé sans jugement en septembre 1944 ;
- Gilles de Souza (1922-1944) résistant, abattu dans un champ ;
- Georges Deleuze, ancien de Corniche. Résistant, déporté et mort en camp de concentration ;
- Jean et Michel Reberteau, engagés comme médecins dans la résistance, arrêtés en août 1944 et fusillés en forêt de Lisle-Adam (95).
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Anciens professeurs |
Nom | Matière |
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Sylviane Agacinski | Philosophie |
Raphaël Barquisseau | Histoire |
Jean Le Gac | Arts plastiques |
Jacques Marseille | Histoire |
Maurice Merleau-Ponty | Philosophie |
Jean Maugüe | Philosophie |
Gilles Sandier | Français |
Notes et références |
« Etablissements de Paris - L'histoire de la cité scolaire Carnot depuis 1860 », sur www.ac-paris.fr (consulté le 23 novembre 2016)
« Etablissements de Paris - L'histoire de la cité scolaire Carnot depuis 1860 », sur www.ac-paris.fr (consulté le 23 novembre 2016)
Paris-Parisien, Ollendorff, 1896, p. 202
« Etablissements de Paris - L'histoire de la cité scolaire Carnot depuis 1860 », sur www.ac-paris.fr (consulté le 23 novembre 2016)
« convertisseur euro », sur www.figer.com (consulté le 23 novembre 2016)
« Etablissements de Paris - La cité scolaire en images », sur www.ac-paris.fr (consulté le 23 novembre 2016)
« AFVT - Attentat du lycée Carnot », sur www.afvt.org (consulté le 19 décembre 2017)
Classement Départemental et National des lycées français
Méthodologie du classement national des lycées français
« Lycée Carnot - Classement 2017 des prépas », sur www.letudiant.fr (consulté le 21 octobre 2017)
Ludovic Perrin, « Qui a tué Téléphone ? L'histoire secrète du plus grand groupe français », GQ n°98, mai 2016, pages, 124-131.
Anne Fulda, « Amanda Sthers, écrivain people », in Le Figaro, vendredi 15 février 2013, p. 16.
Catherine Hodeir, Stratégies d'empire : Le grand patronat colonial face à la décolonisation, Paris, Belin, coll. « Temps présents », 2003, 319 p. (ISBN 2-7011-3150-2, lire en ligne), p. 56.
Philippe Bouvard, « J’ai découvert la lutte des classes dans la cour de récréation », rubrique « Le bloc-notes », in Le Figaro Magazine, semaine du 17 mai 2013, page 138.
Liens externes |
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