Dérivé nitré




Les dérivés nitrés sont une classe de médicaments à base de nitrates, utilisés dans le traitement de l'angine de poitrine et dans l'insuffisance cardiaque.




Sommaire






  • 1 Les différents nitrés


  • 2 Mécanisme d'action


  • 3 Indications


  • 4 Effets secondaires


  • 5 Tolérance


  • 6 Notes et références





Les différents nitrés |



  • Trinitrine


  • mononitrate et dinitrate d'isosorbide

  • Tétranitrate de pentaérythritol


À part, la molsidomine ayant des effets proches mais sans accoutumance, le nicorandil. Le nitroprussiate de sodium n'est pas utilisé pour ses propriétés antiangineuses, mais en perfusion intraveineuse pour les hypertensions artérielles sévères.


Ils peuvent être administrés par voie orale, par voie percutanée (timbre), par voie injectable ou par voie sublinguale (spray).



Mécanisme d'action |


Ils sont donneurs de NO (monoxyde d'azote)[1], entraînant une vasodilatation des veines et des artères[2]. Par ce biais, ils diminuent la pression artérielle et lèvent les spasmes vasculaires. Il diminue également la consommation en oxygène du myocarde probablement en diminuant son volume[3].


Ils possèdent une petite activité antiagrégante plaquettaire[4].



Indications |


Dans l'angine de poitrine stable, administrés précocement au cours d'une douleur (spray), ils permettent l'amélioration de la perfusion du muscle cardiaque et font céder rapidement la douleur, à tel point qu'ils constituent un test diagnostic[5] : une douleur persistante malgré l'administration de nitrés est moins en faveur d'une origine angineuse. Au long cours (voie orale), ils diminuent la fréquence de survenue des douleurs, entraînant une meilleure tolérance à l'effort. Aucune efficacité n'a cependant été démontré sur la réduction des accidents cardiaques ou la mortalité cardio-vasculaire[5].


Dans l'angor spastique, ils permettent de diminuer le nombre de crises ou de faire céder ces dernières[6].


Au cours d'un angor instable ou d'un infarctus du myocarde à la phase aiguë, ils sont administrés par voie intraveineuse (seringue électrique). Ils améliorent la perfusion du muscle cardiaque et lèvent un éventuel spasme artériel et diminuent la mortalité[7] mais la preuve de cette diminution date d'une époque où les techniques de revascularisation des artères coronaires étaient beaucoup moins utilisées.


Au cours d'une insuffisance cardiaque, ils facilitent le travail cardiaque en diminuant la pression artérielle et en diminuant le retour du sang veineux vers les poumons (vasodilatation veineuse). Ils sont largement utilisés à la phase aiguë d'une décompensation, même si le niveau de preuve de l'efficacité semble faible[8]. A la phase chronique, ils peuvent être donnés si les autres traitements vasodilatateurs ne parviennent à réduire de manière optimale la pression artérielle[9].



Effets secondaires |


La céphalée est très fréquente. Elle tend à s'atténuer dans le temps.


La baisse de la pression artérielle peut être trop importante, entraînant malaise ou syncope. Elle est majorée si le patient prend un médicament de type sildénafil, contre-indiquant ces derniers. Elle peut être également importante en cas d'infarctus du myocarde atteignant le ventricule droit[5].


Une méthémoglobinémie peut survenir en cas d'administration de doses importantes en intraveineuse de dérivés nitrés[10].


En cas de cardiomyopathie hypertrophique, dans sa forme obstructive, ils peuvent augmenter le gradient intra-ventriculaire[11] et être, par ce biais, délétère.



Tolérance |


Donnés en continu, leur efficacité diminue graduellement[12]. Une prise fragmentée pourrait minimiser ce risque. Ainsi, il est conseillé de retirer le patch de nitré quelques heures par jour.


A contrario, il a été décrit un risque d'« effet rebond » avec possible exacerbation de l'angor après arrêt du médicament[13].





Notes et références |







  1. Palmer RM, Ferrige AG, Moncada S. Nitric oxide release accounts for the biological activity of endothelium-derived relaxing factor, Nature, 1987;327:524-526


  2. Parker JD, Parker JO, Nitrate therapy for stable angina pectoris, N Engl J Med, 1998;338:520–531


  3. Parker JO, West RO, Di Giorgi S, The effect of nitroglycerin on coronary blood flow and the hemodynamic response to exercise in coronary artery disease, Am J Cardiol, 1971;27:59–65


  4. Hampton JR, Harrison MJ, Honour AJ, Mitchell JR, Platelet behaviour and drugs used in cardiovascular disease, Cardiovasc Res, 1967;1:101–107


  5. a b et cDivakaran S, Loscalzo J, The role of nitroglycerin and other nitrogen oxides in cardiovascular therapeutics, JACC, 2017;70:2393–2410


  6. Stern S, Bayes de Luna A, Coronary artery spasm: a 2009 update, Circulation, 2009;119:2531–2534


  7. Yusuf S, Collins R, MacMahon S, Peto R, Effect of intravenous nitrates on mortality in acute myocardial infarction: an overview of the randomised trials, Lancet, 1988;1:1088–1092


  8. Wakai A, McCabe A, Kidney R et al. Nitrates for acute heart failure syndromes, Cochrane Database Syst Rev, 2013:CD005151


  9. Yancy CW, Jessup M, Bozkurt B et al. 2013 ACCF/AHA guideline for the management of heart failure: executive summary: a report of the American College of Cardiology Foundation/American Heart Association Task Force on practice guidelines, J Am Coll Cardiol, 2013;62:e147–e239


  10. Kaplan KJ, Taber M, Teagarden JR, Parker M, Davison R, Association of methemoglobinemia and intravenous nitroglycerin administration, Am J Cardiol, 1985;55:181–183


  11. Zemanek D, Tomasov P, Bělehrad M et al. Comparison of sublingual isosorbide dinitrate and Valsalva maneuver for detection of obstruction in hypertrophic cardiomyopathy, Arch Med Sci, 2015;11:751–755


  12. Elkayam U, Kulick D, McIntosh N, Roth A, Hsueh W, Rahimtoola SH, Incidence of early tolerance to hemodynamic effects of continuous infusion of nitroglycerin in patients with coronary artery disease and heart failure, Circulation, 1987;76:577-584


  13. Parker JD, Parker AB, Farrell B, Parker JO, Intermittent transdermal nitroglycerin therapy: decreased anginal threshold during the nitrate-free interval, Circulation, 1995;91:973-978




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