Baldassare Castiglione





Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Castiglione.



Baldassare Castiglione



Description de cette image, également commentée ci-après

Balthazar Castiglione, par Raphaël.


















Naissance
6 décembre 1478
Casatico, Mantoue
Blason famille it Gonzaga04.svg Marquisat de Mantoue
Décès
8 février 1529
Tolède
Profession

homme de lettres




Baldassare Castiglione, aussi appelé Baldassarre, Baldesar ou Baldassar, comte de Novellata, né le 6 décembre 1478 à Casatico, dans le marquisat de Mantoue et mort le 8 février 1529(à 50 ans) à Tolède, en Espagne, est un écrivain et diplomate italien de la Renaissance. Il reste connu pour avoir écrit Le Livre du courtisan, manuel de savoir-vivre qui connut un succès important à sa parution.




Sommaire






  • 1 Biographie


  • 2 Notes et références


  • 3 Voir aussi


    • 3.1 Bibliographie


    • 3.2 Articles connexes


    • 3.3 Liens externes







Biographie |





Cortegiano, 1549


Baldassare Castiglione est né à Casatico, province de Mantoue, en Italie, dans une ancienne famille lombarde ayant émigré à Mantoue à l'époque du marquis Ludovic Gonzague, un parent de Luigia Gonzague (it), la mère de Castiglione. À Casatico, son lieu natal, il y a encore la Corte Castiglioni, le palais de la famille Castiglione, symbole du marquisat de la famille sur ces territoires, et résidence où Baldassarre Castiglione est né et a vécu ses premières années.


Il fait des études classiques à Venise et à Milan, où il est l'élève de Merula et de Calcondila. Il fait partie de la cour de Ludovic le More et à la mort de celui-ci, il rejoint la cour des Gonzague à Mantoue. En 1495, son père meurt et Baldassare lui succède dans ses fonctions de chef de famille, il accompagne ainsi le marquis lors de l'arrivée de Louis XII à Milan. Pour le service de Gonzague, il part à Rome rencontrer Guidobaldo Ier de Montefeltro, duc d'Urbino, dont il rejoint la cour en 1504.


Urbino est alors la cour la plus brillante et la plus raffinée d'Italie, un carrefour culturel dirigé par la duchesse Elisabetta Gonzague (it) et sa belle-sœur Maria Emilia Pia avec parmi les invités permanents Pietro Bembo ou Michel-Ange, ainsi que de nombreux hommes de lettres. Les invités ont pour habitude d'organiser à la cour des compétitions intellectuelles produisant ainsi une riche activité littéraire et culturelle.


En 1506, Castiglione écrit et interprète avec Cosimo Gonzague, son églogue Tirsi dans lequel de façon voilée, il dépeint la vie de la cour d'Urbino. L'œuvre contient des résonances de poésie ancienne et contemporaine, avec des rappels à Virgile, Poliziano ou Sannazzaro. Il fut ambassadeur du duc d'Urbino auprès d'Henri VIII d'Angleterre, roi d'Angleterre.


François Marie Ier della Rovere succède à Guidobaldo à la mort de ce dernier, et Castiglione demeure à sa cour, et, avec lui, prend part à l'expédition contre Venise menée par le pape Jules II, ce qui lui vaut d'obtenir le comté de Novellata, près de Pesaro. Quand le pape Léon X est élu, Castiglione est envoyé à Rome comme ambassadeur d'Urbino. Il y devient l'ami d'artistes et d'écrivains, notamment de Raphaël, qui a peint son portrait, conservé aujourd'hui au musée du Louvre.


En 1516, Castiglione retourne à Mantoue, où il se marie avec Ippolita Torelli (it), descendante d'une famille noble. Il lui avait écrit deux lettres passionnées, lui exprimant ses sentiments profonds, mais celle-ci devait mourir quatre ans plus tard, alors que son époux se trouvait à Rome, en qualité d'ambassadeur du duc de Mantoue. En 1521, le pape Léon X lui accorda la tonsure et Castiglione commença une carrière ecclésiastique. C'est à cette époque qu'il met en relation le peintre et architecte Giulio Romano avec le duc de Mantoue, celui-ci cherchant embellir sa ville et à se faire construire un palais.


En 1524, le pape Clément VII l'envoie à Madrid en qualité de nonce apostolique (ambassadeur du Saint-Siège), il suit l'empereur Charles V à Tolède, Séville et Grenade. En mai 1527 les Impériaux envahissent et mettent Rome à sac ; le pape reprochera à Castiglione de ne pas l'avoir prévenu des intentions de Charles Quint. Castiglione enverra une lettre au pape, datée du 10 décembre 1527, soulignant que le saccage était motivé par l'ambiguïté et les contradictions de la politique du pape.


Contre toute attente, il reçut des excuses du pape, et les honneurs de l'empereur. De nos jours, Baldassare Castiglione n'est plus perçu comme responsable du sac de Rome, car il semble qu'il ait joué honnêtement son rôle en Espagne. Ainsi, le bruit que Castiglione soit décédé suite aux remords qu'il aurait pu éprouver est infondée, il est mort des suites d'une épidémie de peste.


En 1528, l'année précédant sa mort, son livre le plus célèbre, Le Livre du courtisan, est publié à Venise. Rédigé en « langue vulgaire », commune aux élites des cours italiennes, et non pas en latin, il décrit la cour d'Urbino, au temps du duc Guidobaldo Ier de Montefeltro, et son courtisan idéal, au travers de dialogues philosophiques et culturels qui lui ont été rapportés alors qu'il se trouvait en Angleterre. Son livre est traduit en français dès 1537, puis en espagnol, en anglais, en allemand et en latin. Ce livre deviendra vite un manuel de savoir-vivre dans les cours européennes.


Cette œuvre prône la courtoisie et les valeurs sociales que l'homme civilisé se doit d'avoir. Il s'inspire alors du célèbre proverbe de Platon : « Omnia vincit politus » qui renvoyait initialement à l'utilité de l'éducation.


Ses œuvres mineures sont moins connues mais intéressantes. Les sonnets d'amour et les quatre Amorose canzoni content son amour platonique pour Elisabetta Gonzaga dans un style qui rappelle Pétrarque. Les pré-romantiques puiseront leur inspiration dans son sonnet Superbi colli e voi, sacre ruine. Ses poésies latines sont remarquables, comme l'élégie De morte Raphællis pictoris à la mort de Raphaël, et une autre, où il imagine sa propre mort. Son intéressante correspondance dépeint non seulement l'homme et sa personnalité, mais aussi les gens célèbres qu'il a rencontrés et fréquentés, lors de son activité diplomatique.


Baldassare Castiglione meurt à Tolède en 1529.



Notes et références |





Voir aussi |



Bibliographie |


Castiglione est l'homme d'un seul livre. Ses autres écrits, l'églogue Tirsi (1506), le prologue de la Calandria de Bibbiena (1513), quatre canzoni amoureuses et un recueil d'élégies latines sont de qualité, sans se distinguer particulièrement dans la production de l'époque.
Il a aussi laissé des Lettres, qui n'ont paru qu'en 1769-1771.




  • Il libro del cortegiano, 1528 (Le Livre du courtisan, présenté par Alain Pons, éditions Gérard Lebovici, Paris, 1987). Le livre, au moment de cette réédition de 1987, n'était plus disponible en français depuis trois siècles. Il a été réédité au format de poche par les éditions Garnier-Flammarion en 1991.


  • Maria Teresa Ricci, Du cortegiano au discreto : l’homme accompli chez Castiglione et Gracián. Pour une contribution à l’histoire de l’honnête homme, Éditions Honoré Champion, 2009.



Articles connexes |



  • Le Livre du Courtisan

  • Portrait de Baldassare Castiglione


  • Fray Antonio de Guevara (1480-1545)



Liens externes |



  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :

    • Fichier d’autorité international virtuel

    • International Standard Name Identifier


    • Bibliothèque nationale de France (données)

    • Système universitaire de documentation

    • Bibliothèque du Congrès

    • Gemeinsame Normdatei

    • Service bibliothécaire national

    • Bibliothèque nationale de la Diète

    • Bibliothèque nationale d’Espagne

    • Bibliothèque royale des Pays-Bas

    • Bibliothèque nationale d’Israël

    • Bibliothèque nationale de Catalogne

    • WorldCat




  • Portail de la littérature italienne Portail de la littérature italienne
  • Portail de la Renaissance Portail de la Renaissance



Popular posts from this blog

Ellipse (mathématiques)

Quarter-circle Tiles

Mont Emei