Discussion:Michel Chapuis
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Évaluation de l’article « Michel Chapuis »
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Anecdote d'enfance
Michel et moi n'étions pas copains d'école car il était plus âgé que moi. Toutefois nous avions l'occasion de nous côtoyer car nos pères étaient amis, étant tous deux instituteurs dans la même école du boulevard Wilson.
Quand je fus ado, il étudiait déjà à Paris mais revenait à Dole à chaque vacances. L'organiste de la collégiale lui laissait sa place à l'orgue de Riepp après la fermeture de l'église.
Nous arrivions donc à la collégiale avec quelques amis un peu avant 19 heures, montions vers l'orgue par un petit escalier en colimaçon qui donnait sur la place à l'extérieur. Cet escalier desservait un premier niveau, celui de l'atelier contigu à l'orgue, puis un second niveau, celui de la grande horloge qu'il fallait encore remonter à la main à cette époque et finalement l'escalier débouchait sur le déambulatoire carré depuis lequel on peut admirer toute la région doloise et au centre duquel se trouvait un logement inoccupé depuis longtemps, sans doute en raison du nombre de marches à escalader.
Le palier de l'orgue donnait également accès aux deux balcons longeant la nef de part et d'autre. Nous nous accoudions au garde-corps d'un de ces balcons, regardant les dernières bigotes quitter l'église petit à petit jusqu'au moment où le bedeau arrivait en secouant son gros trousseau de clefs et criant "On ferme l'église".
C'est alors que Michel se lançait. Les notes résonnaient dans cette grande nef vide. Pour nous, jeunes provinciaux qui n'avions que peu d'occasions d'assister à un concert, c'était un enchantement, il connaissait tout Bach et bien d'autres compositeurs par cœur et n'avait donc pas besoin d'apporter ses partitions.
En contrepartie, nous nous faisions gronder par les parents en rentrant car l'heure du dîner était passée !
Gérard CLAIROTTE--Gérard CLAIROTTE (d) 9 avril 2012 à 12:21 (CEST)
