Pont Neuf
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Le pont Neuf. | |||||
Géographie | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Paris | ||||
Commune | Paris | ||||
Coordonnées géographiques | 48° 51′ 24″ N, 2° 20′ 27″ E | ||||
Fonction | |||||
Franchit | la Seine | ||||
Caractéristiques techniques | |||||
Type | Pont en maçonnerie | ||||
Longueur | 238 m | ||||
Largeur | 20 m | ||||
Matériau(x) | Pierre | ||||
Construction | |||||
Construction | 1578-1607 | ||||
Architecte(s) | Baptiste et Jacques II Androuet du Cerceau, F. des Isles, G. Marchand, T. Métezeau | ||||
Historique | |||||
Protection | Classé MH (1889) | ||||
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
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Le pont Neuf est, malgré son nom, le plus ancien pont existant de Paris. Il traverse la Seine à la pointe ouest de l'île de la Cité.
Construit à la fin du XVIe siècle et terminé au début du XVIIe, il doit son nom à la nouveauté que constituait à l'époque un pont dénué d'habitations et pourvu de trottoirs protégeant les piétons de la boue et des chevaux. Il est aussi le tout premier pont de pierre de Paris à traverser entièrement la Seine[1]. On trouve écrit « le pont Neuf[2],[3] », mais aussi « le Pont-Neuf[4] », graphie qui est la plus conforme à l'orthographe et à la logique, ce « Neuf » n'étant pas un numéro mais un adjectif qualificatif[réf. nécessaire].
Ce monument fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1889[5]. En 1991, il a été inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, avec l'ensemble des quais de la Seine à Paris.
Ce site est desservi par la station de métro Pont Neuf.
Sommaire
1 Histoire
1.1 Le pont
1.2 Les aménagements associés
1.3 La pompe de la Samaritaine
1.4 Statue équestre d'Henri IV
1.5 Dates
2 Architecture
2.1 Un pont différent des précédents
2.2 Éléments décoratifs
2.3 Galerie
3 Postérité
3.1 Le pont Neuf et les arts
3.1.1 Vu par les peintres
3.1.2 Galerie
3.1.3 Le pont Neuf au cinéma
3.1.4 Le pont Neuf et les architectes
3.2 Anecdotes
4 Notes et références
5 Voir aussi
5.1 Bibliographie
5.2 Articles connexes
5.3 Liens externes
Histoire |
Le pont |
Le pont Neuf est actuellement le plus ancien pont de Paris[6]. C'est, après le pont aval et le pont amont du périphérique, le troisième plus long pont de Paris (238 m).
Il a gardé le nom qu'on lui a attribué spontanément à l'époque de sa construction. Celle-ci est décidée en 1577, et le 2 novembre de cette année-là, Henri III désigne une commission chargée d'assurer la bonne construction du pont et le suivi des travaux. Il charge Claude Marcel, contrôleur général des finances, d'assurer la liaison entre lui et la commission.
Le 16 mars 1578, la construction est autorisée par lettres patentes du roi, lequel pose la première pierre de l'ouvrage le 31 mai[7] suivant en présence de la reine mère Catherine de Médicis et de la reine Louise de Lorraine-Vaudémont.
Sa construction se poursuivra jusqu'en 1607, sous le règne d'Henri IV. Du fait du soulèvement de la ville contre le roi, le chantier prend du retard et les travaux doivent être suspendus pendant dix ans, de 1588 à 1598. En 1599, Henri IV ordonne la reprise des travaux et confie leur conduite à Guillaume Marchant et François Petit.
C'est aussi le premier pont de Paris à ne plus être couvert. Le premier architecte chargé des travaux, Baptiste Androuet du Cerceau, avait décidé que ce pont porterait des maisons, à l'instar des autres ponts de Paris. Il ménagea donc des caves dans les piles et sous les arches. Comme la plupart des ponts construits à l'époque, le pont Neuf se compose d'une série de courtes arches. À la reprise des travaux interrompus dix ans, Henri IV opta pour un pont sans maisons, mais les caves déjà construites restèrent. Un souterrain les reliait. Elles furent par la suite[Quand ?] transformées en chambres basses. Dans les corbeilles sont érigés de petits bâtiments abritant des boutiques.
En 1702, le pont, qui fait partie du quartier de la Cité, possède 22 bâtiments et 20 lanternes[8]. Il commence quai des Augustins, vis-à-vis de la place Dauphine et se termine aux coins des quais de la Vieille-Vallée-de-Misère et de l'École vis-à-vis le carrefour des Trois-Maries.
Au XIXe siècle, les corbeilles sont dégagées de leurs bâtiments et les anciennes caves sont bouchées. La dernière boutique n'en disparaît que vers 1854.
On trouve de part et d'autre du pont des repères témoins de la crue de la Seine de 1910. Son niveau moyen est au-dessus du niveau moyen du quartier du Marais.
Au premier trimestre 2007, la Ville de Paris en a achevé la restauration intégrale, avec la dernière arche et ses mascarons, côté rive droite et voie sur berge.
Autres vues historiques du pont
Plan de Mérian montrant une vue aérienne du pont neuf en 1615.
Peint par Canella en 1832.
Le pont en 1981.
Les aménagements associés |
En juillet 1606, alors que la construction du pont s'achève, Henri IV décide de l'aménagement d'une place presque fermée avec des maisons ayant des façades identiques — entre le palais de la Cité et le terre-plein situé entre les deux culées du pont.
Le 23 août 1614, quatre ans après l'assassinat du roi, la statue équestre d'Henri IV commandée à Jean de Bologne par Marie de Médicis pour être placée sur le terre-plein de l'île de la Cité, entre les deux culées du pont, est inaugurée. Elle sera fondue ainsi que les deux bas-reliefs des faces latérales (œuvres de Pierre Francheville, de Cambrai) pour faire des canons en 1792 lors de la Révolution française et dont des fragments du cheval ainsi que les quatre statues ornant les angles, d'esclaves ou de nations vaincues (œuvres de Pierre Francheville) sont conservés au musée du Louvre. Sous la Restauration, à la suite d'une souscription lancée par Louis XVIII, elle est remplacée par une nouvelle statue équestre d'Henri IV, réalisée d'après le modèle du sculpteur Lemot, s'inspirant de l'original du fondeur Pietro Tacca, premier assistant de Jean de Bologne. Cette statue est inaugurée en 1818. Elle a été réalisée avec le bronze de l'effigie de Desaix[9].
La pointe de l'île a toujours été convoitée par les architectes et les urbanistes. Plusieurs projets sont connus dont le plan de Pierre Patte de 1775[10], qui recense les emplacements pour installer une statue de Louis XV à Paris. Un premier projet propose d'élever cette statue de Louis XV face à celle d'Henri IV, un autre dû à Patte lui-même suggère le remplacement de la statue d'Henri IV par celle de Louis XV, le socle devenant une grande fontaine. En 1809, Benjamin Zix, inspiré par le retour d'Égypte de Napoléon Ier élabore un projet d'obélisque, et en 2010, dans le cadre de la consultation du Grand Paris, l'architecte Roland Castro n'hésite pas à proposer une tour très contemporaine à la pointe du Vert-Galant.
La pompe de la Samaritaine |
Le 2 janvier 1602, le roi autorise la construction d'une grande pompe à eau au droit de la deuxième arche depuis la rive droite côté aval : la pompe de la Samaritaine, qui donna plus tard son nom au grand magasin de La Samaritaine qui fut construit non loin de là[11]. Cette pompe, la première machine élévatrice d'eau construite dans Paris, fut conçue par Jean Lintlaër.
Il s'agissait d'un petit immeuble d'habitation sur pilotis (dans lequel vécut, par exemple, Lintlaër lui-même) entre lesquels tournaient deux roues de moulin. Elle était surmontée d'une horloge munie d'un carillon qui rythmait la vie des habitants[12]. Elle alimentait en eau les palais du Louvre et des Tuileries, ainsi que le jardin de ce dernier.
Elle devait son nom à une représentation sculptée de la rencontre entre Jésus et la Samaritaine au puits de Jacob (relatée dans l'Évangile selon Jean), œuvre de Bernard et René Frémin (1672-1744).
La pompe fut reconstruite par Robert de Cotte entre 1712 et 1719, puis rénovée par Soufflot et Gabriel vers 1771.
Le 26 août 1791, le roi Louis XVI abandonna la fontaine à la municipalité. L'édifice fut dépouillé de sa façade. Les sculptures du Christ et de la Samaritaine furent envoyées à la fonte. L'édifice, devenu un poste de la Garde nationale, se délabra. Il fut détruit en 1813. Il n'en reste rien, sauf une des cloches, transférée à l'église Saint-Eustache.
Ernest Cognacq aurait installé sa première échoppe dans la corbeille du pont Neuf à l'emplacement même de cette ancienne pompe. Les affaires aidant, l'échoppe laissera vite la place au célèbre grand magasin homonyme construit non loin de là sur la rive droite du fleuve.
Statue équestre d'Henri IV |
L'idée de dresser une statue équestre à Paris à l'imitation de celle de Marc Aurèle dressée par Michel-Ange sur la place du Capitole a déjà été imaginée par les Valois.
La reine Marie de Médicis avait écrit le 29 avril 1605, à son oncle, le grand-duc de Toscane, Ferdinand de Médicis, pour lui demander de l’aider dans son projet de « faire l’effigie du roy monseigneur à cheval, en bronze, pour mettre en une place de la ville de Paris ». Après la statue équestre de Côme Ier de Médicis, Ferdinand de Médicis faisait alors réaliser sa statue équestre par Jean de Bologne (1529-1608). Marie de Médicis a proposé à son oncle de lui envoyer le cheval qu'il avait fait fondre pour lui par le sculpteur en 1602. En fait, on a utilisé les moules du cheval de la statue de Ferdinand de Médicis pour réaliser ceux des statues équestres d'Henri IV et de Philippe III. La fonte des trois chevaux a été faite à la suite dans la fonderie de Jean de Bologne à Borgo Pinti. Une demande de métal pour fondre les chevaux a été faite le 23 octobre 1606 par Giovan Battista Cresci, Provveditore de la Fortezza di basso.
Le cheval est fondu avant le 17 septembre 1607 quand Ferdinand de Médicis vient le voir. Pour la réalisation du cavalier, d'après Louis Savot, Pierre de Francqueville (1548-1615), élève de Jean de Bologne et premier sculpteur du roi, a réalisé en cire la tête du roi envoyée à Florence en 1606. Il s'est rendu à Florence en 1606 et 1607 pour liquider ses affaires et ramener sa famille et a pu collaborer avec Pietro Tacca pour réaliser la statue équestre. Au moment de l'inventaire de l'atelier de Jean de Bologne après sa mort, la statue n'est pas terminée. Fernand de Médicis meurt en 1609. Le projet de la statue équestre est relancé après l'assassinat du roi. La statue est terminée en 1611.
La grande-duchesse Christine ordonne le transfert de la statue le 19 décembre 1611. La statue est descendue par l'Arno jusqu'au port de Livourne où Giovan Battista Crespi surveille son transbordement, mais les caisses restent à Livourne pendant un an. Le cheval et la statue sont embarqués à Livourne le 30 avril 1613. On apprend six mois plus tard que le bateau a fait naufrage devant Savone où il fait repêcher les caisses et les recharge sur un bateau génois les transportant de Savone à Marseille. Un bateau porte les caisses de Marseille au Havre, puis sur une péniche à Rouen en juin 1614. La statue arrive à Paris le 24 juillet 1614. Marie de Médicis a ordonné au chevalier Picciolini qui avait amené les caisses de se hâter de sortir les bronzes des caisses pour monter la statue « conformément aux advis du sculpteur Franqueville et autres qui doivent y prendre garde ». L'inauguration solennelle a eu lieu le 24 août 1614 sans la présence de la reine mère et de Louis XIII[13].
Statue de Marc Aurèle sur la place du Capitole.
Statue équestre de Cosme Ier de Médicis, à Florence.
Statue équestre de Ferdinand de Médicis, à Florence.
Statue équestre de Philippe III, à Madrid.
Statue équestre d'Henri IV, vers 1775.
Statue équestre d'Henri IV refaite en 1818.
Le 24 août 1792, les bronzes sont arrachés du piédestal. Seuls les bronzes des esclaves qui en ornaient la base ont été conservés au musée du Louvre ainsi que quelques débris.
Après le retour des Bourbon, il a été décidé par Louis XVIII de refaire la statue d'Henri IV. Une effigie provisoire est installée en 1814. Le piédestal est inauguré par Louis XVIII le 28 octobre 1817. La statue équestre, œuvre du sculpteur François-Frédéric Lemot, est inaugurée le 25 août 1818[14].
Dates |
- Classé monument historique depuis 1889 ;
- Empaqueté par Christo et Jeanne-Claude le 22 septembre 1985 (40 000 mètres2 de toile de polyamide et (13 000 mètres de cordes fixées par 12 tonnes de chaînes)[15] ;
- Fleuri par le couturier Kenzo en 1994 ;
- Les berges de la Seine du quai Branly jusqu'au pont de Sully sont classées depuis 1991 au patrimoine mondial de l'Unesco.
Architecture |
Un pont différent des précédents |
Le pont en maçonnerie mesure 238 m. Sa largeur est de 20,50 m (la chaussée mesurant 11,50 m, et les deux trottoirs, 4,50 m chacun). Le grand bras possède sept arches d'ouverture, comprises entre 16,40 m et 19,40 m. Il mesure 154 m. Le petit bras possède quant à lui, cinq arches d'ouverture, comprises entre 9 et 16,70 m. Il mesure 78 m.
Le pont Neuf diffère des autres ponts parisiens à bien des égards. Tout d'abord, il est le premier pont à traverser la Seine dans toute sa largeur, reliant la rive gauche, la rive droite, et l'extrémité occidentale de l'île de la Cité. Il dispose de trottoirs (les premiers de Paris) et de « balcons » en demi-cercles au-dessus de chaque pile, où des marchands et artisans tiennent boutique. Une autre nouveauté est l'absence de maisons sur sa bordure. Enfin, pour la première fois, on orne le pont d'une statue équestre en l'honneur d'Henri IV.
Le long de ses corniches, sont sculptés 385 mascarons (ou masques grotesques représentant des têtes de divinités forestières ou champêtres de la mythologie gréco-romaine : satyres, Sylvains) attribués à Germain Pilon[16].
Éléments décoratifs |
Éléments décoratifs
Statue d'Henri IV.
Mascarons.
Bas d'un réverbère du pont.
Mobilier urbain.
La fontaine Wallace.
Galerie |
Vues du Pont
Le pont Neuf la nuit.
Au crépuscule.
Le pont Neuf vu du haut de la Samaritaine.
Vu de la rive droite (quai de la Mégisserie).
Vu du pont des Arts.
Vu du pont Saint-Michel.
Postérité |
Le pont Neuf et les arts |
Vu par les peintres |
Le musée Carnavalet à Paris conserve de nombreux tableaux de toutes époques représentant le pont Neuf. Le plus intéressant est une toile anonyme de la seconde moitié du XVIe siècle, qui s'inspire du dessin approuvé par Henri III en 1577 et montre une décoration beaucoup plus riche que celle qui fut réalisée en définitive, avec des arcs de triomphe, des obélisques et un pavillon central.
Auguste Renoir, Le Pont-Neuf (1872), huile sur toile National Gallery of Art (Washington) ;
Camille Pissaro, Le Pont-Neuf (1901), huile sur toile, Allen Memorial Art Museum (Oberlin (Ohio)) ;
Albert Lebourg, Le Pont-Neuf (1906), huile sur toile, Petit Palais (Paris) ;- Olga Dormandi, plusieurs tableaux dont Le Pont Neuf (vers 1965), huile sur toile[17].
Galerie |
Avant 1900
Peint par Lallemand vers 1775.
Giuseppe Canella, Le Pont-Neuf en 1832, musée Carnavalet (Paris).
Peint par Renoir en 1872.
Peint par Arthur Joseph Meadows en 1897.
Après 1900
Peint par Félix Vallotton en 1901.
Peint par Camille Pissarro en 1902.
Peint par Hippolyte Petitjean entre 1912 et 1914.
Peint par Enneking John Joseph.
Le pont Neuf emballé par Christo en 1985.
Le pont Neuf au cinéma |
- 1971 : Quatre nuits d'un rêveur, film de Robert Bresson ;
- 1991 : Les Amants du Pont-Neuf, film de Léos Carax[18] ;
- 2002 : La Mémoire dans la peau, film de Doug Liman.
Le pont Neuf et les architectes |
Du XVIIe siècle au XIXe siècle, le Pont-Neuf inspira les architectes qui imaginèrent de nombreux projets pour aménager son terre-plein.
- En 1662, l'architecte Nicolas de l'Espine conçut un projet, à la demande du sieur Dupin, aide des cérémonies de Louis XIV, sous le ministère de Colbert qui était désireux de magnifier les abords de la statue équestre du grand-père de Louis XIV. Il s'agissait d'établir une sorte de forum à l'antique, établi sur le terre-plein qui aurait été agrandi et percé, à l'ouest, d'une loggia surmontée de deux obélisques ; les statues des grands capitaines, qui de règne en règne, ont vaillamment défendu le royaume de France, devaient être érigées sur la balustrade qui aurait entouré la nouvelle place. Un bassin aurait été creusé derrière la statue d'Henri IV ; en son centre aurait été installée sur un piédestal la statue de Jeanne d'Arc[19]. Le roi ne donna pas suite à cette proposition.
- En 1748, Germain Boffrand proposa de construire la place Louis XV à l'emplacement de la place Dauphine, qu'il aurait rasée et sur laquelle il aurait aménagé une colonne Ludovise surmontée de la statue pédestre du roi. Derrière cette nouvelle colonne Trajane se serait étendue une place semi-circulaire, bordée d'une balustrade, rythmée de colonnes et de pilastres corinthiens, avec en son centre un arc de triomphe dominant le Pont-Neuf qui aurait été modifié[20].
- En 1787, l'architecte Jacques-Pierre Gisors, proposa à Louis XVI un projet qui consistait à célébrer les vertus de Louis XVI sur le terre-plein du Pont-Neuf. À l'emplacement des deux maisons qui marquent l'entrée du Pont-Neuf, un arc de triomphe, décoré d'un grand nombre de colonnes corinthiennes, aurait servi d'arrière-plan à la statue équestre du roi régnant, placée face à celle de son ancêtre[20].
- En 1804, l'architecte Guy de Gisors exposa un projet de création de thermes qui auraient porté le nom de Napoléon Ier. Il s'agissait d'une épaisse construction à quatre étages d'arcades et à deux ailes en retour d'équerre au milieu desquelles les eaux d'une fontaine auraient jailli. La bâtisse devait abriter cent soixante-seize cabines de bain. Il était également prévu d'aménager un bassin de plein air destiné aux baigneurs et auquel on aurait accédé par un escalier à double évolution[21]. L'empereur ne donna pas suite à cette proposition. En revanche, il lança en 1810 un concours ouvert en vertu d'un décret signé au camp de Schönbrunn : il s'agissait d'élever, sur le terre-plein du Pont Neuf, un obélisque en granit de Cherbourg, avec une inscription « L'empereur Napoléon au peuple français » ; l'obélisque devait faire 180 pieds d'élévation[22].
Exemples de projets d'aménagement du terre-plein du Pont-Neuf
Nicolas de l'Espine, projet d'aménagement du terre-plein du pont Neuf.
Germain Boffrand, place Louis-XV avec un arc de Triomphe sur le pont Neuf.
Jacques-Pierre Gisors, arc de triomphe et statue de Louis XVI dominant le pont Neuf.
Guy de Gisors, projet d'aménagement du terre-plein du pont Neuf.
Anecdotes |
Les sections « Anecdotes », « Autres détails », « Le saviez-vous ? », « Citations », « Autour de... » , etc., peuvent être inopportunes dans les articles (septembre 2017). Pour améliorer cet article il convient, si ces faits présentent un intérêt encyclopédique et sont correctement sourcés, de les intégrer dans d’autres sections. |
- Dans les siècles passés, on entendait beaucoup chanter sur le Pont-Neuf, ce qui avait donné l'expression aujourd'hui oubliée « un pont-neuf » pour désigner un air très connu sur lequel on pouvait mettre d'autres chansons[23],[24].
- Le 1er janvier 2002, le pont Neuf a été choisi pour symboliser le passage à la nouvelle monnaie européenne lors de la cérémonie du passage à l'euro. Le ministre de l'Économie de l'époque, Laurent Fabius, l'aurait choisi pour sa solidité et ses 12 arches qui symbolisaient les 12 pays de la zone euro en 2002[6].
Notes et références |
« Pont Neuf », www.insecula.com.
Dans le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale, édition de 2007 (ISBN 978-2-7433-0482-9), « le pont Neuf » est cité et sous cette forme dans la rubrique « Rues (noms de) ».
Nomenclature des voies de la Ville de Paris « pont Neuf » 12 février 2003). Consulté le 26 août 2018.
Le Robert encyclopédique des noms propres 2008, 2007, 2 464 p. + 190 p. (ISBN 978-2-84902-228-3) et le Dictionnaire Hachette 2008 consacrent une entrée intitulée « Pont-Neuf » au célèbre pont de Paris.
Notice no PA00085999, base Mérimée, ministère français de la Culture.
« L'euro est arrivé », lci.tf1.fr (consulté le 1er novembre 2002).
Victor R. Belot, Le Pont-Neuf. Histoires et petites histoires, Nouvelles Éditions Latines, 1978, 158 p..
Jean de la Caille, Description de la ville de Paris.
Petite anecdote : De Bure, dans son édition de 1836 nous apprend, à propos de La Henriade, publiée en 1785 en 2 vol. in-8° par l'imprimerie de la Société littéraire typographique, sous le titre de La Henriade, poème, suivie de notes et de variantes, que trente exemplaires de cette édition ont été tirés sur vélin et que l'un d'eux a été placé, en 1818, dans le ventre du cheval de la statue équestre d'Henri IV, rétablie cette même année (le 25 août 1818) sur le terre-plein du Pont-Neuf à Paris.
Pierre Pinon et Bertrand Le Boudec, Les Plans de Paris. Histoire d'une capitale, BNF/ Le Passage, 2014, 138 p. (ISBN 978-2847422436).
Philippe Krief, Paris Rive Droite, Paris, Massin, coll. « Petites histoires et grands secrets », 2004, 213 p. (ISBN 2-7072-0488-9), p. 72-76.
Aubin Louis Millin, Dictionnaire des beaux-arts, p. 477.
Geneviève Bresc-Bautier, « Henri IV au Pont-Neuf », In Situ. Revue des patrimoines, 2010, no 14 [1], insitu.revues.org.
Département de l'Action culturelle et éducative et Archives nationales, « Entre pratique inaugurale et trésor mémoriel : étude du contenu de la statue de Henri IV de 1818 », In Situ. Revue des patrimoines, 2010, no 14 [2], insitu.revues.org (lire en ligne).
Élisabeth Dumont-le Cornec, Les Ponts mythiques, Humensis, 2011, p. 38.
Paris de l'Antiquité à nos jours, Société des amis du musée Carnavalet, 1994, p. 57.
« Pont-Neuf », sur www.olga-dormandi.com (consulté le 5 octobre 2018)
Anne-Charlotte de Langhe et Aude Vernuccio, « Le cinoche à la trace », Le Figaroscope, semaine du mercredi 10 au 16 avril 2013, p. 6.
Yvan Christ, Paris des Utopies, Paris, Éd. Balland, 1977, p. 34.
Yvan Christ, Paris des Utopies, p. 35.
Yvan Christ, Paris des Utopies, p. 38-39.
Yvan Christ, Paris des Utopies, p. 39.
Définitions lexicographiques et étymologiques de « pont-neuf » du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
« Pont-neuf », www.languefrancaise.net (consulté le 13 décembre 2010).
Voir aussi |
Bibliographie |
Victor R. Belot, Le Pont-Neuf. Histoire et petites histoires, Nouvelles Éditions Latines, 1978.- Henry-Louis Dubly, Ponts de Paris à travers les siècles, Paris, Henri Veyrier, 1973 (ISBN 2-85199-102-7), p. 117-142.
- M. Guiard, « Notice sur les travaux de restauration du Pont-Neuf à Paris », Annales des ponts et chaussées. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 1891, 1er semestre, p. 885-898 et planches 43, 44 et 45 [3] (lire en ligne).
- Guy Lambert (dir.), Les Ponts de Paris, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, 1999 (ISBN 978-2-913246-05-8).
Félix et Louis Lazare, Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris en 1855 avec les plans des 48 quartiers, Maisonneuve & Larose, 796 p. (ISBN 2-86877-184-X).- M. Mallet, « Restauration du Pont-Neuf à Paris », dans Annales des ponts et chaussées. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 1836, 1er semestre, p. 365-370 et planche CXVI [4] (lire en ligne).
Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine Paris, Paris, Hachette, 1994 (ISBN 978-2-01-016812-3), p. 401.- Marcel Prade, Les Ponts monuments historiques, Poitiers, Librairie ancienne Brissaud, 1988 (ISBN 2-902170-54-8), p. 329-332.
- Jocelyne Van Deputte, Ponts de Paris, Paris, Paris-Musées / éditions Sauret, 1994 (ISBN 2-87900-015-7 et 978-2-85051-015-1), p. 114-137.
Articles connexes |
- Liste des ponts de Paris
- Paris
Liens externes |
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« Le pont Neuf », insecula.com.
Nomenclature des voies de la Ville de Paris « pont Neuf ». Consulté le 26 août 2018.
Ponts et berges sur le site de la mairie de Paris.
Pont Neuf sur Structurae.
« Le pont Neuf emballé par Christo en 1985 ».
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