Frédéric-Guillaume IV



























































































Frédéric-Guillaume IV

Illustration.
Frédéric-Guillaume IV de Prusse
Titre
Roi de Prusse
7 juin 1840 – 2 janvier 1861
(20 ans, 6 mois et 26 jours)
Prédécesseur

Frédéric-Guillaume III
Successeur

Guillaume Ier
Prince de Neuchâtel
7 juin 1840 – 29 novembre 1847
(7 ans, 5 mois et 22 jours)
Prédécesseur

Frédéric-Guillaume III
Successeur

Fin de la monarchie
Biographie
Dynastie

Hohenzollern
Date de naissance
15 octobre 1795
Lieu de naissance

Berlin (Prusse)
Date de décès

2 janvier 1861(à 65 ans)
Lieu de décès

Potsdam (Prusse)
Sépulture

Friedenskirche
Père

Frédéric-Guillaume III
Mère

Louise de Mecklembourg-Strelitz
Conjoint

Élisabeth de Bavière
Enfants

Sans descendance





Signature de Frédéric-Guillaume IV




Frédéric-Guillaume IV
Rois de Prusse




« Je dois la prendre ? ou pas ? si ?! » (caricature de 1848)


Frédéric-Guillaume IV de Prusse (15 octobre 1795 à Berlin - 2 janvier 1861 au palais de Sanssouci), roi de Prusse de 1840 à sa mort. Il est le fils aîné et successeur de Frédéric-Guillaume III et de Louise de Mecklembourg-Strelitz. Il est aussi le dernier prince de Neuchâtel.




Sommaire






  • 1 Biographie


  • 2 Règne de 1840 à 1848


  • 3 Règne après 1848


  • 4 Généalogie


    • 4.1 Ascendance




  • 5 Articles connexes


  • 6 Bibliographie


  • 7 Notes





Biographie |


Beaucoup de précepteurs du jeune prince héritier sont des fonctionnaires expérimentés. Certains le marquent à vie, comme Frédéric Ancillon. Frédéric-Guillaume a une expérience militaire dans l'armée contre Napoléon Bonaparte, cependant il est un soldat indifférent. C'est un dessinateur qui manifeste un profond penchant pour les arts. Considéré comme un architecte ceint de la couronne, il prépare directement des projets et assume le suivi de certains autres comme les modifications urbanistiques de Berlin, la création de jardins, comme celui de sa villa italienne à Charlottenhof (avec Lenné), ou l'édification d'églises, de monuments ou de châteaux, comme le château de l'Orangerie. Il est le commanditaire de plusieurs grands artistes allemands, dont l'architecte Karl Friedrich Schinkel qu'il finance pour achever la cathédrale de Cologne, immense entreprise, et la reconstruction du château de Stolzenfels.


Frédéric-Guillaume, que l'on surnomme « le romantique sur le trône » ou encore le « Roi romantique », est passionné par le romantisme et affiche son goût du Moyen Âge. Il fait partager cette passion à ses frères et à ses cousins, propriétaires de plusieurs domaines et châteaux au bord du Rhin, pour leur faire faire des aménagements et des modifications dans un style néo-gothique romantique très découpé.


Il épouse Élisabeth de Bavière en 1823, mais le couple n'a pas d'enfant.


Avec Catherine von Tiesenhausen , petite fille du maréchal russe Mikhaïl Koutouzov, il sera père de Félix, grand-père à son tour de l'assassin de Raspoutine, le prince Félix Ioussoupov.


Lors du congrès de Vienne, il cherche à faire augmenter le pouvoir de l'aristocratie terrienne. Il se détourne des mesures répressives de son père, notamment en ce qui concerne la censure, mais ne laisse pas le pouvoir aux assemblées populaires, préférant une collaboration avec des comités unis.



Règne de 1840 à 1848 |


Son arrivée sur le trône à l'âge de quarante-cinq ans, le 7 juin 1840, soulève d'immenses espoirs. Son penchant pour le romantisme est considéré avec sympathie, cette attirance constituant un garant de l'identité allemande, et un changement est attendu pour en finir avec la politique répressive de son père[1]. En effet, il met fin à la carrière de l'ancien ministre de la justice Karl Albert von Kamptz, rappelle von Boyen au poste de ministre de la Guerre[2], nomme les frères Grimm à l'Académie, et amnistie les prisonniers politiques. Il allège la censure en 1841, libère l'archevêque de Cologne, Mgr Clément-Auguste Droste zu Vischering, pour apaiser ses sujets rhénans, et rétablit l'usage habituel du polonais dans le grand-duché de Posen.


Cependant, inspiré par le piétisme, et influencé par le chancelier autrichien Metternich ou le tsar Nicolas Ier de Russie, son beau-frère, il refuse d'accorder une Constitution à ses sujets.


L'assemblée de Königsberg, empreinte pour cause d'un certain esprit kantien, est la première à lui rappeler les promesses de 1815. Le roi réunit les parlements provinciaux, mais sans véritable effet. Pourtant ceux-ci, notamment ceux de Westphalie, de Prusse et de Coblence, réclament en 1845 de reprendre le débat constitutionnel. À l'occasion de la discussion parlementaire autout du projet de construction du Ostbahn, ligne de chemin de fer reliant Berlin à Königsberg[3] , une session du Landtag uni est convoquée : les débats, ayant pour thème principal le montant de la participation de l'État à la construction de cette ligne ferroviaire, sont largement commentés dans la presse, en particulier rhénane, la plus libérale.


En 1848, il renonce à son titre de prince de Neuchâtel en Suisse, à la suite de la révolution qui a secoué la principauté et instauré la république. Il s'y était rendu en visite officielle, en compagnie de son épouse, en 1842.



Règne après 1848 |


D'abord opposé à l'unification de l'Allemagne et favorable à une direction autrichienne de l'Allemagne (ce qu'on appelle la « Solution grande-allemande »), il accepte lors des révoltes de 1848 de promouvoir l'unification et la formation d'un gouvernement libéral. Cependant lorsqu'il reprend la situation en main, il fait occuper Berlin par l'armée et dissout l'assemblée en décembre. Lorsque l'assemblée nationale de Francfort lui propose le 3 avril 1849 la couronne d'Allemagne, il la refuse, officiellement car il considère que ce titre ne pourrait lui être accordé que par l'ensemble des princes et rois d'Allemagne, en privé il déclare qu'il « ne la ramasserait pas dans le caniveau ». Lui roi de droit divin, ne veut pas devenir un roi de droit populaire, élu par les « cordonniers et les gantiers »[4],[5] et « béni par les charcutiers et les boulangers »[6],[7]. Il essaye d'établir l'union d'Erfurt, un rassemblement des États excluant l'Autriche, mais par la reculade d'Olmütz, le 29 novembre 1850, il y renonce face à la résistance autrichienne. En réaction, il oppose une fin de non-recevoir lorsque le jeune empereur François-Joseph Ier d'Autriche demande la main de la princesse Anne de Prusse.


Plutôt que de revenir à la règle bureaucratique, Frédéric-Guillaume promulgue alors une nouvelle constitution, instituant le parlement de deux chambres sur le modèle britannique, la haute chambre composée de membres de l'aristocratie et la basse chambre élue sur un système censitaire, dépendant donc des impôts payés. Le roi conserve le droit de nommer tous les ministres et les fonctionnaires et garde ainsi la maîtrise de la bureaucratie et de l'armée. Cette constitution demeure en place jusqu'à la défaite de 1918.


Une congestion cérébrale laisse le roi partiellement paralysé et largement incapable mentalement. Comme il est sans postérité, c'est son frère cadet Guillaume qui assume la régence à partir de 1858, avant de lui succéder sous le nom de Guillaume Ier de Prusse lorsque Frédéric-Guillaume meurt à 65 ans en 1861. Il est enterré dans la crypte de l'église Friedenskirche (église de la paix)



Généalogie |


Frédéric-Guillaume IV de Prusse appartient à la première branche de la Maison de Hohenzollern. Cette lignée donna des électeurs au Brandebourg, des rois à la Prusse et des empereurs à l'Empire allemand.



Ascendance |




Articles connexes |




  • Frédéric-Guillaume II de Prusse (grand-père paternel)


  • Charles II de Mecklembourg-Strelitz (grand-père maternel)


Friedrich Nietzsche tenait ses deux prénoms Friedrich et Wilhelm du fait qu'il était né un 15 octobre comme Frédéric-Guillaume IV.



Bibliographie |




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    • Bibliothèque nationale de Suède

    • Réseau des bibliothèques de Suisse occidentale

    • WorldCat



  • Michel Kerautret, Histoire de la Prusse, Paris, Editions du Seuil, 2010(ISBN 9782757817803, OCLC 642730141)

  • (en) Christopher Clark, Iron kingdom, The rise and fall of Prussia, 1600-1947, Munich, Pantheon, 2008(ISBN 978-3-570-55060-1)

  • (de) Lothar Gall, 1848, Aufbruch zur Freiheit, Berlin, Nicolaische Verlag, 1998(ISBN 3-87584-677-X)

  • (de) Dieter Langewiesche, Die deutsche Révolution von 1848/1849, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, coll. « Wege der Forschung », 1983(ISBN 3-534-08404-7)



Notes |





  1. Clark 2008, p. 500


  2. Clark 2008, p. 505


  3. Le projet est alors ajourné.


  4. « Meister Schuster und Handschuhmacher »


  5. Gall 1998, p. 20


  6. « von Metzgers und Bäckersgnaden »


  7. Langewiesche 1983, p. 8



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