Al Jazeera






















































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Image illustrative de l’article Al Jazeera

Création
1er novembre 1996
Propriétaire

Al Jazeera Media Network
Langue

Arabe
Pays

Drapeau du Qatar Qatar
Site web

http://www.aljazeera.net
Diffusion
Analogique

Non Non
Numérique

Oui Oui
Satellite
En clair.
En Europe : Astra 1KR, Eurobird, Hispasat 1C, Hotbird 6, Thor 3, Turksat 2A, Eutelsat W3C[1]
Comprise dans divers bouquets payants dont, en France, Canal Sat : canal 331, SFR NEUFBOX TV SAT : canal 235 (anglais) et 237 (arabe)
Bell TV : no 516 (anglais, Canada)
Câble

Numericable - Canal 64 (France),
naxoo : chaîne no 72 et 278

IPTV

Belgacom TV : chaîne no 276
Freebox TV : chaîne no 355
Orange TV : chaîne no 161
SFR NEUFBOX TV : chaîne no 266 (arabe), chaîne no 265 (anglais)
Zattoo
BluewinTV
Cablecom
TV Alice
Bbox : chaîne no 618
DartyBox : chaîne no 95 (arabe) et 94 (anglais)
Bell Télé Fibe : no 516 (anglais, Canada)

Al Jazeera (en arabe الجزيرة - parfois transcrit en français al-Jazira, al-Jezira ou al-Djezira), est une chaîne de télévision satellitaire qatarienne qui émet en arabe, en anglais, en turc et en serbo-croate.


En 2013, la chaîne revendique 25,23 millions de spectateurs dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, sur la base de deux sondages[2].




Sommaire






  • 1 Histoire


    • 1.1 Années 2010




  • 2 Sur le Web


  • 3 Culture libre


  • 4 Chronologie


  • 5 Différentes opinions sur la chaîne


    • 5.1 En Occident


      • 5.1.1 En France


      • 5.1.2 En Israël




    • 5.2 Dans le monde arabe


      • 5.2.1 Au Bahreïn


      • 5.2.2 En Algérie


      • 5.2.3 En Égypte






  • 6 Notes et références


  • 7 Annexes


    • 7.1 Bibliographie


    • 7.2 Articles connexes




  • 8 Voir aussi


    • 8.1 Liens externes







Histoire |


La chaîne Al Jazeera, dont le nom signifie littéralement « l'île », basée à Doha au Qatar, est lancée le 1er novembre 1996, par le cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani, émir du Qatar, qui vient d'arriver au pouvoir en renversant son père. Elle vise à rompre la mainmise des Saoudiens sur le paysage médiatique international arabe, à briser le contrôle des gouvernements arabes sur l'information nationale et donc à libéraliser le paysage médiatique arabe. Pour représenter au mieux son public arabe, Al Jazeera ne prend pas seulement des journalistes libanais[3] mais des journalistes de tous les pays arabophones. Le noyau dur de l'équipe éditoriale d'Al Jazeera provient de BBC Arabic Television[4].


Depuis 1998, la chaîne émet 24 heures sur 24 et elle est diffusée dans 35 pays, principalement du Proche-Orient, mais aussi en Europe. En France, elle est diffusée dans les bouquets Numericable, Canalsat et l'offre de Free et de Neuf. Néanmoins, on peut recevoir Al Jazeera gratuitement puisqu'elle diffuse en clair sur les satellites Hot Bird et Astra. Au Royaume-Uni, elle emploie soixante journalistes et disposait, en 2001, d'un budget de 30 millions USD.




Diagramme représentant le poids de chaque chaîne de télévision


En 1998, elle montre ses propres images des bombardements américains sur l'Irak et s'oppose à l'interprétation minimisant les bombardements faite par les chaînes nationales arabes[4].


Lors de la seconde intifada « al-Aqsa » en 2000, les journalistes locaux d'Al Jazeera interviewent régulièrement les responsables du Hamas et du Jihad islamique, la chaîne montre des images en direct. Les discours du Fatah ne sont plus les seuls reçus par les téléspectateurs[4].


Le 7 octobre 2001, la chaîne diffuse un enregistrement vidéo d'Oussama ben Laden lors de l'intervention américaine contre les talibans en Afghanistan. Elle s'affirme sur la scène internationale pendant toute la durée du conflit car elle est la seule télévision internationale à disposer de correspondants en Afghanistan. Ses positions et ses reportages sont accusés[Par qui ?] d'être pro-talibans et anti-américains, et de focaliser, de par ses reportages, l'opinion publique des pays arabes contre les États-Unis. Les chaînes américaines avaient alors censuré ses images et même appelé les militaires à la considérer comme cible potentielle pour un bombardement [réf. nécessaire]. Le 3 octobre 2001, Colin Powell, secrétaire d'État américain, s'adresse à Hamad ben Khalifa al-Thani, émir du Qatar et principal actionnaire de la chaîne, lui demandant d'intervenir auprès de la direction afin de modifier sa couverture des évènements[5].




Des locaux à Doha, Qatar


En octobre 2001, le président égyptien Hosni Moubarak en visite dans ses modestes locaux aurait dit : « C'est donc de cette boîte d'allumettes que vient tout ce vacarme »[6].


Les locaux de la chaîne sont bombardés par les États-Unis à deux reprises : la première fois en Afghanistan (2001)[7] et la seconde fois en Irak (2003). Un journaliste, Tarik Ayyoub, est tué à Bagdad par le bombardement[8]. The Daily Mirror annonce le 22 novembre 2005 à la une que le Président des États-Unis George W. Bush a voulu bombarder les locaux de la chaîne à Doha, mais le Premier ministre du Royaume-Uni Tony Blair l'en a dissuadé. Sami al-Haj, un journaliste-cameraman soudanais, est aussi victime de cette politique. Arrêté en décembre 2001 en Afghanistan et emprisonné à partir de juin 2002 à la prison de Guantanamo, il est libéré six ans plus tard en juillet 2008, sans qu'aucune charge ne soit portée contre lui.



Années 2010 |


Le 23 janvier 2011, Al Jazeera annonce la révélation de documents secrets sur les négociations au Proche-Orient contenant les « vrais détails tenus secrets sur les négociations entre l'Autorité palestinienne et Israël pendant la décennie écoulée ».


Le 11 novembre 2011, Al Jazeera Balkans débute ses émissions depuis Sarajevo pour les téléspectateurs de Bosnie-Herzégovine, Croatie, Monténégro, Serbie et Kosovo et d'Europe via le satellite Eutelsat W3C.


La chaîne d'information ferme son bureau anglophone à Pékin le 8 mai 2012 à la suite du non-renouvellement de l'accréditation de sa journaliste Melissa Chan[9] et au non-octroi de visas à d'autres journalistes. Le syndicat des journalistes étrangers en Chine lie cette mesure au traitement de l'information par Al Jazeera[10],[11].


La chaîne a annoncé le lancement d'une déclinaison de la chaîne en français[12].


Le 20 août 2013, Al Jazeera America, une chaîne d'information disponible aux États-Unis, est lancée. La chaîne, qui a recruté quelques vedettes de l'information aux États-Unis, est disponible sur les bouquets de Comcast, ATT et DirectTV mais pas ceux de Verizon et Time Warner qui ont refusé son inclusion[13],[14].


En mars 2016, Al Jazeera annonce la suppression de 500 postes sur près de 4 500 salariés, dont une majorité à Doha, cette restructuration serait peut-être liée à la chute des prix des hydrocarbures dont est dépendant l'État du Qatar, propriétaire de la chaîne[15].


En Égypte, trois journalistes travaillant pour la chaine Al Jazeera, ont été arrêtés et condamnés à trois ans de prison ferme en 2015 par les autorités[16].


En mai 2017, l'accès au site Internet de la chaîne est bloqué en Égypte, en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis[17],[18]. Le 5 juin 2017, peu de temps après l'annonce de la rupture des liens entre l'Arabie saoudite, le Bahreïn, le Yémen et l’Égypte avec le Qatar, qui est accusé de « soutenir le terrorisme », le gouvernement saoudien annonce la fermeture des bureaux saoudiens de la chaîne[19].



Sur le Web |


Le groupe Al Jazeera dispose de six sites web : trois sites pour la chaîne Al Jazeera (en arabe, en anglais et en bosnien), un pour Al Jazeera Sport, un pour Al Jazeera Documentary Channel et enfin un pour Al Jazeera Training Center. Le site d'Al Jazeera Children appartient à une autre chaîne, pour enfants, qui n'a aucun lien juridique avec le groupe Al Jazeera, mais appartient à la Qatar Foundation. Le groupe a dû changer d'hébergeur à plusieurs reprises à cause de ses orientations et des pressions politiques. Fin mars 2003, au cours de la guerre d'Irak, les moteurs de recherches ont reçu trois fois plus de requêtes relatives à Al Jazeera. Sur Google, le nombre de requêtes avec le terme « Al Jazeera » avait connu la plus grande croissance lors de la dernière semaine de mars 2003. Puis, durant la première semaine d'avril, cette requête est passée de la troisième place à la première. Al Jazeera lance alors un site web en anglais pour faire face à la demande croissante d'internautes occidentaux qui la voient comme une vision alternative aux informations délivrées par les médias occidentaux et anglo-saxons pendant la guerre contre l'Irak[20].


Lors de la guerre d'Irak, un informaticien de Los Angeles, John William Racine, redirige les visiteurs du site vers une page affichant un drapeau américain ainsi que la devise patriotique : « Que la liberté triomphe ». Il est condamné, en novembre 2003, à 2 000 dollars d'amende et 1 000 heures de travaux d'intérêt public par un tribunal de Californie[21].


En 2008, le site d'Al Jazeera est le plus visité dans le monde arabe et est classé 222 sur l'échelle internationale[22]. Chaque jour, le site est visité par plus de 3,3 millions de personnes. En avril 2004, Webby Awards nomme le site comme un des cinq meilleurs sites web avec les sites de BBC News, de National Geographic, de RocketNews et de The Smoking Gun[23].



Culture libre |


Al Jazeera diffuse du contenu sous licence Creative Commons depuis janvier 2009[24], lequel est accessible depuis un référentiel dédié. La chaîne de télévision qatarienne s'avère ainsi le premier grand média mondial à se positionner dans la culture libre.



Chronologie |




La salle de presse d'Al Jazeera English à Doha (Qatar).




  • Novembre 1996, lancement de la chaîne.


  • Janvier 2001, lancement du site web (ar) Aljazeera.net.

  • 4 octobre 2001, diffusion d'images non datées d'Oussama ben Laden et qui auraient été tournées lors de la réunion de fusion entre les mouvements d'Al-Qaïda et du Jihad islamique égyptien.

  • 7 octobre 2001, diffusion, dès le début des frappes aériennes, d'une vidéo pré-enregistrée d'Oussama Ben Laden, qui annonce : « L'Amérique ne connaîtra plus jamais la sécurité avant que la Palestine ne la connaisse et avant que toutes les armées occidentales ne quittent les terres saintes »[25].

  • 19 octobre 2001, interview de Donald Rumsfeld, secrétaire d'État américain à la Défense.

  • 22 juin 2002, diffusion d'un enregistrement sonore d'un porte-parole d'Al-Qaïda, Abou Ghaïth, qui affirme qu'Oussama Ben Laden est en bonne santé et que les États-Unis vont à nouveau être frappés.

  • 5 et 8 septembre 2002, diffusion d'un entretien en deux parties, réalisé en juin à Karachi au Pakistan, avec deux dirigeants d'Al-Qaida, le koweïtien Khaled Cheikh Mohammed, et le yéménite Ramzi ben al-Chaib, dans lequel ils revendiquent l'organisation logistique des attentats du 11 septembre 2001.


  • 13 juin 2002, incarcération du journaliste Sami al-Haj à la prison de Guantanamo.

  • 9 septembre 2002, diffusion d'un entretien radiophonique attribué à Oussama Ben Laden qui revendique les attentats du 11 septembre.

  • 8 octobre 2002, diffusion d'un enregistrement sonore, de l'islamiste Ayman al-Zawahiri, fondateur du Jihad islamique égyptien, dans lequel il menace d'attentats la France et l'Allemagne.

  • 12 novembre 2002, diffusion d'un nouvel enregistrement sonore reconnu comme provenant d'Oussama Ben Laden dans lequel il salue les derniers attentats au Yémen, au Koweït, à Bali, à Moscou, et en annonce de nouveaux. Il met en garde et menace à nouveau plusieurs pays occidentaux d'être la cible de nouveaux attentats s'ils continuaient à soutenir « le gang des bouchers de la Maison-Blanche ».


  • Janvier 2003, accord de coopération entre Al Jazeera et la BBC.

  • 11 février 2003, diffusion d'un message enregistré, attribué à Oussama Ben Laden et appelant les musulmans au Djihad contre les Occidentaux en cas d'attaque contre l'Irak. Colin Powell y voit la preuve de la collaboration entre Saddam Hussein et Oussama Ben Laden.

  • Le 8 avril 2003, l'agence d'Al Jazeera de Bagdad est bombardée par les forces américaines. Le reporter Tareq Ayyoub est tué, malgré le fait que les forces américaines aient été plusieurs fois informées du lieu précis où se trouvaient les bureaux. Un évènement similaire avait eu lieu contre l'agence de Kaboul, durant une intervention militaire américaine en Afghanistan.

  • 26 mars 2003, interview de Colin Powell, secrétaire d'État américain.

  • 4 juillet 2003, diffusion d'un message de Saddam Hussein, daté du 14 juin dans lequel il déclare : « Nous avons sacrifié le pouvoir, mais nous refusons de sacrifier nos principes, notre foi et notre honneur ». Cinq autres messages seront diffusés jusqu'à la fin août.


  • Novembre 2003, lancement d'Al Jazeera Sport.


  • Avril 2004, les fondateurs d'Al Jazeera sont classés parmi les 100 personnes les plus influentes de l'année selon Time Magazine.

  • 7 août 2004, le gouvernement intérimaire irakien ferme pour une durée indéfinie le bureau local de la chaîne, arguant que Al Jazeera présente une image négative de l'Irak et des troupes de la coalition.


  • 9 septembre 2005, lancement d'Al Jazeera Children (qui, malgré ce que peut évoquer son nom, ne fait pas partie du groupe Al Jazeera, mais de la Qatar Foundation).

  • 19 juillet 2006 : la correspondante de la chaîne en Cisjordanie est agressée par un véhicule israélien qui essaye de la percuter par l'arrière alors qu'elle couvrait les événements en direct à Naplouse. Le technicien de la chaîne qui l'accompagnait est touché au pied par des balles en caoutchouc.

  • 15 novembre 2006 : lancement de Al Jazeera English.


  • 1er janvier 2007 : lancement d'Al Jazeera Documentary Channel.


  • Février 2011 : grande couverture des Protestations et révolutions dans le monde arabe en 2010-2011.

  • 23 juin 2011 : achat d'un lot de 2 matchs de Ligue 1 (football français), un le vendredi à 21 h et un le dimanche à 14 h pour 120 millions d'euros.

  • 4 septembre 2012 : un groupe inconnu jusque-là, « al-Rashedon », modifie la page d'accueil des sites web de Al Jazeera et Al Jazeera English, pour protester contre la couverture du conflit syrien, en reprenant la terminologie du gouvernement syrien pour qualifier la rébellion de « groupes terroristes armés »[26].


  • janvier 2013 : la chaîne annonce le rachat de Current TV et le lancement d'une nouvelle chaîne en Amérique[27].

  • 18 janvier 2013 : Mohammed Hourani, journaliste de la chaîne est tué par un sniper dans le gouvernorat de Deraa, dans le sud de la Syrie. Le journaliste était connu pour son opposition au président syrien Bachar el-Assad et Al Jazeera accuse le sniper d'être pro-gouvernemental[28],[29].


  • 1er janvier 2018 : lancement du site Al Jazeera en chinois[30].



Différentes opinions sur la chaîne |



En Occident |


En Occident[réf. nécessaire], Al Jazeera est considérée par ses détracteurs comme « trop favorable aux islamistes »[31], voire comme la « chaîne de Ben Laden » ou encore le porte-parole du Hezbollah ou du Hamas[32]. Il s'agit surtout d'une chaîne d'information internationale qui vise, comme CNN le fait pour l'Europe et les États-Unis, à laisser s'exprimer « toutes les sensibilités arabes »[réf. nécessaire]. Pour Mohammed El Oifi, maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris, Al Jazeera bénéficie dans le monde arabe d'« une légitimité populaire dont les autres chaînes d’information ne bénéficient pas ». Elle jouit ainsi dans la région d'« une véritable hégémonie médiatique »[32].



En France |


En France, selon le journal Le Ravi, la chaîne présentée comme « la chaîne des parents » (c'est-à-dire des immigrés de première génération, arabophones), commence à se diffuser, sans doute depuis 2009 et le conflit à Gaza, auprès des jeunes générations qui pourtant, pour la majorité, ne comprennent pas l'arabe littéraire[33].


Fin 2017 est lancé le média AJ+ sur les réseaux sociaux. Il se présente comme indépendant mais est en réalité une filiale d'Al Jazeera et financé à ce titre par le Qatar. AJ+ se distingue par une ligne rédactionnelle officiellement progressiste, féministe et LGBT-friendly pour séduire les jeunes connectés, mais ne présente en réalité la plupart du temps qu'un seul point de vue orienté, par exemple sur la notion de race, le conflit israélo-palestinien, l'affaire Tariq Ramadan, le port du voile islamique, donnant à ce titre la parole à des militants du controversé Parti des indigènes de la République. Si les prises de position sociétales sur les femmes ou les LGBT peuvent surprendre alors qu'aucune femme ne siège au Parlement du Qatar, qu'Amnesty International dénonce « les discriminations dans la législation et dans la pratique » et que l'émirat est une monarchie de droit divin autoritaire prônant la charia, où la flagellation et la peine de mort sont en vigueur, il faut selon l'universitaire Mohamed El Oifi comprendre ainsi une forme de stratégie : « Al-Jazira ouvre son antenne à toutes les oppositions - sauf à celles du Qatar -, c'est la chaîne de toutes les contestations, de défense des gens marginalisés, le porte-voix des peuples. […] AJ+ ne change pas de ligne éditoriale mais d'interlocuteur. Pour capter un public jeune et radical, elle adapte ses contenus ». Ainsi, AJ+ n'a jamais présenté de contenu sur le Qatar, tandis que, note Marianne « d'innombrables faits divers sont égrenés sans cesse dans le but transparent d'instiller l'idée que l'islamophobie et le racisme sont omniprésents en France »[34].



En Israël |


Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé le 26 juillet 2017 vouloir « expulser Al Jazeera d'Israël », cette chaîne étant accusée par les autorités israéliennes d'attiser les tensions aux alentours des lieux saints[35]. Le dimanche 6 août 2017, le ministre israélien des Communications, Ayoub Kara, a déclaré que la chaîne serait devenue « le principal outil de Daesh, du Hamas, du Hezbollah et de l'Iran »[36]. Avigdor Liberman compare en 2017 Al Jazeera à un appareil de propagande « dans le style de l'Allemagne nazie ou de la Russie soviétique »[37]. Après avoir annoncé, mi-août, vouloir retirer la carte de presse à un journaliste d'Al Jazeera, le Bureau de Presse du Gouvernement israélien a décidé, fin août, de suspendre la résiliation d'accréditation pendant six mois et de vérifier l'impartialité de ses travaux avant de prendre une décision définitive[38].



Dans le monde arabe |


Dans le monde arabe, Al Jazeera est diversement perçue : certains la considèrent comme pro-américaine et pro-sioniste[39], les gouvernements arabes lui reprochant de porter atteinte à leur contrôle total sur les médias, et les « néo-libéraux arabes » critiquent son populisme[4].



Au Bahreïn |


Depuis mai 2002, Bahreïn interdit aux journalistes d'Al Jazeera de travailler — la chaîne d'information n'a ainsi pas pu relater les premières élections nationales de Bahreïn où les femmes avaient le droit de vote et le droit de se présenter. Le gouvernement bahreïni estime qu'Al Jazeera chercherait « délibérément à nuire à Bahreïn » lorsqu'elle retransmet, sans autorisation gouvernementale, des manifestations anti-américaines ; le ministre de l'Information Nabil al-Hamr ajoute qu'Al Jazeera serait biaisée en faveur d'Israël et « infiltrée par les sionistes » — mais les autorités n'ont pas confirmé cette seconde accusation[40].



En Algérie |


Le 23 décembre 2007, à la suite des attentats du 11 décembre 2007 à Alger, la chaîne pose la question suivante sur son site web : « Soutenez-vous les attentats d'Al-Qaïda en Algérie ? ». Ceci indigne la majorité des Algériens qui exigent des excuses de la chaîne[41],[42],[43].



En Égypte |


Le 24 décembre 2016, un journaliste d'Al Jazeera a été arrêté en Égypte, les autorités égyptiennes accusant la chaîne et le journaliste de soutenir l'opposition islamiste dans le pays à travers la production de documentaires[44],[45].



Notes et références |




  1. english.aljazeera.net


  2. AFP, « Audiences monde arabe : Al Jazeera loin devant France 24 et la BBC », Teleobs,‎ 22 mai 2013(lire en ligne, consulté le 19 septembre 2017)


  3. La plupart des journalistes des grands médias arabophones (et donc contrôlés par les capitaux saoudiens) sont de nationalité libanaise


  4. a b c et dMohammed El Oifi. L'effet Al-Jazira. In: Politique étrangère, N°3, 2004 - 69e année pp. 649-660. doi : 10.3406/polit.2004.1140. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_2004_num_69_3_1140


  5. Reporters sans frontières - Qatar - rapport annuel 2003


  6. (en) Foreign Affairs; Glasnost In the Gulf, Thomas Friedman, The New York Times, 27 février 2001.


  7. (en-GB) « Al-Jazeera Kabul offices hit in US raid », bbc.co.uk,‎ 13 novembre 2001(lire en ligne, consulté le 2 janvier 2018)


  8. (en-GB) Jonathan Steele, « Tareq Ayyoub », The Guardian,‎ 9 avril 2003(ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le 2 janvier 2018)


  9. Chine : une journaliste étrangère expulsée, Le Monde, 8 mai 2012.


  10. « Chine : Al Jazeera doit fermer un bureau », sur Le Figaro, 8 mai 2012.


  11. « Al-Jazira contrainte de fermer son bureau anglophone en Chine », sur Le Monde, 8 mai 2012.


  12. Georges Malbrunot, « Bientôt Al Jazeera en français », Le Figaro, 24 mars 2010


  13. « Al Jazeera America réussira-t-elle son pari ? », AFP et La Libre Belgique, 18 août 2013


  14. Anne Orenstein, « Al Jazeera se lance aux Etats-Unis et suscite la méfiance », France Info, 20 août 2013


  15. La chaîne de télévision Al-Jazira va supprimer environ 500 emplois, Le Monde, 27 mars 2016


  16. « En Egypte, trois journalistes d’Al-Jazira condamnés à trois ans de prison », Le Monde.fr,‎ 29 août 2015(ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le 28 décembre 2016)


  17. « L’Egypte bloque le site d’Al-Jazira et d’autres médias qui ne lui sont pas favorables », Le Monde.fr,‎ 25 mai 2017(ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le 26 mai 2017)


  18. (en) « UAE Foreign Ministry bans all Qatari news websites », Al-Arabiya, 24 mai 2017


  19. « L'Arabie saoudite ferme les bureaux de la TV du Qatar Al Jazeera », leparisien.fr,‎ 2017-06-05cest17:53:10+02:00 (lire en ligne, consulté le 6 juin 2017)


  20. AlJazeera : Aljazeera.net, Aljazeera Sport


  21. Reporters sans frontières - Internet - Qatar


  22. aljazeera.net - Traffic Details from Alexa


  23. Webby Awards


  24. (en) « Al Jazeera Launches Creative Commons Repository », creativecommons.org, 13 janvier 2009.


  25. Message d'Oussama ben Laden, Société Radio-Canada.


  26. (en) Rania El Gamal, Erika Soloman et Tim Pearce, « Qatar's Al Jazeera website hacked by Syria's Assad loyalists », Reuters, 4 septembre 2012.


  27. Al Jazeera rachète Current TV d'Al Gore, Le Figaro, 3 janvier 2013.


  28. (en) « Al Jazeera reporter killed by sniper in Syria », Al Jazeera, 19 janvier 2013


  29. (en) « Sniper kills Jazeera reporter in Syria: TV », AFP, 18 janvier 2013


  30. « Al Jazeera launches Mandarin-language website », Al Jazeera, 1er janvier 2018


  31. « Le Qatar, suspect numéro 1 de financement du terrorisme», Les Échos, 5 juin 2017


  32. a et bLa revanche d'Al Jazeera sur les régimes arabes et Washington, Rue 89, Mohamed El Oifi, 12 février 2011.


  33. Article « Le nouveau muezzin des quartiers », Le Ravi, septembre 2011.


  34. Hadrien Mathoux, « "AJ+ français" : quand la propagande du Qatar se cache derrière un progressisme féministe et LGBT », marianne.net, 25 avril 2018.


  35. (en) « Israel's Netanyahu threatens to shut Al-Jazeera Jerusalem office », Reuters, 26 juillet 2017


  36. http://www.france24.com/fr/20170806-israel-al-jazeera-compte-fermer-bureaux-jerusalem-netanyahou-emission-television


  37. (en) « Netanyahu vows to expel Al Jazeera from Israel for 'inciting violence' at al-Aqsa mosque », Al-Araby, 27 juillet 2017


  38. https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/israel-suspend-la-revocation-d-un-journaliste-d-al-jazeera_1939001.html


  39. (en) Josh Rushing, Mission Al Jazeera: Build a Bridge, Seek the Truth, Change the World, Palgrave Macmillan, (ISBN 978-1-4039-7905-6).


  40. (en) "Bahrain bans Al Jazeera TV", BBC, 10 mai 2002


  41. Djamel Ould Abbès pris à partie, El Watan, 24 décembre 2007


  42. http://www.jeanmarcmorandini.com/article-11001-un-sondage-de-la-chaine-al-jazeera-fait-scandale-en-algerie.html


  43. Qatar / Algérie : quelles relations ?, Mehdi LAZAR, diploweb.com, 18 mars 2013


  44. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/12/24/un-journaliste-d-al-jazeera-arrete-en-egypte_5053721_3212.html


  45. http://www.rfi.fr/moyen-orient/20161225-egypte-arrestation-journaliste-al-jazeera



Annexes |


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Bibliographie |



  • Hugh Miles, Al-Jazira, la chaîne qui défie l'Occident, éd. Buchet Chastel (trad.fr.), 2006.


  • (en) Mohammed El-Nawawy, Adel Iskandar, Al-Jazeera : The Story of the Network That Is Rattling Governments and Redefining Modern Journalism, réimpression, 2003.


  • Olfa Lamloum, L'impact des chaînes satellitaires arabes, article paru dans la Revue internationale et stratégique, n°56, 2004

  • Claire Gabrielle Talon, Al Jazeera. Liberté d'expression et pétromonarchie, PUF, 2011



Articles connexes |




  • Al Jazeera Balkans

  • Al Jazeera English


  • Al Jazeera Sport, BeIN Sport

  • Al Jazeera Media Network

  • Cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani

  • Qatar

  • Mémorandum sur le bombardement d'Al-Jazira

  • Tayseer Allouni

  • Liste des chaînes de télévision d'information en continu

  • MBC 1




Voir aussi |



Liens externes |




  • (ar) Site officiel


  • (en) Site officiel


  • (en) Référentiel Al Jazeera diffusé sous licence libre

  • Notices Archives TV : Inathèque






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