Noyautage des administrations publiques





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Noyautage des administrations publiques (NAP) est une organisation de la Résistance inventée par André Plaisantin, du mouvement Combat, pour infiltrer les administrations de l’État français, et lancée à partir de 1942 sur une suggestion de Claude Bourdet à Jean Moulin.




Sommaire






  • 1 Histoire


  • 2 Membres


  • 3 Articles connexes


  • 4 Références





Histoire |


Créé par André Plaisantin, et Maurice Picard, le NAP ne se développe efficacement qu'à partir de la fusion des mouvements de zone sud (Combat, Libération-Sud, Franc-Tireur) dans les Mouvements unis de la Résistance (MUR), au début de 1943. Il s'étend ensuite à la zone occupée.


Sous la direction nationale de Jean de Vogüé, Claude Bourdet et Marcel Peck, le NAP a pour principales missions le renseignement de la France libre et la sécurité de la Résistance, le sabotage « professionnel », la fourniture de faux papiers, la préparation de la prise du pouvoir au moment de la Libération. Il s'agissait pour cela à la fois de détecter les sympathisants déjà en poste et d'« établir la liste des fonctionnaires à maintenir, à remplacer, à sanctionner »[1].


Les administrations concernées étaient notamment les préfectures, la police, le ravitaillement, l'électricité, les PTT, la SNCF[1].


La branche du NAP chargée de noyauter la haute administration s'appelait Super-NAP et était dirigée par Albert Chambon, Maurice Nègre, et Bernard de Chalvron, déporté à Buchenwald. Elle travaillait parallèlement avec le NAP-Police et le NAP-Préfectures et Mairies. 1944 voit la fusion du NAP et du Super-NAP, amputé des deux branches NAP-Fer avec René Hardy, puis Jean-Guy Bernard et NAP-PTT.



Membres |



  • Gilbert Sylvain Pannetier au sein de la direction générale des télécommunications, créée en 1941 (ministère des P.T.T.), qui , après son arrestation, sera condamné à la déportation et qui mourra en Allemagne


  • Édouard Bonnefoy, préfet du Rhône, arrêté et déporté à Neuengamme, tué en mer Baltique le 3 mai 1945, avec 10 000 autres détenus, lors du naufrage du Cap Arcona mitraillé par erreur par la Royal Air Force.


  • Jacques-Félix Bussière, préfet des Bouches-du-Rhône, arrêté et déporté à Neuengamme, tué en mer Baltique le 3 mai 1945, avec 10 000 autres détenus, lors du naufrage du Cap Arcona mitraillé par erreur par la Royal Air Force.


  • André Moosmann, au ministère du Travail[2]


  • Maurice Dide, arrêté et déporté à Buchenwald où il meurt le 26 mars 1944, à l’âge de 72 ans

  • Pierre Dumas (résistant)


  • Frédéric Bourguet, homme politique, membre du directoire des MUR puis président du Comité départemental de Libération du Tarn

  • Elie Vieux[3], insituteur, Membre du réseau NAP , il devint le quatrième chef des MUR (Mouvements unis de la Résistance) de l’arrondissement de ROANNE et Président du comité de libération de la ville de ROANNE



Articles connexes |



  • Relève (régime de Vichy)

  • Service du travail obligatoire

  • Résistance intérieure française



Références |




  1. a et b« Noyautage des Administrations Publiques (NAP) », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le 29 mai 2016)


  2. Françoise Bruneau, Essai d'historique du mouvement né autour du journal clandestin Résistance, p. 25, 49, éd. S.E.D.E.S., 1951


  3. « Elie Vieux - Parcours d'un résistant »



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