Sainte Couronne
La Sainte Couronne ou couronne du Christ est, selon la tradition chrétienne, la couronne d'épines posée sur la tête du Christ avant sa crucifixion.
Cet instrument de la Passion, mentionné dans les Évangiles canoniques attribués à Marc, Matthieu et l'Évangile attribué à Jean, est évoqué par les premiers Pères de l'Église comme Clément d'Alexandrie ou Origène. Faisant partie des reliques attribuées à Jésus, elle devient un symbole chrétien.
Plusieurs sanctuaires revendiquent posséder cette relique. L'archevêché de Paris prétend la posséder au sein du trésor de la Sainte-Chapelle mais il est fait mention de la Sainte Couronne ou un de ses fragments au Palais électoral de Munich, en la basilique San Domenico de Bologne, en la cathédrale de Pise ou de Trêves[1], sans qu'il soit possible de déterminer s'il s'agit d'une relique de première classe (don d'une Sainte Épine qui a été enchâssée dans un reliquaire en forme de couronne d'épines) ou de contact (transfert de la sacralité de la Sainte Épine en la mettant en contact avec un morceau de bois devenant lui-même une relique)[2].
Sommaire
1 Le Christ et la Sainte Couronne
1.1 Récit biblique du couronnement
1.2 Historicité et iconographie de la Sainte Couronne
2 La relique de la couronne à travers l'Histoire
2.1 De Jérusalem à Byzance (Ier – XIIe siècle)
2.2 La Couronne durant l'Empire latin d'Orient (XIIIe siècle)
2.3 La Couronne de la Révolution à nos jours
3 Galerie
4 Notes et références
4.1 Notes
4.2 Références
5 Voir aussi
5.1 Articles connexes
5.2 Liens externes
Le Christ et la Sainte Couronne |
Récit biblique du couronnement |
Le récit du couronnement est présent dans deux Évangiles synoptiques (Mc 15, 17 et Mt 27, 29[3]) et l'Évangile attribué à Jean (Jn 19, 2[4]). L'Évangile attribué à Luc n'en parle pas mais certains de ses textes le mentionnent, allant jusqu'à placer le couronnement lors de la mise en croix. Ces manuscrits sont vraisemblablement des ajouts de copistes afin d'harmoniser les Évangiles canoniques[5].
Saint Jean rappelle que les soldats romains, dans la nuit du Jeudi au Vendredi saint, se moquèrent du Christ et de sa Royauté en le coiffant d'une couronne garnie d'épines. Peu de temps avant de gravir le Calvaire avec le patibulum de la croix sur son dos, Jésus subit les brimades et les violences des soldats romains. À moitié évanoui, il s'était effondré alors sur un trottoir en pierre, mouillé de son propre sang. Les soldats romains trouvèrent bien drôle qu'un Juif venant de la campagne puisse prétendre être roi. Aussi ils lui jetèrent sur les épaules une robe longue et placèrent un bâton dans sa main pour servir de sceptre. Pour terminer leur déguisement, ils eurent besoin d'une couronne. Des branches flexibles couvertes de longues épines (généralement utilisées pour attacher par paquets le bois de chauffage) furent tressées afin de leur donner la forme d'une couronne, puis furent enfoncées dans son cuir chevelu ce qui le fit saigner abondamment.
« Alors Pilate prit Jésus, et le fit battre de verges. Les soldats tressèrent une couronne d'épines qu'ils posèrent sur sa tête, et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre »
— Évangile de Jean, 19:1 et 2
Historicité et iconographie de la Sainte Couronne |
Si l'historicité de la crucifixion ne fait plus aucun doute pour la majorité des chercheurs qui y voient des critères d'authenticité (critère d'embarras ecclésiastique, d'attestation multiple, de cohérence)[6],[7], les détails de l'exécution de Jésus sont plus sujets à caution, les évangélistes ayant enrichi ces épisodes bibliques de symboles théologiques[8]. Ainsi le couronnement grotesque de Jésus au cours de sa Passion est probablement un procédé littéraire des évangélistes voulant introduire une scène de dérision[9] avec la soldatesque qui feint de rendre hommage à la royauté de Jésus affublé d'attributs pseudo-royaux (chlamyde pourpre[10], couronne tressée avec des rameaux d'un quelconque buisson épineux que la soldatesque avait sous la main[11]), références peut-être au Livre de Jérémie[12]. L'historicité de la couronne d'épines fait cependant consensus[5].
Ces mêmes évangélistes ne mentionnent pas qu'on a laissé la couronne d'épines sur la tête de Jésus lors de sa crucifixion[13]. La tradition iconographique de la « corona spinea » (couronne d'épines en latin) figurant sur la tête du Crucifié est un parti pris des artistes médiévaux qui ont interprété docilement[14] les affirmations de théologiens médiévaux selon lesquelles le Crucifié garda sa couronne jusqu'à sa mort et que ce fut la Vierge, après la descente de croix, qui la lui enleva, se blessant aux doigts et mêlant ainsi son sang à celui de Jésus. En effet, la tradition iconographique montre d'abord un Christ à la tête nue puis on trouve au XIe siècle de ci, de là, le Christus triumphans portant la « corona », diadème royal parfois réduit à un filet d'or orné d'une gemme sur le front. Ce n'est qu'à partir du XIIIe siècle, dans le cadre de la dévotion au Christus patiens (« Christ souffrant »), qu'apparaît l'iconographie de la couronne d'épines[15].
La relique de la couronne à travers l'Histoire |
De Jérusalem à Byzance (Ier – XIIe siècle) |
Après l’invention de la Vraie Croix par sainte Hélène en 326, la mère de Constantin recueille la même année d’autres reliques de la Passion (et notamment celle de la Couronne) conservées, selon la tradition, par des familles chrétiennes qui se les étaient transmises. Ces récits d’inventio ont cependant tout lieu d'être des légendes forgées à partir des années 350, le récit de l'Anonyme de Bordeaux qui raconte un pèlerinage à Jérusalem en l'an 333 ne mentionnant pas ces découvertes[16].
Les récits qui ont fait état de l'existence de la Sainte Couronne n'apparaissent en effet que dans la deuxième moitié du IVe siècle[17]. Ces récits légendaires d'invention ont ainsi pu être écrits comme une réponse aux questions des pèlerins qui s'interrogeaient sur l'origine de la présence ou de l'absence significative de ces reliques à Jérusalem mais peuvent s'interpréter aussi comme une compétition entre les diocèses de Césarée et de Jérusalem qui revendiquent la primauté de l'Église dans la province palestinienne. La découverte et la détention de reliques, même fausses, à Jérusalem légitime alors la primauté de cette dernière[18].
En 409, Saint Paulin de Nole, en la mentionnant parmi les reliques sacrées de la basilique du Mont Sion à Jérusalem, donne de la consistance à cette tradition tardive[19]. En 570, Antoine le Martyr en pèlerinage la trouve exposée à la vénération des fidèles dans la basilique[20].
Par crainte d’une invasion des Perses puis des arabes, certaines reliques commencent à être transférées de Jérusalem à Constantinople, capitale de l’Empire romain d’Orient et enrichissent le trésor des empereurs byzantins. On ignore la date exacte du transfert de cette Couronne d’Épines, dont l'authenticité ne peut être vérifiée, mais en 614, lorsque Jérusalem est conquise par les Perses, la Sainte Couronne n’y est déjà plus. Par contre, les Perses qui brûlent l’église du Saint-Sépulcre emportent comme trophées la Sainte Croix et d’autres reliques. Ainsi, selon la tradition, la Couronne est pieusement conservée et vénérée dans la chapelle impériale de Constantinople à partir du VIIe siècle. D'après les différents témoignages, des épines ont été dispersées au cours des siècles par les dons effectués soit par les empereurs byzantins, soit par les rois de France. On en compte environ 70, de même nature, qui s'en réclament originaires[21].
Sans totalement s’interrompre, son histoire s'obscurcit pour un temps. Il est certain qu'elle réapparaît à Constantinople avant le milieu du Xe siècle, puisqu’un fragment, nommément désigné, y est enfermé dans un reliquaire d’or émaillé dédicacé au nom de l’« empereur Constantin VII Porphyrogénète, monté en 913 sur le trône ». Ce reliquaire fut réalisé à Constantinople et rapporté à l'issue de la IVe croisade en Allemagne par le chevalier Ulrich von Ulmen à Limbourg-sur-la-Lahn.
Aussi, dès le milieu du Xe siècle, comme en témoigne Constantin VII dans son Traité des Cérémonies, les empereurs d'Orient étaient parvenus à réunir une collection impressionnante de reliques de la Passion dont le nombre devait encore s’accroître sous leurs successeurs : entre 975 et 1098, la Couronne (peut-être pour elle en 1063) et les autres grandes reliques de la Passion furent transférée au palais des Blachemes à Constantinople puis regroupées alors peu à peu dans l’une des chapelles palatines, celle de la Vierge, dite du Phare[22]. C’est ce lieu sacré que les pèlerins occidentaux et orientaux évoquèrent aux XIe et XIIe siècles. La Vraie Croix reste la principale relique jusqu'à ce qu'elle soit découpée en de nombreux morceaux distribués à de nombreux bénéficiaires, faisant douter de leur authenticité si bien que dès le XIe siècle d'autres reliques de la Passion s'autonomisent et prennent une importance croissante, en premier lieu la Sainte Couronne, signe pour les empereurs chrétiens que le Christ est roi[23]. C’est là, également, que Nicolas Mésaritès, garde des trésors des chapelles du Sacré Palais de Constantinople vers 1200, pouvait les observer quotidiennement. Dans un manuscrit, il a laissé la description des dix plus prestigieuses d’entre elles dont la Sainte Couronne :
« La première à s’offrir à la vénération, c’est la Couronne d’épines, encore verdoyante et demeurée intacte car, ayant touché la tête du Christ Souverain, elle a eu part à l’incorruptibilité… Elle n’est pas rude d’aspect, ni blessante ou pénible au contrat… et, si l’on obtient de la toucher, elle n’est que souplesse et douceur. Ses efflorescences ne ressemblent pas à celles des haies clôturant les vignes qui, comme les voleurs le font par leur rapines, tirent à elles le bord de la tunique et sa frange, ou parfois même écorchent et blessent la cheville du promeneur qu’elle accrochent et ensanglantent de leurs piquants féroces : non, certes, nullement, mais elles sont comme les fleurs de l’arbre à encens, qui ont à leur naissance l’aspect de pousses minuscules, comme les chatons de l’osier, comme des bourgeons qui paraissent. »
La Couronne durant l'Empire latin d'Orient (XIIIe siècle) |
Après le sac de Constantinople par les Croisés et les Vénitiens en 1204, les Croisés fondent l'Empire latin d'Orient qui existe jusqu'en 1261. Pour garantir un emprunt auprès de banquiers vénitiens, les empereurs latins gagent différentes reliques : la Sainte Couronne est ainsi mise en gage par Baudouin II de Courtenay par l'acte du 4 septembre 1238 concernant le patricien de Venise, Nicolo Quirino, qui prévoit que le marchand vénitien devienne propriétaire de la relique si elle n'est pas remboursée en juin 1239[24].
Quelques années plus tard, Saint Louis souhaite se porter acquéreur de reliques christiques dont la Sainte Couronne. C'est ainsi qu'il est représenté sur le tableau saint-Louis vénérant la Sainte Couronne. Son objectif est de dominer la chrétienté à la suite de la querelle des Investitures qui a affaibli la papauté et le Saint-Empire romain germanique[23]. Il faut deux ans de négociations pour conclure l’affaire avec Baudouin II de Courtenay car le roi tient à s’assurer de l’authenticité des reliques. Moyennant la somme astronomique de 135 000 livres tournois, la couronne est acquise en août 1238 et, sous la conduite des dominicains Jacques et André de Longjumeau, prend la route vers Noël 1238. Elle doit d'abord faire escale à Venise afin d'y lever les gages afférents[25].
La couronne étant convoitée, notamment par Jean III Doukas Vatatzès, l'empereur byzantin en exil[26], la mission royale est accompagnée par plusieurs chevaliers, dont Giffard de Meaux, cadet de la maison des comtes de Meaux. Pour perpétuer ce souvenir, la famille de Meaux reçoit par agrément royal de nouvelles armoiries : d'argent à cinq couronnes d'épines de sable, 2, 2 et 1[27]. La couronne arrive à Venise et est déposée au trésor de la Basilique Saint-Marc. Après avoir fait vérifier les sceaux la protégeant et ordonné le paiement des sommes convenues par les marchands français de Venise, les ambassadeurs reprennent la route de la France sous une escorte renforcée par les troupes prêtées par Frédéric II sur la demande de Louis IX, afin de prévenir toute velléité vénitienne de conserver la couronne[26].
Le 10 août 1239, la couronne fait son entrée solennelle à Villeneuve-l'Archevêque (Champagne)[28] accompagnée du roi, de son frère Robert Ier d'Artois et de leur mère Blanche de Castille. Le 11 août a lieu l'office de Sens car l'archevêque de Sens Gautier Cornut porte le titre de « primat des Gaules et de Germanie », Paris dépendant de l'église métropolitaine de Sens. Elle fait son entrée dans Paris le 18 août 1239. Deux ans plus tard, en 1241, le roi poursuit son ambition en se portant acquéreur du premier morceau de la Sainte Croix et de sept autres reliques dominicales, notamment le Saint Sang et la Pierre du Sépulcre. L'année suivante, ce sont des morceaux de la Sainte Lance et de la Sainte Éponge qui sont ajoutées à la Sainte Collection[29].
Afin de conserver ces objets sacrés conservés temporairement à Notre-Dame de Paris, la Sainte-Chapelle est érigée au centre de Paris, dans l'île de la Cité où la cérémonie de translation a lieu en 1248 deux mois avant le départ du roi à la Croisade[30]. À l'issue de la fête de la dédicace de la Sainte Chapelle, le souverain temporel institue une fête annuelle liturgique le 11 août donnant lieu à l'office de la susception de la Sainte Croix. Philippe III dit le Hardi, fils de Louis IX, fait remettre avant sa mort en 1285 à Perpignan quatre épines de la couronne du Christ qui lui ont été remises par Louis IX avant sa mort, lors de la croisade dite « de Tunis ». Il fait porter les quatre épines en l'église de Saint-Matthieu de Perpignan, église la plus proche du Palais des Rois de Majorque. Les Saintes Épines sont toujours vénérées et protégées par la confrérie des Saintes Épines de l'église Saint-Matthieu dont le Régidor Référent est Lucien Baillette.
La représentation du Christ en croix avec ou sans sa Sainte Couronne évoluera au cours du temps : Christ en gloire vêtu portant une couronne royale et non d'épines dans l'art carolingien, puis aux alentours de l'an 1000 apparaît le Christ patiens dévêtu avec un perizonium et la tête nue, enfin à partir du XIIIe siècle Christus dolens avec la couronne d'épines[23].
La Couronne de la Révolution à nos jours |
Durant la Révolution, la Sainte Couronne, considérée comme objet patrimonial, est déposée au Cabinet des médailles de la Bibliothèque Nationale.
Le Concordat de 1801 impliqua que la relique fût remise à l'archevêque de Paris, qui l'affecta en 1806 au Trésor de la Cathédrale Notre-Dame où elle se trouve toujours enfermée dans un coffre- fort. Les Saintes Reliques sont confiées aux Chanoines du Chapitre de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, puis placées sous la garde statutaire des Chevaliers du Saint Sépulcre de Jérusalem. Ce sont donc les Chanoines qui les présentent et les Chevaliers qui ont la charge de les protéger lors de leur ostension[31].
Napoléon Ier et Napoléon III ont donné chacun un reliquaire pour la conserver. Le premier de style néo-classique a été réalisé en 1806 par l'orfèvre Jean-Charles Cahier.
Le Reliquaire de la Couronne d'Épines de 1862, de style néo-gothique a été dessiné par Viollet-le-Duc et réalisé par l'atelier d'orfèvre de Placide Poussielgue-Rusand. Ce dernier reliquaire en bronze et argent doré a une décoration riche : « neuf chimères soutiennent un premier plateau, orné de rinceaux en filigranes et de pierres précieuses. Sainte Hélène tenant la croix, le roi Baudouin II, empereur de Constantinople, sceptre et globe en main et Saint Louis tenant dans ses mains la Sainte Couronne, trônent sur des fauteuils à accotoirs en tête de lion, dans des attitudes hiératiques, la tête légèrement tendue vers l’avant. Une petite plateforme et un nœud orné de feuillages supportent la monstrance circulaire, qui fait alterner des arcatures ajourées trilobées et des niches abritant les douze apôtres sous de petits dais à tourelles. Enfin, de hautes fleurs de lys, enrichies de rinceaux et de pierres précieuses, surmontent le tout. Toute cette partie supérieure repose à la fois sur une colonne centrale et sur les montants des trois trônes. C’est dans cette monstrance que prend place le reliquaire circulaire qui renferme la Sainte Couronne[32] ».
En 1896, un nouveau cylindre de cristal de roche et d'argent doré se substitue à celui de 1806 pour enchâsser la couronne. Dessiné par l’architecte Jules Astruc et exécuté par Maurice Poussielgue-Rusand, successeur de son père, l'anneau en cristal de 21 cm de diamètre[33] et de 15 mm de section est en six pièces attachées par trois agrafes. Ce tube-reliquaire contient un cercle de tiges de jonc tressées attachées, de distance en distance, par une quinzaine de joncs semblables. Un fil d'or court au milieu de ces attaches. Au milieu de ce bourrelet de jonc, on a dû piquer des branches épineuses qui ont disparu, saint Louis en ayant distribué de nombreuses. D'après Charles Rohault de Fleury, le cercle est composé de juncus balticus et les épines du genre Rhamnus ou du Ziziphus spina-christi (en)[34]. Deux tiers de cet anneau sont recouverts d'un entrelacement de branches épineuses en or ciselé portant des perles, des pierres, des fleurs en brillants et orné, de distance en distance, d'écussons émaillés représentant sur l’avers saint Denis, sainte Geneviève et les armes du chapitre de Notre-Dame, au revers le visage du Christ, les armes de la Ville de Paris et le sceau de Saint-Louis[35]. Le reliquaire est déposé dans la chapelle absidiale de la cathédrale depuis 2008[36].
En temps normal, la couronne d’épines n’est pas exposée au public. Seuls les deux reliquaires du XIXe siècle offerts par Napoléon Ier et Napoléon III sont présentés en permanence dans le Trésor de la sacristie de la Cathédrale Notre-Dame de Paris. La Couronne, les reliques du bois de la Croix et un clou de celle-ci sont présentés à la vénération des fidèles chaque premier vendredi du mois à 15h, tous les vendredis de carême à 15h et le Vendredi Saint de 10h à 17h[33].
Depuis 1806, la Sainte Couronne d'épines n'a quitté que rarement le trésor de Notre-Dame de Paris : en juin 1939 pour le 700e anniversaire de son arrivée en France (le cardinal Verdier, archevêque de Paris, refait avec la relique un pèlerinage symbolique de Sens à Paris[37]), en août 1997, à l'occasion de Journées mondiales de la jeunesse à Paris (elle est exposée quelques jours dans la Sainte chapelle) et en mars 2014 pour marquer le 800e anniversaire de la naissance et du baptême de saint Louis (exposition dans la Sainte chapelle et dans la collégiale Notre-Dame de Poissy)[38].
Galerie |
Détail du reliquaire de 1862 avec Saint-Louis tenant la Couronne.
Autres détails de ce reliquaire avec Saint-Louis et Sainte-Hélène.
Sainte-Chapelle de Paris, édifiée afin d'abriter les reliques de la Passion.
Détails du Reliquaire de la couronne d'épines de 1806.
Notes et références |
Notes |
Références |
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(en) John Paul Meier, « How do we decide what comes from Jesus », in The Historical Jesus in Recent Research, James D. G. Dunn et Scot McKnight, 2006, p. 126–136
Gérard Rochais, Chrystian Boyer, Le Jésus de l'histoire à travers le monde, Fides, 2009
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Non un tissu précieux, mais un manteau teint avec cette teinture végétale ordinaire.
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Jr 10. 9 dans la Bible Segond.
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Jérôme Baschet, L'iconographie médiévale, Éditions Gallimard, 2008, p. 206
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(de) Stefan Heid, « Der Ursprung der Helenalegende im Pilgerbetrieb Jerusalems », Jahrbuch für Antike und Christentum, vol. 32, 1989, p. 41–71.
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Jean-Michel Sanchez, Reliques et reliquaires, Éditions Grégoriennes, 2009, p. 74
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Jannic Durand, Le trésor de la Sainte-Chapelle, Éd. de la Réunion des Musées Nationaux, 2001, p. 45
Gosselin, Jean-Edme-Auguste (1787-1858), Notice historique et critique sur la sainte couronne d'épines de Notre Seigneur Jésus-Christ et sur les autres instruments de sa Passion qui se conservent dans l'église métropolitaine de Paris, Paris, A. Le Clère, 1828.
Poli, Oscar de (1838-1908). Directeur de publication, Annuaire du Conseil héraldique de France, Paris, Conseil Héraldique de France, 1891(lire en ligne), p.64.
[PDF] Louis XI et la couronne d'épines.
Jannic Durand, Le trésor de la Sainte-Chapelle, Éd. de la Réunion des Musées Nationaux, 2001, p. 38.
Adrien Baillet, Les vies des Saints et histoire des festes et des mysteres de l'Eglise, Paris, 1710(lire en ligne), p. 20
« Histoire de la couronne d'épines », Historia, no 101, 1955, p. 454
Jannic Durand, Le trésor de la Sainte-Chapelle, Éd. de la Réunion des Musées Nationaux, 2001, p. 279
« Vénération de la Sainte Couronne d'épines » (consulté le 24 avril 2015).
Charles Rohault de Fleury, Mémoire sur les instruments de la passion de N.-S. J.-C., Lesort, 1870, p. 206-207.
Marc Verdure, De l'invisible au visible, Somogy éditions d'art, 2009, p. 76.
Muséographie de Notre-Dame de Paris.
Jean Rupp, Histoire de l'église de Paris, R. Laffont, 1948, p. 107
« Plusieurs milliers de fidèles pour vénérer la Sainte Couronne », sur leparisien.fr, 24 mars 2014
Voir aussi |
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Articles connexes |
- Miracle de la Sainte Épine
- Reliquaire de la Sainte Épine
- Sainte Éponge
Liens externes |
- Vénération et histoire de la Sainte Couronne d’épines à Notre-Dame
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