Guatemala
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République du Guatemala
República de Guatemala
Drapeau du Guatemala. | Emblème du Guatemala. |
Devise nationale | Libre, crezca, fecundo. |
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Hymne national | Guatemala Feliz |
Forme de l'État | République |
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Président de la République | Jimmy Morales |
Vice-président de la République | Jafeth Cabrera |
Langues officielles | Espagnol |
Capitale | Guatemala 14° 37′ N, 90° 31′ O |
Plus grande ville | Guatemala (ville) |
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Superficie totale | 108 890 km2 (classé 104e) |
Superficie en eau | 0,4 % |
Fuseau horaire | UTC -6 |
Indépendance | De l'Espagne |
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Date | 15 septembre 1821 |
Gentilé | Guatémaltèque |
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Population totale (2018[1]) | 16 581 273 hab. (classé 69e) |
Densité | 152 hab./km2 |
IDH (2017) | 0,650[2] (moyen ; 127e) |
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Monnaie | Quetzal[3] ( ) |
Code ISO 3166-1 |
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Domaine Internet | .gt |
Indicatif téléphonique | +502 |
Le Guatemala ou Guatémala[4], en forme longue la république du Guatemala (ou du Guatémala), en espagnol : República de Guatemala, est un pays d'Amérique centrale entouré par le Mexique, le Belize, la mer des Caraïbes, le Honduras, le Salvador et l'océan Pacifique. Il fait partie de l'Amérique latine. Son nom vient du nahuatl Cuauhtēmallān, qui peut se traduire par « lieu rempli d'arbres[5]» et signifie peut-être « pays des Quichés ». Sa monnaie nationale est le quetzal, faisant référence à l’oiseau sacré dont les Mayas utilisaient les longues plumes de la queue comme objets de luxe. Le Guatemala est le quatrième pays le plus inégalitaire d’Amérique latine et le neuvième au niveau mondial[6].
Sommaire
1 Histoire
1.1 Époque maya
1.2 Époque coloniale
1.3 Indépendance
1.3.1 Confrontations entre libéraux et conservateurs
1.3.2 Annexion par le Mexique
1.3.3 Désunion de la fédération d'Amérique centrale
1.4 Colonisation belge de 1844
1.5 Colonisation allemande
1.5.1 Allemands guatémaltèques
1.6 Révolution des années cinquante
1.6.1 Opération PBSUCCESS
1.7 Conflit armé entre 1960 et 1996
1.7.1 Accords de paix
1.8 Après les accords de paix
1.8.1 Affaire de corruption La Línea
2 Politique
3 Subdivisions
4 Géographie
4.1 Frontières terrestres et maritimes
4.2 Villes principales
4.3 Climat
5 Société
5.1 Démographie
5.1.1 Criminalité
5.1.2 Groupes ethniques
5.1.2.1 Génétique
5.1.2.2 Métis
5.1.2.3 Blancs guatémaltèques
5.1.2.4 Peuples indigènes
5.1.3 Langues
5.1.4 Religion
5.1.5 Migration
5.1.5.1 Émigration
5.1.5.2 Immigration
5.1.5.2.1 Au XIXe siècle
5.1.5.2.2 Au XXe siècle
5.1.5.2.3 Au XXIe siècle
6 Économie
6.1 Importations et exportations
6.2 Pauvreté
6.3 Tourisme
7 Culture
7.1 Danse classique
7.2 Art
7.3 Littérature
7.4 Monterrico
8 Relations internationales
8.1 Relations russo-guatemaltèques
8.2 Relations avec le Mexique
8.3 Relations avec Taïwan
8.4 Relations avec Israël
9 Statistiques
10 Codes
11 Notes et références
12 Voir aussi
12.1 Articles connexes
12.2 Liens externes
Histoire |
La civilisation maya est apparue environ 1 000 ans avant l'ère chrétienne. Elle s'est développée dans presque tout le Guatemala actuel, où elle a construit plusieurs villes.
Pedro de Alvarado, un conquistador espagnol, détruisit les villes et soumit brutalement les peuples mayas d'Amérique centrale entre 1523 et 1527.
Époque maya |
La civilisation maya a prospéré dans la majorité du territoire qui constitue aujourd'hui le Guatemala et les régions environnantes pendant environ 2 000 ans avant l'arrivée des Espagnols. Son histoire est divisée en trois périodes : pré-classiques, classiques et post-classiques, toujours pendant la période classique où la civilisation a ses principales avancées scientifiques et culturelles. La plupart des grandes villes mayas de la région de Peten et les basses terres du Nord du Guatemala ont été abandonnées autour de 1000 apr. J.-C..
Époque coloniale |
Pendant la période coloniale, qui a duré près de 300 ans, le Guatemala était une Capitainerie générale (Capitainerie générale du Guatemala). Il s'étend de la région de Soconusco au sud du Mexique (Chiapas) au Costa Rica. Les encomiendas voulaient christianiser les groupes autochtones mayas, qui ont été utilisés comme esclaves jusqu'à leur anéantissement.
Cet esclavage a été aboli par l'intervention de l'évêque Fray Bartolomé de las Casas dans les années 1500.[précision nécessaire]
La première capitale espagnole du royaume du Guatemala était Iximché. La guerre contre les indigènes kaqchikels tua de nombreux indigènes. Plus tard, une autre a été fondée dans la vallée de Panchoy, appelée Santiago de los Caballeros (actuellement Antigua Guatemala).
Indépendance |
En 1808, l'Espagne est envahie par Napoléon Ier. La royauté est retirée à Charles IV ainsi qu’à son successeur légitime, Ferdinand VII. Bonaparte confie le pouvoir à son frère, Joseph Bonaparte.
Soucieux de continuer de prêter allégeance à leur véritable souverain, Ferdinand VII, et inquiets devant la menace de Napoléon, qui ne cache pas ses intentions d’étendre son pouvoir sur les colonies espagnoles d’Amérique, une vaste campagne contre l’occupation française voit le jour dans le Royaume.
Les colons espagnols d’Amérique décidèrent de destituer les autorités espagnoles en les remplaçant par des gouvernements substituts dans le but de refréner les envies de Bonaparte et d’exercer le pouvoir pendant l’absence du roi légitime. À ce moment-ci, certains parlaient d’indépendance, mais cet avis n’était pas partagé par tous. « Plusieurs se seraient contentés d’une plus grande autonomie à l'intérieur de l'Empire »[7].
Même si l’Espagne se retrouvait sous le contrôle de l'Empire français, une ville au sud du pays y échappait, Cadix. Cette ville était dominée par des libéraux, désireux de mettre un terme à l’absolutisme. Ces dirigeants provoquèrent des élections à Cadix pour former un congrès qui serait constitué de députés en provenance de tous les territoires espagnols, y compris ceux situés en Amérique[8]. « Les députés hispano-américains participèrent activement aux débats, contribuant à rédiger la constitution de 1812 »[9].
La Constitution de Cadix s'inspirait des grands principes de la Révolution française de 1789, tels que la souveraineté nationale, la séparation des pouvoirs, la division administrative du pays en provinces et le droit de propriété ou l’égalité[10]. On voit grâce à cela apparaître la première forme de démocratie en Amérique, où le droit de vote est accordé à tous les hommes, y compris les indigènes[9].
Confrontations entre libéraux et conservateurs |
La constitution fut acclamée par les patriotes libéraux d’Amérique centrale[9], mais José de Bustamante y Guerra, gouverneur du Guatemala et président de l’audience, ainsi que Ramon Casaus y Torres, le nouvel évêque, y étaient farouchement opposés. Le gouverneur tenta de l’entraver d’ailleurs du mieux qu’il put. En revanche, lorsqu’en mars 1814 le roi Ferdinand VII récupéra le pouvoir, il décida par la suite d’abolir la constitution qui créa une vague répressive contre les libéraux. Ainsi, les événements de Cadix n’arrêtèrent pas la marche vers l’indépendance.
En effet, en 1820, une rébellion libérale, dirigée par le général Rafael del Riego, menaça sérieusement l'absolutisme de Ferdinand VII et le contraignit à annuler l’abolition de la Constitution de 1812[11]. La restauration de la constitution en 1820 permit à la politique centraméricaine d’être plus populaire auprès du peuple et fit émerger différentes factions qui, par la suite, formèrent les bases des pouvoirs libéraux et conservateurs qui se succédèrent au fil de l’histoire de l’Amérique centrale[12].
Le capitaine général Gabino Gaínza devint l’un des atouts majeurs dans l’indépendance. En effet, il agit comme un pont entre les pouvoirs en place et les indépendantistes. C’est lui qui organisa le 15 septembre 1821 un séminaire pour parler avec les autorités de la possibilité d’indépendance qui s’offrait à la Capitainerie générale du Guatemala. À force de débats portant sur l’indépendance immédiate ou le statu quo en attendant le résultat de l’indépendance mexicaine, la décision fut prise et concrétisée par la signature de la déclaration d’Indépendance d’Amérique centrale. L’Amérique centrale obtint alors son indépendance[13].
Annexion par le Mexique |
Par la suite, en 1821, alors que le Mexique vient d’obtenir son indépendance, Gabino Gaínza insiste auprès des autorités pour que les territoires qui formaient la Capitainerie générale du Guatemala avant l’indépendance s’intègrent dans l’empire mexicain d’Iturbide [13]. Il se laisse convaincre par les arguments d'Iturbide, « un général de l’armée espagnole qui devint plus tard empereur du Mexique » [14]. Ces arguments montrent que « l’Amérique centrale n’est pas encore prête à former une république indépendante » [13]. Il y eut consultation des différentes provinces et villes pendant cette opération. Puis, malgré quelques refus de certaines d’entre elles, l’annexion à l’empire mexicain fut décidée [13]. C’est ainsi que, « [moins] de quatre mois plus tard, le 5 janvier 1822, Gainza et un groupe d’aristocrates décrètent de leur propre chef l’annexion de l’Amérique centrale à l’empire mexicain d’Agustín de Iturbide » [15].
Iturbide se révèle être un incapable dans son rôle d’empereur et vide les caisses du Trésor public. En 1823, Iturbide est finalement renversé par Santa Anna et est condamné à l’exil [16]. « [Sous] la pression des libéraux, Fisola [un général mexicain] convoque le Congrès.
Le 1er juillet 1823, c’est la proclamation de la seconde indépendance de l’Amérique centrale [17] et c’est ainsi que naît la fédération de l’Amérique centrale.
Une charte appelée Bases de Constitution fédérale (es), qui concerne le Guatemala, le Salvador, le Honduras, le Costa Rica et le Nicaragua, est instaurée le 22 novembre 1824. Elle explique quelques formalités, dont la façon que les différents pouvoirs sont distribués au sein de la Fédération [17]. Selon cette charte, « la Fédération est gouvernée par un président, mais le chef de chaque État conserve une grande liberté d’action »[17].
Désunion de la fédération d'Amérique centrale |
Du fait que cette fédération présente différentes idéologies politiques, il s'ensuit de nombreux conflits. Il y a d'ailleurs à cet effet plusieurs conflits entre les autorités fédérales et provinciales qui ont eu lieu, prenons par exemple l'emprisonnement du chef d'État du Guatemala, Burrundia, en 1825 par le président Arce, qui amena beaucoup de tensions, suivie de la prise d'armes du Salvador au nom de la légalité[18]. « La Fédération centraméricaine reposait sur une Constitution relativement déséquilibrée qui ne laissait que très peu de moyens financiers et d'autorité à son Président. Surtout, les pouvoirs respectifs des États membres et de la Fédération n’étaient pas clairement définis »[19].
En 1839, une rébellion orchestrée par Rafael Carrera contre le président du Honduras Francisco Morazán renverse le gouvernement en place. C'est à la fin du mandat du président en 1839 et en 1842, à la mort de Morazán, qui fut tué à cause de sa politique autoritaire, que la Fédération se disloqua pour donner lieu à cinq pays bien indépendants, soit le Guatemala, le Honduras, le Salvador, le Nicaragua et le Costa Rica[18],[20].
Durant près d'un siècle, nombre de dictateurs se succédèrent et favorisèrent les immigrants européens et les intérêts nord-américains. Les Amérindiens se virent spoliés de leurs exploitations et durent se réfugier vers les terres arides du Nord.
Le Guatemala est alors le premier producteur de bananes et de fruits tropicaux des Caraïbes, son unique ressource, mais l'essentiel de ses terres et de son économie (chemins de fer, courrier postal, etc.) sont aux mains de la United Fruit Company, qui s'installa en 1901 dans le pays[21],[22].
Colonisation belge de 1844 |
La colonisation belge débute avec un navire expéditionnaire envoyé par Léopold Ier de Belgique en 1842. Lorsque les Belges prennent connaissance des ressources naturelles de la région d'Izabal, Léopold décide d'installer à Santo Tomás de Castilla un campement pour construire des infrastructures dans la région ; le gouvernement du Guatemala cède la région en échange d'une rente annuelle de seize mille dollars à lui verser à vie.
En 1844, Santo Tomás de Castilla est devenu une colonie de la Communauté de l'Union, société de la Compagnie belge de colonisation. Le gouvernement de l'État du Guatemala, cède la région de Santo Tomas à cette société par décret de l'Assemblée constituante du Guatemala le 4 mai 1843. Les colons doivent se convertir au catholicisme et prendre la citoyenneté guatémaltèque, mais ils ont le privilège d'un gouvernement autonome.
Toutefois, dès 1850, la colonisation belge est mise en échec par l'inhospitalité de la région et la dispersion des colons sur tout le territoire du Guatemala.
Colonisation allemande |
Les premiers colons allemands arrivent au milieu du XIXe siècle. Rapidement, ils acquièrent des terres et exploitent des plantations de café dans l'Alta Verapaz et le Quetzaltenango. Cobán devient un centre important pour les colons allemands. Les Allemands développent aussi la culture du thé, du cacao et de la vanille. La plupart des Allemands s'installent à Cobán, d'autres à San Juan Chamelco et Quetzaltenango.
Rodolfo Dieseldorff est le premier colon allemand au Guatemala, vers 1863. Il apporte de nouvelles techniques et des changements notables dans les cultures commerciale et architecturale du pays. L'écriture d'une lettre enthousiaste relatant son expérience attire une vague d'Allemands au Guatemala. Plus tard, il invite sa famille à y immigrer. À la fin de sa longue carrière en mer, il choisit comme cité Gualán, Zacapa. Il a expérimenté la culture du coton, mais les maladies ont détruit sa récolte. Cela le contraint à chercher d'autres voies et à commencer un nouveau projet dans le commerce, ce qui le conduit à Alta Verapaz, où il s'installe. Les descendants de cette famille ont encore plusieurs fermes dans Alta Verapaz, où le café est encore cultivé[23].
L'Alta Verapaz attire de nouveaux colons pour son « isolation naturelle, son climat doux et son sol fertile, et ses possibilités de développement agricole et commercial. » À la fin de 1890, les deux tiers de la production de café de la région était entre les mains des Allemands[24].
Avec le temps, l'économie de Quetzaltenango est devenue entièrement dirigée par les Allemands, et a formé son propre monde dans Quetzaltenango, organisé dans une communauté très unie et solidaire.
Allemands guatémaltèques |
Eduardo Suger (en), politicien. D'ascendance allemande et suisse.
Alfred Jensen (en), peintre abstrait.
Gert Rosenthal, diplomate.
Soluna Samay, chanteuse d'ascendance danoise et allemande.
Dieter Lehnhoff, chef d'orchestre.- Oscar Archila Euler, journaliste et photographe.
- Maria Elena Hiver (Winter Nana), en 1960, remporte un concours national, India Bonita ; elle est d'ascendance allemande et quiché.
Fritz García Gallont (en), maire de la ville de Guatemala (2000-2004). Il est d'ascendance allemande et suisse.
Álvaro Arzú, ancien président du Guatemala (1996-2000), maire de Guatemala City (2004-présent). Il est d'ascendance allemande et espagnole.
Otto Langmann (en), pasteur évangélique nazi, théologien et ambassadeur en Uruguay.
Révolution des années cinquante |
En 1945, Juan José Arévalo, le président nouvellement élu, instaure une nouvelle ère d'investissements sociaux, ainsi qu'un code du travail et le droit de grève. En juin 1954, son successeur Jacobo Árbenz Guzmán instaure une taxe sur les exportations et décide une réforme agraire (le Décret 900) qui oblige entre autres la United Fruit Company à céder une partie importante de ses terres en friche.
Un coup d'État est mis sur pied au cours d’une réunion entre le président Dwight D. Eisenhower et les frères Dulles. Allen Dulles est alors le numéro un de la CIA et son frère John Foster Dulles dirige le Département d'État. Par ailleurs, les frères Dulles sont actionnaires de United Fruit et ont travaillé pour un cabinet qui représentait les intérêts de cette société. Ainsi, la CIA renverse Arbenz Guzman et installe à sa place une junte militaire dirigée par le général Carlos Castillo Armas. Plus de 9 000 sympathisants du gouvernement de Jacobo Arbenz sont assassinés ou emprisonnés dans les mois qui suivent le coup d’État. La réforme agraire est abrogée et l'United Fruit récupère non seulement les terres dont elle avait été expropriée mais également des dizaines de milliers d'hectares de terres en friche qui avaient été distribués aux paysans[25].
Opération PBSUCCESS |
L'opération PBSUCCESS (début 1953 – fin 1954) est une opération secrète organisée par la Central Intelligence Agency (CIA) pour renverser le président du Guatemala Jacobo Árbenz Guzmán, démocratiquement élu. Le gouvernement d’Arbenz projetait de nouvelles réformes que les services de renseignement des États-Unis jugeaient de nature communiste. La CIA et l’administration Eisenhower craignaient l’instauration d’une tête de pont soviétique de l’Ouest, dans le contexte du maccarthysme intensément anti-communiste de l’époque. Arbenz a été l’instigateur d'une réforme agraire menaçant notamment la multinationale américaine United Fruit Company, dont Allen Dulles (directeur de la CIA de 1953 à 1961) était actionnaire, qui avait de gros intérêts au Guatemala et faisait pression à des niveaux variés du gouvernement américain pour une action contre Arbenz en réplique à son expropriation.
Conflit armé entre 1960 et 1996 |
Le président Julio César Méndez Montenegro (1966-1970) conduit une brutale répression des organisations de gauche, clandestines depuis le coup d’État. Autour de 8 000 assassinats politiques sont dénombrés entre 1966 et 1968[26]. Arrivé au pouvoir en 1970, le général Carlos Manuel Arana Osorio se déclare déterminé à « transformer, s’il le faut, le pays en cimetière, pour restaurer la paix civile ». Entre 1970 et 1978, 20 000 personnes sont tuées par le régime militaire[26]. Dès les années 1960, une résistance paysanne se met en place face aux dictatures militaires qui se succèdent. Elle est soutenue par un mouvement de guérilla regroupant des militants de gauche, des officiers rebelles et de nombreux paysans. Marquée par la théologie de la libération et la défense des peuples indigènes, la guérilla s’implante dans des communautés autochtones de la région[27].
Si les liens entre la dictature militaire et les États-Unis sont initialement très forts (les États-Unis contribuent à la formation des officiers de l'armée guatémaltèque et de nombreuses multinationales sont implantées dans le pays), l'administration de Jimmy Carter suspend en 1977 les livraisons d'armes à la dictature (en particulier en raison de la médiatisation du massacre de Panzós (es) où 150 paysans sont exécutés par l’armée gouvernementale). Israël procure alors au régime des conseillers militaires, des armes et du matériel destiné à la localisation des guérilleros[26].
En 1982, le général Efraín Ríos Montt est à l'origine d'un coup d'État. Peu après son arrivée au pouvoir, il met en place les patrouilles d'autodéfense civiles (PAC), formées de miliciens recrutés de force par l'armée et ayant comme objectif d'éradiquer la guérilla. Le général met en action sa politique de la « terre brûlée » : ainsi, 440 villages seront complètement rasés, près de 200 000 Mayas seront massacrés[28] ou encore jetés d'hélicoptères dans l'océan Pacifique. 40 000 réfugiés fuient vers le Mexique. La guérilla réagit en fondant un mouvement armé, l'URNG (Union révolutionnaire nationale guatémaltèque). Le conflit prend alors des allures de guerre civile (voir conflit armé guatémaltèque) et continue à faire de nombreuses victimes. La Centrale sanitaire suisse, avec bien d'autres ONG internationales, tente d'apporter dans la mesure du possible, une aide médicale. Efraín Ríos Montt est renversé par un autre militaire, Oscar Mejía Víctores, en 1983.
En 1985, l'élection du président démocrate-chrétien Vinicio Cerezo remet le pouvoir aux mains des citoyens. Son successeur, Jorge Serrano, fomente un nouveau coup d'État, mais il est finalement destitué peu de temps après et remplacé par Ramiro de León Carpio qui, à ce moment-là, occupait la charge d'ombudsman et qui est nommé par le Parlement pour compléter la période présidentielle de M. Serrano. Cette procédure n'était pas parfaitement constitutionnelle, mais le pays était tombé dans un vide juridique car la Constitution ne prévoyait pas la situation dans laquelle ni le président ni le vice-président (tous les deux s'étant enfuis du pays après l'échec du coup en démissionnant de leurs postes) n'étaient en mesure de prendre en charge la présidence.
Rigoberta Menchú reçoit le prix Nobel de la paix en 1992, « en reconnaissance de son travail pour la justice sociale et la réconciliation ethno-culturelle basées sur le respect pour les droits des peuples autochtones ».
Accords de paix |
Le 29 décembre 1996, un accord historique est signé avec la guérilla et le conflit prend fin. La Commission pour l'éclaircissement historique qui entreprend des recherches après la guerre sur les exactions perpétrées attribue 93 % d'entre elles aux troupes gouvernementales et aux paramilitaires qui les appuyaient. Álvaro Arzú devient président en 1996. Des élections démocratiques sont organisées en 1999. Le mandat présidentiel d'Alfonso Portillo débute le 14 janvier 2000. Óscar Rafael Berger Perdomo accède au pouvoir en 2004, à la tête d'un parti conservateur.
Après les accords de paix |
En 2008, Álvaro Colom prend la tête de l'État face au général Otto Pérez Molina qui sera finalement élu le 6 novembre 2011 avec 53,76 % des voix.
Affaire de corruption La Línea |
Le 16 avril 2015, la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala déclenche une vaste opération anti-corruption et met au jour l'affaire de corruption La Línea, contrebande douanière dans laquelle est notamment impliquée la vice-présidente du Guatemala, Roxana Baldetti.
Ces révélations contribueront à sa démission et au déclenchement de vastes mouvements citoyens de protestation contre la corruption au Guatemala[29] qui s'organisent via les réseaux sociaux et manifestent massivement à partir du 16 mai 2015. Les manifestants demandent la démission de l'actuel président Otto Pérez Molina et s'opposent à la candidature aux prochaines élections présidentielles de 2015 du candidat Manuel Baldizón soupçonné de corruption et de pratiques populistes et totalitaires[30]. Dans les faits, la campagne conduite par le parti qu'il représente s'entache de violences contre ses opposants[31],[32]. La naissance de ces mobilisations grâce aux réseaux sociaux constitue une nouveauté inédite et notable en Amérique latine[33]. Les manifestations s'organisent autour du mot-dièse « Renuncia ya » (démission maintenant) sur Facebook et Twitter qui fédère l'indignation citoyenne[34].
Le 27 mai 2015, ce sont 17 responsables publics qui sont emprisonnés pour avoir organisé à leur profit le détournement de 15,18 millions de dollars au travers de contrats trafiqués avec diverses organisations publiques dont la sécurité sociale du Guatemala[35]. Le 21 août 2015, la vice-présidente déchue, Roxana Baldetti, est emprisonnée. Le même jour, le ministère public et la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala accusent le président Otto Pérez Molina d'être le principal responsable du réseau de contrebande[36].
Le 1er septembre 2015, le congrès vote le retrait de l'immunité[37] du président Otto Pérez Molina. Le 2 septembre 2015, celui-ci fait l'objet d'un mandat d'arrêt[38]. Il annonce sa démission dans la nuit du 2 septembre 2015 au 3 septembre 2015[39]. Après une première audience, il est placé en détention provisoire dans la prison militaire de Matamoros[40].
En dépit de ces quelques arrestations, le taux d’impunité au Guatemala pour les affaires de corruption s’élèverait à 97 % selon la commission internationale[41].
Politique |
Le Guatemala est une république présidentielle démocratique[42]. Les élections législatives et présidentielles ont lieu tous les 4 ans en même temps. Le président est à la fois le chef de l'État et le chef du gouvernement. Le président et les ministres qu'il nomme sont à la tête du pouvoir exécutif. Le législatif n'est composé que d'une seule chambre comptant 113 députés.
Subdivisions |
Le Guatemala est divisé en 22 départements :
- Alta Verapaz
- Baja Verapaz
- Chimaltenango
- Chiquimula
- El Petén
- El Progreso
- Quiché
- Escuintla
- Guatemala
- Huehuetenango
- Izabal
- Jalapa
- Jutiapa
- Quetzaltenango
- Retalhuleu
- Sacatepéquez
- San Marcos
- Santa Rosa
- Sololá
- Suchitepéquez
- Totonicapán
- Zacapa
Géographie |
Le Guatemala est un pays montagneux, sauf le long de côtes où se trouvent des plaines littorales.
Le climat est à dominante tropical mais davantage tempéré en altitude.
La plupart des grandes villes sont situées dans le Sud. Parmi elles, se trouvent Guatemala, Antigua, Quetzaltenango et Escuintla.
Le grand lac Izabal est situé près de la côte de la mer des Caraïbes.
- Données géographiques :
- Superficie : 108 890 km2
- Densité : 125,6 hab./km2
- Littoral : 400 km
- Altitude minimale : 0 m (océans Atlantique et Pacifique)
- Altitude maximale : 4 211 m (volcan Tajumulco)
- Superficie : 108 890 km2
Frontières terrestres et maritimes |
Le Guatemala possède 1 687 km de frontières (classé 95e), dont :
- à l'ouest et au nord : 962 km avec le Mexique ;
- à l'est : 266 km avec le Belize ;
- au sud-est : 256 km avec le Honduras ;
- au sud-est : 203 km avec le Salvador ;
- à l'est : mer des Caraïbes ;
- au sud : océan Pacifique.
Villes principales |
- Ciudad de Guatemala
- Quetzaltenango
- Escuintla
- Mazatenango
- Retalhuleu
- Puerto Barrios
- Antigua
- Cobán
- Flores
- Chiquimula
Climat |
Situé entre les 16e et 13e parallèles nord, le Guatemala a un régime tropical dans le Petén (à l'ouest de Belize) et dans les plaines côtières, plus larges en bordure de l'Atlantique que le long du Pacifique. Les régions montagneuses couvrent environ la moitié du territoire et bénéficient d'un climat tempéré, variant en fonction de l'altitude.
La pluviosité est variable, en raison de la proximité de deux océans, avec une saison sèche bien marquée de novembre à avril. De mai à novembre, des pluies torrentielles s'abattent sur le pays.
Société |
Démographie |
En 2010, la population du Guatemala est de 14 341 000 habitants[43]. La majorité des Guatémaltèques vit dans des zones rurales (51 %) et le reste vit dans des zones urbaines.
41,56 % de la population est âgée de 0 à 14 ans, 54,12 % a entre 25 et 54 ans et 4,32 % a plus de 65 ans. La majorité de la population est de sexe féminin (53 %) et 47 % sont des hommes. L'espérance de vie est plus élevée chez les femmes (77 ans) que chez les hommes (67 ans), soit 72 ans pour l'ensemble de la population, une des plus faibles en Amérique latine. La pauvreté a été réduite de 56,7 % en 2000 à 51,4 % en 2010, et d'être le troisième plus pauvre pays de la région, est actuellement la cinquième. Plus de deux millions de personnes vivent dans la capitale, et on estime que près de un million de Guatémaltèques vivent à l'étranger[44]. Le taux de natalité au Guatemala est le plus élevé en Amérique latine, bien qu'en diminution, passant de 34,62 % en 2001 à 27,91 % en 2011. Le taux de mortalité est de 6,6 %.
Criminalité |
Le Guatemala est l'un des pays les plus violents d'Amérique latine, derrière le Mexique et le Venezuela, avec 16 personnes tuées par jour en moyenne[45]. 98 % des meurtres ne font l'objet d'aucune enquête et sont classés « sans suite »[46]. Une composante essentielle de cette violence provient des maras, des gangs qui terrorisent la population et qui ont pour principales activités narcotrafic, rackets, traite des personnes et trafic d'armes[46].
Groupes ethniques |
La société guatémaltèque est multi-ethnique. Historiquement, le pays était habité par les Mayas, mais avec l'arrivée des colonisateurs espagnols, les deux populations ont été mélangées au fil du temps, et aujourd'hui, la population du pays est majoritairement métisse. Un recensement réalisé par les colons espagnols au Guatémala en 1793, révèle qu'à cette époque les deux tiers de la population sont indigènes (où 29 % d'eux parlaient espagnol), suivis par les métis avec 30 %, et une petite minorité de colons espagnols 3 % et marchands anglais et allemands 1 %[47]. Au XIXe siècle, le Guatémala a été influencé par les immigrants européens principalement allemands, britanniques, italiens, français et espagnols post-coloniaux. Des immigrants en moindre mesure chinois, japonais, arabes et jamaïcaine sont également recensés. Aujourd'hui, le principal groupe ethnographique du Guatemala est composé de « Ladinos » 60 % (42 % Métis et 18 % Blancs d'origine européenne). Les Amérindiens représentent environ 41 % de la population et les Noirs moins de 1 %, et sont ceux qui souffrent le plus de la pauvreté et de l'analphabétisme. La pauvreté touche 52 % de la population et l'analphabétisme est de 24,2 %. Les Amérindiens sont principalement Mayas et, dans une moindre mesure, Xincas.
Génétique |
Une étude menée par Patterns géographiques de Génome mélange dans métis latino-américains[Quoi ?], PLoS Genetics, a constaté que la composition génétique des métis du Guatemala est de 70,7 % amérindienne, 24,1 % européenne, et moins de 5 % africaine ou asiatique[48].
Métis |
Blancs guatémaltèques |
Une étude nationale estime que 18,5 % de la population du Guatemala en 2010-2012 sont Blancs guatemaltèques. Ils descendent en majorité d'Allemands. Il y a même des descendants canadiens et américains[49].
Entre le XIXe et le XXe siècle, le Guatemala voit une immigration massive en provenance d'Allemagne, de Belgique, d'Italie, d'Espagne, de France, d'Angleterre et du Danemark (arrivés avec les Allemands) ainsi que de la Suisse, des Pays-Bas, des pays scandinaves (la Suède et la Norvège comme le père de Kjell Eugenio Laugerud García) ou même d'Irlande.
Au milieu et à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, une nouvelle immigration en provenance de Russie, de Pologne et de Grèce arrive dans le pays.
Ces diverses populations immigrées se mettent à exploiter des terres en fermage, des terres de café, des vignobles, par exemple dans les domaines de Cobán, Carlos V, Zacapa, Quetzaltenango, Chiquimula, El Progreso et dans d'autres lieux. Elles s'engagent aussi dans le commerce, l'hôtellerie et la banque.
En 1940, les Guatémaltèques d'origine européenne avaient atteint 30 %, devenant la majorité dans la capitale et dans l'Est du pays. Lors de la chute d'immigration européenne, le pourcentage de Blancs a beaucoup baissé, d'où le chiffre de 13 % de Blancs en 1980. Toutefois, lorsque la guerre civile a décimé de nombreuses familles non-blanches, le pourcentage a de nouveau augmenté, même si beaucoup sont issus de métissage[50].
Peuples indigènes |
La civilisation maya est apparue environ 1 000 ans avant l'ère chrétienne. Elle s'est développée dans presque tout le Guatemala. Toutefois, la plupart des villes de l'époque classique de la région de Petén, située dans les plaines du Nord, furent abandonnées vers l'an 1000 après Jésus-Christ. En revanche, les États installés dans les plateaux du centre du pays continuèrent à prospérer jusqu'à l'arrivée des Espagnols. Les troupes espagnoles menées par Pedro de Alvarado détruisirent et soumirent brutalement ces États entre 1523 et 1524, grâce à leur supériorité technologique et aux antagonismes entre royaumes mayas des Hautes-Terres du Guatemala[51] ; protégé par son relatif isolement dans la jungle du Petén, le dernier État maya, le royaume itzá de Tayasal, ne succomba aux Espagnols qu'après la Deuxième Guerre du Tayasal, en 1697[52].
Les indigènes qui habitaient les hautes terres du Guatemala, comme les Cakchiquesl, les Mams, les Quichés et les Tz'utujils constituent encore une part importante de la population nationale.
Langues |
Langue | Nombre | % |
---|---|---|
Achi | 82 640 | 0,8 |
Akateko | 35 763 | 0,3 |
Awakateko | 9 613 | 0,1 |
Ch'orti' | 11 734 | 0,1 |
Chuj | 59 048 | 0,6 |
Itzá | 1 094 | 0,0 |
Ixil | 83 574 | 0,8 |
Jacaltec | 34 038 | 0,3 |
Cakchiquel | 444 954 | 4,3 |
K'iche' | 890 596 | 8,7 |
Mam | 477 717 | 4,6 |
Maya mopan | 2 455 | 0,0 |
Poqomam | 11 273 | 0,1 |
Poqomchi' | 92 941 | 0,9 |
Q'anjob'al | 139 830 | 1,4 |
Q'eqchi' | 716 101 | 7,0 |
Sakapulteko | 6 973 | 0,1 |
Sipakapense | 5 687 | 0,1 |
Tektiteko | 1 144 | 0,0 |
Tz'utujil | 63 237 | 0,6 |
Uspanteko | 3 971 | 0,0 |
Xinca | 1 283 | 0,0 |
Garifuna | 3 564 | 0,0 |
Espagnol | 7 080 909 | 68,9 |
Autres langues | 23 248 | 0,2 |
L'espagnol est la langue officielle, bien qu'elle soit utilisée comme seconde langue par certains groupes ethniques au sein du pays. Il y a vingt langues mayas différentes, elles sont parlées dans les zones rurales. Une langue non-maya amérindienne, le xinca, est également parlé dans le Sud-Est du pays, alors qu'une langue africaine-américaine, le garifuna, est parlé sur la côte de l'Atlantique (Izabal). Les Garifunas, qui descendent d'esclaves importés d'Afrique noire au moment de la colonisation, sont présents le long de la côte atlantique depuis le Sud de la péninsule du Yucatán au Mexique jusqu'au Honduras, en passant par le Guatemala et le Belize.
Au Guatemala, l'allemand est aussi parlé par 50 000 personnes dans certaines parties de Zacapa, Santa Rosa (es) et Baja Verapaz ; les Allemands sont arrivés au Guatemala par l'ouverture du président Justo Rufino Barrios en 1885 par le morcellement des lois. Ils ont donné une importance à la culture du café. Ces Allemands sont venus du Sud et certains de l'Ouest de l'Allemagne. Au XIXe siècle et au début du XXe, d'autres migrations au Guatemala ont eu lieu : comme des Italiens, Espagnols, Allemands, Français, Sud-Coréens, Russes et même Japonais.[réf. nécessaire]
Le Guatemala est le quatrième pays d'Amérique latine où est parlé l'anglais. Bien qu'au Guatemala seulement 5 % de la population parle cette langue, la société suédoise Education First, place le pays à la 4e place en Amérique latine dans la connaissance de cette langue.[réf. nécessaire]
Depuis les accords de paix de décembre 1996, la Constitution est disponible dans les quatre langues les plus parlées après l'espagnol, soit le k'iche', le q'eqchi', le mam et le cakchiquel. De plus, des documents officiels sont traduits dans certaines langues indigènes.
Religion |
Religion | % |
---|---|
Catholicisme | 50 |
Protestantisme | 41 |
Sans religion | 6 |
Autres | 3 |
Selon une étude réalisée par le sociologue français Jean-Pierre Bastian en 2010, la principale religion est le christianisme, qui représente 85 % de la population, dont 46 % est catholique et 38 % est évangélique et 1 % relève d'autres minorités chrétiennes. Bastian indique également que 14 % n'ont aucune affiliation religieuse (les athées, les agnostiques, etc.) et 1 % sont inclus dans les autres religions[55].
Le grand changement est la chute du catholicisme. Alors que le Guatemala était un pays à 90 % catholique dans les années 1960, cette religion représente moins de la moitié de la population au début du XXIe siècle, devant la croissance des Églises protestantes, notamment d'origine nord-américaine. De nombreux éléments des traditions locales ont été introduits dans la pratique catholique pour former ce que l'on appelle maintenant un syncrétisme maya.
Avec environ 300 000 personnes, le Guatemala comprend la plus importante communauté orthodoxe d'Amérique latine. D'autres communautés religieuses comme les adventistes, les musulmans, les Juifs, les mormons, les croyances mayas et les Témoins de Jéhovah sont également présentes.
Migration |
Émigration |
Les difficultés d'ordre économique, politique ou climatique ont conduit nombre de Guatémaltèques à émigrer (légalement ou non) vers les pays du Nord, plus riches : Mexique, mais surtout États-Unis et Canada. Ce phénomène a été particulièrement important pendant les années sombres du conflit armé guatémaltèque (1960-1996) mais tend à se stabiliser du fait de la reprise économique du début des années 2010 ainsi que du fait du durcissement des lois sur l'immigration dans des pays tels que le Belize et le Nicaragua.
La migration saisonnière pour des raisons économiques des Guatémaltèques vers les zones frontalières du Mexique reste très importante actuellement : à peu près 100 000 personnes migrent chaque année vers le Yucatán pour prendre des places de domestiques, occuper des emplois dans la construction ou devenir vendeurs d’artisanat.
Si les migrations intérieures assurent, en général, la survie, en revanche l’émigration vers l’étranger, en particulier vers les États-Unis, entraîne un saut qualitatif, économique et social, que l’on constate au bout de quelques années de séjour dans le pays. Plus de 500 000 Guatémaltèques y résident -surtout en Californie, au Texas, en Floride, à New York, en Arizona et dans l'Illinois- et 60 % sont illégaux. Le chiffre total équivaut à 10 % de la population guatémaltèque et fait des Guatémaltèques le troisième groupe latino-américain aux États-Unis (après les Mexicains et les Honduriens). 94 % des immigrants envoient des fonds pour un montant qui représente 12 % du PIB du Guatemala et dont bénéficie 30 % de la population. Cette immigration est surtout constituée de main d’œuvre peu qualifiée.
Pays | Guatémaltèque | Année |
---|---|---|
États-Unis | 480,665[56] – 1,489,426[57] | 2000-2006 |
Mexique | 23,529[57] – 190,000 | 2006-2010 |
Canada | 14,253[57] – 34,665[58] | 2006-2010 |
Belize | 10,693[57] | 2006 |
Allemagne | 5,989[57] | 2006 |
Honduras | 5,172[57] | 2006 |
Salvador | 4,209[57] | 2006 |
Espagne | 2,491[57] – 5,000[59] | 2006-2010 |
France | 1,088[60] | 2013 |
Autres | 13,000 |
Immigration |
No. | Pays | Hab. |
---|---|---|
1 | Salvador | 50 000 |
2 | Mexique | 11 484 |
3 | Allemagne | 10 000 |
4 | Espagne | 9 311 |
5 | Nicaragua | 5 604 |
6 | Honduras | 5 491 |
7 | États-Unis | 5 417 |
8 | Corée du Sud | 5 000 |
9 | Italie | 1 800 |
10 | Royaume-Uni | 1 700 |
11 | Belize | 0 950 |
12 | Costa Rica | 0 906 |
13 | Israël | 0 900 |
14 | France | 0 824 |
15 | Colombie | 0 750 |
16 | Chili | 0 273 |
16 | Autres | 9 489 |
Au XIXe siècle |
Au XIXe siècle, il y avait une vague d'immigrants européens, en particulier les Allemands, qui possédaient leurs propres exploitations de café et sucre dans les régions montagneuses du pays, sont également arrivés Espagnols, Français, Italiens, Belges et autres.
À la fin du XIXe siècle, des immigrants chrétiens orthodoxes de la Terre sainte et du Liban sont arrivés au Guatémala. Au début du XXe siècle, comparée à la vague d'immigrants allemands, une vague, mineure certes mais tout de même présente, d'immigrants russes et grecs est venue au Guatémala. Ces chrétiens orthodoxes se sont imposés avec leurs familles dans leur nouveau pays et ont conservé leur foi et leurs traditions orthodoxe[62].
Au XXe siècle |
Dès le début du XXe siècle, on voit arriver des Européens, notamment après la Première Guerre mondiale. Les Allemands constituent alors la majorité des immigrants au Guatemala, et certains sont membres du parti national-socialiste dans les années 1930[63]. Des réfugiés venant de Grèce, de Pologne, de Russie, d'Allemagne et d'autres pays, arrivent après la Seconde Guerre mondiale. Ils s'installent principalement à Cobán et dans les montagnes à la frontière de Chiapas (Mexique). Ils sont à l'origine d'une certaine prospérité économique dans le nord du Guatémala. Les Allemands, qui étaient un millier en 1900, sont environ 3 000 à la fin la Seconde Guerre mondiale[64]. En 1944, sous la pression des États-Unis, la plupart des descendants allemands sont expropriés et expulsés[64],[63].
Au XXIe siècle |
Dans le contexte général actuel des migrations, il faut prendre en compte le Guatémala tout à la fois comme un pays d’origine, un pays de transit et un pays d’arrivée ou de destination. En tant que pays de transit, on doit considérer que le Mexique et le Guatémala constituent le corridor de migration le plus grand du monde. On évalue à 250 000 ou 300 000 le nombre de personnes qui y transitent, en provenance du Salvador, du Honduras, du Nicaragua, de Colombie, d’Équateur, de Corée et de Chine. Tous sont illégaux et une grande majorité est en transit vers les États-Unis. L'immigration au Guatemala, aujourd'hui, se termine souvent par un retour, qu'il soit choisi ou résulte d'une expulsion. Le retour peut être définitif ou temporaire, selon les expériences vécues et les expectatives futures[65].
Économie |
Le Guatemala est la dixième économie en Amérique latine, la première en Amérique centrale et le 65e dans le monde entier[66].
L'agriculture représente un quart du PIB, deux tiers des exportations. Ce secteur occupe aussi la moitié de la population active. Le café, le sucre et les bananes sont les principales exportations du pays. Même si ses récoltes de café ont commencé à décliner au cours de la décennie des années 2010, le Guatemala a confirmé sa place au palmarès des dix plus grands producteurs mondiaux de café.
Les biens manufacturés et la construction représentent 20 % du PIB. La fin de la guerre civile fit disparaitre le plus grand obstacle aux investissements étrangers. Le président Álvaro Arzú mena une politique de modernisation de l'économie et de libéralisation.
Mais l'agriculture dans le pays est avant tout vivrière notamment chez les mayas. Dans les zones rurales moyennes, chaque famille souvent est contrainte d'envoyer un ou plusieurs de ses membres dans les fincas (grandes exploitation agricole comme la United Fruit Company) principalement situés sur les côtes où les terres sont plus fertiles afin de faire survivre la communauté. L'augmentation du prix du pétrole n'a fait qu'augmenter la crise économique que traverse une part de la population, qui est à 40 % amérindienne.
L'ouragan Mitch, qui frappa le pays en 1998, causa des dégâts, toutefois moins graves que dans les pays voisins.
Le tourisme est une industrie forte dans l'économie du Guatemala, et a été de plus en plus depuis 2010, les principaux lieux touristiques étant : Antigua Guatemala, Lac Atitlán, Esquipulas, Tikal, Guatemala Ville, port de San José, Chichicastenango et Quiriguá.
Le Guatemala est cosignataire, depuis mai 2004, de l'Accord de libre-échange d'Amérique centrale. Ses principaux fournisseurs sont les États-Unis, loin devant le Mexique, et la Chine. Côté exportations, les premiers partenaires sont les États-Unis, le Salvador et le Honduras.
En janvier 2014, le pays figure sur la liste française des paradis fiscaux[67]. Le Guatemala présente la fiscalité la plus faible d'Amérique[68].
Importations et exportations |
Le Guatemala est l'un des pays exportateurs d'Amérique centrale, environ 140 pays dans le monde reçoivent les exportations du Guatemala. Les États-Unis sont le principal partenaire commercial du Guatemala, et sont destinataires de 40 % de ses exportations. Les autres grands partenaires commerciaux sont l'Amérique centrale, l'Europe, le Mexique[69].
La part des produits non traditionnels a augmenté, et les produits d'exportation traditionnels (sucre, café, bananes, cardamome, coton, viande) ne représentent plus que le quart du total. À l'inverse, le Guatemala importe principalement du matériel de transport, des appareils ménagers et des produits industriels[69].
Les recettes d'exportation du Guatemala ont atteint 8,466 millions de dollars en 2010, les revenus continuent à augmenter à plus de 10.000 millions de dollars aujourd'hui[69].
Exportations | Importations | ||
---|---|---|---|
Pays | % | Pays | % |
États-Unis | 41,2 | États-Unis | 34,3 |
Salvador | 12,1 | Mexique | 8,6 |
Honduras | 9 | Union européenne | 8 |
Mexique | 7 | Salvador | 4,1 |
Union européenne | 5 | Costa Rica | 3,4 |
Nicaragua | 7,2 | Nicaragua | 4,3 |
Autres Pays | 25 | Autres Pays | 42 |
Pauvreté |
Selon un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, 83 % des Guatémaltèques vivent en 2017 dans la pauvreté ou l’extrême pauvreté[70].
Les premiers à être victimes de la précarité économique sont les enfants. 1,3 million d'entre eux souffrent de malnutrition chronique, soit 49,3 % de la classe d’âge, indique l’Unicef[71].
Le président conservateur élu en novembre 2011, Otto Pérez Molina, entend restaurer les finances du pays et lutter contre la pauvreté. Pour ce faire, il compte sur l’application d’une des dispositions des accords de paix signés en 1996, au terme de trente-six ans de guerre civile : La justice sociale et la reconnaissance de l’identité des peuples indigènes doivent être encouragées. Otto Perez souhaite relancer ces accords, en favorisant «les zones rurales et les populations indigènes». Otto Pérez Molina est cependant contraint à la démission pour des faits de corruption en septembre 2015, sans avoir été capable d’améliorer la situation sociale au Guatemala.
La vie économique et politique des Guatémaltèques est dominée par les métis et les Blancs. La participation des peuples autochtones dans l'administration et la finance est très minoritaire (moins de 10 %), seulement deux sur dix autochtones reçoivent plus que le salaire minimum, alors que dans la population non autochtone, ce nombre atteint sept personnes.
Tourisme |
Le tourisme est devenu l'un des principaux moteurs de l'économie, il a apporté une valeur de 1,8 milliard de dollars à l'économie en 2008. Le Guatemala reçoit environ deux millions de touristes annuellement. Au cours des dernières années la hausse du nombre de navires de croisière qui ont visité les ports maritimes guatémaltèques, ont conduit à une augmentation du nombre de visiteurs du pays.
Dans son territoire il y a des sites archéologiques mayas fascinants (Tikal dans le Peten, Quiriguá à Izabal, Iximché en Tecpan Chimaltenango et Guatemala) : ainsi, la tombe d'une reine guerrière maya est découverte dans le nord du pays[72].
Le lac Atitlán et Semuc Champey sont des destinations de beautés naturelles. Comme l'est également la ville coloniale d'Antigua Guatemala, qui est reconnu par l'UNESCO comme patrimoine culturel mondial[73].
Il y a un fort intérêt de la communauté internationale pour les sites archéologiques comme la cité de Tikal. Elle fut construite et habitée dans une période où la culture a eu son expression la plus littérale et artistique.
Les Mayas de Tikal ont construit beaucoup de temples, un parc de balle, des autels et des stèles en haut et bas relief.
Le Guatemala est très populaire pour ses sites archéologiques, villes pré-hispaniques ainsi que des centres touristiques-religieux comme la Basilique d'Esquipulas dans la ville d'Esquipulas et les belles plages de la côtes du Pacifique et de l'Atlantique du Guatemala. Autres destinations touristiques sont les parcs nationaux et autres aires protégées telles que la Réserve de biosphère Maya.
Guatemala (ville).
Esquipulas.
Lac Atitlán
Sololá.
Tikal
Petén.
Antigua Guatemala
Sacatepéquez.
Quetzaltenango
Quetzaltenango.
Ipala (volcano)
Chiquimula.
Flores (Petén)
Petén.
Lac de Güija
Jutiapa.
Quiriguá
Izabal.
Puerto Quetzal (en)
Escuintla.
monts Maya
Petén.
Culture |
La culture maya est toujours très présente au Guatemala, tout comme l'influence de la culture des colons espagnols. Ainsi, de nombreuses femmes portent toujours l'habit traditionnel, la corte la jupe traditionnelle, et le ouipil, la chemise. Plusieurs ruines mayas sont toujours visibles dans le pays à travers divers sites archéologiques, dont le temple du grand jaguar dans la célèbre cité de Tikal. L'architecture de nombreux bâtiments fut fortement influencée par les Espagnols, notamment dans les villes coloniales telles qu'Antigua. La cuisine guatémaltèque, principalement à base de maïs, est très diversifiée, comprenant des mets, tels que les frijoles (haricots) ou les tamales (papillottes).
La découverte et la diffusion de la musique guatémaltèque de la Renaissance et du Baroque par le compositeur et musicologue Dieter Lehnhoff est très importante pour la culture du Guatemala.
Date | Nom | Remarques |
---|---|---|
1er janvier | Jour de l'an | |
1er mai | Fête du Travail | |
10 mai | Fête des Mères | |
17 juin | Fête des pères | |
30 juin | Jour de l'armée | |
15 août | Fête de l'Assomption de Marie | Seulement dans la capitale |
15 septembre | Jour de l'indépendance | |
20 octobre | Jour de la révolution | |
1er novembre | Toussaint | |
7 décembre | Quema del Diablo | |
24 décembre | Nochebuena | |
25 décembre | Noël | |
31 décembre | Nochevieja |
Danse classique |
Le principal groupe de danse classique est le Ballet national du Guatemala (es) , qui a été formé en juillet 1948 . Dans les années de la guerre froide, il ne se produisit plus car l'on pensait que ses administrateurs, dont un ressortissant russe, pouvaient être des agents du communisme international. Il a rouvert en 1955 sous la direction de Fabiola Perdomo. De 1962 à 1974 le maître Antonio Crespo a dirigé le Ballet. À ce stade, une génération de danseurs de qualité, comme Christa Mertins, Brenda Arevalo, Ana Elsy Aragon, Richard Devaux, Sonia Juarez, Miguel Cuevas et Gladys Garcia, se lève. L'École nationale de danse et de chorégraphie est la source principale du Ballet national du Guatemala. L'école a vu venir Mayra Rodríguez qui a commencé à danser à un jeune âge et fut découverte par Antonio Crespo. Le Ballet national du Guatemala a été reconnu comme patrimoine mondial culturel, en mars 1992.
Art |
Le Guatemala a produit de nombreux artistes indigènes qui suivent des traditions séculaires précolombiennes. Reflétant l'histoire coloniale et post-coloniale du Guatemala, la rencontre avec plusieurs mouvements d'art mondial a produit un bon nombre d'artistes qui ont combiné l'esthétique du primitivisme traditionnel (ou art naïf) avec l'esthétique occidentale, d'Europe ou Amérique du Nord, et d'autres traditions.
La Escuela Nacional de Artes Plásticas "Rafael Rodríguez Padilla" est la première école d'art du Guatemala, et plusieurs grands artistes autochtones, également diplômés de cette école, sont dans la collection permanente du Museo Nacional de Arte Moderno de la capitale.
Plusieurs artistes guatémaltèques contemporains ont acquis une réputation en dehors du Guatemala : Dagoberto Vásquez, Luis Rolando Ixquiac Xicara, Carlos Mérida, Aníbal López, Roberto González Goyri, et Elmar René Rojas[74].
Littérature |
Le Prix national de littérature du Guatemala est un prix remis une seule fois à un écrivain du pays pour l'ensemble de son travail. Il est décerné chaque année depuis 1988 par le ministère de la Culture et des Sports.
Miguel Ángel Asturias a été récompensé par le prix Nobel de littérature en 1967. Parmi ses livres célèbres, l'on peut distinguer Monsieur le Président, roman basé sur le gouvernement de Manuel José Estrada Cabrera.
Rigoberta Menchú, récompensée par le prix Nobel de la paix pour la lutte contre l'oppression des peuples indigènes au Guatemala, est célèbre pour ses livres, Rigoberta Menchú et Crossing Borders.
Monterrico |
La ville de Monterrico (en) est située dans le département de Santa Rosa. Connue pour ses plages de sable volcanique noir et l'afflux annuel de tortues de mer, la ville est aussi une grande station de week-end à la plage pour les habitants de la ville de Guatemala. La ville est de plus en plus populaire auprès des touristes étrangers en grande partie en raison des efforts locaux de conservation des tortues de mer, ainsi que pour l'atmosphère décontractée de la région.
La conservation des tortues de mer:
Quelques organisations de conservation de tortues opèrent dans la zone de Monterrico, parce que la longue plage sert de lieu de reproduction pour quatre espèces de tortues de mer.
Relations internationales |
Relations russo-guatemaltèques |
Les premiers contacts au niveau diplomatique entre l'Empire russe et la République du Guatemala se sont produits en 1880, par un échange de lettres entre l'empereur Alexandre II et le président Rufino Barrios.
Les relations diplomatiques entre l'URSS et le Guatemala sont établies le 19 avril 1945, mais ne se développent pas et c'est seulement le 4 janvier 1991 que les parties ont échangé des missions diplomatiques. Après l'effondrement de l'Union soviétique, le gouvernement du Guatemala a reconnu le 8 janvier 1992 la Russie en tant que successeur légal de l'Union soviétique.
En 1995, l'ambassade du Guatemala a été ouverte à Moscou. Depuis 1997, l'ambassadeur de Russie au Costa Rica est également ambassadeur au Guatemala.
En septembre 2000, les parties ont signé un accord sur les principes des relations entre la Russie et le Guatemala.
En octobre 2003, le vice-président du Guatemala, Juan Francisco Reyes (en), a visité la Russie.
En novembre 2006, il a signé un accord intergouvernemental sur la coopération commerciale et économique.
C'est en juillet 2007 qu'a lieu la première visite au Guatemala du président de la Russie. Le président de la fédération de Russie Vladimir Poutine a tenu une série d'entretiens avec le président du Guatemala, Oscar Berger.
Le régime sans visas entre la Russie et le Guatemala a commencé à fonctionner le 29 février 2012.
Lors d’un entretien accordé à La Voix de la Russie[75], Luis Fernando Carrera Castro, ministre guatémaltèque des Affaires étrangères, évoque les relations russo-guatemaltèques:
« Les relations entre la Russie et le Guatemala se sont développées de manière dynamique au cours des dix dernières années. Álvaro Colom, notre ex-président, est venu en Russie en visite officielle, et le président Vladimir Poutine s’est rendu dans notre pays en 2007. L’année dernière, je suis allé à Moscou, où j’ai eu un entretien fructueux avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. À l’issue de la rencontre, nous nous sommes mis d’accord sur la nécessité de développer nos relations bilatérales. Le rôle de la Russie sur la scène internationale nous semble extrêmement important. Les récentes avancées dans la régulation du conflit syrien et le succès des négociations avec l’Iran reviennent à la Russie. C’est une contribution concrète et réelle de la Russie dans le combat pour la stabilité et la paix sur Terre. Nous soutenons la Russie sur la majorité des points. Il y a peu, nous avons obtenu le statut de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU et nous avons participé à son activité en 2012 et en 2013. Nos représentants ont toujours trouvé un terrain d’entente avec la Russie[76]. »
«La Russie occupe la troisième place parmi les investisseurs étrangers au Guatemala. La Russie investit deux fois plus que le Mexique dans notre pays (…). Nous sommes très intéressés par les résultats de notre visite, l'une des premières à un si haut niveau. La rencontre organisée par le Guatemala et la Russie revêt une grande importance pour tous les pays d'Amérique centrale souhaitant promouvoir les relations avec la Russie», a indiqué M. Carrera lors d'entretiens avec son homologue russe Sergueï Lavrov[77].
Relations avec le Mexique |
Le Guatemala et le Mexique sont deux pays voisins qui partagent une histoire culturelle commune de la civilisation maya et les deux nations ont été colonisées par l'Empire espagnol. En 1821, le Mexique a obtenu son indépendance de l'Espagne et y a administré le Guatemala au cours du premier Empire mexicain. En 1823, l'empire s'est effondré et le Guatemala a rejoint les Provinces-Unies d'Amérique centrale, cependant, la région guatémaltèque de Chiapas a choisi de se séparer du Guatemala et a rejoint le Mexique comme un État. En 1838, l'union s'est dissoute et le Guatemala est devenu une nation indépendante. Les deux pays ont établi des relations diplomatiques en 1838 et les missions diplomatiques furent bientôt ouvertes. En décembre 1958, les deux nations étaient très près de se déclarer la guerre après un incident impliquant la marine guatémaltèque qui a tiré sur des bateaux de pêche au large des côtes mexicaines du Guatemala, tuant trois personnes et en blessant quatorze autres pêcheurs. Peu après les attaques, des relations diplomatiques ont été rompues et les troupes ont été mobilisées à la frontière des deux côtés et des avions de chasse mexicains sont entrés dans l'espace aérien guatémaltèque afin d'attaquer le principal aéroport international du pays. En septembre 1959, par la médiation du Brésil et du Chili, des relations diplomatiques entre le Guatemala et le Mexique ont été rétablies.
De 1960 à 1996, le Guatemala est entré dans une guerre civile. Pendant cette période, le Mexique est devenu un refuge pour environ 80 000 Guatémaltèques et demandeurs d'asile, la plupart d'entre eux sont des indigènes. Depuis la fin de la guerre civile, les relations entre les deux pays se sont considérablement améliorées et les deux nations travaillent ensemble pour lutter contre le crime, les trafics de stupéfiants, etc.
Relations avec Taïwan |
Taïwan est un des plus grands partenaires du Guatemala, derrière le Honduras, le Mexique, l'Allemagne et les États-Unis. Le Guatemala, avec les autres pays d'Amérique centrale, signe un Accord de complémentarité économique avec Taïwan, le 13 septembre 1997.
Pendant une visite du vice-président du Guatemala à Taïwan en mars 2003, les représentants des deux parties sont convenus d'entamer des négociations sur un accord de libre-échange, en utilisant comme base le texte de l'accord Panama-Taïwan. Les négociations ont eu lieu en quatre rounds[78].
Le 22 septembre 2005, le Guatemala et Taïwan signent un accord de libre-échange. Le traité se compose de six parties : aspects généraux ; le commerce des marchandises ; barrières commerciales ; investissement, les services et les questions connexes ; droits de propriété intellectuelle ; et les dispositions administratives et institutionnelles[79].
Les exportations vers l'île étaient de l'ordre de 11,3 millions de dollars, soit une baisse de 5,3 % par rapport au premier semestre 2007. Les principaux produits exportés sont : les déchets et débris métalliques 4,6 millions $ US ; café 2,3 millions $ US ; sucre 2,1 millions $ US ; tabac brut 1,4 million $ US. Dans le même temps, les importations ont augmenté de 15,4 % pour un montant total de 56,3 millions $ US. D'où une balance commerciale déficitaire de 45,0 millions de dollars US[80].
En 2010, Taïwan a commencé un total de 54 projets d'investissement au Guatemala avec un total de 350 millions de dollars investis. Le ministre des Affaires étrangères de la Taïwan, Javier Ho, a déclaré jeudi 12 août 2010, que le gouvernement de Taïwan soutenait la coopération économique avec le Guatemala, en fournissant un soutien aux entrepreneurs nationaux dans leurs efforts vers cet objectif[81].
Relations avec Israël |
Lors du vote de l'ONU du 29 novembre 2012, concernant l'adhésion de la Palestine comme membre observateur, le Guatemala s'est abstenu[82],[83].
Le 9 avril 2013, le Guatemala reconnaît la Palestine[84].
Le 24 décembre 2017, le Guatemala s'aligne sur le décision prise dans les semaines précédente par les États-Unis et annonce qu’il a l'intention de déplacer à Jérusalem son ambassade en Israël[85].
Statistiques |
- Lignes de téléphone : 1 450 000 (en 2005)
- Téléphones portables : 4 640 000 (en 2005)
- Postes de radio : 1 835 000 (en 2003)
- Postes de télévision : 2,3 millions (en 2003)
- Utilisateurs d'Internet : 165 000 (en 2003)
- Nombre de fournisseurs d'accès internet : 9 (en 2003)
- Routes : 13 856 km (dont 4 370 km goudronnés) (en 1998)
- Voies ferrées : 884 km
- Voies navigables : 990 km
- Nombre d'aéroports : 477 (dont 11 avec des pistes goudronnées) (en 2000)
- Nombre d'homicides :
- 14 000 sous la présidence d'Alfonso Portillo (2000-2004)[86] ;
- 21 509 en 2004-2007, soit une dizaine par jour, essentiellement par arme à feu[86].
Codes |
Guatemala a pour codes :
- GUA, selon la liste des codes pays du CIO ;
- GCA, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
- GT, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- GT, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
- GTM, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;
- GTM, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
- MG, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports ;
- TG, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs.
Et aussi :
- LG, préfixe maintenant inusité, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs.
Notes et références |
(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Guatemala » (voir la liste des auteurs).
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Voir aussi |
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