Namibie





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République de Namibie


Republic of Namibia (en)











Drapeau
Drapeau de la Namibie.


Blason
Armoiries de la Namibie.




Description de l'image Namibia (orthographic projection).svg.














Devise nationale
Unité, Liberté, Justice
Hymne national
Namibia, Land of the Brave





















Administration
Forme de l'État
République
Président de la République
Hage Geingob
Langues officielles
Anglais
Capitale
Windhoek

22° 33′ 47″ sud, 17° 04′ 43″ est























Géographie
Plus grande ville
Windhoek
Superficie totale
825 418 km2
(classé 34e)
Superficie en eau
Négligeable
Fuseau horaire
UTC + 2













Histoire
Indépendance
de l'Afrique du Sud
Date
21 mars 1990

















Démographie
Gentilé
Namibien

Population totale (est. juillet 2017)

2 484 780 hab.
(classé 142e)
Densité
3 hab./km2







Économie
Monnaie
Dollar namibien (NAD​)

















Divers
Code ISO 3166-1
NAM, NA​
Domaine Internet
.na
Indicatif téléphonique
+264



La Namibie, en forme longue la république de Namibie (en anglais Namibia et Republic of Namibia, en afrikaans Namibië et Republiek van Namibië, en allemand Namibia et Republik Namibia), est un pays situé en Afrique australe.


Connue autrefois sous le nom de Sud-Ouest africain, colonie allemande (1884-1915) puis protectorat de l'Afrique du Sud, la Namibie est un État indépendant depuis le 21 mars 1990. Elle est bordée géographiquement à l'ouest par l'océan Atlantique, au nord par l'Angola, au sud par l'Afrique du Sud, à l'est par le Botswana et au nord-est par la Zambie. Sa limite la plus orientale est distante de moins de deux cents mètres du tripoint où se rejoignent les frontières du Zimbabwe, du Botswana et de la Zambie, sur le fleuve Zambèze, à la confluence de la rivière Kwando.


Sa densité est la plus faible d'Afrique (avant-dernière au rang mondial).


La Namibie est membre de l'ONU, membre de l'Union africaine[1] et est devenue, en 2014, observateur associé à la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) lors du sommet de Dili.




Sommaire






  • 1 Géographie


    • 1.1 Situation


    • 1.2 Topographie et hydrographie


    • 1.3 Climat


    • 1.4 Armature urbaine


    • 1.5 Transport




  • 2 Histoire


    • 2.1 Préhistoire


    • 2.2 Premiers colonisateurs


    • 2.3 Colonisation allemande


    • 2.4 Du mandat sud-africain à l'occupation sud-africaine du Sud-Ouest africain/Namibie


    • 2.5 Indépendance




  • 3 Économie


  • 4 Population et société


    • 4.1 Démographie


    • 4.2 Langues


    • 4.3 Religions


    • 4.4 Santé




  • 5 Politique et administration


    • 5.1 Organisation politique


    • 5.2 Subdivisions




  • 6 Culture et patrimoine


    • 6.1 Cuisine


    • 6.2 Fêtes et jours fériés


    • 6.3 Cinéma


      • 6.3.1 La Namibie dans les films étrangers


      • 6.3.2 Le cinéma namibien




    • 6.4 Parcs nationaux




  • 7 Codes internationaux


  • 8 Galerie


  • 9 Notes et références


  • 10 Voir aussi


    • 10.1 Articles connexes


    • 10.2 Bibliographie


    • 10.3 Filmographie


    • 10.4 Liens externes







Géographie |


Article détaillé : Géographie de la Namibie.



Maison dans le village abandonné de Kolmanskop.





Swakopmund.





Lüderitz.



Situation |


La Namibie est située entre l'Angola au nord, le fleuve Orange et l'Afrique du Sud au sud, la côte atlantique à l'ouest, le Botswana à l'est avec, d'est en ouest, le désert du Namib (le plus vieux désert du monde), le plateau central et le désert du Kalahari.


On distingue quatre grands secteurs :



  • le désert du Namib et les plaines côtières inhospitalières longeant l'Atlantique sur environ 2 000 km ;

  • le plateau central, culminant à 2 606 m, où sont concentrées les villes ;

  • le désert du Kalahari à l'est ;

  • le bushveld boisé de l'Okavango et de Caprivi, au nord.



Topographie et hydrographie |




Climat |


L'été austral (d'octobre à avril) est la saison des pluies, caractérisée par des chaleurs torrides à l'intérieur des terres (journées pouvant dépasser 45 °C et nuits fraîches) et des températures plus atténuées sur la côte (25 à 30 °C) et les reliefs montagneux.


Durant l'hiver austral (de mai à septembre), l'air est souvent frais, avec des températures comprises entre 15 et 20 °C. Il peut faire jusqu'à 25 °C maximum. Sur la côte, il n'est pas rare de voir des températures autour de 10 °C. Les températures à l'intérieur des terres sont variables avec de brusques changements de température en une seule journée. Les nuits d'hiver namibiennes sont réputées être très froides (parfois légèrement négatives). Sur la côte, du fait de la collision de l'air froid du courant de Benguela avec l'air chaud des cellules de Hadley, une brume épaisse apparaît souvent, entre mai et octobre (plus de 180 jours de brouillard épais par an), qui rend la circulation des bateaux difficile et qui explique le grand nombre d'épaves (plus d'un millier) sur la côte des Squelettes.



Armature urbaine |





Welwitschia mirabilis


Article détaillé : Villes de la Namibie.



  • Windhoek

  • Walvis Bay

  • Swakopmund

  • Lüderitz

  • Keetmanshoop

  • Grootfontein

  • Okahandja

  • Otjiwarongo

  • Outjo

  • Gobabis

  • Karasburg

  • Rehoboth

  • Mariental

  • Katima Mulilo

  • Rundu

  • Ondangua

  • Oshakati

  • Tsumeb




Transport |


Situé à 42 km à l'est de Windhoek, le principal accès aérien pour la Namibie est l'aéroport international Hosea Kutako. Des vols internationaux en provenance notamment d'Afrique du Sud (Johannesburg, Le Cap...) mais aussi de Zambie, du Zimbabwe et d'Allemagne. La compagnie nationale est Air Namibia.



Histoire |


Article détaillé : Histoire de la Namibie.


Préhistoire |


Vers 1500 av. J.-C., les ancêtres des Bochimans, les premiers habitants du pays, réalisent des peintures rupestres. Les Bochimans sont ensuite rejoints et repoussés vers le désert du Kalahari par les Khoïkhoïs[2]. Ces derniers sont, à leur tour, refoulés par la vague d'expansion bantoue (localement les Ovambos et les Héréros) dans la seconde moitié du Ier millénaire[3].



Premiers colonisateurs |


Les Portugais atteignent Cape Cross dès 1486, ils abordent les côtes de la région à partir de 1550, mais ils préfèrent se fixer plus au nord, dans les territoires qui vont constituer l'Angola.


À partir de 1680, des colons néerlandais s'installent sur la côte. Ils vont cependant privilégier la région du Cap et les terres fertiles, plus au sud, dans ce qui deviendra l'Afrique du Sud. Entre 1793 et 1803, les Néerlandais sont chassés par les Britanniques, mais les populations d'Afrikaners restent.


En 1793, Walvis Bay, seule rade en eau profonde sur la côte namibienne, est annexée par la Colonie du Cap ; elle sera cédée aux Britanniques en 1878, qui la conserveront jusqu'en 1910. Elle reste la principale voie d'accès maritime à la Namibie.


À partir de la fin des années 1820, les missionnaires rhénans (luthériens allemands) établissent les premiers postes missionnaires du territoire. Le village de Wupperthal (en) est ainsi fondé en 1829 par la Mission rhénane. Les missionnaires trouvent le pays occupé par les Héréros et les Namas en guerre constante et cherchent à s'assurer de la protection soit des Britanniques soit des Allemands[4].


Entre 1836 et 1884, le Transgariep est découvert progressivement par les explorateurs britanniques et allemands. En parallèle, entre 1840 et 1870, les Oorlams du chef Jonker Afrikaner dominent l'Hereroland et le Damaraland.


En 1860, la ville de Keetmanshoop est fondée par des missionnaires et colons allemands.



Colonisation allemande |


Article détaillé : Histoire du Sud-Ouest africain allemand.



Africains capturés et enchaînés vers 1907-1908.


En 1884, Lüderitz est fondée par un négociant allemand de Brême. Le territoire entre le fleuve Kunene et le fleuve Orange devient le protectorat du Sud-Ouest africain allemand. En 1885, Heinrich Göring devient le gouverneur de la nouvelle colonie allemande et entreprend de signer des traités avec les peuples locaux.


En 1894, Swakopmund est fondée sur la côte atlantique à une cinquantaine de kilomètres au nord de l'enclave britannique de Walvis Bay, seul port en eau profonde de la côte.


En 1904, des autochtones héréros se soulèvent et sont massacrés par les Allemands sous le commandement du général Lothar von Trotha. Des camps de concentration sont créés, à l'instar de ceux installés par les Britanniques en Afrique du Sud, lors de la seconde guerre des Boers[5]. Dans le Sud-Ouest africain, la population herero est ainsi réduite, dans un contexte d'hygiène déplorable, de famines et surtout d'ordre de l’administration coloniale allemande d’extermination de tous les Hereros, de 80 000 à 15 000 individus. Ce massacre des Héréros et des Namas est considéré comme le premier génocide du XXe siècle[6],[7].



Du mandat sud-africain à l'occupation sud-africaine du Sud-Ouest africain/Namibie |




Illustration coloniale du cavalier allemand du Sud-Ouest, modèle du Reiterdenkmal.




L'église luthérienne de Windhuk en 1910.




Le bâtiment Hohenzollern à Swakopmund.


En 1915, la colonie allemande est conquise par les troupes de l'Union d'Afrique du Sud lors de la Première Guerre mondiale. En 1920, le Sud-Ouest africain passe sous mandat de l'Afrique du Sud par décision de la Société des Nations (SDN).


En 1946, l'Afrique du Sud demande l'annexion du Sud-Ouest africain à l'Organisation des Nations unies, successeur de la SDN.


En 1949, la constitution du Sud-Ouest africain est révisée par le gouvernement de Daniel François Malan qui a amené le Parti national au pouvoir en Afrique du Sud un an plus tôt. Une représentation directe du territoire au parlement sud-africain est désormais assurée par six députés et quatre sénateurs alors que la tutelle sur les populations indigènes est désormais du seul ressort du gouvernement de Pretoria.


En 1959, le massacre d’Old location, quartier réservé aux Noirs de Windhoek, fait 57 tués lors d'une manifestation de protestation contre la mise en place de l'apartheid. En 1960, la SWAPO, à l'origine un syndicat, est fondée.


En 1966, le Sud-Ouest africain est placé sous tutelle de l'ONU. En 1967, la guérilla de la SWAPO contre la présence sud-africaine débute. En 1968, le Sud-Ouest africain est rebaptisé Namibie par l'ONU. En 1971, la Cour internationale de justice reconnaît l'illégalité de la présence sud-africaine en Namibie.


Le 12 septembre 1973, dans sa résolution no 3111, l'Assemblée générale des Nations unies reconnaît à la SWAPO le titre de « représentant unique et authentique du peuple namibien ». À ce moment, John Vorster, le premier ministre d'Afrique du Sud abandonnait les objectifs du rapport Odendaal et décidait, dans le cadre de sa politique de détente avec les pays africains, de s'engager dans la voie de l'autodétermination du territoire « y compris celle de l'indépendance ». Il va ainsi faire de la Namibie un terrain d'expérimentation politique dont il compte réutiliser les résultats pour la Rhodésie du Sud alors dirigée par Ian Smith (des résultats qui servirent de modèle pour l'Afrique du Sud elle-même dans les années 1990).


Le 24 avril 1974, l'élection de l'assemblée législative du Sud-Ouest africain est remportée par le parti national du Sud-Ouest africain, déjà vainqueur de cette élection en 1950, 1953, 1955, 1961, 1965 et 1970. Ce sera la dernière élection où seuls les Blancs de Namibie auront le droit de voter.


En novembre 1974, l'Assemblée législative du Sud-Ouest africain, dominée par le Parti National du Sud-Ouest africain, invite l'ensemble des autorités du territoire, y compris les autorités tribales et les représentants des partis politiques noirs, à participer aux pourparlers constitutionnels de la conférence de la Turnhalle qui durent deux ans de septembre 1975 à octobre 1977 ; la SWAPO et la SWANU avaient décliné l'invitation.


En juillet 1975, le ministre de l'administration et du développement bantou [réf. souhaitée] de John Vorster, Michiel Coenraad Botha, met fin à un projet de délocalisation des tribus Ovaherero dans le Bantoustan du Hereroland dans l'est du pays. Ce faisant, Botha met fin à la mise en œuvre des conclusions du rapport Odendaal.




Le bâtiment de la Turnhalle où eut lieu la Conférence constitutionnelle de la Turnhalle.




Carte de la Namibie.


Le 1er septembre 1975, la Conférence constitutionnelle de la Turnhalle commence.


En avril 1976, Andreas Shipanga, l'un des cofondateurs de la SWAPO, dénonce le népotisme, la corruption et l'inefficacité de la direction du mouvement. Avec 2 000 de ses partisans dont Nathaniel Maxuilili, il tente de s'emparer du quartier général du parti à Lusaka en Zambie. Sam Nujoma est obligé de requérir l'aide du président Kenneth Kaunda pour éviter d'être démis de ses fonctions par la force. Les rebelles sont finalement arrêtés et emprisonnés, et accusés de collusion avec l'Afrique du Sud. Certains sont relâchés au bout de six mois, d'autres sont transférés dans des camps en Tanzanie, d'autres encore disparurent définitivement ; Shipanga n'est lui-même libéré qu'en mai 1978.


Le 14 août 1976, Dirk Mudge, dirigeant du Parti national du sud-ouest africain, appelle les Blancs à rejoindre les Noirs sur le chemin de l'indépendance. Le 16 août, les délégués de la conférence constitutionnelle de la Turnhalle se mettent d'accord sur un gouvernement intérimaire chargé de transformer le territoire en un État indépendant sur le modèle d'une fédération. Le 20 décembre, dans sa résolution no 385, l'Assemblée générale des Nations unies refuse de reconnaître l'évolution interne de la Namibie et apporte « son soutien à la lutte armée » menée « sous la conduite de la SWAPO ».


Le 18 mars 1977, le principe d'un gouvernement à trois niveaux est adopté à la conférence de la Turnhalle : un pouvoir central, des autorités locales à base ethnique [réf. nécessaire], des autorités municipales. L'Assemblée nationale serait élue au suffrage indirect par l'intermédiaire d'assemblées locales. Le nom du futur État fait l'objet d'un compromis : « Sud-Ouest africain / Namibie », du moins pour la période intérimaire. En mai, les Blancs se prononcent à plus de 60 % pour les propositions de la Turnhalle et acceptent le principe de l'indépendance. En août, la gestion de l'enclave de Walvis Bay (rattachée depuis 1971 aux autorités de la province du Cap) est transférée au gouvernement sud-africain et est ainsi soustraite au processus d'indépendance. En septembre, Dirk Mudge entre en conflit avec la direction du Parti national du Sud-Ouest africain, présidé par A. H. du Plessis, qui souhaite conserver des lois d'apartheid. Mis en minorité de justesse, Mudge et quatre-vingts de ses partisans quittent le parti en octobre et créent le Parti républicain. En octobre, le nouvel administrateur sud-africain, Martinus Steyn, un juge à la réputation de libéral, abroge la loi ségrégationniste sur les mariages mixtes puis celle sur l'immoralité. Les contrôles intérieurs sont supprimés sur tout le territoire à l'exception de la zone diamantifère (où ils sont toujours en vigueur de nos jours [réf. souhaitée]) et de la frontière septentrionale. Le 6 novembre, Mudge conclut une alliance avec dix autres mouvements ethniques dont la NUDO de Clemens Kapuuo pour former l'Alliance démocratique de la Turnhalle (Democratic Turnhalle Alliance)(DTA) dont la présidence est confiée à Kapuuo.


Le 27 mars 1978, le président de la DTA, Clemens Kapuuo, est assassiné par des inconnus. La SWAPO, qu'il combattait très durement, est accusée. Cet assassinat provoque de violents affrontements à travers le pays entre Ovambo de la SWAPO et Hereros de la NUDO. Un climat d'insécurité inconnu jusque-là s'installe dans le pays et touche toutes les communautés. Le 4 mai, l'armée sud-africaine lance un raid meurtrier sur un camp d'entraînement de la SWAPO à Cassinga en Angola (867 morts et 464 blessés). Le 29 septembre, les Nations unies votent la résolution 435 exigeant le retrait de l'Afrique du Sud et l'indépendance de la Namibie. En décembre 1978, les premières élections ouvertes aux Blancs et aux Noirs selon le principe « un homme, une voix », boycottées par la SWAPO et non reconnues par les Nations unies, sont remportées par l'Alliance démocratique de la Turnhalle. Une assemblée constituante namibienne est mise en place.


Le 21 mai 1979, l'ancienne Assemblée constituante du sud-ouest africain, devenue Assemblée nationale du Sud-Ouest Africain, vote la loi sur l'abolition totale de la discrimination raciale[8]. Le jour même, Windhoek devient le siège de l'administration politique du pays (à l'exception encore de la police, de l'armée, de la justice et des affaires étrangères). Le 11 juillet, tous les lieux publics sont ouverts aux populations de couleur et une loi anti-discrimination est promulguée. Les derniers vestiges législatifs de la ségrégation raciale sont ainsi balayés. À la fin de l'année, un accord général est adopté sur la création d'une zone démilitarisée de part et d'autre de la frontière du nord, mais sans succès.


En avril 1980, le nouvel administrateur sud-africain, Gerrit Viljoen, promulgue la nouvelle constitution. La police et l'armée locale sont désormais placées sous le contrôle de l'assemblée. Le 1er juillet, le premier gouvernement du Sud-Ouest Africain / Namibie est mis en place avec un conseil des ministres de onze membres présidé par Dirk Mudge.


Le 18 janvier 1983, le conseil des ministres namibien démissionne à la suite du refus de l'administrateur sud-africain, Danie Hough, de promulguer une loi relative aux fêtes légales namibiennes. L'Assemblée nationale est dissoute et l'administrateur sud-africain cumule les pouvoirs exécutifs, administratifs et législatifs[9].


En juin 1985, un gouvernement intérimaire et une assemblée sont remis en place par l'Afrique du Sud.


En 1988-1989, des accords sont signés sous l'égide des Nations unies pour une transition vers l'indépendance du Sud-Ouest africain/Namibie. En 1989, la SWAPO gagne les premières élections générales auxquelles elle participe.



Indépendance |


Article connexe : Conflit de Caprivi.

Le 21 mars 1990, la Namibie devient indépendante. Sam Nujoma est le premier président de la Namibie. La SWAPO est majoritaire et ses représentants dirigent, depuis, le pays. En 1992, se déroulent les premières élections municipales post-indépendance. En 1994, l'enclave sud-africaine de Walvis Bay (principal port du pays) est cédée à la Namibie.


En 2005, Sam Nujoma passe la main à son successeur. La SWAPO est le parti ultradominant à l'Assemblée nationale. En 2007, l'OMC autorise le Consortium paritaire CNTRM[Quoi ?][réf. souhaitée] à statuer dorénavant devant le parlement namibien sur le projet de refonte constitutionnelle avant les prochaines élections.



Économie |


Article détaillé : Économie de la Namibie.

La principale ressource du pays provient de son sous-sol et de ses nombreuses mines d'uranium, de cuivre, d'argent et de diamants.


Ainsi, la production de diamants représente quelque 40 % du produit intérieur brut (PIB), suivie par l'industrie de la pêche. Dans les autres secteurs, la Namibie reste dépendante de son voisin sud-africain.


En 2005, le taux de chômage avoisine 35 %. Un dispositif d'allocation universelle y est expérimenté[10].


Depuis 1990, les réseaux routiers et de communications ont été étendus dans tout le pays.


En 1999, la Namibie est le premier pays d'Afrique à proposer l'ouverture de ses réserves naturelles aux chasseurs fortunés du monde entier. Cette activité permet des chasses aux espèces en voie de disparition tel le gnou ou l'éléphant. L'activité étant jugée très lucrative par le gouvernement et le CNTRM[Quoi ?][Qui ?], des expériences sont tentées depuis 2005 afin de permettre à un public plus large d'accéder à cette activité sans pour autant baisser les prix des permis d'abattage.[réf. souhaitée]


Selon des chiffres officiels, pour l'année 2005, l'eau et l'électricité sont accessibles à 80 % de la population, le taux d'alphabétisation atteint 80 % et plus de 90 % des enfants sont scolarisés. Les premières centrales électriques utilisant des ressources renouvelables sont construites par InnoVent dans les années 2010 (solaire et éolien)[11],[12].


Selon l'ONUSIDA, la Namibie est confrontée à l'un des taux de VIH / sida les plus élevés du monde, avec 21,3 % des adultes contaminés.



Population et société |



Démographie |


Article détaillé : Démographie de la Namibie.



Évolution de la démographie entre 1960 et 2010 (chiffre de la DAES, 2012). Population en milliers d'habitants.




Femmes hereros de Namibie.


La population est majoritairement noire bantoue avec des minorités blanches, afrikaner et allemande (7 %), chinoise (2 %) et des métis (6,5 %). Au total, la population s'élève à environ 2,1 millions d'habitants en 2011 pour 842 000 km2. La Namibie est un des pays les plus arides et les moins peuplés du monde. Elle est le deuxième pays le moins dense au monde après la Mongolie.


C'est l'ethnie ovambo qui est majoritaire au sein des bantous et qui monopolise les postes politiques. Des bochimans, de langue khoïsan, forment la population autochtone mais sont très minoritaires, même si les Namaquas sont près de 200 000.


Depuis 1990, le pays attire des investisseurs allemands qui s'installent en Namibie pour travailler dans le secteur du tourisme ou du commerce.



Langues |


Article détaillé : Langues en Namibie.

La langue la plus parlée est l'oshiwambo qui concerne 48 % des locuteurs namibiens (de langue maternelle). La langue khoïkhoï arrive deuxième avec 11 % des locuteurs à égalité avec la langue afrikaans parlée par 11 % de la population. La langue kwangali est parlée par 10 % de la population.


Quoique l'anglais soit la langue officielle, il n'est parlé que par moins de 1 % de la population en tant que langue maternelle, et 7 % parmi la population blanche, mais il est souvent mal parlé, malgré la scolarisation obligatoire (qui est cependant récente). La langue allemande est aussi présente sur le territoire ; elle est parlée notamment par les descendants des colons germaniques (environ 30 000 personnes), par des immigrés germanophones et elle est aussi parlée en seconde langue par 45 000 Namibiens, surtout dans la région de Swakopmund. Le küchendeutsch est un sabir allemand parlé par 15 000 personnes noires africaines. L'allemand est donc parlé, à des degrés divers, en Namibie, par au moins 100 000 personnes. La présence du portugais sur le sol namibien s'explique par la proximité du pays avec l'Angola.


La Namibie est un pays très hétérogène sur le plan linguistique. En effet, en plus de ces langues d'héritage européen, y coexistent huit langues et plus d'une vingtaine de dialectes principaux (silozi, otjihero, setswana, damara-nama, oshiwambo…).



Religions |


La population est entre 80 et 90 % chrétienne. L'évangélisation débuta en Namibie quatre siècles après que le navigateur portugais Diogo Cão apporta en 1484 la première croix chrétienne à Cape Cross. Plus de 60 % des chrétiens sont protestants luthériens, situation en grande partie due à l'héritage de la colonisation allemande et à l'évangélisation conduite par la Société des missions du Rhin, mais aussi résultat des efforts des missionnaires finlandais implantés dans le nord de la Namibie, qui ont donné naissance à l'Église évangélique luthérienne en Namibie. Le reste des chrétiens est catholique, les protestants évangéliques étant plus récemment implantés.



Santé |


La Namibie compte 0,4 médecins pour mille habitants en 2007[13], concentrés dans les régions urbaines[14]. Son système de santé a commencé à se déployer après l'indépendance et compte de nombreux médecins étrangers[14]. La première formation en médecine du pays a ouvert en 2010 à l'Université de Namibie, alors que l'État envoyait jusque-là des étudiants dans de coûteuses universités étrangères, notamment en Afrique du Sud[14].


Selon l'ONUSIDA, la Namibie est confrontée à l'un des taux de VIH / sida les plus élevés du monde, avec 21,3 % des adultes contaminés.



Politique et administration |



Organisation politique |


Articles détaillés : Politique en Namibie et Présidents de Namibie.




Canyon de la Fish River.


La Namibie est une république parlementaire.


Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Une exception fut faite pour le premier président, qui n'avait pas été élu au suffrage direct pour son premier mandat, car il avait été désigné par l'Assemblée nationale. Il est le chef de l'exécutif.


Le Premier ministre est nommé par le président de la République.



Subdivisions |


Article détaillé : Régions de la Namibie.



Carte des 14 régions de Namibie.


Depuis 2013, la Namibie est divisée en 14 régions :





  1. Kunene (Opuwo)


  2. Omusati (Outapi)


  3. Oshana (Oshakati)


  4. Ohangwena (Eenhana)


  5. Oshikoto (Omuthiyagwiipundi)


  6. Kavango East (Rundu), issue de la scission de la région de Kavango


  7. Zambezi (Katima Mulilo) depuis le 9 août 2013 ; auparavant Caprivi


  8. Erongo (Swakopmund)


  9. Otjozondjupa (Otjiwarongo)


  10. Omaheke (Gobabis)


  11. Khomas (Windhoek)


  12. Hardap (Mariental)


  13. ǁKaras (Keetmanshoop), auparavant Karas


  14. Kavango West (Nkurenkuru), issue de la scission de la région de Kavango




Culture et patrimoine |


  • Culture de la Namibie


Cuisine |



  • Cuisine namibienne

  • Fruits du Marula

  • Ver mopane



Fêtes et jours fériés |








































































Fêtes et jours fériés[réf. insuffisante][15]
Date Nom français
Nom local

1er janvier
Jour de l'an
New Year's Day
21 mars Fête de l'indépendance (fête nationale)
Independence Day
6 avril Vendredi saint
Easter Friday
9 avril Lundi de Pâques
Easter Monday

1er mai
Journée internationale des travailleurs
Workers Day
4 mai Journée de Cassinga
Cassinga Day
17 mai Ascension du Seigneur
Ascension Day
25 mai Journée de l'Afrique
Africa Day
26 août Fête des héros
Heroes Day
10 décembre Journée Internationale des Droits de l'Homme
International Human Rights Day
25 décembre Noël
Christmas Day
26 décembre Fête de la famille
Family Day


Cinéma |



La Namibie dans les films étrangers |


La Namibie sert régulièrement de cadre à des films d'aventure étrangers. En 1965, le film britannique Les Sables du Kalahari suit les survivants d'un avion écrasé dans le désert namibien, qui affrontent toutes sortes de périls pour tenter de revenir vers la civilisation. Crinière au vent, une âme indomptable, film américain de Sergueï Bodrov (2001), relate une histoire d'amitié entre un jeune garçon et un cheval promis au dur destin des travaillant dans les mines au début du XXe siècle, en Namibie. Le film The King Is Alive, du Danois Kristian Levring, tourné selon l'esthétique du courant du Dogme95, sorti en 2000, met en scène un groupe de touristes égarés dans un désert namibien, coupés du monde et qui entreprennent de monter une pièce de théâtre pour éviter la dégradation des relations humaines au sein du groupe.


Le film sud-africain de 1980 Les dieux sont tombés sur la tête met en scène un acteur namibien, N!xau.


En 2007 sort Namibia (Namibia: The Struggle for Liberation), un film épique réalisé par Charles Burnett et coproduit par la Namibie et les États-Unis ; il retrace la lutte pour l'indépendance du pays à travers le parcours de Sam Nujoma qui fut le premier président du pays à son indépendance. En France, le film est sorti directement en DVD.


En 2012, la Namibie devient le théâtre du tournage du film de Georges Miller, Mad Max: Fury Road, 4e opus de la série.



Le cinéma namibien |


L'industrie et la culture cinématographiques proprement namibiennes se développent peu à peu. Fin 2009, l'ONG AfricAvenir lance la Namibian Movie Collection, une collection de films namibiens ou évoquant la Namibie, qui vise à promouvoir et à diffuser le cinéma namibien, en lien avec des institutions comme le Centre culturel franco-namibien[16],[17]. Fin 2012, la collection regroupait cinquante films[17].



Parcs nationaux |




Plan des parcs de Namibie.


Liste des parcs nationaux de Namibie :




  • Parc national de Bwabwata

  • Parc national d'Etosha

  • Parc national de Khaudom

  • Parc national de Nkasa Rupara

  • Parc national de Mangetti

  • Parc national de Mudumu

  • Parc national de Namib-Naukluft

  • Parc national de Skeleton Coast

  • Parc national de Sperrgebiet

  • Parc national de Waterberg



Autres zones protégées :





  • Parc transfrontalier du ǀAi-ǀAis/Richtersveld [réf. souhaitée] (voir Canyon de la Fish River)


  • Cape Cross, réserve [réf. souhaitée]


  • Côte des Squelettes, réserves [réf. souhaitée]

  • Daan Viljoen Game Reserve

  • Damaraland & Brandberg

  • Gross Barmen Hot Springs

  • National West Coast Recreation Area

  • Popa Game Park

  • South West Nature Park




En plus des neuf aires protégées et des dix parcs nationaux, la Namibie compte 76 conservatoires communautaires sur une superficie de 155 000 km2, l'équivalent de 19 % du territoire. Depuis 1996, la loi permet aux populations de gérer les territoires sur lequel elles vivent. Elles deviennent responsables de la faune, assurent sa sécurité et perçoivent les bénéfices du tourisme. Afin de donner un coup de pouce à la nature, le gouvernement a accéléré le processus en déplaçant au besoin des animaux en provenance des parcs nationaux ou autres réserves vers les conservatoires[18].



Codes internationaux |


La République de Namibie a pour codes :




  • FY, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports

  • NA, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2


  • .na, selon la liste des TLD Internet

  • NAM, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays)

  • NAM, selon la liste des codes pays du CIO

  • NAM, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques

  • NAM, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, alpha-3

  • V5, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs

  • WA, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2

  • V5, selon la liste des préfixes radioamateurs




Galerie |




Notes et références |





  1. (en) « Republic of Namibia | African Union », sur www.au.int (consulté le 5 juillet 2017)


  2. Les Khoïkhoï sont appelés Hottentots par les colons blancs.


  3. François-Xavier Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, Paris, Seuil, 2006(ISBN 2020480034), p. 219.


  4. (en) Nils Ole Oermann, Mission, Church and State Relations in South West Africa Under German Rule (1884-1915), Stuttgart, Franz Steiner Verlag, 1999(ISBN 9783515075787), p. 54 et sq..


  5. L'expression « camps de concentration » date de cette époque. Plus de 120 000 civils boers furent internés et près de 27 927 d'entre eux y moururent.


  6. (en) Benjamin Whitaker, On the Question of the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide. Sub-Commission on Prevention of Discrimination and Protection of Minorities, 1985 — réédité en 1986, UN Document E/CN.4/Sub.2/1985/6.


  7. (en) Allan D. Cooper, « Reparations for the Herero Genocide: Defining the limits of international litigation », Oxford Journals African Affairs,‎ 31 août 2004(lire en ligne).


  8. Fritz 1991, p. 88.


  9. « Namibie », Encyclopédie Larousse en ligne (consulté le 15 avril 2016)


  10. (en) « Basic Income Grant Coalition in Namibia » (consulté le 15 avril 2016).


  11. Anne-Claire Poirier, « Focus projet : InnoVent et le premier parc éolien de Namibie », sur greenunivers.com, 18 octobre 2017(consulté le 19 octobre 2018).


  12. Nicole Buyse, « Innovent prend le vent des énergies nouvelles », sur lesechos.fr, 30 mars 2015(consulté le 19 octobre 2018).


  13. (en) « Density of physicians (total number per 1000 population): Latest available year » (consulté le 13 septembre 2017).


  14. a b et c(en) Pumza Fihlani, « Namibia's 'home-grown doctors' start to make a difference », sur BBC News, Windhoek, 1er novembre 2016(consulté le 13 septembre 2017).


  15. « Événements en Namibie », sur routard.com (consulté le 15 avril 2016).


  16. Page de la Namibian Movie Collection sur le site d'AfricAvenir. Page consultée le 7 juillet 2013.


  17. a et bNamibian Movie Collection, article dans le Namibian Sun le 4 janvier 2013. Page consultée le 7 juillet 2013.


  18. GEO, no 403, septembre 2012, p. 36, 38 .




Voir aussi |




Paysage à la frontière de la Namibie et de l'Afrique du Sud.



Articles connexes |




  • Culture de la Namibie


  • Sud-Ouest africain allemand (1884-1915)


  • Sud-Ouest africain (1915-1990) ou (1920-1968)

  • Afrique du Sud

  • Sossusvlei

  • Équipe de Namibie de rugby à XV

  • Force de défense namibienne

  • Küchendeutsch




Bibliographie |



  • Philip Briggs (trad. de l'anglais par Bruno Krebs et Sophie Paris), Namibie, Paris, Gallimard, 2007, 296 p. (ISBN 978-2-74-242030-8)

  • Ingolf Diener, Namibie. Une histoire, un devenir, Paris, Karthala, 2000, 382 p. (ISBN 2-8458-6093-5)

  • Jean-Claude Fritz, La Namibie indépendante : les coûts d'une décolonisation retardée, Paris, L'Harmattan, 1991, 287 p. (ISBN 2-7384-0967-9)

  • Bernadette Gilbertas et Olivier Grunewald, Namibie : le désert de la vie, Paris, Nathan, 2003, 190 p. (ISBN 2-09-261042-2)


  • Élise Fontenaille-N'Diaye, Blue book, Paris, Calmann-Lévy, 2015, 212 p. (ISBN 2-7021-4412-8)Émile Rabaté, « La colonie génocidaire : Les détails du massacre d’Héréros et de Namas dans le sud-ouest africain exhumés par Elise Fontenaille-N’Diaye », Libération,‎ 14 janvier 2015(lire en ligne) : Critique de l'ouvrage.


Roman jeunesse

  • Élise Fontenaille-N'Diaye, Eben ou Les yeux de la nuit, Rouergue, coll. « DoAdo », 2015(ISBN 978-2812607424)


Filmographie |



  • (en) Craig Matthew, The Living knowledge archive : the foutain of stories, Namibia, Paris, Unesco, 2006, vidéo, DVD

  • Claude Cailloux, Retour en Namibie, Issy-les-Moulineaux, TF1 vidéo, 2001, 78 min., DVD

  • Yan Proefrock, La Namibie avec Elsie Herberstein, Paris, Gedeon Programmes, 2008, 52 min., DVD

  • Rendez-vous en terre inconnue avec Muriel Robin chez les Himbas en Namibie, Paris, Suresnes, France Télévisions distribution & Gaumont Columbia Tristar, 2008, DVD

  • Éric Valli, La piste, Gaumont Columbia Tristar Films, 2004, DVD



Liens externes |


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