Cèdre du Liban




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Cedrus libani



Ne doit pas être confondu avec Cèdre de l'Atlas.




Cedrus libani



Description de cette image, également commentée ci-après

Cèdre du Liban

































Classification
Règne
Plantae
Sous-règne
Tracheobionta
Division
Coniferophyta
Classe
Pinopsida
Ordre
Pinales
Famille
Pinaceae
Genre
Cedrus

Nom binominal



Cedrus libani
A.Rich., 1823

Classification phylogénétique















Ordre
Pinales
Famille
Pinaceae

Statut de conservation UICN


( VU )
VU B2ab(ii,iii,v) : Vulnérable



Le Cèdre du Liban (Cedrus libani)[1], parfois appelé Cèdre du mont Liban, est une espèce d'arbres conifères de la famille des Pinaceae. La grande caractéristique du cèdre du Liban provient de son port conique durant ses trente premières années, devenant tabulaire par la suite.




Sommaire






  • 1 Description


  • 2 Répartition et habitat


    • 2.1 Au Liban


    • 2.2 En Turquie


    • 2.3 En France




  • 3 Le cèdre du Liban et l'homme


    • 3.1 Exploitation


    • 3.2 Usages


    • 3.3 Le cèdre du Liban dans la culture




  • 4 Notes et références


  • 5 Voir aussi


    • 5.1 Articles connexes


    • 5.2 Bibliographie historique


    • 5.3 Liens externes







Description |




Cônes femelles d'un cèdre du Liban


Le port, d'abord pyramidal, devient déployé avec l'âge, avec des branches basses presque horizontales et fréquemment imposantes, voire aussi grosses que les ramifications du tronc.


En culture, ce dernier est rarement simple. Les différentes souches se dressent à la manière de tuyaux d'orgue jusqu'à près de 40 m de haut. Les plus gros des troncs atteignent 4,5 m de diamètre, ce qui correspond à un âge de 2 500 ans.


Les records enregistrés[2] sont seulement pour des arbres cultivés. Il peut exister des arbres avec des mesures supérieures à l'état sauvage.



  • Hauteur 38 m

  • Diamètre 3,48 m (circonférence de 10,93 m)

  • Âge 630 ± 5 ans


Cette espèce se distingue des autres espèces de cèdres par la longueur de ses aiguilles, qui mesurent 3 ou 3,5 cm de longueur en moyenne, contre 2 ou 2,5 cm pour Cedrus atlantica et jusqu'à 5 cm pour Cedrus deodara. Ses cônes femelles mesurent 8 à 10 cm de long, soit un peu plus que ceux de Cedrus atlantica, mais un peu moins que les plus grands cônes de Cedrus deodara[3].



Répartition et habitat |



Au Liban |





Cèdres de Dieu, derniers survivants des forêts qui couvraient autrefois le Mont-Liban


Originaire du Liban comme son nom l'indique, le cèdre du Liban est un emblème national, que l'on retrouve notamment sur le drapeau du pays.




LIBAN, 5 piastres


Au Liban, on trouve le cèdre à partir de 1 500 m d'altitude dans l’étage montagnard de végétation du Mont-Liban, étage occupé également par le sapin de Cilicie. Les sapins et les cèdres n’ont pu franchir la crête, trop élevée du Mont-Liban, ce qui explique leur absence sur le versant oriental de la montagne[4].


Recouvrant autrefois une plus grande partie du territoire libanais les anciennes forêts de cèdres se réduisent aujourd'hui à des îlots discontinus, du fait de la déforestation liée aux influences humaines et climatiques.


Les zones de peuplement encore significatives aujourd'hui au Liban, sont[réf. nécessaire] :



  • dans la région de Bcharré, au nord, au pied du mont Makmel. Il s'agit de la réserve dites « des Cèdres de Dieu » (Arz er Rab), inscrite en 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco avec la vallée de Qadisha qui lui est contiguë. Cette forêt compterait aujourd'hui 2 arbres trimillénaires, 10 millénaires et 363 plusieurs fois centenaires[5]. On y accède en passant par Bcharré ;

  • dans le Chouf, sur le mont Barouk. Il s'agit d'une forêt plus grande et plus difficile d'accès, protégée par la réserve naturelle du Chouf ; elle est aussi moins célèbre ;

  • à Tannourine (Liban-Nord) ;

  • à Jeij (au niveau de Byblos).



En Turquie |


Les peuplements actuels les plus importants se trouvent en Turquie, dans le Taurus.


Cet arbre originaire des montagnes, prospère entre 1 400 m et 2 000 m d'altitude. Il s'adapte parfaitement en plaine luxuriante.



En France |




  • Près d'Anduze (Gard) situés dans le parc d'une propriété privée, deux cèdres du Liban répertoriés "remarquables" avec plus de 4 m de circonférence[réf. nécessaire] ;

  • À Amiens (Somme), situé dans le jardin de la Préfecture, il a été planté en 1756[6] ;

  • À Ballans (Charente-Maritime), il a été rapporté, planté et offert, en 1734, par Bernard de Jussieu au baron de Livenne. Il fait partie des arbres remarquables de France labellisé ;

  • À Chastellux-sur-Cure (Yonne), situé prés de la ferme du château de Chastellux, il a été planté trois cèdres du Liban avec des circonférences de plus de 4 m[réf. nécessaire] ;

  • À Grenoble (Isère), dans le Parc Albert-Michallon, il a été planté en 1847 et représente l'un des plus vieux arbres de la ville[7] ;

  • À Montpellier (Hérault), il a été planté en 1858 dans le Square Planchon[8] pour illustrer les villes qui avaient participé à l'épopée du comptoir des Indes ;

  • À Mamers (Sarthe (département) ), un des seuls cèdre du Liban planté dans la région. Il a été planté en 1830, dans le Parc Jaillé.

  • À Paris, le premier cèdre du Liban introduit par Bernard de Jussieu, en 1734, se trouve près du labyrinthe du Jardin des Plantes[9]. Deux cèdres du Liban âgés de 400 ans se trouvent sur l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle[10] ;

  • À Tours (Indre-et-Loire), situé dans la Cour d'Honneur du Musée des Beaux-Arts, il a été planté en 1804[11], sous la présidence du général-préfet de Pommereul et fait partie des arbres remarquables de France labelisé en mai 2001 ;

  • À Harcourt (Eure), situés à l'entrée du parc de l'arboretum d'Harcourt, deux cèdres, d'une trentaine de mètres de hauteur[12], ont été plantés en 1810 par l'agronome Louis Gervais Delamarre (1766-1827)[13]. Ils sont titulaires, comme l'ensemble du parc, depuis le mois d'octobre 2008 du label Arbres remarquables[14].

  • À Samois- sur -Seine (Seine-et-Marne), quai Franklin Roosevelt au niveau du 37, l'on peut observer 2 cèdres de plus de 40 mètres à côté de 2 séquoias et 2 platanes du même gabarit.

  • A Saint-Michel-l'Observatoire (Alpes-de-Haute-Provence), il existe une forêt de cèdres du Liban, au voisinage du prieuré et du château d'Ardène, de part et d'autre de la D 4100.


Dans le département du Vaucluse, contrairement à une idée reçue, la forêt des cèdres du Luberon est constituée de cèdres de l'Atlas et non de cèdres du Liban.


On trouve aujourd'hui en France de nombreux cèdres du Liban, dont quelques-uns dans le cimetière de Bellevaux (Haute-Savoie)[réf. nécessaire].


L'Arboretum national des Barres, à Nogent-sur-Vernisson, présente quelques spécimens dont un de 4 m de circonférence dans le court Guinier.[réf. nécessaire]




Le cèdre du Liban et l'homme |



Exploitation |




Transport de cèdre du Liban par bateau, bas-relief de la cour d'honneur du palais bâti par Sargon II à Dur Sharrukin, en Assyrie (actuelle Khorsabad, Iraq), v. 713–716 av. J.-C.


Les forêts de Cèdres du Liban, dans l'actuel Liban, ont été largement exploitées depuis l'antiquité pour les constructions des monuments sacrés (premier et second temple de Jérusalem) et des bateaux phéniciens, assyriens, romains et égyptiens. Le bois de cèdre a également servi à la confection de sarcophages et de tombeaux de par sa nature résistante et imputrescible.
Certaines sources historiques, attestent que les forêts de cèdres au Liban commençaient à disparaître au VIe siècle à l’époque de Justinien Ier. Au XXe siècle, il aurait aussi servi à la confection de boîtes à cigares[15]. Plus récemment le bois de Cèdre a également servi de matière de base pour l'artisanat local[5].



Usages |



Le cèdre du Liban dans la culture |




drapeau du Liban


Le cèdre, symbole du Liban, est considéré comme un arbre sacré, il est mentionné dans les trois grandes religions monothéistes (Islam, judaïsme et christianisme).

Il est cité dans la Bible comme étant utilisé par Salomon pour construire la charpente du temple de Jérusalem. Il est également mentionné dans les Psaumes :



  • 29:5[16] : « La voix de l'Eternel brise les cèdres; L'Eternel brise les cèdres du Liban » ;

  • 92:12[17] : « Car les justes poussent comme le palmier, ils s'élèvent comme un cèdre du Liban » ;

  • 104:16[18] : « Les arbres de l’Éternel se rassasient, les cèdres du Liban qu'il a plantés ».


Des éloges ont été faites par de célèbres écrivains : Alphonse de Lamartine, Antoine de Saint-Exupéry, Gibran Khalil Gibran.


Alphonse de Lamartine (1790-1869), émerveillé par les cèdres du Liban lors de son voyage en Orient en compagnie de sa fille Julia, eut ces paroles : « Les cèdres du Liban sont les reliques des siècles et de la nature, les monuments naturels les plus célèbres de l'univers. Ils savent l'histoire de la terre, mieux que l'histoire elle-même »[19].


Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944), qui aimait beaucoup les cèdres et qui par ailleurs avait séjourné au Liban en 1935, écrivait dans Citadelle[20] : « La paix est un arbre long à grandir. Il nous faut, de même que le cèdre, aspirer encore beaucoup de rocaille pour lui fonder son unité ».


Pour les Libanais, le cèdre est un symbole d'espoir, de liberté et de mémoire. En 1920, un des textes de la proclamation du Grand Liban déclare[réf. non conforme] : « Un cèdre toujours vert, c'est un peuple toujours jeune en dépit d'un passé cruel. Quoique opprimé, jamais conquis, le cèdre est son signe de ralliement. Par l'union, il brisera toutes les attaques ».


Le Liban est honoré dans le Guinness 2008 grâce à un sculpteur libanais, Rudy Rahmé. Ce dernier donna une seconde vie à un cèdre, âgé de 3 000 ans, mort foudroyé, en cachant sur ses troncs des visages, des corps, des animaux. Baptisée « Lamartine », cette sculpture mesure 32 mètres de haut. Elle est taillée dans le bois d'un cèdre mort se trouvant dans la forêt millénaire du nord du Liban (Bcharré). Soixante-dix figures humaines montrant la relation entre le temps et le lieu y sont sculptées. Parmi elles, celle du Christ crucifié sur sa croix.


Pour des développements sur les cèdres plantés en France, nous renvoyons à l'ouvrage de Abdallah Naaman, Histoire des Orientaux de France du 1er au XXe siècle, éditions Ellipses, Paris, 2003, pages 343-346.



Notes et références |





  1. Nom scientifique du taxon Cedrus libani, sur le site The Plant List (consulté le 6 décembre 2017)


  2. Arbres Monumentaux|[1]


  3. R. Auger, J. Laporte-Cru, Flore du domaine atlantique du Sud-ouest de la France et des régions des plaines, CNDP, 1982, 516 p. (ISBN 2 86617 225 6), p. 47


  4. « Larousse - Géographie du Liban » (consulté le 14 août 2013)


  5. a et b« Un patrimoine biologique, culturel, historique et religieux » (consulté le 2 septembre 2013)


  6. Dominique Auzias, Petit Futé Amiens, s.l., Nouvelles Éditions de l'Université, coll. « City Guide », 2010, 276 p., 12 × 21, couverture couleur, broché (ISBN 978-2746925731, lire en ligne), p. 121 (consulté le 18 novembre 2016)


  7. Le Parc Albert Michallon, sur le site de la Mairie. (consulté le 10 août 2016)


  8. Montpellier : chez Planchon, par Michel Marguier sur le site du Midi Libre (consulté le 10 août 2016)


  9. « Le Paris pittoresque : Le cèdre de Gigoux », sur www.paris-pittoresque.com (consulté le 12 août 2013)


  10. « Des visites pour tout savoir sur l'aéroport de Roissy », sur Leparisien.fr, 23 avril 2015(consulté le 30 avril 2017)


  11. Le cèdre du Liban du Musée des Beaux-Arts de Tours, par Daniel Michenaud sur le site Un regard sur Tours (consulté le 10 août 2016)


  12. « Cèdres au pays du cidre », publié le 23 février 2010 sur le site paris-normandie.fr (consulté le 14 janvier 2018)


  13. « Des arbres à choyer », publié le 7 juillet 2014 sur le site paris-normandie.fr (consulté le 14 janvier 2018)


  14. « Carte des Arbres Remarquables de France », mise à jour le 22 mai 2016 sur le site de l'association A.R.B.R.E.S. (consulté le 14 janvier 2018)


  15. G. Charrère, « Contemporains du roi Salomon, les fameux cèdres du Liban paraissent voués à une disparition totale et prochaine », Sciences et voyages,‎ 18 septembre 1930, p. 8,9,10


  16. Psaume 29:5, sur le site de la Saintebible.com (consulté le 12 août 2016)


  17. Psaume 92:12, sur le site de la Saintebible.com (consulté le 12 août 2016)


  18. Psaume 104:16, sur le site de la Saintebible.com (consulté le 12 août 2016)


  19. « Firdaous - le portail du monde arabe » (consulté le 2 septembre 2013)


  20. Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Blanche », 1948, 544 p., in-8 (ISBN 2070256634, présentation en ligne, lire en ligne), p. XVII




Voir aussi |


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Articles connexes |



  • Cèdre

  • Cèdre de l'Atlas



Bibliographie historique |



  • Philippe Loiseleur des Longchamps Deville, "Le botaniste Loiseleur-Deslongchamps et le cèdre du Liban", Actes du Colloque internationale francophone de Payrac, 1996.


Liens externes |



  • (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Cedrus libani A.Rich., 1823 (consulté le 26 mai 2016)

  • (fr) Référence INPN : Cedrus libani A.Rich., 1823

  • (fr+en) Référence ITIS : Cedrus libani A. Rich. (+ version anglaise ) (consulté le 26 mai 2016)

  • (en) Référence NCBI : Cedrus libani (consulté le 26 mai 2016)

  • (en) Référence UICN : espèce Cedrus libani A.Rich., 1823 (consulté le 26 mai 2016)

  • (en) Référence GRIN : espèce Cedrus libani A. Rich. (consulté le 26 mai 2016)

  • (en) Référence GRIN : espèce Cedrus libani subsp. libani (consulté le 26 mai 2016)

  • (en) Référence GRIN : espèce Cedrus libani subsp. brevifolia (Hook. f.) Meikle (consulté le 26 mai 2016)

  • (en) Référence GRIN : espèce Cedrus libani subsp. stenocoma (O. Schwarz) P. H. Davis (consulté le 26 mai 2016)



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