Juniperus communis





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Juniperus communis



Description de cette image, également commentée ci-après

Genévrier commun





























Classification
Règne
Plantae
Division
Pinophyta
Classe
Pinopsida
Ordre
Pinales
Famille
Cupressaceae
Genre
Juniperus

Nom binominal



Juniperus communis
L., 1753


Statut de conservation UICN


( LC )
LC  : Préoccupation mineure



Le Genévrier commun ou Genièvre (Juniperus communis L.) est une espèce d'arbuste de la famille des Cupressacées, à cônes bleu violacé ressemblant à des baies (cônes bacciformes), et aux feuilles épineuses. Il est parfois appelé Peteron ou Petrot. Il correspond aussi à un jour du calendrier républicain : le 9 de Frimaire, soit le 29 novembre.




Sommaire






  • 1 Description


    • 1.1 Appareil végétatif


    • 1.2 Appareil reproducteur


    • 1.3 Espèces proches




  • 2 Habitat et répartition


  • 3 Systématique


    • 3.1 Étymologie




  • 4 Utilisations


    • 4.1 Utilisation alimentaire


    • 4.2 Utilisation horticole


    • 4.3 Propriétés médicinales


    • 4.4 Huile essentielle


    • 4.5 Culture


    • 4.6 Traditions populaires




  • 5 Notes et références


  • 6 Liens externes


  • 7 Bibliographie





Description |




Aiguilles de genévrier commun : une seule bande blanche




Fruits mûrs de genévrier commun



Appareil végétatif |


La taille de cet arbuste ou arbrisseau peut varier de 4 à 10 mètres de hauteur[1].


Les feuilles sont des aiguilles persistantes verticillées par trois, très piquantes, qui présentent une carène sur la face supérieure et une épaisse bande blanche de stomates sur la face inférieure[2].



Appareil reproducteur |


Cette espèce produit des cônes mâles très petits et des cônes femelles constitués d'écailles charnues qui se soudent au cours de leur développement (concrescence). Le cône femelle, une fois fécondé et développé, a l'apparence d'une baie. D'abord vert, il devient sombre et bleuâtre en murissant. Il est indifféremment appelé « genièvre », « baie de genièvre » ou « baie de genévrier ». Il se développe durant deux ans[3].



Espèces proches |


Le genévrier commun se distingue du genévrier cade (Juniperus oxycedrus) par ses aiguilles n'ayant qu'une seule large bande blanche (alors que les aiguilles du cade ont deux bandes parallèles plus étroites), et par des fruits plus petits et plus sombres.



Habitat et répartition |


Cette espèce pionnière pousse dans les landes sableuses comme sur les sols calcaires. Elle est fréquente sur les stations arides et ensoleillées.


Elle est commune en France où elle est disséminée de l'étage collinéen à l'étage subalpin.



Systématique |



Étymologie |


Juniperus vient du celtique Juneperus qui signifie "âpre" ; allusion à la saveur des fruits, et communis est un terme latin signifiant "commun". Le terme "genévrier" dérive de genièvre et du suffixe -ier*. Du latin classique juniperus « genévrier » devenu *jeniperus[4].



Utilisations |



Utilisation alimentaire |




Baies de genévrier en Alsace.


On appelle également genièvre une eau-de-vie (appelée peket en wallon) proche du gin britannique que l'on parfume comme cette dernière à l'aide de ces baies. Ces dernières entrent aussi dans la composition du gin, du sahti scandinave, du borovička d'Europe centrale ou de l'aquavit.


Les baies de genévrier parfument la choucroute et les pâtés, et entrent dans la recette de certains plats de gibier ou viandes grasses, notamment en raison de leurs propriétés digestives.


Pour utiliser le calcium, les Navajos brûlent les branches pour manger la cendre riche en calcium.[réf. nécessaire]


Dans toutes les Alpes on faisait couramment un estre de genièvre (extrait de genièvre). Il donnait beaucoup de travail au cours du mois de décembre. Les graines étaient cuites à l'eau puis pressées avec une presse puissante. Détail des opérations :



  1. Les graines noires sont récoltées en automne jusqu'en novembre, alors qu'elles ont subi plusieurs fois le gel. La récolte se fait souvent avec un bâton en ayant mis un drap au pied et rarement baie par baie.

  2. Cette pratique de battre l'arbuste conduit à avoir une récolte mélangée d'épines. On est donc obligé de trier : sur une table on utilise une planchette légèrement bordée et inclinée à environ 20° pour les séparer.

  3. Elles sont alors lavées, puis cuites en ayant été recouvertes d'eau par une ébullition douce et lente pendant 5 heures.

  4. Elles sont rassemblées dans un sac de toile très solide puis enfin, dans la foulée, mises sous presse assez longtemps (au moins 15 minutes).

  5. Pour finir, le jus est réduit (concentration par ébullition lentement sans faire coller) jusqu'à obtenir une pâte noire de la consistance d'un miel liquide, qu'on met en pot.

  6. On peut ajouter du sucre (ce que ne faisaient pas les Anciens).


Cet estre se conservait très longtemps. Il s'utilisait dans du lait chaud, sur des tartines avec un peu de crème fraîche, ou comme sucre doté d'un goût particulier.



Utilisation horticole |


Le genévrier est utilisé pour réaliser des haies en raison de sa robustesse. Il peut également être utilisé dans l'art du bonsaï.



Propriétés médicinales |




Genévrier en Basse-Autriche.


Les baies et les jeunes pousses, préparées en infusion, ont des effets diurétiques, stomachiques et digestifs[réf. nécessaire]. Ils auraient été utilisés contre l'asthme[réf. nécessaire].


Plus qu'un traitement des digestions difficiles et des gaz intestinaux, les baies de genièvres sont ajoutées préventivement lors de la préparation de plats un peu lourds afin de faciliter leur digestion.


Un usage abusif du genévrier peut provoquer des troubles rénaux ; de ce fait, il ne doit pas être utilisé durant les grossesses. Des empoisonnements de chèvres dus à une consommation trop importante de rameaux de ce genévrier ont été rapportés[5].



Huile essentielle |




Genévriers en Allemagne.


Une huile essentielle de genévrier commun est produite par distillation à la vapeur d'eau des baies et des rameaux, il faut environ 100 kg de baies pour espérer obtenir 1,5 kg d'huile essentielle.


D'après Jean Valnet[6] l'huile essentielle de genévrier issue de la distillation des baies possède de multiples propriétés thérapeutiques : tonique général càd « stimulant » (notamment neurologique et digestif) ; diurétique dépuratif (favoriserait notamment l'excrétion de l'acide urique) et antilithiasique urinaire ; antiarthralgique et antigoutteux ; antiseptique général (notamment respiratoire, digestif et urinaire) ; antiparasitaire ; antiseptique et cicatrisant de la peau et des muqueuses. Cet auteur préconise l'usage de l'huile essentielle de genévrier commun dans diverses indications :



  • en usage externe : plaies atones et/ou ulcérées ; eczéma, acné et diverses dermatoses ; névralgies dentaires

  • en usage interne : asthénie ; infections urinaires basses ; oligurie (diminution du volume journalier des urines) ; lithiase rénale (calculs) ; arthrose, goutte et autres arthrites etc.


A noter que l'usage interne de cette huile essentielle est contre-indiqué en cas de maladie rénale et lors de toute insuffisance rénale aiguë ou chronique.


D'après le site Passeport Santé l'huile essentielle de genévrier commun est réputée pour ses vertus anti-inflammatoire, bactéricide, antivirale, antifongique, mucolytique et drainante[7],[8].



Culture |


Le musée national du genièvre à Hasselt, en Belgique, est consacré au genévrier en général, au genévrier commun en particulier ainsi qu'à leurs cônes et à l'utilisation qu'il est possible d'en faire.



Traditions populaires |


En Cerdagne, le genévrier était traditionnellement cloué sur les portes pour se protéger du mauvais sort et des voleurs. Un brin dans la poche permettait également de se prémunir des accidents et des attaques d'animaux sauvages. Enfin, les sorcières elles-mêmes l'utilisaient comme encens pour jeter des mauvais sorts[9].



Notes et références |





  1. D. Streeter et al., Guide Delachaux des fleurs de France et d'Europe, Delachaux et Niestlé, Paris 2011, 704 p. (ISBN 978-2-603-01764-7) p. 44


  2. François Couplan, Eva Styner, Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, Delachaux et Niestlé, 1994, p. 41.


  3. R. Fitter, A. Fitter, M. Blamey, Guide des fleurs sauvages, Delachaux et Niestlé, Paris (1re éd. 1976), 7e éd. 2011, 352 p. (ISBN 978-2-603-01054-9) p. 24


  4. CNRTL


  5. R. Auger, J. Laporte-Cru, Flore du domaine atlantique du Sud-ouest de la France et des régions des plaines, CNDP, 1982, 516 p. (ISBN 2 86617 225 6), p. 48


  6. « L'aromathérapie, Traitement des maladies par les essences des plantes », éditeur Maloine collection Le Livre de Poche, 10ème édition, 1984


  7. « Huile essentielle de genévrier : propriétés et bienfaits », sur https://www.passeportsante.net/, 26 octobre 2014(consulté le 14 mars 2018).


  8. « Huile essentielle de genévrier (juniperus communis) », Santé Magazine,‎ 2018(lire en ligne, consulté le 14 mars 2018).


  9. Joan Tocabens, Herbes magiques et petites formules : Sorcellerie en Roussillon et autres Pays Catalans, Perpignan, Ultima Necat, 2012, 141 p. (ISBN 978-2-36771-002-0)



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Liens externes |



  • (en) Référence UICN : espèce Juniperus communis L., 1753 (consulté le 22 mai 2015)

  • (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Juniperus communis

  • (en) Référence The Plant List : Juniperus communis L.  (Source: KewGarden WCSP) (consulté le 10 juillet 2013)



Bibliographie |



  • Didier Lanterborn, Mémoires d'un herboriste, équinoxe (ISBN 2-84135-423-7)

  • François Couplan, Eva Styner, Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, Les guides du naturaliste, Delachaux et Niestlé (ISBN 2-603-00952-4) (notice BnF no FRBNF37667638)



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