Quentin Tarantino





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Quentin Tarantino



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Au Comic-Con de San Diego, en juillet 2015


























Nom de naissance
Quentin Jerome Tarantino
Naissance
27 mars 1963(55 ans)
Knoxville, Tennessee, États-Unis
Nationalité
Drapeau des États-Unis Américain
Profession
réalisateur, scénariste, producteur, acteur
Films notables
Reservoir Dogs
Pulp Fiction
Kill Bill
Inglourious Basterds
Django Unchained
voir filmographie



Quentin Tarantino, né le 27 mars 1963 à Knoxville dans le Tennessee, aux États-Unis, est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur américain. Il acquiert une célébrité internationale dans les années 1990, en tant que réalisateur de films indépendants avec ses deux premiers longs métrages, Reservoir Dogs (1992) et Pulp Fiction (1994), et remporte pour ce dernier la Palme d'or à Cannes. Après un troisième film en 1997 (Jackie Brown), il effectue son retour avec les deux volets de Kill Bill (2003 et 2004). Inglourious Basterds (2009) et Django Unchained (2012) sont ses plus grands succès commerciaux internationaux.


Lauréat des plus importantes récompenses internationales du cinéma (Palme d'or du Festival de Cannes, Golden Globes, Oscars du cinéma d'Hollywood…), son style se reconnaît entre autres par sa narration postmoderne et non linéaire, ses dialogues travaillés souvent émaillés de références à la culture populaire, et ses scènes hautement esthétiques mais d'une violence extrême, inspirées de films d'exploitation, d'arts martiaux ou de western spaghetti. Ayant reçu une formation d'acteur, il interprète fréquemment de petits rôles dans ses propres films, comme ceux de M. Brown dans Reservoir Dogs, Jimmie dans Pulp Fiction, Warren dans Boulevard de la mort ou encore un employé de compagnie minière dans Django Unchained.


Tarantino a créé pour Pulp Fiction la société de production A Band Apart, dont le nom est un hommage au film Bande à part de Jean-Luc Godard[1] alors que son logo reprend quant à lui les personnages en costumes noirs de Reservoir Dogs. Il collabore régulièrement avec son ami réalisateur Robert Rodriguez.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Jeunesse


    • 1.2 Découverte du cinéma




  • 2 Carrière


    • 2.1 Premiers pas dans le cinéma


    • 2.2 Début de la renommée


    • 2.3 La traversée du désert


    • 2.4 Le retour


    • 2.5 Le succès d'Inglourious Basterds


    • 2.6 Deux westerns : Django Unchained et Les Huit Salopards


    • 2.7 Once Upon a Time in Hollywood


    • 2.8 Projets




  • 3 Vie privée


  • 4 Le style Tarantino


    • 4.1 Thèmes et motifs récurrents


    • 4.2 Ses influences


    • 4.3 Influence sur le cinéma




  • 5 Ses collaborateurs et partenaires


    • 5.1 Avec Robert Rodriguez


    • 5.2 Derrière la caméra


    • 5.3 Devant la caméra




  • 6 Box-office


  • 7 Projets


    • 7.1 Projets évoqués


    • 7.2 Projets abandonnés




  • 8 Controverses et affaires


    • 8.1 Accusations de racisme par Spike Lee


    • 8.2 Affaire Weinstein




  • 9 Filmographie


    • 9.1 Réalisateur


      • 9.1.1 Cinéma


      • 9.1.2 Producteur, scénariste, co-réalisateur ou projet inachevé


      • 9.1.3 Télévision




    • 9.2 Scénariste


      • 9.2.1 Cinéma


      • 9.2.2 Télévision




    • 9.3 Acteur


      • 9.3.1 Cinéma


      • 9.3.2 Télévision




    • 9.4 Producteur


      • 9.4.1 Cinéma




    • 9.5 Directeur de la photographie


    • 9.6 Monteur




  • 10 Récompenses


  • 11 Décorations


  • 12 Publications


    • 12.1 Nouvelle


    • 12.2 Scénarios publiés


    • 12.3 Ouvrages préfacés


    • 12.4 Comics




  • 13 Voix françaises


  • 14 Notes et références


  • 15 Voir aussi


    • 15.1 Bibliographie


    • 15.2 Articles connexes


    • 15.3 Liens externes







Biographie |



Jeunesse |




Avec Robert Rodriguez au Scream Awards 2007, pour leur film Grindhouse




Danse avec Mélanie Laurent et Diane Kruger, sur le tapis rouge du Festival de Cannes 2009, pour leur film Inglourious Basterds




Avec Ken Duken, à la Berlinale 2009





Berlinale 2009




Avec Diane Kruger, aux 82e cérémonie des Oscars 2010 d'Hollywood, pour leur film Inglourious Basterds




À l'avant première parisienne de Django Unchained en 2012




À l'avant première parisienne de Django Unchained en 2012





39e cérémonie des César 2014 à Paris





festival de Cannes 2014, pour les 20 ans de Pulp Fiction




Avec Uma Thurman et John Travolta, au festival de Cannes 2014 pour les 20 ans de Pulp Fiction




Avec Uma Thurman au festival de Cannes 2014 pour les 20 ans de Pulp Fiction




Avec Uma Thurman au festival de Cannes 2014 pour les 20 ans de Pulp Fiction




Avec Kurt Russell au Comic-Con 2015 de San Diego, pour Les Huit Salopards


Quentin Tarantino naît le 27 mars 1963 à Knoxville, dans le Tennessee. Il est le fils de Connie McHugh, une infirmière, née le 3 septembre 1946, et de Tony Tarantino, acteur et musicien amateur né à New York. Ce dernier est d'origine italienne par son père ; sa mère a des ascendances irlandaises et cherokees[2],[3]. Il est prénommé d'après Quint Asper, le personnage joué par Burt Reynolds dans la série Gunsmoke[4],[5], et Quentin Compson, personnage du roman Le Bruit et la Fureur[6]. Son père quitte le domicile familial avant même sa naissance. En 1965, sa mère déménage à Torrance, dans la banlieue sud de Los Angeles, et se remarie avec Curtis Zastoupil, un pianiste de bar[4], qui lui fait découvrir le cinéma[7]. Le couple divorce alors que le jeune Quentin a une dizaine d'années[8].



Découverte du cinéma |


Dès son plus jeune âge, il regarde à volonté des films au cinéma. Les premiers films qui le marquent profondément sont Délivrance et La Horde Sauvage. Il passe les années suivantes à regarder des films, principalement ceux de la blaxploitation ou de kung fu. Il a peu de goût pour les études et commet quelques petits délits[9]. Après avoir redoublé la troisième, il abandonne ses études en Californie à l’âge de quinze ans et, pour gagner un peu d'argent, travaille comme projectionniste dans un cinéma porno[10]. En 1981, il s'inscrit à la James Best Theatre Company de Toluca Lake[10], mais ne s'y intègre pas bien et la quitte pour prendre des cours d'art dramatique avec Allen Garfield[11]. Cette période marquera sa future carrière de réalisateur. Il a l'habitude de jouer certaines scènes avec ses collègues acteurs, qu'il tire de leurs films préférés, et réécrit les répliques dont ils ne se souviennent plus, brodant de plus en plus de nouvelles choses à chaque fois. Tarantino prend alors conscience de ses talents de scénariste. Il n'a jamais fréquenté d'école de cinéma mais ses cours de théâtre l'ont beaucoup aidé à appréhender le milieu du septième art[12].


À partir de 1983, après avoir quitté le lycée à 15-16 ans et fait quelques petits boulots, il travaille comme ouvreur dans un cinéma pornographique (le Pussycat) puis au Video Archives[7], une célèbre boutique de location de vidéos à Hermosa Beach en Californie. Il y découvre le cinéma français de Jean-Pierre Melville, Jean-Luc Godard et Éric Rohmer, mais aussi les films de John Woo et Shōhei Imamura, et partage sa passion pour le cinéma avec Roger Avary, coscénariste de Pulp Fiction et True Romance[12]. Tarantino passe plus de cinq ans à travailler, et quasiment à vivre, dans ce magasin avant de le quitter en 1989[13].



Carrière |



Premiers pas dans le cinéma |


Craig Hamann, un autre employé du vidéo club, a écrit, dès 1984, un premier scénario d'une trentaine de pages d’un film intitulé My Best Friend's Birthday. Avec Quentin Tarantino, ils réécrivent le script qui se développe en quatre-vingt pages. Ils trouvent ensuite un budget de cinq mille dollars et commencent à tourner en seize millimètres avec une caméra louée à Los Angeles le vendredi au prix d'une journée et tournant tout le week-end. Quentin Tarantino met trois ans à mettre au point son film et juge le résultat final décevant mais, avec le recul, trouve que cela était une expérience enrichissante. Une partie du film a brûlé dans un incendie, il reste donc inachevé.


Dans les années 1980, alors qu'il a 22-23 ans, il a une brève carrière d'acteur, allant à des castings en rajoutant sur son CV des rôles de films qui n'existaient pas. Il joue ainsi un sosie d'Elvis Presley dans la série télévisée Les Craquantes[7].


Par la suite, Roger Avary lui propose un autre script, The Open Road. En 1987, Quentin Tarantino le réécrit complètement et il se transforme en un long scénario qui devient l'ossature de l'histoire de True Romance, tout en y intégrant des scènes qui se retrouveront plus tard dans Reservoir Dogs, Pulp Fiction et Tueurs nés[14]. Tarantino et Avary affinent le scénario de True Romance et tentent vainement de le produire pendant plusieurs années avant de se décider à le céder pour 40 000 dollars[15]. Tarantino écrit aussi le scénario de Tueurs nés et essaie également de le réaliser mais n'arrive pas à réunir le budget nécessaire. Il vend donc ce script aux producteurs Jane Hamsher et Don Murphy pour 10 000 dollars[16]. True Romance est réalisé en 1993 par Tony Scott, avec qui Quentin Tarantino s'est entretemps lié d'amitié[15]. Le scénario de True Romance est le récit le plus autobiographique écrit par Tarantino, qui a défini le personnage de Clarence d'après ses propres goûts et son propre passé[17]. Tueurs nés est réalisé en 1994 par Oliver Stone mais celui-ci réécrit le scénario de telle façon que Tarantino désavoue cette version[18].


Déçu de ne pas avoir pu réaliser ces deux films, Quentin Tarantino écrit en octobre 1990, en trois semaines et demie, un nouveau script intitulé Reservoir Dogs[19]. Il pense d'abord réaliser un film en format 16 mm avec les employés du vidéo club. Néanmoins, par l'intermédiaire de Lawrence Bender, un jeune producteur avec qui Quentin Tarantino est devenu ami, le scénario arrive dans les mains de Harvey Keitel. Ce dernier est emballé par l'histoire, accepte de jouer dans le film et aussi d'en être le coproducteur[20]. En juin 1991, Tarantino participe au laboratoire des cinéastes du Sundance Institute et tourne avec Steve Buscemi une répétition d'une scène du film. Terry Gilliam, qui opère comme conseiller pendant ce laboratoire, apprécie la scène et encourage Tarantino[21]. D'autres acteurs, comme Tim Roth et Michael Madsen, sont recrutés et le film est tourné en août 1991. Il est projeté pour la première fois au festival de Sundance en janvier 1992. Ce huis clos ultra-violent entre voyous qui s'entretuent y fait sensation et est ensuite présenté hors compétition au festival de Cannes ainsi que dans de nombreux autres festivals où il remporte plusieurs prix. La créativité du film dans sa narration ainsi que sa violence influencent le cinéma indépendant[22].



Début de la renommée |


Alors qu'il voyage en Europe et au Japon pour présenter Reservoir Dogs dans des festivals, Tarantino reprend un ancien projet imaginé avec son ami Roger Avary. Il s'agit de Pulp Fiction, composé de trois histoires décalées dans le temps mais dans lesquelles se croisent les mêmes personnages. Il termine l'écriture du scénario en janvier 1993[23]. Tarantino et Bender utilisent l'argent versé par Jersey Films pour participer au projet afin de créer leur propre société de production, appelée A Band Apart[24]. Miramax Films finance la plus grande partie du film et le tournage se déroule de septembre à novembre 1993[25].


L'œuvre surprend par sa narration non-linéaire, sa structure singulière de film à sketchs et sa manière de mêler ultra-violence, humour, ironie et situations décalées à travers une série de vignettes dans lesquelles les gangsters et les truands sont aussi typés que dans les Pulp magazines. Pulp Fiction est un succès international qui remporte la Palme d'or au Festival de Cannes en 1994. La remise du trophée à Quentin Tarantino lui vaut les sifflets d'une partie du public, auxquels il répond par un doigt d'honneur[26]. Ce film marque également le retour à l'écran de John Travolta, et la consécration d'autres acteurs comme Samuel L. Jackson, Bruce Willis et Uma Thurman. Pulp Fiction reçoit sept nominations aux Oscars 1995 dont celles du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur acteur (Travolta) et des meilleurs seconds rôles féminin et masculin (Thurman et Jackson). Finalement, Tarantino remporte, avec Avary, le trophée du meilleur scénario original. Le film devient rapidement un film culte, cité par des spécialistes comme l'un des plus influents des années 1990[27],[28]. Par ailleurs, il propulse d'emblée au niveau des plus grands son jeune metteur en scène de 31 ans. Néanmoins, il occasionne une querelle profonde entre Tarantino et Avary, le premier ayant demandé au second de renoncer à être cocrédité pour le scénario et d'accepter à la place un crédit pour l'histoire[29].


Pulp Fiction permet à Tarantino d'être reconnu dans le milieu du cinéma. La même année il produit Killing Zoe de Roger Avary, puis il joue dans Desperado de Robert Rodriguez. En 1995, il réalise un épisode de la série Urgences et écrit et réalise un des quatre segments de Groom Service, film à sketch qui est un grave échec commercial[30] et critique[31]. En 1996 sort Une nuit en enfer, réalisé par Robert Rodriguez et écrit par Tarantino à l'époque ou il travaillait au vidéo-club. Tarantino a un des rôles principaux au côté de George Clooney. Le film connaît un succès commercial raisonnable[32] et reçoit des critiques plutôt positives[33] mais vaut à Tarantino une nomination pour le Razzie Award du pire second rôle masculin.



La traversée du désert |


En 1997, Tarantino effectue son grand retour à la réalisation dans Jackie Brown, hommage aux films de la blaxploitation, adapté du roman Punch créole d'Elmore Leonard[34]. Avec une distribution de stars composée de Pam Grier, Samuel L. Jackson (récompensé par l'Ours d'argent du meilleur acteur à Berlin), Bridget Fonda et Robert De Niro, ce film remporte cependant moins de succès que les précédents.


Après Jackie Brown, Tarantino se fait plus discret sur la scène médiatique et met plus de six ans avant de réaliser un nouveau long métrage. Pour certains, il a pris sa retraite et d'autres parlent d'un blocage créatif. Interrogé sur le sujet, Tarantino affirme qu'il a « ressenti le besoin de sortir de la célébrité » et de passer du temps à vivre la vraie vie, « celle qui est vécue », pour se ressourcer et nourrir son art[35]. Il participe également à la production de quelques films (dont deux suites données à Une nuit en enfer) et passe beaucoup de temps à travailler sur le scénario d'un film de guerre, qui deviendra des années plus tard Inglourious Basterds[36].



Le retour |


En 2000, Tarantino revoit Uma Thurman, actrice dans Pulp Fiction. Ils décident de reprendre un projet évoqué dans Pulp Fiction[37], un film sur la vengeance inspiré par le western spaghetti, les films de kung fu et les films de sabres (chanbara) japonais, intitulé Kill Bill. Tarantino accorde la priorité à ce projet et passe presque toute l'année à écrire le scénario pour un tournage devant se dérouler initialement en 2001[37]. Mais Uma Thurman tombe enceinte et le tournage est décalé d'un an, débutant en juin 2002[38]. Prévu d'abord en un seul film, il sort finalement en deux parties, le volume 1 en novembre 2003, et le volume 2 en mai 2004, en raison des difficultés rencontrées pour couper des scènes afin que le film soit ramené à une longueur raisonnable[39]. Les deux films connaissent le succès aussi bien commercial que critique. Auparavant, Tarantino joue en 2002 dans deux épisodes de la série Alias avant de la retrouver dans deux autres épisodes en 2004.


Tarantino retrouve le goût de la réalisation et se retrouve impliqué dans plusieurs projets. En 2004, il réalise son rêve de jeune réalisateur en devenant le président du jury du Festival de Cannes 2004. Son palmarès est controversé dans la mesure où il aurait fortement soutenu Oldboy[40] (finalement grand prix) mais donna la Palme d'or à Fahrenheit 9/11 de Michael Moore, un pamphlet anti-Bush[41]. En 2005, Tarantino réalise une scène de Sin City de Robert Rodriguez et Frank Miller, celle dans la voiture entre Clive Owen et Benicio del Toro contre un cachet d'un dollar symbolique[42]. La même année, il réalise le double épisode final de la saison 5 de la série Les Experts, dont il imagine lui-même l'histoire. L'épisode réalise l'une des plus grosses audiences de la série en étant regardé par plus de 30 millions de téléspectateurs[43]. Il produit également Hostel de Eli Roth.


En 2007, il revient avec un nouveau projet en compagnie de son ami Robert Rodriguez. Il s'agit de Grindhouse, hommage aux films d'exploitation des années 1970 où chacun réalise un film séparé par de fausses bandes-annonces. Tandis que Rodriguez réalise Planète Terreur (où Tarantino joue un petit rôle), Tarantino réalise le second film, Boulevard de la mort, présenté en compétition au Festival de Cannes 2007. Réunis en un film aux États-Unis, ces deux films sortent séparément dans les pays non anglophones[44]. Ce projet est un échec commercial, même si Boulevard de la mort reçoit des critiques plutôt positives[45].



Le succès d'Inglourious Basterds |


En 2008, Tarantino est choisi pour donner la leçon de cinéma au 61e Festival de Cannes[46]. À cette occasion, il annonce que son prochain film sera Inglourious Basterds et que celui-ci a pour cadre la Seconde Guerre mondiale. Il a commencé à écrire le scénario de ce film avant même de réaliser Jackie Brown[47] et envisageait depuis longtemps de le réaliser avant de le mettre de côté au bénéfice de Kill Bill[48], puis de Boulevard de la mort[49].


Le tournage commence en octobre 2008 en Allemagne et s'achève en décembre en France. Le film, qui prend une totale liberté avec la réalité historique et rend hommage au cinéma en général et au western spaghetti, aux films de guerre des années 1960 et au cinéma allemand des années 1920 et 1930 en particulier, est présenté en compétition au Festival de Cannes 2009. Brad Pitt, Mélanie Laurent, Diane Krüger et Christoph Waltz comptent parmi les têtes d'affiche. Le film est un grand succès commercial et bénéficie de critiques généralement positives. Inglourious Basterds est nommé à huit reprises aux Oscars 2010 (notamment dans les catégories du « Meilleur film » et du « Meilleur réalisateur »). Il vaut par ailleurs le Prix d'interprétation masculine à Cannes puis le Golden Globe et l'Oscar du meilleur second rôle masculin à l'Autrichien Christoph Waltz, inconnu en terre non-germanophone avant sa prestation de Hans Landa, chasseur de juifs cultivé, polyglotte et sadique.


En 2010, Tarantino préside la 67e édition de la Mostra de Venise. Son jury attribue le Lion d'or à Somewhere de Sofia Coppola, amie proche et ex-compagne du cinéaste. Ce dernier a par ailleurs vanté, le soir de la clôture, les qualités artistiques de son film[50]. La presse italienne accuse à cette occasion le réalisateur de favoritisme puisque deux autres amis proches de Tarantino, Álex de la Iglesia et Monte Hellman, sont récompensés à l'issue du festival[51].



Deux westerns : Django Unchained et Les Huit Salopards |


En 2011, Tarantino annonce son nouveau film, Django Unchained, un hommage aux westerns spaghettis, notamment à Django de Sergio Corbucci, se situant dans le sud profond des États-Unis au temps de l'esclavage sur lequel il fait un important travail de recherche. Il y retrouve l'acteur autrichien Christoph Waltz ainsi que Samuel L. Jackson. Jamie Foxx tient le rôle principal de Django, un esclave affranchi, alors que Leonardo DiCaprio joue celui de l'antagoniste. Un temps annoncé, Kevin Costner renonce finalement au projet, remplacé par Kurt Russell, qui le quitte à son tour[52].


Le film sort aux États-Unis le 25 décembre 2012[53] et le 16 janvier 2013 en Belgique et en France[54]. Le 24 février 2013, l'œuvre, qui est un succès critique et public en Europe et en Amérique, gagne deux Oscars : Meilleur scénario original pour Tarantino et Meilleur second rôle masculin pour Waltz. Le metteur en scène et le comédien comptabilisent alors chacun leur second trophée dans ces catégories respectives, après avoir remporté les deux mêmes BAFTA et Golden Globes. Django Unchained détient en Chine le record de la plus brève sortie en salles, le film étant finalement retiré par la censure au bout d'une minute de projection malgré les coupures déjà subies[55].


Reginald Hudlin adapte ensuite en comics la première version du scénario de Quentin Tarantino. Il a été édité aux États-Unis par Vertigo, en 7 petits volumes[56],[57],[58],[59],[60],[61],[62]. Quentin Tarantino annonce ensuite son envie d'écrire un crossover entre Django et Zorro, avec la collaboration de Matt Wagner[63].



« C'est en lisant les histoires de Zorro que j'ai eu la conviction que c'était une bonne idée de réunir ces deux icônes. Et l'idée d'histoire qui m'est venue est vraiment palpitante, et je pense que ce sera un nouveau chapitre excitant pour ces deux personnages[64]. »



— Quentin Tarantino


Le premier tome Django / Zorro #1 sort chez Dynamite Entertainment en novembre 2014 aux États-Unis[65].


En Janvier 2013, Tarantino déclare vouloir travailler avec Lady Gaga qu'il qualifie au passage de "femme fascinante" [66].


En novembre 2013, Tarantino annonce que son prochain film sera à nouveau un western. Sans rapport avec Django Unchained, il a pour titre Les Huit Salopards (The Hateful Eight), clin d'œil au western Les Sept Mercenaires (The Magnificent Seven). Le début du tournage est prévu pour l'été 2014 pour une sortie l'année suivante[67].


Mais en janvier 2014, à peine achevé, le scénario fuite. Tarantino, très déprimé par ce qu'il considère être une trahison, annonce qu'il renonce à réaliser le film pour passer à un autre projet[68]. Quelques jours plus tard, le réalisateur porte plainte et réclame un million de dollars de dommages et intérêts au site Gawker Media qui a contribué à faire circuler le scénario sur Internet, tous les liens diffusés ayant été supprimés depuis lors[69]. La justice américaine rejette toutefois la plainte au mois d'avril, estimant que les preuves de violation de copyright sont insuffisantes[70].


Néanmoins, le projet n'est pas abandonné. Une lecture publique du scénario est organisée le 19 avril 2014 à Los Angeles par les acteurs annoncés pour le western, en présence d'Harvey Weinstein, le fidèle producteur de Tarantino. De plus, Tarantino déclare qu'il a réécrit le script en plusieurs versions, avec des fins différentes[71]. En octobre 2014, Jennifer Jason Leigh rejoint la distribution pour interpréter le principal rôle féminin[72]. Le 7 novembre 2014, il est annoncé que Bruce Dern, Walton Goggins, Samuel L. Jackson, Michael Madsen, Tim Roth, Kurt Russell, Channing Tatum et Demián Bichir complètent la distribution principale et que le tournage débutera à Telluride, dans le Colorado, pour une probable sortie en décembre 2015[73]. Le tournage du film commence le 8 décembre 2014[74].


Le film est tourné avec un format de pellicule 70 mm, une première pour un film distribué mondialement depuis Horizons lointains (1992)[75]. Le tournage achevé, Tarantino révèle qu'il a fait appel à Ennio Morricone pour composer la musique originale du film. La campagne promotionnelle de celui-ci est perturbée par un appel au boycott provenant de plusieurs départements de police de grandes villes américaines à la suite d'une déclaration de Tarantino condamnant violemment les brutalités policières lors d'un rassemblement du mouvement Black Lives Matter[76]. Le 21 décembre 2015, un peu avant la sortie internationale du film, Tarantino reçoit son étoile sur le Hollywood Walk of Fame[77].



Once Upon a Time in Hollywood |


Son neuvième film, dévoilé à l'été 2017[78] pour être tourné en 2018 et sortir à l'été 2019, soit un demi-siècle après les faits, serait un film évoquant la fin des années 1960 avec en toile de fond la famille Manson (en), un groupe de hippies dirigés par Charles Manson ayant terrorisé l'Amérique. Selon des informations de Vanity Fair, le film serait centré sur un acteur de télévision en perte de succès et voulant percer dans le milieu du cinéma, à Los Angeles en 1969. Les noms de Jennifer Lawrence, Margot Robbie, Brad Pitt, Leonardo DiCaprio et Tom Cruise sont évoqués[79]. Il s'agit du premier film de Tarantino distribué par Sony, il abandonne en effet sa société historique Weinstein Company après le fameux scandale qui en éclata.



Projets |


Tarantino a annoncé qu'il ne ferait que dix films dans sa carrière, Les Huit salopards étant le huitième[80]. Sa retraite serait une carrière en littérature et en cinéphilie[81]. Les autres films envisagés seraient un film de science-fiction « sans vaisseaux spatiaux », un Bonnie et Clyde en Australie des années 1930, un film historique et une suite à Kill Bill[82].



Vie privée |



Dans les années 1990, il a été en couple avec l'actrice Mira Sorvino. En 2004, il a une courte liaison avec la réalisatrice Sofia Coppola.


Depuis juin 2017, Quentin Tarantino fréquente la chanteuse israélienne Daniella Pick, fille du musicien Svika Pick (en). Ils s'étaient rencontrés lors de la promotion d'Inglourious Basterds en Israël en 2009[83] et se sont mariés le 28 novembre 2018[84].



Le style Tarantino |



Thèmes et motifs récurrents |


Tarantino signe le scénario de tous ses longs métrages et porte une attention particulière aux dialogues. Ceux-ci sont abondants et ses personnages délivrent souvent de longs monologues qui forment les moments les plus marquants de ses films, « le morceau de bravoure verbal [supplantant] la scène d'action »[85]. Le cinéaste utilise régulièrement une structure narrative non linéaire. Il malmène en effet la chronologie dans ses scripts, construits plus à la façon d'un romancier que d'un scénariste. Il préfère d'ailleurs le terme de « chapitre » à celui de « flashback » pour nommer les nombreux allers-retours dans le temps. Le mélange des temporalités lui permet de donner des informations clés aux spectateurs au moment où il le souhaite, sans avoir recours à une progression dramatique verticale[86],[87]. Néanmoins, il ménage toujours un certain suspense. Tarantino s'amuse à mettre sur le même plan des actions spectaculaires, particulièrement sanguinolentes, et des discussions soignées, longues, banales et crues, marquées par l'utilisation de l'argot. Les conversations familières se caractérisent par l'apparition progressive d'une menace que conclut une effusion de violence[88].


Son style est à la fois admiré et décrié par la presse : certains médias lui reprochent une fascination malsaine pour la violence, une décontextualisation idéologique de sujets politiques ou historiques problématiques (la Shoah, l'esclavage américain etc.), un goût amoral du « cool » et une recherche du plaisir immédiat pour le spectateur[88],[89]. Il lui est également reproché un goût de la virtuosité tapageuse, un art de la citation proche du pillage, un mélange vertigineux de genres et de sous-genres qui resterait à la surface des choses ou encore une vision réductrice de l'Histoire, vue uniquement par le prisme de l'histoire du cinéma[88],[90],[89].


Il a créé un univers d'une violence extrême qu'il stylise et magnifie pour composer une esthétique sophistiquée. La violence des films de Tarantino lui a souvent été reprochée par les critiques de cinéma mais cette violence, parfois dérangeante, est la plupart du temps désamorcée par l'humour ou le côté artificiel de l'action qui confine parfois à la parodie[91],[92]. Ses films renvoient tous à une mythologie du cinéma, revisitant les archétypes de la blaxploitation, du western, du film noir ou de gangsters, du slasher, du film de kung-fu et de sabre ou encore du film de guerre pour jouer sur les codes de la représentation cinématographique[93]. Ce procédé postmoderne, qui rompt avec tout effet de vraisemblance, renvoie l'exercice de réalisation à sa nature de spectacle et d'illusion[94]. Ainsi, Tarantino revendique-t-il la puissance libératrice du cinéma dont il se sert pour recréer le monde et l'histoire[95] (élimination d'Hitler dans Inglourious Basterds ou des esclavagistes dans Django Unchained…). Par ce biais, il rend aussi plusieurs hommages à ceux qui ont motivé son désir d'être cinéaste, que ce soient des metteurs en scène ambitieux ou des objets pop (polars, bandes dessinées, cartoons, funk…)[88].


On remarque en effet chez lui un goût prononcé pour la culture populaire ainsi que pour l'humour noir, le décalage, l'absurde et le parodique[88]. Il émaille ainsi ses dialogues de nombreuses références à la pop culture, souvent dans le but d'amuser le spectateur ou de le mettre au défi de comprendre ses allusions mais surtout car c'est un « langage universel » qui relie ses personnages[96]. Il pratique par ailleurs l'auto-citation, créant un univers qu'on retrouve dans plusieurs de ses films à travers par exemple des marques fictives comme le Big Kahuna Burger ou les cigarettes Red Apples ou encore le personnage d'Earl McGraw[97]. Certains de ses personnages venant de films différents portent le même patronyme et il a officiellement établi des liens de parenté entre Vic et Vincent Vega, de Reservoir Dogs et Pulp Fiction[98], et Lee et Donny Donowitz, de True Romance et Inglourious Basterds[99].


Tarantino porte une attention particulière au choix des musiques qui soutiennent l'action ; les bandes-sons de Pulp Fiction et de Kill Bill ont ainsi remporté un grand succès en dehors du film. Son style se caractérise aussi par l'utilisation récurrente dans ses films de l'impasse mexicaine, c'est-à-dire une confrontation où personne ne peut gagner, comme dans la scène finale de Reservoir Dogs et la scène dans le bar dans Inglourious Basterds.


Tarantino s'amuse par ailleurs beaucoup avec les identités graphiques du cinéma, alternant par exemple le noir et blanc et la couleur ou faisant appel à l'écran divisé, comme dans le premier volet de Kill Bill. Aussi, fait-il souvent référence aux défauts de production des films à petit budget, comme ceux des films d'exploitation, par l'utilisation de faux raccords, de rayures sur pellicule ou de parasites sur image comme dans Boulevard de la mort[100].


Tarantino a accordé une place de plus en plus importante aux femmes dans ses films, son univers devenant de plus en plus féminisé jusqu'à atteindre un point culminant dans Kill Bill et Boulevard de la mort[100]. Les personnages de femmes fortes qui parsèment ses films, comme Jackie Brown dans le film homonyme ou la mariée dans Kill Bill, prennent la plupart du temps leur inspiration chez sa mère Connie qui l'a élevée seule[101]. Il est aussi un des plus célèbres représentants du fétichisme des pieds féminins, avec des allusions dans plusieurs de ses films[95] (par exemple les gros plans sur les pieds nus d'Uma Thurman dans Kill Bill et Pulp Fiction ou sur ceux de Bridget Fonda dans Jackie Brown, le massage des pieds raconté par Samuel L. Jackson dans Pulp Fiction, la scène du drugstore dans Boulevard de la mort, Christoph Waltz enlevant la chaussure de Diane Kruger dans Inglourious Basterds et le sommet de ce fétichisme dans Une nuit en enfer où Tarantino boit du whisky sur les pieds de Salma Hayek).


Jacky Goldberg met également en avant le fait que chacune des œuvres de Tarantino présente la notion de mascarade. En effet, dans chacun de ses films on trouve un personnage qui ment sur son identité et qui finit par se trahir lui-même. On peut notamment citer le personnage de Michael Fassbender dans Inglourious Basterds, trahi par sa façon de compter, Django, trahi auprès de ses ennemis par un regard vers sa femme, ou bien encore Reservoir Dogs, dont le film entier est basé sur ce concept. Quentin Tarantino affirme d'ailleurs lui-même avoir trafiqué ses propres CV quand il était apprenti comédien, inventant des rôles dans des films qui n'existaient pas. « J'ai souvent plaisanté sur le fait que mes personnages étaient tous d'excellents comédiens. Je crois que c'est simplement un trait de ma personnalité »[102].



Ses influences |


Tarantino fait de nombreuses références plus ou moins visibles au cinéma d'action de différents pays (en particulier, les films asiatiques comme les films de kung-fu et les films d'arts martiaux chinois ou encore les films de sabre japonais). Difficile de ne pas noter, de son aveu propre, l'influence des films d'Akira Kurosawa (Les Sept Samouraïs, Rashōmon par exemple, qui ont beaucoup inspiré l'écriture de Kill Bill et Reservoir Dogs) dans l'œuvre de Tarantino. On note, de plus, plusieurs analogies avec le cinéma de genre, la série B, et aussi des œuvres érotiques, notamment celles de Russ Meyer. Il lui est parfois reproché un art de la citation proche du pillage, et il a même été qualifié de « kleptomane du cinéma »[103].


Tarantino possède une immense culture cinématographique et a acquis un formidable enthousiasme pour le cinéma depuis son enfance[104]. C'est un fervent admirateur, entre autres, de Sergio Leone, qu'il cite comme son réalisateur préféré[105], Akira Kurosawa, Howard Hawks, Brian De Palma, Martin Scorsese, John Woo, Jean-Luc Godard[106], Jean-Pierre Melville, Robert Aldrich, Samuel Fuller et Sergio Corbucci[105], et ce depuis qu'il fut employé de vidéo-club au Video Archives.


Il a déclaré que ses douze films préférés étaient[107] :




  • Le Bon, la Brute et le Truand (The Good, the Bad and the Ugly) de Sergio Leone (qui influença l'écriture de Django Unchained, hommage entre autres à Sergio Leone, le titre anglais The Angel, the Bad and the Wise ayant d'ailleurs été envisagé)


  • Rio Bravo de Howard Hawks


  • Taxi Driver de Martin Scorsese


  • La Dame du vendredi (His Girl Friday) de Howard Hawks


  • Légitime Violence (Rolling Thunder) de John Flynn


  • Et tout le monde riait (They All Laughed) de Peter Bogdanovich


  • La Grande Évasion (The Great Escape) de John Sturges


  • Carrie au bal du diable (Carrie) de Brian De Palma


  • Coffy, la panthère noire de Harlem (Coffy) de Jack Hill (qui influença l'écriture et la réalisation de Jackie Brown)


  • Génération rebelle (Dazed and Confused) de Richard Linklater


  • La Main de fer (Five Fingers of Death ou King Boxer) de Chang-hwa Jeong


  • Hi Diddle Diddle d'Andrew L. Stone


Parmi les vingt films qu'il préfère depuis qu'il a commencé sa carrière de réalisateur, il cite dans l'ordre de préférence[108] :





  • Battle Royale de Kinji Fukasaku


  • Anything Else : La Vie et tout le reste (Anything Else) de Woody Allen


  • Audition de Takashi Miike


  • The Blade (Dao) de Tsui Hark


  • Boogie Nights de Paul Thomas Anderson


  • Génération rebelle (Dazed and Confused) de Richard Linklater


  • Dogville de Lars von Trier


  • Fight Club de David Fincher


  • Friday de F. Gary Gray


  • The Host (Gwoemul) de Bong Joon-ho


  • Matrix des Wachowski


  • Révélations (The Insider) de Michael Mann


  • Joint Security Area (Gongdong gyeongbi guyeok JSA) de Park Chan-wook


  • Lost in Translation de Sofia Coppola


  • Memories of Murder (Salinui chueok) de Bong Joon-ho


  • Police Story 3: Supercop (Jing cha gu shi III: Chao ji jing cha ) de Stanley Tong


  • Shaun of the Dead d'Edgar Wright


  • Speed de Jan de Bont


  • Team America, police du monde (Team America: World Police) de Trey Parker et Matt Stone


  • Incassable (Unbreakable) de M. Night Shyamalan



Tarantino voue une affection particulière pour certains films d'exploitation très peu connus. En août 1996, il a créé son propre festival à Austin : le Quentin Tarantino Film Festival, qui présente sa propre collection de films, pour la plupart d'exploitation[109],[110]. Il a également dirigé la collection de DVD Rolling Thunder, qui disparut après avoir édité huit titres (dont Detroit 9000 et L'Au-delà).




Quentin Tarantino a racheté le cinéma New Beverly en 2007. Il diffuse ici une version combinée de Kill Bill


Il possède également son propre cinéma à Los Angeles, le New Beverly, qu'il a racheté en 2007. Le cinéaste y effectue lui-même la programmation et propose des double feature (deux films pour le prix d'un) pour 8 dollars.



Influence sur le cinéma |


Les deux premiers films de Tarantino, Reservoir Dogs et Pulp Fiction, ont eu une influence particulièrement importante sur le cinéma de leur époque. Leur style, à la fois « imitateur et innovateur »[111], a créé un phénomène nouveau dont se sont très vite inspirés un nombre important de films[112]. De même, leur narration non linéaire a également inspiré des films de tous genres qui ont adopté ce désordre dans la narration[113].


En 2005, Time Magazine le place parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde[114]. En octobre 2007, selon le Daily Telegraph et le vote des Britanniques, Quentin Tarantino arrive à la 100e place des « 100 génies vivants » de notre temps[115]. L'historien du cinéma Peter Bogdanovich l'a qualifié en 2012 de « réalisateur le plus influent de sa génération »[116].



Ses collaborateurs et partenaires |



Avec Robert Rodriguez |


Quentin Tarantino et Robert Rodriguez se sont rencontrés en 1992 au Festival international du film de Toronto alors qu'ils présentaient leur premier film respectif, Reservoir Dogs et El Mariachi. Leurs cultures cinématographiques et leurs sensibilités proches les amènent rapidement à nouer une relation amicale et professionnelle.


La première collaboration s'effectue en 1995 sur le deuxième film de Rodriguez, Desperado, où Tarantino apparaît le temps d'une scène (dans laquelle son long monologue a été écrit par ses soins). La même année, chacun réalise un des quatre segments (ou court métrage) du film à sketches Groom Service, tandis que les deux autres sont mis en scène par Allison Anders et Alexandre Rockwell.


En 1996, Une nuit en enfer, leur film noir et fantastique, sort en salle. À l'origine, c'est Tarantino qui propose à son acolyte de réaliser ce film qu'il a écrit des années auparavant et qu'ils vont coproduire ensemble. Face à George Clooney et Juliette Lewis, chacun convoque des comédiens familiers à son univers comme Salma Hayek ou Danny Trejo pour Robert Rodriguez et Harvey Keitel pour Quentin Tarantino, qui lui-même y tient le rôle le plus important de sa carrière d'acteur. Suivront deux suites sorties directement en vidéo en 1999 et 2000, toujours coproduites par les deux amis mais écrites et réalisées par d'autres, et une série télévisée adaptée en 2014.


En 2004, Robert Rodriguez a composé la musique originale du film Kill Bill vol.2 pour un dollar symbolique. En échange, l'année suivante il a demandé à Quentin Tarantino de venir réaliser une séquence de son film Sin City adapté du comic book de Frank Miller (cette scène se déroule dans une voiture avec les acteurs Benicio Del Toro et Clive Owen). Selon Rodriguez, c'était aussi un moyen de prouver l'intérêt pratique d'un tournage de film en numérique à son ami qui n'accepte de tourner qu'en pellicule. Sur l'affiche du film, Quentin Tarantino est cité comme Special Guest Director (réalisateur spécial invité).


En 2007, ils coproduisent et coréalisent un projet en hommage aux films d'exploitation et aux séances double programme de leur jeunesse. Intitulé Grindhouse (en référence aux salles de cinéma de type grindhouse), ce double programme présente d'abord un film de zombies : Planète Terreur de Robert Rodriguez, suivi d'un slasher : Boulevard de la mort de Quentin Tarantino. Plusieurs acteurs apparaissent dans les deux films (comme Michael Parks et Marley Shelton qui tiennent les mêmes rôles ou encore Rose McGowan et Tarantino lui-même) et entre chaque métrage sont diffusées de fausses bandes-annonces de films d'horreur réalisées par des habitués du genre (Rob Zombie, Eli Roth ou Edgar Wright).
À la suite du semi-échec de Grindhouse dans les salles américaines, les deux films Planète Terreur et Boulevard de la mort ont été distribués séparément et dans des versions longues à l'international.
Depuis, Robert Rodriguez a adapté sa fausse bande annonce diffusée au début de Grindhouse, Machete, en véritable film, et de son côté, Quentin Tarantino a produit un film de genre grindhouse, Hell Ride, réalisé par Larry Bishop qu'il avait déjà engagé comme acteur dans Kill Bill vol.2.



Derrière la caméra |


Au fur et à mesure de sa carrière, Quentin Tarantino s'est entouré d'une équipe de collaborateurs qu'il retrouve à chaque nouveau film. Ainsi, le producteur Lawrence Bender a produit tous ses films (sauf Boulevard de la mort) et y a fait des petites apparitions, Sally Menke, décédée en 2010, a monté tous ses films de Reservoir Dogs à Inglourious Basterds, Harvey et Bob Weinstein ont distribué et produit tous ses films, et David Wasco a été le chef décorateur de presque tous ses films. Le directeur de la photographie Robert Richardson travaille également souvent avec lui depuis Kill Bill.



Devant la caméra |


Pour les acteurs, Quentin Tarantino a également ses « habitués » :




  • Samuel L. Jackson a joué dans Pulp Fiction, Jackie Brown, Django Unchained et Les Huit Salopards, apparaît brièvement dans Kill Bill vol.2 et est le narrateur de la version originale de Inglourious Basterds. Il apparaît aussi dans True Romance (écrit par Tarantino) et avait même auditionné, alors sans succès, pour le rôle de M. Orange dans Reservoir Dogs.


  • Uma Thurman a joué dans Pulp Fiction et dans les deux volets de Kill Bill.


  • Harvey Keitel a joué dans Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Une nuit en enfer (écrit, produit et avec Tarantino) et prête sa voix à un officier au téléphone dans la version originale de Inglourious Basterds.


  • Michael Madsen a joué dans Reservoir Dogs, les deux Kill Bill, Hell Ride (produit par Tarantino), Les Huit Salopards et Once Upon a Time in Hollywood.


  • Tim Roth a joué dans Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Groom Service, Les Huit Salopards et Once Upon a Time in Hollywood.


  • Christoph Waltz a joué dans Inglourious Basterds et Django Unchained.


  • Michael Parks incarne le même Texas Ranger, Earl McGraw, dans Une nuit en enfer, Kill Bill vol.1, Boulevard de la mort et Planète Terreur (avec et produit par Tarantino). Il incarne aussi un autre personnage dans Kill Bill vol.2 et apparaît brièvement dans Django Unchained. Le fils de Michael Parks, James Parks, tient des rôles secondaires dans Kill Bill vol.1, Boulevard de la mort, Django Unchained et Les Huit Salopards.


  • Michael Bacall a joué dans Boulevard de la mort, Inglourious Basterds, Django Unchained et dans un épisode des Experts réalisé par Quentin Tarantino.


  • Bruce Willis joue dans Pulp Fiction, Groom Service et Planète Terreur. Il a également joué dans Sin City, film pour lequel Tarantino a contribué.

  • Le réalisateur Eli Roth (pour lequel Tarantino a produit certains films) a joué dans Boulevard de la mort et Inglourious Basterds.

  • La cascadeuse néozélandaise Zoe Bell, en plus d'avoir réalisés des cascades pour Kill Bill, Boulevard de la mort et Inglourious Basterds, tient des petits rôles dans Boulevard de la mort, Django Unchained, Les Huit Salopards et Once Upon a Time in Hollywood.


  • Kurt Russell a tenu le rôle-titre dans Boulevard de la mort, Les Huit Salopards et Once Upon a Time in Hollywood.


  • Walton Goggins et Lee Horsley ont joué dans Django Unchained et Les Huit Salopards.


  • Bruce Dern a joué dans Django Unchained, Les Huit Salopards et Once Upon a Time in Hollywood


  • Leonardo DiCaprio a joué dans Django Unchained et Once Upon a Time in Hollywood


  • Brad Pitt a joué dans Inglourious Basterds et Once Upon a Time in Hollywood


  • James Remar a joué deux rôles dans Django Unchained, et un rôle dans Once Upon a Time in Hollywood



Box-office |









































































Film

Budget

Drapeau des États-Unis États-Unis

Drapeau de la France France

Monde Monde

Reservoir Dogs (1992)
1 200 000 $[117]
2 832 029 $[117]
310 398 entrées[117]
22 032 029 $[117]

Pulp Fiction (1994)
8 000 000 $[118]
107 928 762 $[119]
2 864 640 entrées[118]
213 928 762 $[119]

Jackie Brown (1997)
12 000 000 $[120]
39 673 162 $[119]
1 335 402 entrées[120]
84 473 162 $[120]

Kill Bill: Vol. 1 (2003)
30 000 000 $[121]
70 099 045 $[119]
1 951 500 entrées[122]
180 949 045 $[119]

Kill Bill: Vol. 2 (2004)
30 000 000 $[123]
66 208 183 $[119]
1 465 940 entrées[123]
152 159 198 $[119]

Boulevard de la mort (2007)
53 000 000 $[124],[125]
25 037 897 $[126]
627 459 entrées[127]
55 252 115 $[128]

Inglourious Basterds (2009)
75 000 000 $[129]
120 540 719 $[119]
2 847 740 entrées[129]
321 455 689 $[119]

Django Unchained (2012)

100 000 000 $[130]

162 805 434 $[119]

4 303 569 entrées[130]

425 368 238 $[119]

Les Huit Salopards (2015)
44 000 000 $[131]
54 117 416 $[119]
1 779 159 entrées[131]
155 760 117 $[119]


  • Légendes : Budget (entre 1 et 10 M$, entre 10 et 100 M$ et plus de 100 M$), États-Unis (entre 1 et 50 M$, entre 50 et 100 M$ et plus de 100 M$), France (entre 100 000 et 1 M d'entrées, entre 1 et 2 M d'entrées et plus de 2 M d'entrées) et monde (entre 1 et 100 M$, entre 100 et 200 M$ et plus de 200 M$).


Projets |


Tarantino est un réalisateur qui communique très peu sur ses projets et il est assez difficile de s'y retrouver entre les vraies informations, les rumeurs lancées par les nombreux fans et les projets avortés. En plus de cela, son travail constant sur plusieurs pistes simultanées rend difficile à discerner tous les projets sur lesquels il travaille. De manière générale, l'abondante culture cinématographique de Tarantino nourrit ses projets, toujours originaux, à l'exception de Jackie Brown, adapté du roman Punch créole d'Elmore Leonard.



Projets évoqués |


Faster, Pussycat! Kill! Kill!

Quentin Tarantino a annoncé qu'il n'était pas contre le fait de réaliser un remake du Faster, Pussycat! Kill! Kill! de Russ Meyer, sorti en 1965, et le nom de Britney Spears a été évoqué pour le rôle d'une stripteaseuse lesbienne virtuose du revolver[132].


Dracula

Quentin Tarantino pourrait réaliser une nouvelle adaptation du roman Dracula dans les années à venir, comme le laissent entendre des rumeurs concernant un voyage qu'il a fait en Autriche pour des repérages[133].


Killer Crow

Tarantino a aussi pour projet une « trilogie de la vengeance », se déroulant durant certains points clé de l'histoire (en particulier des États-Unis). Déjà entamée avec Inglourious Basterds et Django Unchained, elle se poursuivrait avec un troisième film s'intitulé Killer Crow, un spin-off à Inglourious Basterds racontant la persécution des soldats noirs durant la Seconde Guerre mondiale. Ceux-ci essayeront plus tard de rejoindre la Suisse, ce ne serait que la première partie du scénario. On pourrait notamment y retrouver le personnage de l'Ours juif interprété par Eli Roth dans Inglourious Basterds[134].



Projets abandonnés |


Tarantino avait évoqué l’idée de réaliser un film intitulé The Vega Brothers. Michael Madsen et John Travolta auraient repris leurs rôles respectifs de Vic Vega (alias M. Blonde dans Reservoir Dogs) et Vincent Vega (le gangster maladroit dans Pulp Fiction). Ce film aurait donc mis en avant le lien de fraternité entre les deux gangsters. Mais le projet n'a jamais abouti, en partie en raison du changement de l'aspect physique des deux acteurs avec le temps[135]. De plus ce devait être à l'origine Michael Madsen qui devait jouer le rôle de Vincent Vega dans Pulp Fiction[98].


En 2015, Quentin Tarantino raconte qu'après Pulp Fiction, il avait envisagé de faire un film basé sur le personnage de Marvel Comics, Luke Cage, qui aurait pu être incarné par Laurence Fishburne ou Wesley Snipes[136].


De nombreux projets ont entouré Kill Bill. Le producteur exécutif des deux premiers volets, E. Bennett Walsh, évoque en 2007 un troisième et quatrième volumes que pourrait réaliser Tarantino[137]. Un prequel en film d'animation sur les relations passées entre Bill et Beatrix Kiddo a également été évoqué[138]. Le volet 3 serait axé sur les vengeances parallèles de Sophie Fatale et d'Elle Driver, désormais aveugle, le volet 4 sur les vengeances des filles respectives de Beatrix Kiddo (B.B.) et de Vernita Green (Vicky, dont la mère a été tuée sous ses yeux)[137] ; les deux volets pourraient aussi fusionner en un unique film. Lors de la promotion de Django Unchained, Tarantino mentionne dans une interview qu'il n'y aura probablement pas de suite à Kill Bill[139]. Il déclare l'année suivante que ce projet est définitivement abandonné[140].



Controverses et affaires |



Accusations de racisme par Spike Lee |


Spike Lee a vivement critiqué Tarantino pour l’utilisation d'expressions à connotation raciste dans ses films, particulièrement le mot nègre que l’on retrouve souvent dans Pulp Fiction, Jackie Brown, Reservoir Dogs, Inglourious Basterds ou encore Django Unchained. Dans une interview donnée au magazine américain Variety, Spike Lee a déclaré : « Je ne suis pas contre ce mot… et je l’utilise, mais Quentin est obsédé par ce mot. Que cherche-t-il ? À être considéré comme Noir[141] ? »


Samuel L. Jackson, qui fut dirigé par Lee (Jungle Fever) et Tarantino (Pulp Fiction, Jackie Brown, Django Unchained, Les Huit Salopards), défend ce dernier. Pour la présentation de Jackie Brown au Festival international du film de Berlin, Jackson répond aux critiques de Spike Lee en déclarant : « Je ne pense pas que le mot soit offensant placé dans le contexte du film. Les artistes noirs pensent qu’ils sont les seuls autorisés à utiliser ce mot. Jackie Brown est un superbe film rendant hommage aux films de la Blaxploitation. C’est un bon film, chose que Spike n’a pas faite depuis quelques années[142]. »


Tarantino a défendu son utilisation de ce mot, soutenant que le public noir apprécie ses films inspirés de la blaxploitation, ce qui échappe à certains de ses critiques, et qu’en fait, Jackie Brown était à l’origine conçu pour un public noir[143]. Il explique aussi que, s'il avait été noir, la question n'aurait jamais été soulevée et il revendique son droit à faire parler ses personnages selon la personnalité qu'il leur donne et qu'il pense être la bonne[144].



Affaire Weinstein |


Le 19 octobre 2017, alors que les révélations sur les agressions sexuelles commises par son ami et producteur Harvey Weinstein se multiplient, Quentin Tarantino reconnaît publiquement avoir fermé les yeux à l'époque des faits : « Je savais qu'il avait fait plusieurs de ces choses. J'aurais aimé prendre mes responsabilités par rapport à ce que j'ai entendu. Si j'avais fait ce que j'aurais dû faire alors, je n'aurais pas dû travailler avec lui. » confesse-t-il[145],[146].



Filmographie |



Réalisateur |



Cinéma |




  • 1992 : Reservoir Dogs


  • 1994 : Pulp Fiction


  • 1997 : Jackie Brown


  • 2003 : Kill Bill : Volume 1


  • 2004 : Kill Bill : Volume 2


  • 2007 : Boulevard de la mort


  • 2009 : Inglourious Basterds


  • 2012 : Django Unchained


  • 2015 : Les Huit Salopards (The Hateful Eight)


  • 2019 : Once Upon a Time in Hollywood



Producteur, scénariste, co-réalisateur ou projet inachevé |




  • 1987 : My Best Friend's Birthday (inachevé)


  • 2005 : Sin City de Robert Rodriguez et Frank Miller (« special guest director » pour la scène de voiture entre Clive Owen et Benicio del Toro)


  • 2007 : Boulevard de la mort (Death Proof) (dans le double programme Grindhouse avec Robert Rodriguez)


  • 1995 : Groom Service (Four Rooms) (segment : The Man from Hollywood) (coréalisé avec Allison Anders, Alexandre Rockwell et Robert Rodriguez)



Télévision |




  • 1995 : Urgences : Maternité (Motherhood) (saison 1, épisode 24)


  • 2004 : Jimmy Kimmel Live! (épisode du 24 avril 2004)


  • 2005 : Les Experts : Jusqu'au dernier souffle 1 et 2 (Grave Danger Vol. 1 and 2) (saison 5, épisode 24 et 25)



Scénariste |



Cinéma |




  • 1987 : My Best Friend's Birthday (inachevé)


  • 1992 : Reservoir Dogs


  • 1993 : True Romance de Tony Scott


  • 1994 : Tueurs nés (Natural Born Killers) d'Oliver Stone


  • 1994 : Pulp Fiction


  • 1995 : Groom Service (Four Rooms) (segment : The Man from Hollywood)


  • 1995 : USS Alabama (Crimson Tide) de Tony Scott (quelques scènes et dialogues, non crédité)


  • 1996 : Une nuit en enfer (From Dusk Till Dawn) de Robert Rodriguez


  • 1996 : Rock (The Rock) de Michael Bay (quelques scènes, non crédité)


  • 1997 : Jackie Brown


  • 2003 : Kill Bill : Volume 1


  • 2004 : Kill Bill : Volume 2


  • 2007 : Grindhouse (double programme incluant de fausses bandes-annonces)


  • 2007 : Boulevard de la mort (Death Proof)


  • 2009 : Inglourious Basterds


  • 2012 : Django Unchained


  • 2015 : Les Huit Salopards (The Hateful Eight)


  • 2019 : Once Upon a Time in Hollywood



Télévision |



  • 2005 : Les Experts : Jusqu'au dernier souffle 1 et 2 (Grave Danger Vol. 1 and 2) (saison 5, épisode 24 et 25)


Acteur |



Cinéma |




  • 1987 : My Best Friend's Birthday : Clarence Pool


  • 1992 : Reservoir Dogs : M. Brown


  • 1994 : Pulp Fiction : Jimmie Dimmick


  • 1994 : Somebody to Love d'Alexandre Rockwell : le gérant du bar


  • 1994 : Sleep with Me de Rory Kelly : Sid


  • 1995 : Destiny Turns on the Radio de Jack Baran : Johnny Destiny


  • 1995 : Groom Service (Four Rooms) (segment The Man from Hollywood) : Chester


  • 1995 : Desperado de Robert Rodriguez : le gars dans le bar


  • 1996 : Girl 6 de Spike Lee : Q.T.


  • 1996 : Une nuit en enfer (From Dusk Till Dawn) de Robert Rodriguez : Richard « Ritchie » Gecko


  • 1997 : Jackie Brown : la voix du répondeur téléphonique de Jackie (en VO)


  • 2000 : Little Nicky de Steven Brill : Deacon


  • 2003 : Kill Bill : Volume 1 : un membre des 88 Fous (caméo)


  • 2005 : Le Magicien d'Oz des Muppets (The Muppets' Wizard of Oz) : lui-même


  • 2007 : Boulevard de la mort (Death Proof) : Warren, le barman


  • 2007 : Planète Terreur (Planet Terror) de Robert Rodriguez : le violeur #1


  • 2007 : Sukiyaki Western Django (スキヤキ・ウエスタン ジャンゴ) de Takashi Miike : Ringo


  • 2008 : Chronique des morts-vivants (Diary of the dead) de George A. Romero : journaliste audio 3 (en VO)


  • 2009 : Inglourious Basterds : la première victime nazie scalpée / un soldat jouant dans le film Nation's Pride / mains étranglant Diane Kruger (à la place de Christoph Waltz)


  • 2012 : Django Unchained : Frankie, un employé de The LeQuint Dickey Mining Co.


  • 2014 : Broadway Therapy de Peter Bogdanovich : lui-même (caméo[147])


  • 2015 : Les Huit Salopards (The Hateful Eight) : le narrateur (non crédité)



Télévision |




  • 1988 : Les Craquantes : Le Mariage de Sophia - 1re partie (Sophia's Wedding (Part 1)) (saison 4, épisode 6) : imitateur d'Elvis


  • 2002 : Alias : Jeux Dangereux 1 et 2 (The Box 1 and 2) (saison 1, épisodes 12 et 13) : McKenas Cole


  • 2004 : Alias : Passé recomposé (Full Disclosure) (saison 3, épisode 11) : McKenas Cole


  • 2004 : Alias : Nid d'aigle (After Six) (saison 3, épisode 13) : McKenas Cole



Producteur |



Cinéma |




  • 1987 : My Best Friend's Birthday de Quentin Tarantino (inachevé)


  • 1992 : Past Midnight de Jan Eliasberg (producteur associé)


  • 1993 : Iron Monkey: La légende démasquée (少年黃飛鴻之鐵馬騮) de Yuen Woo-ping


  • 1994 : Killing Zoe de Roger Avary (producteur délégué)


  • 1995 : Groom Service (Four Rooms) d'Allison Anders, Alexandre Rockwell, Robert Rodriguez et Quentin Tarantino (producteur délégué)


  • 1996 : Une nuit en enfer (From Dusk Till Dawn) de Robert Rodriguez


  • 1996 : Sang-Froid (Curdled) de Reb Braddock (producteur délégué)


  • 1998 : God Said, 'Ha!' de Julia Sweeney (producteur délégué)


  • 1999 : Une nuit en enfer 2 : Le Prix du sang (From Dusk Till Dawn 2: Texas Blood Money) de Scott Spiegel (producteur délégué)


  • 1999 : Une nuit en enfer 3 : La Fille du bourreau (From Dusk Till Dawn 3: The Hangman's Daughter) de P.J. Pesce (producteur délégué)


  • 2004 : My Name Is Modesty de Scott Spiegel (producteur délégué)


  • 2005 : Hostel d'Eli Roth (producteur délégué)


  • 2005 : Daltry Calhoun de Katrina Holden Bronson (producteur délégué)


  • 2006 : Freedom's Fury (documentaire) de Colin K. Gray et Megan Raney (producteur délégué)


  • 2007 : Grindhouse de Robert Rodriguez et Quentin Tarantino


  • 2007 : Boulevard de la mort (Death Proof) de Quentin Tarantino


  • 2007 : Hostel, chapitre II (Hostel: Part II) d'Eli Roth (producteur délégué)


  • 2007 : Planète Terreur (Planet Terror) de Robert Rodriguez


  • 2008 : Hell Ride de Larry Bishop (producteur délégué)


  • 2012 : L'Homme aux poings de fer (The Man with the Iron Fists) de RZA



Directeur de la photographie |



  • 2007 : Boulevard de la mort


Monteur |



  • 1987 : My Best Friend's Birthday (inachevé)


Récompenses |




À la 36e cérémonie des César en février 2011.


Reservoir Dogs




  • Festival international du film de Stockholm 1992 : Cheval de Bronze du meilleur film.


  • Festival international du film de Catalogne 1992 : Meilleur réalisateur et meilleur scénario.


  • Festival international du film de Toronto 1992 : Prix international de la critique.


  • Festival du film d'Avignon 1992 : Prix Tournage du meilleur film américain.


  • Festival international du film fantastique de Yubari 1993 : Prix de la critique.


Pulp Fiction




  • Festival de Cannes 1994 : Palme d'or.


  • Festival international du film de Stockholm 1994 : Cheval de Bronze et meilleur scénario.


  • NBR Awards 1994 : Meilleur film et meilleur réalisateur.


  • Oscars du cinéma 1995 : Meilleur scénario original


  • BAFTA Awards 1995 : Meilleur scénario original


  • Golden Globes 1995 : Meilleur scénario.


  • Saturn Awards 1995 : Meilleur film d'action, d'aventures ou thriller.


  • Prix David di Donatello 1995 : Meilleur film étranger.


  • Independent Spirit Awards 1995 : Meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario.


  • MTV Movie Awards 1995 : Meilleur film.


  • Prix Edgar-Allan-Poe 1995 : Meilleur film.


  • National Society of Film Critics 1995 : Meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario.


  • Kinema Junpo Awards 1995 : Meilleur film étranger.


  • Blue Ribbon Awards 1995 : Meilleur film étranger.


Jackie Brown



  • Csapnivalo Awards 2000 : Meilleur scénario.

Kill Bill vol. 1




  • Festival international du film de Catalogne 2003 : Prix du public.


  • Saturn Awards 2004 : Meilleur film d'action, d'aventures ou thriller.


  • Empire Awards 2004 : Meilleur réalisateur.


Kill Bill vol. 2




  • Saturn Awards 2005 : Meilleur film d'action, d'aventures ou thriller.


  • Prix Sant Jordi du cinéma 2005 : Meilleur film étranger.


Inglourious Basterds




  • Saturn Awards 2010 : Meilleur film d'action, d'aventures ou thriller.


  • Critics Choice Awards 2010 : Meilleur scénario original.


  • Prix David di Donatello 2010 : Meilleur film étranger.


  • Prix Sant Jordi du cinéma 2010 : Meilleur film étranger.


Django Unchained




  • Oscars 2013 : Meilleur scénario original.


  • Golden Globes 2013 : Meilleur scénario.


  • BAFTA Awards 2013 : Meilleur scénario original.


  • Saturn Awards 2013 : Meilleur scénario.


  • Critics' Choice Movie Awards 2013 : Meilleur scénario original.


  • Australian Academy of Cinema and Television Arts Awards 2013 : Meilleur scénario.


Les Huit Salopards




  • National Board of Review Awards 2015 : Meilleur scénario original

  • Oscar 2016 : Meilleure musique.

  • Golden Globes 2016 : Meilleure musique.


Prix spéciaux




  • Festival international du film de Catalogne 1996 : Time Machine Honorary Award.


  • Casting Society of America 2004 : Récompense pour l'ensemble de sa carrière.


  • Empire Awards 2005 : Icône de la décennie.


  • World Stunt Awards 2005 : Meilleur réalisateur de film d'action.


  • Cinema Audio Society Awards 2006 : The C.S.A Filmmaker Award.


  • Eddie Award 2007 du réalisateur de l'année.


  • César 2011 : César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.


  • Prix Lumière 2013 du Festival de Lyon remis par l'Institut Lumière pour son œuvre et « pour l’ensemble de sa carrière, pour sa cinéphilie irradiante, pour les hommages rendus à l’intérieur même de ses films à toute la mythologie du septième art »[148].



Décorations |




  • 2004 : Officier dans l'Ordre des Arts et des Lettres


  • 2013 : Commandeur dans l'Ordre des Arts et des Lettres[149]



Publications |



Nouvelle |



  • La Montre, dans Pulp Frictions / édition Peter Haining ; traduit de l'américain par Pascal Loubet, Myriam Redaounia, Julien Retaillaud. Paris : Libr. des Champs-Elysées, coll. "Pulp série" n° 9, septembre 1998, 509 p. ISBN 2-7024-9337-8


Scénarios publiés |




  • Pulp fiction : trois histoires pour une histoire : scénario / Quentin Tarantino ; trad. Carole d' Yvoire. Paris : Union générale d'éd., coll. "10-18. Domaine étranger' n° 2642, janvier 1995. ISBN 2-264-02216-7


  • Une nuit en enfer : scénario (From dusk till dawn) / Quentin Tarantino ; d'après une histoire de Robert Kurtzman ; trad. Carole d'Yvoire. Paris : 10-18, coll. "Domaine étranger" n° 2800, 1996, 152 p. ISBN 2-264-02430-5


  • Reservoir dogs. Suivi de True romance / Quentin Tarantino ; trad. Carole d'Yvoire. Paris : Union générale d'éd., coll. "10-18. Domaine étranger" n° 2697, janvier 1996, 320 p. ISBN 2-264-02314-7


  • Four rooms / Quentin Tarantino, Alison Anders, Alexandre Rockwell, Robert Rodriguez ; trad. Viviane Mikhalkov. Paris : 10-18, coll. "Domaine étranger" n° 2698, janvier 1996, 192 p. ISBN 2-264-02359-7


  • Jackie Brown : scénario / Quentin Tarantino ; trad. Carole d'Yvoire. Paris : 10-18, coll. "Domaine étranger" n° 2854, mars 1998, 234 p. ISBN 2-264-02726-6


  • Inglourious basterds (Inglorious basterds) / Quentin Tarantino ; trad. Nicolas Richard. Paris : Robert Laffont, coll. "Pavillons poche", août 2009, 259 p. ISBN 978-2-221-11323-3



Ouvrages préfacés |




  • Ralph Bakshi, un rebelle du dessin animé / Jon M. Gibson, Chris McDonnell ; préface Quentin Tarantino ; postface Ralph Bakshi ; traduit de l'anglais par Pierre Saint-Jean. Paris : Seuil, coll. "Beaux-livres", mars 2009, 264 p. ISBN 978-2-02-098054-8


  • L'Ouragan de la vengeance : un film de Monte Hellman, L'Avant-scène cinéma n° 587, 12/2011, 119 p. (ISBN 978-2-84725-082-4). Scénario et dialogues intégraux, entretien avec le réalisateur, le film vu par Quentin Tarantino, revue de presse, analyse.



Comics |




  • 2014 : Django Unchained (Vertigo, 2014) / scénario Quentin Tarantino ; adaptation Reginald Hudlin ; dessin R.M. Guéra, Jason Latour, Denys Cowan et al. ; traduit de l'américain par Françoise Effosse-Roche. Paris : Urban comics, coll. "Vertigo deluxe", janvier 2014, 257 p.-8 pl. ISBN 978-2-36577-386-7.(édité en 7 volumes aux États-Unis et en un seul en France)


  • 2014 : Django / Zorro #1 (Dynamite Entertainment)



Voix françaises |







  • Jean-Philippe Puymartin[150] dans :

    • Groom Service

    • Girl 6

    • Une nuit en enfer

    • Little Nicky


    • Alias (série télévisée)


    • Le Magicien d'Oz des Muppets (téléfilm)

    • Django Unchained

    • Broadway Therapy




et aussi


  • Luc Florian dans Reservoir Dogs


  • Vincent Ropion dans Pulp Fiction[150]


  • Franck Capillery dans Desperado


  • Lionel Tua dans Sukiyaki Western Django

  • Bernard Crombey dans Planète Terreur


  • Michel Elias dans Les Huit Salopards[150]





Notes et références |




  1. Bande à part est sorti en salles en 1964. Jean-Luc Godard s'est à plusieurs reprises exprimé au sujet de Tarantino. Sur France Inter, en 2014, il répond à Patrick Cohen qui lui rappelle que Quentin Tarantino s'est servi de son titre : "Oui, et il n'a rien payé. - Il vous intéresse, Tarantino ? - Non, absolument pas. Comment on disait au 18ème siècle ? C'est un faquin. Un pauvre garçon. Mais tant mieux s'il est heureux." L'émission complète : https://www.franceinter.fr/emissions/le-7-9/le-7-9-21-mai-2014


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  150. a b et c« Comédiens ayant doublé Quentin Tarantino en France », sur RS Doublage (consulté le 17 octobre 2014).



Voir aussi |



Bibliographie |


en français



  • Emmanuel Burdeau et Nicolas Vieillescazes (dir), avec des textes de Hervé Aubron, Pascal Bonitzer, Emmanuel Burdeau, Éric Chauvier, Marie Gil, Noémie Luciani, Patrice Maniglier, Jean Narboni, Corinne Rondeau et Nicolas Vieillescazes, Quentin Tarantino. Un cinéma déchaîné, Paris, Capricci/Les Prairies ordinaires, 2013, 162 p. (ISBN 978-2-918040-59-0)

  • Jerome Charyn, Tarantino, Paris, Denoël, 2009, 192 p. (ISBN 978-2-207-25709-8)

  • Jean-Pierre Deloux, Quentin Tarantino, fils de pulp. Paris : Fleuve noir, 04/1998, 272 p. (ISBN 2-265-06520-X)

  • Alberto Morsiani, Quentin Tarantino : film après film, scène par scène, une incursion dans les intrigues violentes du réalisateur le plus transgressif du jeune cinéma américain, Rome, Gremese, coll. « Les grands cinéastes », 2011, 160 p. (ISBN 978-8873017202)

  • Gérard Pangon, Aurélien Ferenczi, Quentin Tarantino : 1994, Paris, Arte éd. : Mille et une nuits, 1997, 63 p. (ISBN 2-84205-286-2)

  • Yannick Surcouf, Quentin Tarantino : d'Alabama à Killing Zoe, Paris, Méréal, 1998, 192 p. (ISBN 2-909310-70-1)

  • Philippe Ortoli, Le musée imaginaire de Quentin Tarantino. Coéd. Cerf-C. Corlet, coll. "7e art" n° 142, 03/2012, 534 p. (ISBN 978-2-204-09705-5)

  • Célia Sauvage, Critiquer Quentin Tarantino est-il raisonnable ? Paris : Vrin, coll. "Philosophie et cinéma", 03/2013, 120 p. (ISBN 978-2-7116-2474-4)

  • Yannick Rolandeau, Quentin Tarantino : le crépuscule de l'image. Paris : L'Harmattan, 05/2014, 163 p. (ISBN 978-2-343-02888-0)

  • Jason Bailey ; trad. Isabelle Pernot, Pulp fiction : toute l'histoire du chef d'œuvre de Quentin Tarentino. Paris : Huginn & Muninn, 05/2014, 200 p. (ISBN 978-2-36480-165-3)

  • Joachim Lepastier, Quentin Tarantino. Paris : Cahiers du cinéma, coll. "Maîtres du cinéma", 05/2015, 104 p. (ISBN 978-2-86642-909-6)

  • Emmanuel Burdeau et Nicolas Vieillescazes, Quentin Tarantino : un cinéma déchaîné. Coéd. Capricci-les Prairies ordinaires, 01/2016, 170 p. (ISBN 979-10-239-0096-5)

  • Alberto Morsiani, Quentin Tarantino : les films du réalisateur qui a réinventé le cinéma. Paris : Gremese, coll. "Grands cinéastes de notre temps", 09/2016, 191 p. (ISBN 978-2-36677-111-4)

  • Tom Shone ; adaptation française Thierry Buanic, Tarantino : rétrospective. Paris : Gründ, coll. "Reportages", 10/2017, 256 p. (ISBN 978-2-324-01943-2)

  • Richard Miller, Tarantino unlimited. Paris : Hémisphères éditions, coll. "Ciné-cinéma" n° 3, 03/2018, 175 p. (ISBN 978-2-37701-014-1)

  • Alberto Morsiani, Quentin Tarantino : ses débuts, ses succès, son regard sur son travail et celui de ses pairs, ainsi que l'analyse complète de son oeuvre et de ses projets à venir. Paris : Gremese, 06/2018, 236 p. (ISBN 978-2-36677-164-0)


en anglais



  • (en) Aaron Barlow, Quentin Tarantino: Life at the Extremes, Praeger, 2010, 187 p. (ISBN 031338004X)

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  • (en) Jami Bernard, Quentin Tarantino: The Man and His Movies, Harper Perennial, 1995, 272 p. (ISBN 978-0060951610)

  • (en) Jeff Dawson, Quentin Tarantino: The Cinema of Cool, Applause, 1995, 214 p. (ISBN 1557832277)

  • (en) Richard Greene, K. Silem Mohammad, Quentin Tarantino and Philosophy, Chicago, Open Court Books, 2007, 392 p. (ISBN 0812696344)


Scénarios publiés




  • Reservoir Dogs (Reservoir Dogs, 1992) suivi de True Romance (True Romance, 1993) / trad. Carole d'Yvoire. Paris : 10-18, 1995, 320 p. (Domaine étranger ; 2697). (ISBN 2-264-02314-7)


  • Tueurs nés (Natural Born Killers) / novélisation du film par John August et Jane Hamsher ; d'après le scénario de Quentin Tarantino. Paris : Pocket, 1994, 222 p. (Pocket ; 4271). (ISBN 2-266-06345-6)


  • Pulp Fiction : trois histoires... pour une histoire... (Pulp Fiction, 1994) / avec Roger Roberts Avary. Paris : 10/18, 1995, 222 p. (Domaine étranger ; 2642). (ISBN 2-264-02216-7)


  • Le Grand Frisson (The Man from Hollywood, 1995). In Four Rooms / Quentin Tarantino, Alison Anders, Alexandre Rockwell, Robert Rodriguez ; trad. Viviane Mikhalkov. Paris : 10/18, 1996, 192 p. (Domaine étranger ; 2698). (ISBN 2-264-02359-7)


  • Une nuit en enfer (From Dusk till Dawn, 1995) / d'après une histoire de Robert Kurtzman ; trad. Carole d'Yvoire. Paris : 10-18, 1996, 152 p. (Domaine étranger ; 2800). (ISBN 2-264-02430-5)


  • La Montre (The Watch, 1996) (in Pulp Frictions, Librairie des Champs-Élysées “Pulp série” no 9, 1998). Il s'agit en fait d'une séquence du scénario de Pulp fiction.


  • Jackie Brown (Jackie Brown, 1997) / d’après le roman Punch Créole de Elmore Leonard ; trad. Carole d'Yvoire. Paris : 10-18, 1998, 234 p. (Domaine étranger ; 2854). (ISBN 2-264-02726-6)


  • Inglourious Basterds / trad. Nicolas Richard. Paris : Robert Laffont, 2009, 259 p. (Pavillons poche). (ISBN 978-2-221-11323-3)


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