Déméter





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Déméter et Perséphone (Coré) remettant à Triptolème les grains pour apprendre l'agriculture à l'humanité, relief votif ou cultuel d'Éleusis, v. 440 av. J.-C., Musée national archéologique d'Athènes.


Dans la mythologie grecque, Déméter (en grec ancien Δημήτηρ / Dêmếtêr qui dérive de Γῆ Μήτηρ / Gễ Mếtêr, « la Terre-Mère » ou de Δημομήτηρ / Dêmomếtêr, « la Mère de la Terre », de δῆμος / dễmos, « la terre, le pays »[réf. nécessaire]) est la déesse de l'agriculture et des moissons.


La Théogonie d'Hésiode en fait une fille des Titans Cronos et Rhéa, la sœur d'Hestia, Héra, Hadès, Poséidon et Zeus, et la mère de Perséphone.


Les Romains l'assimilèrent à Cérès.




Sommaire






  • 1 Mythe


  • 2 Culte


  • 3 Épiclèses, attributs et sanctuaire


  • 4 Déméter dans les arts


    • 4.1 Littérature


    • 4.2 Art contemporain




  • 5 Sources


  • 6 Notes et références


  • 7 Voir aussi


    • 7.1 Articles connexes




  • 8 Liens externes





Mythe |





Cosmè Tura, Août : Le Triomphe de Cérès, v. 1476–1484.


Quand Hadès, souverain des morts, enleva Perséphone pour en faire son épouse, la mère de cette dernière, Déméter, partit à sa recherche, délaissant les récoltes de la Terre. En prenant la forme d'une vieille femme nommée Doso, elle erra pendant neuf jours et neuf nuits. Se rendant compte qu'une famine menaçait les mortels, Zeus se décida à envoyer son messager Hermès au royaume d'Hadès pour lui demander de rendre Perséphone à sa mère. Mais Perséphone avait mangé six pépins de la grenade que le rusé Hadès lui avait offerte pour la garder avec lui, la tradition voulant que quiconque mange dans le royaume des morts ne peut plus le quitter. Zeus obtint que Perséphone passât l'hiver aux Enfers et le reste de l'année avec sa mère. Ainsi débuta, selon la mythologie grecque, le cycle des saisons.


Mais Déméter eut d'autres enfants que Perséphone. Le héros Iasion s'unit à elle dans un champ labouré trois fois et lui donna un fils qui fut appelé Ploutos et devint la personnification de la richesse. Homère mentionne que Zeus, par jalousie, foudroya Iasion. Unie à Poséidon, Déméter conçut aussi Arion, un cheval immortel, et une déesse mystérieuse dont il était interdit de prononcer le nom, que l'on désignait sous le vocable de Despina (« la Maîtresse »)[1]. La légende rapporte qu'ayant conçu Despina durant sa quête de Perséphone, Déméter la fit élever par le Titan Anytos[2].


Déméter enseigna aux humains les semis et le labour. Durant son errance sous la forme de Doso, elle rencontra Céléos, roi d'Éleusis. Pour le remercier de son accueil, elle prit avec elle les fils du roi, Démophon et Triptolème, tenta de rendre le premier immortel et enseigna au second l'art de l'agriculture. Celui-ci devait transmettre cet art au reste des humains. Selon certaines traditions, elle lui aurait aussi donné des grains de blé afin qu'il les répandent sur la Terre.


Pour avoir dressé des temples à son honneur, Hiérax est récompensé de grandes récoltes[3].



Culte |





Bacchus et Cérès, nymphes et satyres, par Sébastien Bourdon (2e moitié du XVIIe siècle).


Dans Les Travaux et les Jours, Hésiode revient fréquemment sur Déméter, et il y donne de nombreux détails sur les rites religieux entourant la fertilité et le travail de la terre. On reconnaît que cette déesse est l'une des divinités les plus favorables aux humains et qu'elle se réjouit dans la paix et le labeur. Plusieurs auteurs s'entendent pour dire qu'elle ne faisait pas partie des douze dieux de l'Olympe, puisqu'elle préfèrerait rester près de la terre et des champs. Aux mystères de Déméter, chaque initié lui sacrifiait un porc ; on célébrait les mystères de Déméter au lac de Lerne en Argolide. Selon Pausanias dans sa Description de la Grèce, une grande quantité de temples et sanctuaires dédiés à Déméter parsemaient le pays, témoignant de l'importance de son culte.


Déméter était honorée dans les mystères d'Éleusis, un culte célébrant le retour à la vie et le cycle des moissons. L’Hymne homérique à Déméter donne la meilleure description qui puisse nous documenter sur l'origine du culte.


Elle était également honorée aux mystères de Samothrace sous la forme de la déesse Axieros, la déesse principale des Grands Dieux.


Hiérax du pays des Mariandynes au Nord de L'Asie mineure, est connu pour lui avoir offert de nombreux temples et la déesse le lui remercie par de grande récoltes[3].



Épiclèses, attributs et sanctuaire |



  • Attributs : les gerbes de blé, le calathos, la faucille, le flambeau, le serpent, la truie, le bélier, le pavot, la tourterelle



    Didrachme de l'île de Paros, frappé aux Cyclades et représentant Déméter.



  • Sanctuaires : Éleusis, Thermopyles, Samothrace.

  • Célébrations : Thesmophories, Éleusinies, Démétries et Céréales, etc.



Déméter dans les arts |


Déméter est souvent représentée assise et avec une gerbe d'épis de blé tressés. On la voit parfois munie d'une torche, à la recherche de sa fille bien-aimée. On retrouve souvent près d'elle les produits de la terre et ses animaux sacrés, la couleuvre et la truie. Sa fille Perséphone apparaît assez souvent à ses côtés.



Littérature |


  • Déméter est un personnage principal de la bande dessinée Perséphone de Loïc Locatelli Kournwsky, parue en 2017[4].


Art contemporain |


  • Déméter est une des 1 038 femmes représentées dans l'œuvre contemporaine de Judy Chicago, The Dinner Party, aujourd'hui exposée au Brooklyn Museum. Les noms des 999 autres femmes figurent sur le socle de l'œuvre. Le nom de Déméter figure sur le socle, elle y est associée à la déesse serpent, cinquième convive de l'aile I de la table[5].


Sources |




  • Callimaque, Hymnes [détail des éditions] (lire en ligne) (Déméter).


  • Pseudo-Hésiode, Bouclier d'Héraclès [détail des éditions] [lire en ligne] (v. 290), Théogonie [détail des éditions] [lire en ligne] (v. 453–457, 912–914 et 969–974), Les Travaux et les Jours [détail des éditions] [lire en ligne] (v. 32, 300, 391–394, 465–466, 597–599 et 805–807).


  • Hymnes homériques [détail des éditions] [lire en ligne] (Déméter, passim).


  • Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne].



Notes et références |




  1. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne], VIII, 25, 5.


  2. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne], VIII, 37, 1.


  3. a et bAntoninus Liberalis, Métamorphoses [(grc + la) lire en ligne] [(en) lire en ligne], 3-Hiérax.


  4. Locatelli Kournwsky, Loïc, 1987-...., Perséphone, Delcourt, dl 2017 (ISBN 9782756095516, OCLC 993049027, lire en ligne)


  5. Musée de Brooklyn - Perséphone



Voir aussi |



Articles connexes |



  • Déesse mère

  • Perséphone

  • Agriculture en Grèce antique


  • L'Enlèvement de Perséphone (film grec de Grigóris Grigoríou sorti en 1956)



Liens externes |



  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : Fichier d’autorité international virtuel • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • WorldCat

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