Espagnol





Page d'aide sur l'homonymie Cet article concerne la langue espagnole. Pour les autres significations du mot espagnol, voir Espagnol (homonymie).







































































Espagnol ou castillan
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Pays
voir ci-dessous
Nombre de locuteurs
577 millions dont :
L1 : 480 millions
L2 : 75 millions
LE : 22 millions[1]
Nom des locuteurs
hispanophones

Typologie

SVO + VSO syllabique
Classification par famille

  • - langues indo-européennes

    • - langues romanes

      • - langues ibéro-romanes

        • - castillan



Statut officiel

Langue officielle

20 pays :
Drapeau de l'Argentine Argentine
Drapeau de la Bolivie Bolivie
Drapeau de la Colombie Colombie
Drapeau du Costa Rica Costa Rica
Drapeau de Cuba Cuba
Drapeau du Chili Chili
Drapeau de l'Équateur Équateur
Drapeau de l'Espagne Espagne
Drapeau du Guatemala Guatemala
Drapeau de la Guinée équatoriale Guinée équatoriale
Drapeau du Honduras Honduras
Drapeau du Mexique Mexique
Drapeau du Nicaragua Nicaragua
Drapeau du Panama Panama
Drapeau du Paraguay Paraguay
Drapeau du Pérou Pérou
Drapeau de la République dominicaine République dominicaine
Drapeau du Salvador Salvador
Drapeau de l'Uruguay Uruguay
Drapeau du Venezuela Venezuela

2 territoires dépendants (Île de Pâques et Porto Rico)

et 6 organisations internationales (Nations unies, Union européenne, Union africaine, Mercosur, Organisation des États américains et Union des nations sud-américaines).



Régi par

Association des académies de la langue espagnole (Académie royale espagnole plus 21 autres académies de la langue espagnole existant dans le monde)
Codes de langue

ISO 639-1
es

ISO 639-2
spa

ISO 639-3

spa

Étendue
langue individuelle

Type
langue vivante

IETF
es

Linguasphère
51-AAA-b
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme (voir le texte en français) :

Artículo 1


Todos los seres humanos nacen libres e iguales en dignidad y derechos y, dotados como están de razón y conciencia, deben comportarse fraternalmente los unos con los otros.
Carte

Répartition de l'espagnol dans le monde.
Répartition de l'espagnol dans le monde.

L’espagnol (en espagnol español), ou le castillan (en espagnol castellano), est une langue romane parlée en Espagne et dans de nombreux pays d'Amérique et d'autres territoires dans le monde associés à un moment de leur histoire à l'Empire espagnol.


La langue espagnole, issue du latin vulgaire parlé autour de la région cantabrique, au nord de la péninsule Ibérique, s'est diffusée en suivant l’extension du royaume de Castille et fut menée en Afrique, aux Amériques et en Asie Pacifique avec l'expansion de l'empire espagnol entre le XVe et le XIXe siècle, circonstances historiques qui en font la langue romane la plus parlée dans le monde actuellement.


L'espagnol est maintenant la langue maternelle d'environ 480 millions de personnes et est utilisé par près de 577 millions de personnes[2], ce qui la hisse au troisième rang mondial pour le nombre de locuteurs, derrière le chinois mandarin et l'anglais, et au deuxième rang pour le nombre de locuteurs de naissance[3],[4]. L'espagnol est l'une des principales langues de communication internationale, avec l'anglais ou le français[5].




Sommaire






  • 1 Histoire


  • 2 Caractéristiques


    • 2.1 Morphosyntaxe


      • 2.1.1 Système verbal




    • 2.2 Lexique


      • 2.2.1 Fonds paléo-hispanique


        • 2.2.1.1 Mots d'origine ibère


        • 2.2.1.2 Mots d'origine hispano-celtique




      • 2.2.2 Mots d'origine basque


      • 2.2.3 Mots d'origine germanique


        • 2.2.3.1 Mots et verbes d'origine germanique


        • 2.2.3.2 Noms propres d'origine germanique




      • 2.2.4 Mots d'origine arabe


        • 2.2.4.1 Noms communs d'origine arabe


        • 2.2.4.2 Noms propres d'origine arabe


        • 2.2.4.3 Nom propre d'origine européenne et arabisé




      • 2.2.5 Mots d'origine gitane




    • 2.3 Écriture


    • 2.4 Variations et dialectes


      • 2.4.1 Dialectes d'Espagne


      • 2.4.2 Variations en Amérique hispanique


      • 2.4.3 Le spanglish






  • 3 Extension et usage


    • 3.1 Répartition des hispanophones dans le monde




  • 4 Littérature


  • 5 Distinction entre « espagnol » et « castillan »


  • 6 Étymologie


  • 7 Notes et références


  • 8 Voir aussi


    • 8.1 Bibliographie


    • 8.2 Articles connexes


    • 8.3 Liens externes







Histoire |


Articles détaillés : Castillan ancien et Histoire de la langue espagnole.


Caractéristiques |




Carte chronologique montrant le développement et l'évolution des langues parlées dans la péninsule ibérique de l'an 1000 à nos jours.


L'espagnol est de façon générale resté nettement archaïsant et demeure ainsi relativement proche du latin classique et de l'italien moderne, avec lequel il maintient un certain degré d'intercompréhension. Appartenant à la sous-branche ibéro-romane comme le portugais, l’espagnol permet également une certaine intercompréhension écrite, et dans une moindre mesure orale, avec celui-ci[6]. L’espagnol est morphologiquement proche du français, du fait de leur origine latine commune, mais l'intercompréhension reste toutefois très limitée, bien que facilitée à l'écrit par le caractère archaïsant de l'orthographe française.


D'autre part, l'espagnol étant originaire de la région de Cantabrie, dans le nord de l'Espagne, il a reçu une forte influence du substrat formé par l'ancêtre du basque, en particulier au niveau morphologique, ainsi que, dans une moindre mesure, lexical.



Morphosyntaxe |


L'espagnol partage avec les autres langues romanes la plupart des évolutions phonologiques et grammaticales caractéristiques du latin vulgaire, telles que l'abandon de la quantité vocalique, la perte des déclinaisons et la disparition des verbes déponents.


Les principales évolutions qui caractérisent l’espagnol sont :




  • diphtongaison spontanée des E (>ie) et O (>ue) brefs toniques (TEMPU(M)>tiempo ; PORTA(M)>puerta, etc.)


  • palatalisation des groupes -LL- et -NN- latins en [ʎ] et [ɲ] (ANNU(M)>año, etc.)


  • bêtacisme, c'est-à-dire disparition de l'opposition entre les phonèmes /v/ et /b/ (sauf dans certains contextes d'hypercorrection)[7].


  • sonorisation des consonnes occlusives sourdes intervocaliques (VITA>vida ; LACU(M)>lago, etc.), trait commun aux langues romanes occidentales.


  • aspiration puis disparition du F- initial latin, conservé sous la forme d'un « h » muet dans la graphie usuelle (FILIUM>hijo ; FACERE>hacer, FABULARE>hablar ; FOLIA>hoja). Ce trait, que l'on retrouve également en gascon, est sans doute une conséquence de l'influence du substrat bascoïde (le système phonologique basque ne connaît pas de F- à l'initiale). Dans certaines régions le H- initial est encore prononcé aspiré.

  • adoption d'un système vocalique simplifié à 5 voyelles (a, e, i, o, u) lui aussi peut-être influencé par le basque.


  • dévoisement puis évolution singulière des fricatives de l'espagnol médiéval dans le sens d'une simplification, débouchant sur la mise en place de deux phonèmes particulier : la fricative vélaire sourde [x] et, dans différents dialectes péninsulaires, incluant notamment les parlers prestigieux de Tolède, Madrid, etc., l'interdentale [θ] (proche du th anglais).

  • adoption d'une accentuation tonique basée sur l'intensité et non (comme en italien par exemple) sur la quantité.


En comparaison aux autres langues romanes, l'espagnol possède une typologie syntaxique particulièrement libre et avec des restrictions bien moindres concernant l'ordre des mots dans les phrases (typiquement : sujet-verbe-complément).


Un des traits syntaxiques caractéristiques de l'espagnol est l'ajout d'une préposition « a » devant les compléments d'objet renvoyant à une personne ou un être animé. Il peut être considéré comme une conséquence de la liberté syntaxique précédemment évoquée, le fait de pouvoir intervertir facilement les groupes syntaxiques dans une phrase entraînant possiblement une confusion entre sujet et objet, évitée grâce à l’emploi de la préposition[8]. Ce trait concourt à une confusion que l'on rencontre dans l'usage des pronoms compléments directs et indirects (phénomènes qualifiés de Leísmo, laísmo et loísmo, le premier étant considéré comme correct dans certains cas d'un point de vue académique).


L'espagnol fait fréquemment usage d'un pronom complément indirect redondant en cas de présence du groupe nominal référent : le digo a Carmen : « je dis à Carmen » (littéralement : « je lui dis à Carmen »), et même se lo digo a Carmen (« je le lui dis à Carmen »).


Comme en latin et dans la plupart des autres langues romanes, et à la différence du français[9], l'usage des pronoms sujets est facultatif. Il n'est utilisé que pour lever une confusion dans certains cas de conjugaisons[10] ou pour insister sur le sujet[11] : yo sabía la lección (« je savais la leçon ») face à ella sabía la lección (« elle savait la leçon ») ou bien trabajo muy bien (« je travaille très bien ») opposé à yo trabajo muy bien (tú no) « moi, je travaille très bien (pas toi) ».



Système verbal |


De façon générale, le système de conjugaison de l'espagnol est resté morphologiquement très proche du latin.


Les quatre conjugaisons latines sont réduites à trois en espagnol. Les infinitifs latins en -ĀRE, -ĒRE et -ĪRE deviennent respectivement en espagnol -ar, -er et -ir ; la troisième conjugaison latine, en -ĔRE, est redistribuée entre les deuxième et troisième conjugaisons de l'espagnol, -er et -ir (ex. : FACĔRE > hacer, DICĔRE > decir).


L'espagnol conserve avec une grande vitalité son passé simple, issu du parfait latin, qui tend à être remplacé par des formes analytiques dans d'autres langues romanes[12].


Comme dans d’autres langues romanes, on observe en espagnol une auxiliarisation du verbe haber (« avoir, posséder »). Celui-ci va permettre de construire les temps composés (suivis du participe-passé des verbes conjugués, qui reste toujours invariable en espagnol) mais aussi les nouveaux paradigmes du futur de l'indicatif (infinitif + haber) pour remplacer le paradigme latin (CANTABO…) tombé en désuétude. Le conditionnel est construit par analogie, en utilisant l'auxiliaire simplifié à l'imparfait. haber a fini par perdre son sens original de « avoir, posséder » au profit de tener, pour n’être plus qu’un verbe auxiliaire[13]. Il conserve encore sa valeur sémantique d’origine dans certaines expressions lexicalisées, en particulier haber de + infinitif pour signifier une obligation et la forme hay < ha allí (« il y a ») ainsi que ses variantes dans les différents temps et modes (había, habrá, hubo, etc. et même ha habido au passé-composé).


L'espagnol dispose actuellement de deux paradigmes de conjugaison pour le subjonctif imparfait, issus du plus-que-parfait latin, indicatif pour les formes en -ra (AMAVERAM>amara), et subjonctif pour les formes en -se (AMAVISSEM>amase)[14]. Bien que tous deux soient également admis sur un plan académique, le premier tend à se substituer au second, surtout dans le langage oral[15]. De plus, il conserve encore dans certains usages, en particulier littéraires, sa valeur originelle d'indicatif plus-que-parfait[16], et est utilisé comme deuxième variante (libre) du conditionnel présent pour quelques verbes (querer > quisiera ~ querría ; deber > debiera ~ debería ; haber > hubiera ~ habría ; poder > pudiera ~ podría)[17]. De même, le subjonctif plus-que-parfait peut remplacer le conditionnel passé pour exprimer l'irréel du passé[18],[19],[20].


Les pronoms personnels compléments sont placés en enclise, c’est-à-dire collés immédiatement après le verbe, lorsque le verbe est à l’infinitif (llamarse, « s’appeler » ; dejarme, « me laisser », etc.), au gérondif (mirándome, « en me regardant ») ou l’impératif (comme en français : mírame, « regarde-moi » ; et comme en français le pronom redevient proclitique si l’impératif est négatif : no me mires, « ne me regarde pas »). Les pronoms sont susceptibles de se combiner, le pronom indirect se place alors en premier : déjamelo, « laisse-le-moi ». Dans une combinaison, le pronom indirect de troisième personne devient se (habituellement pronom réfléchi) et non le : díselo, « dis-le-lui ». Lorsque la forme verbale portant le pronom est associée à un semi-auxiliaire, on a la possibilité de rattacher le ou les pronoms à celui-ci en position proclitique : está levantándose ~ se está levantando (« il est en train de se lever ») ; ¿Quieres callarte?~¿Te quieres callar? (« Veux-tu te taire ? ») ; suele decirme la verdad ~ me suele decir la verdad (« il me dit habituellement la vérité »). La construction enclitique est perçue comme légèrement plus soutenue. Les cas d’enclises de pronoms étaient beaucoup plus nombreux en ancien espagnol (direvos, « je vous dirai », os diré en espagnol moderne, etc.) ; certains sont préservés dans des locutions figées. On trouve un phénomène analogue en portugais, en catalan, en occitan aranais[21], ainsi que, partiellement, en italien.


Jusqu'au XVIIe siècle, l'espagnol a maintenu un subjonctif futur en -re (à valeur fortement hypothétique), issu d'une fusion des paradigmes du subjonctif parfait et du futur antérieur (remplacé par la forme composée en utilisant haber au futur). Cette forme a pratiquement disparu de l’espagnol actuel et ne persiste que dans des expressions lexicalisées, des proverbes et certaines formules juridiques[22].



Lexique |


En raison de ses contacts prolongés avec d'autres langues, le lexique de l'Espagnol comporte bon nombre de mots issus d'emprunts, notamment aux langues paléo-hispaniques (ibère, hispano-celtique), au basque, à l'arabe et à différentes langues amérindiennes.



Fonds paléo-hispanique |



Mots d'origine ibère |

L'ibère se parlait tout au long de la côte orientale de la péninsule. Le fonds ibère consiste principalement en éléments géographiques et zoologiques, comprenant pour l'essentiel : ardilla « écureuil », arroyo « ruisseau », balsa « étang », calabaza « potiron » (cf. catalan carabassa), cama « lit », conejo « lapin » (du latin cuniculus), cuérrago « lit de fleuve », galápago « tortue de mer » (cf. cat. calapèt « crapaud »), garma « éboulis », gazapo « lapereau » (cf. portugais caçapo), gusano ~ gusarapo « ver », manteca « saindoux », maraña « fourré », marueco ~ morueco « bélier » (cf. cat. marrà, mardà), parra « pied de vigne », perro « chien », autrefois « corniaud », rebeco « chamois, isard » (du latin ibex, emprunté à l'ibère), sima « gouffre, abîme », tamo « menue paille ».



Mots d'origine hispano-celtique |

L'hispano-celtique regroupe plusieurs variétés, dont le gallaïque (au nord-ouest), le celtibère et le gaulois tardif (au nord-est). Le fonds celtique concerne notamment la botanique, la faune, le labourage et d'une moindre mesure l'artisanat. Au celtique remontent : álamo « peuplier blanc », ambuesta « poignée », amelga « champ défriché », beleño « jusquiame », berro « cresson » (cf. français berle), bezo « babine », bodollo « faucille » (cf. fr. vouge), breca « pandore (mollusque) » (cf. poitevin brèche « vache bigarrée »), brezo « bruyère », bruja « sorcière », cam(b)a « chambige », combleza « maîtresse (d'un homme marié) », corro « cercle », cresa « asticot », cueto « butte, petite colline », duerna « pétrin », galga « galet », gancho « crochet », garza « héron », greña « enchevêtrement », mocho « bouc ou bélier châtré » (cf. fr. mouton), rodaballo « turbot », sábalo « alose », sel « pâturage commun », serna « champ labouré », taladro « tarière », terco « têtu », varga « chaumière », yezgo « hièble ».



Mots d'origine basque |


Le basque, adstrat du castillan, l'a aussi influencé, et ce dès sa naissance. Certains mots, comme (1) izquierda « le gauche », du basque ezkerra (cf. cat. esquerre, port. esquerda), (2) madroño « arbousier » (cf. arag. martuel, cat. maduixa), correspondant au basque martotx « ronce » et martuts « mûre », et (3) zarza « ronce » (cf. port. sarça), qui provient du basque anc. çarzi (auj. sasi), ont eu du succès en évinçant le vieil espagnol siniestro « gauche » (aujourd'hui « sinistre »), alborço « fraisier » et rubo « ronce ». Certains d'entre eux ne semblent pas avoir connu de concurrent, comme vega « plaine fertile riveraine » (v.esp. vayca, vajka), qui répond au basque ibai « fleuve », ou sapo « crapaud », du basque zapo, face à son équivalent latin escuerzo, et enfin d'autres, comme muérdago « gui » (du basque mihura) et cachorro « chiot » (du txakur, « chien») ont fait glisser de sens leurs anciens synonymes (visco « glu (à base de gui) », cadillo « caucalis »). D'autres encore sont de date récente, comme zorra « renard », emprunté au portugais et substantivisé à partir d'un zorro « oisif », lui-même tiré du basque zuur ~ zur ~ zuhur « prudent ». Ce mot est toujours concurrencé par le sobriquet raposa, « la touffue », plus ancien : synonymie recherchée parce que le renard fait l'objet d'un tabou lexical.


Quelques vêtements sont passés du basque à l'espagnol, comme chapela (< txapel, « béret basque »), face à boina (« béret »), chamarra (< zamar ou txamar, zamarra ou txamarra avec l'article défini singulier, « veste »), des activités comme pelotari (« joueur de pelote basque »), chistu (< txistu, « flûte basque »), chalaparta (< txalaparta, instrument de percussion), aquelarre (« sabbat, de akelarre, lui-même formé à partir de aker « bouc » + larre « pré », car ces rites, soi-disant présidés par Satan lui-même, sous la forme d'un bouc, avaient lieu dans des prés) et le nom de la langue basque, euskera, eusquera ou euskara (< euskara), face à vasco ou le plutôt vieilli vascuence.


Plus récemment, des emprunts ayant rapport au contexte politique, comme zulo (« cache d'armes », du mot zulo, « trou »), kale borroka (« guerrilla urbaine », de kale, « rue » et borroka « combat »), ikurriña (d'ikurrina, « drapeau basque »), gudari (de gudari, « soldat », surtout pendant la Guerre civile espagnole) ou abertzale (« nationaliste basque ») sont devenus courants dans les médias espagnols. L'espagnol régional du Pays basque possède évidemment davantage d'emprunts, tels que sirimiri (« bruine, crachin», face à llovizna), chirristra (« toboggan», du basque txirrista, face à tobogán) ou bien aita (« père») et ama (« mère »), face à papá et mamá ; la gastronomie a également fourni des mots, tels que marmitaco ou marmitako (plat préparé par les pêcheurs avec du thon et des pommes de terre, du basque marmitako), cocochas (de kokots, kokotsa avec l'article défini singulier, « barbillon, menton »), chacolí (du substantif txakolin, sorte de vin blanc) ou chistorra (de zistorra et txistorra, saucisson fin).


À noter également le nom órdago, de la phrase basque Hor dago ([il] est là), « renvi », à l'origine utilisée dans un jeu de cartes et qui veut dire aussi « épatant » dans l'expression de órdago.



Mots d'origine germanique |


Environ 200 mots espagnols dérivent du gotique[23], une langue germanique orientale qui fut parlée par les Wisigoths, un peuple qui domina une grande partie de la péninsule Ibérique du Ve au VIIIe siècle. Quelques mots d'origine francique ont également pénétré l'espagnol par le biais du français.



Mots et verbes d'origine germanique |




































































































































































































































Mot espagnol
Traduction
Origine germanique

guerra

guerre
*werra « querelle, dispute »

rico

riche
*reiks « puissant »

ropa

habit
*raupa

tregua

trêve
*triggwa « pacte »

estampido

fracas
*stampjan

blanco

blanc
*blank « clair »

orgullo

orgueil
*orgōllja « fierté, arrogance »

arenga

harangue
*harihrings « cercle, réunion de l'armée »

gavilán

épervier
*gabila

bóveda

voute
*buwitha

esquina

coin
*skīna

balcón

balcon
*balko

tapa

couvercle
*tappa

ganso

oie
*gans

estaca

pieu
*stakka


banda

faction
*bandwō « signe, symbole »

tropa

troupe
*throp « entassement »

guardia

garde
*wardja « surveillance »

espita

robinet
*spitus

galardón

récompense
*widarlōn

rampa

crampe
*kramp

bosque

bois
*bosk « bois, forêt »

brote

bourgeon
*brut

trompa (instrument)

trompe
*trumba « trompette »

estandarte

étendard
*standhard

frasco

flacon
*flaska « bouteille, flacon »

mariscal

maréchal
*marhskalk

espuela (forme archaïque : espuera)

éperon
*spaura

gris

gris
*gris

bramar

bramer
*brammōn « rugir »

esquivar

esquiver
*skiuhjan

ataviar

vêtir
*attaujan

flotar

flotter
*flotōn « flotter, nager »

esquilar

tondre
*skiran

guadañar

faucher
*waithanjan

rapar

raser les poils, les cheveux
*hrapôn « arracher »

bregar

lutter
*brikan

escanciar

servir à boire
*skankjan

sacar

tirer
*sakan

ganar

gagner
*ganan « convoiter »

trotar

trotter
*trottōn « aller, courir »

espiar

épier
*spehôn « regarder, espionner »

robar

voler
*raubōn

cundir
se propager
*kundjan


Noms propres d'origine germanique |



  • Adaúlfe, de l'anthroponyme germanique Athaulf

  • Armariz

  • Bertamiráns


  • Burgos (incertain ; peut-être du gotique *baurgs « ville fortifiée »)

  • Gondomar


  • Gondulfe, de l'anthroponyme germanique Gundulf


  • Randulfe, de l'anthroponyme germanique Randulf


  • Villafáfila, du latin Villa Fafila, c'est-à-dire la Villa de Fafila (nom de personne d'origine gotique)

  • Wamba



Mots d'origine arabe |


Article détaillé : wikt:Catégorie:Mots en espagnol issus d’un mot en arabe.

Héritage de l'époque musulmane, l'arabe apporta un grand nombre de mots à l’espagnol (plus de 4 000[24]).



Noms communs d'origine arabe |



















































































































































Mot espagnol
Traduction
Origine arabe

aceite

huile
āz-zayt (أَلْزيت)

aceituna

olive
āz-zaytūnah (الزيتونة), singulatif du collectif āz-zaytūn (الزيتون)

alacena

placard
⁰āl-ḫazána, du classique ḫizānah (خزانة)

albahaca

basilic
⁰āl-ḫabáqa, du classique ḫabaqah (حبق)

albañil

maçon
⁰āl-banní, du classique bannā' (بناء)

albaricoque

abricot
āl-barqūq (الْبَرْقُوق) « la prune »

alcachofa

artichaut
v.esp. alcarchofa, de l'ar. régional āl-ḫarchūf (الخرشوف) « l’épine de la terre »

alcalde

maire
āl-qāḍī (القاضي) « le juge »

aldea

hameau
ād-ḍaj’ah (الضيعة) « le village »

alguacil

alguacil
āl-wazīr (الوزير) « le ministre en chef »

alhucema

lavande
⁰āl-ḫuzáma, du classique ḫuzāma (خزاما)

almohada

oreiller
⁰āl-muḫáḍa, du classique āl-miḫaḍah (المخدة)

alquiler

loyer
āl-kirā’ (الكراء)

alubia

haricot
āl-lúbijā’ (اللوبيا)

arroz

riz
āl-’áruz (الأرز)

baharí

faucon
⁰baḥrí, du classique baḥrī (بحري) « marin »

fulano

untel, type, mec
fulān (فلان) « quiconque »

gandul

feignant
⁰ḡandúr, du classique ḡundar (غندر) « gâté »

hasta

jusque
v.esp. fasta, de l'anc. (h)ata, fata, de l'arabe ḥatta (حتى)

he

voici
hā (ها)

jabalí

sanglier
⁰ǧabalí, du classique ǧabalī (جبلي) « montagneux »

jarra

carafe
⁰ǧárra, du classique ǧarrah (جرة)

majara

fou
dérivé régressif de majarón, de l'arabe maḥrūm (محروم) « misérable »

marfil

ivoire
‘aẓam āl-fyl (عظم الفيل) « os d’éléphant »

marrano

cochon
⁰maḥarrám, du classique muḥarram (محرم) « interdit »

ojalá

pourvu que
⁰lawchalláh, du classique law cha‘a Allâh (لو شاء الله) « Si Dieu le veut »

rehén

otage
rihān (رِهان), pluriel de rāhn (رهن) « gage, otage »

zanahoria

carotte
v.esp. çahanoria, d'un ⁰safunnārjah, du maghrébin isfannārijja (اسفنارية)


Noms propres d'origine arabe |

[25]




  • Albacete, de l'arabe : البسيط, Al-Basit, la plaine ;


  • Alcázar, de l'arabe : القصر al-qṣar, al kasr ; château/forteresse, terme utilisé pour désigner cette architecture défensive en Andalousie ;

  • Alhambra de l'arabe : الْحَمْرَاء, Al-Ḥamrā', littéralement « la rouge », (la forme complète est Calat Alhambra الْقَلْعَةُ ٱلْحَمْرَاءُ, Al-Qal‘at al-Ḥamrā’, « la forteresse rouge ») ;


  • Almería, de l'arabe : مرأى al-Miraya, tour de vigie, donjon, mirador ;

  • Almodovar, de l'arabe : المدور al-mudawwar, la ronde ;


  • Grenade de l'arabe : غرناطة, Gar-anat, Colline des pèlerins ;


  • Gibraltar, de l'arabe : جبل طارق, djebel Tarik montagne de Tarik ;


  • Guadalquivir, de l'arabe : الوادي الكبير wâd-al-kébir (la grande rivière ou la grande vallée) wâd (oued) signifiant plus la notion de vallée que rivière qui se dit nahr ;


  • Guadalajara, de l'arabe : وادي الحجارة wâd-al-ħijârä (la vallée des pierres ou la rivière des pierres).


  • Andalousie de l'arabe Al-Andalus (Voir : Étymologie d'al-Andalus et de l'Andalousie ; du bas latin Vandalucia, soit "pays des Vandales", lesquels colonisèrent cette région un temps avant les Wisigoths).



Nom propre d'origine européenne et arabisé |


  • Alicante, de l'arabe : ألَقَنت Al-Laqant via le catalan Alacant, de la cité romaine Leucante (Lucentum).


Mots d'origine gitane |


Le caló (langue mixte issue de l'espagnol et du romaní, langue des Roms proche des langues indiennes, comme l'hindi, dont de nombreux mots sont similaires : pani, « eau », etc.) a apporté un grand nombre de termes d’argot comme gachó « mec », bato « père », biruji « vent très froid », camelar « aimer », chaval,a « jeune », currar « bosser », fetén « excellent », parné « fric », sobar « pioncer », pinrel « panard », pureta « vieux, ancien », chorar « chaparder » (cf. fr. chourer), terne « fort, robuste », diñar « donner », mangue « moi », pañí « eau », chingar « piquer, voler», lacha « honte », pirarse « s'en aller », canguelo « peur », chachi « super », chanelar « comprendre, piger », chungo,a « difficile », jiñar « caguer », mangar « piquer, voler», clisos « yeux », jalar « bouffer ».



Écriture |


Comme les autres langues romanes, l'espagnol a adopté l'alphabet latin et recourt à des diacritiques et des digrammes pour le compléter. Les accents écrits, utilisés en espagnol moderne pour marquer la voyelle tonique dans certains cas, ou pour distinguer certains homonymes, ont été utilisés de façon spontanée jusqu'à la standardisation de leur usage à la création de l'Académie royale espagnole au XVIIIe siècle. De plus, le u porte un tréma dans de rares occasions, à savoir dans les suites güe et güi pour indiquer que le u se prononce (par exemple : bilingüe, « bilingue »).


Le tilde est peut-être le plus célèbre des diacritiques espagnols ; il donne naissance à un caractère considéré comme une lettre à part entière, ñ. Il s'agit à l'origine d'un digramme NN, le second N ayant été abrégé par suspension au moyen d'un trait devenu ondulé, ~.


Ce sont les scribes espagnols qui ont inventé la cédille (zedilla, « petit z »), qui n'est cependant plus utilisée depuis le XVIIIe siècle (le ç, qui se notait [ts], est devenu un [θ] interdental noté z : lança est devenu lanza, « lance », ou c devant e et i : ciego, « aveugle »).


Les points d'exclamation et d'interrogation sont accompagnés par des signes du même type inversés, ¡ et ¿, placés au début de la proposition concernée (et non au début de la phrase) : ¿Qué tal estás? (« Comment vas-tu ? »), ¡Qué raro! (« Comme c'est étrange ! ») mais Si vas a Sevilla, ¿me comprarás un abanico? (« Si tu vas à Séville, tu m'achèteras un éventail ? »).


De façon générale, l'espagnol, à l'écrit, est une transcription proche de l'oral ; toutes les lettres doivent être prononcées, à de rares exceptions près (la plupart des h et le u des syllabes gue, gui, que et qui). L'apprentissage de la langue s'en trouve ainsi dans une certaine mesure facilité, autant pour les hispanophones de naissance comme pour ceux désireux d'apprendre la langue comme seconde langue. Les combinaisons de lettres ph, rh et th ainsi que ch provenant du kh grec ne sont pas utilisées, et seules les consonnes c, r, l et n peuvent être doublées. Le rr, comme r en début de mot, transcrit une consonne roulée alvéolaire voisée tandis que ll transcrit une consonne centrale liquide. La combinaison qu rend le son k devant e et i (comme habituellement en français).


Article connexe : classement alphabétique en espagnol.

Traditionnellement, ch et ll ont été considérées comme lettres à part entière et pour cette raison, dans le dictionnaire, elles se trouvaient classées en conséquence (par exemple : camisa, claro, charla, ou liar, luna, llama). Les dictionnaires ont cependant, peu à peu, abandonné cette pratique et recourent à un classement alphabétique classique (comme en français). Cette situation a été régularisée par l'Académie royale espagnole dans une réforme orthographique publiée en 2010, qui stipule que ch et ll ne doivent plus être considérées comme des graphèmes indépendants mais seulement comme une combinaison de deux graphèmes[26].



Variations et dialectes |


Article détaillé : Dialectologie de la langue espagnole.


Dialectes d'Espagne |


Parmi les modalités les plus remarquables du castillan parlé en Espagne, on peut citer l'andalou (notamment caractérisé par la présence de seseo ou de ceceo selon les zones), le murcien, le castúo et le canarien.



Variations en Amérique hispanique |


Article détaillé : Espagnol d'Amérique.

On distingue cinq aires de variation topolectale de l’espagnol en Amérique :



  1. l'Amérique du Nord et l’Amérique centrale, où est en usage l'espagnol mexicain ;

  2. les Caraïbes ;

  3. les Andes ;

  4. le Chili, où est en usage le topolecte de Santiago ;

  5. le Río de la Plata et le Gran Chaco[27].


Parmi les plus remarquables, on peut citer l'utilisation d'un autre système de pronoms personnels. Le pronom de la troisième personne du pluriel ustedes (qui sert en Espagne uniquement à s'adresser à un ensemble de personnes que l'on vouvoie) remplace en Amérique hispanique le vosotros. Ce pronom, vosotros (2e personne du pluriel) équivaut en Espagne au « vous » français lorsque l'on s'adresse à un ensemble de personnes que l'on tutoie.


La prononciation ibérique de la consonne c (devant les lettres e et i) ou z (devant a, o et u), est une spirante interdentale (proche du th anglais dans le verbe think, pas dans l'article the). En Amérique latine, le phonème se prononce presque toujours /s/ (phonétiquement proche du s français, le s péninsulaire étant plus palatal), un important trait commun avec le canarien et une grande partie de l'andalou. Cette prononciation, appelée en espagnol « seseo », est généralisée en Amérique hispanique.


Les traits communs avec le dialectes andalou et canarien s'expliquent par le fait que la colonisation de l'Amérique hispanique et tous les échanges commerciaux avec celle-ci ont pendant longtemps été centralisés à Séville (les îles Canaries servant alors d'intermédiaire avec la Péninsule Ibérique), ce qui permettait un meilleur contrôle des flux par la monarchie. Ceci explique que le dialecte andalou ait été dominant chez les migrants qui y passaient souvent de longs mois avant de pouvoir embarquer pour le Nouveau Monde.


Les nombreux esclaves africains déportés dans l'empire espagnol ont également influencé certaines différenciations des parlers d'Amérique et développé une forme d'espagnol particulière au contact des colons, tout en apportant leur accent africain.


De grandes disparités peuvent exister au niveau du lexique. Par exemple certains mots courant dans l'espagnol péninsulaire sont obscènes en Argentine, en Colombie ou au Mexique, tels que coger (« prendre » en espagnol européen, mais « avoir des relations sexuelles » dans beaucoup de pays d’Amérique du Sud).


La prononciation pour l'heure peut différer en Espagne et en Amérique. Pour ce qui est de la première moitié du cadran (12 à 6), l'usage est le même. Pour la deuxième moitié (6 à 12), il y a des variations. Par exemple, en Espagne, Il est 9 h 40 » se dira « Son las diez menos veinte » tandis qu'en Amérique latine on préférera généralement « Faltan veinte (minutos) para las diez », bien que le paradigme péninsulaire existe et soit quelquefois employé. « Il est 1 h » et « Il est 13 h » se disent de la même façon : « Es la una (de la tarde) ».



Le spanglish |


Article détaillé : Spanglish.

Une conséquence du contact de la langue espagnole avec l'anglais est l'apparition d'un parler appelé « spanglish », qui est employé notamment par des locuteurs aux États-Unis. Cette variante de l'espagnol est étudiée dans certaines universités comme l'Université Amherst du Massachusetts.










































Exemples de spanglish
Mot espagnol
Mot anglais

Spanglish

Français

Banda

Gang

Ganga

Gang

Camioneta

Truck

Troca

Camion

Disfrutar

To enjoy

Enjoyar

Profiter

Reloj

Watch

Wacho

Montre

Creer

To believe

Bilivar

Croire


Extension et usage |


Article détaillé : Espagnol (langue officielle).






  •      Pays ou l'espagnol est langue officielle.
  • Situation aux États-Unis :

  •      Pays et régions où l'espagnol est parlé sans avoir de reconnaissance officielle[28]




En Europe, l'espagnol est langue officielle de l'Espagne (coofficielle suivant les régions autonomes), où elle est parlée par environ 46 millions de locuteurs. Dans le reste de l'Union européenne, on recense près de 32 millions d'hispanophones, en très grande majorité partiels. À Gibraltar, il est parlé par 77 % de la population (50 % comme langue maternelle). En Andorre, il est la langue utilisé par presque 40 % de la population.


En Amérique, l'espagnol est la langue officielle de 19 des 35 pays du continent : Argentine, Bolivie, Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, République dominicaine, Équateur, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, Porto Rico, Salvador, Uruguay et Venezuela. Les populations hispanophones les plus nombreuses se trouvent au Mexique (124 millions), aux États-Unis (58 millions, ce qui représente une proportion d'environ 18 % de la population, avec une densité supérieure à 25 % dans les États frontaliers du Mexique), en Colombie (49 millions), en Argentine (44 millions), au Pérou (32 millions) et au Venezuela (31 millions). En Amérique, il y a également plus d'un demi-million d'hispanophones au Canada et au Brésil (où l'apprentissage de la langue est obligatoire à l'école primaire depuis 2005). Il est aussi la langue maternelle de 40 % de la population au Belize.


En Afrique, l'espagnol est la langue officielle de la Guinée équatoriale. Il est également parlé dans les régions nord du Maroc, en Algérie et au Sahara occidental, sans oublier les territoires espagnols de Ceuta, Melilla et les îles Canaries.


En Asie, plus de 3 millions de locuteurs existaient aux Philippines, mais aujourd'hui il y en a quelques milliers de moins que le demi-million de locuteurs hispanophones recensés en Australie. On recense environ 175 000 hispanophones en Israël.


En Océanie, il est parlée dans le territoire chilien de l'Île de Pâques.


Enfin, une variété du castillan appelée selon les auteurs ladino, judesmo, ispanyol ou judéo-espagnol est parlée par la communauté juive séfarade originaire de la Péninsule ibérique en Israël, Turquie, ou encore Gibraltar.



Répartition des hispanophones dans le monde |


Les données publiées dans le tableau ci-dessous sont extraites du rapport 2018 de l'Institut Cervantes[29].

















































































































































































































































































Pays
Nombre de locuteurs natifs[29]
Nombre de locuteurs partiels[29]
Nombre total de locuteurs

Mexique
120 746 179
3 991 609
124 737 788

États-Unis
42 125 793
16 075 082
58 200 875

Colombie
49 211 499
396 867
49 608 366

Espagne
42 890 437
3 681 695
46 572 132

Argentine
43 649 106
845 396
44 494 502

Union européenne (hors Espagne)
1 400 000
30 975 000
32 375 000

Pérou
27 852 451
4 309 733
32 162 184

Venezuela
30 968 751
859 359
31 828 110

Chili
17 791 577
760 641
18 552 218

Guatemala
13 184 537
3 653 952
16 838 489

Équateur
15 239 713
684 752
15 924 465

Cuba
11 383 146
34 252
11 417 398

Bolivie
9 385 071
1 922 243
11 307 314

République dominicaine
10 019 761
246 388
10 266 149

Honduras
8 895 070
117 159
9 012 229

Paraguay
4 788 975
2 264 008
7 052 983

Salvador
6 356 341
19 126
6 375 467

Nicaragua
6 101 217
182 220
6 283 437

Costa Rica
4 968 378
35 024
5 003 402

Panama
3 821 922
336 861
4 158 783

Uruguay
3 413 377
55 502
3 468 879

Porto Rico
3 303 805
33 372
3 337 177

Maroc
6 586
1 664 823
1 671 409

Guinée équatoriale
904 607
317 835
1 222 442

Canada
410 670
293 000
703 670

Brésil
460 018
96 000
556 018

Australie
117 498
374 571
492 069

Philippines
3 325
461 689
465 014

Algérie
175 000
48 000
223 000

Belize
165 339
22 000
187 339

Israël
130 000
45 000
175 000

Antilles néerlandaises
10 699
120 777
131 476

Suisse
124 000

124 000

Aruba
13 710
69 354
83 064

Trinité-et-Tobago
4 000
66 401
70 401

Andorre
31 419
28 334
59 753

Norvège
13 000
24 000
37 000

Sahara occidental

22 000
22 000

Îles Vierges américaines
16 788

16 788

Turquie
1 000
8 000
9 000

Jamaïque
8 000

8 000

Chine
5 000

5 000

Russie
3 000

3 000

TOTAL
480 229 642
96 570 890[30]
577 246 327[29]


Littérature |


Article détaillé : Littérature espagnole.

Les prix Nobel de littérature en langue espagnole :




  • José Echegaray, Espagne (1904)


  • Jacinto Benavente, Espagne (1922)


  • Gabriela Mistral, Chili (1945)


  • Juan Ramón Jiménez, Espagne (1956)


  • Miguel Angel Asturias, Guatemala (1967)


  • Pablo Neruda, Chili (1971)


  • Vicente Aleixandre, Espagne (1977)


  • Gabriel García Márquez, Colombie (1982)


  • Camilo José Cela, Espagne (1989)


  • Octavio Paz, Mexique (1990)


  • Mario Vargas Llosa, Pérou et Espagne (2010)





Distinction entre « espagnol » et « castillan » |


Le terme « espagnol » est recommandé par l'Académie royale espagnole (Real Academia Española, RAE), et l'Association des académies de la langue espagnole en tant que dénomination internationale de la langue[31]. Toutefois, cette appellation est peu employée voire rejetée dans des pays où l'espagnol est langue officielle, et où le terme de castillan est préféré :



  • en Espagne, le terme « castillan » est très couramment utilisé, de longue date. D'autre part, l'adjectif « espagnol » faisant référence à l'ensemble du territoire et d'autres langues étant traditionnellement parlées dans une part importante du territoire (dont le catalan, le basque et le galicien, qui bénéficient d'un statut officiel depuis la transition démocratique[31],[32]), l'appellation de « castillan » est plus proche de la réalité, s'agissant d'une langue d'Espagne parmi d'autres, originaire de la Castille ;

  • en Amérique hispanique, pour des raisons historiques liées au processus d'indépendance de chaque pays et de son rapport à l'Espagne[33], la dénomination « espagnol » est plus généralement acceptée du Mexique à la Colombie et la dénomination « castillan » est préférée en République dominicaine, à Cuba, Porto Rico, et dans certains autres pays de l'Amérique du Sud de langue espagnole.


Par ailleurs, la dénomination castillan peut désigner plus précisément :



  • l'espagnol envisagé comme langue officielle de l’Espagne[31],[34] ;

  • le dialecte roman originaire de Cantabrie et employé au royaume de Castille durant le Moyen Âge[31]. Voir castillan ancien ;

  • le dialecte moderne parlé actuellement dans les régions centrales espagnoles de Castille-et-León, Castille-La Manche et Madrid, en opposition aux autres dialectes de la langue, péninsulaires ou non, comme l'andalou, le canarien ou le murcien.



Étymologie |


Le substantif masculin[35],[36],[37] « espagnol » (prononcé : [εspaɲɔl][36]) est un probable[36],[38]emprunt[35] à l'ancien languedocien espanol ou espainol, issu, par l'intermédiaire du latin vulgaire *hispaniolus, du latin[35]classique[38]Hispanus[35],[38], de même sens.



Notes et références |




  1. (es) Institut Cervantes, El español : una lengua viva. Informe 2018, page 10.


  2. (es) Institut Cervantes, El español : una lengua viva. Informe 2018.


  3. Classement ethnologue.com[réf. à confirmer]


  4. Ethnology journal (eldia.es)


  5. (es) Institut Cervantes, El español : una lengua viva. Informe 2015, pages 7 et 8.


  6. L'intercompréhension orale est souvent assez bonne pour un locuteur lusophone mais rendue plus difficile pour les hispanophones non familiers du portugais en raison de certaines évolutions particulières de celui-ci.


  7. (es)Tomás Navarro Tomás (1918/1982), Manual de pronunciación española (21e éd.), Madrid, Concejo Superior de Investigaciones Científicas, (ISBN 978-84-00-03462-7), §90-91.


  8. Par exemple, dans la phrase « Juan voit Laura », « Juan ve a Laura », l'ordre des mots étant libre, on peut ainsi aussi bien dire « ve a Laura Juan », que « ve Juan a Laura », « a Laura ve Juan » etc., les nuances traduites par le choix de l'ordre des mots restent sans incidence sur la valeur sémantique de ce qui est énoncé : le a permet de s'assurer que, quel que soit l’agencement choisi, Laura est objet, et Juan sujet. Le français par exemple n'assure pas cette liberté dans l'ordre des mots et doit recourir à des périphrases pour traduire les mêmes nuances (« c'est Laura que Juan regarde », « c'est Juan qui regarde Laura » loísmo.).


  9. En français, la simplification des déclinaisons verbales a entraîné l'usage obligatoire du pronom sujet dans la plupart des cas. Ainsi par exemple, pour les verbes réguliers du premier groupe, les formes des trois personnes du singulier sont identiques au présent (indicatif ou subjonctif), bien que par écrit ou dans certains contextes de phrases (liaison) on distingue encore la deuxième personne par son -s. Au contraire, l'espagnol ayant en grande partie conservé la variété des terminaisons verbales latines, les possibilités de confusion sont beaucoup plus rares.


  10. Par exemple dans le certains temps, comme l'imparfait de l'indicatif, le présent du subjonctif et l'imparfait du subjonctif, où les formes de 1re et de 3e personne du singulier sont identiques : cantaba → je chantais/il chantait.


  11. "Yo canto" → "Moi, je chante" / "C'est moi qui chante"


  12. C'est par exemple le cas du parfait, encore pleinement utilisé dans une grande partie du domaine linguistique de l'espagnol et qui subsiste dans le langage littéraire mais est couramment substitué en français et en catalan par des formes composées (auxiliaire être ou avoir + participe passé et anar + infinitif respectivement).


  13. Darbord et Pottier, 1994, p. 164-167.


  14. Darbord et Pottier, 1994, p. 173-175.


  15. (en) R. E. Batchelor et Miguel Ángel San José, A Reference Grammar of Spanish, Cambridge University Press, 2010, p. 291.


  16. (en) R. E. Batchelor et Miguel Ángel San José, A Reference Grammar of Spanish, Cambridge University Press, 2010,p. 292.


  17. Michel Bénaben, Manuel de linguistique espagnole, Ophrys, 2002, p. 188.


  18. (es) Académie royale espagnole, Définition de « si », alinéa 8 : « Se quedó más contento que si le hubieran dado un millón ».


  19. (es) Pilar Díaz Ballesteros, José Amenós Pons et María Luisa Rodríguez, El subjuntivo 2 : Nivel avanzado, p.43 : « hubiera querido que no fuera así »


  20. (es) Loreto Busquets et Lidia Bonzi, Curso intensivo de español para extranjeros, Verbum Editorial, 2006, p.269 : « hubiera querido que me tragara la tierra »


  21. Dans ces dernières langues toutefois, le pronom est séparé graphiquement par un tiret du verbe auquel il est rattaché : mover-se, moure-se, mòure-se, « se déplacer », en espagnol moverse ; italien muoversi.


  22. Darbord et Pottier, 1994, p. 171-173.


  23. Real Academia Nacional de Medicina : Anales de la Real Academia Nacional de Medicina. Tomo CXVIII, Cuaderno 1, 2001, p. 220 (extrait en ligne).


  24. Bernard Darbord et Bernard Pottier, La Langue espagnole : Éléments de grammaire historique, Paris, Nathan, coll. « fac. / Études linguistiques et littéraires », 1994, 2e éd., 253 p. (ISBN 209190836-3), p. 21


  25. (es) José María Calvo Baeza, Nombres de lugar españoles de origen árabe, Madrid, Darek-Nyumba, 1990


  26. (es) Javier Rodríguez Marcos, La "i griega" se llamará « ye », El País, 5 novembre 2010.


  27. Martin Gaston Guajardo, « Modèles linguistiques et variations diatopiques : attitudes et représentations des enseignants face à la pluricentricité normative en classe d'espagnol langue étrangère », mémoire de maîtrise en linguistique, Université du Québec à Montréal, 2009, p.25-26.


  28. où des créoles à base espagnole sont parlés (chamorro, chavacano, papiamento, portuñol, etc.) avec ou sans reconnaissance officielle, et des régions avec une influence hispanique importante


  29. a b c et d(es) Institut Cervantes, El español : una lengua viva. Informe 2018, pages 6 à 10.


  30. Total des 74 755 610 hispanophones du groupe de compétence limitée et des 21 815 280 étudiants du groupe d'apprentis de l'espagnol comme langue étrangère (cf. Rapport 2018 de l'Institut Cervantes, page 10).


  31. a b c et d(es) Entrée « Español » Diccionario panhispánico de dudas, 2005, p. 271-272.


  32. (es) Constitution espagnole de 1978, article 3, sur noticias.juridicas. Le texte constitutionnel utilise exclusivement le terme « castillan » pour désigner la langue.


  33. (en) José Ignacio Hualde, The Sounds of Spanish with Audio CD, Cambridge, Cambridge University Press, 2005, 316 p. (ISBN 978-0-52154-538-9, lire en ligne), p. 38.


  34. Entrée « Castillan », Le Petit Robert (édition de 2000).


  35. a b c et d« Espagnol », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales (sens II, 2) [consulté le 19 novembre 2016].


  36. a b et cDéfinitions lexicographiques et étymologiques d'« espagnol » (sens B, 2, b) du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 19 novembre 2016].


  37. Entrée « espagnol », sur Dictionnaires de français en ligne, Larousse [consulté le 19 novembre 2016].


  38. a b et cEntrée « espagnol », dans Alain Rey (dir.), Marianne Tomi, Tristan Hordé et Chantal Tanet, Dictionnaire historique de la langue française, Paris, Dictionnaires Le Robert, 2010 (réimpr. 2011), 4e éd., XIX-2614 p., 29 cm (ISBN 978-2-84902-646-5 et 978-2-84902-997-8, notice BnF no FRBNF42302246).



Voir aussi |


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Bibliographie |




  • (es) Real Academia Española, Diccionario de la lengua española (22 éditions)


  • (es) Julio Casares, Diccionario ideológico de la lengua española, 1942


  • (es) Joan Coromines, Diccionario crítico etimológico castellano e hispánico, 1980-1991

  • Bernard Darbord et Bernard Pottier, La Langue espagnole : Éléments de grammaire historique, Paris, Nathan, coll. « fac. / Études linguistiques et littéraires », 1994, 2e éd., 253 p. (ISBN 209190836-3)


  • (es) María Moliner, Diccionario de uso del español, 3e édition, 2007



Articles connexes |




Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : langue espagnole.






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