Grand-duché de Finlande
Storfurstendömet Finland sv
Suomen suuriruhtinaskunta fi
Великое княжество Финляндское ru
1809 – 1917
Armoiries | |
Statut | Grand-duché autonome de l’Empire russe |
---|---|
Capitale | Åbo (1809-1812) Helsingfors (1812-1917) Saint-Pétersbourg (administrative) |
Langue | Suédois, finnois, russe |
Monnaie | Rouble (1840-1860) Mark finlandais (1860-1917) |
Population | 1 636 900 hab. (est. 1850) |
---|
Superficie | 338 145 km2 (1850) |
---|
Entités précédentes :
Suède-Finlande
Entités suivantes :
Royaume de Finlande
Le grand-duché de Finlande (Великое княжество Финляндское en russe ; littéralement « Grande-principauté de Finlande ») était l'État prédécesseur de l'actuelle Finlande lorsque son territoire était une composante de la Russie impériale entre 1809 et le 6 décembre 1917, date de l'indépendance finlandaise.
Sommaire
1 Historique
2 Culture
3 Subdivisions territoriales
4 Notes et références
5 Voir aussi
Historique |
La Finlande sert à maintes reprises de champ de bataille et d'enjeu entre les empires suédois et russe. À l'époque napoléonienne, la Suède dut l'abandonner à l'empereur Alexandre Ier par le traité de Fredrikshamn (aujourd'hui Hamina) du 17 septembre 1809. Le pays devint dès lors un grand-duché autonome de l'empire russe. Helsingfors (l'actuelle Helsinki) devient capitale du grand-duché en 1812 à la place de la ville de Turku (alors Åbo en suédois) et c'est à partir de cette époque que la ville commence à croître en influence. Contrairement à l'époque suédoise, la Finlande n'est pas un territoire à part entière de l'empire, car le grand-duché de Finlande est rattaché à l'empire russe par une union personnelle. En Finlande, le tsar est grand-duc. Les empereurs se montrèrent plus ou moins respectueux de cette autonomie, et surtout tentèrent tous, à l'exception notable d'Alexandre II, de russifier cette région. C'est cette autonomie qui fut à l'origine du mouvement pour l'indépendance du pays à partir du XIXe siècle.
Antérieurement intégrée au royaume de Suède, la Finlande conservait une organisation héritée de la période suédoise. Le grand-duché disposait d'une Constitution et d'une Diète à quatre états, à une époque où l'empereur était en Russie un monarque absolu. Les langues administratives et de l'enseignement supérieur sont alors le suédois et l'allemand (langue de l'Église luthérienne en plus du suédois), le finnois étant parlé par la paysannerie. Toutefois un mouvement national, comme dans d'autres pays européens de l'époque, fait renaître la culture finnoise dans la seconde moitié du XIXe siècle et les premiers dictionnaires finno-suédois apparaissent. Après 1906, le parlement est élu au suffrage universel des deux sexes, ce qui fait de la Finlande le deuxième pays au monde, après la Nouvelle-Zélande, à avoir accordé le droit de vote aux femmes. Elle était gouvernée par ses propres lois, possédait une administration et un système d'éducation particuliers. Ses citoyens n'étaient pas astreints au service militaire dans l'armée russe.
Toutefois la signature par Nicolas II du manifeste de février 1899 renforce la censure et le pouvoir du gouverneur-général Bobrikov, nommé en 1898, qui est finalement assassiné le 16 juin 1904 par Eugen Schauman devant le Sénat de Helsingfors (Helsinki).
Culture |
Alexandre II témoigna d'une remarquable libéralité vis-à-vis du peuple finlandais (comme plus généralement de ses autres sujets) et favorisa l'émergence d'une littérature nationale. C'est donc notamment à travers la culture et ses intellectuels que la Finlande va voir se développer son mouvement pour l'indépendance. Ainsi la publication le 28 février 1835 d'un recueil de trente-deux chants inspirés des contes traditionnels de Carélie et du Kainuu sous le nom de Kalevala (le Pays des héros) par un médecin de campagne finlandais, Elias Lönnrot, est devenu le fondement de la culture finlandaise. Cette œuvre a par la suite inspiré d'autres grands artistes finlandais, comme le peintre Akseli Gallen-Kallela (1865-1931) et le compositeur Jean Sibelius (1865-1957), et le 28 février est encore commémoré comme une fête nationale en Finlande. Les écrits de Johan Ludvig Runeberg ont également attisé le mouvement pour l'indépendance. La reconnaissance des Finlandais pour le « tsar libérateur » est encore vive, puisque sa statue trône toujours aujourd'hui sur la place du Sénat.
Subdivisions territoriales |
Le grand-duché était divisé en huit gouvernements[1] :
- Le gouvernement d'Åbo et Björneborg, chef-lieu Åbo (aujourd'hui Turku), 470 000 habitants.
- Le gouvernement de Vasa, chef-lieu Vasa (aujourd'hui Vaasa), 479 000 habitants.
- Le gouvernement de Vyborg, chef-lieu Vyborg (en finnois Viipuri) (aujourd'hui en Russie), 458 000 habitants.
- Le gouvernement de Kuopio, chef-lieu Kuopio, 319 000 habitants.
- Le gouvernement d'Helsingfors, chef-lieu et capitale Helsingfors (aujourd'hui Helsinki), 327 000 habitants.
- Le gouvernement de Sankt Michel, chef-lieu Sankt Michel (aujourd'hui Mikkeli), 192 000 habitants.
- Le gouvernement de Tavastehus, chef-lieu Tavastehus (aujourd'hui Hämeenlinna), 317 000 habitants.
- Le gouvernement d'Uleåborg, chef-lieu Uleaborg (aujourd'hui Oulu), 295 000 habitants.
Notes et références |
Recensement de 1905
Voir aussi |
- Église finnoise de Saint-Pétersbourg
- Adolf Ivar Arwidsson
- Johan Vilhelm Snellman
- Portail de l’histoire
- Portail de la Finlande
- Portail de la Russie