Lourdes
Pour les articles homonymes, voir Lourdes (homonymie).
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Pèlerinage de Lourdes en été avec vue des sanctuaires à droite, du château fort en fond et du gave de Pau. | |||||
Héraldique | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Hautes-Pyrénées | ||||
Arrondissement | Argelès-Gazost | ||||
Canton | Bureau centralisateur de Lourdes-1 Lourdes-2 | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées | ||||
Maire Mandat | Josette Bourdeu 2014-2020 | ||||
Code postal | 65100 | ||||
Code commune | 65286 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lourdais, Lourdaises | ||||
Population municipale | 13 651 hab. (2016 ) | ||||
Densité | 370 hab./km2 | ||||
Population aire urbaine | 22 142 hab. (2009) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 05′ 42″ nord, 0° 02′ 56″ ouest | ||||
Altitude | Min. 343 m Max. 960 m | ||||
Superficie | 36,94 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
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Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.lourdes.fr | ||||
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Lourdes est une commune française située dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie.
Centre de pèlerinage catholique depuis les apparitions de Lourdes en 1858, elle accueille chaque année 6 millions de pèlerins ou visiteurs venus du monde entier selon le secrétariat général des sanctuaires[1], dont environ 60 000 malades et invalides. C'est le quatrième lieu de pèlerinage catholique en fréquentation après le Vatican, la basilique Notre-Dame de Guadalupe de Mexico et la basilique Notre-Dame d'Aparecida au Brésil[2].
Avec un parc hôtelier de plus de 12 000 chambres et près de 22 200 lits pour 144 hôtels[3] (pour un total de 14 361 habitants en 2019), Lourdes est la deuxième ville hôtelière de France, après Paris[4], mais troisième en nombre d'hôtels après Nice.
Sommaire
1 Géographie
1.1 Communes limitrophes
1.2 Topographie
1.3 Voies de communication et transports
1.3.1 Transport routier
1.3.1.1 Routes
1.3.1.2 Réseau de bus urbain
1.3.1.3 Réseau de bus interurbain
1.3.2 Transport ferroviaire - SNCF
1.3.3 Transport aérien
2 Toponymie
2.1 Origine légendaire du nom
2.2 Saints patrons
2.3 Sobriquet
3 Histoire
3.1 Préhistoire
3.2 Antiquité et haut Moyen Âge
3.3 Moyen Âge
3.4 De la Renaissance à la Révolution
3.5 XIXe siècle et vie actuelle
4 Politique et administration
4.1 Tendances politiques et résultats
4.2 Liste des maires
4.3 Politique de développement durable
4.4 Politique locale
5 Démographie
5.1 L'agglomération et l'aire urbaine de Lourdes
6 Économie
6.1 Commerce
6.1.1 Activité hôtelière
6.1.1.1 Tendance
6.1.1.2 Statistiques
6.1.2 Restauration
6.1.3 Objets et souvenirs religieux
6.2 Services à caractère non touristique
6.3 Industries
7 Vie culturelle, sportive et associative
7.1 Culture
7.2 Vie sportive
7.3 Vie associative
8 Enseignement et formation
8.1 Écoles maternelles
8.2 Écoles élémentaires
8.3 Lycées et collèges généraux
8.4 Centre d'étude des langues
9 Santé
10 Sites et monuments
10.1 Musées
10.2 Vieux Lourdes et château
10.3 Sanctuaires et ville basse
10.4 Ville haute
10.5 Patrimoine naturel
10.6 Environs
11 Médias
11.1 Littérature
11.1.1 Le Lourdes des sanctuaires
11.1.2 Le Lourdes rural
11.2 Cinéma
11.3 Gravures pyrénéistes
11.4 Photographies
12 Personnalités liées à la commune
13 Particularités
14 Coopération internationale
15 Notes et références
15.1 Notes
15.2 Références
16 Voir aussi
16.1 Bibliographie
16.2 Liens internes
16.3 Liens externes
Géographie |
Communes limitrophes |
La commune de Lourdes est composée de deux territoires distincts séparés d'environ 300 mètres par la commune de Poueyferré, au niveau du lieu-dit Artigau : au nord, l'enclave de la forêt de Mourle et au sud, la ville de Lourdes proprement dite. La commune est limitrophe du département des Pyrénées-Atlantiques, de par cette enclave.
Topographie |
Lourdes se situe au pied des Pyrénées, dans la région historique de Bigorre, sur le gave de Pau, au sud-ouest de Tarbes. Le sanctuaire se situe vers l'ouest, à la sortie de la ville en suivant le gave de Pau.
La ville s'est bâtie autour d'un piton rocheux sur lequel a été construit le château et dans une cuvette glaciaire issue du creusement opéré par le glacier dit d'Argelès ou du gave de Pau, lors de la dernière phase de la glaciation de Wurm (50 000 à 12 000 BP), puis par le gave lui-même après la fonte du glacier. Le sud de la cuvette est dominé par les massifs calcaires karstiques, à dolines et cavités, du pic du Jer et du Béout, séparés par la vallée du gave.
Le centre-ville, dominé par l'éperon calcaire du château fort, offre en plusieurs endroits les marques des anciennes carrières de pierre de Lourdes. Les grottes des Sarrazins (800 m de développement), et les grottes du Loup dans le massif qui domine les sanctuaires témoignent de cet état karstique soumis aux influences glaciaires[6]. Au nord, on trouve des traces de l'expansion maximale de ce glacier qui divergea en plusieurs langues autour du site de Lourdes après s'être heurté à des reliefs préglaciaires[7] : le lac de Lourdes en particulier avec sa zone humide classée Natura 2000[8] mais aussi la tourbière dite de Biscaye ou de Poueyferré et celle du Monge, qui ont été le support de travaux fondateurs de palynologie glaciaire[9], ainsi que des arcs morainiques périphériques qui offrent des dépôts rocheux visibles, vers Peyrouse à l'ouest, Bartrès au nord-ouest, et au-dessus de la lande de Sarsan qui domine la ville au nord-est, vers Bourréac, face à la chaîne de montagne.
Cet ancien bassin glaciaire est aujourd'hui très largement occupé par la ville tout en constituant un carrefour de communication entre les différentes vallées qui y débouchent. Par son creusement, le gave a contribué au partage de cet espace en deux étages, celui de la ville basse qui est celle des sanctuaires, des hôtels et des commerces qui les entourent, et celui de la ville haute dont la vie est celle d'une ville moyenne, la deuxième en nombre d'habitants au niveau départemental, marquée par un flux touristique et de passage important.
Voies de communication et transports |
Transport routier |
Routes |
Pour accéder à Lourdes rapidement de Toulouse , emprunter l'A64 jusqu'à Tarbes . À la sortie Tarbes-Ouest (no 12), prendre la RN 21, qui est, en grande partie, en 2×2 voies jusqu'à Lourdes.
De Bordeaux, emprunter l' A62 vers Agen
A65 vers Pau
A64 jusqu'à la sortie
Soumoulou (no 11), prendre la route nationale 117 (route départementale 817) puis la
route nationale 640 (route départementale 940), en 1×1 voie jusqu'à Lourdes
La sortie no 12 (Tarbes-Ouest) dessert aussi les quartiers ouest de Tarbes, Bagnères-de-Bigorre, Vic-en-Bigorre, plusieurs stations de sports d'hiver et d'été, ainsi que l'aéroport international de Tarbes-Lourdes-Pyrénées.
Notez que la RN 21 se prolonge, au sud, par une autre 2×2 voies (RD 821) entre Lourdes et Argelès-Gazost (14 km), dans les Pyrénées. D'Argelès, on a un accès direct à Luz-Saint-Sauveur, au cirque de Gavarnie et à la Brèche de Roland, à proximité de la frontière franco-espagnole, dans le Parc National des Pyrénées.
Réseau de bus urbain |
Les lignes A1, A2, A3 et S4, S5 (lignes saisonnières) du réseau de bus MonCitybus, géré par CarAlliance ACTL, desservent Lourdes en reliant les différents quartiers les uns des autres.
Réseau de bus interurbain |
Lourdes est reliée à de nombreuses villes et de stations de ski du département comme Tarbes, Argelès-Gazost, Cauterets ou Gavarnie par les bus de Maligne, géré par le Conseil départemental des Hautes-Pyrénées. La ville est desservie par les lignes 1.
Lourdes est également desservie par les lignes 805 du Réseau interurbain des Pyrénées-Atlantiques.
Transport ferroviaire - SNCF |
Lourdes possède une gare nationale, qui ne fut adoptée qu'en 1859 grâce aux Apparitions, et inaugurée en 1866, desservie : par le TGV, relation Paris-Montparnasse - Bordeaux-Saint-Jean - Tarbes ; par des trains Intercités, relations : Toulouse-Matabiau - Hendaye et Bordeaux-Saint-Jean - Tarbes ; et par des train Intercités de nuit, relations : Paris-Austerlitz - Tarbes et Genève-Cornavin - Tarbes - Hendaye (le week-end et en période estivale).
C'est également une gare régionale desservie par des trains TER Midi-Pyrénées, relations : Toulouse-Matabiau - Muret - Saint-Gaudens - Montréjeau - Tarbes - Lourdes - Pau, et par des trains TER Aquitaine, relations : Tarbes - Pau - Bayonne - Hendaye.
La gare est également desservie par des trains de pèlerins venant de différentes régions de France, mais également d'Italie, d'Allemagne, de Suisse, de République tchèque, etc. Ces trains sont surtout présents l'été, et repartent généralement de la voie 13, spécialement conçue pour ces types de circulations. En France, les villes du Nord comme Tourcoing envoient plusieurs trains par an.
Transport aérien |
Lourdes est desservie par l'aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées situé à 15 minutes au nord par la RN21.
Il relie la ville aux plateformes européennes suivantes :
- aéroport de Paris-Orly
- aéroport de Bruxelles
- aéroport de Londres-Stansted
- aéroport de Milan Malpensa
- aéroport Léonard-de-Vinci de Rome Fiumicino
- aéroport international de Rome Ciampino
- Aéroport de Cracovie-Jean-Paul II
- Aéroport de Palerme
- Aéroport de Naples-Capodichino
Toponymie |
Une des premières mentions connues de Lourdes date de 983, lors de la Fondation de l'abbaye de Saint-Pé, où Garcie-Arnaud donne la troisième partie du marché Lourdais (tertiam partem mercati Lurdensis )[10]. Par la suite nous avons entre 1114 et 1130 : lo senhor de Lorda[11]; puis 1163-1185 : Petro comiti Bigorrensi in castro de Lorda[12]; 1216 : castel de Lourda[13]; c.1250 : al castet de Lorda[14] ; 1682 la ville de Lorde[15] ; 1757 Lourde[16]; 1800 - Le s final de Lourdes n'apparait que vers la fin du XVIIIe siècle[17].
Il a été noté dès 1698 Lorde, oppid. Aquitaniae, Lapurdum[18], or le nom de Lapurdum a été appliqué à Bayonne (le Labourd) jusqu'au XIe siècle et également à la ville de Lourdes. Lapurdum se lit dans la Notice d'Antonin, écrite au IIIe siècle et qui concerne plus particulièrement Bayonne[19].
Origine légendaire du nom |
L'origine de la ville de Lourdes s'illustre certes d'une légende. Cependant, il faut remarquer que celle-ci ne remonte qu'en 1118. Il s'agit d'une chronique du moine irlandais, Marfin, et redécouverte au XVIIe siècle[20]. L'histoire demeure donc légende et non critique. Voilà cette légende y compris plusieurs variantes :
- Lourdes tirerait son nom ainsi que son blason du temps de Charlemagne : un Sarrasin du nom de Mirat aurait pris la ville puis y aurait subi un siège de la part de l’empereur en 778. Un jour, un aigle volant au-dessus du château et tenant dans ses serres une énorme truite argentée, la fit soudain tomber au milieu des Maures assiégés. Mirat jeta la truite par-dessus les remparts. Charlemagne crut alors que les Sarrasins avaient assez de vivres pour soutenir encore longtemps le siège et décida de lever le camp. Toutefois Turpin, l'évêque du Puy-en-Velay, proposa alors un marché à Mirat : il pourrait garder la ville à condition de rendre les armes à la Vierge. Mirat accepta et, en posant les armes devant la vierge noire du Puy-en-Velay, il décida de prendre le nom de Louerda (la rose en arabe), en l'honneur de la Vierge aux roses[20].
Pour consulter le texte intégral en français de Marfin, voir aussi [3] à la fin (annexe II).
Le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[21] livre des informations de référence et des dénominations historiques de la ville reproduites ci-après :
tertiam partem mercati Lurdensis,, latin (entre 1022-1036, cartulaire de Saint Pé) ;
Lorda, Lorde (XIIe s., cartulaire de Bigorre) ;
Lorde, la biela de Lorda (vers 1200-1230, ibid.) ;
Lurdum, latin, (1259, procès Bigorre) ;
apud Lordam, latin, (1284, procès Bigorre) ;
Lorde (1338, Livre vert Bénac) ;
De Lurda, (1342, Pouillé Tarbes ; 1379, procuration Tarbes) ;
Lorda, (1429, censier de Bigorre) ;
Lourde, (de 1770 à 1815, carte de Cassini).
Les auteurs Dauzat et Rostaing envisagent une origine latine possible dans Lurida (villa) rattachée au cognomen latin Luridus[22], toutefois pour Grosclaude et Le Nail le toponyme est d'origine inconnue, vraisemblablement prélatin.
On notera que la lettre s est absente dans les dénominations historiques citées. La forme Lourde, sans s, est la forme courante jusqu'au début du XIXe siècle comme on peut le constater sur une carte de Cassini établie sous le premier Empire[23], le nom de la ville y figure sous cette forme (de même que Tarbes sous la forme Tarbe). Voir l'image ci-contre. L'adjonction du s final est donc récente.
La prononciation locale figurée est ['lourdo].
En gascon graphie classique, la ville se nomme Lorda.
Saints patrons |
- Saint Pierre, le 29 juin à Lourdes ville,
- Saint Martin, le 11 novembre pour le hameau de Saux[24],
- Tous les saints, le 1er novembre, pour le hameau d'Anclades[24].
Sobriquet |
Le surnom des Lourdais était Ets peirers (les tailleurs de pierre)[25], à cause des nombreuses carrières qui s'y trouvaient et qui donnaient une forme particulière de marbre gris appelée pierre de Lourdes.
Histoire |
En France et internationalement, Lourdes est la cité mariale par excellence. C'est un centre mondial de pèlerinages dont l'histoire a commencé en février 1858. « Pourtant, avant 1858, il y a un autre Lourdes »[26]. Le site de Lourdes, au carrefour de plusieurs vallées, surnommé le « verrou du Lavedan », a en effet une histoire largement documentée, couvrant toutes les époques du Paléolithique à nos jours, et dont la connaissance est essentielle à celle de ce secteur pyrénéen.
Le nouveau Lourdes est né avec les pèlerinages. Tant sur les plans religieux que sociétal et économique, le sujet est majeur. L'histoire de Lourdes fait donc l'objet d'un article détaillé auquel le lecteur est invité à se reporter, dans lequel ont été reproduits les éléments d'histoire contenus dans le présent article et dans lequel ils sont maintenus, provisoirement et dans leur version initiale.
Préhistoire |
Favorablement situé entre plusieurs vallées, le site de Lourdes est habité depuis la Préhistoire : des traces d'occupation (dont des outils, des bijoux, des tessons de céramique et des sépultures) ont été découvertes, entre autres, dans la grotte des Espélugues[27]. Le musée d'archéologie nationale date le « cheval de Lourdes », une figurine de 7,3 cm de long taillée dans de l'ivoire de mammouth, de 13 000 ans avant notre ère, soit la période du Magdalénien au Paléolithique supérieur[28].
Dans les grottes Arrouza, les traces d'occupation sont datées du Néolithique et de l'âge du bronze[29].
Des fouilles plus importantes permettraient probablement de mettre au jour des traces conséquentes de l'habitat protohistorique sur le territoire de Lourdes[30].
Antiquité et haut Moyen Âge |
L'histoire ancienne de Lourdes reste peu connue en raison du faible nombre de fouilles entreprises sur le site de la ville jusqu'à récemment. En effet, les travaux d'urbanisme déclenchés par le pèlerinage n'ont pas toujours été précédés de fouilles préventives, ce qui a probablement causé la destruction de nombreux vestiges[31].
L'oppidum du château est vraisemblablement occupé dès le Ier siècle av. J.-C.[32]. Des pans de murailles romaines ont d'ailleurs été découverts lors des travaux effectués par le génie militaire au château au XIXe siècle. À cette occasion, plusieurs fragments lapidaires (morceaux de statue, fragments d'autel) ont été mis au jour[31]. De même, à l'est de l'oppidum, la place Peyramale a livré des vestiges antiques à deux occasions.
Entre 1904 et 1907, lors de la démolition de l'ancienne église paroissiale Saint-Pierre, des substructions appartenant à un temple dédié aux Tutelles (divinités des eaux) ont été découvertes, accompagnées de fragments de céramiques et de trois autels votifs remployés dans les fondations de l'ancienne abside[33]. Cet édifice avait été ensuite remplacé par une église paléochrétienne (au Ve siècle) détruite par un incendie, comme l'atteste la calcination des pièces découvertes[34]. Une nécropole, dont l'étendue n'a pas pu être mesurée, entourait le lieu de culte. Des traces de celle-ci ont été dégagées au pied du château, ce qui fait penser qu'elle s'étendait jusqu'au pied de l'oppidum[34]. Les sarcophages, dont la datation et la chronologie sont délicates à établir, ont pour partie été entreposés à l'entrée du château[35].
En 1990, l'aménagement du parking de la place a, de nouveau, nécessité des fouilles préventives. Une voie urbaine datée du Ier siècle av. J.-C. ou du début du Ier siècle (as de Nîmes découvert sur place) et orientée nord-sud a été dégagée. Des traces d'ornières croisant cette trajectoire ont été mises au jour, laissant penser à la présence d'une autre voie, perpendiculaire (est-ouest), ce qui a amené les spécialistes à se demander si Lourdes ne s'était pas développée au croisement de deux itinéraires antiques. Certains attribuent d'ailleurs Lourdes à l'Oppidum Novum mentionné dans l'Itinéraire d'Antonin, mais les preuves archéologiques manquent. De plus, les données toponymiques accusant la présence de deux axes respectivement est-ouest et nord-sud, de même que la découverte de ce temple des Tutelles, montrent bien que Lourdes s'est développée autour d'un carrefour routier[36].`
Lourdes manque considérablement de documents écrits au regard du Haut Moyen Âge. L'occupation par les Arabes au VIIIe siècle est parfois mentionnée, mais sans sources[37]. L'histoire célèbre liée à Charlemagne apparut en fait en 1118, dans une chronique du moine irlandais, Marfin[20], alors que ni Vita Karoli Magni ni Gesta Karoli Magni, les deux principaux documents sûrs au IXe siècle, ne mentionnait le siège de Lourdes[20]. La légende de laquelle il existe plusieurs variantes explique cependant l'origine de nom de commune ainsi que celle du blason[38],[39].
Moyen Âge |
Au Moyen Âge, Lourdes et son château sont le siège du comte de Bigorre[40]. Avec la croisade des Albigeois, le château, considéré comme un des verrous de la province, est disputé entre différentes factions. Il passe sous la domination des comtes de Champagne, également rois de Navarre, puis entre les mains des rois de France sous Philippe le Bel, pour être ensuite livré aux Anglais en 1360 pendant la guerre de Cent Ans, et ce jusqu'au début du XVe siècle. Ils surent d'ailleurs profiter de la situation stratégique de la ville et de son marché[41].
En effet, située au carrefour de deux axes de communication majeurs (vers l'Espagne au sud, vers Toulouse à l'est et l'Atlantique à l'ouest), la ville abrite un marché d'assez grande importance protégé par le comte (première mention au début du XIe siècle portant sur les revenus du sel). Ce marché fait encore référence au XIVe siècle, et reste donc une source de revenus importante pour celui qui se rend maître du château[42].
Pendant la guerre de Cent Ans, Pierre Arnaud de Béarn tient le château de Lourdes, ainsi que toute la Bigorre et le Lavedan, pour le roi d'Angleterre. Après 1374 son frère en devient le capitaine, mais son territoire est réduit à la zone montagneuse. Jean tiendra le château de Lourdes jusqu'en octobre 1407, où, après un dur siège du parti du roi de France et en l'absence de secours anglais, il vendra cher sa reddition et disparaîtra. Jean de Béarn fut un chef routier de grande réputation ; à partir de Lourdes il écumait le Sud-Ouest[43].
La ville médiévale se dresse à l'est du château et est ceinte de murailles (dont il ne reste que la Tour de Garnavie). Elle compte environ 150 feux vers le XIIIe siècle, et 243 au début du XVe siècle[42].
De la Renaissance à la Révolution |
La ville va traverser les crises des XVIe siècle et XVIIe siècle. L'église paroissiale est détruite lors des guerres de religion[44], comme l'abbaye de Saint-Pé-de-Bigorre toute proche[45]. Cependant, Lourdes sait tirer profit de sa situation. Elle est, entre autres, une étape sur la « route des bains » de Barèges, dont les sources servent à soigner les soldats blessés et malades[46]. Le château reste un important lieu stratégique, « verrou du Lavedan »[47].
La population est en augmentation au XVIIIe siècle, malgré les famines et épidémies[48]. 2 315 habitants en 1696[48], 1 189 habitants en plus entre 1730 et 1772[49]. Mais les crises ramènent la population à 2 300 environ à l'aube de la Révolution[50].
Vers 1755, la population est composée d'environ 40 % d'agriculteurs, de 40 % d'artisans (secteur dominé par le textile) et 8,5 % de carriers (ardoise et tailleurs de pierres) et d'ouvriers du bâtiment, plus environ 13 % de services (marchands, santé, etc.)[51]. Dans les années qui suivent, l'agriculture va perdre de l'importance face aux « fonctions urbaines », qui bénéficient surtout à l'artisanat dont l'effectif augmente[52].
La paix signée avec l'Espagne entraîne la perte de l'intérêt stratégique du château, qui devient une prison. En 1788, il est d'ailleurs question de supprimer la garnison du château, formée par des invalides, et qui sera défendue par une supplique envoyée à Louis XVI[47].
Durant la Révolution, la ville est tenue de fournir du matériel et des vivres à l'armée révolutionnaire du fait de sa position stratégique. Elle compte alors 2 741 habitants. Avec la création du département des Hautes-Pyrénées en 1790, Lourdes demande à être le siège du chef-lieu du nouveau district du Gave, l'un des cinq que compte le département. Cependant, Argelès-Gazost lui est préférée de par sa position stratégique à l'intérieur du Lavedan. Le reste des fonctions (dont le tribunal) sont installées à Lourdes[53]. La ville fournit ensuite de nombreux volontaires aux armées lors des guerres révolutionnaires[54]. Le danger est important en 1793 lors de la guerre avec l'Espagne et la menace d'invasion par le Lavedan, non avérée[55]. La paix est signée en 1795 et entraîne la démilitarisation du château, qui abrite de nouveau une garnison d'invalides à partir de 1797[56].
XIXe siècle et vie actuelle |
Durant la première moitié du XIXe siècle, la ville est un bourg agricole où se pratique l'élevage des porcs. Des carrières de pierre y sont exploitées. La population est évaluée à 4 000 habitants en 1843[57].
En 1858, Bernadette Soubirous dit qu'une Dame Blanche (qui bientôt se définira à elle par les mots « Que soy era Immaculada Councepciou » - « Je suis l'Immaculée Conception », ce que l'on considère comme une désignation de la Vierge identifiée à sa propre conception) lui est apparue à plusieurs reprises dans la petite grotte de Massabielle, en bordure du gave de Pau à l'ouest de la ville[58].
Une ferveur de plus en plus grande s'empare des habitants des environs qui viennent se recueillir devant la grotte qui, peu à peu, prend l'allure d'une chapelle, mais seule Bernadette dit « voir » la Vierge[59]. Devant l'afflux massif de fidèles et de curieux, le maire, Anselme Lacadé, interdit temporairement l'accès à la grotte en la fermant par une barrière en bois, retirée début octobre 1858 sous la pression populaire et l'intervention de l'impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III et fervente catholique. En 1862, les apparitions sont reconnues officiellement par Mgr Laurence, évêque de Tarbes[60]. Si le Bureau des constatations dans les sanctuaires est chargé d'accueillir les dossiers et que, depuis 1858, plus de 7 000 guérisons y aient été accumulées, 69 furent formellement déclarées miraculeuses par l'Église[61]. Le 69e miracle est reconnu en 2013 par l'évêque de Pavie, après cinq réunions du bureau des constatations médicales de Lourdes de 1989 à 2010 ayant comporté un vote unanime, et suivies de l'aval du comité médical international de Lourdes en 2011[62]. Le 70e miracle est reconnu le 11 février 2018[63] : la guérison de Sœur Bernadette Moriau, en 2008, est « inexpliquée, dans l’état actuel des connaissances scientifiques », selon le Comité médical international de Lourdes. Atteinte d’une grave invalidité et alors âgée de 69 ans, Sœur Bernadette Moriau avait recouvré, en 2008, toutes ses facultés physiques après un pèlerinage à Lourdes (Hautes-Pyrénées).
Les travaux des sanctuaires débutent la même année. Une première chapelle est remplacée par la Basilique de l'Immaculée-Conception en contrebas de laquelle sera ensuite construite la Basilique Notre-Dame-du-Rosaire afin d'accueillir les pélerins de plus en plus nombreux[64]. Elles sont toutes deux situées au-dessus de la grotte. Une partie de la ville est déclarée « cité mariale » par l'Église, entre le gave, les sanctuaires et le château[65]. La municipalité de Lourdes, sous la pression des autorités religieuses et malgré l'opposition locale, élargit les rues de la ville médiévale et trace le boulevard de la Grotte (1879-1881) menant aux sanctuaires en contournant le château par le nord. Les terrains sont alors lotis, avec construction de boutiques et d'hôtels pour accueillir les pèlerins[66]. Le tramway de Lourdes est mis en service en 1899 et facilite l'accès de la gare de Lourdes à la Grotte ou au Funiculaire du Pic du Jer. À la fin du XIXe siècle, Lourdes se dote d'une nouvelle église paroissiale, l'église du Sacré-Cœur. L'ancienne, dédiée à saint Pierre, est rasée en 1904. Son mobilier est transféré au château[67]. Enfin dans les années 1950 est construite l'immense basilique souterraine dédiée au pape saint Pie X.
Actuellement, Lourdes est l'un des plus grands pèlerinages catholiques du monde au même titre que Fátima, Rome, Częstochowa et Guadalupe. Le pape Jean-Paul II est venu deux fois en pèlerinage à Lourdes (en 1983 et 2004). Du 8 décembre 2007 au 8 décembre 2008, plus de 9 millions de pèlerins se sont rendus à Lourdes pour célébrer le jubilé du « 150e anniversaire des Apparitions ». À cette occasion, le pape Benoît XVI s'est rendu dans les sanctuaires en septembre 2008.
Après la révolution française de 1789, le comté de Bigorre est incorporé dans le nouveau département des Hautes-Pyrénées, Lourdes devient donc chef-lieu de canton en 1790 mais pas sous-préfecture, fonction qui échoira à la commune d'Argelès-Gazost située plus en profondeur dans la vallée. Ce canton est ensuite divisé en 1973 pour former les deux cantons de Lourdes-Est et de Lourdes-Ouest.
La ville est le siège de la communauté de communes du Pays de Lourdes. Elle est le pôle de l'aire urbaine et du pays de même nom. En octobre 2007, la fermeture du tribunal de Lourdes est annoncée par la garde des sceaux[68].
Le site est victime de graves inondations en octobre 2012, puis à nouveau en juin 2013[69].
Politique et administration |
En 2010, la commune de Lourdes a été récompensée par le label « Ville Internet @@ »[70].
Tendances politiques et résultats |
Liste des maires |
Le site de la ville de Lourdes permet d'accéder à un éventail large d'informations et à des formulaires en ligne[71].
Politique de développement durable |
La ville s’est engagée dans une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2005[72].
Politique locale |
Tableau du conseil municipal de Lourdes (mandature 2014-2020)
Liste | Tendance | Président | Effectif | Statut | |
---|---|---|---|---|---|
« Lourdes, terre d'avenirs » | DVG | Josette Bourdeu (PRG)[74] | 25 | Majorité | |
« Notre avenir Lourdes ensemble » | UD | Jean-Pierre Artiganave (LR) | 7 | Opposition | |
« Lourdes bleu marine » | FN puis LR | Claude Heintz (LR)[75] | 1 | Opposition |
Démographie |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population
effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les
populations légales
des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur
une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous
les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par
sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un
recensement réel tous les cinq ans[76],[Note 1].
En 2016, la commune comptait 13 651 habitants[Note 2], en diminution de 4,42 % par rapport à 2011 (Hautes-Pyrénées : -0,61 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
L'agglomération et l'aire urbaine de Lourdes |
L'unité urbaine de Lourdes (l'agglomération) comprend dix communes : Adé, Aspin-en-Lavedan, Bartrès, Bourréac, Ger, Jarret, Julos, Lézignan, Lourdes et Lugagnan[79].
Elle regroupe 18 033 habitants en 2009[80].
L'aire urbaine, plus étendue, regroupe au total 33 communes[81] et 22 142 habitants en 2009[82].
Économie |
L'économie lourdaise se partage entre deux grands secteurs, celui dédié au tourisme et au pèlerinage d'une part et celui consacré aux activités commerciales et industrielles que l'on peut trouver dans toute ville moyenne de cette importance.
Commerce |
Activité hôtelière |
L'essentiel de l'économie lourdaise repose sur l'activité touristique liée aux pèlerinages. Ce secteur reste très important non seulement pour la région mais également en faveur de la France, quand bien même le nombre d'hôtels à Lourdes aurait tendance à diminuer depuis quelques années. En effet, plus de la moitié de clients se composent des pèlerins étrangers, qui veulent venir à Lourdes, quelle que soit la situation économique. Nombre d'établissements n'ont pu reprendre leur activité après l'inondation catastrophique de 2013. L'affluence atteint son maximum en août, pour l'Assomption, fête mariale.
Tendance |
Les établissements de Lourdes s'adaptent aux besoins des pèlerins. À la fin de l'année 2016, l'Atout France enregistrait 136 hôteliers à Lourdes alors que la ville de Nice comptait 150 établissements. La ville mariale manquait d'hôtel classé cinq étoiles (à Nice, 3 établissements) ; il y avait 19 hôtels avec quatre étoiles (37), 70 trois étoiles (60), 39 deux étoiles (42) et 8 une étoile (8)[83].
Au contraire de Nice, Lourdes se caractérise par de nombreux établissements de grand taille, afin d'accueillir sans difficulté les pèlerins arrivant par trains, notamment trains italiens de malades. C'est la raison pour laquelle les chambres disponibles dépassent en nombre celles de Nice. D'autre part, il existe de petits hôtels dans le cadre familial, pour les pèlerins modestes et voulant un plus long séjour. Certains renoncèrent à la nouvelle classification de l'Atout France, non obligatoire, car le coût des travaux requis afin d'adapter aux critères nécessitent une augmentation des prix[84]. En conséquence, la composition des hôtels à Lourdes reste vraiment variée et compliquée. Si les clients préfèrent de plus en plus les établissements plus simples ou les résidences de tourisme, les hôtels classés 3 étoiles restent une grande tendance à Lourdes, avec 13 642 lits de capacité, plus de la moitié du total.
Faute de rénovation, il n'est pas certain que les hôtels non classés subsistent lorsque les propriétaires prendront leur retraite. La diminution considérable des établissements entre 2009 et 2015 (de 208 à 169) peut être s'expliquer ainsi. En perdant les hôtels les plus économiques, la concentration sur les hôtels 3 étoiles sera accélérée dans la ville mariale. La ville possède également quelques résidences de tourisme, l'une d'entre elles au moins misant sur une fréquentation par d'autres groupes que les pèlerins.
La plupart des chambres à Lourdes (3 étoiles et 4 étoiles, 8705 chambres, soit 18254 lits) satisfaisant les critères de l'Atout France sont capables d'offrir leur service spécifique aux pèlerins, de sorte que la clientèle handicapée soit aisément accueillie.
Statistiques |
Chiffres clés 2015 fournis par l'office du tourisme de la ville de Lourdes[4] :
- Nombre de visiteurs par an :
- Lourdes accueille chaque année plus de 5 millions de visiteurs venus du monde entier dont 3 millions d’excursionnistes. En 2008, année exceptionnelle (150e anniversaire des Apparitions), on a dénombré environ 9 millions de visiteurs[85].
- Saisonnalité :
- Normalement, les établissements à Lourdes accueillent les pèlerins avec sa grande capacité, de Pâques jusqu'à Toussaint alors qu'est habituelle la fermeture annuelle de la plupart des hôteliers durant l'hiver ; mais il existe des exceptions de sorte que les hôtels et magasins ouvrent leurs portes, à savoir l'anniversaire des Apparitions au 11 février ainsi que la fête mariale de l'Immaculée Conception au 8 décembre, en raison de nombreux pèlerins internationaux.
- Hébergements en 2015[4]
- La capacité totale d’accueil (hôtels, résidences, campings, hébergements collectifs) comptait 32 117 lits au total (33 700 lits en 2009), ce qui la place encore au 2e rang national après Paris[4].
- En 2015, il y existait 169 hôtels (208 hôtels en 2009), soit 24 067 lits (26 000 lits environ en 2009). La ville de Nice devint 2e rang en nombre d'établissement, comptant quasiment 200 établissements, mais reste 3e rang avec 10000 chambres environ[86].
- (5 étoiles : 1 hôtel, soit 76 chambres avec 158 lits)
- 4 étoiles : 14 hôtels, soit 2057 chambres avec 4612 lits
- 3 étoiles : 75 hôtels, soit 6648 chambres avec 13642 lits
- 2 étoiles : 40 hôtels, soit 1626 chambres avec 3379 lits
- 1 étoile : 8 hôtels, soit 212 chambres avec 535 lits
- hôtels non classés : 31 hôtels, soit 857 chambres avec 1741 lits
- 9 résidences de tourisme, soit 653 appartements avec 2018 lits (5 résidences comptant 360 appartements et environ 1 400 lits en 2008)
- 12 campings avec 723 emplacements (11 campings avec 2 407 personnes de capacité en 2008)
- 450 lits en meublés, gîtes et chambres d'hôtes classés ou labellisés (335 lits en 2008)
- 3323 lits en hébergements en collectifs et hébergements spécifiques, à savoir maisons religieuses (3 549 lits en 2008)
- Fréquentation dans l'hôtellerie durant l'année 2015 en nombre de nuitées :
- 2 150 617 nuitées dont 1 319 227 nuitées étrangères
- taux d’occupation à l’année : 47 % (la fermeture annuelle cause ce taux si bas)
- Fréquentation durant l'année 2008 d'origine étrangère
- 2 789 573 nuitées étrangères dans l’hôtellerie
- 69 % de la fréquentation de l’hôtellerie lourdaise
- 96 % de la fréquentation étrangère de l’hôtellerie du département des Hautes-Pyrénées
- 71 % de la fréquentation étrangère de l’hôtellerie de la région Midi-Pyrénées.
- Premières nationalités séjournant dans l'hôtellerie en 2015[4]
- France : 43 %
- Italie : 22 %
- Espagne : 7 %
- Royaume-Uni : 5 %
- Belgique : 4 %
- Allemagne : 3 %
- États-Unis : 3 %
- Pays-Bas : 2 %
- Suisse : 2 %
- D'autres pays : 9 %
- Durée de séjour : 3 nuits en moyenne (ce chiffre ne se changeait pas depuis quelques années)[4]
Restauration |
On compte environ une centaine de restaurants de cuisine locale et internationale.
Objets et souvenirs religieux |
Absent à l'intérieur du domaine clos de la Grotte où se trouvent les sanctuaires, le commerce de souvenirs religieux est très développé à l'extérieur, le long de la rue de la Grotte et du boulevard de la Grotte en particulier.
On dénombrait en 2015 220 magasins de souvenirs, dont un magasin pour 30 000 visiteurs environ (cela demeure problématique pour la rentabilité, car ce taux est inférieur à la moyenne de certains grands sites français comme Notre-Dame de Paris, le Mont Saint-Michel, la Cité de Carcassonne)[4].
Services à caractère non touristique |
Les commerces à caractère non touristique se situent, principalement, au niveau de la rue de la Grotte mais aussi, autour du Marcadal, de la halle et de la place Peyramale. Une vaste zone commerciale se déploie également de long de la RN 21.
Quelques grandes surfaces se situent près du quartier de l'Ophite.
Industries |
Parmi les activités industrielles présentes sur Lourdes, on mentionnera plus particulièrement :
- l'usine SEB à la Serre de Sarsan, à Lourdes, spécialisée dans le petit électroménager avec un magasin d'usine ;
SBM (Sciences et Bio Matériaux Lourdes), entreprise située sur la ZI du Monge, à Lourdes, spécialisée dans l'élaboration de biomatériaux pour la reconstruction osseuse ;- les établissements Toupnot, à Lourdes, spécialisés dans les conserves de viande, notamment du corned-beef presque entièrement exporté ;
AI2P/ PI (Atelier d'injection plastique des Pyrénées-Pyrénées Injection) entreprise située sur la zone de Saux, à Lourdes, spécialisée dans la fabrication de pièces techniques en matière plastique, pour l'électroménager en particulier.
Vie culturelle, sportive et associative |
Culture |
- La médiathèque[87] de la communauté de communes du Pays de Lourdes : aménagée dans une moitié du bâtiment des Halles dont l'architecture métallique et les verrières du XIXe siècle ont été très bien mises en valeur, elle offre des conditions très agréables de découverte et de lecture d'ouvrages. Cet endroit est devenu un lieu incontournable du Lourdes de la ville haute. Il est à découvrir, place du Champ-Commun, malgré la discrétion de sa signalisation. Il y a deux entrées, la principale sur la façade nord des Halles, l'autre sur la façade sud.
L'espace artistique de la médiathèque propose tout au long de l'année une programmation axée sur une ligne artistique : le mot et l'image. Cet espace dédié à de nouvelles formes d'expressions artistiques ouvre à la création contemporaine par le biais d'expositions, rencontres, conférences et ateliers en direction des publics. Pour affirmer cette ouverture sur les arts actuels, la médiathèque, dans le cadre de la loi du 1 % artistique, a acquis une sculpture de l'artiste néerlandaise Madeleine Berkhemer présente au cœur même de la médiathèque. La Cyberbase, dépendant elle aussi de la communauté de communes du Pays de Lourdes, est attenante à la précédente. Elle dispense une formation aux activités sur ordinateur et Internet[88].
Le Festival de Musique sacrée de Lourdes : ce festival annuel a lieu en avril. Il est organisé par l’Association pour le rayonnement artistique de Lourdes (ARAL)[89].
Vie sportive |
Côté sport, la ville de Lourdes a été mise en valeur par son club de rugby, le Football club lourdais Hautes-Pyrénées, qui a évolué au plus haut niveau dans le championnat de Rugby à XV français durant plusieurs années : le FC Lourdes fut à huit reprises champion de France de rugby à XV entre 1948 et 1968.
Lourdes est également un endroit important pour le VTT de descente, avec l'organisation de manches de coupe de France de VTT, ainsi que la première manche de la Coupe du monde de VTT 2015.
Vie associative |
Enseignement et formation |
Écoles maternelles |
- École maternelle Darrespouey, 10, rue Darrespouey
- École maternelle Lannedarré, 43 a, chemin Lannedarré
- École maternelle du Lapacca, 48, rue de Langelle
- École maternelle Ophite, Cité de l'Ophite, 2, bd d'Espagne
- École maternelle privée Monseigneur-Méricq, 14, rue Rouy
- École maternelle privée de Soum de Lanne, rue des 3-Croix
Écoles élémentaires |
- Écoles élémentaires privées :
- École Immaculée de Soum, 2, rue des 3-croix
- École Massabielle, 7, rue de Langelle
- Écoles élémentaires publiques :
- École d'Anclades :
- École élémentaire du Lapacca, 2, rue des Martyrs-de-la-Déportation
- École publique Honoré-Auzon, 17, rue de Langelle
Lycées et collèges généraux |
- Lycée-collège privé Peyramale-Saint Joseph, 13, av. Joffre.
- Lycée-collège public de Lourdes, à La Serre de Sarsan, 6, rue Saint-Exupery.
- Lycée professionnel de tourisme, hôtellerie, restauration de l'Arrouza, 28 bd Roger-Cazenave[90].
Entrée du lycée et du collège publics de La Serre de Sarsan.
Bâtiments du complexe scolaire de La Serre de Sarsan.
Lycée-collège privé Peyramale-Saint-Joseph.
Centre d'étude des langues |
Centre d'étude des langues international et Laboratoire de Langues, 4, chaussée du Bourg. Ce centre dépend de la CCI de Tarbes et des Hautes Pyrénées[91].
Santé |
Centre Hospitalier de Lourdes (établissement public).
Sites et monuments |
Musées |
Lourdes compte de nombreux musées, du secteur privé pour la plupart :
Musée Pyrénéen établi dans les murs du château
Musée de la Nativité : crèches animées par un son et lumière
Musée de Lourdes : évoquant l'histoire de Lourdes depuis 1858 à nos jours
Musée de cire : 18 scènes et 100 personnages en cire
Musée du Petit Lourdes : promenade en pleine nature autour d'un Lourdes miniature en l'année 1858.- Maison de Bernadette et sites familiaux des Soubirous. Au musée Bernadette, un diorama de 18 scènes présente la vie de Bernadette Soubirous et l'histoire des apparitions.
- Avant 1956 existait, sur le site actuel des hôtels du Panorama et Saint Sauveur, le dernier panorama français peint par Pierre Carrier-Belleuse, le panorama de Notre Dame de Lourdes.Cette toile est propriété de la ville de Lourdes depuis 2008.
Vieux Lourdes et château |
Le château fort de Lourdes, tour à tour résidence principale du comte de Bigorre aux XIe siècle et XIIe siècle, passant de mains en mains aux XIIIe siècle et XIVe siècle, prison royale aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle puis musée pyrénéen (arts et traditions populaires des Pyrénées) à partir de 1921. Le vieux Lourdes se situe entre la rue Saint-Pierre et le château. Les petites ruelles et placettes ont été rénovées ou sont en cours de rénovation. Les façades ont pour la plupart été joliment restaurées.
Vestige des fortifications, la tour de Garnavie (déformation de Gavarnie) se dresse sur une petite placette au sud est du château. Il s'agit d'une tour quadrangulaire surmontée d'une bretèche. Elle est généralement datée du XIVe siècle et constitue le dernier vestige visible de l'enceinte de la ville (inscription à l'inventaire des Monuments historiques en 1946)[92]. On pourra également voir les différents bâtiments qui constituaient le patrimoine de la famille de Bernadette Soubirous : sa maison et le moulin de Boly propriété des Soubirous jusqu'en 1854, transformés en musées.
Tour de Garnavie.
Maison paternelle de sainte Bernadette.
Pont Vieux.
Sanctuaires et ville basse |
Le site des sanctuaires qui couvre 51 hectares a pour centre névralgique la grotte de Massabielle et la basilique Notre-Dame-du-Rosaire, achevée en 1889, que surplombe la basilique de l'Immaculée-Conception. L'impressionnante basilique Saint-Pie X, inaugurée en 1958, œuvre toute en béton de l’architecte Pierre Vago, s’étend encore plus à l'écart sous terre. Les sanctuaires accueillent chaque année plusieurs millions de pèlerins. Le dernier édifice construit est l'église Sainte-Bernadette.
Entrée des sanctuaires boulevard de la Grotte.
Esplanade de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire.
Porche de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire.
Basiliques Notre-Dame-du-Rosaire et de l'Immaculée Conception, et gave de Pau.
Lourdes 1994.
L'église de la Dormition-de-la-Vierge est une Église grecque-catholique ukrainienne qui dépend de l'Exarchat apostolique de France des Ukrainiens de la Sainte-Croix.
La Maison Saint-Ignace de Loyola : L'ancien couvent lourdais des oblats et oblates bénédictins d'Albi et leur école étaient originellement une création du père Ernest Colombier via sa fondation Saint-Martin. Ce qui était d'abord un orphelinat devint ensuite une école technique qui cessa son activité dans les années 1980 à cause du manque progressif de personnel religieux. Géré depuis par la DDASS, le complexe fut abandonné en 2009 avant de devenir, en avril 2011, le couvent (ou "maison") Saint-Ignace des sœurs traditionalistes des Petites Servantes de Saint Jean-Baptiste. La Maison Saint-Ignace de Loyola est donc une fondation de la maison-mère de Notre-Dame du Rafflay (à Château-Thébaud) mais aussi le lieu d'implantation du prieuré Sainte-Bernadette appartenant à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X. Leur chapelle, dédiée à "Marie Reine du Clergé" a été bénie en 1936 par Mgr Gerlier et est également agrémentée par des vitraux du Christ-Roi, du saint Curé d'Ars, de saint Pierre et de saint Augustin. La vocation première de ces nonnes vêtues de blanc, dont les offices sont menés selon la forme tridentine du rite romain, est d'accueillir les prêtres et religieux âgés mais aussi quelques pèlerins.
Ville haute |
Les principaux monuments et bâtiments publics de l'époque moderne se situent le long de l'axe qui traverse la ville, du rond point nord à l'entrée de la ville vers Tarbes, au rond point sud à la sortie vers Argelès (avenue Alexandre-Marqui, avenue Maransin, rue Saint-Pierre et place Peyramale, place du Marcadal, rue Laffite, place du Champ-Commun, avenue du Maréchal-Foch, avenue Francis-Lagardère) :
- La vaste place Peyramale surplombe le parking du même nom. On y trouve l'office du tourisme[93] et un imposant monument aux morts sculpté par François Mourgues (1884 - 1954)[94].
- La petite place du Marcadal, à l'entrée de la rue de la Grotte et au cœur de la ville est toujours animée, elle est marquée par la présence d'une fontaine monumentale[95].
Place Marcadal et sa fontaine monumentale à Lourdes.
Immeubles de la couleur rose vif propre à l'architecture traditionnelle de la ville.
- L'église paroissiale du Sacré-Cœur. La construction de cette église paroissiale de style néo-roman, monumentale pour une ville comme Lourdes, a été entamée en 1875 et achevée en 1936. Elle a remplacé l'ancienne église Saint-Pierre et a été consacrée en 1903. Elle est, pour les lourdais, le foyer de leur activité spirituelle, tout en recevant beaucoup de visiteurs et de pèlerins qui y viennent, sur les traces de Bernadette, depuis la ville basse et les sanctuaires. L'édifice détient depuis le 13 juillet 2011 une relique du bienheureux Jean-Paul II qui lui a été envoyée par le Saint-Siège. C'est un fragment de la soutane que l'ancien pape portait lors de l'attentat du 13 mai 1981.
- Le long de l'avenue Maréchal-Foch, s'alignent plusieurs bâtiments publics aux murs rouges, ou rose vif, couleur traditionnelle de beaucoup d'anciennes maisons de Lourdes. Cette couleur reproduite sur les bâtiments restaurés contribue à créer une unité architecturale et constitue une marque de la ville.
- Les halles et le marché couvert construits au centre de la vaste place du Champ-Commun constituent l'autre centre d'animation de la ville haute.
Les halles de Lourdes, intérieur, un samedi matin.
Les halles de Lourdes porche central, sud.
Le marché couvert dit marché des producteurs, un samedi matin.
- Le cinéma Le Palais et le palais des congrès comprenant une salle d'exposition donnent directement sur ce jardin. Ils ont été aménagés dans ce qui fut le premier tribunal de Lourdes construit pour cet usage avant qu'il ne soit transféré au château de Soum, ce qui explique son architecture néoclassique mettant en valeur la pierre de taille de Lourdes. Un jardin ombragé doté d'un kiosque à musique fait la liaison avec les bâtiments municipaux qui lui font suite.
Jardin du Palais des congrès.
Kiosque à musique du jardin du Palais des congrès.
Cinéma Le Palais et Palais des congrès.
Château de Soum, ancien tribunal d'instance de Lourdes.
- L'hôtel de ville aménagé dans une ancienne villa privée est l'élément le plus remarquable par son allure de petit château de fin du XIXe siècle. Le rattachement d'anciennes villas voisines en tant que bâtiments municipaux et leur traitement architectural dans le même style ont accru l'importance et l'harmonie de cet espace public. Plus éloignée, la belle construction 1900 du château de Soum, où se tenait le tribunal récemment fermé, complète l'ensemble en rappelant dans son style celui de l'hôtel de ville. Tous ces bâtiments sont l'œuvre de Jean-Marie Lacrampe ainsi que nombre d'hôtels dont l'hôtel Moderne Soubirous.
Hôtel de ville de Lourdes, façade sud.
Hôtel de ville de Lourdes, façade nord.
Villa Gazagne, services de la mairie.
Villa Rachel, services de la mairie.
Patrimoine naturel |
- Les grottes du Loup (abandonnées).
- Les grottes des Sarrazins, en plein centre-ville (abandonnées).
- Le lac de Lourdes et son site Natura 2000[96]
Environs |
- Le pic du Jer, (948 m) au pied duquel s'étend la ville, est accessible par le funiculaire qui porte son nom. Reconnaissable à sa grande croix illuminée la nuit, il offre un magnifique panorama.
- Le Béout (792 m) est un sommet autrefois accessible par un téléphérique (technologie André Rebuffel) arrêté en 1990 et démantelé en 2000. Un gouffre abandonné se situe près de la gare supérieure du téléphérique. La portée de ce téléphérique (1 200 m) était du même ordre que celle de la tyrolienne Pierre-Rias (1 100 m), calculée par un spéléologue lourdais (la même personne qui a cartographié la ville sur OpenStreetMap) et le Spéléo Secours Français.
- Le golf de Lourdes, golf 18 trous, aménagé dans un site remarquable dominant le lac et entouré d'arbres.
- Les grottes du Loup et des Sarrazins sont des anciennes grottes aménagées.
Lac de Lourdes et golf.
Pic du Jer.
- Les ruines de l'ancienne abbaye bénédictine l'abbaye de Saint-Pé-de-Bigorre.
Médias |
Littérature |
Le Lourdes des sanctuaires |
Le Lourdes des sanctuaires, l'atmosphère religieuse, voire, pour certains, selon les cas, le mysticisme qui imprègne les lieux ou son contraire, les commerces qui s'y trouvent, n'ont pas manqué de susciter l'intérêt d'écrivains. Il y eut d'abord Henri Lasserre journaliste écrivain qui publia plusieurs ouvrages dès 1869. Traduits en plus d'une centaine de langues ils eurent un énorme retentissement et contribuèrent à faire connaître rapidement le sanctuaire. On citera aussi ceux de deux grands représentants du naturalisme, Émile Zola et Joris-Karl Huysmans.
De passage à Lourdes en 1891, Émile Zola est saisi par la ferveur qui règne dans la cité mariale. L'année suivante, il revient à Lourdes et poursuit son reportage. De son enquête critique naîtra un livre, Lourdes[97],accessible en version électronique[98], qui s'inscrit dans la série des Trois Villes avec Rome et Paris.
À l'ouvrage de Zola, roman traditionnel dans sa forme, rationaliste et scientiste sur le fond, s'oppose en 1906 Les Foules de Lourdes de Joris-Karl Huysmans[99] qui, sur le même sujet, soutient une thèse adverse. Déjà malade, Joris-Karl Huysmans, converti à la foi catholique en 1895, tourne le dos au naturalisme et rédige un texte inclassable, une profession de foi, un journal, une hagiographie de Bernadette Soubirous, ainsi qu'une fervente défense du miracle et de l’idée d’intervention surnaturelle dans les guérisons miraculeuses de Lourdes. Ce livre est un mélange de ferveur ressentie dans cet « endroit inégalable » et de rejet violent de ceux qu’il appelle « les églisiers »[100].
Toujours dans le registre de l'expression romanesque autour du thème Lourdes et Bernadette, on citera aussi Le Chant de Bernadette de Franz Werfel, roman d'un écrivain juif autrichien, ami de Kafka, réfugié à Lourdes en 1940, et, de François Mauriac, Pèlerins de Lourdes qui est un dialogue entre un croyant et un incroyant.
Dans l'abondante historiographie consacrée à Lourdes et à Bernadette Soubirous, ainsi qu'au culte marial dans la religion catholique, dominent tout particulièrement les ouvrages de l'abbé René Laurentin qui font référence.
On peut retrouver groupées les œuvres citées de Franz Werfel, Émile Zola et François Mauriac, plus un texte de René Laurentin, Sens de Lourdes, dans un même ouvrage, Lourdes[101], paru en 1998.
Le Lourdes rural |
Avant d'être le Lourdes que nous connaissons aujourd'hui, et longtemps après les transformations imposées par l'afflux de pèlerins venus du monde entier, Lourdes a été une bourgade rurale aux traditions paysannes. Lucien Latapie, ancien maire de Lourdes, est l'auteur d'un roman rural paru en 1927, Tu t'en vas ô mon pays[102], roman à thèse comme nombre de romans d'inspiration rurale. Aujourd'hui oublié, il fut en son temps un livre culte pour nombre de familles paysannes du pays rural lourdais. Au-delà des personnages, le sujet principal du roman est une "maison", ua maïsoù au sens pyrénéen. "Ribaroles", c'est son nom, est une ferme fictive située dans le hameau de Sarsan. L'auteur relate son déclin provoqué par une crise familiale surgie de la transformation de la société après la 1re guerre mondiale, une crise qui est celle de la famille souche et du système familial pyrénéen traditionnel.
Cinéma |
Le site de Lourdes, son histoire et ses environs a inspiré auteurs et cinéastes :
- 1924 : Credo ou la tragédie de Lourdes de Julien Duvivier
- 1929 : La Vie merveilleuse de Bernadette de Georges Pallu
- 1930 : Lourdes, ville sainte (documentaire) de Jean Loubignac
- 1933 : La Vierge du rocher de Georges Pallu
- 1944 : Le Chant de Bernadette de Henry King
- 1955 : Lourdes et ses miracles de Georges Rouquier
- 1958 : Lourdes de Ken Russel
- 1961 : Il suffit d'aimer de Robert Darène
- 1967 : L'Affaire Lourdes de Marcel Bluwal
- 1986 : Le Miraculé de Jean-Pierre Mocky
- 1987 : Bernadette de Jean Delannoy
- 1989 : La Passion de Bernadette de Jean Delannoy
- 1990 : Le Provincial de Christian Gion
- 2009 : Lourdes de Jessica Hausner
- 2011 : Je m'appelle Bernadette (film, 2011) de Jean Sagols
- 2011 : Mon arbre de Bérénice André (moyen-métrage)
On peut ajouter trois courts métrages : Lourdes l'hiver de Marie-Claude Treilhou (1982), Bernard ou les apparitions (1992) réalisé par deux lourdais, les frères Arnaud et Jean-Marie Larrieu et 1858, le film des Apparitions de Philippe Cabidoche (2008).
Gravures pyrénéistes |
- La collection du Musée Pyrénéen.
Photographies |
Jean Dieuzaide, Lourdes, le pays rural lourdais et la Bigorre.
André Cros, pour l'ouvrage d'André Rimailho, Quelqu'un à Lourdes publié en juin 1965 aux Éditions du Centurion.
Personnalités liées à la commune |
François Abadie, ancien ministre et maire de la ville, y est né en 1930.
Antoine Béguère, ancien maire, entrepreneur et joueur de rugby à XV, a son nom associé au renom de la ville à sa haute époque rugbystique.
René Billères, ancien ministre de l'Éducation nationale, né à Ger-près-Lourdes en 1910 et mort à Lourdes en 2004.
Philippe Douste-Blazy, petit-fils d'Antoine Béguère, ancien maire de Lourdes puis de Toulouse, ancien ministre, y est né.
Sophie Lacaze, compositrice française née à Lourdes en 1963.
Jean-Marie Lacrampe (1855-1917), architecte de la ville de Lourdes, créateur de nombre de bâtiments, édifices publics, religieux et hôtels, qui participent fortement à l'identité visuelle de la ville.
Arnaud et Jean-Marie Larrieu, réalisateurs et producteurs de cinéma respectivement nés à Lourdes en 1965 & 1966.
Anselme Lacadé, maire de Lourdes au moment des Apparitions, à l'origine d'une profonde transformation de la ville.- Lucien Latapie, ancien maire de Lourdes, auteur d'un roman, Tu t'en vas, ô mon Pays.
Louis Le Bondidier et son épouse Margalide, fondateurs et conservateurs du Musée pyrénéen de Lourdes.
Jean-Pierre Maransin (1770-1828), né à Lourdes, soldat de la Révolution puis général de l'Empire et baron sous Napoléon Ier.
Roland Mouret, styliste puis couturier, y est né en 1961.
Dominique Peyramale, curé de Lourdes de 1855 à 1877, apporta son soutien à Bernadette Soubirous.
Jean Prat, Monsieur Rugby, joueur international de rugby à XV mondialement connu.
Bernadette Soubirous, qui a déclaré avoir vu à Lourdes, dans la grotte de Massabielle, une dame qui lui a dit être l'Immaculée Conception.
Pierre-Marie Théas, évêque de Montauban puis de Tarbes-Lourdes, résistant, à l'initiative de la construction de la basilique Saint-Pie X.
Antoine Tisné, compositeur français et lauréat du prix de Rome, y est né en 1932.
Particularités |
La circulation des rues commerçantes près des sanctuaires change de sens tous les 15 jours.
Le métier de feutier n'existe qu'à Lourdes[103],[104]. Les feutiers sont chargés de nettoyer les brûle-cierges tous les soirs. Ils évacuent ainsi les déchets des 600 tonnes de cierges brûlés chaque année.
L'été, on manque souvent de place pour brûler tous les cierges et une partie est mise de côté pour qu'ils soient brûlés en saison basse. Un rôle des feutiers est alors d'organiser cette utilisation étalée dans l'année[pas clair].
Coopération internationale |
POL – Częstochowa, Pologne
Notes et références |
Notes |
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau
des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999,
que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les
communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc.
pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée
par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références |
secrétariat général des sanctuaires
« Lourdes l'Inspiratrice », sur lourdes.fr (consulté le 3 avril 2018).
Lourdes, dossier de presse 2018, p.3
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Donc, ces établissements présentent encore leurs anciennes plaques, qui ne sont plus autorisées.
Document officiel de l'office-tourisme de Lourdes 2009
Site officiel de l'office du tourisme de Nice, consulté le 13 décembre 2016.
Site de la médiathèque de Lourdes
Un site de la médiathèque et de la cyberbase
Festival de musique sacrée de Lourdes
Lycée professionnel de l'Arrouza
Centre d'étude des langues de la CCI de Tarbes et des Hautes-Pyrénées
« La tour de Garnavie », notice no PA00095390, base Mérimée, ministère français de la Culture
Office de tourisme de Lourdes
Site web Art.Loucrup65 : Monuments aux morts de Lourdes
Site web Art Loucrup65 : La fontaine de la place Marcadal à Lourdes
lac de Lourdes
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[2]
J. K.Huysmans, Les Foules de Lourdes, 1993, éd. Jérôme Milon, 272 pages, 13 × 20 cm
François Angelier, « Joris-Karl Huysmans, de Là-bas aux Foules de Lourdes, histoire d’une conversion », sur http://radiofrance.fr, 5 janvier 2008
Ouvrage Lourdes incluant les texte de Franz Werfel, Le Chant de Bernadette, de François Mauriac, Pèlerins de Lourdes, d'Émile Zola, Lourdes, et de René Laurentin Sens de Lourdes, mars 1998, Éd. Omnibus
Lucien Latapie, Tu t'en vas ô mon pays, 1927, 215 p., éd. Bloud et Gay, Paris
Le journal La Dépêche du Midi et le métier de feutier à Lourdes
Le journal Libération et le métier de feutier à Lourdes
Voir aussi |
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Bibliographie |
Jean de Bonnefon, Lourdes et ses tenanciers (disponible sur Gallica)- Agnès Lussault, Les Hautes-Pyrénées (Carte archéologique de la Gaule), Fondation Maison des Sciences de l'Homme, 1997, p. 176-184 (ISBN 2-87754-052-9)
- Collectif, Lourdes de la Préhistoire à nos jours, Musée Pyrénéen, 1987.
Laurence Catinot-Crost, Autrefois Lourdes, Éditions Atlantica, 2005.- Sébastien Barrère, Petite histoire de Lourdes, Cairn, 2014.
Dr Alphonse Oliviéri, Y a-t-il encore des miracles à Lourdes ?, Paris, P. Lethielleux, 1969
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