Roscoff

























































































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Roscoff
Le centre de Roscoff vu de la chapelle Sainte-Barbe.

Blason de Roscoff
Blason

Roscoff
Administration

Pays

Drapeau de la France France

Région

Bretagne

Département

Finistère

Arrondissement

Morlaix

Canton

Saint-Pol-de-Léon

Intercommunalité

Haut-Léon Communauté

Maire
Mandat
Joseph Seïté
2014-2020

Code postal
29680

Code commune
29239
Démographie

Gentilé
Roscovites

Population
municipale
3 363 hab. (2016 en diminution de 6,43 % par rapport à 2011)
Densité 543 hab./km2
Géographie

Coordonnées

48° 43′ 38″ nord, 3° 59′ 04″ ouest

Altitude
Min. 0 m
Max. 58 m

Superficie
6,19 km2
Localisation


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Liens

Site web

www.roscoff.bzh


Roscoff [ʁɔskɔf], est une commune française du Léon située sur la côte nord de la Bretagne, dans le département du Finistère.


Ancien havre de corsaires puis de contrebandiers, d'où partirent les Johnnies vendre leurs oignons rosés, Roscoff, homologué « petite cité de caractère[1] », est une petite ville balnéaire qui a conservé son patrimoine architectural des XVIe et XVIIe siècles. Son port en eau profonde, desservi par Irish Ferries et Brittany Ferries, qui y a son siège, assure la liaison en ferry avec les îles Britanniques ainsi que l'Espagne.


Son estran, balayé par des marées dont le marnage peut atteindre 10,40 m, abrite une diversité biologique propre à deux écosystèmes d'algues frontaliers dont l'étude, en 1872, est l'origine du premier[2] pôle européen[3] de recherches et d'enseignement en biologie marine, la Station biologique de Roscoff. Recherché pour ses embruns iodés et la douceur d'un climat maintenue par un courant marin qui ne varie qu'entre °C et 18 °C, Roscoff est aussi un séjour de postcure qui a vu naître le concept de centre de thalassothérapie en 1899, l'institut Rochcroum, et propose, outre un établissement privé de soins de suite et de réadaptation, la clinique Kerléna, un hôpital héliomarin de référence fondé en 1900, le Centre de Perharidy.


L'île de Batz est desservie par des vedettes au départ du vieux port de Roscoff.





Sommaire






  • 1 Géographie


    • 1.1 Géographie physique


    • 1.2 Situation et transports


    • 1.3 Balises


    • 1.4 Démographie


      • 1.4.1 Évolution


      • 1.4.2 Évolution du rang démographique


      • 1.4.3 Population


      • 1.4.4 Logement




    • 1.5 Climat


    • 1.6 Faune remarquable


    • 1.7 Flore remarquable




  • 2 Symbolique


    • 2.1 Toponymie


    • 2.2 Gentilé


    • 2.3 Blason


    • 2.4 Devise


    • 2.5 Hymne




  • 3 Histoire


    • 3.1 Roscoff avant Roscoff


      • 3.1.1 Préhistoire


      • 3.1.2 Antiquité


      • 3.1.3 Entre monastère et place militaire




    • 3.2 Ces Messieurs de Roscoff


      • 3.2.1 Le Rosco goz de la fin du Moyen Âge


      • 3.2.2 Ar vil de la Renaissance


      • 3.2.3 Le XVIIe siècle, âge d'or des armateurs




    • 3.3 Le lent déclin jusqu'au XIXe siècle


      • 3.3.1 1665-1698 : taxes et smogleurs


      • 3.3.2 1699-1789 : guerres et calamités climatiques


      • 3.3.3 Pauvreté et récolte du goémon à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle


      • 3.3.4 1789-1818: de la Révolution à la famine


      • 3.3.5 L'essor des cultures maraîchères


      • 3.3.6 1818-1860 : surpopulation et émigration




    • 3.4 La réinvention de la station maritime


      • 3.4.1 Machines à vapeurs et mode des bains de mer




    • 3.5 Le XXe siècle


      • 3.5.1 Le port au début du XXe siècle


      • 3.5.2 La Première Guerre mondiale


      • 3.5.3 L'Entre-deux-guerres


      • 3.5.4 La Seconde Guerre mondiale


      • 3.5.5 Développement et défis écologiques






  • 4 Politique et administration


    • 4.1 Tendances politiques et résultats


    • 4.2 Liste des maires


    • 4.3 Conseil municipal


    • 4.4 Communauté de communes et canton


    • 4.5 Jumelages et parrainages


    • 4.6 Aménagements




  • 5 Économie


    • 5.1 Emplois


    • 5.2 Activités




  • 6 Culture


    • 6.1 Langue bretonne


    • 6.2 Artistes locaux


    • 6.3 Activités culturelles


      • 6.3.1 Art dramatique


      • 6.3.2 Musique


      • 6.3.3 Traditions


      • 6.3.4 Sciences




    • 6.4 Médias


    • 6.5 Fêtes


    • 6.6 Musées




  • 7 Patrimoine


    • 7.1 Vestiges mégalithiques


    • 7.2 Monuments religieux


    • 7.3 Architecture civile


    • 7.4 Tableaux et mosaïques


    • 7.5 Voie verte




  • 8 Personnalités


    • 8.1 Corsaires


    • 8.2 Visiteurs célèbres


    • 8.3 Entrepreneurs à Roscoff


    • 8.4 Savants


    • 8.5 Écrivains liés à Roscoff


    • 8.6 Peintres de Roscoff


    • 8.7 Autres personnalités (Militaires, Politiciens, Sportifs)




  • 9 Infrastructures et services


    • 9.1 Cultes


    • 9.2 Jardins


    • 9.3 Plages


    • 9.4 Loisirs


    • 9.5 Bibliothèques


    • 9.6 Établissements scolaires


    • 9.7 Sports


    • 9.8 Santé


    • 9.9 Eaux & déchets


    • 9.10 Sécurité


    • 9.11 Stationnements


    • 9.12 Transports


    • 9.13 Ports


    • 9.14 Aide aux personnes en situation de handicap




  • 10 Annexes


    • 10.1 Bibliographie


    • 10.2 Sources


    • 10.3 Nota bene


    • 10.4 Articles connexes


    • 10.5 Liens externes







Géographie |



Géographie physique |




Carte schématique de Roscoff et ses environs.


Roscoff occupe la pointe du promontoire qui ferme à l'ouest la baie de Morlaix.
La ville s'étend sur 619 hectares au nord de Saint-Pol-de-Léon distant de centre à centre de 5 kilomètres, avec lequel elle tend à former une conurbation, et possède 14 kilomètres de côte avec plusieurs plages de sable blanc très fin. L'accès par la terre se fait de Saint-Pol par une route unique, la RD 58 (ancienne route nationale) ou de Santec, au sud ouest, par une petite route côtière.




Le figuier de Roscoff vers 1910 (carte postale ND Photo)


Ce territoire est dessiné par trois pointes. Celle du milieu, la moins marquée, occupe le centre de la vieille ville et est appelée la pointe du Vil. Les deux autres sont 0,665 mille à l'est la péninsule de Bloscon, séparée de la précédente par la petite anse du vieux port, et 0,604 mille à l'ouest la presqu'île de Perharidy, séparée de la même par l'anse de Laber. Celle-ci, profonde de près de 2 kilomètres, se découvre entièrement à marée basse. Son tiers amont est depuis 1835 un polder.


Article détaillé : Pointe de Perharidy.

Roscoff appartient à la Ceinture Dorée, cet affleurement lœssique de 30 à 60 centimètres de profondeur, formé au Devensien par les déjections friables et les moraines du bord de la calotte glaciaire, dont la fertilité, bien qu'il soit plus de mille fois plus mince, ne se compare qu'à celui de la plaine du fleuve Jaune. C'est ce lœss, amendé par les phosphates du goémon, qui donne l'impression que les Roscovites, tels Ulysse, cultivent du sable. La région de Roscoff, réchauffée par le Gulf Stream et protégée des vents du nord par l'Île de Batz, est la zone privilégiée de la Ceinture Dorée. Le célèbre figuier de Roscoff, un figuier géant planté en 1610, situé dans l'enclos du couvent des Capucins, qui illustrait la douceur du climat local, a été coupé en 1986[4].



Situation et transports |


Roscoff est à 98 milles marins, soit 182 kilomètres, de Plymouth, 210 kilomètres de Rennes et 562 de Paris. Il faut 6 heures en ferry[5], environ 15 heures à la voile (mais 2 jours par vents contraires), pour rejoindre Plymouth. L'aérodrome de Morlaix et la base de Landivisiau sont à une trentaine de kilomètres chacun.






















Communes limitrophes de Roscoff

Île-de-Batz

Manche

Manche

Manche
Roscoff
Baie de Morlaix

Santec

Saint-Pol-de-Léon

Baie de Morlaix






L'estacade, qui permet l'embarquement à marée basse, couvre un tiers de la distance jusqu'à l'île de Batz.


En face de Roscoff, au-delà d'un double chenal, le grand Kan et le petit Kan séparés par le rocher de Perroc'h, et animé de forts courants, se situe l'Île-de-Batz distante de 0,55 mille.


Roscoff dispose d'un port en eau profonde, ce qui lui permet d'accueillir les ferries des compagnies Brittany Ferries et Irish Ferries, qui desservent la Grande-Bretagne (Plymouth) et l'Irlande (Cork).


Article détaillé : Port de Roscoff - Bloscon.

Roscoff est desservi par voie routière par la D 58 qui est à 4 voies (de type voie express) de Morlaix (où cette route rejoint la route nationale 12) jusqu'à Saint-Pol-de-Léon et la D 788 depuis Brest via Lesneven. La ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff, à voie unique et non électrifiée, relie Roscoff au réseau ferré national ; son trafic est interrompu depuis juin 2018 en raison d'un effondrement de terrain survenu près de Morlaix[6].


Article détaillé : Gare de Roscoff.

Vestige de l'habitat dispersé, la commune est entourée d'écarts (Laber, Kersaliou, Keradennec…), parfois séparés par des champs en pleine zone urbaine, signe que le rendement agricole reste supérieur à celui de la rente immobilière.



Balises |


Les cartes marines portent les numéros 7095 et 7151.



Points GPS :48° 42,66′ N, 3° 54,02′ O

NW des Duons :48° 44,48′ N, 3° 55,99′ O


Basse Bloscon (N) :48° 43,78′ N, 3° 57,46′ O

Bouée Astan :48° 44,97′ N, 3° 57,57′ O

Tourelle Men Guen Bras[7] :48° 43,82′ N, 3° 57,97′ O

Tourelle Ar Chaden[8] :48° 43,99′ N, 3° 58,16′ O


Basse Plate (N) :48° 44,31′ N, 4° 02,44′ O

Tourelle Ar Skeul :48° 41,92′ N, 4° 04,04′ O



Démographie |



Évolution |


Il y avait en 1606 à Roscoff 450 maisons ; en 1789 on comptait 2 000 habitants environ.





























Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 507 3 050 2 810 2 987 3 332 3 489 3 640 3 690 3 651



























1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 585 3 917 4 070 4 454 4 402 4 564 4 365 4 600 4 732



























1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 936 5 054 5 282 3 981 4 318 4 409 4 294 4 183 4 225



























1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
3 528 3 339 3 404 3 581 3 711 3 550 3 732 3 621 3 353



























2016 - - - - - - - -
3 363 - - - - - - - -

De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[10].)


NB: La baisse spectaculaire de la population en 1921 par rapport au recensement précédent de 1911 s'explique par la création de la commune de Santec en 1920, cette nouvelle commune comptabilisant 2 161 habitants lors du recensement de 1921.



Histogramme de l'évolution démographique





Évolution du rang démographique |








































Évolution du rang de la commune
selon la population municipale des années :

1968[11]

1975[11]

1982[11]

1990[11]

1999[11]

2006[12]

2009[13]

2013[14]
Rang de la commune dans le département
79
64
66
70
73
71
71
73
Nombre de communes du département
286
283
283
283
283
283
283
283



Population |


32 % de la population a plus de 60 ans. En période estivale, la commune peut dénombrer de 16 à 20 000 résidents[15].


D'année en année, la densité démographique reste supérieure à 550 habitants au kilomètre carré, la plus forte de la côte du Léon après Brest et Morlaix[16].



Logement |


La commune regroupe 1 571 résidences principales, 726 résidences secondaires et 159 logements vacants[17].



Climat |


Le ciel de Roscoff, extrêmement variable sur une journée, délivre tout au long de l'année une luminosité d'une grande constance, laquelle est ici un des facteurs déterminants, avec la transparence des eaux, de l'abondance exceptionnelle des algues.



Faune remarquable |




Dans les eaux limpides au large de Roscoff, ici en 2015, convergent deux écosystèmes d'algue, source d'une exceptionnelle biodiversité.


Roscoff est inclus dans la Zone de protection spéciale Natura 2000 de la Baie de Morlaix[18] et borde[19] la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de l'estuaire de la Penzé. L'exceptionnelle diversité biologique de Roscoff, constituée de plus de trois mille espèces animales[20], est liée à son interface maritime et à ses singularités géographiques (marée, climat, courants marins, nébulosité, géodésie, etc.) qui font s'y chevaucher deux écosystèmes d'algues, un nordique et un méditerranéen.


  • Oiseaux.


    • Sternes de différentes espèces (S. caugek[21], goélette[21], S. de Dougall[22]…)[nb 1].


    • Fou de Bassan. Plus grand voilier planant au-dessus de Roscoff (jusqu'à 1,70 m d'envergure), il niche depuis la fin des années trente dans la réserve naturelle de l'île Rouzic, en janvier.


    • Goélands (Goéland argenté[23], goéland brun, goéland marin[24])

    • Cormoran huppé

    • Mouette rieuse

    • Mouette mélanocéphale


    • Océanite tempête. Elle niche dans la réserve naturelle des Sept-Îles et seuls les marins la voient, rarement.

    • Fulmar boréal

    • Tournepierre

    • Huîtrier pie

    • Tadorne de Belon

    • Bernache


    • Guillemots. En particulier, quelques dizaines de Guillemot de Troïl nichent dans la réserve naturelle des Sept-Îles.


    • Guifette noire[21]


    • Sarcelle d'hiver[24]


    • Héron cendré[24]


    • Petit Pingouin[24]

    • Grand Corbeau




  • Mammifères (leur observation est très aléatoire)


    • Phoque gris, non vu depuis 1981[25].


    • Veau marin[26]


    • Marsouin[27]

    • Vison d'Amérique


    • Musaraigne couronnée[25]


    • Hérisson d'Europe[25]


    • Blaireau commun[25], autrefois chassé pour sa fourrure et consommé pour sa chair délicieuse.


    • Belette commune[25]




Les baleines (Rorqual commun[25], Balaenoptera acutorostrata[24], Cachalot pygmée[25]) et dauphins (Dauphin commun à bec court[24], Dauphin de Risso[24]) ont pour l'instant disparu mais se voient toujours en très grand nombre dans le golfe de Gascogne.




L'hippocampe est répandu en Bretagne mais l'espèce guttulatus, présente sur la côte sud de l'Angleterre, dans le bassin d'Arcachon et jusqu'en Méditerranée, ne s'y voit qu'à Roscoff.


.


  • Poissons


    • Hippocampe à museau court[28].


    • Hippocampe moucheté (Hippocampus guttulatus)[29].


    • Vieille[25], qui change de sexe avec l'âge.




  • Invertébrés

    • Ver plat de Roscoff


    • Halammohydra (H. octopodites, H. schulzei, H. vermiformis H. adhaerens), hydrozoaires de la méiofaune dont la découverte a permis en 1959 l'invention à Roscoff de l'ordre des Actinulides et une révision de la phylogénèse de certains cnidaires (Gymnoblastiques et méduses Trachylides) par Georges Tessier.


    • Loricifères, phylum inventé dans le benthos d'une dune hydraulique de Roscoff en 1983.


    • Spirorbis[25]


    • Oursin violet, modèle du développement embryonnaire dont le génome a été décodé en totalité à la Station biologique de Roscoff


    • Ver de sable, appât traditionnel dont l'hémoglobine étudiée[30] à la Station biologique de Roscoff par l'équipe de Franck Zal permet d'envisager dans le cadre du projet Hémarina une production industrielle de sang artificiel[31] (cicatrisation, greffe…).


    • Coquillages et crustacés communs (langouste, crabe, étrille, pétoncle, bernique, bigorneau, couteau…)

    • Crépidule


    • Veloutée moine[25]


    • Abeille noire de Bretagne





Flore remarquable |


La paysage de Roscoff abrite plus de sept cents espèces végétales différentes[20].




Les microalgues pélagiques du plancton, tels Emiliania huxleyi[32] et Phymatolithon calcareum, se protègent de coccolithes qui en sédimentant forment le traez, variété de sable crayeux, et le maërl où dominent les Corallinacées, tous deux dragués pour amender les sols.


  • Algues


    • Emiliania huxleyi[33].


    • Phymatolithon calcareum qui produit le maërl.


    • Alexandrium minutum, sécréteur de la saxitoxine dont l'efflorescence rend les coquillages neurotoxiques.


    • Dinophysis, autre dinoflagellé qui, elle, se défend en sécrétant de l'acide okadaïque qui a provoqué sous d'autres tropiques des diarrhées.


    • Pseudo-nitzschias, diatomées phytotoxiques qui sécrètent de l'acide domoïque et font l'objet elles aussi d'une surveillance sanitaire.


    • Picobiliphytes, phylum de phycobilines invisibles du picoplancton découvert en 2003 et caractérisé en 2006[34] par Fabrice Not et Daniel Vaulot à la Station biologique de Roscoff[35].


    • Laminaires (laminaire sucrée, fleur de mai, fouet des sorcières…) Pour voir une forêt de laminaires, il faut cependant aller à Molène.


    • Goémon, combustible du pauvre que quelques goémoniers récoltent encore pour servir d'engrais. La soude ne sort plus aujourd'hui des fours à goémon.


    • Goémon noir, matière première des alginates (E400 & E405) utilisés dans les industries alimentaires, pharmaceutiques et cosmétique.


    • Varech vésiculeux que les enfants font exploser entre leurs doigts.


    • Sargasse japonaise.


    • Corrallines (C. officinalis, C. squamata…), utilisées pour reconstruire les os et les dents.


    • Dulse alimentaire.


    • Mousse d'Irlande, source du E407.


    • Porphyras, enveloppe des makis.




  • Flore indigène


    • Ajonc. Cultivé sur les terres à lande, il était écrasé après récolte selon la méthode Calloet-Kerbrat pour faire un fourrage garant de la bonne qualité du beurre.


    • Genêt. Il était planté dans les jachères pour enrichir la pâture et fournir des balais, des litières, des joncs de toiture, le reste pour servir de combustible ou d'engrais.


    • Laiche, tressée pour faire des licous, des paillassons, des ruches, des coussins, etc.


    • Chardon, symbole des liens de Roscoff avec l'Écosse des Stuarts et le pèlerinage de Saint Ninian.

    • Fétuque

    • Les symboles de la littérature (lierre, coudrier, chèvrefeuille).


    • Orme de Cornouailles, typique de la Bretagne. Un exemplaire résiste à Kerestat[36].

    • Les simples de la tradition (herbe d'or[37] utilisée comme cierge propitiatoire[38], jusquiame, pimprenelle d'eau, verveine, primevère, trèfle)[39]




  • Flore acclimatée



Le figuier des Capucins, aujourd'hui détruit, attraction touristique en 1913.




    • Figuier. Symbole de la terre d'Israël annonçant le Royaume des Cieux et plus encore affirmant la liberté dans la Grâce face à certains augustiniens, le premier figuier a été planté par les missionnaires capucins à côté de leur cloître en 1634[40], année de l'inauguration de la Chapelle d'albâtre dans Notre Dame. Le spécimen, visité par les voyageurs, couvrait plus de sept cents mètres carrés quand il a été rasé en 1987 pour faire un parking[réf. nécessaire].


    • Artichaut, autre héritage de la curiosité des capucins, férus de botanique depuis leur promotion à la tête du projet scientifique et colonial de la France par le plus influent d'entre eux. Quelques siècles ont donc suffi pour aboutir à l'actuel cultivar Camus de Bretagne.


    • Échalote rosée ronde de Jersey[41] introduite au XIIe siècle[42].


    • Oignon rosé importé du Portugal et acclimaté par les Capucins au milieu du XVIIe siècle.


    • Pomme de terre[43], résultat de l'activisme physiocratique de l'« évêque aux patates » lors de la crise alimentaire qui a précédé la Révolution.

    • Rhododendron

    • Tamaris


    • Palmier, déjà évoqué dans l'odyssée du malouin Saint Brandan.


    • Palmier de Chine, expédié de Chousan, à l'est de Shanghaï, par Charles de Montigny en 1851[44], planté en 1853 à Alger puis en 1856 à Porzantrez près de Morlaix[45].


    • Désespoir des singes, souvenir des cap-horniers revenus de Valparaiso.


    • Aloe et agaves, témoignage des relations commerciales anciennes avec la Floride et la Nouvelle-Espagne.




Symbolique |



Toponymie |


Le nom en breton de la commune en breton est Rosko prononcé [ʁoskṓ].


Roscoff vient du breton ros signifiant promontoire, et de goff qui signifie forgeron, probablement un anthroponyme[46], peut-être celui du même saint patron que celui de la paroisse de Plogoff, masque chrétien d'une divinité forgeronne, Gofannon. Le nom de Roscoff pourrait donc se traduire en français par le coteau du forgeron.


Une mutation consonantique durcit après ros le g en c. La prononciation de la consonne finale -ff est muette en léonard, d'où la graphie bretonne moderne : Rosko [roskṓ]. La prononciation française [roskɔf] est une lecture fautive de la graphie bretonne classique, Roscoff.



Gentilé |


Les habitants de Roscoff, appelés Roscouins au XVIIIe siècle, s'appellent aujourd'hui les Roscovites.



Blason |







Blason de Roscoff


Blason de Roscoff :
Blasonnement : D'azur au navire d'argent équipé d'hermine voguant sur une onde d'argent ; au chef de Bretagne (qui est semé d'hermine).






Devise |


« A rei, a skei atao » (« Donner et frapper toujours »).


La devise est un jeu de mots sur les composantes du nom de la ville prononcé en breton: Rosko, le double f final étant muet. En breton ro signifie en effet donne, et sko veut dire littéralement frappe, selon le contexte au sens physique de joue des poings ou au sens moral de frappe l'imagination, accomplis quelque chose de touchant, mais aussi dirige, oriente, commande. D'où l'impératif ro, sko, donne, frappe, atténué par l'infinitif a rei, a skei, expression d'une sorte de justice immanente, dont le sous entendu ironique est que celui qui paye, décide. L'étymologie véritable de Roscoff est pourtant toute différente.



Hymne |


Au début du XIXe siècle, le vicomte Eugène d'Herbais de Thun écrivit, sur une musique galloise qui avait eu beaucoup de succès dans les cercles celtisants, l'hymne Paotred rosko (Les gars de Roscoff)[47]. Les compagnies de Johnnies partantes en chantait le refrain Rosko, sko mibin, sko kaled, sko atao (« Roscoff, cogne sec, cogne dur, cogne sans cesse ») en hissant trois fois le pavillon en vue de la chapelle de Sainte Barbe, patronne de la cité depuis au moins le début du XVIIe siècle.



Histoire |



Roscoff avant Roscoff |



Préhistoire |


Le réchauffement climatique, qui a commencé à l'épipaléolithique en achevant de transformer la vallée de la Manche en mer et s'est poursuivi après le boréal jusqu'à le phase atlantique, voit en Bretagne l'homme de Téviec se sédentariser vers - 7000 autour de sites de « pieds rouges » (récolteurs de coquillages sur l'estran), en particulier celui de la baie de Pemprat, au sud de Roscoff, qui, à défaut d'ossements, conserve un kokkenmodding semblable à ceux de la culture d'Ertebølle.


Des traces mégalithiques subsistent faiblement : le dolmen de Kerfissiec, le lech de Reuniou… La triple allée couverte de Keravel a été dynamitée par le propriétaire du terrain en 1942. La pointe de Bloscon a vraisemblablement été vers - 4 500 un tumulus tel celui de Barnenez, candidat à la place de plus vieux monument du monde, avant d'être réutilisé comme fort. Comme dans tout le pourtour de la baie de Morlaix[nb 2], la toponymie témoigne toutefois d'un pôle important au néolithique, développement naturel de deux mille ans de présence des « pieds rouges » du mésolithique : Parc al lia (lia est le pluriel de lech) en retrait de la pointe de Bloscon au-dessus de l'actuel port en eau profonde, Parc an dolmen et Goarem an dolmen, noms de champs autour d'un hypothétique dolmen situé un peu plus au sud au lieu-dit Ruveic, etc. Roscogoz, quartier de la ville où se situait le premier port, était dans le souvenir de témoins du XIXe siècle le nom d'un dolmen[48] peut être évoqué dans le nom de Rochgroum (pierre courbe) qui, à Santec, sert à en désigner un.





Macle de cassitérite du gisement de Saint Erc en Cornouailles.


La civilisation maritime du Wessex, celle qui construit au chalcolithique, vers 2100 av . J-C, le second Stonehenge, s'implante plus en amont (Cléder, Plouvorn, Saint-Vougay, Saint-Thégonnec) mais ses chefferies minières entretiennent un commerce intense de l'étain et ont nécessairement exploité les ports naturels tels que ceux que présentait la côte, alors plus basse, du futur Roscoff et de l'île de Batz réunis par la terre. Ce composant du bronze, fondu avec le cuivre de Cambrie et d'Espagne, affleure naturellement dans les sables alluviaires du gisement de l'actuel Saint-Renan et de son jumeau du Dartmoor, qui, parmi de nombreux autres dispersés dans l'ouest armoricain[49] et le sud ouest britannique[50], étaient les deux principaux fournisseurs de l'Occident[nb 3]. L'imagination laissera rêver que le « promontoire du forgeron » qui a donné son nom à Roscoff était un site d'exportation de cette civilisation du bronze où le forgeron tenait un rôle magique.


Le lech de Reuniou (cf. infra "Vestiges mégalithiques") date de l'âge du fer, qui est tardif dans les Cassitérides, soit au plus tôt - 700. Comme il ne marque pas une fontaine, il correspond peut être, comme certains autres lechs, à un ancien cimetière, ici détruit, et marque certainement un lieu fréquenté par les Osismes.



Antiquité |


Vers - 100, les Celtes, soucieux après la défaîte de Bituit de maintenir les liens avec Carthage que Massilia ne permet plus, fonde en territoire armoricain la colonie de Vorganium, dont le site de Roscoff a été un des ports possibles. Lors de la reconstruction du fort de Bloscon en 1615 a été trouvée à dix mètres de profondeur la statue gauloise dite de Saint-Pyriec d'un enfant à l'oiseau, statue aujourd'hui disparue[48]. La construction du port en eau profonde a révélé un abri de l'époque gauloise, peut être en rapport avec les stèles funéraires de l'île de Batz qui était alors attachée au continent. L'île verte, qui se trouve au bord sud du chenal de l'île de Batz au bout de l'actuelle jetée piétonne, a en effet livré à la fin du XIXe siècle deux épées, huit haches, dont cinq portent un anneau, un torque, un fer de lance et un morceau de poignard[48]. Les navigateurs osismes, partenaires des tartessiens et de Carthage[51] depuis au moins le voyage d'Himilcon, soit près de quatre cents ans, étaient un atout dans cette alliance contre Rome, qui se concrétisera militairement lors de l'expédition d'Hannibal.


Pol Potier de Courcy a trouvé près du même dolmen de Keravel des petits bronzes, traces d'une garnison du IIIe siècle[48], probablement un des détachements des Mauri Osismaci que Carausius a dispersé pour surveiller les pirates le long de la nouvelle route côtière reliant Osismis, devenue capitale de la cité en 282, au gué du Mont Relaxe vers Aleth. De l'époque romaine, ont été également trouvées dans la ferme de Kergoff, une pièce d'or du VIe siècle[48]. D'autres monnaies romaines ont été retrouvées entre les deux guerres au Ruguel sur la presqu'île de Perharidy.


Une épave romaine datant du II ou IIIe siècle a été découverte à l'est de l'ilot Ti Saozon en 2014. Fouillée par la DRASSM sous le nom de Bloscon 1, elle a révélé des objets permettant de la dater ainsi que plus de 800 lingots d'étain ou d'alliage plomb étain provenant probablement de l'actuelle Grande-Bretagne.[52]



Entre monastère et place militaire |




La mer a submergé les mille trois mètres qui séparent aujourd'hui Roscoff, ici au fond, de l'Île de Batz, au premier plan, où l'église de Pol Aurélien est envahie par le sable.


Selon la légende hagiographique écrite au Bas Moyen Âge à partir d'un manuscrit daté de 884[53], Saint Pol Aurélien, missioné par l'évêque de Guicastel, débarque en 510 à Ouessant puis est accueilli par son cousin à la forteresse de Saint-Pol, Castel Paol en breton. Des remparts, il a pu voir, selon les documents compilés par Albert Le Grand, le roi de Domnonée chasser en 513 les danois installés dans l'île Callot[nb 4]. Pol finit par s'installer à Batz alors rattachée au continent, y fonde un monastère et évangélise la région acquise au pélagianisme depuis plus d'un siècle comme en avaient attesté les missions de Saint Germain et son diacre Palladius[nb 5].


Nul doute que les rivages de Roscoff virent passer la voile blanche d'Iseut que Marie de France fait arriver trop tard pour sauver Tristan de Loonois.


Trois siècles plus tard, en 857, des Normands, suivant l'exemple d'Hasting, s'installent sur l'île de Batz et pillent toute la région. Leurs exactions récurrentes provoquent en 878 le transfert des reliques de Saint Pol à Fleury et celui de la population loin du rivage. Celui-ci ne sera réinvesti qu'à l'installation en 937, dans le sillage d'Alain Barbetorte rentré d'exil et vainqueur de Rognvald puis Håkon[54], de la cour d'Even le Grand, comte de Léon, à Lesneven. Le vieux Roscoff, pillé, détruit, dépeuplé à plusieurs reprises, fut à chaque fois reconstruit, se cristallisant alors autour de deux pôles principaux, le port et l'église.


Au cours de l'hiver 1114-1115, la Manche gèle à quelques distances des côtes[55], ce qui était déjà arrivé à l'hiver 763-764[55],[nb 6].



Ces Messieurs de Roscoff |



Le Rosco goz de la fin du Moyen Âge |


Article connexe : Minihy de Léon.

L'envasement progressif au Moyen Âge du port de Pempoul, au pied de la capitale de l'évêché-comté, oblige les navires à débarquer de l'autre côté de la péninsule, au lieu-dit Roscoff situé sur la plage orientale de Laber, appelé aujourd'hui Rosko Goz (vieux Roscoff en breton). L'actuelle pointe du Vil est un cul-de-sac où mène la route de Saint-Pol-de-Léon appelée au XVIIe rue Ker da Laez c'est-à-dire de la ville en passant par le haut, actuelle rue Albert de Mun[56]. La route partage alors le territoire entre la paroisse de Toussaints, à laquelle appartient Bloscon, à l'est de cette route, et la paroisse de Saint-Pierre, à laquelle appartient Santec, à l'ouest[57]. Ce sont deux des sept paroisses du minihy de Léon, chacune étant dirigée par un vicaire perpétuel et la cure primitive exercée directement par le chapître cathédral de Léon.


Cette future rue de Ker da Laez, actuelle rue Albert de Mun, une fois arrivée au cul-de-sac de la pointe du Vil rebrousse chemin par ce qui deviendra la rue du Cap, actuelle rue Édouard-Corbière, le long de la côte vers Perharidy, ex-cap Ederi ou pointe Ederi, qui se dit Pen Ederi ou Pen ar Ederi[56]. L'endroit de la bifurcation est alors occupé par une auberge, à l'emplacement de l'actuel Hôtel de France[56] aujourd'hui logement de la Station biologique de Roscoff. Le lieu est dit Croaz Vaz, c'est-à-dire la Croix de l'île de Batz[56], croix qui donnera son nom au fort construit par Vauban trois siècles et demi plus tard. Comme en atteste une charte de 1323[58], cette auberge familiale est bâtie sur une concession féodale des seigneurs et propriétaires des terrains, le prieur de l'île de Batz et l'Abbaye de Saint-Mélaine à Rennes[59].


Durant la Guerre de Succession de Bretagne, en 1363, soit quatorze ans après le début de la peste noire, le fort de Bloscon, au nord-est de l'actuel vieux port[nb 7], pris par les Anglais, est repris par Du Guesclin. De 1374 à 1387, le port de Rosco lui-même est plusieurs fois de suite incendié par le gouverneur de Brest, Richard Fitzalan, que Richard II a choisi pour soutenir le parti montfortain. La population se réinstalle plus au nord au lieu-dit Golban[57] pour former le quartier du Vil, c'est-à-dire du Moulin (Mil en moyen breton, féminin Vil)[60]. En juin 1403, mille deux cents hommes d'armes sous les ordres de Jean de Penhoët partent de l'anse de Laber dans trente vaisseaux vaincre les Anglais au large de la pointe Saint-Mathieu. Ils en ramènent quarante navires ennemis. Un an plus tard, Plymouth est pris et saccagé.


Le 19 décembre 1455, le Duc Pierre de Montfort, entérinant un état de faits générés par cette guerre de Cent Ans navale, ordonne que ne dérogent pas à la noblesse les gentilshommes « qui marchandent en gros et en plusieurs marchandises sans les détailler ni vendre par la main ». Cette singularité du droit breton fait naître un capitalisme d'armateurs à l'origine du développement économique de Saint-Malo et Morlaix ainsi que du port avancé de ce dernier, Roscoff[61]. Les cadets infortunés pouvaient ainsi, sans s'exposer au fouage, se livrer sur mer à une « vie de bourse commune » au terme de laquelle ils retrouvaient les privilèges et obligations de leur ordre. Pour cela, ils devaient donc mander aux ventes des intermédiaires, souvent des étrangers qui furent nombreux à s'installer à Roscoff. Inversement, l'affrètement offrait aux roturiers de s'élever au rang de la « noblesse dormante » et d'accéder parfois à la condition d' « annobliz »[62].


Durant les années suivantes, la course est encouragée par Louis XI, personnellement impliqué dans la marine à travers la politique de son vice-amiral Guillaume de Casenove et très désireux depuis le traité de Caen de s'attacher des léonards ambitieux et éloignés, sinon opposés[nb 8], au pouvoir ducal. C'est ainsi qu'il anoblit en 1480 l'armateur roscovite Tanguy Marzin.



Ar vil de la Renaissance |




La construction de l'église fut à la fois une revendication d'autonomie politique et une ostentation ambivalente de richesses détournées des investissements.


En 1500, le nouveau Roscoff se construit sept cents mètres plus au nord de Roscoff goz où quelques puits[63] permettent de débiter aux navires de l'eau douce. Le port prospère grâce à l'importation chaque hiver de Libau[64] en Courlande via Anvers, principalement par des navires de Lübeck qui en ont le monopole dans la Baltique, des graines de lin récoltées au milieu de l'été en Lituanie et choisies exclusivement[nb 9] par la « manufacture » toilière des crées[nb 10] du Léon. Toutes celles des parties de l'arrière-pays qui sont impropres à la culture du blé forment alors une zone de production de renom international[65], la seconde en France après la région de Rouen. Développée lentement durant la seconde moitié du XVe siècle, elle connait un boom à la Renaissance avec l'ouverture du marché anglais. La blancheur[nb 11] de cette toile de lin est appréciée pour faire du linge et sa régularité[nb 12] pour faire des voiles. Les toiles étaient réexportées du port de Morlaix, qui disposait d'un privilège[nb 13], sur toute la côte atlantique jusqu'à l'Espagne d'où étaient importés au retour vin et huile, via Bilbao[nb 14] puis à partir de 1530 Séville[66], et au Portugal[nb 15] ainsi que leurs nouvelles colonies[67]. C'est ainsi qu'en 1527 un navire armé pour le Brésil par le roscovite Jean Jarnet est coulé par la flotte portugaise en baie de Tous les Saints[68]. Dans ce réseau, Roscoff, à côté d'une activité interlope séculaire, devient le principal marché des semences de lin. Son bureau de contrôle, sous l'autorité du juge des Requaires, les fait distribuer par des commissionnaires dans le haut Léon qui produit la rosconne et sa marque finira par en monopoliser au XVIIIe siècle le réacheminement via les succursales installées dans les ports du Trégor, d'où sortent les gratiennes, et de Penthièvre, où sont produites les Bretagnes.


Comme partout en Léon, le capital accumulé est sacrifié à des constructions religieuses de prestige. Notre-Dame de Croaz Vaz est érigée entre 1522, année du saccage de Morlaix par les Anglo-espagnols, et 1545[nb 16]. La chapelle Saint-Ninien est construite à l'initiative de l'évêque[nb 17] et reçoit en 1538 l'assemblée capitulaire du minihy de Léon. Le 18 août 1548, la ville nouvelle accueille à son débarquement, le temps d'une prière[nb 18], Marie Stuart, reine d'Écosse âgée de cinq ans et promise au Dauphin François pour réactiver l'Auld Alliance.


Un an plus tard, le Parlement de Bretagne accède à la demande du bourg de devenir une paroisse indépendante du minihy de Léon (dont le siège se trouve à Saint-Pol-de-Léon) puis, en 1550, alors que les représentants de l'ordre ancien Claude de Coetlestremeur, seigneur de Penmarc'h, et Jean de Kermellec[nb 19], commandant du château du Taureau, se livrent à la piraterie sur les côtes du Léon et que la Réforme est au cœur des préoccupations, le roi Henri II l'autorise à sa doter d'une milice municipale d'arquebusiers. Simultanément, l'évêque du Léon concède aux paroissiens sécessionnistes le droit de faire baptiser leurs enfants dans leur église. Entre 1575 et 1576, la ville est dotée par Monseigneur de Neufville d'un hospice pour indigents, l'hôpital Saint Nicolas, actuelle maison de retraite où subsiste la chapelle construite en 1598. Accusé d'attirer les pauvres sur le territoire de la paroisse, l'hôpital sera en 1715 réservé aux seules personnes installées dans celle-ci depuis plus de dix ans. En 1559, mille huit cents livres sont consacrées à la chaussée du bourg.




La chapelle Sainte-Barbe.



Le XVIIe siècle, âge d'or des armateurs |


De 1560[nb 20] jusqu'à la fin du XVIIe[nb 21], les terrains autour de l'église sont lotis par l'évêque-comte à des investisseurs[nb 22] du Léon, tels François Jaffres, marchand et gouverneur de l'église de Roscoff, en 1561[nb 23] ou Olivier Le Maigre[nb 24], pour construire des hôtels de négoce qui deviendront des résidences au XVIIIe siècle. Ils sont construits pour la seule traite, tel l'hôtel de Mathieu Le Hir du Carpont et de Keramanach en 1582[nb 25], ou pour servir en sous sol de magasin, voire de maison fortifiée, telle celle du corsaire Chrétien Le Pappe qui eut à se défendre en 1592 contre le régiment paysan de la Sainte Union de Morlaix conduit par Bras de Fer[69]. Ceux des bâtiments qui donnent, ou donnaient, sur le rivage participent au système défensif de la ville[nb 26].


Le 17 mai 1595, le Duc de Mercœur, prétendant baillistre militairement allié aux espagnols contre le roi depuis cinq ans, rétablit par lettres patentes le commerce avec Bilbao et Séville, principaux débouchés des crées. Trois familles de marchands basques s'installent à Roscoff[nb 27]. Roscoff sert aussi de refuge à plusieurs familles anglaises catholiques[nb 28] fuyant les persécutions commencées sous le règne d'Elizabeth.


Le 12 juin 1600, après un terrible hiver, est posée, à l'emplacement du cimetière des victimes de l'épidémie de décembre 1593, la première pierre de la chapelle Saint Roch et Saint Sébastien[nb 29], saints invoqués contre les épidémies et les persécutions religieuses. Cette double action de grâce décidée en décembre 1598 célébrait l'Édit de Nantes qui clôturait les cinq années de la guerre civile menée par La Fontenelle, pilleur de Roscoff en 1592[nb 30], et visait simultanément à obtenir la fin de l'hécatombe causée par l'épidémie recrudescente qui se prolongea au cours de l'année 1599. Un décret municipal de 1632 transformera le lazaret en prison mouroir pour tous les individus suspects de peste.


Au tout début du siècle, Mgr de Neufville érige le nord de la paroisse de Toussaint, c'est-à-dire la péninsule de Bloscon à l'est de l'actuelle rue Albert de Mun, en trève. Désormais les paroissiens, devenus relativement nombreux, pourront recevoir les sacrements, célébrer les mariages et les enterrements, sans se rendre à la cathédrale, siège du minihy. Cependant, dès 1611, l'ecclésiastique ville de Saint-Pol obtient la suppression du député aux États de Bretagne de l'orgueilleux et bourgeois Roscoff. Les marchands de celui-ci s'organisent dès l'année suivante en la « confrérie de Sant Ninian », équivalent de l'actuel conseil municipal. En dépit de sa démographie croissante, Roscoff continue de ne députer qu'un seul représentant sur les douze que compte le conseil de la ville de Saint-Pol où sont décidés les aménagements vicinaux et les taxes afférentes, ce qui est source de contestations éternelles.




La chapelle Sainte-Anne, construite en 1640 sur fonds privés, achetée par la commune en 1967, sert aujourd'hui d'office de tourisme et de salle d'exposition.


Autour de 1619, la chapelle Sainte-Barbe, protectrice contre les pirates et intercessrice pour les âmes défuntes sans absolution, est érigée à son tour[nb 31]. Deux ans plus tard, les Capucins sous la direction du Père Pacifique de Morlaix, ouvriront dans la paroisse, à la demande des habitants qui leur concèdent le terrain, un petit couvent dont le cloître sera achevé en 1682[nb 32]. Les Capucins, qui donnent des rudiments d'instruction à quelques enfants pauvres et soignent les malades, sont botanistes: ils acclimatent un figuier, qui deviendra une curiosité[nb 33], et introduisent d'autres plantes méditerranéennes dont en 1661 l'artichaut, qui deviendra la fortune de la région. En 1634, est inaugurée la chapelle des albâtres (cf. infra), qui vient remplacer le porche sud de Notre Dame de Croaz Vaz. En 1640, l'érection de la chapelle Sainte Anne, patronne de la Bretagne, grâce aux donations de Françoise Marzin, dame de Kerugant[nb 34], et Louis Ronyant, son mari, marque la fin d'une quinzaine d'années de peste et en 1643 le quai du port[nb 35] est achevé sur une longueur de cent quatre-vingt mètres après vingt-six ans de travaux.


En 1649, Roscoff obtient de la Régence gouvernée par Mazarin confirmation des lettres patentes signées en 1600 par Henri IV l'autorisant à tenir une foire six fois par an. Tant la conjoncture économique qu'une prétendue opposition de la ville de Saint-Pol empêcheront la tenue de celles ci. En mars 1649, l'église s'offre des orgues que Thomas Harrison, Anglais catholique installé à Roscoff, livre vingt mois plus tard. Le recensement de 1664 comptabilise quinze navires attachés au port de Roscoff. En 1665 monseigneur de Visdelou met en place un règlement, très modeste[nb 36], concernant les tavernes.


Roscoff est aussi à partir du XVIe siècle, avec Morlaix et Paimpol, un des premiers ports à armer à la pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve, puis sur le côtes d'Islande. La morue salée était vendue en France et surtout en Espagne ; la Bretagne n'étant pas soumise à la gabelle, les pêcheurs picards et normands venaient à Roscoff s'approvisionner en sel à bon compte. Le trafic des faux-saulniers professionnels fut très actif jusqu'au XVIIIe siècle, assuré par une cinquantaine de bateaux de 50 à 100 tonneaux, venant principalement du port de Dieppe. Les armateurs de Roscoff prenaient leurs chargements de sel au Croisic. Avec le sel, les principales marchandises de mer étaient alors à la sortie les toiles de lin et le blé (à destination de ports comme Dunkerque, ainsi que vers l'Espagne et l'Angleterre), à l'entrée les vins et eaux-de-vie, l'huile d'olive, les merrains[70] et le thé[71].



Le lent déclin jusqu'au XIXe siècle |



1665-1698 : taxes et smogleurs |


La chute de Nicolas Fouquet marque le début de la destruction économique et politique de la province sous le règne absolutiste du Duc de Chaulnes. La politique de Louis XIV et les mesures protectionnistes de Charles II[72] ferment les marchés anglais et hanséatique. La fiscalité imaginée par Pierre Deschien et la politique de manufactures d'état[nb 37] initiée par Colbert[66] ruinent le commerce libre. La décroissance de la production de lin, désormais concurrencée par celle du coton des colonies dont le prix de revient est artificiellement baissé par l'esclavage, et la baisse de fréquentation du port, désormais hors du jeu commercial atlantique, ne sont pas compensées par l'activité militaire ni par la course, dont Morlaix profite presqu'exclusivement[nb 38].


Roscoff devient pour presque trois siècles le premier port de la contrebande avec les Îles britanniques. L'origine de ce développement est le Navigation Act, première loi sur la navigation signée par Cromwell en 1651, qui interdit à tout navire d'importer en Grande Bretagne des marchandises qui ne viennent pas du pays auquel le navire appartient et qui assure le monopole de l'importation depuis les îles aux navires servis par des équipages au moins aux trois-quarts anglais et commandés par des capitaines anglais. Le trafic, qui connaitra son apogée au XVIIIe siècle en dépassant alors le volume des importations légales, profite de la proximité des Îles anglo-normandes et devient, malgré les risques encourus, une activité économique essentielle aux population du littoral tant britannique que français, faisant progresser la construction navales, marquant des territoires d'une architecture qui bénéficie de ces progrès techniques, forgeant des caractères, suscitant des légendes, rapprochant des populations d'une même origine que les frontières ont séparées, affirmant des altérités[73]. Les bateaux pratiquant ce trafic sont dénommés « smogleurs », déformation du mot anglais smuggler qui signifie « contrebandier »[74].


Régulièrement réprimé, mais officieusement encouragé par Colbert puis par les partisans d'un mercantilisme industriel pour ce qu'elle affaiblirait les économies rivales, cette contrebande maritime prospérera jusqu'en 1784 quand William Pitt, premier ministre du roi George III, décidera d'abaisser les droits de douane, qui passeront par exemple pour le thé de 127% à 12%, et signera deux ans plus tard un traité de libre-échange avec l'ancien ennemi. Elle périclitera rapidement quand Napoléon III signera, le 16 avril 1856, le traité de Paris, qui abolira l'activité connexe de course en mer. Elle ne survivra pas au chemin de fer ni au désenclavement de la Cornouaille qui s'ensuivra.


Le 30 novembre 1694, Vauban signe les plans de la transformation exécutée par La Renaudière, du fort de Bloscon en une importante batterie de treize canons fermée par un pont levis. Pour le financer, un impôt spécial est prélevé par la municipalité sur les habitants. Les merlons en gazon coûtent dix fois moins cher qu'une muraille et arrêtent les boulets sans dégâts. Le Bloscon devient le siège de la capitainerie de Saint-Pol-de-Léon qui s'étend de Ploujean à Cleder et dont la pièce maîtresse est le château du Taureau. La milice garde côtes était une corvée échue aux habitants regroupés en un bataillon sous le commandement d'un capitaine général. Sur le port lui-même, le fort de la Croix abritait une poudrière[nb 39] et un canon gardait la jetée face au rocher du Gran Quelen[nb 40].



1699-1789 : guerres et calamités climatiques |




L'ancien port et son quai ouest prolongé d'un môle au XIXe puis d'une jetée piétonne au XXe. Les bateaux pouvaient, comme le montre une gravure du XVIIIe siècle, non pas venir à quai mais s'échouer sur les plages de Laber à Roscogoz et plus facilement sur celle qui est aujourd'hui le « vieux port ».


En 1699, une tempête ensable deux cent cinquante hectares de terres agricoles à Santec où l'ensablement a commencé dès 1666, favorisant l'aménagement de nouveaux lotissements. La guerre de Succession d'Espagne stoppe presque totalement pendant dix ans le commerce du lin[nb 41] mais permet de rançonner les navires ennemis, comme le fit pour deux cent cinquante livres le capitaine Lair le 1er septembre 1705 dans le port de Cork où il s'était introduit sous pavillon anglais.






La combat d'Ouessant de 1778 - Théodore Gudin (1848)
La bataille navale quasi permanente n'engage guère directement les lougres roscovites qui en sont réduits à la course et au commerce interlope.


En 1715, une autre tempête endommage le quai et en 1722 plus de cinquante centimètres de sable doivent être enlevés des rues de Roscoff. Le port a alors une capacité de cent vaisseaux de quatre à cinq cents tonneaux[75] mais la flotte est considérablement réduite (en 1730, elle ne compte que trois bateaux de pêche hauturiers venus de Normandie) mêmes si certains bâtiments naviguent au long cours entre Terre Neuve, Saint-Domingue et l'Île-de-France. Il faudra attendre le 19 février 1743 et une souscription de huit mille livres auprès de la société des armateurs roscovites réunis autour de messieurs de Portenoire et Sioch'an de Kersabiec, en conflit avec la ville de Saint-Pol qui refuse de contribuer, pour que la reconstruction du quai sur une longueur double soit achevée, les pierres provenant du Petit-Quellen, de l'île de Batz et de l'île Callot.


Roscoff deviendra dès lors un chantier naval mineur mais recherché sous la marque de la dynastie Kerenfors, ce qu'il restera jusqu'à sa fermeture entre les deux guerres mondiales[nb 42] et qui construira en particulier en 1779 le senau La Duchesse de Chartres[76]. Le 10 octobre 1746, deux siècles après son aïeule, Bonnie Prince Charlie, échappé de sa défaite à Culloden, y débarque d'un corsaire, L'Hermine escorté par le capitaine malouin du Fresne. À cette époque, les batailles navales entre Anglais et Français étaient constantes[nb 43]. En 1756, un ingénieur est dépêché pour mettre en place les moyens de lutte contre l'ensablement. La tempête du 4 octobre 1765 abat la flèche du clocher et endommage le toit et le porche de l'église.


Au tournant des années 1770, le port, qui avait perdu la plupart de ses marins durant la guerre de 1758[nb 44], est sinistré par la disparition inexpliquée du maquereau qui abondait au large de Batz et dont les armateurs d'Honfleur et Fécamp s'étaient fait la spécialité en Bretagne[77]. La disparition de la « fortune de mer » et le déclin de la culture du lin sont palliés par la culture des pommes de terre initiée par Monseigneur de La Marche puis par le développement de celle des artichauts et autres primeurs, introduits un siècle plus tôt par les Capucins, qui est une agriculture spéculative basée sur la complémentarité des marchés saisonniers[nb 45]. Certains Roscovites sont ainsi poussés à les colporter en Maine, Anjou et Normandie.



Pauvreté et récolte du goémon à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle |


Le recteur de la trève de Roscoff, dans une lettre écrite en 1774 adressée à l'évêque de Léon Jean-François de la Marche en réponse à son enquête sur la mendicité, proteste contre la déclaration du 30 octobre 1772 qui limite aux trois premiers mois de l'année la coupe du goémon. Il écrit (l'orthographe de l'époque a été respectée) :



« L'objet du gouesmon est très intéressant pour le païs. Les règlements qui en interdisent la coupe pendant le mois d'août ou de septembre augmente beaucoup la misère d'une partie du bas-peuple et des riverains. Cette coupe, qui s'est faite de tous tems, sur cette côte, dans cette saison, sert presque uniquement au chauffage, et il l'est le seul pour ces pauvres gens. Point de bois sur la côte, d'aucune espèce. Celui qu'on y porte est d'une cherté exorbitante. Les landes y sont maigres, rares ; point de fougères. Cette coupe ne doit pas nuire aux trempes [utilisation du goémon comme engrais], car notre côte hérissée de rochers fournit abondamment de cet herbage [goémon]. La trempe a pour elle la coupe presqu'entière de février et tous les gouesmons de marée [goémon échoué] pendant l'année. Ces derniers ne peuvent servir au feu[78]. »



À la suite d'une enquête organisée par une circulaire du 8 juin 1819 du Préfet du Finistère, le conseil municipal de Roscoff répond (l'orthographe de l'époque a été respectée) : « Ceux qui ne se servent que de paniers doivent être autorisés à commencer la récolte du goëmon deux ou trois jours avant les cultivateurs pourvus de chevaux et de voitures » et souhaite que « chaque voiture de transport ne doit être accompagnée que de huit personnes, et chaque cheval de quatre, à moins que lé ménage ne soit plus nombreux. Il doit être défendu d'enlever pendant la nuit le goëmon apporté par les flots »[79].



1789-1818: de la Révolution à la famine |


À la Révolution, le cahier de doléances du 29 mars 1789 dénonce la concurrence déloyale des ports francs de Guernesey et d'Aurigny, l'insuffisance de l'entrepôt du port, l'incurie de la ville de Saint-Pol, les dîmes prélevées par celle-ci sans qu'elle n'aménage de route facilitant le transport des marchandises du port, les taxes décidées par la même ayant ruiné l'exportation vers l'Irlande et l'ouest de l'Angleterre ainsi que l'importation de thé et de rhum des Amériques. Il dit entre autres qu'il faut supprimer « les octrois ruineux obtenus pour des embellissements frivoles à Saint-Pol-de-Léon » et demande de bénéficier de « la liberté d'entreposer les eaux-de-vie d'Espagne, le rhum ou le tafia de l'étranger, comme Sa Majesté a accordé pour le genièvre de Hollande et le tafia de ses colonies (...) S'il est nécessaire de lever quelque droit sur l'exportation, qu'il soit assez modique, pour que le négociant pût le céder de ses bénéfices afin de le mettre en concurrence avec les îles de Guernesey et Origny (...) qui, par une exemption de tous droits (...), ont attiré chez eux tout ce commerce »[80].


Le 31 janvier 1790, Roscoff se constitue unilatéralement en municipalité autonome de Saint-Pol-de-Léon[nb 46] et se choisit pour maire un marchand, Gérard Mège, qui, le 14 juillet, conduira lui-même la prière devant le refus du recteur, monsieur Boutin, lequel démissionnera du conseil municipal dès l'automne. Le 2 août, à l'occasion du pardon de la Portioncule, deux cents soldats républicains cantonnés à Saint-Pol viennent saccager Roscoff et violenter la population[nb 47]. La Constitution civile du clergé achève de faire de Roscoff un foyer de la résistance passive[nb 48]. Sous le Gouvernement Révolutionnaire, de septembre 1792 à mai 1793, puis durant le premier semestre 1794, Roscoff devient un centre de déportation[nb 49]. Le 11 octobre 1794 est enfin inaugurée une route entre Roscoff et Saint-Pol. La proclamation du 9 mars 1795 du député Bruc rétablit la liberté de culte[nb 50] mais la constitution d'une Garde nationale le 9 juillet 1795 provoque la révolte dite des Pitiguet[nb 51].




Le système continental, loin de relancer le commerce du lin et de ses semences, ferme le port et entraîne mécanisation et délocalisation.


Le Directoire fait fermer de nouveau tous les lieux de culte et retourner dans la clandestinité les deux prêtres restants de la paroisse. L'activité portuaire est alors réduite à celles de transitaires de légumes desservant Brest, Morlaix et Landerneau. Le Consulat n'apaise en rien le conflit entre la population et la nouvelle administration : la ville, suspectée de rébellion, est mise en état de siège à deux reprises[nb 52], et le maire est accusé d'organiser la liaison entre le clergé et son évêque déchu, Monseigneur de La Marche[81], exilé à Londres. Finalement, le sous-préfet autorise de nouveau le clergé local le 2 mai 1800[nb 53] et rend Notre-Dame de Croaz Vaz au culte catholique le 30 octobre[nb 54]


Tout en favorisant le « smoglage », contrebande aléatoire qu'exercent à Roscoff quatre navires[nb 55], le Premier Empire et son blocus continental ruinent toute chance de reprise du commerce si bien qu'en mai 1810, l'armateur et maire de Roscoff Picrel chute dans la faillite retentissante du morlaisien Philippe Deleville[82].


Cette crise économique se prolonge de 1816 à 1818 par une famine climatique.



L'essor des cultures maraîchères |


Ce n'est que vers 1790 que commença véritablement la culture maraîchère, même si antérieurement des jardins potagers existaient déjà, principalement aux alentours du port, pour approvisionner les habitants, mais aussi les navires en escale ; les pères Capucins furent les premiers à faire en grand la culture des légumes dans une propriété leur appartenant à partir de 1622[83]. Les conditions naturelles étaient favorables à la culture des légumes en raison du climat, de la fertilité naturelle des sols, de la fumure des champs en goémon et de la correction de la pauvreté des sols en calcaire grâce au maërl. Au début du XIXe siècle, durant la saison, les paysans de Roscoff chargeaient chaque jour de 10 à 12 charrettes de légumes qu'ils allaient vendre à Morlaix, à Brest, à Landivisiau, à Landerneau, voire à Quimperlé et à Lorient.


L'oignon rose de Roscoff est une variété importée au XVIe siècle du Portugal, vendue au XVIIe siècle jusqu'en Su-de et en Russie ; au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, durant la saison, les paysans de Roscoff chargeaient chaque jour de 10 à 12 charrettes de légumes qu'ils allaient vendre à Morlaix, à Brest, à Landivisiau, à Landerneau, voire à Quimperlé et à Lorient, et même jusqu'à Paris vers 1830. Jacques Cambry qualifie la région roscovite de « jardin de la Bretagne », écrivant qu'elle « produit une incroyable quantité de légumes de toute espèce (...) : oignons, choux, navets, panais, choux-fleurs, asperges, artichauts ». Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la navigation à vapeur facilite l'expédition vers la Hollande et la Grande-Bretagne : des groupes de roscovites vont, sur leurs vélos surchargés, vendre des oignons au Payas de galles, en Angleterre et jusqu'en Écosse.


Article détaillé : Oignon de Roscoff.

En 1828, le surpeuplement, conjugué au caractère saisonnier de l'activité agricole, déclenche l'histoire des Johnnies, marchands ambulants souvent roscovites partant vendre, entre fin juillet et l'Avent, leurs oignons rosés de Roscoff en Angleterre (Henry Olivier[84] en fut l'initiateur). Désormais, l'agriculture cesse d'être une activité vivrière et renoue avec la vocation marchande de la cité.




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Roscoff et le Léon ayant le privilège de récolter les primeurs quatre, cinq et même six semaines avant l'Angleterre et l'Irlande et les Anglais cherchant en dehors de leur île l'appoint indispensable à leur subsistance, des services de cabotage à vapeur furent créés, facilitant l'exportation des légumes. À partir du 10 juillet 1839, une troisième génération d'agriculteurs-colporteurs roscovites, déjà habitués aux marchés de l'ouest de la France, bénéficie, grâce à l'initiative de la Chambre de Commerce et d'Édouard Corbière, de la liaison hebdomadaire Morlaix-Le Havre assurée par les steamers de la Compagnie du Finistère[nb 56]. Les liens établis pour affaires et par mariages entre ces colporteurs et leurs interlocuteurs normands finissent par faire passer une grande part de l'épicerie de cette province aux mains d'immigrés bretons. La liaison au Havre relance la pêche[85]. En 1854, une campagne de travaux décidée par le département et renouvelée en 1870, rectifie la route qui mène à Morlaix, principal marché aux légumes de la région.



1818-1860 : surpopulation et émigration |


De 1817 à son décès, le 2 octobre 1820, Dorothée Silburne, qui avait hébergé et secouru Monseigneur de La Marche durant son exil à Holborn, est recueillie par le comte de la Fruglaye[nb 57] dans sa maison près de l'église d'où elle dépense la pension qu'elle a reçu de Louis XVIII à ses œuvres de bienfaisance[nb 58].


Du 1er novembre au 6 décembre 1832, l'épidémie de choléra, qui sévit dans toute la France, tue quatre vingt-six roscovites. Devant l'incompétence des médecins locaux, deux médecins de la Marine sont dépechés de Brest et mettent un terme à la surmortalité[86]. Le 8 avril suivant, la municipalité est contrainte par une loi d'assainissement votée par l'Assemblée d'ouvrir, en sus des cimetières de l'enclos paroissial et de l’hospice ainsi que celui de Santec, un quatrième cimetière, le cimetière du Vil. Cette même année 1831, des investisseurs brestois, espérant valoriser un polder de cent hectares, construisent la digue à écluse qui ferme le fond de l'anse de Laber, espérance déçue par l’opposition de la commune favorable aux goémoniers et à la libre pâture pratiquée par les santéquois[nb 59].




Les vapeurs à aubes de Corbière font entrer les colporteurs dans la modernité et convertit Roscoff en port pêche.


Le bourg compte alors de nombreux indigents[87], journaliers et matelots au chômage entre deux emplois. L'alphabétisme est l'exception y compris chez les hommes d'affaires les plus expérimentés. Le budget de la commune, réduit à quelque quatre mil francs[88] issus principalement de l'octroi et des taxes sur le smoglage (importation de whisky), peine à l'entretien de la digue du Vil et des pavés, à la rémunération d'une dame des Postes, d'un cantonnier et, depuis 1831, de deux instituteurs, l'un à Roscoff même, l'autre à Santec. La commune s'en remet souvent à la tutelle du préfet[89]. Vers le milieu du XIXe siècle l'ossuaire désaffecté servit d'école[90].



La réinvention de la station maritime |




Le port de Roscoff en 1873.




Roscoff vers 1900 (lithographie d'Albert Robida).



Machines à vapeurs et mode des bains de mer |


La phase libérale du Second Empire puis, avec bien plus d'ampleur, la IIIe République voit Roscoff, dont le budget des années 1870 a plus que doublé en quarante ans[63], s'équiper de nouvelles infrastructures et entrer dans la modernité par étapes.



  • En 1860, Claude Chevalier construit les Viviers de Roscoff sur une concession.

  • Le 12 février 1867 est ouverte une des premières stations de la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés, un an après la fondation d'une succursale locale. Elle compte deux équipes de dix rameurs et leurs chefs d'équipage.

  • En 1869, grâce à une souscription abondée par emprunt et subvention, sont mises en service au port six pompes à eau douce[63],[nb 60].

  • En juin 1873, Henri de Lacaze-Duthiers ouvre par souscription un laboratoire de l'Institut, la Station biologique de Roscoff, dans deux hôtels de négoce mitoyens de la fin du XVIe siècle qu'Édouard Corbière avait acquis en 1860.

  • En 1877, le port s'équipe de la digue Pen ar Vil en face de la Station biologique de Roscoff. Elle lui sert de port pour ses expéditions maritimes et devient l'embarcadère pour l'île de Batz.

  • Le 10 juin 1883[91], l'inauguration de la ligne de Morlaix à Roscoff par le viaduc de la Penzé et de la gare de Roscoff permet l'affluence de touristes empruntant les directs de Paris et ouvre le débouché des halles de Paris aux primeurs et à la marée[92].

  • En 1890 est construit le château de Laber[nb 61] par l'héritière d'un marchand lorientais.

  • En 1899, le Docteur Louis Bagot invente le premier établissement médical de thalassothérapie en Europe, l'institut RockRoum, en complétant les traditionnels bains de mer, inventés par Duchesse du Berry à Dieppe en 1829, d'un système de chauffage et de distribution de l'eau de mer.

  • En juillet de l'année suivante, la marquise de Kergariou[93] fonde sur la presqu'île de Perharidy un sanatorium héliomarin confié aux sœurs qui soignent les malades atteints de tuberculose ; lors du décès de sa bienfaitrice en 1915, 180 malades sont hébergés.

  • En 1912, commence la construction de l'actuel port qui sera achevé en 1932. La chapelle Saint-Ninien, siège en ruine de l'ex-confrérie, y est sacrifiée.


Le transport de masse ne va pas sans catastrophes. Les naufrages de 1897 et 1899, plus encore celui du Hilda en 1905[94], donnent lieu à d'émouvantes commémorations au cimetière du Vil qui en conserve le souvenir. Plus souvent, les accidents (une charrette à l'eau, une chaloupe renversée…) ne sont que matériels mais ruinent en une saison deux générations d'une même famille.



Le XXe siècle |



Le port au début du XXe siècle |


« Au début du XXe siècle le port de Roscoff connaît un trafic important grâce, en particulier, aux liaisons transmanches. Nombre de caboteurs et de longs-courriers y font régulièrement escale. La flottille se compose en majorité de cotres spécialisés dans la pêche aux filets et aux cordes (ou lignes de fond) ». Jacques de Thézac y inaugure l'Abri du marin, financé par une brestoise, Mme Kernéis, le 19 décembre 1909. L' Abri ferma en 1952[95].


De nombreux Johnnies originaires de Roscoff et des communes avoisinantes trouvèrent la mort lors du naufrage du Hilda le 17 novembre 1905[96] ; la liste des victimes, membres des cinq compagnies Pichon[97], Quiviger[98], Jaouen[99], Calarnou[100] et Tanguy[101], est fournie par le journal L'Univers du 26 novembre 1905[102]. Le journal L'Ouest-Éclair décrit l'arrivée des victimes en gare de Roscoff et les scènes poignantes lors de leurs obsèques[103].


Article détaillé : SS Hilda.


La Première Guerre mondiale |


Début août 1914, la mobilisation puis l'entrée en guerre de l'Empire britannique provoque des défilés patriotiques accompagnant les soldats à la gare ou au port dans lequel la population fraternise avec les touristes et habitants « grands bretons »[104]. Ceux qui ne sont pas mobilisés pour la défense de l'île de Batz ou le front forment spontanément une milice qui dès la fin de la Grande Retraite se dissout en même temps que l'enthousiasme[104]. La guerre reporte le projet de phare qui ne sera construit qu'en 1934.


Le monument aux morts de Roscoff porte les noms de 159 marins et soldats mort pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, 6 sont des marins morts ou disparus en mer, Étienne Le Saout est un marin mort à Bizerte (Tunisie), 5 (Joseph Daridon, Jean Le Gad, Paul Le Guen, Paul Prigent[nb 62], Louis Roignant) des soldats morts sur le front belge, 6 lors de l'expédition de Salonique (Félix Kerenfors à Moudros (Grèce) en 1916, Henri Creignou à Salonique en 1916, François Le Fur à Argostoli (Grèce) en 1917, Jean Pichon et Henri Daniélou en Serbie en 1918, Tanguy Le Bihan en Macédoine en 1918), Jacques Daridon en Turquie lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr ; deux (François Guivarch et Olivier Tanguy) alors qu'ils étaient prisonniers en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français (parmi eux Jean Boutouiller a été décoré de la Médaille militaire, Henri Guyader et Expédit Noirot de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, Yves Poder de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre)[105].


Par ailleurs Jean Daridon, canonnier au 1er régiment d'artillerie coloniale, est mort de maladie en 1919 lors de la Guerre civile russe à Tchéliabinsk (Russie).



L'Entre-deux-guerres |




La jetée piétonne construite en 1967.


En 1920, la commune de Santec, paroisse autonome depuis 1840, est créée sur une partie des terres de Roscoff, de Saint-Pol-de-Léon, et de Plougoulm. Attendue depuis près d'un siècle par les roscovites[106],[107], l'inauguration en 1927 du pont de la Corde, doublant par la route le viaduc de la Penzé, améliore considérablement l'accès au marché de Morlaix. Cette route est celle du second plus important trafic du Finistère.


Le sanatorium hélio-marin de Perharidy est décoré au début de la décennie 1930 par des grands panneaux muraux peints par le peintre autodidacte Kerga et des œuvres de style Art Déco du mosaïste Isidore Odorico.


En 1937, les capucins se réinstallent dans leur couvent vendu en 1793. L'année suivante commence la construction de l'aquarium, initialement destiné aux seuls chercheurs de la SBR.



La Seconde Guerre mondiale |


Le monument aux morts de Roscoff porte les noms de 41 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles, Olivier Cabioch[nb 63], résistant mort en déportation ; Eugène Le Saux[nb 64], marin qui mourut de ses blessures en Angleterre après que son bateau le Vauquois ait été victime d'une mine le 18 juin 1940 ; plusieurs autres, par exemple Yves Dirou[nb 65]sont des marins disparus en mer ou comme François Fournis[nb 66], victime de l'attaque anglaise contre la flotte française à Mers el-Kébir[105].


Une plaque commémorative située à la gare commémore la mémoire de deux cheminots (Jean Braouézec et Jean Le Coz) tués lors du mitraillage de leur train par la RAF à la bifurcation de Roscoff sur la ligne Morlaix-Roscoff le 6 juin 1943[108].


Le 18 avril 1943, l'occupant décide de détruire quelques parties du fort du Bloscon construit par Vauban pour y aménager sept blockhaus, quatorze casemates de tir et quelques autres ouvrages en béton, le tout accueillant une batterie de soixante hommes[109]. Début janvier 1944, c'est par cet élément du mur de l'Atlantique qu'Erwin Rommel commence sa tournée d'inspection jusqu'à Plérin[110].


Le lundi 19 juin 1944, l'enterrement interdit par l'occupant de Franck Mac Dowell William Stout, aviateur néozélandais abattu la veille par la DCA de l'île de Batz, rassemble au chant du Libera deux à trois mille personnes de Roscoff, Saint-Pol et Santec[111] dont une centaine d'enfants portant des fleurs[nb 67]. La manifestation sera renouvelée le lendemain au cimetière du Vil.


Plusieurs roscovites sont morts pour la France dans les décennies d'après-guerre : Auguste Quéré, Henri Corre, Joseph Grall, Paul Montagnies de La Roque, Robert Merrien, Jean Lebian, Paul Autret, Robert Le Mat et G. Veillard en Indochine ; Alain Castel et Jean Velly pendant la Guerre d'Algérie[105].



Développement et défis écologiques |


En 1953, l'institut de thalassothérapie Rochgroum, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, rouvre et la station de la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés ferme[112]. L'aquarium Charles Pérez est achevé et ouvert au public, et le CNRS, dans une nouvelle aile, ajoute à la SBR des laboratoires d'océanographie dotés de leur premier navire, le Pluteus II. À partir du début des années soixante, le centre dirigé par Georges Tessier, jusqu'alors station estivale pour étudiants et chercheurs étrangers limités à la zone intertidale, accueille des équipes permanentes. Une seconde aile est construite en 1968. Pendant quelques semaines de mai, un comité de grève occupe les laboratoires.


En août 1969, la jetée piétonne, permettant l'embarquement pour Batz à marée basse, est inaugurée après deux ans de travaux. Les flottes de navettes à touristes se développent. En 1972, a lieu la première liaison car-ferry avec l'Angleterre, au port en eau profonde de Bloscon dont les travaux avait commencé deux ans plus tôt. Dès l'année suivante, la coopérative dirigée par Alexis Gourvennec peut enfin livrer les artichauts à Plymouth.


Le 21 mars 1978, le port est envahi par le pétrole échappé de l'Amoco Cadiz, brisé en deux devant Porsall à trente-deux milles marins de là. Certaines espèces de la flore disparaissent définitivement. La marée noire du Tanio touche Roscoff le 20 mars 1988[113].


En 2001, la Chambre de commerce et d'industrie de Morlaix inaugure dans le nouveau port un quai de pêche et une criée, en remplacement de celle que la municipalité avait ouverte en 1988, puis en 2009 y commence la construction d'une marina pour six cent vingt-cinq plaisanciers.



Politique et administration |



Tendances politiques et résultats |


Article connexe : Élections municipales de 2014 dans le Finistère.



Liste des maires |















































































































































































Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1803
1804
Michel Lesquin[nb 68]
 
Négociant.
1807
1819
Jérôme Picrel Kerandré[nb 69]
 
Propriétaire.
1819
1829
Jacques Bagot[nb 70]
 
Capitaine d'infanterie puis négociant.
1832
1833
Yves Deschamps[nb 71]
 

Juge de paix. Chevalier de la Légion d'honneur.
1835
1843
Édouard Lesquin[nb 72]
 
Négociant et propriétaire. Fils de Michel Lesquin, maire en 1803-1804.
1844
1848
Alphonse Bagot[nb 73]
 
Propriétaire. Fils de Jacques Bagot, maire entre 1819 et 1829.
1848
1852
Édouard Lesquin
 
Déjà maire entre 1835 et 1843.
1852
1863
Théodore Audren de La Boissière[nb 74]
 
Propriétaire.
1863
1873
Léopold Deschamps[nb 75]
 

Conserveur propriétaire d'une conserverie de sardines sur l'Île de Sieck. Fils d'Yves Deschamps, maire en 1832-1833.
1873
1884
Gilbert Le Dault[nb 76]
 
Notaire.
1884
1891
Henry Fallague[nb 77]
 
Contrôleur des douanes.
1891
1892
Élie Lahalle[nb 78]
 
Capitaine au long cours.
1892
1895

Pierre Drouillard

Gauche
Sénateur du Finistère. Il a été aussi maire de Saint-Pol-de-Léon entre 1880 et 1888.
1895
1904
François Petel[nb 79]
 
 
1904
1908
Pierre D'Herbais de Tun[nb 80]
 

Vicomte. Habitait le château de Kerestat.
1908
1921
Jean Daniélou[nb 81]
 
Marchand de légumes (négociant).
1922
1935
François Quément[nb 82]
 
Hôtelier.
1941
1944
Joseph Person[nb 83]
 
Hôtelier.
1945
1969
Célestin Seïté[nb 84]
 
Agriculteur.
1971
1977
Adrien Stéphan[nb 85]
 
Médecin.
1977
1983
Jean-Marie Paugam
 
 
1983
1995
Michel Morvan[114]

UDF-PR
Chirurgien-dentiste
juin 1995
En cours
Joseph Séïté[115]

DVD
Retraité

Les données manquantes sont à compléter.



Conseil municipal |


Depuis 1995, le maire de Roscoff est Joseph Seite. Il est accompagné dans ses fonctions par huit adjoints et dix-neuf conseillers municipaux.


Chaque trimestre se tient le Conseil municipal des enfants. Il est composé de dix-huit membres, huit enfants de l’école privée et huit enfants de l’école publique, deux membres scolarisés à l’extérieur. Ces enfants de CE2, CM1 et CM2 sont élus pour deux ans. Ils sont encadrés par deux élus et par des animateurs du centre de loisirs. Ces jeunes conseillers sont répartis en différentes commissions : sport-loisirs-culture, environnement, vie scolaire-sécurité et solidarité. Le CMJ a pour but de favoriser l’implication des jeunes dans la commune et leur permettre d’échanger des idées et de développer des projets.



Communauté de communes et canton |


La Communauté de communes du Pays Léonard[116] se superpose au canton et regroupe les quelques vingt mille habitants de huit communes de l'archidiaconé de Léon :



  • les trois de l'ancien Minihy de Léon

    • Roscoff,


    • Saint-Pol-de-Léon,


    • Santec,



  • l'Île-de-Batz,


  • Plougoulm, antique chef-lieu des quatre précédentes,


  • Plouénan, voisin méridional,


  • Mespaul, détaché de Plouvorn,


  • Sibiril, ancien écart de Plouescat.


Elle mutualise les moyens des communes pour mettre à la disposition des habitants différents services : marchés publics, centre aquatique, maison de l'enfance… Cette communauté de 116 km2 regroupait 19 611 habitants au recensement de 1999. Le président est le maire de Saint-Pol-de-Léon : Nicolas Floch[117].


Le Conseil général a, lui, la charge des bâtiments et cantines des collèges, des routes secondaires, des pompiers, de l'administration de l'aide sociale, des archives et musées publics.



Jumelages et parrainages |




  • Drapeau de la France Auxerre (France)


  • Drapeau du Royaume-Uni Great Torrington (Royaume-Uni)


  • Drapeau de la France Praz-sur-Arly (France)


  • Drapeau de l'Allemagne Vechta (Allemagne), jumelage de la communauté de communes.


La ville est la marraine de l’Altaïr, navire de la Royale construit en 1993.


La communauté de communes parraine des projets d'aménagement à Ambalanirana, commune rurale d'environ 20 000 habitants dans le centre profond de Madagascar.



Aménagements |



  • Port de plaisance

  • Aménagement du cimetière marin du Vil

  • Classements des sites

  • Classements des monuments



Économie |



Emplois |


La ville a une population active de 1 276 personnes (recensement 1999).



  • 82 % sont dans le tertiaire

  • 9 % sont dans l’industrie et la construction

  • 8 % sont dans l’agriculture


Parmi cette population active, 11 %, c’est-à-dire 144, sont chômeurs[118] et 35 %, soit 451, sont des détaillants[119].



Activités |




La terre : les oignons AOC[120] de Roscoff.




La mer : les viviers du Bloscon.



  • Les établissements de santé (CHM de Perharidy[121]: 600 salariès, premier employeur de la commune, Roc'hkroum[122], Kerlena[123]).

  • L'activité touristique : une quinzaine d'hôtels, un camping, nautisme, plongée, « thalassothérapies ». Ville fleurie et petite cité de caractère, Roscoff arbore le Pavillon Bleu et les labels Famille Plus et Sensation Bretagne.

  • La recherche et l'enseignement à la Station biologique[124] en biologie cellulaire, océanographie et écologie[20] et même en aquaculture[125] et phytopharmacie[126] (273 chercheurs et étudiants en 2011, un calculateur[127] couplé à un synchrotron de cristallographie, un spectromètre de masse, un séquenceur génomique, une biothèque de huit cents espèces de picoplancton, plus une flotte de trois petits navires d'exploration, etc.).


  • L'agriculture, en particulier la culture de l'oignon rosé de Roscoff qui bénéficie d'une appellation d'origine contrôlée (cf. les Johnnies), les artichauts Camus de Bretagne, l'échalote Jersey[41], les choux fleurs de variétés diverses[128], les primeurs de la marque ccopérative Prince de Bretagne.

  • La pêche (3 701 tonnes en 2005, 37 navires, 133 marins en 2006, Viviers de Roscoff, Viviers Gaby Béganton).


  • Brittany Ferries.



La SBR, composante de l'Université Pierre-et-Marie-Curie, champion[2] et coordinateur[3] de la biologie marine européenne, accueille des étudiants de plusieurs pays.


Le port de Roscoff - Bloscon ainsi que la Criée sont gérés par la Chambre de commerce et d'industrie de Morlaix.


Une association locale organise tous les deux ans mi avril un salon nautique[129].



Culture |



Langue bretonne |


En breton, la ville se nomme Rosko. Roscoff est une ancienne orthographe bretonne, le ff, signe de nasalisation ailleurs, étant muet en léonard.


L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 4 novembre 2008.


À la rentrée 2016, 53 élèves étaient scolarisés dans les classes bilingues publiques (soit 27,6 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[130].



Artistes locaux |



  • René Le Gall dit Gougnou[131], peintre.

  • Hervé Mangenot[132],[133], artisan émailleur et peintre.

  • Groupe Expressions[134], artistes de spectacles musicaux catholiques.



Activités culturelles |



Art dramatique |




  • Théâtre amateur Association Roscovite Théâtrale


  • Théâtre amateur Du zygomatique



Musique |



  • Chorale de Notre Dame de Croaz Vaz (répétitions au presbytère les seconds et quatrièmes lundis du mois à 20 h)

  • Chorale Mouez Rosko


  • Fanfare Les cuivres du Haut Léon



Traditions |



  • Club de dañs Leon et autres danses bretonnes Boutou nevez

  • Cours de breton KLT

  • Atelier de broderie L'atelier de David

  • Club de vieux gréements Krog e barz (quatre voiliers)



Sciences |



  • Café des Sciences, cycle gratuit de conférences scientifiques coordonnées par la SBR et tenues dans le café d'un village de la région à chaque fois différent.


  • Les Petits Débrouillards Bretagne, association d'éducation populaire, disposent d'une antenne à Roscoff depuis 2010 et proposent à travers tout le pays de Morlaix des ateliers scientifiques et techniques pour tous les publics. L'association travaille aussi en partenariat avec la Station biologique de Roscoff sur plusieurs projets scientifiques, comme le projet Interreg Marinexus.


  • Art et culture, cycle de conférences organisées par une association[135].



Médias |



  • Roscoff quotidien, revue bénévole en ligne.

  • Rosko rando, journal en ligne d'une association de randonneurs.


  • CBM - Cahiers de biologie marine, édités en anglais par la Station biologique de Roscoff depuis 1960.



Fêtes |





Johnny à Hampstead en décembre 2008. La fête, ce sera avant le prochain départ.



  • Le pardon[136]. Le troisième lundi de juillet, après la messe de dix heures, a lieu le Pardoun Santez Barba. La procession, le long de l'itinéraire à l'intérieur de la ville pavoisée, dure de quatorze heures jusqu'aux vêpres. La guise est celle du haut Léon, pour les femmes, comme pour les hommes, noire, qu'un châle brodé vient parfois égayer. La coiffe des femmes est la chikolodenn. Le plus ancien des quatre cantiques du pardon est Santez Barba e Rosko[nb 86]


  • Le feu de joie. La veille du pardon, après vêpres, le recteur, rendu à la chapelle Sainte-Barbe au cantique Jesu, corona Virginum, allume pour la nuit au pied de celle-ci le tantad. Jusqu'avant guerre, toute fête, en particulier la Saint-Jean et la Saint-Pierre, donnait lieu à un feu. Organisé à tour de rôle par les maisons d'une même cordelée, chacun y allumait un flambeau propitiatoire pour son logis. Les enfants, et les belles, balancés par des bras vigoureux, étaient symboliquement et joyeusement purifiés au-dessus[38].


  • La bénédiction de la mer. Le dimanche de la mi-août, tout propriétaire d'un bateau est invité à le présenter pavoisé au large du vieux port. Le recteur entouré des autorités municipales se déplace en bateau avec une branche de buis vers chaque embarcation. Une gerbe est lancée à l'eau en souvenir des âmes péries en mer puis celles-ci sont rappelées au cours d'une cérémonie à quai.


  • Fête de la mer. Tous les ans, le dernier week-end de juillet.


  • Fête de l'oignon. Tous les ans, à la fin août, la ville propose la fête de l'oignon rosé de Roscoff, en hommage aux Johnnies.


  • Régate Tresco[137]. Organisée par le centre hélio-marin pour faire naviguer des handicapés.


  • Soirée Wizz, carnaval des étudiants de la SBR, vers Pâques.


Musées |


  • La maison des Johnnies permet aux touristes de s'intéresser à l'histoire de ces marchands d’oignons qui traversaient la Manche pour vendre leurs produits et ce, dès le milieu du XIXe siècle[138]

  • Le Centre de Conférence du CNRS présente à la SBR des séminaire scientifiques[139]

  • Le Centre de Découverte des Algues[140], mis à disposition depuis 2000 par le laboratoire de cosmétique Comptoir des Algues[141], présente au sein de l'Algopôle[142] la biologie des algues et les techniques de leur valorisation.

Il est aussi possible de découvrir la ville et son architecture civile et religieuse avec un petit train touristique[143].



Patrimoine |




Coucher de soleil sur l'île de Batz.



Vestiges mégalithiques |




  • Dolmen de Kerfissiec.

  • Lech de Reuniou dit Croaz covec (croix ventrue), près de Keravel (sud ouest du territoire de la commune). C'est une stèle étroite, sorte de menhir miniature taillé pour servir à la manière d'un cippe, semblable à de nombreuses autres dans le Léon, datant de l'âge du fer, soit au plus tôt le VIIe siècle av. J.-C., réutilisée pour faire le socle d'un calvaire beaucoup plus récent.

  • À proximité, à trois cents mètres du lieu-dit Leslec'h prononcé aurefois An Nes Lech, se dressait une triple allée couverte dynamitée en 1942 à la faveur de l'Occupation par le propriétaire du champ qui en était encombré[144].



Monuments religieux |




L'église Notre-Dame de Croaz Batz.




  • Calvaire de Roscogoz, en granit et kersanton, date de la fin du XIVe ou du début du XVe siècle.

  • Église Notre-Dame de Croaz Batz[145]. Le parvis est enclos d'une muraille dans laquelle est incis un ossuaire du début du XVIIe et une chapelle funéraire.

  • Retable des albâtres[146] exposé dans une chapelle aménagée spécialement en 1634 dans le transept sud de Notre Dame. Du XVe, ce sont sept hauts reliefs ramenés de Nottingham qui représentent la Passion

  • Chapelle Sainte-Barbe

  • Chapelle Saint-Nicolas

  • Chapelle Sainte-Brigitte

  • Chapelle Sainte-Anne

  • Chapelle Notre-Dame de bonne Nouvelle (Introun Verchez Kelaou Mat), sise sur la route de Saint-Pol

  • Chapelle Saint-Ninien. Renommée chapelle de la Sainte Union à la fin des guerres de religion, a été détruite en 1932 pour construire le port. Elle était en ruine et la souscription recueillie pour la sauver, en particulier auprès d'un descendant des Stuarts, a été vaine. Il n'en reste que quelques traces.

  • Nœud d'une croix découvert en 1971 à Kerguennec lors de la construction d'une route et exposé à côté de la chapelle Sainte-Anne. Les quatre faces sont illustrées par Saint Yves, Sainte Véronique, la Sainte Face et un ange portant l'inscription « Y Rollan K Borlavdi sa Fam fet faire la cru 1619 » i.e. « Yves Rolland et Katell Borlaudi, sa femme, ont fait faire la croix en 1619 ». (Ne jamais toucher, pas même effleurer).



Architecture civile |



  • L'hôtel Le Maigre, 22 rue de l'Amiral-Réveillère, incendié par La Fontenelle en 1592, complété de deux ailes au XVIIe. La tourelle d'escalier à l'arrière semble être restée de la construction du XVIe.

  • La maison forte, bâtie au XVIe siècle par le corsaire Chrétien Le Pappe (Christian Le Pape), attaquée en 1592 par Anne de Sanzay de la Magnane, capitaine intéressé par la Sainte Union de Morlaix[69].

  • Le manoir de Kerestat, voisin de la chapelle de Bonne-Nouvelle, érigé par la famille Kergouvelen, demeure, en 1630 d'un armateur, James de Portenoire, puis du gouverneur militaire de Bretagne, le comte de Marbeuf.

  • La maison dite « de Marie Stuart » où Monseigneur de Chavigné, évêque-comte de Léon, aurait accueilli à son débarquement la future reine de France.

  • Le château de Laber, ou château de la digue, construit en 1890 par le colonel Geoffroy et sa femme, héritière du lorientais Laurent, sur un terrain de cinquante hectares acquis aux enchères par celui-ci le 10 novembre 1846, au terme de l'affaire de la Digue[147],[148]. Veuve en 1901, elle mourut le 5 mai 1902, folle de douleurs à la suite de la noyade de son fils adoptif, Armand Follet, dans l'écluse de la digue le 11 août 1900, en léguant le château à l'Assistance publique, laquelle l'a concédé pour quatre-vingt-dix-neuf ans au Centre helio-marin le 8 juin 1920. Le château a été acquis par la communauté de communes du Pays Léonard en 2013[149] ; sa remise en état est incertaine[150].

  • Le phare, haut de vingt-quatre mètres, édifié en 1934 en remplacement d'une lanterne rouge qui datait de 1884 et était située au bout du môle. Sa lanterne de deux mètres de diamètre éclaire par occultation douze secondes sur deux secteurs d'un feu blanc jusqu'à quinze milles marins grâce à une optique fixe Henry-Lepaute à galets.




Tableaux et mosaïques |




  • Jules Noël : Roscoff vers 1854-1858 (crayon sur papier, collection particulière)

  • Mosaïques d'Isidore Odorico au CHM de Perharidy[151]

  • Fresques de Kerga au CHM de Perharidy[152] (visite sur demande).



Voie verte |


La voie verte no 8, allant de Roscoff à Concarneau via Morlaix et Carhaix, emprunte le tracé d'anciennes voies ferrées sur une bonne partie de son tracé. Elle a ouvert en totalité en 2016.



Personnalités |



Corsaires |


Ils sont parfaitement connus par les archives des amirautés, principalement celle de Morlaix.



  • François Le Pape

  • Jean Le Pape

  • François de la Marque

  • Michel de la Marque

  • J. Marzin, sieur de Coatélan

  • Bernard de Basseville

  • P. La Haye

  • Kervillard

  • Capitaine Lair

  • Jean Corre


  • Joseph Sioc'han, sieur de Coatsabier


  • Jean Sioc'han, sieur de Keradennec,

  • Jacques Graton

  • Claude Lambert

  • Guillaume Coranlay de Kerouzien,

  • J.P. Picrel

  • Pierre Le Maigre

  • Bertrand Lévinas

  • Nicolas Anthon

  • ...



Visiteurs célèbres |




  • Marie Stuart, débarquée à Roscoff le 18 août 1548.


  • Charles Édouard Stuart, débarqué à Roscoff le 10 octobre 1746.




Résidence d'Alexandre Dumas à l'été 1869 (cliché de 2009, avant rénovation de la façade).




  • Alexandre Dumas, accueilli par son ami Edouard Corbière, séjourna cinq semaines de 1869 dans une maison louée au boulanger[153].


  • Liane de Pougy, danseuse et courtisane du Paris de la Belle Époque qui séjournait au Clos Marie.


  • Théodore Monod, naturaliste.


  • Max Jacob, poète.


  • Louis-Ferdinand Céline séjourna à Roscoff en 1920.


  • Jacques Monod, biochimiste.



Entrepreneurs à Roscoff |




  • Dorothée Silburne, bienfaitrice de la ville.


  • Édouard Corbière, créateur du roman maritime de langue française, cofondateur d'une compagnie morlaisienne de steamers et président de la CCI, qui eut une influence déterminante sur le développement de Roscoff où il séjournait les six mois d'été.


  • Guillaume Lesquin dit William Lesquin[154] né vers 1803, capitaine phoquier naufragé avec son équipage à l'île de l'Est de l'archipel Crozet, (TAAF) en 1825[155].


  • XIXe siècle, les Johnnies étaient de marchands d'oignons de la région, qui partaient chaque année principalement de Roscoff au mois d'août, vendre leurs produits en Angleterre. Ils se déplaçaient essentiellement en bicyclette, sur lesquelles étaient accrochées des bottes d'oignons tressés.


  • Louise de Kergariou, fondatrice en 1900 du centre héliomarin, aujourd'hui premier employeur de la ville.


  • Alexis Gourvennec (1934-2007), président-directeur général (Brittany-Ferries, SICA)



Savants |




  • Henri de Lacaze-Duthiers, professeur en Sorbonne, fondateur en 1873 de la Station biologique de Roscoff dans deux hôtels mitoyens cédés par Édouard Corbière.

  • Docteur Bagot, qui ouvrit un cabinet secondaire à Roscoff en 1887, fondateur en 1899 de l'Institut Rochcroum.


  • Yves Delage, directeur en 1901 de la SBR, où il avait été préparateur.


  • Édouard Le Danois, chercheur de la SBR à l'origine en 1933 du premier navire océanographique français, un des pères de l'IFREMER.


  • Jean Painlevé, biologiste, inventeur, en particulier à la SBR, du cinématographe documentaire scientifique[156].


  • Charles Pérez, directeur de la SBR avant guerre.


  • Marcel Prenant, chef de travaux de la SBR de 1924 à 1928, date à laquelle il est remplacé par Georges Tessier, lequel deviendra son second à l'état major des FTPF.


  • Georges Tessier, normalien résistant, successeur de Frédéric Joliot-Curie à la tête du CNRS et directeur de la SBR après guerre, fondateur de la biométrie française et promoteur du néodarwinisme[157].



Écrivains liés à Roscoff |




  • François Nicolas Pascal de Kerenveyer, poète natif de Roscoff, initiateur du Club breton et général des armées de la Révolution.


  • Tristan Corbière, poète, y eut ses quartiers d'été, voyant dans Roscoff un « trou de flibustiers », un « vieux nid à corsaires ».


  • Eugène d'Herbais du Thun, roscovite devenu maire de Faouët-Lanvollon, auteur de la chanson Paotred rosko (Les Gars de Roscoff)[158]


  • Anita Conti, écrivain, photographe et première femme océanographe.


  • Jean Feutren, recteur de Roscoff de 1962 à 1977, historien bénévole de la commune[159] et éditeur du Catholicon[160] contenant un fac-similé de l'exemplaire de Quimper[161].


  • Julien Gracq, écrivain.



Peintres de Roscoff |




  • Iaroslav Tchermak, peintre, amateur de Roscoff, qui contribua à la sauvegarde de la chapelle Saint Ninian[162].


  • Michel Bouquet, peintre et faïencier qui travailla à Roscoff en 1860.


  • Paul Signac, peintre.


  • Mathurin Méheut, dont le séjour à la Station biologique de Roscoff en 1910 et 1911 fut le point de départ de sa carrière de peintre de la marine.


  • Henry Gerbault (1863-1930), illustrateur satyrique retraité à Roscoff en 1919 où il meurt le 19 octobre 1930.





Th. van Rysselberghe,
La Falaise de Perkiridy, 1889.




  • Théo van Rysselberghe (1862-1926) n'y a fait qu'un seul séjour durant l'automne 1889 et y a peint trois tableaux, L'Entrée du port de Roscoff, La Pointe de Per Kiridec et Près des rocs de Per Kiridec, dans un style pointilliste[163].


  • Kerga, auteur des fresques du CHM de Perharidy fondé par sa tante Louise de Kergariou.


  • Isidore Odorico, auteur des mosaïques du CHM de Perharidy.

  • Rémy Bourlès (1905-1997), illustrateur et peintre qui travailla à Roscoff en 1960 et 1961.



Autres personnalités (Militaires, Politiciens, Sportifs) |




  • Loulou Floch, footballeur né en 1947.

  • Alphonse Guéna (1911-1944), officier du Bataillon de marche n° 1, Compagnon de la Libération[164]


  • Esprit Le Mat, sauveteur plusieurs fois décoré, décédé en 1905.


  • Albert de Mun, député du Finistère qui habitait Roscoff.



Infrastructures et services |



Cultes |



  • le culte catholique : la paroisse de Notre-Dame de Kroas-Batz et la chapelle Sainte-Barbe ;

  • le culte protestant (Évangélique Baptiste) : le temple situé rue du Dr Bagot.


La ville possède deux cimetières (un en bord de mer, cimetière marin du vil et un à la sortie de la ville : cimetière de Kerminguy).



Jardins |


Roscoff a obtenu trois fleurs au Concours des villes et villages fleuris de France.
Plusieurs parcs et jardins peuvent être visités :


  • Le jardin Louis-Kerdilès[165], jardin associatif présentant les animaux de la ferme dont des poneys et des autruches mais aussi des kangourous. Il se trouve à l'ouest de la ville sur l'anse de Laber et s'étend sur une partie du polder derrière la digue.

  • Le Jardin exotique et botanique de Roscoff[166], 3 500 espèces exotiques classées par continent sur 16 000 m2 paysager sur la baie de Morlaix[167]:


    • Restionaceae ([intérêt national CCVS 2005).


    • Aeonium (intérêt national CCVS 2007).


    • Protea (agrément CCVS 2005).


    • Kniphofia (agrément CCVS 2005).


    • Melianthus (agrément CCVS 2005).

    • Les inflorescences de rince-bouteilles, Grevillea, Hakea, Hebe, Kniphofia, Banksia…

    • Les odorants eucalyptus (plus de 100 espèces différentes), Pittosporum, Melaleuca…

    • Les stipes des fougères arborescentes et des palmiers…

    • Les succulentes cactées, agaves, aloès, sedums du Mexique, crassulas d'Afrique du Sud…

    • Les bulbeuses Amaryllis belladonna, fleurs de la passion…

    • Les éphémères Echium des Canaries, Senecio elegans…





Plages |


  • Baignade surveillée

  • Baignade non surveillée

    • Plage du Ruguel, loin de la ville, à l'entrée de la presqu'île de Perharidy, sur l'anse de Laber qui se vide entièrement sur plus d'un kilomètre à marée basse.

    • Traon Erc'h, petite plage au sud du Jardin Exotique de Roscoff.

    • Grande grève, sur la baie de Morlaix au sud de la précédente.




Loisirs |



  • Cinéma associatif Sainte Barbe[168]

  • Casino[169], près du port des ferrys.



Bibliothèques |



  • Bibliothèque municipale, située place Célestin-Séïté[170],

  • Bibliothèque Lacaze-Duthiers à la Station biologique de Roscoff[171].



Établissements scolaires |


La commune a deux écoles maternelles et primaires : l'école publique Les Moguerou et l'école Ange-Gardien. Il n'y a ni collège ni lycée. Ces derniers se trouvent à Saint-Pol-de-Léon.
Ces écoles sont gérées par l’Inspection générale de l'inspection départementale de l’Éducation nationale, de Saint-Pol-de-Léon et par l'Académie de Rennes[172].



Sports |


La commune possède une école municipale des sports, permettant aux enfants en bas âge de découvrir les différents sports pratiqués dans la région[173], le stade Gérard-Martin[174], un complexe sportif Lagadennou (et une salle polyvalente)[175] et un centre nautique[176].
La ville possède un club de foot de 187 licenciés (2007-2008) nommé Paotred-Rosko. Le club est dirigé par Jean-Jacques Cueff.



Santé |


La commune regroupe trois médecins généralistes, deux pharmacies, deux centres de rééducation physique, et un Centre de Thalassothérapie[177]. Elle offre aussi des soins spécialisés dans la maison de retraite Saint-Nicolas[178].



Eaux & déchets |




La pollution aux nitrates fait proliférer les algues vertes dans le port de Roscoff, ici en juin 2013.


Le traitement des déchets est assuré par la communauté de communes. Le tri sélectif se fait en bac individuel à sortir aux heures passage en zone urbaine, en bac collectif en zone rurale. Une déchèterie est à disposition, à Plougoulm. Roscoff n'évite pas pour autant les décharges sauvages à ciel ouvert[179].


L'eau est acheminée grâce à un château d'eau.



Sécurité |


La commune s'est dotée d'une police municipale[180].



Stationnements |



  • Aire de stationnement sur le quai du vieux port autour de la criée

  • Aire de stationnement le long du vieux port vers Saint-Barbe

  • Garage en plein air de la Gare (rarement plein même au mois d'août)


Le stationnement n'est payant qu'en haute saison, juillet et août.



Transports |




Le MV Pont-Aven partant de Roscoff.



  • La gare SNCF de Roscoff, terminus de la ligne de Morlaix à Roscoff, via Saint-Pol-de-Léon, est desservie par des trains TER Bretagne qui permettent une correspondance avec les TGV à Morlaix ;

  • Navettes maritimes entre Roscoff et l'Île de Batz[181] ;

  • Ferrys vers et depuis Plymouth et Cork[182] à partir du port du Bloscon ;

  • Réseau de cars[183] ;

  • La liaison aérienne se fait par l'aéroport de Brest-Guipavas[184] ;

  • L'aérodrome le plus proche est celui de Morlaix ;

  • Transport scolaire[185].



Ports |


Le Vieux port


Géré par la mairie et son bureau sur place, c'est un port d'échouage et un embarcadère pour le tourisme vers l'île de Batz. Il a remplacé au début du XXe siècle l'ancien port du XVIe siècle, qui n'est lui-même aujourd'hui plus qu'un simple quai de promenade.


Il comporte 300 places dont 280 sur corps morts et 20 places à quai pour passage réparties entre :



  • un bassin nord essentiellement utilisé par les navires de pêche ;

  • un bassin sud utilisé par la plaisance.


Il offre eau douce, électricité et carburant et est équipé de cinq toilettes, trois douches, un téléphone public. Le quai se trouve au centre de la ville.


Le port du Bloscon


C'est un port en eau profonde géré par la Chambre de commerce et d'industrie de Morlaix : pêche, commerce, trafic transmanche, marina. Créé en 1972, ce port en eau profonde est un des piliers de l'économie bretonne : le trafic passagers par ferrys vers la Grande-Bretagne (Plymouth) et l'Irlande (Cork) est d'environ 550 000 passagers par an ; le port de pêche voit débarquer 12 000 tonnes de poisson chaque année (dont 6 000 tonnes traitées et vendues par la criée) ; après trois ans de travaux (2009-2012), le nouveau port de plaisance de Roscoff, en eau profonde, offre 625 places de ponton pour tous types de bateaux dont 50 emplacements réservés aux visiteurs et les travaux d'aménagement qui se poursuivent jusqu'au printemps 2013 doivent lui permettre d'offrir 1 500 m2 d'entrepôts voués à des prestataires de service et à des équipements liés à la navigation de plaisance[186].



Aide aux personnes en situation de handicap |


Comme dans de nombreuses stations de Bretagne[187], l'office de tourisme met à disposition un fauteuil de baignade pour les personnes à mobilité réduite, en l'occurrence sur la plage de Rochkroum[188].



Annexes |



Bibliographie |



  • J. Loredan, La Fontenelle, seigneur de la Ligue 1572-1602, Paris, 1926.

  • Gilberte Taburet, Roscoff, Jos Le Doare, 1957.

  • Jean Meyer, Jean Tanguy & Jean Delumeau, Le siècle de l'Intendance in Documents de l'histoire de la Bretagne, p. 245 & sq., Edouard Privat, Toulouse, 1971.

  • J.-Y. Tanguy, Le port et le havre de Roscoff, Éditions des paludiers, La Baule, 1975.


  • P. Cuzon, Jean Feutren, Chroniques d'histoires, Bulletin Paroissial de Roscoff, 1962 - 1977 in Roscoff quotidien, Roscoff quotidien, Roscoff, 1998 La voix de Sainte Barbe.

  • P. Cheval, La capitainerie de Saint-Pol-de-Léon. La défense côtière du Léon oriental de Louis XIV à Louis XVIII in Bulletin de la Société Archéologique du Finistère CXV, p. 267-285, 1986.

  • P. Cheval, Les baies de Morlaix et leur défense in Baie de Morlaix vie et traditions maritimes, , p. 11, hiver 1988-1989.

  • O. Corre, La Guerre de course durant la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique dans le ressort de l'Amirauté de Morlaix, mémoire de maîtrise, Université de Bretagne Occidentale, Brest, 1990.

  • J. Darsel, Les côtes du Léon sous l'Ancien Régime in Bulletin de la Société Archéologique du Finistère CIV, p. 163-198, 1992.

  • Bernard Le Nail, Bretagne, pays de mer, Hachette, 1993.

  • Jean Tanguy, Quand la toile va. L'industrie toilière bretonne du XVIe au XVIIIe siècle, Apogée, Rennes, 1994.

  • Olivier Levasseur, Roscoff, A. Sutton.

  • C. Sergent, La défense des côtes du Léon durant la Révolution française, 1789-1799, mémoire de maîtrise sous la direction de Philippe Jarnoux, Université de Bretagne Occidentale, Brest, 1997.

  • Auteurs divers, Les secrets de nos régions. Bretagne, Atlas, 1999.

  • A. Tanguy, Santec 1666-1920 - De l'ensablement de la localité à son érection en commune, Anthologie, Santec, 1999

  • Sous la direction de Maurice Dilasser, Patrimoine religieux de Bretagne, Le Télégramme, 2006.



Sources |




  1. Mairie de Roscoff : Roscoff homologuée "Petite cité de caractère de Bretagne" en 2009


  2. a et bArticle de RTCC.


  3. a et bREX Marine Genomics Europe


  4. http://www.roscoff-quotidien.eu/figuier.htm


  5. http://www.brittany-ferries.fr/traversees/lignes/roscoff-plymouth


  6. https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/en-images-inondations-morlaix-sainte-seve-la-ligne-morlaix-roscoff-ravagee-5803535


  7. Les Archives nationales conservent, sous la cote CP/F/14/17513/25, deux plans du feu de Men Guen Bras.


  8. Les Archives nationales conservent, sous la cote CP/F/14/17513/1, deux plans du feu d'Ar Chaden datant de 1911.


  9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.


  10. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.


  11. a b c d et eINSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, 15 octobre 2015(consulté le 10 janvier 2016)


  12. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, 1er janvier 2009(consulté le 8 janvier 2016)


  13. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, 1er janvier 2012(consulté le 8 janvier 2016)


  14. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, 1er janvier 2016(consulté le 8 janvier 2016)


  15. population


  16. Comparatif Ifremer 1999.


  17. Logements


  18. Présentation du site Natura 2000 de la baie de Morlaix.


  19. Liste des communes de la ZNIEFF de l'estuaire de la Penzé.


  20. a b et cService Études de la Chambre de commerce et d'industrie de Morlaix, Les activités de recherche, p. 9, communauté de communes du Pays Léonard, Morlaix, novembre 2006.


  21. a b et cRapport d'observation d'octobre 2004.


  22. Inventaire des oiseaux de la Baie de Morlaix, dont la Sterne de Dougall.


  23. Recensement Oiseaux.net


  24. a b c d e f et gInventaire des espèces protégées de Roscoff.


  25. a b c d e f g h i et jInventaire des espèces de Roscoff.


  26. Jeune veau marin égaré sur la plage de Perharidy en décembre 2006.


  27. Six marsouins au large de Bloscon en novembre 2010.


  28. Inventaire des espèces de Roscoff


  29. Inventaire National du Patrimoine Naturel.


  30. T. Harnois, M. Rousselot, H.L.N. Rogniaux & F. Zal, High-level production of recombinant Arenicola marina globin chains in Escherichia coli: a new generation of blood substitute in Artificial Cells, Blood Substitutes and Biotechnology (en), no 37, p. 106 à 116, ISABI (Faculté de médecine de l'Université Mac Gill), Montréal, ISSN 1073-1199


  31. N. Bougeard, Un espoir pour les greffes in Roscoff quotidien, Roscoff quotidien, Roscoff, 3 avril 2006.


  32. Présentation par la SBR.


  33. La sexualité inventée au large de Roscoff ? in Journal du CNRS.


  34. Science, 12 janvier 2007.


  35. Science ouest, p. 6, Espace des sciences, Rennes, février 2007.


  36. Dernier orme de Roscoff.


  37. Th. Hersart de la Villemarqué, Barzaz Breiz, p. 76, Librairie académique Perrin, Paris, 1963.


  38. a et bJ. Feuntren, Bulletin paroissial no 304, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, automne 1976.


  39. Th. Hersart de la Villemarqué, Barzaz Breiz, p. 11, Librairie académique Perrin, Paris, 1963.


  40. F. Sahut, « Roscoff son figuier géant et la végétation de cette partie de la Basse-Bretagne », in Coll., Annales de la Société d'horticulture et d'histoire naturelle de L'Hérault, vol. "Les Végétaux considérés comme des thermomètres enregistreurs: communication faite au congrès des sociétés savantes à la Sorbonne le 25 mai 1891", p. 220-260, Imprimerie centrale du Midi, Montpellier, 1891.


  41. a et bLes variétés du terroir léonnais.


  42. Histoire de l'échalotte de tradition.


  43. Plants de Bretagne, zone protégée.


  44. The Garden, p. 341, 15 novembre 1902.


  45. Pardé, Bulletin de la Société de dendrologie de France, p. 106, 1908.


  46. Jean-Yves Le Moing, Noms de lieux de Bretagne p. 116, Bonneton, 2004, 231p. (ISBN 2-86253-283-5)


  47. paotred Rosko.


  48. a b c d et eN. Garnier, Vestiges archéologiques, que reste-t-il ? in Bulletin bimestriel d'information de la municipalité no 5, p. 2, mairie de Saint-Pol-de-Léon, Saint-Pol-de-Léon, avril 2003.


  49. R.D. Penhallurick, Tin in Antiquity: its mining and trade throughout the Ancient World with particular reference to Cornwall, p. 86 à 91, The Institute of Metals, London, 1986, (ISBN 0904357813).


  50. R.G. Valera & P.G. Valera, Tin in the Mediterranean area: history and geology in A. Giumlia-Mair & F. Lo Schiavo, The Problem of Early Tin, p. 11, Archaeopress, Oxford, 2003 (ISBN 1841715646).


  51. Monnaies carthaginoises au Coz Yaudet.


  52. « Bloscon 1 (Finistère) », sur Archéologie sous-marine (consulté le 28 décembre 2018)


  53. Wrmonoc, Vita Sancti Pauli Aureliani, Landévennec, 884.


  54. J.-C. Cassard, Le siècle des Vikings en Bretagne, collect° Les Universels, Gisserot, Paris, 1996.


  55. a et bJ. Sanson, "Recueil de données statistiques relatives à la climatologie de la France" in Mémorial de la Météorologie nationale no 30, Office national de météorologie, Paris, 1945.


  56. a b c et dJ. Feuntren, Bulletin paroissial no 305, paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, février 1977.


  57. a et bJ. Feuntren, Bulletin paroissial no 305, paroisse de Notre-Dame de Croaz Batz, Roscoff, février 1977.


  58. J. Levron, Les possessions de l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes en Basse Bretagne in Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, t. X, p. 67-102, Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, 1929.


  59. Cartulaire de l'abbaye de Saint Melaine, folios 88 & 89, Bibliothèque Municipale, Rennes.


  60. J. Feuntren, Bulletin paroissial no 266, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, juin 1972.


  61. Les mêmes armateurs se trouvent à Morlaix et Roscoff selon le calendrier de leur chantiers. L'avantage de Roscoff était en particulier d'être éloigné du contrôle de l'amirauté.


  62. Cf. le cas emblématique du morlaisien Jean Coatanlem.


  63. a b et cJ. Feuntren, Bulletin paroissial no 222, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, avril 1968.


  64. P. Pourchasse, De Libau à Roscoff, l’indispensable graine de lin de Courlande in Histoire & Sociétés Rurales, vol. 34, p. 53-78, Association d'Histoire des Sociétés Rurales, Caen, deuxième trimestre 2010, (ISBN 9782753513181).


  65. J. Tanguy, Commerce et industrie dans le Finistère d'autrefois in Y. Le Gallo & alii, Finistère, p. 50 & seq., Éditions de la Cité, Brest, 1975.


  66. a et bS. Chassagne, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 101, no 4, p. 116, Université de Haute-Bretagne, Rennes, 1994.


  67. Carte du commerce international de toile par l'Association Lin Chanvre.


  68. Ch. Bourel de La Roncière, Histoire de la Marine française, t. II, p. 50, Larousse, Paris, 1934.


  69. a et bJ. Moreau, Histoire de ce que s'est passé en Bretagne durant les guerres de la Ligue et particulièrement dans le diocèse de Cornouaille, p. 145, Come & Bonetbeau, Brest, 1836.


  70. Bois de chêne, de châtaignier, débité en planches et utilisé surtout dans la tonnellerie


  71. Résumé d'un article de M. Hérubel, paru dans la revue "Bulletin de la Société de géographie" publié par le journal La Croix no 12656 du 17 juin 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k261875w/f3.zoom.r=Tudy.langFR


  72. S. Chassagne, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 101, no 4, p. 115, Université de Haute-Bretagne, Rennes, 1994.


  73. Jaques Blanken, Contrebandiers, smogleurs en Manche, histoire d'un commerce interlope, Locus Solus, 2015, 239 p. (ISBN 978-2-36833-069-2)


  74. Jacques Blanken, "Contrebandiers, smogleurs en Manche, histoire d'un commerce interlope", éditions Locus Solus, 2015 [EAN13 (Livre papier) : 9782368330692]


  75. Ch.-P. de Robien, Petit Flambeau de la Mer, Le Havre, 1731.


  76. D. Neuville, H. Buche, J. Mallon & E.Taillemite, Inventaire des archives de la Marine, série B, t. I, p. 164, L. Baudoin & Cie., Paris, 1885 disponible sur Internet Archive.


  77. Annuaire statistique du département du Finistère pour l'an XII de la République, p. 164, Y.J.L. Derrien, Quimper, 1803 (dépôt à la Bibliothèque diocésaine de Quimper et Léon, consultable au CRBC à Brest.)


  78. Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goémon aux XVIIème et XVIIIème siècles), "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f190.image


  79. Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goémon aux XVIIe et XVIIIe siècles), "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f196.image


  80. Cité par Albert Laot, "Contrebande et surveillance des côtes bretonnes", Coop Breizh, 2009 [ (ISBN 978-2-84346-389-1)]


  81. C. Chépy, Lettre du 9 fructidor XI au Grand Juge et Ministre de la Justice, Archives Nationales, F6345, cité in Y. Le Gallo, Clergé, religion et société en Basse Bretagne de la fin de l'Ancien Régime à 1840, p. 265, Éditions ouvrières, 1991.


  82. Y. Le Gallo, Clergé, religion et société en Basse Bretagne de la fin de l'Ancien Régime à 1840, p. 140, Éditions ouvrières, 1991.


  83. http://www.roscoff-quotidien.eu/capucins.htm


  84. Henry Olivier, cultivateur à la ferme du Roz à Roscoff affrèta le premier une gabare chargée d'oignons pour Plymouth en 1828.


  85. Délibérations du conseil municipal, Archives Municipales, 14 mai 1845, citées in J. Feuntren, Bulletin paroissial no 222, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, avril 1968.


  86. Article sur les mémoires inédits de F. De Miollis in Le Télégramme, Brest, 20 février 1964.


  87. Une étude statistique faite en 1842 montre que l'ensemble de la population du Finistère a une espérance de vie de 27 ans soit la plus basse de France, cinq années de moins que la moyenne nationale.


  88. Vote du budget municipal, Archives Municipales, 10 mai 1829, citée in J. Feuntren, Bulletin paroissial no 220, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, février 1968.


  89. Lettres du maire Bagot au préfet, Archives Municipales, 9 octobre 1829 & 1er décembre 1833, citées in J. Feuntren, Bulletin paroissial no 220, Paroisse de Notre-Dame de Croaz Batz, Roscoff, février 1968.


  90. Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, (ISBN 978-27373-3908-0)


  91. Annales des ponts et chaussées : Mémoires et documents relatif à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, numéro 62, partie 1, volume 1, A. Dumas, 1892 extrait en ligne (consulté le 17 avril 2011).


  92. Site Roscoff au quotidien, Encore de ces saletés-là !, par A. Freuten lire en ligne (consulté le 24 avril 2011).


  93. http://sites.google.com/site/santechistoire/sanatorium-marin-roscoff-1928.pdf?attredirects=0


  94. M. Th. Chapalain, « Hilda », Tud ar Jonniged, Roscoff, 15 octobre 2005.


  95. Frédéric Tanter, "Les pêcheurs bretons et les Abris du Marin", éditions Sked, 1995, (ISBN 2-910013-00-8) édité erroné (notice BnF no FRBNF35781180)


  96. Louis Fabulet, Braves gens de Roscoff, Cléder et Sibiril, journal L'Ouest-Éclair, n° du 26 novembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6408995/f1.image.r=Cl%C3%A9der?rk=21459;2


  97. La Compagnie dirigée par Jean-François Pichon (né le 9 avril 1874 au Raz en Roscoff) eût 14 victimes, la plupart originaires de Sibiril


  98. La Compagnie dirigée par Louis Quiviguer (né le 29 septembre 1872 à Lesleaou Bras en Cléder) eût 15 victimes, originaires de Roscoff et Cléder, et quatre survivants


  99. La Compagnie dirigée par Paul-Marie Jaouen (né le 11 septembre 1879 à Kerscao en Plouescat) eût 14 victimes, la plupart originaires de Plouescat et Cléder


  100. La Compagnie dirigée par Jean-Marie Calarnou (né le 1er décembre 1869 à Kerfissien en Cléder) eût 12 victimes, la plupart originaires de Cléder


  101. La Compagnie dirigée par Louis Tanguy (né le 25 mai 1844 à Plougoulm, mais domicilié à Sibiril) et comprenant notamment ses trois fils Guillaume, Claude et Jean, eût en tout 7 victimes


  102. Journal L'Univers, n° du 26 novembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k712546d/f4.image.r=Cl%C3%A9der?rk=21459;2


  103. Journal L'Ouest-Éclair, n° du 24 novembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k640897d/f3.image.r=Cl%C3%A9der?rk=42918;4


  104. a et bJ. Feuntren, Bulletin paroissial no 242, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, avril 1970.


  105. a b c et d« Roscoff, Monument aux Morts », sur memorialgenweb.org


  106. Délibérations du conseil municipal, Archives Municipales, 14 mai 1845, citées in J. Feuntren, Bulletin paroissial no 221, Paroisse de Notre-Dame de Croaz Batz, Roscoff, mars 1968.


  107. Délibérations du conseil municipal, Archives municipales, 27 mai 1849, citées in J. Feuntren, Bulletin paroissial no 222, Paroisse de Notre-Dame de Croaz Batz, Roscoff, avril 1968.


  108. http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=61188


  109. G. Lécuillier, Ensemble fortifié (Stützpunkt "Roscoff" Mo 94) in Inventaire général du patrimoine culturel - enquête thématique régionale (fortifications littorales), Service régional de l'Inventaire de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne du ministère de la Culture et de la Communication, Rennes, 2002.


  110. G. Prigent & allii, Les lignes fortifiées sur la commune de Pléneuf-Val-André, Service régional de l'Inventaire de la Direction régionale des Affaires Culturelles de Bretagne du ministère de la Culture et de la Communication, Rennes, 2003.


  111. V. Seité, M. Seité & Job Seité, Darvoudou brezel va Horn-Bro : 1944, IV p. 29-33, Emgleo Breiz - Ar skol dre Lizer, 1987.


  112. Dr Pillet, La station de sauvetage de Roscoff, Association Art et Culture à Roscoff, Roscoff, 3° tri. 1989, révision 26 janvier 2008.


  113. Fiche Tanio du Cedre


  114. https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20040722&article=8389379&type=ar


  115. https://www.letelegramme.fr/finistere/roscoff/conseil-joseph-seite-4e-mandat-de-maire-31-03-2014-10101815.php


  116. Site de la communauté de communes du Pays Léonard


  117. la communauté de communes


  118. Chiffres de l'emploi


  119. Éléments de synthèse sur l’environnement socio-démographique et économique de la Communauté de Communes, CCI, Morlaix, 2011.


  120. J.O., 22 octobre 2009.


  121. CHM de Perharidy


  122. Institut Rockroum


  123. Kerlena au sein de la Générale de Santé


  124. Station biologique


  125. Participation du SBR au CEVA de Pleubian.


  126. L. Chauveau, Les plantes en thalasso, Roscoff quotidien, Roscoff quotidien, Roscoff, 16 février 2006.


  127. Ressources informatiques de la SBR


  128. Les variétés de choux fleurs en Léon


  129. Présentation du salon nautique par Rosko Plaisance.


  130. http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm


  131. [1]


  132. Emaux de Roscoff


  133. Ardoise de Roscoff


  134. Groupe Expressions


  135. Art et culture.


  136. Images du pardon de sainte Barbe à Roscoff


  137. Communiqué de presse, Centre de Perharidy, Roscoff, 27 janvier 2012 Lancement de Tresco


  138. La maison des Johnnies


  139. Coloques de la SBR.


  140. Centre de Découverte des Algues


  141. Marques Thalado et Alga Natura


  142. Agopôle.


  143. Le petit train


  144. J. Feutren, Bulletin paroissial, 106 n°, vol. I, p. 170 (p. 220), Paroisse de Pleyber Christ, 1967-1987


  145. Panoramas de Notre Dame et de Sainte Barbe


  146. L'église de Roscoff retrouve des objets volés en 1981 in Roscoff quotidien, Roscoff quotidien, Roscoff, 24 octobre 2005.


  147. « L'affaire de la digue de Laber », sur roscoff-quotidien.eu (consulté le 27 janvier 2019)


  148. « Epilogue de l'affaire de la digue », sur roscoff-quotidien.eu (consulté le 27 janvier 2019)


  149. « Le château du Laber acheté par les communes de Roscoff », sur Ouest France, 3 octobre 2013


  150. « Quel avenir pour le château de la Digue ? », sur Ouest France, 8 avril 2015


  151. Galerie des mosaïques d'Odorico à Perharidy.


  152. Fresques de Kerga à Perharidy.


  153. Le grand dictionnaire de cuisine.


  154. W. Lesquin, J. Nunn & I. Church, préf. J. Nougier, Trois naufrages pour trois îles: terres australes françaises au XIXe siècle., p. 29-81, Éditions de la Dyle, Gand, 1998, 313 p. (ISBN 90-801124-9-6).


  155. Résume de Jean Marie Lebris


  156. Jean Painlevé à la SBR en 1922.


  157. Notice biographique de Georges Tessier.


  158. Poatred rosko


  159. La voix de Sainte Barbe.


  160. J. Lagadeuc, Catholicon, éd. critique, Joseph Floch, Mayenne, 5 décembre 1977, cote BNF 4-X4338.


  161. Ar C'hatolicon


  162. J. Feuntren, Bulletin paroissial ° 285, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, avril 1974.


  163. Tamburini N, Van Rysselberghe : l'entrée du port de Roscoff, L'Objet d'art, hors-série no 62, juin 2012, p. 52-53


  164. Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération[2]


  165. Le jardin Louis Kerdilès


  166. Le jardin exotique


  167. Site du jardin exotique de Roscoff.


  168. Association Cinéma Sainte Barbe


  169. Le casino


  170. Bibliothèque


  171. http://www.sb-roscoff.fr/edition.html


  172. Académie de Rennes


  173. École Municipale des sports


  174. Stade Gérard Martin


  175. Complexe sportif Lagadennou


  176. Centre nautique


  177. Thalasso


  178. Maison de retraite Saint-Nicolas


  179. [3]


  180. Police municipale


  181. Transport maritime entre Roscoff et l'île de Batz


  182. Transport maritime entre Roscoff et Cork


  183. Transport routier, avec les cars


  184. Transport aérien, avec l'aéroport de Brest


  185. Transport scolaire


  186. Revue Penn ar Bed no 126, juin 2012


  187. Liste des plages Hippocampe.


  188. I. Tognarelli, S. Mouraret, S. Célimon, J.-P. Labourdette, D. Auzias & Ch. Chapalain, Handitourisme 2010, p. 191, Nouvelles Éditions de l'Université, Paris, 3e trimestre 2009.



Nota bene |





  1. La sterne de Dougall, protégée par Natura 2000, ne niche pas à Roscoff mais dans la baie de Morlaix.


  2. On observe une organisation mégalithique semblable, c'est-à-dire une forte concentration autour de l'estran, entre Ouessant, Molène et la côte, et dans une moindre mesure autour de la baie de Plounéour-Trez.


  3. Le premier des gisements d'étain en Europe a été, vers -2500, celui des Monts Métallifères d'où la civilisation du Wessex a importé la technique quatre ou cinq siècles plus tard. Le site de Galicie n'est véritablement entré en concurrence qu'ultérieurement, durant l'Antiquité romaine. L'épuisement de celui-ci a fini par donné la faveur aux site de Petite Bretagne, de Cornouailles et Devon à partir du IVe siècle de notre ère. Cf. ref citées & M. Benvenuti, L. Chiarantini, A. Norfini, A. Casini, S. Guideri & G. Tanelli, The "Etruscan tin : a prelimary contribution from researches at Monte Valerio and Baratti-Populonia (Southern Tuscany, Italy) in A. Giumlia-Mair & F. Lo Schiavo, The Problem of Early Tin, p. 56, Archaeopress, Oxford, 2003 (ISBN 1841715646).


  4. Le Léon n'est annexé qu'en 530 par le roi de Domnonée de la génération suivante, Deroch. Le conflit de succession entre le souverain de Domnonée et son vassal de Léon a donné le récit légendaire de Conomor qui se termine en 550 par l'Assemblée du Menez Bré et se prolonge par le mariage vers 575 du roi Judwal avec Pritelle, fille du comte de Léon, Ausoche (cf. Saint Judicael).


  5. Les datations vers 460, soit une génération après les missions de Germain d'Auxerre, de la première chapelle à l’origine de l’abbaye de Fineterre, et d'une maison baptismale à l'origine de l'église de Ploudalmézeau, laissent supposer que le futur Léon n'a pas été laissé de côté par ces missions. Il est à noter que Palladius est le fils du préfet du prétoire, Exuperantius.


  6. Ce phénomène, peut être lié à un arrêt momentané du Gulf stream (Roscoff est à la latitude de Terre-Neuve), se renouvellera à l'hiver 1568-1569, où une banquise se formera devant Bordeaux sur une hauteur de plus d'un mètre et demi (ibidem). À l'hiver 1620-1621, seuls les ports de Dunkerque et Calais furent gelés.


  7. Le fort était alors sur le territoire de la paroisse de Saint-Pierre du minihy de Saint-Pol, Rosco goz étant sur celle de Toussaints.


  8. Sur l'opposition du Léon au centralisme ducal et son jeu de bascule avec la France, cf. les Communes petitiones Britonum adressées en 1235 à Louis IX, qui se prolongent, après le démembrement qui s'ensuivit du Léon, dans les prétentions de la famille de Trémazan à travers les alliances françaises de Tanneguy IV du Chastel.


  9. Le lin cultivé en Bretagne dégénérait par épuisement des sols. Il eût fallu une rotation septennale pour que la terre produise de nouveau une graine de qualité suffisante.


  10. Le mot français vient du breton crez, qui signifie chemise. Cf. « La route des toiles. »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) par l'Association Lin Chanvre.


  11. Le fil, et non la toile comme ailleurs, était blanchi.


  12. Une norme a été définie par la Confrérie de la Sainte Trinité instituée à Morlaix le 5 mai 1452 puis redéfinie en 1547 et en 1736.


  13. Son origine est inconnue mais repose peut-être sur le tabou, ou sa levée, jeté sur les tisserands que les bretons appelaient cacouz, qui étaient relégués dans des quartiers à part, tel celui de La Madeleine à Saint-Pol-de-Léon, et qui étaient assimilés à des réfugiés espagnols venus après la défaite de Roncevaux. Ce privilège, attesté dans une ordonnance de police de 1502, est remplacé en 1780 par des lettres patentes partageant le monopole de cette exportation avec les seuls ports de Saint-Malo et de Landerneau mais alors la production de crées a déjà presque cessé.


  14. Le Trésor Royal espagnol vendait un sauf-conduit pour un port unique à un agent privé qui en négociait à son tour les droits d'exploitation à des marchands qui devaient se regrouper en compagnie pour en assurer l'acquittement. Cf. « C.A. Hilario, "Le commerce des « marchandises de Bretagne » avec l'Espagne au XVIe siècle" »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) in Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, t. 107, no 2, p. 29-50, Presses Universiatries de Rennes, Rennes, 2000.


  15. À la fin du XVe, le Morlaisien Jean Coatanlem est amiral du Portugal.


  16. Elle était alors beaucoup plus petite qu'aujourd'hui. Le clocher ne sera ajouté qu'en 1585 et le chevet en 1600 en même temps que son chœur refait. La chapelle sud est ajoutée en 1634 et la chapelle nord en 1701.


  17. par le chanoine Traonelorn, recteur de Plougoulm, suppose-t-on, peut-être pour contrebalancer les velleités d’indépendance des Roscouins s'affirmant par la construction de Notre-Dame de Croaz Vaz.


  18. À la chapelle Sant Dreinion ou Saint-Strignon, identifiée par les savants de l'Église à saint Ninien, détruite en 1932. Le soir même, la future reine de France dormait au palais épiscopal de Saint-Pol.


  19. Originaire de Taulé, présent à la montre de l’évêché de Léon faite à Lesneven le 25 septembre 1503 (M. Le Bars, Archives départementales du Finistère 49 J 602, Tudchentil.org, 2007..


  20. 9 rue Amiral-Réveillère vers 1560, 19 rue Amiral-Réveillère en 1570, 2 rue Armand Rousseau en 1603, Maison Kerjeffic 2 rue Armand Rousseau en 1604, 22 rue de l'Amiral-Réveillère en 1607, 12 rue Amiral Courbet.


  21. 10 et 57 rue Albert de Mun, 31 rue Gambetta.


  22. Les principaux contributeurs à la milice recensés en 1599 sont Bastien Le Gac de Kersanton, H. Plougoulm, Yvon Guillou, Christien Pape, Hiérosme Hervé, Nicolas Thépaut, Jean Dirou, G. Le Faou.


  23. 25 rue Amiral-Réveillère.


  24. 22 rue Amiral-Réveillère


  25. 18 rue Albert de Mun.


  26. Par exemple la maison du passage Louis Noir, 9 rue Gambetta, est dotée d'échauguettes.


  27. Cygaray, Cheberry, Deregary. Une anse de la côte au sud de l'actuel jardin exotique se nomme Porz ar Vascoun, écrit Bascoun, c'est-à-dire Port aux Basques.


  28. Au XVIIIe, on recense les familles Barett, Copinger, Groenlaw de Neuville et Diot. John Copinger était un contrebandier originaire de Cork en Irlande établi à Roscoff vers 1760.


  29. Confisquée comme bien national, vendue en 1813 comme matériau de construction, elle sera démolie en 1833 pour faire deux maisons voisines. Il n'en reste qu'un muret clos entre Pen ar Creach et Roch Hievec (Penn ar C'hreac'h et Roc'h Illienec, orthographe universitaire), au-dessus de la petite anse sablonneuse de Porz Elenec, au sud du port en eau profonde, ainsi que son clocher qui garnit depuis 1821 la chapelle Sainte Barbe.


  30. Une pointe rocheuse, qui se découvre traitreusement à marée basse entre l'île Verte et l'île aux Bourguignons, porte son nom. L'objet de ses rapines conduites au milieu des incendies et des viols étaient l'or et l'argent en monnaies ou en vaisselle ainsi que les armes auxquelles s'ajoutaient quelques otages enlevés pour rançon.


  31. Le culte en a été ramené d'Anvers, premier port d'Occident à l'époque, où la flotte bretonne était alors la plus nombreuse.


  32. D'une capacité de quinze personnes, le couvent n'abrite en 1790 que neuf moines.


  33. Planté en 1634, il couvrait plus de 700 mètres2 quand il a été rasé, en 1987, pour faire un parking.


  34. Descendante du corsaire du XVe siècle.


  35. Actuelle promenade Tristan Corbière


  36. Interdiction de vendre des spiritueux aux principales heures de messes et obligation de la présence d'un gendarme durant les bals.


  37. La taxation des droits de douane de 1779 a porté le coup de grâce.


  38. Cf. avertissement adressé le 20 septembre 1745 par Pratmenou-Helliés, syndic des classes, aux pilotes de Roscoff (Archives municipales citées par l'abbé Feutren). Les corsaires attachés au port de Roscoff sont connus par les archives des amirautés de Morlaix et de Brest. Tout armateur important qui organisait un transport de marchandises prenait une lettre de course pour pouvoir faire en chemin quelques bonnes prises, c'est-à-dire conformes au droit de la guerre et respectant les sauf conduits. Un jugement rendu à Morlaix devait valider la nature de la prise.


  39. Il a été remplacé par la SBR. Des éléments de ses fondations apparaissent toujours dans le rempart au-dessus du sable de la plage.


  40. À chaque bordée, des carreaux des riches demeures situées sur la place de l'église derrière le fort étaient brisées et devaient être remboursés. Cf. réclamation de Picrel, Provendier et Girault du 26 septembre 1799 (archives municipales citées par l'abbé Feutren).


  41. A une douzaine d'exception près telle celle du 21 octobre 1711, date à laquelle le cent tonneaux Le Pigeon Blanc, commandé par le lübeckois Jean Nipps, livre graines de lin, cuivre, fer, acier, laiton, etc.


  42. Il fut le seul en France à construire un clipper trois mâts, une goélette armée pour Terre-Neuve. La marque Kerenfors subsistera encore après la Seconde Guerre mondiale jusqu'à ce que le chantier périclite complètement.


  43. Pour comprendre le manque de formation des équipages et les mœurs empreintes de fureur et de courtoisie des corsaires à l'époque de la bataille d'Ouessant, lire le récit du sort inhabituel de la Duchesse de Chartres construit à Roscoff et de son capitaine basque dans le Mercure de France du 4 novembre 1780, p. 34-44


  44. Cf. v.g. bataille de Saint-Cast.


  45. Par exemple, la production roscovite fournit sur un même marché de Rennes en mars ce que la production paimpolaise fournit en mai.


  46. Confirmé le 19 février par l'Assemblée nationale en vertu de son décret du 14 octobre 1789. Le 15 janvier 1792, Santec décidera de son rattachement à Roscoff plutôt qu'à Saint-Pol.


  47. Cf. pogrom.


  48. Le dépouillement des archives municipales par l'abbé Feuntren reconstitue les évènements.
    La question de l'autorité du pape, remise en cause par la Constitution civile du clergé, provoque le 5 décembre, à l'occasion d'un prêche, la municipalité à prendre le parti du recteur et le procureur de la commune à démissionner. Le couvent des Capucins servira dès lors, avec la complicité tacite de la municipalité, d'asile pour une vingtaine de moines du diocèse. En l'absence de prêtre assermenté nommé à Roscoff, les paroissiens des communes voisines, désertant l'office dans leurs propres paroisses, y venaient chercher les sacrements, les décrets d'application de la Constitution civile du clergé autorisant les prêtres réfractaires à continuer leur office en l'absence de prêtre assermenté.
    Le 28 février 1792, de onze à seize heures, la population alertée par les tocsins acclame, malgré la mobilisation des canonniers Bloscon et de Sieck, les quatre frégates, le vaisseau de ligne et la corvette anglais qui viennent chasser un corsaire français cherchant refuge dans la baie de Morlaix. Toutefois un équipage de Batz n'hésite pas à partir piloter sous le feu ennemi le navire français. Dans la nuit du 10 au 11 mars 1792, le Directoire du Département tente subrepticement l'arrestation, au sein du bâtiment de la Poste qui servait de cache et qui fut saccagé, des prêtres de la commune et le 15 mars, l’abbé Julien Bourgonnière entre en clandestinité. Il officiera, caché dans Roscoff, jusqu'au 28 juin 1795, date à laquelle le culte catholique est autorisé de nouveau. Le 24 juin 1792, le recteur Boutin, quoique confirmé le 3 avril dans son office, en l'absence de remplaçant assermenté, mais privé de traitement et menacé par les gardes nationaux, s'embarque avec sept Capucins sur le bateau de pêche de Tanguy Lumière. Le 10 juillet, la municipalité de Roscoff prend un arrêté de protestation contre les arrestations illégales des prêtres de la paroisse. Un mois plus tard, le 26 août, était votée la loi de déportation. En octobre, l'armateur Picrel-Kerandré organise depuis Roscoff vers l'Angleterre l'évasion de quatorze des séminaristes de Léon. Le 22 novembre, les quatre Capucins qui n'avaient pas rejoint Monseigneur de La Marche outre-Manche, réfractaires comme quasiment tout le clergé léonard, sont expulsés par la municipalité. Parmi eux, le Père Joseph, né Yves Mével à Roscoff en 1729, subit le martyre à Brest le 30 juillet 1794 et le Frère Louis, né Joachim Alexandre à Morlaix en 1756, sera déporté vers Rochefort et mourra le 17 octobre 1794 sur le ponton Le Washington en rade de l'île d'Aix puis enterré sur l'île Madame.
    Le 19 mars 1793, lors du combat de Saint-Pol-de-Léon, la municipalité de Roscoff mobilise quelques hommes d'armes et fait dresser ses canons entre son territoire et celui de Saint-Pol. À l'automne 1793, le maire est arrêté avec vingt et une autres personnes, dont un domestique nègre, par le Comité de Surveillance et remplacé par Monsieur Guibert. Les roscovites Jean-Bernard Jouan de Kervenoaël, Joseph-Tanguy Pascal et son frère Jean-Baptiste participent sous le commandement du prince de Léon au débarquement de Quiberon et seront fusillés le 30 juillet 1795. Du 26 novembre 1793 au 20 novembre 1794, la cure fut exercée par un prêtre assermenté, Monsieur Luslac, non sans conflits d'autorité avec la municipalité ni accusations diverses de détournements de terrains. À partir de cette dernière date, l'opposition à la nouvelle municipalité s'exerce au sein du conseil de fabrique, toujours en fonction sous la houlette de l'armateur Picrel, homme regardé relativement comme riche, jusqu'à l'élection municipale du 3 juillet 1795 qui voit rétablie l'ancienne équipe autour d'un nouveau maire, Michel Le Squin, et arrête pour malversations l'ex-receveur, monsieur Aubert, sous-chef civil de la Marine. Toutefois, le 12 octobre, Villancourt, Quarre, Kersauzon et Picrel-Kerandré durent, en tant que parents d'émigrés, démissionner du conseil municipal. Louis-Marie Kermerc'hou de Kerautem sera déporté de Rochefort vers Cayenne où il mourra en 1797.
    Quand le 26 juin 1798 la municipalité organise la fête nationale de l'agriculture, Saint-Pol sabote l'évènement en donnant une fête dansée.
    .



  49. Loi du 26 août 1792 sur la déportation des prêtres réfractaires. Les déportations reprendront après le coup d'état du 4 septembre 1797.


  50. Notre-Dame de Croaz Vaz est rendue au culte catholique le 6 juin 1795, le culte de la Raison étant transféré à la chapelle Sainte-Anne puis à la chapelle du couvent. Les paroissiens soupçonnés d'avoir fréquenté le prêtre assermenté se voyaient obligés à une repentance humiliante sous peine d'excommunication.


  51. Les soldats, deux cent huit, mal nourris, se servaient eux-mêmes dans les champs en pommes de terre, gâchant le reste de la récolte. La police de la municipalité, laquelle porta plainte auprès du général Hoche les 29 juillet et 1er août, fit la chasse aux chapardeurs mais deux furent assassinés par des cultivateurs. Les paysans firent la grève de livraison de bois et de linge.


  52. Du 3 au 15 mars 1796 du 4 avril au 9 mai.


  53. Les tracasseries cesseront définitivement le 24 juin 1801 après un arrangement entre Monseigneur de La Marche en exil et le sous-préfet de Morlaix, Monsieur Duquesne, sur la formulation d'une déclaration à faire par les prêtres auprès de la mairie, soit trois semaines avant le Concordat.


  54. Le 20 novembre 1800, la municipalité avait transféré ses cérémonies républicaines à la chapelle Sainte-Anne.


  55. Armés par J.P. Guilhem (Brest), Martin (Rouen), Guibert de la Salle, Yves Heurtin et Rouvier (ce trois derniers de Roscoff) et commandés par Adam, Marbaisse et F. Le Peletier.


  56. Ouverte par les morlaisiens Vacher et Tilly avec la collaboration d'un correspondant du Havre, Édouard Corbière, qui deviendra en 1844 président de la Chambre de Commerce. Le premier steamer de cent trente-sept tonneaux, Le Morlaisien, fut doublé en 1842 par un autre de cent soixante-dix sept tonneaux, Le Finistère.


  57. C'est Monsieur de la Fruglaye qui prévint, en février 1791, Monseigneur de la Marche de son arrestation imminente.


  58. Son monument, érigé contre l'ancien ossuaire dans l'enclos de Notre Dame de Croaz Vaz, date de 1829.


  59. Messieurs Gauthier et Dubois avaient acquis de l'héritier Saligny, qui habitait Paris, huit hectares qu'ils comptaient démultiplier par la création d'un polder. Il s'avéra qu'ils empiétaient ainsi sur vingt-sept hectares vendus le 6 décembre 1821 par le même Saligny à la commune et que trois des huit hectares en question revenaient par prescription acquisitive à celle-ci. L'affaire, emblématique de la modernité surgissante, a animé pendant des années le cœur des roscovites. Ceux-ci, devant le fait accompli de la construction, espéraient en fait vendre les terrains pour financer les routes. Finalement, les Domaines s'adjugèrent, quia nominor leo, les terrains sous prétexte qu'ils étaient, avant la construction de la digue, recouverts par la mer à marée haute et donc qu'ils ne constituaient pas un terrain communal (Letter du Directeur des Domaines au Maire de Roscoff du 15 novembre 1840). Ce sont eux qui firent la vente aux enchères le 10 novembre 1846, enchères perdues par Dubois.


  60. La source du grand lavoir (Len vras) est captée sous la rue des Capucins et son ru, actuelle rue Brizeux, canalisé.


  61. Cf. infra.


  62. Trois homonymes Paul Prigent originaires de Roscoff sont morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. C'est Paul Prigent, né le 9 juin 1883 à Roscoff, marsouin au 2e régiment d'infanterie coloniale qui est mort à Rossignol (Belgique) le 22 août 1914.


  63. Olivier Cabioch, né le 18 septembre 1903 à Roscoff, résistant membre du Special Operations Executive, dénoncé pour transport d'armes, arrêté et emprisonné à Lisieux puis à Caen avant d'être interné à Royallieu et déporté au camp de concentration de Buchenwald, mort à Ellrich (Allemagne) le 5 avril 1945 pendant les opérations d'évacuation du camp. Décoré de la Légion d'honneur, de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance.


  64. Eugène Le Saux, né le 14 juin 1920 à Roscoff, décédé le 22 juin 1940 à Falmouth (Angleterre).


  65. Yves Dirou, né le 30 août 1914 à Roscoff, second maître mécanicien, victime du naufrage du sous-marin Morse qui coula victime d'une mine dans le Golfe de Gabès le 17 juin 1940.


  66. François Fournis, né le 27 décembre 1919 à Roscoff, quartier-maître télégraphiste à bord du cuirassé Bretagne qui coula le 3 juillet 1940.


  67. L'entrée de l'église ayant été interdite au corps par la menace des armes des soldats allemands, le recteur, qui dut toutefois renoncer à un service pour toutes les victimes de la guerre, convoqua en sonnant la cloche la population le lendemain à onze heures à une messe et une mise en terre au cimetière du Vil qui causa une grande émotion. Il y avait environ quatre mil personnes surveillées par les soldats impuissants.


  68. Michel Lesquin, né le 4 avril 1751 à Morlaix, décédé le 5 novembre 1822 à Roscoff.


  69. Jérôme Picrel, né le 15 janvier 1756 à Roscoff, décédé le 10 décembre 1835 à Roscoff.


  70. Jacques Bagot, né le 1er janvier 1770 à Le Plessis-Lastelle (Manche), décédé le 12 juillet 1833 à Roscoff.


  71. Yves Deschamps, né le 6 messidor an VII (24 juin 1799) à Roscoff, décédé le 22 février 1885 à Roscoff.


  72. Édouard Lesquin, né le 26 juin 1805 à Roscoff, décédé le 24 février 1877 à Roscoff.


  73. Alphonse Joseph Bagot, né le 5 juin 1809 à Roscoff, décédé le 25 décembre 1879 à Roscoff.


  74. Théodore Audren de La Boissière, né le 25 mars 1817 à Morlaix, décédé le 3 février 1863 à Roscoff.


  75. Léopold Deschamps, né le 30 octobre 1833 à Roscoff, décédé après 1872.


  76. Gilbert Ludovic Le Dault, né le 2 septembre 1834 à Roscoff, décédé le 2 octobre 1907 à Roscoff.


  77. Henry Fallague, né le 6 septembre 1812 à Rouen, décédé le 3 mai 1891 à Roscoff.


  78. Élie Lahalle, né le 5 août 1835 à Roscoff, décédé le 27 mai 1902 à Roscoff.


  79. François Petel, né le 15 avril 1842 à Roscoff, décédé le 10 avril 1906 à Roscoff.


  80. Pierre D'Herbais de Tun, né le 16 mai 1871 à Roscoff, décédé le 31 août 1942 à Roscoff.


  81. Jean Daniélou, né le 7 octobre 1860 à Roscoff, décédé le 14 décembre 1921 à Roscoff.


  82. François Quément, né le 29 octobre 1875 à Roscoff, décédé le 9 février 1941 à Roscoff.


  83. Joseph Person, né le 2 février 1909 à Roscoff, décédé le 7 octobre 1961 à Morlaix.


  84. Célestin Seïté, né le 26 novembre 1889 à Roscoff, décédé le 25 octobre 1975 à Roscoff.


  85. Adrien Stéphan, né le 14 octobre 1904 à Roscoff, décédé le 15 novembre 1999 à Amilly.


  86. Quarante et une strophe dont

    Ni Ho salud gant levenez, - Nous Vous saluons dans l'allégresse,

    Ni Ho salut Hor Patronez. - Nous Vous saluons, Notre Patronne.

    C'houi ro d'eomp ho relegou, - Vous nous fîtes don de vos reliques,

    Ni ro D'eoc'h hor c'halounou. - Nous Vous offrons nos cœurs.

    Meulomp leun à joa, - Louons pleins de joie,

    Meulomp Santez Barba. - Louons Sainte Barbe.




  87. Un ange représenté sur une des quatre faces montre le nom des donateurs inscrits sur la face visible ici: « Y Rolland K Borlavi sa fem fet faire la cru 1619 (Y. Rollan, C. Borlaudi, sa femme, ont fait faire la croix en 1619) ». Sur deux des autres faces, Saint Yves et Sainte Véronique.




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  • « Histoire, Patrimoine et promenades de Roscoff à Batz », sur books.google.fr (consulté le 1er novembre 2016)


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