Missile de croisière
Pour les articles homonymes, voir MDC.
Un missile de croisière (MDC) est un missile à longue portée (plusieurs centaines à quelques milliers de kilomètres), tiré vers une cible terrestre ou navale désignée à l'avance qu'il atteint en volant à grande vitesse et à très basse altitude.
Sommaire
1 Histoire
2 Caractéristiques
3 Liste des missiles de croisière
3.1 Chine
3.2 Corée du Sud
3.3 États-Unis
3.4 Union européenne
3.5 Inde
3.6 Pakistan
3.7 Reich allemand
3.8 Taïwan
3.9 Turquie
3.10 Union soviétique/ Russie
3.11 Notes et références
Histoire |
Historiquement, le premier missile de croisière est le V1, que les Allemands lancèrent en masse en direction de l'Angleterre et de l'Europe de l'Ouest libérée à partir du 13 juin 1944.
Les États-Unis développèrent des « drones d'assaut », dont le premier utilisé au combat à une quarantaine d'unités fut l'Interstate TDR-1, qui était téléguidé depuis un Grumman TBF Avenger[1],[2],[3]. Sa première mission de combat eut lieu le 27 septembre 1944 contre des navires marchands japonais à l'ancre lors de la campagne de Bougainville. Il fut retiré du service au bout de deux mois[4],[5].
Après la Seconde Guerre mondiale, les deux principaux acteurs de la Guerre froide (URSS et États-Unis) développèrent leurs propres programmes de missiles de croisière, certains capables d'emporter une charge nucléaire. Le premier système américain, le missile Matador, fut déployé à partir de 1954.
En octobre 2015, les nations les ayant officiellement utilisés au combat sont les États-Unis, à partir du 17 janvier 1991, le Royaume-Uni à partir de 1999, la France à partir du 23 mars 2011[6] et la Russie le 7 octobre 2015[7].
Caractéristiques |
Les missiles de croisière peuvent être lancés depuis une infrastructure fixe au sol, d'un véhicule terrestre, d'un navire de guerre, d'un sous-marin ou d'un bombardier.
Leur propulsion est assurée par un turboréacteur, un statoréacteur ou un moteur-fusée. Leur vitesse est généralement entre 800 km/h et 1 000 km/h. L'URSS a développé plusieurs missiles supersoniques. Leur portée peut dépasser 3 000 km pour les plus gros.
Une fois le missile tiré, il est généralement totalement autonome, il rejoint sa cible grâce à un système de guidage inertiel, topographique ou satellite.
Les missiles de croisière destinés à l'exportation sont soumis au régime de contrôle de la technologie des missiles limitant leur portée à 300 km.
Liste des missiles de croisière |
Chine |
- C-805
CJ-10 (et sa variante à tête nucléaire CJ-20)- CM-400AKG « Wrecker »
- CM-602G
- CM-802AKG
- DH-10
- Hongniao
- KD-88
- SALSCM
YJ-12 (dans sa version air-sol)- YJ-22
Corée du Sud |
- Hyunmoo-3
États-Unis |
- AGM-28 HOUND DOG
- AGM-86 ALCM
- BGM-109 TOMAHAWK
- AGM-129 ACM
- AGM-137 TSSAM
- AGM-158 JASSM
Union européenne |
- TAURUS KEPD 350
SCALP-EG (Storm Shadow)- Missile de croisière naval
- APACHE
- ASMPA
Inde |
BrahMos (développé en association avec la Russie)
BrahMos-II (développé en association avec la Russie)
Pakistan |
- Hatf 7
- Hatf 8
Reich allemand |
- V1
Taïwan |
- Hsiung Feng IIE
Turquie |
- SOM (Stand-off Mühimmat Seyir Füzesi)
Union soviétique/ Russie |
- Buran
K-300P Bastion-P (code OTAN : SSC-5)- Kalibr
Kh-15 (code OTAN : AS-16 Kickback)
Kh-20 (code OTAN : AS-3 Kangaroo)
Kh-22 Burya (code OTAN : AS-4 Kitchen)
Kh-55 (code OTAN : AS-15 Kent), et ses dérivés Kh-65SE, Kh-101, Kh-102, Kh-555, Kh-SD.
Kh-90 Meteorit (code OTAN : AS-19 Koala )
KSR-5 (code OTAN : AS-13 Kingfish)
P-700 Granit (code OTAN : SS-N-19 Shipwreck)
RK-55 (code OTAN : SSC-X-4 Slingshot)
S-10 (code OTAN : SS-N-21 Sampson)
Zircon (missile) Hypersound.
Notes et références |
(en) « Interstate TDR Attack Drone », sur http://www.pacificwrecks.com/, 7 aout 2015(consulté le 15 mars 2016)
(en) « TDR-1 Edna III », sur National Museum of Naval Aviation, 2016(consulté le 31 mars 2016).
(en) « TDR-1 First Operational US Navy Drone......Successful in Combat in 1944! » [PDF], sur Newport News Shipbuilding Apprentice School Organizations (consulté le 15 mars 2016)
David J. Blair et Nick Helms, « La nuée, le nuage et l’importance d’arriver le premier », Air and Space Power Journal, 1er trimestre 2014, p. 37 (lire en ligne [PDF])
(en) « Lagoon Airfield (Nissan Airfield, Green Island Airfield) », sur http://www.pacificwrecks.com, 15 aout 2015(consulté le 15 mars 2016)
Jean-Dominique Merchet, « La guerre en Libye coutera entre 300 et 350 millions d'euros », sur https://www.marianne.net/blogsecretdefense/, Marianne, 6 septembre 2011
« Démonstration navale russe depuis la Caspienne », sur Le fauteuil de Colbert, 8 octobre 2015(consulté le 9 octobre 2015)
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