Centrale nucléaire de Flamanville





























































































Centrale nucléaire de Flamanville

Administration
Pays Drapeau de la France France
Région

Normandie
Département

Manche
Commune

Flamanville
Coordonnées
49° 32′ 11″ nord, 1° 52′ 54″ ouest
Opérateur

Électricité de France
Année de construction

1979 (Flamanville 1 et 2)
2007 (Flamanville 3)
Date de mise en service

1985 (Flamanville 1)
1986 (Flamanville 2)
2020 (Flamanville 3)
Statut
En fonction
Direction
Patrice Gosset
Réacteurs
Fournisseurs

Areva NP, Alstom
Type

REP
Réacteurs actifs
2 × 1 300 MW
Puissance nominale
2 600 MW
Production d’électricité
Production annuelle d'électricité
19,82 TWh (2016)[1]
Production moyenne
17,83 TWh (5 dernières années)
Production totale
332 TWh (à début 2007)
Divers
Source froide

Manche
Site web

EDF : Flamanville


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La centrale nucléaire de Flamanville est située sur la commune de Flamanville (Manche), sur la côte ouest de la péninsule du Cotentin, au pied d'une falaise granitique haute de 70 mètres, à 25 km à l'ouest de Cherbourg et à 20 km au sud de l'usine de retraitement de la Hague.




Sommaire






  • 1 Caractéristiques des réacteurs


  • 2 Flamanville 1 et 2


    • 2.1 Production et maintenance


    • 2.2 Emploi


    • 2.3 Surveillance de l'environnement


    • 2.4 Incidents




  • 3 Chantier Flamanville 3


    • 3.1 Contexte du projet


    • 3.2 Débats sur son autorisation


    • 3.3 Chantier de construction


      • 3.3.1 Premières étapes


      • 3.3.2 Cuve défectueuse et soupçons de falsifications


      • 3.3.3 Phases d'essais d'ensemble


      • 3.3.4 Anomalies concernant des soudures sur le circuit secondaire principal




    • 3.4 Économie du projet


    • 3.5 Social et emploi


      • 3.5.1 Conditions de travail et travail dissimulé


      • 3.5.2 Emplois sur le chantier




    • 3.6 Sécurité et sûreté nucléaire


      • 3.6.1 Sécurité nucléaire


      • 3.6.2 Sûreté nucléaire et radioprotection


      • 3.6.3 Prévention et lutte contre les actes de malveillance


      • 3.6.4 Enjeux politiques




    • 3.7 Projet avorté Flamanville 4




  • 4 Notes et références


  • 5 Voir aussi


    • 5.1 Bibliographie


    • 5.2 Liens externes







Caractéristiques des réacteurs |


Les réacteurs 1 et 2 de Flamanville sont des réacteurs à eau pressurisée (REP) du palier 4 (P4), de même que les réacteurs des centrales nucléaires de Paluel et Saint-Alban.


Les deux chaudières nucléaires ont été construites par Framatome. Les groupes turbo-alternateurs à vapeur ainsi que l'essentiel de leurs auxiliaires mécaniques et électriques ont été installés par Alstom[2].


Chacun des réacteurs nucléaires 1 et 2 de Flamanville peut fournir une puissance thermique maximale de 3 817 MW à l'alternateur, qui génère une puissance électrique de 1 382 MW, ce qui permet à l'unité de délivrer 1 330 Mégawatts sur le réseau électrique.


Le réacteur 3 de Flamanville sera un réacteur pressurisé européen (EPR), réacteur de troisième génération, évolution majeure du réacteur de type REP. Ce sera le réacteur nucléaire le plus puissant de France : 1 650 MW. Sa durée de vie technique sera de 60 ans minimum.


Les caractéristiques des réacteurs sont les suivantes[3].


















































Nom du réacteur
Capacité [MW]
Début constr.
Démarrage (1reréaction en chaîne)
Raccord. au réseau
Mise en service comm.

2e Visite décennale
Therm. (MWth)
Brute (MWe)
Nette (MWe)
Flamanville-1[4]
3817
1382
1330
décembre 1979
?
décembre 1985
décembre 1986
du 23 février au 11 juillet 2008[5].
Flamanville-2

[6]


3817
1382
1330
mai 1980
?
juillet 1986
mars 1987
du 26 juillet au 15 décembre 2008[7]
Flamanville-3[8]
4330
?
1570
décembre 2007
-
-
-
-


Flamanville 1 et 2 |




1978, des explosifs détruisent la falaise et l'ancienne mine de fer sous-marine


La centrale nucléaire, également appelée Centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) de Flamanville, est située sur la commune de Flamanville (Manche), près des Pieux, sur la côte ouest de la péninsule du Cotentin. Construite au pied d'une falaise granitique haute de 70 mètres, à 25 km au sud-ouest de Cherbourg, la centrale de Flamanville se trouve à l’emplacement de l'ancienne mine de fer de Flamanville, qui a fonctionné plus de 100 ans, de façon discontinue, de 1860 à 1962.


Flamanville figure parmi les lieux d’implantation du programme de développement nucléaire français des années 1970.


En 1975, une consultation publique est organisée à Flamanville. 63,7 % des Flamanvillais se prononcent en faveur de l’implantation de la centrale nucléaire.


À la suite de l’enquête publique menée en décembre 1977, la déclaration d'utilité publique paraît au Journal officiel de la République française le 24 décembre 1977. Les premiers terrassements sont effectués en janvier 1978 sur le site de l'ancienne mine de fer.


Après 6 ans de travaux, les premières épreuves hydrauliques des réacteurs sont effectuées en octobre 1984 pour le réacteur no 1 et en septembre 1985 pour le réacteur no 2. L’unité de production no 1 est mise en service le 4 décembre 1985, pour atteindre sa puissance nominale le 18 mars 1986. L’unité de production no 2 est mise en service le 18 juillet 1986, pour atteindre sa puissance nominale le 6 novembre 1986.


Le site s’étend sur 120 hectares dont la moitié a été gagnée sur le domaine maritime. Une digue de 950 mètres de long et une jetée de 300 mètres protègent les installations. La plateforme du site de Flamanville est située à 12,4 m de hauteur.


EDF décide en 2004 d’augmenter la capacité de la centrale de Flamanville et propose l’implantation d’un réacteur EPR (Voir § Flamanville 3 infra). Après les premiers travaux de préparation en 2006, la construction de l'EPR débute en décembre 2007 pour une mise en production annoncée à fin 2018[9]. Il constituera le premier exemplaire d'une nouvelle génération de réacteurs nucléaires.



Production et maintenance |


La centrale participe à l'alimentation en électricité de la Basse-Normandie, de la Bretagne et des îles Anglo-Normandes. Le raccordement au réseau national de transport d’électricité de 400 000 volt (400 kV) s’effectue au poste de Menuel, près de Bricquebec, où l’électricité est redistribuée prioritairement vers le Nord-Cotentin, Caen et Rennes.


En 2005, elle produisait 18,9 térawatts-heures (TWh)[1], en croissance de 4 % par rapport à 2004, correspondant à 4 % de la production française, record de production pour Flamanville.
Le 15 avril 1993 le CNPE de Flamanville a atteint une production nette cumulée de 100 milliards de kWh. Pour atteindre ce résultat, le réacteur no 1 a fonctionné pendant 43 698 heures et le réacteur no 2 39 890 heures.


Les 200 milliards de kWh produits par Flamanville ont été atteints en 2011.


Tous les 12 à 18 mois, les réacteurs sont arrêtés pour maintenance et rechargement partiel en combustible neuf.


Il y a trois types d’arrêts :



  • arrêt pour simple rechargement du combustible ;

  • visite partielle, consacrée au rechargement du combustible et à un important programme périodique de maintenance ;

  • visite décennale qui inclut des contrôles approfondis et réglementaires des principaux composants que sont la cuve du réacteur, le circuit primaire et l’enceinte du bâtiment réacteur.


La centrale nucléaire de Flamanville a été conçue pour une durée d’exploitation de 40 ans, validée par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Pour atteindre cet objectif de durée de fonctionnement, une réévaluation et un réexamen de sûreté ont lieu tous les 10 ans lors des visites décennales, pour prendre en compte les progrès technologiques et le retour d’expérience de l’ensemble des installations nucléaires dans le monde, puis effectuer les modifications nécessaires en augmentant toujours le niveau de sûreté de l’installation. Les prochaines visites décennales, déterminantes pour la poursuite de l’exploitation des deux réacteurs de Flamanville, ont eu lieu en 2017 et 2018.



Emploi |


Fin 2012, 731 salariés EDF et 331 salariés prestataires travaillent en permanence à la centrale. En période d’arrêt pour maintenance, entre 500 et 1 500 personnes viennent de toute la France pour renforcer les équipes déjà sur place et intervenir sur les installations.



Surveillance de l'environnement |


Par arrêté interministériel de 2004, EDF a l’obligation de surveiller l’environnement autour de ses installations.


Divers moyens de mesures sont répartis autour de la centrale de Flamanville. Des échantillons sont également prélevés par les techniciens Environnement et analysés par le laboratoire de mesures de la centrale. Depuis 2009, le laboratoire EDF de la centrale de Flamanville est accrédité par le Comité français d'accréditation (COFRAC), norme qualité ISO 17025, ce qui lui permet d’effectuer lui-même les mesures Bêta Aérosol (mesure de la radioactivité des poussières atmosphériques dans l’air ambiant à proximité de la centrale).


L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) assure en permanence la surveillance réglementaire radiologique de l’environnement. Des organismes indépendants, comme l’Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER), réalisent des contrôles hydrobiologiques du milieu marin, tandis que l’IRSN effectue des études radio-écologiques de la chaîne alimentaire en milieux terrestre et marin. Ces contrôles n’ont relevé aucune modification significative de l’écosystème depuis le début de l’exploitation de la centrale. Plus de 12 000 mesures et contrôles sont réalisés chaque année.


Depuis 2003, la centrale est certifiée ISO 14001, norme relative au management environnemental.


En 2012, les rejets émis par l’exploitation de la centrale sont toujours restés inférieurs aux limites autorisées et plus de 81 % des déchets radioactifs ont été recyclés ou valorisés.



Incidents |




23 octobre 2012 

incident - classé au niveau 1 sur l'échelle INES - s'est produit à la centrale de Flamanville. Pendant près de six heures, une fuite radioactive est survenue sur le circuit primaire du réacteur no 1, alors à l'arrêt pour maintenance[10],[11].
L’eau qui s’est écoulée par la fuite (environ 22 m3) est restée en permanence confinée dans le bâtiment réacteur puis récupérée et traitée par les dispositifs habituels de traitement des effluents. Elle ne présentait pas de contamination significative. L’incident, déclaré à l’autorité de sûreté nucléaire, n’a eu aucune conséquence, ni sur les salariés, ni sur les populations, ni sur l’environnement.



23 juin 2013

dégagement de vapeur d'eau sur un transformateur de vapeur qui alimente la turbine de l'unité de production no 2, située dans la partie non nucléaire des installations, a causé un fort sifflement pendant environ un quart d'heure et un important panache de vapeur d'eau visible au-dessus du site. Les riverains ont entendu des bruits qu'ils ont jugés comparables à des passages d'avion à réaction, puis un sifflement qui a duré un quart d'heure[12].
Le lendemain des faits, EDF a identifié comme cause de ce dégagement de vapeur un défaut de la régulation automatique de la pression, qui a entraîné l'ouverture d'une soupape d'évacuation d'un surplus de vapeur vers l'atmosphère à l'extérieur de la salle des machines. Cet incident n’a eu aucune conséquence sur l’environnement.




7 avril 2015 

l'ASN a rendu public un défaut dans la cuve et le couvercle lié à une anomalie dans l'acier de certaines zones[13].




9 février 2017 

vers h 45, une détonation et un départ de feu au niveau d'un ventilateur situé sous l'alternateur se sont produits dans la zone non nucléaire (salle des machines) du réacteur no 1, provoquant un incendie durant deux heures. Cet incident a fait cinq blessés légers à cause des fumées de l'incendie. EDF a entrepris la mise à l’arrêt du réacteur no 1 le jour même[14],[15] puis a prévu de remettre en service ce réacteur le 19 février, avant de finalement décider de le « déconnecter du réseau jusqu'au 31 mars » à cause d'un problème "sur le système d'évacuation d'énergie situé sous l’alternateur[16].


En 2017, l'ASN aurait, selon le Canard enchaîné, « mis plus d'un an à s'alarmer officiellement des graves soucis de soudure rencontrés par EDF sur le chantier du réacteur de l'EPR de Flamanville », en dépit de sa connaissance du problème[17].



Chantier Flamanville 3 |



Contexte du projet |


Articles détaillés : Industrie nucléaire en France et réacteur pressurisé européen.

En France, EDF l’exploitant du parc nucléaire anticipe un éventuel renouvellement des centrales à l’horizon 2020, en remplacement des tranches REP qui arriveront en fin de vie. Afin de bénéficier d’un retour d’expérience de conception et d’exploitation pour la construction de réacteurs à partir de 2020, EDF a décidé (avec l'accord des autorités gouvernementales) de construire la (seconde) tête de série de l’EPR sur le site de la centrale de Flamanville (Manche) pour une mise en service initialement prévue en 2012[18], mais repoussée à plusieurs reprises, notamment en raison d'« anomalies de fabrications » sur une cuve comme annoncé par l'ASN en avril 2015[19]. En septembre 2015, elle est prévue pour la fin 2018[20]. La centrale nucléaire de Flamanville avait été conçue pour accueillir quatre tranches (deux sont en activité en 2007), il y a donc la possibilité de construire un nouveau réacteur avec des travaux de terrassement réduits. La localisation en bord de mer est plus favorable que le bord de rivière du point de vue thermodynamique (source froide plus importante et minimisation de l’impact d’une éventuelle nouvelle canicule). Les opposants à l’EPR affirment qu’il existe une surcapacité en France et que la construction de l’EPR de Flamanville ne serait donc pas nécessaire.



Débats sur son autorisation |


Un premier débat a lieu en 2002/2003 sous l’égide de Nicole Fontaine, alors ministre à l’industrie. EDF fournit un dossier de maître d’ouvrage en 2004 en vue d’un débat public. La loi d’orientation sur l’énergie du 13 juillet 2005 fournit le cadre législatif pour le projet EPR. Ce projet est soumis au débat public au niveau national[21] entre octobre 2005 et février 2006.


Le 15 avril 2006, des dizaines de milliers de manifestants (près de 30 000 personnes selon les organisateurs, 12 500 selon la police et plus de 20 000 selon les renseignements généraux locaux[22]) se sont rassemblés à l’appel du Collectif Stop EPR à Cherbourg, près de Flamanville, pour s’opposer au projet. L’association Greenpeace France a lancé une campagne intitulée « EDF, demain j’arrête », qui vise à s’opposer au projet EPR en faisant pression sur EDF[23].


L’enquête publique, préalable à l’avis du préfet, est menée du 15 juin au 30 juillet 2006 (la tenue en période estivale de l’enquête publique est mise en cause par les opposants au projet).


Le samedi 17 mars 2007, des manifestations réunissent dans cinq villes de France entre 20 000 personnes selon la police et 62 000 personnes selon les organisateurs du Collectif Stop EPR.


Le 11 avril 2007, après avis du préfet et de l’Autorité de sûreté nucléaire, EDF est autorisé par décret à créer l'installation nucléaire de base pour le réacteur EPR Flamanville 3[24]. Ce décret prévoit un délai de 10 ans - soit jusqu'au 11 avril 2017 - pour réaliser le premier chargement en combustible nucléaire du réacteur[25]. Des associations et partis politiques protestent contre la publication de ce décret avant l’élection présidentielle française de 2007.


Début septembre 2015, alors que la mise en service du réacteur EPR de Flamanville est reportée en 2018, le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy s’apprête à demander une prolongation de l’arrêté de création du réacteur qui prévoyait un chargement en combustible avant le 11 avril 2017[26]. « Ce subterfuge sera attaqué en justice », a déjà prévenu l'Observatoire du nucléaire, estimant que l’Enquête publique et le débat national sont caducs et devraient être refaits[27].



Chantier de construction |




Le chantier de Flamanville, vu de Siouville-Hague (avril 2008.)


Le 17 avril 2007, Areva NP signe le contrat de fourniture du réacteur EPR et entame le chantier. Le 26 avril, Greenpeace mène une action de blocage du chantier, puis l'interrompt le lendemain sous la menace de sanctions financières[28].


Le démarrage du réacteur, initialement prévu en 2012[18], subit une série de report durant le chantier de construction. Au 25 juillet 2018, EDF programme un chargement du combustible reporté fin 2019 [29] et une mise en service repoussée en 2020.



Premières étapes |


L’EPR est une construction inédite en France, plusieurs étapes ont jalonné sa progression.


Le 3 janvier 2007, un tir de mine projette des roches sur les installations de la tranche no 2. Les tirs de mines sont alors suspendus bien que, selon un communiqué d’EDF, « cet évènement n’a pas eu de conséquences, ni pour le personnel travaillant sur le chantier et la centrale, ni sur le fonctionnement des installations ».


La construction de la partie nucléaire de l’unité de production Flamanville 3 débute en pratique le 3 décembre 2007 avec la coulée du premier béton de l’îlot nucléaire. 10 000 tonnes sont nécessaires afin de réaliser un cylindre de plus de 55 mètres de diamètre, sur 1,75 mètre de hauteur[30].


Deux rapports de l'ASN sont publiés le 6 novembre et le 28 avril 2008 qui établissent que « des fissures » sont apparues « à la coulée d'un bloc de béton composant la plate-forme (le radier) de l'îlot nucléaire de l'EPR ». C’est pourquoi, en mai 2008 l'Autorité de sûreté nucléaire ordonne la suspension des travaux de bétonnage pendant un mois. Cette décision – une première dans l'histoire des centrales nucléaires en France – contraint EDF à arrêter les travaux[31]. Une lettre d'injonction de Thomas Oudré, chef de division, est envoyée exigeant qu'EDF mette au point des procédures de contrôle satisfaisantes avant toute reprise des travaux[32].


L'Autorité de sûreté nucléaire autorise finalement, le 20 juin 2008, la reprise des activités de coulage du béton suspendues le 21 mai[33].


Le 20 octobre 2008, les six tuyauteries du système de sauvegarde sont installées dans le bâtiment réacteur. Les tuyauteries RIS-EVU mesurent 80 cm de diamètre sur environ 16 mètres de long ; elles participent notamment au refroidissement du réacteur et de l’enceinte. La pose de ces « composants particulièrement sensibles pour la sûreté » a été effectuée par Bouygues et Areva. Sur cette opération, les inspecteurs de l’Autorité de Sûreté Nucléaire « ont conclu à l’existence de mesures adaptées, qui répondent aux exigences fixées par l’arrêté qualité »[34].


Le 7 mai 2009 le pôle nucléaire du groupe CTI creuse les sept piscines de la centrale, dont 3 dans le bâtiment combustible et quatre dans le bâtiment réacteur. Au sujet de ces travaux, Jean-Mathieu Rambach, ingénieur en génie civil à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, précise que « les parois en béton de la piscine du réacteur seront recouvertes d’une peau métallique, qui constituera le cuvelage et donc assurera l’étanchéité »[35].


Le 8 décembre 2010, débute le montage du groupe turbo alternateur sur le site. Une partie stratégique de la centrale, puisque c’est elle qui « assure la production d’électricité »[36] avec « sa ligne d'arbre de 70 mètres de long ».


Le 23 mai 2011, la salle de commande de l’EPR est installée au sein de la centrale. Après la création d’une réplique de la salle en novembre 2010, où les deux opérateurs et le chef d’exploitation ont été formés à la conduite informatisée des installations, le poste de pilotage et de contrôle du fonctionnement est construit à proximité du réacteur[37].


À la fin de l'année 2012, 93,5 % du génie civil et 41,2 % des montages électro-mécaniques sont finalisés. Ensuite, l’année 2013 est marquée par plusieurs étapes cruciales de la construction de la centrale, en particulier pour les éléments électriques[38].


En mars 2013, la mise sous tension des transformateurs de soutirage a été effectuée, permettant à l’EPR de bénéficier d’une alimentation électrique entièrement indépendante de l’alimentation issue de la centrale numéro 2 de Flamanville. Pour préparer ce raccordement, les équipes d’EDF et d’Ineo avaient tiré, fin janvier, 3 câbles de 600 mètres, sur la plateforme électrique. Début février, des essais d’aspersion avaient été réalisés sous le contrôle d’EDF[39].


Au début du mois d’avril, les premières armoires de contrôle commande ont été installées dans la partie nucléaire des installations. La pose et le raccordement de ces armoires ont été confiés à l’entreprise Snef. Avec cette étape, le site entre dans sa configuration définitive d’alimentation électrique.


Le 16 juillet 2013, l’installation du dôme du bâtiment réacteur a été réussie par la grue Big Benny. Construite par la société belge Sarens, Big Benny fait partie des trois plus grandes grues au monde et mesure 200 mètres de hauteur. Elle a ainsi pu soulever sur 44 mètres la structure pesant près de 300 tonnes avec une précision de pose de 5 millimètres[40].



Cuve défectueuse et soupçons de falsifications |


Fin janvier 2014, la cuve du réacteur nucléaire EPR, d’un poids de 425 tonnes, pour 11 mètres de hauteur et 5,5 mètres de diamètre, est posée avec succès dans le puits de cuve situé au centre du bâtiment réacteur[41]. Le directeur du chantier, Antoine Ménager annonce les premiers essais pour 2015[42].


EDF annonce, le 18 novembre 2014, un nouveau report de la mise en service à 2017 : la durée de construction prévue atteint désormais dix ans ; EDF attribue ce retard à des difficultés  rencontrées par Areva pour livrer certains équipements, comme le couvercle et les structures internes de la cuve, ainsi qu’à la mise en place de la réglementation des équipements sous pression nucléaires (ESPN) pour laquelle Flamanville 3 est tête de série, en particulier sur un lot de montage réalisé par Areva et ses entreprises sous-traitantes[43].


Le 7 avril 2015, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) annonce qu'Areva l'a informée d'une anomalie de la composition de l’acier dans certaines zones du couvercle et du fond de la cuve du réacteur de l’EPR de Flamanville[44].


Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, demande au fabricant de donner sans délai les suites qui s’imposent au rapport de l'ASN[45]. Dans un rapport technique publié le 8 avril 2015, l'ASN précise que « Les essais réalisés à ce stade mettent en lumière un défaut de maîtrise de la qualité des fabrications, ayant un impact sur les caractéristiques mécaniques des matériaux. »[46]. Le président de l'ASN explique qu'« en dépit des difficultés matérielles à remplacer cette cuve, c'est une option réalisable, parce qu'elle n'a pas encore été irradiée, le réacteur n'étant pas en marche »[47]. Pour l'agence Wise-Paris : « Toute solution de réparation [..] conduirait presque certainement à devoir évacuer le corps de la cuve »[48]. Selon l'organisation écologiste Greenpeace, cette anomalie pourrait condamner le réacteur EPR de Flamanville[49].


Le 3 septembre 2015, EDF annonce que la construction de cet EPR devrait coûter 10,5 milliards d'euros, soit 7 milliards d'euros de plus que l'estimation initiale. La fin des travaux est fixée au 4e trimestre 2018[50].


En mai 2016, le journal Les Échos révèle un système de possibles « falsifications » des dossiers de fabrication des composants nucléaires destinés aux centrales nucléaires[51].


Le 28 juin 2017, EDF obtient de l’ASN l'autorisation d'exploiter la cuve. Selon l’ASN, « Sur la base des analyses techniques réalisées, [...] les caractéristiques mécaniques du fond et du couvercle de la cuve sont suffisantes au regard des sollicitations auxquelles ces pièces sont soumises, y compris en cas d’accident »[52] mais il faudra changer le couvercle de la cuve d’ici la fin 2024[53]. Le 31 octobre 2017, l'Observatoire du nucléaire est débouté de sa demande d'expertise en référé par le tribunal de grande instance de Paris, qui juge que le danger imminent allégué par l'association n'est pas prouvé et qui condamne celle-ci à payer 3 000 euros de dommages et intérêts à Areva, à l'ASN et à EDF[54].


Dans son scénario 2017-2050, l'association négaWatt n'envisage pas le démarrage de Flamanville III, qui selon elle « présente de graves problèmes de sûreté et dont le coût ne cesse d’augmenter »[55].



Phases d'essais d'ensemble |


Le 16 mars 2017, EDF annonce avoir commencé la phase des essais d'ensemble du réacteur[56].


Le 18 décembre 2017, EDF débute les essais à froid du réacteur; il s'agit de tester la résistance et l'étanchéité de l'installation[57].


Le 8 janvier 2018, EDF annonce avoir achevé les essais à froid avec succès, et annonce préparer la phase "essais à chaud" (essais réalisés dans des conditions de température et de pression similaires aux conditions d'exploitation)[58], ainsi que l'épreuve de l'enceinte du bâtiment réacteur[59].



Anomalies concernant des soudures sur le circuit secondaire principal |


En juillet 2018, un nouveau retard d'un an est annoncé du fait des « écarts de qualité » constatés sur 33 soudures du circuit secondaire principal. Le coût de construction prévisionnel est relevé de 400 millions d'euros, à 10,9 milliards d'euros. Le chargement du combustible est désormais prévu au quatrième trimestre 2019, le raccordement au réseau électrique au premier trimestre 2020 ; le fonctionnement à pleine puissance ne sera pas effectif avant le deuxième semestre 2020[60],[61].


En janvier 2019, huit soudures doivent encore faire l’objet d’une décision de l’ASN qui doit être remise au mois de mars de la même année[62].



Économie du projet |


Le réacteur sera dimensionné pour une puissance thermique de 4 500 MW destinée à la production d’électricité (1 650 MW). Son coût, initialement estimé à 3,4 milliards d’euros, est successivement réévalué par EDF à 4 milliards en décembre 2008, à 5 milliards d'euros en juillet 2010[63], à 6 milliards d'euros en juillet 2011, à 8,5 milliards d'euros en décembre 2012[64],[65], à 10,5 milliards d'euros en septembre 2015[66] et enfin à 10,9 milliards d'euros en juillet 2018[67].


En décembre 2012, toujours à la suite de cette annonce, le groupe italien Enel préfère annoncer son retrait du projet[68]. En mai 2005, Enel et EDF avaient signé une lettre d’intention pour qu’Enel participe à hauteur de 12,5 % au projet Flamanville 3. L’administrateur délégué de Enel, Fulvio Conti, déclarait alors que, par sa participation à l’EPR, Enel retrouverait les capacités nucléaires perdues après le référendum de 1987 en Italie[69]. Mais le 13 juin 2011, 25 millions d’Italiens (94 % des votants) ont dit "non" à la relance du nucléaire, voulue par Silvio Berlusconi. Ce vote souverain, qui marque un adieu sans doute définitif à l’atome dans la Péninsule, a également contribué au retrait d'Enel du projet EPR[70].


La facture de l'EPR finlandais, construit à la centrale nucléaire d'Olkiluoto, de même puissance et qui en est à une phase plus avancée des travaux, s’élevait initialement à 3 milliards d'euros[71], puis a été réévaluée en 2011 à 6,6 milliards d'euros[72],[73]. Finalement, le PDG d’Areva, Luc Oursel a spécifié en décembre 2012 que la facture d’Olkiluoto 3 devrait être du même ordre que celle de l’EPR de Flamanville[74]. A titre de comparaison le coût de construction par KW de l'EPR de Flamanville serait le double de celui des réacteurs construits en Chine, mais inférieur de 20 % à celui du réacteur AP1000 en construction aux États-Unis[75].


Le coût du kWh produit (environ 120 ) serait le double de celui des dernières installation solaires, sans compter cependant le surcoût du stockage et déstockage qui peut représenter à lui seul entre 4 et 20 centimes d’euro par kWh d’énergie renouvelable produite[76],[77], mais largement supérieur au prix de vente retenu pour l'EPR d'Hikley point : 104 [78].


Le coût de construction des réacteurs à eau pressurisée précédemment mis en service en France, est estimé à 2 milliards d’euros par réacteur[79].



Social et emploi |




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Conditions de travail et travail dissimulé |


Le 11 janvier 2011, le journal France-Soir révèle que sur le chantier un salarié de Bouygues sur trois vient des « pays de l’Est » et se fait le relais du syndicat CGT qui dénonce leurs mauvaises conditions de travail, en particulier pour les horaires (10 à 15 heures par jour)[80]. Le code du travail prévoit, en son article R 8111-11, que les missions d'inspection du travail sont exercées par des ingénieurs et techniciens de l'ASN, sous l'autorité du ministre chargé du travail.


À la suite du rapport fourni par l’Autorité de sûreté nucléaire faisant état de situations salariales abusives, des centaines de travailleurs européens, parmi lesquels plusieurs dizaines « semblent » avoir été rapatriées d’urgence en Pologne[81]. D'autre part, une délégation du groupe socialiste et démocrate au Parlement européen, accompagnée par des représentants des syndicats européens, s'est rendue, le 1er juillet 2011, sur le chantier de l’EPR à Flamanville pour évaluer les conditions de travail et de logement des ouvriers. La délégation est emmenée par la présidente de la commission emploi du Parlement européen, Pervenche Berès (France), l’eurodéputée de la circonscription, Estelle Grelier (France) et la députée membre de la commission emploi, Jutta Steinruck (Allemagne)[82].


Après la visite du chantier et une table ronde avec des représentants d’EDF, maître d’ouvrage et d’œuvre, et des syndicats sur le site, Pervenche Bérès, tout en dénonçant « un exemple d’esclavage moderne »[83], prévoit d’« exiger, dans le cadre des marchés publics, des mesures pour clarifier les responsabilités sociales dans la chaîne des sous-traitants du maître d’ouvrage »[81].


Après le scandale Atlanco touchant l'emploi d'ouvriers polonais sans couverture sociale, EDF signe en 2012 avec la CGT, la CFDT, la CFE, la CFTC, et FO, un engagement en faveur du dialogue social pour une meilleure information des ouvriers et un renforcement des instances de concertation dont le Comité de suivi créé en 2008[84]. Cet accord est par la suite cité en exemple par les syndicats[85]


Les sociétés Bouygues TP, Atlanco, Elco et Welbond ont comparu du 21 au 23 octobre 2014 en correctionnelle, à Cherbourg, dans une affaire de travail dissimulé, concernant 470 travailleurs polonais et roumains, 163 ouvriers de la société Atlanco et 297 de la société Elco[86].



Emplois sur le chantier |


À la fin de l’année 2013, on dénombrait 2 850 travailleurs sur le chantier, pour 57 % d’emploi local (Basse-Normandie) et 19 % de salariés d’origines étrangères[87]. Pour obtenir cette répartition, et faire appel au maximum à la main d’œuvre de proximité, les industriels ont notamment été aidés par la Chambre de commerce et d'industrie de Cherbourg-Cotentin. La chambre consulaire a en effet publié un guide à destination des entrepreneurs de la région dans le but d’obtenir une « meilleure anticipation et une bonne coordination des acteurs de notre territoire »[88].


De plus, la Direction Général de la Compétitivité de l’Industrie et des Services (DGCIS) rappelle que dans le volet « condition de recours aux entreprises prestataires » des Évaluations Complémentaires de Sûreté, « la filière a mis au point, avec les représentants des salariés, un cahier des charges social applicable aux prestations de services et de travaux réalisées sur une Installation Nucléaire de Base en France »[89]. Par ailleurs le site de Flamanville s’est vu attribuer le « label grand chantier » par le Premier Ministre en 2008. Au total, un budget de 110 millions d’euros a pu être déployé notamment dans le cadre de l’Engagement de Développement des Emplois et des Compétences (EDEC) qui consacre la formation et la reconversion des salariés comme deux priorités. Concrètement cela s’est traduit par 540 000 heures de formation dispensées, dont 55 000 en 2013.



Sécurité et sûreté nucléaire |



Kernkraftwerk Flamanville.jpg



Sécurité nucléaire |


D’après le site du Ministère de la Défense, « la sécurité nucléaire comprend la sûreté nucléaire, la radioprotection, la prévention et la lutte contre les actes de malveillance, ainsi que les actions de sécurité civile en cas d'accident »[90].


Dans une vidéo en images de synthèse projetée par Areva en février 2014, on constate que les installations sont désormais prévues pour résister « aux catastrophes naturelles, humaines et industrielles les plus extrêmes »[91].



Sûreté nucléaire et radioprotection |


Selon le site du ministère du Développement durable, « la sûreté nucléaire est l’ensemble des dispositions techniques et des mesures d’organisation relatives à la conception, à la construction, au fonctionnement, à l’arrêt et au démantèlement des installations nucléaires de base, ainsi qu’au transport des substances radioactives, prises en vue de prévenir les accidents ou d’en limiter les effets »[92].
Comme l’explique l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, « l’EPR (European Pressurized Reactor) est un réacteur « évolutionnaire », il ne présente pas de grande rupture technologique par rapport aux installations en exploitation », avant de préciser, « néanmoins, ce réacteur de troisième génération offre des améliorations des systèmes de sûreté »[93]. Parmi les améliorations apportées sur ce plan, on peut citer les quatre voies pour les circuits d’eau, le récupérateur de corium permettant de refroidir le cœur fondu en cas d’accident, ou encore la réduction de la quantité de stellites afin d’accroitre la radioprotection des travailleurs.
Cependant, dans un rapport du 24 juin 2011, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) relève « treize constats » d'infraction dans le chantier EPR, dont du matériel et des équipements de secours de mauvaise qualité[94]. Ces équipements sont les « filtres de la piscine de réserve d'alimentation en eau borée en cas de situation accidentelle, sur des limitateurs de débit du système d'alimentation des générateurs de vapeur et sur des accumulateurs du système d'injection de sécurité en cas de perte du système de refroidissement »[95]. La validation des matériels par l'ASN est légalement indispensable à la poursuite du chantier et bien sûr au lancement de la centrale.


Pour autant, les rapports de l’Inspecteur Général pour la Sûreté Nucléaire et la Radioprotection (IGSNR) de 2012 et 2013, montrent que de nombreuses améliorations ont été apportées depuis lors. Ainsi, si Jean Tandonnet (IGSNR) explique que les pistes évoquées dans le rapport Letalon n’ont pas encore été totalement réalisées, la priorité accordée à la recherche sur le conditionnement chimique des équipements devrait permettre d’atteindre les meilleurs standards de sûreté internationaux[96].
Dans son dernier rapport en date de janvier 2014, l’IGSNR soulignait notamment le rôle clef qu’avait pu jouer le Pôle de Conseil et Compétence (PCC) pour adapter les emplois aux évolutions des équipements et des méthodes d’exploitation. Il mentionne également l’intérêt du projet COLIMO qui « vise à définir, dans la perspective du Grand carénage, de nouvelles pratiques de consignation et de lignage plus simples et plus efficaces » et « à recentrer la consignation sur les objectifs de sécurité, en faisant évoluer le référentiel et les outils »[97].



Prévention et lutte contre les actes de malveillance |


Les normes de sûreté de l’EPR sont à l’origine du différentiel de coûts avec ces principaux concurrents de troisième génération. En effet, dès sa conception la volonté de prévenir contre les menaces extérieures avait prévalu. Entre autres, la coque de béton « constitue une protection très efficace contre les agressions externes, notamment en cas de chute d'avions militaires ou commerciaux »[98]. Toutefois, le directeur exécutif d’EDF, Hervé Machenaud, exposait devant l’Assemblée Nationale[99] la possibilité d’optimiser la conception de l’EPR dont « la redondance de barrières de protection excessivement coûteuses sans rapport avec les faibles gains de sûreté obtenus » pouvait freiner ses exportations.


Des protections qui peuvent se révéler rassurantes, notamment lorsque les sites nucléaires font l’objet d’intrusion par des « militants pacifistes » comme ce fut récemment le cas avec les opérations de Greenpeace. Malgré la volonté du gouvernement d’empêcher ces manifestations à risques, l’avocat Jean-Pierre Mignard rappelle que l’octroi du statut militaire pour les 58 réacteurs n’est pas à l’ordre du jour ; car comme le précise le directeur de la production nucléaire d’EDF, Philippe Sasseigne, il faut parvenir à « un durcissement de la loi qui ne change pas les conditions de travail pour les salariés d'EDF et les sous-traitants »[100].



Enjeux politiques |


Ce réacteur est l'objet de tractations politiques importantes. Il devient l'un des symboles de l'énergie nucléaire française.


Lors de l'élection présidentielle française de 2007, le lancement du chantier fait l'objet d'un débat entre les candidats Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.


En 2012, les deux principaux candidats à la présidentielle, François Hollande et Nicolas Sarkozy se sont déclarés favorables à la poursuite de sa construction; en revanche, les candidats Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon y sont opposés.



Projet avorté Flamanville 4 |


Flamanville était un des sites possibles d'implantation d'un second réacteur EPR français. Penly a aussi été retenu puis abandonné



Notes et références |




  1. [PDF] La centrale nucléaire de Flamanville - Une production d’électricité au cœur de la Normandie (janvier 2017), EDF.


  2. (en) [PDF] Arabelle steam turbine for nuclear power plant, Alstom, 2012, page 10.


  3. (en)« Reactors in operations, 31 dec 2009 », sur www-pub.iaea.org/ (consulté le 28 avril 2011).


  4. (en) « Nuclear Power Reactor Details - Flamanville-1 », sur iaea.org (consulté le 28 avril 2011).


  5. The server returned a "403 Forbidden". le 6 août 2017, sur asn.fr.


  6. (en) « Nuclear Power Reactor Details - Flamanville-2 », sur iaea.org (consulté le 28 avril 2011).


  7. il a tenu jusqu'à aujourd'hui...., sur asn.fr du 4 juillet 2016, consulté le 6 août 2017.


  8. « Framatome - Grands Projets - Flamanville 3 - 1er réacteur EPR français de génération III+ », sur www.framatome.com (consulté le 21 juin 2018).


  9. L'EPR de Flamanville devrait bien démarrer fin 2018, sur francetvinfo.fr du 10 octobre 2017, consulté le 9 janvier 2018.


  10. « Incident de niveau 1 à la centrale de Flamanville », Romandie News avec l'AFP du 25 octobre 2012.


  11. « Incident à la centrale nucléaire de Flamanville », Le Monde, 25 octobre 2012.


  12. Incident à la centrale nucléaire de Flamanville dans la Manche - France Bleue, 23 juin 2013.


  13. Anomalies de fabrication de la cuve de l'EPR et irrégularités détectées dans l’usine Creusot Forge d’Areva, sur asn.fr, consulté le 30 janvier 2018.


  14. « Explosion à la centrale de Flamanville : la préfecture écarte un « risque nucléaire » », Le Monde.fr,‎ 9 février 2017(ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le 9 février 2017).


  15. ASN, « Événement dans la salle des machines de la centrale nucléaire de Flamanville 1 - ASN », sur asn.fr (consulté le 12 février 2017).


  16. « L'arrêt du réacteur 1 de Flamanville prolongé jusqu'au 31 mars », AFP, 17 février 2017.


  17. Hervé Liffran, « Le gendarme de l'atome a perdu sa langue », Le Canard enchaîné,‎ 28 février 2018, p. 4


  18. a et b« EPR de Flamanville : EDF confirme l'échéance 2012 », Le Figaro, 27 août 2008.


  19. L’EPR de Flamanville placé sous surveillance, Le Monde, 16 avril 2015.


  20. « Nucléaire. La livraison de l'EPR de Flamanville repoussée à fin 2018 », sur Ouest-France, 4 septembre 2015.


  21. CPDP EPR : débat public centrale électronucléaire Flamanville 3, sur debatpublic-epr.org.


  22. STOP EPR


  23. EPR : Énergie pas renouvelable, sur greenpeace.fr.


  24. Décret n° 2007-534 du 10 avril 2007 autorisant la création de l’installation nucléaire de base dénommée Flamanville 3, comportant un réacteur nucléaire de type EPR, sur le site de Flamanville (Manche).


  25. « Nucléaire : le jour où l’EPR expirera », sur mediapart.fr/, 24 avril 2015(consulté le 25 avril 2015).


  26. « Flamanville (encore) retardé », sur lanouvellerepublique.fr, 4 septembre 2015(consulté le 4 septembre 2015).


  27. « Réacteur nucléaire EPR de Flamanville repoussé à 2018 : l’arrêté de création sera caduc dès le 11 avril 2017 ! », sur observatoire-du-nucleaire.org/, 3 septembre 2015(consulté le 4 septembre 2015).


  28. « Greenpeace met fin à son action de blocage du site du chantier de l’EPR », sur actu-environnement.com/, 27 avril 2007(consulté le 22 mai 2015).


  29. "Le chargement du combustible est désormais prévu au 4ème trimestre 2019" Site www.edf.fr Publié le 25/07/2018.


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  31. [PDF]Non trouvé le 4 janvier 2018, sur Greenpeace.fr.


  32. Le Canard enchaîné, mercredi 4 juin 2008, page 3.


  33. Journal Sud Ouest du 21 juin 2008.


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  35. - Béton de l’EPR de Flamanville, Le Moniteur, 31 août 2011.


  36. EPR, Connaissances des énergies, 23 octobre 2013.


  37. EDF Grand Angle – Lettre d’information, Flamanville chantier EPR, edf.com, 21 mai 2011.


  38. [PDF]Bilan annuel 2012., sur edf.com.


  39. [PDF]2013 : une année électrique !, sur edf.com, consulté le 6 août 2017.


  40. EPR : le dôme du bâtiment réacteur sera posé ce mardi, France 3, 15 juillet 2013.


  41. Non trouvée le 6 août 2017, L'Energiedavancer.


  42. Tendance Ouest Cotentin - EPR de Flamanville : premiers essais en 2015, sur tendanceouest.com du 19 février 2014.


  43. [PDF]Le projet EPR « tête de série » - Flamanville 3, sur centrale-energie.fr du 17 mars 2007, consulté le 6 août 2017.


  44. Anomalies de fabrication de la cuve de l’EPR de Flamanville. Communiqué de presse de l'ASN, 7 avril 2015


  45. Nucléaire: une nouvelle anomalie détectée sur l’EPR de Flamanville, Green et vert, 8 avril 2015.


  46. Note technique annexe au communiqué de presse, Note technique annexe au communiqué de presse Asnières, 8 avril 2015.


  47. Une « anomalie sérieuse » détectée au cœur de l’EPR de Flamanville.


  48. "Wise-Paris: Défauts de fabrication sur la cuve du réacteur EPR de Flamanville 3, p4/4".


  49. Greenpeace : l'anomalie pourrait condamner le réacteur EPR de Flamanville, FR3, site internet, 9 avril 2015.


  50. « Nouveau report de l EPR de Flamanville, surcoût de 2 mds » (consulté le 3 septembre 2015).


  51. Nucléaire : les déboires de l'EPR de Flamanville, lesechos.fr, 2 mai 2016, consulté le 6 août 2017.


  52. « L’ASN présente sa position sur l’anomalie de la cuve du réacteur EPR de Flamanville », Autorité de sûreté nucléaire,‎ 28 juin 2017(lire en ligne, consulté le 26 juillet 2017).


  53. « EPR de Flamanville: la cuve validée, EDF devra changer le couvercle d'ici 2024 », LExpansion.com,‎ 28 juin 2017(lire en ligne, consulté le 26 juillet 2017).


  54. AFP, 1er novembre 2017.


  55. [PDF] Scénario négaWatt 2017-2050 sur negawatt.org, site de l'association négaWatt; voir page 7.


  56. EPR de Flamanville: phase d'essais lancée, Le Figaro, 16 mars 2017.


  57. « EPR de Flamanville: les premiers essais débutent ce lundi », France TV Info,‎ 18 décembre 2017(lire en ligne, consulté le 5 janvier 2018).


  58. « EDF a achevé la phase des essais à froid de l’EPR de Flamanville », EDF France,‎ 8 janvier 2018(lire en ligne, consulté le 9 janvier 2018).


  59. ”À la fin du mois de mars 2018, l’enceinte du bâtiment réacteur passera au banc d’essai. L’objectif ? Tester son étanchéité et valider sa conception avant la mise en service du réacteur. Un essai indispensable nécessitant une préparation minutieuse et l’appui de plusieurs corps de métiers.” EPR Flamanville3 - Lettre d'information, no 55, 13 mars 2018.


  60. EDF : la mise en service de l'EPR de Flamanville retardée d'un an, Les Échos, 25 juillet 2018.


  61. « EDF devra certainement réparer les soudures de Flamenville », sur capital.fr, 7 juin 2018(consulté le 27 août 2018).


  62. « EPR de Flamanville : EDF promet la mise en service avant fin décembre 2019 », sur France 3 Normandie (consulté le 13 février 2019)


  63. EDF confirme un retard de deux ans pour son réacteur de Flamanville,Le Monde, 30 juillet 2010.


  64. EDF : la facture de l'EPR s'envole de 2 milliards, Le Figaro du 3 décembre 2012.


  65. EDF augmente le coût de l'EPR de Flamanville de 2 milliards, à 8,5 mds EUR, Romandie.com, 3 décembre 2012.


  66. « EPR de Flamanville : EDF repousse le démarrage à fin 2018 » (consulté le 3 septembre 2015).


  67. https://www.francetvinfo.fr/societe/nucleaire/epr-de-flamanville-un-nouveau-retard-d-un-an-annonce-le-cout-de-construction-augmente-de-400-millions-d-euros_2866005.html


  68. Enel se retire de l'EPR de Flamanville, Les Échos, 4 décembre 2012.


  69. « Enel n’est pas intéressé par des actifs de Suez et va reparler EPR avec EDF », Romandie news (consulté le 7 septembre 2007).


  70. Référendum en Italie - 94 % des votants rejettent la relance du nucléaire - Réseau sortir du nucléaire, 2012.


  71. « Areva menace d'arrêter le chantier de l'EPR en Finlande », Les Échos, 1er septembre 2009.


  72. Le surcoût de l'EPR finlandais est évalué à 3,6 milliards d'euros, Le Monde.fr avec l'AFP du 13 octobre 2011.


  73. L'EPR finlandais coûterait au final 6,6 mds d'euros !, enerzine.com, 14 octobre 2011.


  74. Le Monde, « Le démarrage de l'EPR finlandais encore retardé », 12 février 2013.


  75. "Juillet 2018,Nuclear Energy insider: China powers up world’s first EPR, AP1000;"


  76. "Le nouveau solaire deux fois moins cher que l'EPR", sur Journal Le figaro, Mars 2017


  77. ":Nucléaire, renouvelables : « Le débat doit prendre en compte tous les coûts »", Journal le Monde, Octobre 2018


  78. "EDF : les parlementaires britanniques s’alarment du coût de la centrale d’Hinkley Point", L'opinion, novembre 2017


  79. "France éducation:Combien coûte et que produit une centrale nucléaire", sur francetv.fr - 21 avril 2016


  80. Michel Manfredi, « Chantier de Flamanville - Un travailleur sur trois vient… des pays de l’Est! », France-Soir,‎ 11 janvier 2011


  81. a et bCécile Rousseau, « L’EPR, ou la loi de l’omerta », L'Humanité,‎ 4 juillet 2011(lire en ligne).


  82. AFP, « EPR: des eurodéputés à Flamanville », lefigaro.fr, 29 juin 2011.


  83. « Un ouvrier polonais licencié de l'EPR à Flamanville saisit les Prud'hommes », L'Express,‎ 7 juillet 2011(lire en ligne).


  84. « Chantier EPR : les salariés mieux informés », Ouest-France, 2 juillet 2012.


  85. Laurent Gouhier, « EPR : comment le chantier est devenu “socialement responsable” », La Presse de la Manche, 9 octobre 2013.


  86. Travail dissimulé à l'EPR de Flamanville : Bouygues ira en correctionnelle, Le Monde, 9 juillet 2014.


  87. Le pôle de l’industrie nucléaire - EPR de Flamanville : la cuve a été introduite dans le bâtiment réacteur – 28/01/2014


  88. CCI Cherbourg Cotentin - 7 grands projets industriels à votre porte… - Novembre 2013.


  89. DGCIS - Une ambition pour la filière nucléaire française – 29 janvier 2013.


  90. Ministère défense – 14/03/2014..


  91. L’Usine Nouvelle, « Vidéo : au cœur du dispositif de sécurité de l'EPR », 21 février 2014.


  92. Ministere développement durable – 03/04/2012.


  93. IRSN - EPR : Satisfaire à de nouveaux objectifs de sûreté plus ambitieux.


  94. Hervé Liffran, « Le chantier de l'EPR victime d'une inspection explosive », Le Canard enchaîné, no 4739,‎ 24 août 2011.


  95. AFP, « EPR de Flamanville : « écarts » et « faiblesses » constatés par l'ASN », Le Monde,‎ 24 août 2011(lire en ligne).


  96. Jean Tandonnet (IGSNR) « Rapport de l’inspecteur général pour la sûreté nucléaire et la radioprotection ».


  97. Jean Tandonnet (IGSNR), « Rapport de l’inspecteur général pour la sûreté nucléaire et la radioprotection », 20 janvier 2014.


  98. L’Usine Nouvelle, « À Flamanville, le bâtiment réacteur désormais recouvert de son dôme », 16 juillet 2013.


  99. Le Monde, « EDF et Areva veulent rendre l'EPR enfin exportable », 1er mars 2014.


  100. Sciences & Avenir, « Le gouvernement veut stopper les intrusions de Greenpeace dans les centrales », 19 mars 2014.



Voir aussi |



  • Liste des réacteurs nucléaires en France


  • Réacteur pressurisé européen (EPR)

  • Liste de réacteurs nucléaires en construction



Bibliographie |


  • IRSN, présentation de l'Analyse par l’IRSN de l’architecture et des plateformes du contrôle-commande de l’EPR de Flamanville 3], l'Avis (d'avril 2012), la prise de position de l'ASN sur l’architecture et les plateformes du contrôle-commande de l’EPR de Flamanville 3 et la synthèse


Liens externes |


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  • Procès-verbal de l’ASN (Autorité de sureté nucléaire) au groupe Bouygues - Article de presse – l’Humanité

  • Tribune des eurodéputés socialistes sur les conditions de travail à la centrale nucléaire de Flamanville

  • Site officiel de la centrale de Flamanville.

  • La centrale de Flamanville sur le site de l'ASN

  • Site de la commission du débat public sur l'EPR

  • Décret no 2007-534 du 10 avril 2007 autorisant la création de l'installation nucléaire de base dénommée Flamanville 3, comportant un réacteur nucléaire de type EPR, sur le site de Flamanville (Manche)




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