Panicaut maritime
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Eryngium maritimum
Eryngium maritimum
Règne | Plantae |
---|---|
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Ordre | Apiales |
Famille | Apiaceae |
Genre | Eryngium |
Nom binominal
Eryngium maritimum
L., 1753
Classification phylogénétique
Ordre | Apiales |
---|---|
Famille | Apiaceae |
Le Panicaut maritime (Eryngium maritimum) est une plante herbacée de la famille des Apiacées. Cette espèce florale est une des plus emblématiques des littoraux français, en particulier des côtes sableuses mais elle régresse en raison de la surfréquentation littorale, ce qui explique que le Conservatoire du littoral en a fait son emblème[1].
Sommaire
1 Description
2 Noms vernaculaires
3 Utilisation
4 Littérature
5 Notes et références
6 Liens externes
Description |
C'est une plante vivace psammophyte glauque-bleuâtre dont la hauteur varie de 30 à 60 cm. Les tiges glabres sont rameuses et striées. Les feuilles coriaces et épineuses (le sclérenchyme foliaire permet de résister à la fanaison par manque d'eau) sont fortement veinées. Les feuilles radicales comportent un pétiole alors que les feuilles supérieures sont embrassantes. Elles ont des dents épineuses. L’inflorescence se présente sous une forme globuleuse de fleurs bleues en capitules arrondis. Son appareil racinaire peut être très long : la racine pivotante lui assure un solide ancrage contre le vent. La souche qui émet des stolons souterrains accumule des réserves dont la plante se nourrit l'hiver lorsqu'elle a perdu ses parties aériennes.
On le rencontre en taches parfois importantes dans les dunes et zones de galets du littoral.
Il fleurit de juin à septembre.
Comme le Panicaut champêtre, ses racines peuvent être les hôtes du Pleurote du panicaut.
Ses principales caractéristiques sont[2] :
Organes reproducteurs :
- Type d'inflorescence : ombelle d'ombellules et involucre de bractées très développées, formant un pseudanthium
- Répartition des sexes : androdioïque
- Type de pollinisation : entomogame
- Période de floraison : juin à septembre
Graine :
- Type de fruit : akène
- Mode de dissémination : épizoochorie, anémogéochorie et hydrochorie[3]
Habitat et répartition :
- Habitat type : dunes submaritimes vivaces thermophiles
- Aire de répartition : méditerranéen-atlantique
Noms vernaculaires |
- Chardon des dunes (appellation impropre car les vrais Chardons appartiennent à la famille des Asteraceae ), Chardon roulant[4] (les touffes sèches de la plante roulent sur la dune lorsque que le vent souffle)
Utilisation |
Les racines, une fois bouillies et grillées ont un goût qui rappelle la châtaigne[5]. En Grande-Bretagne on en fait des sucreries que Shakespeare mentionne :
« Let it thunder to the tune of Green Sleeves,
hail kissing comfits, & snow Eringoes. »
— W. Shakespeare, Merry Wives Of Windsor
Son aptitude à se dessécher sans perdre sa forme et ses couleurs font du chardon des dunes le candidat idéal pour les bouquets secs, ce qui explique qu'il ait été victime de cueillette excessive[6]. Ce Panicaut est de plus en régression en raison de la surfréquentation littorale, aussi bénéficie-t-il d'un strict statut de protection dans plusieurs régions (Nord-Pas-de-Calais, Bretagne) et départements français (Vendée, Loire Atlantique)[7],[5], interdisant sa destruction et la cueillette des fleurs.
Littérature |
Maintenant que mon temps décroît comme un flambeau
Que mes tâches sont terminées ;
Maintenant que voici que je touche au tombeau
Par les deuils et par les années,
(...)
Et je pense, écoutant gémir le vent amer,
Et l'onde aux plis infranchissables ;
L'été rit, et l'on voit sur le bord de la mer
Fleurir le chardon bleu des sables.
— Victor Hugo, Les contemplations, Paroles sur la dune
Notes et références |
Catherine Vadon, Alain Foucault, Au long des rivages. Côte Ouest: Atlantique, Manche et Mer du Nord, Dunod, 2012, p. 77
Données d'après : Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004.
Les akènes, dont les graines restent viables même après 40 jours passées dans l’eau de mer, sont couverts de vésicules propices à cette dispersion.
Ce nom vernaculaire est aussi donné au Panicaut champêtre.
Ian Burrows, La Nature comestible, 2005[détail des éditions], chap. 6 (« Les racines »), p. 70
François de Beaulieu, La Bretagne. La géologie, les milieux, la faune, la flore, les hommes, Delachaux et Niestlé, 2003, p. 62
Arrêtés préfectoraux réglementant la cueillette et le ramassage de spécimens sauvages dans les départements
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Liens externes |
- (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Eryngium maritimum L.
- (fr) Référence INPN : Eryngium maritimum L., 1753
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