Néonazisme






Néonazis canadiens.


Le terme néonazisme fait référence à un ensemble d'idéologies et de mouvements se réclamant du national-socialisme « historique ». Considérant que le nazisme avait disparu en 1945, avec la mort d'Adolf Hitler et la chute du IIIe Reich, les politologues nommèrent ces idéologies « néonazisme ».


Les néonazis se caractérisent par un antisémitisme, un antisionisme, un anticommunisme, un antitziganisme, une homophobie, un racisme virulent et un suprémacisme racial.




Sommaire






  • 1 Description


  • 2 Europe


    • 2.1 Allemagne


    • 2.2 Belgique


    • 2.3 Bulgarie


    • 2.4 France


    • 2.5 Grèce


    • 2.6 Hongrie


    • 2.7 Roumanie


    • 2.8 Russie


    • 2.9 Serbie


    • 2.10 Suède


    • 2.11 Suisse


    • 2.12 Ukraine




  • 3 Amériques


    • 3.1 États-Unis




  • 4 Asie et Océanie


    • 4.1 Australie


    • 4.2 Iran


    • 4.3 Israël


    • 4.4 Japon




  • 5 Afrique


    • 5.1 Afrique du Sud




  • 6 Utilisation comme faux drapeau


  • 7 Groupes armés néonazis


  • 8 Filmographie


  • 9 Notes et références


  • 10 Voir aussi


    • 10.1 Articles connexes


    • 10.2 Liens externes







Description |




Symbolique néonazie et néofasciste : 1. Croix celtique ; 2. rune d'Odal ; 3. Poing ; 4. Croix de fer ; 5. Symbole de la SS ; 6. Totenkopf.


Bien que relativement similaires du point de vue des idées, ces courants de pensée se démarquent les uns des autres par certains détails :



  • le choix d'Adolf Hitler comme référent politique et l'adhésion à ses idées ;

  • la politique à l'égard des étrangers : cela va de l'instauration d'une dictature bienveillante à celui d'un esclavage pur et simple ;

  • la politique à l'égard des victimes du IIIe Reich : certains courants sont indifférents, d'autres veulent « finir le travail ». D'autres encore nient que le régime hitlérien ait pratiqué une politique génocidaire et jugent par conséquent inopportun tout débat à ce sujet ;

  • le mode opératoire : certaines organisations tolèrent, voire préconisent l'usage de la violence tandis que d'autres y sont farouchement opposées ;

  • le choix de l'emblème employé, en l'occurrence un recyclage d'emblèmes runiques ou celtiques, faisant référence au patrimoine culturel européen, et des emblèmes nazis d'époque ;


  • certains reconnaissent les crimes nazis de la Seconde Guerre mondiale et se réclament d'un « national-socialisme sans les camps »[réf. nécessaire].


Les autres symboles sont la croix gammée, le 88, le 14, le 311, le 18 (1 comme la première lettre de l'alphabet A, et 8 comme la 8e, H : Adolf Hitler).
Des organisations internationales fédérant des groupes néonazis de plusieurs pays sont apparues à diverses époques, comme le Nouvel ordre européen en 1951, ou la World Union of National Socialists en 1962.


Actuellement, le néonazisme est présent un peu partout dans le monde :



  • durant l'été 2004, au cours d'un match du championnat d'Europe de football opposant l'Allemagne aux Pays-Bas, des supporters allemands ont brandi le Reichskriegsflagge, un drapeau de la Seconde Guerre mondiale interdit en Allemagne. Tout au long du match, une minorité de supporters allemands s’est fait remarquer par des chants homophobes destinés aux Néerlandais[1] ;

  • sur Internet, existent des forums où des personnes se disant « aryennes » expriment leurs opinions racistes et néonazies. Très organisée, cette communauté aborde tous les sujets (idéologies, religions, politiques intérieures et extérieures de divers pays, environnement, législations, histoire, musiques, distractions, etc.).


Il importe de distinguer dans le néonazisme deux courants ne se fréquentant guère. L'un se veut essentiellement politique, l'autre constitue bien davantage une attitude générale de refus, volontairement provocateur, de certains aspects de la société actuelle. Dans Rêve de fer, l'écrivain Norman Spinrad mentionna cette deuxième mouvance, parlant de ceux « qui sont néonazis en 1995 pour la même raison qu'ils auraient été punks en 1980 » et marqueraient selon lui « davantage d'intérêt pour les décorations flamboyantes que pour la politique et l'économie ».[réf. nécessaire]



Europe |



Allemagne |


D'après l'office fédéral de protection de la constitution (Verfassungsschutz, service de renseignements allemand), le nombre de militants en 2010 est estimé à environ 5 600 (contre 2 200 en 2000) et le nombre de sympathisants à 25 000[2]. La presse et le Verfassungsschutz se font également largement l'écho de liens entre le NPD et les milieux néonazis[réf. nécessaire].


Si en Allemagne de l'Ouest, un travail de mémoire sur les résurgences du nazisme a été réalisé, cela n'a pas été le cas à l'Est. En effet, note le professeur d'histoire à l'université d'Iéna Axel Dossmann : « ce phénomène était totalement occulté. Pour l'État-SED [le parti communiste est-allemand], il était impossible d'admettre l'existence de néonazis, puisque le fondement de la RDA était d'être un État antifasciste. La Stasi les surveillait, mais elle les considérait comme des marginaux ou des brutes épaisses. Ces jeunes ont grandi en entendant un double discours. À l'école, il était interdit de parler du IIIe Reich et, chez eux, leurs grands-parents racontaient comment, grâce à Hitler, on avait eu les premières autoroutes ». Le 17 octobre 1987, une trentaine de skinheads se jettent violemment dans une foule de 2000 personnes lors d'un concert de rock à la Zionskirche sans que la police n'intervienne[3].


Les meurtres du NSU, jugés à Munich depuis 2013, ont suscité une vive émotion en Allemagne et au-delà des frontières nationales[4].


Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, des groupuscules clandestins néonazis émergent, notamment en Allemagne de l'Ouest, ce qui conduira les Alliés à mener l'opération Selection Board en 1947.



Belgique |


Un réseau néonazi, Bloed-Bodem-Eer en Trouw (en français « Sang, terre, honneur et fidélité »), mouvement dissident issu du Blood and Honour en Flandre, a été démantelé en septembre 2006. Selon Le Soir, il « projetait des attentats » afin de « déstabiliser » le pays, et l’enquête était en cours depuis 2004[5]. Dix-sept personnes ont été arrêtées dans le cadre de la loi antiterroriste de décembre 2003, la loi sur les armes, et celles sur le racisme, la xénophobie et le négationnisme. Parmi celles-ci figurent onze militaires (un candidat officier, un sous-officier, huit soldats parmi lesquels le chef du réseau, « B.T. », militaire au régiment « Libération » à Bourg-Léopold, une ville garnison proche de la frontière néerlandaise).


André Flahaut, le ministre de la Défense, a salué le « rôle moteur » du service de renseignement militaire dans cette affaire. Pour Manuel Abramowicz, auteur de plusieurs ouvrages sur l'extrême droite en Belgique et dirigeant du réseau de surveillance de l’extrême droite, les « ultras » de la droite radicale ont toujours eu pour objectif « d'infiltrer les rouages de l'État », dont l'armée dans les années 1970 et 1980, via les mouvements Westland New Post (WNP) et Front de la jeunesse[6].


Cinq casernes ont été perquisitionnées (une à Bruxelles, quatre en Flandre), ainsi que dix-huit habitations privées du nord du pays. Une bombe artisanale « assez forte pour faire exploser une voiture » a été saisie selon la police, ainsi que des armes à feu, des détonateurs, une « grande quantité » de munitions, de la propagande néonazie et des explosifs. Le principal suspect, B.T., organisait également des exercices paramilitaires, des week-ends de survie et des exercices de tirs, qui étaient pour certains organisés sur des terrains de l'armée à l'insu des autorités. Il avait aussi développé un commerce d’armes avec quelques complices. De plus, B.T. développait des contacts internationaux, notamment avec le groupe d'extrême droite néerlandais « De Nationale Alliantie ». Selon l'AFP, « la mise au jour, à un mois des élections municipales, d'un complot fomenté au sein de l'armée belge par un groupe de néonazis flamands a stupéfait de nombreux Belges et provoqué l'ire de l'extrême droite flamande, qui crie à la manipulation préélectorale[6],[7],[8],[9] ».



Bulgarie |


En Bulgarie, les groupes néonazis sont nombreux, et s'attaquent régulièrement aux minorités du pays, notamment les tsiganes et les turcs[réf. nécessaire]. Cependant, la majorité de ces agressions ne remontent jamais jusqu'aux autorités, les victimes craignant la police locale (le nationalisme et le racisme sont assez répandus en Bulgarie, notamment à l'encontre des tsiganes). Le parti politique ultra-nationaliste et ouvertement raciste, antisémite et xénophobe[réf. nécessaire]Ataka a fondé, lors des élections présidentielles de 2006, son programme électoral sur la promesse par son leader, Volen Siderov, de « transformer les tsiganes en savon » (référence aux camps d'extermination nazis)[réf. nécessaire]. Le parti a obtenu 21,5 % des suffrages au second tour.



France |


En France, les partis collaborationnistes les plus enthousiastes durant l'occupation allemande de la France étaient le Rassemblement national populaire de Marcel Déat (ancien membre de la SFIO) et le Parti populaire français de Jacques Doriot (ancien membre du Parti communiste français). Ces deux groupes, à l'instar des Nazis, se considéraient comme combinant ultra-nationalisme et socialisme. Dans le sud, il y avait l'État du Régime de Vichy dirigé par le « Héros de Verdun », le maréchal Philippe Pétain dont la « Révolution nationale » mettait l'accent sur une politique autoritaire catholique conservatrice, nationaliste et nataliste. Après la libération de la France et la création de la quatrième République française, des collaborationnistes ont été poursuivis pendant l’épuration légale ; près de 800 personnes ont été exécutées pour trahison sous Charles de Gaulle. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la principale préoccupation de la droite radicale française a été l’effondrement de l'Empire colonial français, en particulier en rapport avec la guerre d'Algérie, qui a conduit à la création de l' OAS. En dehors de cela, des militants fascistes tels que Maurice Bardèche (beau-frère de Robert Brasillach), ainsi que des vétérans SS Saint-Loup et René Binet, étaient actifs en France et impliqués dans le Mouvement social européen et plus tard Nouvel ordre européen, aux côtés de groupes similaires de toute l'Europe. Parmi les premiers groupes néo-fascistes figuraient Jeune Nation, qui a introduit l'utilisation de la croix celtique par des groupes de droite radicale (une association qui se répandrait à l’échelle internationale). Le pan-européenisme « ni oriental ni occidental » était le plus populaire parmi les activistes fascistes français jusqu'à la fin des années 1960, en partie motivé par des sentiments de vulnérabilité nationale à la suite de l'effondrement de leur empire ; ainsi, le groupe des vétérans SS [Jean-François Thiriart] Europe avait aussi un important contingent français. C'est dans les années 1960, au cours de la cinquième République française, qu'une reprise considérable du néo-fascisme français s'est produite ; une partie en réponse des événements de Mai 1968. La plus explicitement pro-nazie était la FANE de Mark Fredriksen. Les groupes néo-fascistes comprenaient Pierre Sidos Occident, Ordre Nouveau (interdit après de violents affrontements entre le Mouvement trotskyste LCR) et le Mouvement nationaliste révolutionnaire Groupe Union Défense. Un certain nombre de ces militants tels que François Duprat ont participé à la fondation du Front National sous Jean-Marie Le Pen ; mais le FN incluait également une sélection plus large de la droite française, comprenant non seulement ces éléments néo-fascistes, mais aussi les intégristes catholiques, les monarchistes, les vétérans algériens de la guerre, les poujadistes et les nationaux-conservateurs. D'autres, issus de ces micro-groupes néo-fascistes, ont formé le Parti des forces nouvelles contre Le Pen. Au sein même de la FN, Duprat a fondé la faction soutenue par la FANE jusqu'à son assassinat en 1978. L'histoire ultérieure de la droite française a été marquée par le conflit entre le FN contrôlé par nationaux-conservateurs et les groupes dissidents ou d'opposition « nationaux-révolutionnaires » (fascistes et nationaux-bolcheviques). Parmi ces derniers, il y a des groupes dans la tradition de Thiriart et de Duprat, tels que le Parti communautaire national-européen, Troisième voie, la Nouvelle Résistance de Christian Bouchet[10], Unité Radicale et plus récemment Bloc identitaire. Le Parti nationaliste français et européen, fondé en 1987, a été dissous en 2000. Les organisations néo-nazies sont interdites dans la Cinquième République française, mais un grand nombre d’entre elles existent encore[11].


Le néonazisme s'est identifié en France à l'activité de certaines personnes, comme René Binet, responsable français du Nouvel ordre européen, et de divers groupes très minoritaires. Certains groupes néonazis français ont attiré l'attention du public, comme la Fédération d'action nationale et européenne (FANE), puis le Parti nationaliste français et européen (PNFE). La FANE a été dissoute dans les années 1980 et le PNFE a disparu au cours des années 1990 ; depuis, les néonazis français ne possèdent plus de structure propre. Un site internet intitulé « Phénix » et se présentant comme celui du « Mouvement national-socialiste français »[12] a été créé en 2001. En février 2009, le webmestre présumé du site Phénix - MNSF a été interpellé dans le Nord-Pas-de-Calais ; le site a été suspendu dans la foulée[13].


En octobre 2009, une soirée néonazie est organisée à Chozeau, en Isère. Alors que le maire ignorait qu'il s'agissait d'un groupuscule néonazi, 150 partisans s'y étaient réunis[14].


Une organisation néofasciste baptisée la « Droite socialiste » puis « Parti solidaire français » s'est également développée depuis 2007 en région parisienne, inquiétant sérieusement les Renseignements Généraux[15].


Un site internet francophone se présentant comme celui d'une « confédération nationale-socialiste » du nom de Aime et Sers a fait son apparition au début de l'année 2008.



Grèce |


Le dimanche 6 mai 2012, à la suite des élections législatives grecques, 21 députés du parti néonazi Aube dorée font leur entrée au Parlement.



Hongrie |


La Hongrie a connu un mouvement d’obédience nazi au cours des années 1930. Après l'interdiction du Parti des Croix fléchées et la chute du communisme en 1991, des groupuscules d'extrême-droite ont émergé. La sphère néonazie et révisionniste hongroise est en recomposition permanente, au gré des alliances politiques des grandes formations de la droite dure du pays, tel que le Jobbik. Des groupes néonazis se réclamant de l'Hungarisme, de l'ultranationalisme, avec un discours irrédentiste, antisémite et ouvertement négationniste se sont constitué depuis le milieu des années 1990.
Ceux ayant eu le plus d'écho médiatique national et international sont le Mouvement Pax Hungarica[16], le Front national hongrois[17], le Parti de l'intérêt hongrois.



Roumanie |


L'Avant-garde nationale roumaine (ANR) défend ses idées sur la supériorité des hommes blancs et le rejet de l'homosexualité. L'ANR n'est pas un parti politique et ne se réclame pas du néonazisme même s'il déclare partager nombre de ses valeurs et en particulier le nationalisme blanc[18]. La Nouvelle droite est un mouvement politique néofasciste, irrédentiste et orthodoxe.



Russie |




Néonazi russe faisant le salut fasciste lors d'une manifestation homophobe à Moscou en octobre 2010


Entre avril 2004 et avril 2006, 28 crimes racistes ont été commis en Russie. De violents affrontements ont eu lieu à Voronej entre étudiants russes et africains à la suite de l'assassinat d'une étudiante russe[réf. nécessaire]. Les groupuscules néonazis russes manifestent ouvertement dans les rues de Moscou ou de Saint Petersbourg plusieurs fois par an. Beaucoup de vidéos sur des sites d'hébergement montrent ces groupes en pleine action lorsqu'ils s'en prennent aux vendeurs issus de l'immigration dans les marchés ou bien aux citoyens asiatiques frappés dans les métros par plusieurs jeunes. Elles montrent aussi que ces groupes sont armés avec des fusils automatiques de guerre de type AK-47. On estime qu'il y a en Russie environ 75 000 militants néonazis[19].



Serbie |


Le néonazisme en Serbie est fondé surtout sur les facteurs nationaux et religieux. Nacionalni stroj (l'Alignement national), une organisation néonazie de Voïvodine, a orchestré plusieurs incidents en 2005. Dix-huit des principaux membres ont été inculpés vers la fin de 2005 et chacun d'entre eux a été condamné à huit ans de prison.[réf. nécessaire] Le groupe était toujours actif en 2007.


Blood & Honour a une branche en Serbie nommée Krv i Čast. Sur son site Internet, le groupe déclare avoir l'intention « de propager l'idée révolutionnaire de national-socialisme sans compromis. Aussi, l'intention de division d'honneur et de sang serbe est de motiver tous les disciples NS aux activités radicales et pas seulement à l'observation passive ou au fait d'écouter la musique. » Depuis 2001, cette organisation a organisé plusieurs concerts commémorant la naissance d'Adolf Hitler.



Suède |


Les mouvements néonazis suédois ne se limitent qu'à quelques groupuscules suprémacistes blancs. Il existe pourtant un parti politique néonazi suédois, le Mouvement de résistance nordique.



Suisse |


En 2001, la police fédérale suisse estimait le nombre de boneheads ou néonazis à environ 600. D'autres sources avançaient le nombre de 700 voire 800 militants. Plusieurs incidents eurent lieu, en particulier lors des cérémonies au Grütli à l'occasion de la fête nationale du 1er août.


En 2007, au mois d'août à Genève, des militaires ont arrêté 8 néonazis en train d'agresser trois individus d'origine africaine[20],[21].
À Saint-Gall, en octobre 2016, un festival musical de groupes néo-nazis a eu lieu de manière légale et a rassemblé plus de 5 000 personnes[22],[23],[24].



Ukraine |




Membres des Patriotes d'Ukraine lors d'une manifestation à Kiev, en avril 2014.


Les mouvements politiques Secteur droit (en particulier certains mouvements qui la composent comme les Patriotes d'Ukraine) et l'Union panukrainienne « Liberté » sont considérés comme néonazis. Certains combattants du régiment Azov se réclament aussi du néonazisme.



Amériques |



États-Unis |




Un rassemblement du National Socialist Movement devant le Capitole.


Aux États-Unis, certains néonazis ont rejoint les rangs du mouvement Ku Klux Klan, appelé aussi le KKK ou le Klan. Ce mouvement qui est un fervent défenseur du modèle WASP (White Anglo-Saxon Protestant) a certaines idéologies similaires au nazisme, bien qu'il soit plus ancien que celui-ci, avec sa ligne politique et ses actes (injures, agressions, meurtres) visant les Noirs, les Catholiques, les Juifs, les communistes, les homosexuels et les handicapés mentaux. D'après la doctrine du mouvement, il s'agit de purifier l'Amérique de tout ce qui pourrait la déstabiliser et la corrompre. Cependant, on ne peut résumer l'idéologie du Ku Klux Klan au nazisme puisque historiquement, le Klan s'est constitué avant le nazisme et visait avant tout les Noirs.


Aux États-Unis, on trouve également le site Internet Stormfront qui se rapproche d'un mouvement néonazi « traditionnel » : haine des Juifs et des non-blancs ainsi que des communistes. Existent aussi Aryan Nations, le American Nazi Party, moins important que ceux surcités et de nombreuses branches du Blood and Honour et Combat 18.



Asie et Océanie |



Australie |


Proportionnellement à la population totale (20 millions d'habitants) et à la population de confession juive (100 000), l'antisémitisme et le néonazisme sont particulièrement virulents en Australie, avec plus de 400 attaques en 2003 et 2004.


La particularité du néonazisme australien, ainsi que le montre le film Romper Stomper, est d'axer sa violence sur le sabotage des commerces et les violences contre les Asiatiques.



Iran |


  • SUMKA


Israël |


En mai 2006, des croix gammées et le nom de Hitler sont peints sur les murs de la grande synagogue de Petah Tikva.
Une cellule néonazie est démantelée en août 2007 à Petah Tikva. Les 8 jeunes citoyens israéliens âgés de 16 à 21 ans appartenaient tous à des familles originaires de l'ancienne URSS[25] et étaient arrivés en Israël par le biais d'une loi permettant aux personnes d'origine juive d'acquérir la nationalité israélienne[réf. nécessaire].


D'autres cas d'agressions à caractère antisémite[26],[27] ou des vandalismes néonazis sont rapportés[28].



Japon |


Au Japon, il existe un parti néonazi: le Parti National-socialiste des Travailleurs Japonais[29].
Il existe aussi un groupe similaire à Blood and Honour: Yellowside 28.



Afrique |



Afrique du Sud |




Emblème de l'AWB.


Article connexe : Mouvement de résistance afrikaner (AWB).


L'Afrikaner Weerstandsbeweging (AWB, français : Mouvement de résistance afrikaner) est un groupuscule d'extrême droite sud-africain prônant la suprématie blanche et la restauration des républiques boers du XIXe siècle au sein de l'Afrique du Sud.



Utilisation comme faux drapeau |


À la fin des années 1950, des attaques et déprédations sont commises par des services du renseignements du bloc de l'Est sous fausse bannière néonazi pour discréditer l'Allemagne de l’Ouest tel l'attentat visant le préfet français André-Marie Trémeaud à Strasbourg en mai 1957[30] et l'opération « opération croix gammée », une vague de vandalisme et profanation à travers l'Europe de l’Ouest, les Amériques et l'Australie fin décembre 1958[31].



Groupes armés néonazis |



  • Cellule autonomiste et totalitaire Tiwaz 2882

  • Combat 18

  • Nomad 88

  • Parti national-socialiste souterrain



Filmographie |


La trilogie de documentaires réalisés par Daniel Schweizer sur les extrémistes, les skinheads, les néonazis, le Ku Klux Klan et les fondamentalistes chrétiens racistes incluant Skin or Die (diffusé sur Arte en 1998), Skinhead Attitude (diffusé sur Arte en 2003) et White Terror, (diffusé sur Arte en 2005).


D'autres films de ce même type incluent :




  • American History X. Un film de Tony Kaye sur la descente aux enfers d'un néonazi américain, puis sa tentative de sauver sa famille (notamment son frère) après être sorti de prison pour un double meurtre (avec Edward Norton).


  • Danny Balint. Un film de Henry Bean qui retrace l'histoire d'un skinhead néonazi new-yorkais juif violemment antisémite. Face à ses contradictions il s'engage dans des actions violentes. Inexorablement sa religion le rattrape. (avec Ryan Gosling).


  • This is England. Un film de Shane Meadows sortie en 2007. En 1983, Shaun, 12 ans, habite avec sa mère dans une ville côtière du nord de l'Angleterre. Garçon solitaire, il rencontre un groupe de skinheads locaux, avec qui il découvre le monde des fêtes, du premier amour et des bottes Dr Martens. Le ton change quand Combo, un skinhead raciste et plus âgé, sort de prison.


  • Romper Stomper. Un film réalisé par Geoffrey Wright en 1992 avec l'acteur Russell Crowe, racontant l'histoire d'une bande de skinheads en prise avec des vietnamiens dans la ville de Melbourne en Australie.


  • Skins (ou Skin Gang). Un film américain réalisé par Wings Hauser en 1994, dans lequel l'agression d'un homosexuel par un groupe de skinheads va entraîner une spirale de violence.


  • Made in Britain. Un film réalisé par Alan Clarke en 1982 avec l'acteur Tim Roth, raconte l'histoire d'un jeune néonazi de 16 ans que les services sociaux tentent de remettre dans le droit chemin.


  • Pariah (en). Un film américain réalisé par Randolph Kret en 1998 dans lequel le mari d'une jeune femme noire, qui s'est suicidée à la suite de son viol par une bande de skinheads, va infiltrer le groupe afin de se venger.


  • The Infiltrator (en). Un téléfilm réalisé par John Mackenzie qui raconte l'infiltration d'un journaliste israélien parmi les Néo-nazis allemands.



Notes et références |




  1. (de) « Rassistische Vorfälle bei der Euro » (consulté le 17 septembre 2011)


  2. (de) « Zahl gewaltbereiter Neonazis gestiegen », sur die Zeit (consulté le 2 septembre 2011)


  3. Odile Benyahia-Kouider, L’Allemagne paiera, éditions Fayard, 2013, pages 166-167.


  4. « Allemagne: trois néonazis, dix meurtres et treize ans de cavale », LExpress.fr,‎ 5 mars 2017(lire en ligne, consulté le 5 mars 2017)


  5. « Les néonazis voulaient déstabiliser le pays », Le Soir, jeudi 7 septembre 2006


  6. a et b« La Belgique découvre, stupéfaite, un complot néonazi au sein de son armée », AFP, 08/09/06, 12h01


  7. « Un groupe terroriste néonazi démantelé », Le Nouvel Observateur, 8 septembre 2006


  8. « La Belgique démantèle un groupe néonazi préparant des attentats », Le Monde, 7 septembre 2006


  9. « Des militaires néonazis voulaient commettre des attentats », RTL Belgique, 8 septembre 2006


  10. Stratégies et pratiques du mouvement nationaliste-révolutionnaire français: sorties, desinsins et destin d'Unité Radicale (1989–2002) « https: //web.archive.org/web/20070929082901/http: //www.revue-lebanquet.com/docs/a_0000362.html »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), 29 septembre 2007, Le Banquet, n ° 19, 2004.


  11. Jon Henley, «  La France dit qu'elle interdira tous les groupes néo-nazis  », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, Londres,‎ 3 février 2005(https: //www.theguardian.com/world/2005/feb/03/thefarright.france).


  12. « Contre l’insupportable apologie du National - Socialisme et du III° Reich sur internet : Le MRAP en appelle aux interventions résolues des Ministères des Affaires Étrangères et de l’Intérieur », communiqué du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples, 5 décembre 2007.


  13. « Soupçonné d'avoir créé un site néo-nazi, un Méterennois incarcéré », La Voix du Nord, 20 février 2009.


  14. « Soirée néonazie surprise dans une commune iséroise », Le Figaro, jeudi 8 octobre 2009.


  15. « La droite ultra dans le collimateur des “RG” », Le Figaro, 27 juin 2008.


  16. (hu) « A náci alvilág látszólag nulla pénzből garázdálkodik Magyarországon », Heti Világgazdaság, 22 juillet 2011(consulté le 13 novembre 2016)


  17. (hu) « Visszahúzódó, tisztelettudó, amúgy újnyilas », Heti Világgazdaság, 26 octobre 2016(consulté le 27 octobre 2016).


  18. (en) The Romanian National Vanguard


  19. (en) From Russia With Hate, Current TV


  20. [PDF] « Communiqué de presse du Collectif des Organisations de la Diaspora Africaine en Suisse » (consulté le 17 septembre 2011)


  21. « Le groupuscule néonazi genevois, simple pièce du puzzle suisse? », sur Le Courrier, 14 août 2007(consulté le 17 septembre 2011)


  22. « St-Gall: près de 5000 personnes ont assisté à un concert de groupes rock d'extrême-droite », sur www.arcinfo.ch (consulté le 23 mars 2017)


  23. RTS.ch, « Temps présent », sur rts.ch (consulté le 23 mars 2017)


  24. Julien Licourt, « Un immense concert néonazi choque la Suisse », Le Figaro,‎ 18 octobre 2016(ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le 24 mars 2017)


  25. (en) « Israeli 'neo-Nazi gang' arrested », BBC News, 9 septembre 2007.


  26. (en) « Neo-Nazis in the Jewish homeland », Jerusalem Post, 25 septembre 2007.


  27. « Des cas d'antisémitisme dans l'armée israélienne », Le Figaro, 22 avril 2007.


  28. (en) « Petah Tikva synagogue desecrated », Jerusalem Post, 4 mai 2006.


  29. https://www.vice.com/fr/article/le-neo-nazi-japonais


  30. Philippe Broussard, « Les secrets d'une bombe », sur L'Express, 9 mars 2006(consulté le 20 juin 2017).


  31. Thierry Wolton, Le KGB en France, Grasset, 1er septembre 1987, 310 p. (lire en ligne), p. L'épouvantail néonazi.



Voir aussi |



  • Liste d'organisations néonazies

  • Extrême droite par pays



Articles connexes |



  • Ernst Zündel

  • Vincent Reynouard

  • Racialisme

  • Antisémitisme

  • Néofascisme



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    • Bibliothèque nationale de France (données)


  • Site de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme

  • Liste des profanations de cimetières juifs en France

  • Symboles et codes de reconnaissance des néonazis

  • Une brève histoire du mouvement néonazi à Montréal dans les années 90


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