Langues chinoises





Idéogrammes chinois Cette page contient des caractères chinois. En cas de problème, consultez Aide:Unicode ou testez votre navigateur.


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Chinois
汉语 ou 漢語 [Hànyǔ];中文 [zhōngwén] .mw-parser-output .entete.bd{background-image:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2c/Picto_infobox_comicballoon.png")}
Pays

Chine, Taïwan, Singapour, Indonésie, Philippines et autres pays comptant des communautés chinoises.
Nombre de locuteurs
plus d'1,3 milliard
Nom des locuteurs
sinophones

Typologie

SVO + SOV
Classification par famille

  • - langues sino-tibétaines

    • - langues chinoises

Statut officiel

Langue officielle

Drapeau de la République populaire de Chine Chine

  • Drapeau de Hong Kong Hong Kong

  • Drapeau de Macao Macao


Drapeau de la République de Chine Taïwan
Drapeau de Singapour Singapour
Flag of Wa.svg État Wa
Drapeau des Nations unies Nations unies
Organisation de coopération de Shanghai
Association des nations de l'Asie du Sud-Est


Codes de langue

ISO 639-1
zh

ISO 639-2
chi, zho

ISO 639-3

zho

Étendue
groupe

Type
langue vivante

ISO 639-5

zhx

IETF
zh

Article premier de la Déclaration des Droits de l'Homme (texte en français)

  • (sinogrammes traditionnels) 第 一 條
    人人生而自由,在尊嚴和權利上一律平等。他們賦有理性和良心,並應以兄弟關係的精神相對待

  • (sinogrammes simplifiés) 第一条
    人人生而自由, 在尊严和权利上一律平等。他们赋有理性和良心,并应以兄弟关系的精神相对待。




Les langues chinoises (chinois simplifié : 中国语文 ; chinois traditionnel : 中國語文 ; pinyin : zhōnggúo yǔwén[1]) ou langues sinitiques, souvent désignées dans leur ensemble sous le nom de « chinois » (中文, zhōngwén[2]), appartiennent à la famille des langues sino-tibétaines. Dans leur caractère le plus universel, on considère la langue écrite (文, wén[3]), transcendant la prononciation des divers parlers. La langue parlée dans son caractère le plus général est le plus souvent appelée hanyu (汉语 [4]), soit « langue des Han », même si d'autres groupes ethniques ont progressivement adopté cette langue. Les différents parlers peuvent être considérés comme langue (语, yǔ[5]) ou comme dialecte (chinois : 方言 ; pinyin : fāngyán). Le statut d'un parler comme langue ou dialecte est souvent sujet à controverses en l'absence de références écrites à la prononciation[6].


Articles détaillés : chinois écrit et chinois parlé.



Sommaire






  • 1 Langues chinoises


  • 2 Écritures


    • 2.1 Transcriptions




  • 3 Traits grammaticaux communs


  • 4 Influence dans le monde asiatique


    • 4.1 Mandarin


    • 4.2 Cantonais




  • 5 Notes et références


  • 6 Voir aussi


    • 6.1 Bibliographie


    • 6.2 Articles connexes







Langues chinoises |


On distingue généralement sept grandes langues chinoises parlées modernes :



  1. Le mandarin (官话 / 官話 / guānhuà, « langue des officiels » ou 北方话 / 北方話 / Běifāng huà, « parlers du Nord »), parlé dans le Nord et le Nord-Est de la Chine. C'est la langue la plus parlée au monde (environ 850 millions de locuteurs) :
    • le mandarin standard (汉语 / 漢語 / hànyǔ, globalement ou 普通话 / 普通話 / putonghua, en République populaire de Chine, ou 国语 / 國語 / guóyǔ, en République de Chine (Taïwan)) est la variante standardisée du mandarin et la langue officielle de la République populaire de Chine, de la République de Chine (Taïwan) et de Singapour ;


  2. Le wu (吴语 / 吳語 / wúyǔ), parlé à Shanghai, dans le Jiangsu et le Zhejiang (environ 77 millions de locuteurs) ;

  3. Le cantonais (粤语 / 粵語 / yuèyǔ), parlé dans les provinces du Guangdong et du Guangxi, à Hong Kong, Macao, en Asie du Sud-Est et par certains Chinois d'outre-mer (environ 71 millions de locuteurs) ;

  4. Le min (闽语 / 閩語 / mǐnyǔ), dans les provinces du Guangdong, Fujian et à Taïwan (environ 60 millions de locuteurs), dont :

    • le groupe minnan (ou hokkien) comprend, entre autres, le taïwanais, le teochew et le hainanais,

    • le groupe minbei ;



  5. Le xiang (湘语/ 湘語 / Xiāngyǔ), parlé dans la province du Hunan (environ 36 millions de locuteurs) ;

  6. Le hakka (客家话 / 客家話 / kèjiāhuà), dans la partie nord du Guangdong, le Fujian et à Taïwan (environ 34 millions de locuteurs) ;

  7. Le gan (赣语 / 贛語 / gànyǔ), parlé dans la province du Jiangxi (environ 31 millions de locuteurs).


Certains linguistes distinguent parfois trois autres langues importantes :



  1. le jin (晋语 / 晉語 / jìnyǔ), dans la zone Nord, distingué du mandarin ;

  2. le hui (徽语 / 徽語 / huīyǔ), distingué du wu ;

  3. le ping (平话 / 平話 / pínghuà), distingué du cantonais.


Voir liste des langues chinoises




Langues chinoises parlées en Chine et à Taiwan.


Le chinois archaïque, dont ces langues sont issues, n'était pas une langue à tons, et se distinguait fortement des langues modernes par son type sur le plan phonologique comme sur le plan morphologique. Les langues chinoises sont apparentées aux langues tibéto-birmanes.


Mais il existe aussi d'autres groupes plus réduits et pas encore classés, parmi lesquels : le dialecte danzhou, parlé à Danzhou, sur l'île de Hainan ; Xianghua (乡话), à ne pas confondre avec xiang (湘), parlé à l'Ouest du Hunan ; et Shaozhou tuhua, parlé dans le Nord Guangdong. La langue doungane, parlée en Asie centrale, est très apparentée au mandarin. Cependant, on ne la considère généralement pas toujours comme « chinoise », car écrite en cyrillique et parlée par les Dounganes hors de République populaire de Chine. De plus, ils ne sont pas considérés comme Chinois d'outre-mer à quelque niveau que ce soit. Référez-vous à liste des langues chinoises pour une liste complète de ces langues issues de plus grands groupes.



Écritures |


On trouve, entre certains dialectes, des différences plus importantes qu'entre l'espagnol et le portugais, voire qu'entre l'anglais et l'allemand, cependant, tous utilisaient à peu près la même écriture jusqu'au début du XXe siècle.


Les langues chinoises s'écrivent le plus souvent au moyen de caractères chinois han (hanzi, souvent traduit en français par sinogrammes) ; ils ont évolué au cours des siècles, et ont été simplifiés en Chine populaire, à Singapour, ainsi qu'au Japon pour la langue japonaise (shinjitai kanji), à partir de la première moitié du XXe siècle. La nouvelle écriture, appelée simplifiée, est devenue officielle en République populaire de Chine dans sa première version en 1956. Les caractères traditionnels conservés à Taïwan, Macao et Hong Kong y diffèrent. Macao et Hong Kong parlant majoritairement cantonais alors que Taïwan parle majoritairement mandarin et un dialecte du minnan appelé localement taïwanais et ayant subi une forte influence du Japon pendant sa colonisation, du fait de la Guerre sino-japonaise (1894-1895), puis des États-Unis à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.


Il exista aussi un code d'écriture chinois exclusivement utilisé par des femmes, le nüshu, utilisé dans une région où, autrefois, les femmes n'avaient pas le droit d'écrire.


Dans les différentes régions ou districts autonomes, des écritures locales comme le dongba ou le dai sont utilisées.



Transcriptions |




Carte de la répartition des langues en Chine en 1967 (source CIA).


Articles détaillés : Romanisation des langues chinoises, Cyrillisation des langues chinoises et Arabisation des langues chinoises.

Plusieurs systèmes de transcription sont utilisés pour le cantonais et le mandarin, aussi d'autres langues chinoises :



  • le hanyu pinyin, romanisation utilisée en République populaire de Chine ;

  • le bopomofo, alphabet non latin utilisé à Taïwan (ressemblant stylistiquement aux kana japonais) ;

  • le système EFEO (de l'École française d'Extrême-Orient) ;

  • les romanisations Wade-Giles (pour le mandarin) et Yale (pour le cantonais et le mandarin), antérieures au pinyin, utilisées dans les pays anglo-saxons ;

  • le jyutping, romanisation du cantonais utilisée par la Société linguistique de Hong Kong ;

  • le gwoyeu romatzyh, romanisation du mandarin fixée en 1925-1926, adoptée par le gouvernement de la République de Chine en 1928 et utilisée à Taïwan jusqu'en 1986 ;

  • la romanisation du wu pour le shanghaïen ;

  • la romanisation des langues chinoises.



Traits grammaticaux communs |


Contrairement à une idée répandue, la grammaire des langues chinoises n'est pas uniforme d'une langue à l'autre. Si ces langues partagent de nombreux points communs, en connaître une ne permet cependant pas de lire les autres (sauf le mandarin, sur lequel la langue écrite normalisée est fondée). Chacune possède sa phonologie, sa syntaxe, sa propre utilisation des caractères (un caractère dans une langue chinoise donnée n'aura pas forcément le même sens dans une autre), voire des caractères qui lui sont propres (pour l'instant, seuls ceux du cantonais semblent accessibles dans les jeux de caractères habituels).


On peut cependant constater les principaux points communs entre ces langues, ce qui permet d'établir une typologie chinoise :



  • elles sont toutes tonales (voir langue à tons) ;

  • elles sont à tendance monosyllabique : dans ces langues, l'unité fondamentale de sens et de son (ou morphème) est la syllabe (ce qui ne signifie pas que tous les mots soient monosyllabiques, loin de là) ;

  • elles sont isolantes : les morphèmes sont invariables et ne connaissent aucun type d'accord (ni flexion nominale, ni conjugaison), d'où l'importance de la syntaxe (l'ordre des mots est primordial) ;

  • elles utilisent des particules aspecto-temporelles et modales : le verbe est actualisé au moyen de particules la plupart du temps post-verbales qui renseignent sur le temps, l'aspect, le mode de procès et le mode du verbe ;

  • outre ces particules, il existe de très nombreux suffixes post-verbaux renseignant sur la localisation du procès, sa possibilité, son succès, etc.

  • ces langues font usage de « classificateurs » nommés spécificatifs, morphèmes se plaçant entre un déterminant (démonstratif, adjectif numéral) et un nom pour indiquer la classe sémantique à laquelle appartient un terme (classe des objets longs et plats, classe des animaux, des paires, des divisions d'un ouvrage de poésie, etc.) ;

  • dans la majorité des cas, ce sont des langues SVO. On note cependant une tendance importante à la thématisation.




Différenciation de huit des principales langues chinoises depuis la dynastie Zhou. Bei renvoie au mandarin.



Influence dans le monde asiatique |


La carte linguistique de la Chine pourrait être divisée en deux : au nord du Yangzi Jiang trônerait le mandarin, et au sud les différents dialectes comme le wu ou le cantonais ou bien encore le hakka. Mais la ligne linguistique chinoise ne s'arrête pas ici, elle est à échelle « mondiale », du moins en Asie.


Toutes les langues chinoises du nord de la Chine ont été influencées par le mandarin, alors que celles du sud par les langues méridionales. Ceci se remarque notamment dans les nombres :



Mandarin |

















































































Mandarin



Pinyin



Coréen



Japonais



Signification




líng
ryeong
rei
0



il
ichi
1


èr
i
ni
2


sān
sam
san
3



sa
shi
4



o
go
5


liù
ryuk
roku
6



chil
shichi
7



ppal
hachi
8


jiǔ
gu
kyu
9

Ce phénomène s'explique par la sinisation de la Corée et du Japon.


À partir du VIIe siècle av. J.-C., les Chinois commencent à s'introduire dans la péninsule coréenne apportant avec eux leur culture. La contrée commerce avec le nord de la Chine, plus proche, qui leur vend des objets d'arts, et à partir de -108, les Han soumettent les tribus et établissent quatre commanderies, avec un peuplement exclusif de Chinois du nord. Commence alors une période de lente sinisation jusqu'aux Trois Royaumes de Corée où une culture sino-coréenne se développe. De nos jours, 70 % du vocabulaire coréen est issu du chinois mandarin.


Au Japon, la sinisation se fait du IIIe siècle av. J.-C. jusqu'au VIIe siècle, début de la Période de Nara. L'archipel est abordé par la culture chinoise par le Bouddhisme dont les principaux bonzes sont originaires de Corée ou de la Chine septentrionale. Avec eux, les Chinois et les Coréens ont apporté l'écriture et la langue chinoise, cependant les Japonais possédaient déjà une langue. Les lettrés de l'archipel révolutionnèrent alors la langue japonaise : certains mots sont lus en sino-nippon (on'yomi,音読み) tandis que d'autres sont lus en japonais (kun'yomi, 訓読み). Peu à peu, certains mots ont supplanté les mots originels et à partir du VIIe siècle, la civilisation japonaise émerge, s'appuyant sur les modèles chinois, empruntant sans cesse des néologismes au chinois (venus[réf. nécessaire] du sino-coréen ou du chinois du nord).



Cantonais |

















































































Cantonais



Transcription



Thaï



Sino-vietnamien



Signification




lìng
ศูนย์
空 linh
0


yāt
หนึ่ง neung
壹 nhất
1


yi6
สอง saawng
貳 nhị
2


saam3
สาม saam
叄 tam
3


sei3
สี่ see
肆 tứ
4


ng5
ห้า haâ
伍 ngũ
5


luk6
หก hok
陸 lục
6


chat1
เจ็ด jèet
柒 thất
7


baat3
แปด paèt
捌 bát
8


gau2
เก้า kao
玖 cửu
 9

Les Langues tai-kadai sont originaires des bords du Yangzi Jiang. Avec l'expansion chinoise, les différents peuples thaïs ont migré vers le sud, au Yunnan. De là, les contrées peuplées de thaïs étaient tributaires à la Chine impériale, et les représentants chinois venaient des littoraux méridionaux, à cause de la proximité, apportant avec eux un vocabulaire proto-cantonais-hakka-wu. Du IIIe siècle av. J.-C. jusqu'à l'arrivée des Mongols au pouvoir (1271), les Thaïs vivaient entre le Yunnan et l'actuelle Vientiane. Ils faisaient un échange de culture avec la Chine du sud, culture qu'ils apportent dans le bassin du Ménam et sur les plateaux de Khorat et du Laos au XIIIe siècle pour échapper à Gengis Khan aux dépens des Khmers. Une fois arrivés là, les peuplades commencèrent à subir une seconde influence étrangère, la culture indianisée des Môns et des Khmers. Certains mots sont alors remplacés par des mots d'origine pâlie ou khmère, laissant un faible nombre de mot d'origine sud-chinoise aux langues.


En -111, les Han de Chine conquirent la Dynastie Triệu vietnamienne, imposant lourdement 1000 ans de domination. Depuis Guangxi, les généraux chinois (cantonais) instaurent le chinois comme langue officielle de la contrée. Le processus de colonisation du delta du Fleuve Rouge et d'assimilation de la population par les Chinois envoie les habitants des côtes est et sud de la Chine. Les différents idiomes se mélangent avec le vietnamien naissant, créant la langue sino-viêt. À la suite de cela, la culture chinoise se répand au Giao Chỉ faisant perdre les racines viet indigènes à la population. À l'indépendance de 968, le Vietnam est profondément sinisé, la langue transformée et la culture assimilée.


Aux Philippines, on peut retrouver en tagalog un certain nombre de mots provenant du hakka, puis du cantonais, et dans une moindre mesure du mandarin. Cela est dû à l'existence d'un comptoir chinois, Ma-i, sur l'île actuelle de Mindoro dans la période du XIe au XIVe siècle voire au XVIe. Les indigènes philippins recevaient une petite influence chinoise, et les mots empruntés furent principalement dans le domaine gastronomique comme Batsoy qui vient du hakka 肉水 bah-chúi désignant une soupe au porc, ou encore Pansit de 便食 piān-ê-si̍t, Tokwa de 豆干 tāu-koa le tofu. L'émigration chinoise aux Philippines durant les années 60-70 joua également un grand rôle.



Notes et références |





  1. chinois simplifié : 中国语文 ; chinois traditionnel : 中國語文 ; pinyin : zhōnggúo yǔwén ; littéralement : « parlés-écrits de l'Empire du milieu »


  2. chinois : 中文 ; pinyin : zhōngwén ; littéralement : « écrits du milieu »


  3. chinois simplifié :  ; chinois traditionnel :  ; pinyin : Wén


  4. chinois simplifié : 汉语 ; chinois traditionnel : 漢語 ; pinyin : hànyǔ ; littéralement : « langue des Han »


  5. chinois simplifié :  ; chinois traditionnel :  ; pinyin :


  6. Voir notamment (en) http://www.glossika.com/en/dict/faq.php#2




Voir aussi |


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Bibliographie |


  • Li Wang, « Analyse grammaticale des mots dérivés de la langue chinoise », Cahiers de linguistique - Asie orientale, vol. 7,‎ 1980, p. 5-14 (DOI 10.3406/clao.1980.1069, lire en ligne)


Articles connexes |




  • Linguistique

    • Liste de langues


      • Langues par famille
        • Langues sino-tibétaines



      • Langues par zone géographique
        • Langues de Chine






  • Sinogramme et romanisation


  • Matteo Ricci, Melchior Nuñez




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