Soda





Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Soda (homonymie).



Une enseigne indiquant une « fontaine à soda », sur la Route 66.


Un soda, aussi appelé liqueur au Canada francophone, sucrerie en Afrique de l'Ouest et gazouz au Maghreb est une boisson gazeuse généralement sucrée. À l'origine, l'eau était gazéifiée par une solution de bicarbonate de soude (soda en anglais).


Le terme soda rassemble aujourd'hui les colas (sodas originellement au cola et généralement à la caféine), les limonades (sodas au citron) et d’autres boissons gazeuses aromatisées ou légèrement alcoolisées. Sa consommation (qui a augmenté de 500 % au cours des cinquante dernières années aux États-Unis) est devenue la plus importante catégorie d'apport calorique chez les enfants, dépassant le lait à la fin des années 1990, devenant l'une des premières sources d'obésité infantile.




Sommaire






  • 1 Histoire du soda


  • 2 Composition


  • 3 Sodas et santé


  • 4 Notes et références


    • 4.1 Bibliographie




  • 5 Voir aussi


    • 5.1 Articles connexes


    • 5.2 Lien externe







Histoire du soda |


L'histoire du soda remonte à l'« invention » de l'eau gazeuse (« soda water » en anglais), procédé développé par le polymathe britannique Joseph Priestley dans les années 1770[1]. La technique de Priestley est reprise et améliorée par Johann Jacob Schweppe dans les années 1780. En 1790, Schweppes ouvre à Londres, sur Drury Lane, la première usine de soda au monde, connue depuis sous le nom de Schweppes[2].


Parmi les plus anciennes boissons gazeuses à avoir été commercialisées figurent le « flotteur » (un mélange de liqueur douce et de crème glacée)[3], la root beer (1850)[4], la Selecto de Hamoud Boualem (1879), le Dr Pepper (1885)[5], le Coca-Cola (1886)[6] ou encore le Pepsi-Cola (1898)[6].



Composition |


Les sodas étaient traditionnellement composée d'eau, de sucre et de différents types d'extrait de plantes/fruits, sans alcool. Puis, récemment certaines marques ont remplacé le sucre par des édulcorants pour produire des sodas dits light. Le CO2 contenu dans le soda est inséré à la fabrication.


Les sodas peuvent contenir du cola, de la caféine (comme le Coca-Cola, le Pepsi-Cola, etc.), des limonades contiennent des extraits de fruits ou des huiles essentielles et divers extraits végétaux (sodas au citron, comme le 7 Up ou le Sprite), le Ricqlès ou le Toto Vino soda.


En 2012, il existe des milliers de sodas de par le monde. Dans un pays comme la France, il est probable qu'il existe 150 à 300 types de sodas sur le marché.



Sodas et santé |


Les Américains consomment de grandes quantités de sodas : en 2015 par an et par habitant, 146,5 litres pour les mexicains et 125,9 litres aux États-Unis. La même année, les Français en ont consommé 50,9 litres[7], soit deux fois plus que leur consommation de jus de fruits (22 l/an en 2016, chiffre stable depuis 2009)[8].


Selon une étude ayant porté sur les effets de la consommation de sodas chez les adultes dans le monde entier[9] la consommation de sodas serait cause d'un excédent de mortalité correspondant à 180 000 décès/an, en tant que facteur d'aggravation des risques d'obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires, mais aussi de cancers et décès induits (133 000 morts de diabète, 44 000 par maladies cardiovasculaires et 6 000 à la suite d'un cancer). Cette surmortalité est à 78 % géolocalisée dans les pays pauvres et les pays à PIB moyen où les sodas sont plus accessibles et moins chers que les jus de fruits, et où ils font l'objet d'une publicité presque omniprésente. C'est dans les Caraïbes et en Amérique latine que le diabète induit domine, alors que les problèmes cardiovasculaires dominent en Eurasie. Le Mexique semble le plus touché par cette surmortalité (318 cas de surmortalité induite par le soda par million de personnes), à l'opposé du Japon où ce taux n'est que de 10 par million). Il n'existe pas de telles statistiques à grande échelle concernant les enfants. Gitanjali Singh, directeur de l'étude, estime que les politiques de santé publique devraient plus efficacement réduire la présence et la consommation de sodas et autres boissons artificiellement sucrées.


L'Europe n'est pas épargnée : une étude épidémiologique récente basée sur plus de 340 000 participants (issus de la cohorte EPIC ; European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (en)), publiée en 2013 dans la revue Diabetologia[10] a conclu qu'une canette de soda par jour suffit à accroître d’environ 20 % le risque de diabète de type 2 (non insulinodépendant), alors que les nectars et les jus, quand ils sont constitués de 100 % de fruits, semblent n’avoir aucun effet. L'aggravation du risque ne concerne pas que les obèses, il reste de 18 % après prise en compte de l’indice de masse corporelle (IMC)[11].


Les sodas sucrés à l'aspartame, selon cette étude ne semblent pas augmenter le risque de diabète, sauf (+ 52 % de risque) chez les obèses, mais cette dernière augmentation résulterait de ce que les statisticiens appellent une « causalité inverse », cette augmentation de risque traduisant simplement le fait que les sodas light sont plus souvent consommés par des personnes obèses ou en surpoids (connues pour un risque augmenté de diabète)[11]. Selon une étude de l'Inserm parue la même année, le risque de diabète est plus important chez les femmes consommant des sodas avec un édulcorant que chez celles consommant des sodas sucrés[12].


Depuis la fin du vingtième siècle, pour diminuer la charge calorique de ces boissons favorisant l'obésité, le diabète, des problèmes cardiovasculaires ou la carie dentaire, les fabricants ont mis sur le marché des boissons sans sucre ou sucrées aux édulcorants. L'innocuité de certains édulcorants est cependant encore discutée, ainsi que leur efficacité (car ils entretiendraient un goût pour le sucre).


Les effets du sucre sur la santé sont le principal problème, mais non le seul ; on sait au moins depuis les années 1960 que certains sodas étant très acides (ex : pH 2,7), ils attaquent les dents et ne doivent pas être conservés ni servis dans des récipients métalliques ou contenant des métaux (car ils peuvent désorber du plomb contenu dans l'émail ou dans le matériau d'une carafe en cristal par exemple, et alors devenir indirectement source de saturnisme[13], de même pour d'autres produits toxiques ou indésirables et solubles dans l'acide).



Notes et références |




  1. (en)Joseph Priestley, Impregnating Water with Fixed Air, 1772. (Ce que Priestley nomme « fixed air » est en fait le gaz carbonique)


  2. Steen, p. 112.


  3. L'histoire du crème soda - Radio-Canada, 2002.


  4. Smith, p. 232.


  5. Smith, p. 79.


  6. a et bSmith, p. 54.



  7. « Baromètre Mondial de Ventes de Boissons Sucrées », sur EHLA France, Chaire Internationale sur le Risque Cardiométabolique (consulté le 15 août 2018).




  8. « Jus de Fruits : Quelle Consommation par les Français ? », sur Interprofessionnelle des jus de fruits et nectars (UNIJUS) (consulté le 15 août 2018).



  9. Résultats issus d'une étude basée sur les statistiques récoltées avec le programme Global Burden of Diseases de 2010 et dirigée par Gitanjali M. Singh, de l’École de santé publique de Harvard et présentés le 19 mars 2013 au congrès annuel de l'American Heart Association à Dallas (Texas) ; source primaire en anglais : American Heart Association (2013), 180,000 deaths worldwide may be associated with sugary soft drinks, American Heart Association Meeting Report, 19 mars 2013, consultée le 11 mai 2013 ; et source secondaire en français : La nutrition.fr, [1] publiée le 25 mars 2013 et consultée le 11 mai 2013.


  10. Portail de la revue Diabetologia.


  11. a et bRomain Loury (2013), Diabète : 1 soda par jour, 20 % de risque en plus, p. 1012-1020, Journal de l’environnement publié le 9 mai 2013, consulté le 11 mai 2013.


  12. Inserm, « Les boissons "light" associées à une augmentation du risque de diabète de type 2 », sur www.inserm.fr (consulté le 6 avril 2016)


  13. Robert W. Harris, MD; William R. Elsea, MD (1967), Ceramic Glaze as a Source of Lead Poisoning ; JAMA. ;202(6):544-546. doi:10.1001/jama.1967.03130190150031 (résumé)



Bibliographie |




  • (en) Andrew F. Smith, Encyclopedia of junk food and fast food, Greenwood Publishing Group, 2006. (ISBN 9780313335273)


  • (en) David P. Steen et P. R. Ashurst Carbonated soft drinks: formulation and manufacture, Wiley-Blackwell, 2006. (ISBN 9781405134354)



Voir aussi |


.mw-parser-output .autres-projets ul{margin:0;padding:0}.mw-parser-output .autres-projets li{list-style-type:none;list-style-image:none;margin:0.2em 0;text-indent:0;padding-left:24px;min-height:20px;text-align:left}.mw-parser-output .autres-projets .titre{text-align:center;margin:0.2em 0}.mw-parser-output .autres-projets li a{font-style:italic}

Sur les autres projets Wikimedia :





Articles connexes |



  • Soda à l'orange

  • Soda à la glace

  • Maladie du soda



Lien externe |



  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale de la Diète


  • Portail des boissons Portail des boissons



Popular posts from this blog

Quarter-circle Tiles

build a pushdown automaton that recognizes the reverse language of a given pushdown automaton?

Mont Emei