Guyane





Ne doit pas être confondu avec le Guyana (ancienne Guyane britannique), le Suriname (ancienne Guyane néerlandaise) et la Guyenne.


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Guyane
Logo de la collectivité territoriale de Guyane.
Administration

Pays

Drapeau de la France France
Statut

Département et région d'outre-mer

Chef-lieu

Cayenne

Arrondissements

Cayenne
Saint-Laurent-du-Maroni

Cantons

19

Communes

22
Assemblée délibérante

Assemblée de Guyane

Président

Rodolphe Alexandre (DVG)
2015-2021

Préfet
Patrice Faure
Démographie

Gentilé
Guyanais
Population
269 352 hab. (2016)
Densité 3,2 hab./km2

Langues
locales

Français, créole guyanais, langues amérindiennes, bushinengue, saramaka, hmong
Géographie

Coordonnées

4° nord, 53° ouest

Superficie
83 846 km2
Divers
Monnaie

Euro

Fuseau horaire

UTC-3[1]

Domaine internet

.gf

Indicatif téléphonique
594

Code ISO 3166-1
GUF, GF
Localisation

Localisation de Guyane
Liens

Site web

ctguyane.fr


La Guyane [gɥijan][2].mw-parser-output .prononciation>a{background:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8a/Loudspeaker.svg/11px-Loudspeaker.svg.png")center left no-repeat;padding-left:15px;font-size:smaller}Écouter (Lagwiyann ou Lagwiyàn en créole guyanais), appelée parfois Guyane française, est une région et un département français situé en Amérique du Sud, limitrophe du Brésil à l'est et au sud, et du Suriname à l'ouest. Les compétences de ces deux niveaux de collectivité sont exercées dans le cadre d'une collectivité territoriale unique dont l'organe délibérant est l'assemblée de Guyane. Son code Insee est le 973. Avec une superficie de 83 846 km2[3] et une population de 259 865 habitants (2015), la Guyane est la deuxième région de France pour la superficie et la deuxième moins peuplée (après Mayotte). C'est également le département le plus boisé, 98 %[4] du territoire étant couvert d'une forêt équatoriale qui reste parmi les plus riches et les moins écologiquement fragmentées du monde, la forêt guyanaise.


Les premières installations françaises commencent en 1503, mais la présence française ne devient réellement durable qu'à partir de 1643[réf. souhaitée] et la fondation de Cayenne. La Guyane, autrefois désignée comme la France équinoxiale, devient alors une colonie esclavagiste et voit sa population progresser jusqu'à l'abolition officielle de l'esclavage au moment de la révolution française.


Elle accède temporairement au statut de département français à partir de 1797 mais est progressivement transformée en colonie pénale avec l'instauration du bagne. Il s'agit plus précisément d'un réseau de camps et de pénitenciers répartis sur l'ensemble de la côte guyanaise dans lesquels les détenus sont condamnés aux travaux forcés.


Durant la Seconde Guerre mondiale, le Guyanais Félix Éboué est un des premiers à se ranger derrière le général de Gaulle dès le 18 juin 1940. La Guyane rallie officiellement la France combattante en 1943[réf. souhaitée]. Elle abandonne définitivement son statut de colonie et redevient un département français en 1946. De Gaulle, devenu président, décide[réf. souhaitée] d'y établir le centre spatial guyanais à partir de 1965. Il est aujourd'hui exploité par le Centre national d'études spatiales (CNES), Arianespace et l'Agence spatiale européenne (ESA).


Le territoire guyanais fait partie des neuf régions ultrapériphériques (RUP) de l'Union européenne. C'est le seul territoire continental de France et de l'Union européenne en Amérique du Sud et le dernier territoire français en Amérique continentale.


La limite de la partie du plateau continental sur laquelle la France dispose d'un droit exclusif d'exploitation y a été étendue à 350 milles marins des côtes en 2015, soit 72 000 km2 de plus au large de la Guyane française[5], après l'avis favorable de l'Organisation des Nations unies[6], la ZEE s'étendant toujours jusqu'à 200 milles nautiques concernant les ressources halieutiques et biologiques.




Sommaire






  • 1 Toponymie


    • 1.1 Étymologie


    • 1.2 Nom officiel


    • 1.3 Codes




  • 2 Géographie


    • 2.1 Situation


    • 2.2 Topographie


    • 2.3 Géologie


    • 2.4 Hydrologie


    • 2.5 Pluviométrie, qualité de l'eau de pluie


    • 2.6 Climat


    • 2.7 Transports


    • 2.8 Armature urbaine


    • 2.9 Frontières




  • 3 Environnement et patrimoine naturel


    • 3.1 Un haut lieu de la biodiversité


    • 3.2 Risques naturels


      • 3.2.1 Risque sismique




    • 3.3 Problèmes environnementaux




  • 4 Histoire


    • 4.1 Amérindiens et Européens


    • 4.2 Esclavage et tentative de peuplement


    • 4.3 Le « Contesté »


    • 4.4 Ruée vers l'or


    • 4.5 Bagne


    • 4.6 Base spatiale européenne


    • 4.7 Crise sociale du printemps 2017




  • 5 Administration


    • 5.1 Statut juridique


    • 5.2 Symboles


    • 5.3 Politique


    • 5.4 Géopolitique




  • 6 Population et société


    • 6.1 Démographie


    • 6.2 Populations actuelles


    • 6.3 Religions


    • 6.4 Éducation


    • 6.5 Délinquance




  • 7 Santé


    • 7.1 Maladies infectieuses


    • 7.2 Parasitologie


    • 7.3 Intoxications d'origines industrielles




  • 8 Sports


    • 8.1 Art martial




  • 9 Aménagement du territoire


  • 10 Économie


  • 11 Culture et patrimoine


    • 11.1 Festivités


    • 11.2 Langues


    • 11.3 Gastronomie


    • 11.4 Cinéma


    • 11.5 Médias




  • 12 Personnalités guyanaises


  • 13 Dans la fiction


    • 13.1 Films et séries télévisées




  • 14 Notes et références


  • 15 Voir aussi


    • 15.1 Bibliographie


      • 15.1.1 Bande dessinée




    • 15.2 Documentaires


    • 15.3 Articles connexes


    • 15.4 Liens externes







Toponymie |




Carte du nord de l'Amérique du Sud montrant l'étendue de la région des Guyanes, au sens large :


  •      Guyane vénézuélienne

  •      Guyana

  •      Suriname

  •      Guyane française

  •      Amapá

  •       Plateau des Guyanes




Étymologie |


Comme de nombreux noms de lieux de Guyane, le nom Guyane est d'origine amérindienne[réf. souhaitée]. Il signifie « terre d'eaux abondantes » en arawak. Une variante désuète du nom en français s'écrivait avec deux n : « Guyanne »[7].



Nom officiel |


Le nom officiel de la région est « Guyane ». L'ajout de l'adjectif « française » dans les dénominations courantes est une commodité de langage issue de la période de la colonisation et aujourd'hui obsolète dans la mesure où il n'y a plus à notre époque en français d'ambiguïté quant à la Guyane considérée. Historiquement, il a existé plusieurs autres Guyanes :




  • Guyane britannique (Guyana)


  • Guyane espagnole (Guyane vénézuélienne et Guayana Esequiba)


  • Guyane néerlandaise (Suriname)


  • Guyane portugaise (Amapá)


Ces Guyanes s'intègrent au sein du plateau des Guyanes, ensemble géographique délimité au nord et à l'ouest par le fleuve Orénoque au Venezuela, au nord et à l'est par l'Océan Atlantique, au sud et à l'est, au Brésil, par le Río Negro et l'Amazone jusqu'à son embouchure.



Codes |


La Guyane française a pour codes :



  • GUF, dans la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays) ;


  • .gf, selon les noms de domaines internet ;

  • F-O, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;

  • GF, selon la norme ISO 3166-1, code alpha-2 ;

  • SO, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports.

  • 973, comme code postal et numéro de département



Géographie |




Carte géographique de la Guyane.


Article détaillé : Géographie de la Guyane.


Situation |


La Guyane est frontalière du Brésil sur 730 km et du Suriname sur 520 km[8], faisant du Brésil le pays ayant la plus grande frontière terrestre avec la France (Suriname sixième). S’étendant sur 83 534 kilomètres carrés, c'est la deuxième plus vaste région de France derrière la Nouvelle-Aquitaine[9]. Au sud-ouest, au triangle Itany-Marwini, un territoire de 6 000 kilomètres carrés inhabité et revendiqué par le Suriname dépend de la Guyane française. Il n'est pratiquement pas visité, à part quelques orpailleurs et des militaires français. La réestimation de la superficie de la Guyane n'est pas liée à ce différend frontalier, mais à une erreur commise par l'ancien Service géographique des Colonies, qui avait attribué 91 000 km2 au territoire du fait d'une mauvaise estimation de la latitude des sources de l'Oyapock. L'erreur a été corrigée dans les années 1960 par l'IGN[10].


Elle possède un climat équatorial et est essentiellement couverte d'une vaste forêt tropicale humide bordée de mangroves côté mer, la forêt guyanaise. Le sous-sol est constitué d'un bouclier rocheux ancien, riche en latérite, pauvre et acide, qui forme un relief dit en peau d'orange parsemé d'inselbergs et entaillé par les réseaux de fleuves et rivières. Ces derniers sont les principaux axes de circulation depuis des siècles ou millénaires. Ils constituent 7 bassins fluviaux, 953 masses d'eau et sont alimentés par 2,5 à 4 m de précipitations annuelles[11].



Topographie |


Le relief de la Guyane s'est modelé à partir d'un socle ancien bordé par une plaine littorale. L'essentiel de la région se trouve à une altitude comprise entre 100 et 200 mètres, signe d'une très ancienne évolution morphologique et géomorphologique dont résulte la faiblesse des contrastes topographiques.


Deux grandes régions topographiques peuvent être distinguées :



  • la plaine côtière ou « terres basses » qui s'étend sur quelques dizaines de kilomètres depuis la frontière maritime. Elle représente environ 450 000 ha recouverts de marécages et de savanes. C'est une plaine alluviale, plus ou moins inondable d'une altitude le plus souvent inférieure à 30 mètres ;

  • les terres hautes qui se développent sur le plateau des Guyanes et représentent près de 95 % du territoire. L'absence de mouvement tectonique depuis l'ère primaire et l'érosion importante qu'il a subie ont sculpté des formes de relief diverses dont la plus importante et caractéristique est une colline convexe qualifiée de demi-orange, grossièrement circulaire, haute de plusieurs dizaines de mètres pour un diamètre supérieur au kilomètre. Ces demi-oranges, présentes en grand nombre, donnent aux terres hautes l'aspect d'une mer de collines.



Géologie |


La Guyane se situe sur le plateau des Guyanes qui s'est constitué dans des terrains encaissés qui ont disparu sous l'action de l'érosion, ne laissant que quelques lambeaux métamorphisés au contact des plutons granitiques. On trouve aujourd'hui deux ensembles géologiques : des formations sédimentaires récentes et des formations précambriennes.


L'absence de couverture sédimentaire, érodée au cours du temps, laisse affleurer les formations précambriennes qui ont chacune leur forme de relief caractéristiques: « collines en amandes » pour les schistes de l'Orapu, semis de collines identiques de même hauteur et à pentes convexes pour le granite guyanais. Outre une influence sur l'exploitation forestière (peuplements, accessibilités...), la géologie explique la richesse en divers minerais (or, bauxite, tantalite...) à la base des activités minières de Guyane, comme l'orpaillage.



Hydrologie |




Pluviométrie, qualité de l'eau de pluie |


La pluviométrie est élevée en Guyane. La pluie résulte en grande partie de la condensation de l'évapotranspiration des arbres de la forêt tropicale humide.


Elle est naturellement acide (avec un changement de pH qui peut significativement évoluer entre saison sèches et humides)[réf. nécessaire].



Climat |


La Guyane possède un climat équatorial humide ; la température moyenne est de 25,5 °C. La précipitation annuelle est en moyenne de 2 816 mm à Cayenne sur la période 1981 - 2010, selon les relevés de Météo France.


Cayenne connaît une saison humide de décembre à juillet et une période plus sèche durant le reste de l'année. Les précipitations commencent à décroître en juillet (155 mm), avec pour creux les mois de septembre et octobre qui sont dits « mois secs » (respectivement 39 et 51 mm en moyenne), puis remontent dès le mois de novembre (105 mm). Le mois le plus humide est le mois de mai avec une hauteur moyenne des précipitations atteignant 518 mm[12].



Transports |


Le principal moyen de transport en Guyane est la voiture. Pour les habitants des fleuves (l'Oyapock, fleuve frontalier avec le Brésil et le Maroni, fleuve frontalier avec le Suriname), il s'agit de la pirogue. Les scooters sont très prisés des jeunes mais durant le tour de Guyane, en août, les vélos sont à la mode. Par ailleurs les communes de Saül, Maripasoula, Grand Santi et Saint-Laurent sont accessibles par voie aérienne depuis Cayenne.



  • Infrastructures en Guyane

  • Réseau routier de Guyane

  • Transports publics en Guyane


  • Aéroport international Félix-Éboué à Matoury

  • Aérodrome de Saint-Laurent-du-Maroni

  • Aérodrome de Maripasoula

  • Dégrads



Armature urbaine |


Liste des communes les plus peuplées (population municipale légale 2015, en vigueur au 1er janvier 2018)[13]





  • Cayenne : 57 614 habitants


  • Saint-Laurent-du-Maroni : 43 600 habitants


  • Matoury : 32 427 habitants


  • Kourou : 26 221 habitants


  • Remire-Montjoly : 23 976 habitants


  • Maripasoula : 11 856 habitants


  • Macouria : 11 719 habitants


  • Mana : 10 241 habitants


  • Apatou : 8 431 habitants


  • Papaichton : 7 266 habitants


  • Grand-Santi : 6 969 habitants


  • Saint-Georges : 4 020 habitants


  • Roura : 3 713 habitants


  • Sinnamary : 2 957 habitants


  • Montsinéry-Tonnegrande : 2 476 habitants



Depuis la parution du décret no 2016-1736 du 14 décembre 2016, les principaux pôles urbains de Guyane font l'objet d'une Opération d'intérêt national.



Frontières |


Article détaillé : Frontière entre la France et le Suriname.

Dans le sud-ouest, au niveau du triangle de Itany-Marwini, un territoire de 6 000 km2 est revendiqué par le Suriname depuis 1885.



Environnement et patrimoine naturel |



Un haut lieu de la biodiversité |


Articles détaillés : Biodiversité de la Guyane, Liste des îles de Guyane, Liste des cours d'eau de la Guyane et Arrêté Guyane.



Vue aérienne de la forêt amazonienne




L'île Saint-Joseph vue depuis l'île Royale





Chutes Voltaire à Saint-Laurent-du-Maroni





Jaguar




L'Agami trompette, une espèce d'oiseau que l'on retrouve assez souvent dans la faune guyanaise.


Ce département est parmi les plus riches du monde en matière de biodiversité tant animale que végétale.


La forêt guyanaise est une forêt primaire à très haut niveau de biodiversité (hot-spot parmi les plus riches au monde), protégée par un tout nouveau parc national et six réserves naturelles. L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l'Union européenne (UE) y recommandent des efforts particuliers de protection[14].


À la suite du Grenelle de l'environnement de 2007, le projet de loi Grenelle II (dans son article 49) a proposé (en 2009, et sous réserve de modification) la création d’une entité unique chargée pour la Guyane de contribuer à la mise en œuvre des politiques de connaissance et de conservation du patrimoine naturel amazonien (avec compétence dans les domaines de la faune, flore, les habitats naturels et semi-naturels terrestres, fluviaux et côtiers, et sur le fonctionnement des écosystèmes). Il contribuera à appliquer les politiques environnementales conduites par l’État et les collectivités territoriales et leurs groupements. L'article 64 du projet de loi prévoit aussi un « schéma départemental d’orientation minière » pour la Guyane, promouvant une exploitation minière compatible avec les exigences de préservation de l’environnement[15].


L'environnement de la frange littorale est celui qui, le long de la RN1, a historiquement connu le plus de modifications, mais une forte artificialisation est localement constatée le long de la RN 2 et là où les orpailleurs opèrent dans l'Ouest de la Guyane.


La forêt humide de Guyane s'est paradoxalement épanouie sur un des sols les plus pauvres du monde, en azote, en potassium, en phosphore et en matières organiques. Pour cette raison, et parce que cette zone a toujours conservé des refuges pour toutes ses espèces lors des périodes sèches ou de glaciation terrestre, cette forêt abrite des écosystèmes uniques qui sont parmi les plus riches et les plus fragiles du monde : forêts tropicales primaires très anciennes, mangroves, savanes, inselbergs et nombreux types de zones humides.


L'acidité des sols est également à l'origine de cette médiocrité des sols guyanais. Elle contraint les agriculteurs à chauler les champs, et a conduit au mode traditionnel d'agriculture sur brûlis : les cendres participent à l'élévation du potentiel hydrogène (pH) en plus de l'apport de sels minéraux.


On peut toutefois noter que des sites de Terra preta (sols anthropogéniques) ont été découverts sur le territoire, notamment près de la frontière avec le Brésil. Des recherches sont activement menées par des acteurs de disciplines multiples pour déterminer le mode de création de ces sols les plus riches de la planète. L'hypothèse a été avancée que l'existence même de la forêt tropicale est due à ces interventions humaines intelligentes du passé (voir l'article Terra preta), où le brûlis (slash-and-burn) était remplacé par le charbonnage (slash-and-char).


5 500 espèces végétales ont été répertoriées, dont plus d'un millier d'arbres, 700 espèces d'oiseaux, 177 espèces de mammifères, plus de 500 espèces de poissons dont 45 % lui sont endémiques (les poissons « limon » et les poissons à écailles) et 109 espèces d'amphibiens. Les micro-organismes seraient bien plus nombreux encore, notamment dans le nord qui rivalise avec l'Amazonie brésilienne, Bornéo et Sumatra. Ce seul département français abrite au moins 98 % de la faune vertébrée et 96 % des plantes vasculaires de la France[réf. souhaitée].


Les menaces qui pèsent sur l'écosystème sont la fragmentation par les routes, qui reste très limitée comparativement aux autres forêts d'Amérique du Sud, les impacts immédiats et différés du barrage de Petit-saut d'EDF, de l'orpaillage (opération Anaconda en Guyane), d'une chasse chaotique et du braconnage (chasse d'espèces protégées), facilités par la création de nombreuses pistes et l'apparition des quads. L'exploitation forestière reste modérée en raison du manque de route, du climat et du relief. Une ordonnance du 28 juillet 2005 a étendu le code forestier français à la Guyane, mais avec des adaptations et dérogations importantes. Dans une approche qui se veut durable, des concessions ou des cessions gratuites peuvent être accordées par des collectivités territoriales ou d’autres personnes morales pour leur utilisation par des personnes tirant traditionnellement leur subsistance de la forêt, mais les moyens utilisés n'étant plus toujours les moyens traditionnels, et l'écosystème guyanais étant vulnérable, les impacts de l'exploitation ou de la chasse pourraient être importants.


La moitié de la biodiversité française est en Guyane : 29 % des plantes, 55 % des vertébrés supérieurs (mammifères, oiseaux, poissons…) et jusqu'à 92 % des insectes[réf. souhaitée]. Tout cela dans un seul département de 86 504 km2. Un parc national et six réserves naturelles œuvrent à la préservation de milieux et d'espèces aussi divers qu'uniques.


Les plages de la réserve naturelle de l'Amana, sur la commune d'Awala-Yalimapo, dans l'ouest, constituent pour les tortues marines un site de ponte exceptionnel. C'est l'un des plus importants au niveau mondial pour la tortue luth. Quant à la réserve naturelle de l'île du Grand Connétable, celle-ci abrite la seule colonie d'oiseaux marins entre Tobago et Fernando de Noronha soit sur plus de 3 000 km de littoral.



  • Liste des zones protégées en Guyane française (de)


Risques naturels |



Risque sismique |


Les séismes répertoriés ci-dessous indiquent la localité estimée être la plus proche de l'épicentre ainsi que l'intensité mesurée sur l'échelle MSK de 1964, qui va de 1 (secousse non ressentie mais enregistrée par les instruments) à 12 (changement de paysage énormes : crevasses dans le sol, vallées barrées, rivières déplacées…)[16].




  • juin 1774, à Cayenne, séisme d'intensité 6[17].


  • 4 août 1885 aux Montagnes de Kaw (Cayenne), d'intensité 6,5[18].


  • 3 avril 1899 sur la frontière guyano-brésilienne (E. de Saint-George), intensité 3,5[19].


  • 30 mai 1933 à Saül, d'intensité 7[20].


  • 17 septembre 1949 sur la frontière guyano-brésilienne, territoire d'Amapa (Oïapoque), d'intensité 5[21].


  • 25 avril 1951 sur la frontière guyano-brésilienne (W. Saint-George), intensité 5[22].


  • 8 juin 2006 à 16h29 à Cayenne, séisme d'intensité 5[23].



Problèmes environnementaux |


En 2014 paraît le livre Les abandonnés de la république, qui relate la pollution de l'environnement au mercure par les chercheurs d'or clandestins. La santé de la population locale, dont la subsistance dépend largement de la pêche, est dite en péril[24]. D'après le fonds mondial pour la nature, 12 000 hectares de la forêt amazonienne en Guyane ont été détériorés par cette activité clandestine.


La recherche de mines et sources d'hydrocarbures liquides ou gazeux au large de la Guyane est une autre menace pour le tourisme et la pêche (troisième secteur de l'économie guyanaise)[25]. Total a déposé un permis dit "Guyane Maritime" en 2011, accordé en septembre 2017 puis prolongé par le gouvernement jusque juin 2019). Mi-mai 2018 Total a déposé une demande de forage d'exploration ; l'Autorité environnementale lui a demandé de compléter son étude d'impact pour mieux évaluer l'impact d'un possible accident (éruption de puits, polluants présents dans les boues de forage, pollution sonore induite par lors des tirs d'explosifs....) et de préciser sa démarche éviter, réduire, compenser encore "très partielle", en s'appuyant mieux sur les retours d'expérience par exemple de l'explosion de la plate-forme pétrolière DeepWater Horizon de BP[26].



Histoire |


Article détaillé : Histoire de la Guyane.


Amérindiens et Européens |


Les premières traces archéologiques (poteries, gravures rupestres, polissoirs…) de peuples amérindiens entre l’Oyapock et le Maroni remontent au Ve millénaire avant notre ère. Nombre de leurs successeurs dans la même zone géographique appartiennent principalement au groupe linguistique des Tupi-Guarani.


On estime qu’à la fin du IIIe siècle, des Indiens Arawak et Palikur, originaires des rives de l’Amazone, s’installent sur le littoral guyanais. Ils sont suivis au VIIIe siècle par les Indiens dits Caraïbes ou Karibes, les Kali’na (Galibis) et Wayana.


La côte de Guyane fut reconnue par Christophe Colomb en 1498. Malgré le partage du Nouveau Monde organisé en 1494 par le traité de Tordesillas entre le Portugal et l'Espagne, les nations européennes sont à l’origine de nombreuses tentatives de colonisation en Guyane dès le XVIe siècle.


Dès 1503 commencent les premières implantations françaises dans la zone de Cayenne. Notons notamment celle des Français avec le voyage de Nicolas Guimestre en 1539, suivie par celle de l’Anglais Robert Baker (1562) et celle de Gaspard de Sotelle (1568-1573) qui implante plus de 120 familles espagnoles dans l’île de Cayenne.


De 1596 à 1598, les Anglais John Ley et Lawrence Keymis, et le Néerlandais Abraham Cabeliau, effectuent des reconnaissances géographiques précises des côtes de la Guyane. Les vraies implantations européennes apparaissent surtout au XVIIe siècle, par des occupations ponctuelles (quelques années) d’embouchures fluviales, et sont l’œuvre de la France, de l’Angleterre et des Pays-Bas.


En 1604, la colonie de Guyane prend le nom de France équinoxiale.



Esclavage et tentative de peuplement |




Carte de Guyane datant de 1656.


Si les premières tentatives importantes de colonisations françaises datent des années 1620, elles sont souvent mises à mal par les dissensions internes des colons, les rapports humains médiocres avec les Amérindiens, voire la dureté des conditions de vie, notamment avec la fièvre jaune[27]. De leur côté, les nations amérindiennes doivent faire face à un important taux de mortalité, dû aux guerres menées face aux colonisateurs, mais aussi à l’action d’épidémies nouvellement importées d’Europe.


Longtemps, la tutelle du roi de France sur la Guyane est régulièrement contestée ; ce n’est qu’avec la reprise de Cayenne en décembre 1676 par l’amiral Jean d’Estrées que les Français s’implantent définitivement. Et encore ne contrôlent-ils que l’île de Cayenne et, par intermittence, quelques postes militaires aux estuaires fluviaux. C'est cette présence humaine et militaire faible qui explique en grande partie l’extrême facilité avec laquelle les Portugais du Brésil se sont emparés de l’île de Cayenne pendant les guerres napoléoniennes, île qu’ils ont occupée de 1809 à 1817.


La colonisation de la Guyane est d’abord le fait de travailleurs européens, les « engagés », également appelés les « trente-six-mois » parce que liés par un contrat de trois années à leur maître. Cette tentative, faute de volontaires, est très vite remplacée par des esclaves d’origine africaine, utilisés dans les habitations (exploitations agricoles) à la culture des produits coloniaux : sucre, épices, chocolat et café.


Comme dans les autres colonies françaises, l’esclavage est en grande partie régi par les textes du Code noir (1685).
Cette société d’habitation reste le modèle économique dominant en Guyane jusqu’à la deuxième abolition de l’esclavage en 1848. Elle n’a toutefois pas apporté un vrai développement à la Guyane, qui reste la région pauvre et sous-peuplée, voire maudite, de l’ensemble colonial français en Amérique. Lors du traité d'Utrecht en 1713, le roi de France Louis XIV, afin de limiter les conflits locaux avec la colonie portugaise du Brésil, pose les bases de la frontière entre le Brésil et la France[28].


L’expédition de Kourou qui débuta à partir de 1763 est très mal préparée. Elle fut menée à la demande de Choiseul et dirigée par le chevalier Étienne-François Turgot, gouverneur, Jean-Baptiste Thibault de Chanvalon, intendant et Antoine Brûletout de Prefontaine, commandant, pour établir une vraie colonie d’agriculteurs d'origine européenne dans les savanes de l’Ouest guyanais. Cependant, cela sera un échec retentissant : presque tous les colons « survivants » s’enfuient de Guyane pour rejoindre la métropole. Seuls restent en Guyane des colons allemands et canadiens, qui s’implantent durablement à Kourou, Sinnamary, Malmanoury, Corossony et Iracoubo, et y fondent une société originale (et métissée) d’agriculteurs exploitants en Guyane.


La Guyane française est occupée par les Britanniques de 1778 à 1783, puis de 1785 à 1788.


Pendant la Révolution elle devient pour la première fois (Collot d'Herbois et Billaud-Varenne), lieu de déportation politique; ceux-ci seront suivis en 1798, alors que La Guyane est érigée en un département, des « déportés de fructidor » et de prêtres réfractaires : Counamama et Sinnamary seront le cimetière de la plus grande partie d’entre eux.


L'esclavage est aboli en 1794 dans toutes les colonies, avant que Napoléon Ier ne le rétablisse en 1804. Il n’est définitivement supprimé par décret que le 27 avril 1848, sous l’impulsion notamment de l'abolitionniste Victor Schœlcher.
La disparition de la main-d’œuvre servile met un point d’arrêt à l’économie coloniale traditionnelle.


Pendant la Révolution française, la Guyane est occupée par les Portugais, qui détiennent le Brésil, de 1809 à 1817 : cette période d'occupation va marquer le créole guyanais, qui va intégrer de nombreux mots portugais dans son vocabulaire. Bien que rendue aux Français, à la suite des applications du traité de Vienne de 1815, le retour effectif des Français est à situer en avril 1817, avec l'envoi d'un gouverneur.


Pour pallier le manque de main-d’œuvre mais surtout pour débarrasser la métropole d’opposants politiques républicains et de délinquants de droit commun, le Second Empire crée des bagnes en Guyane. Ils accueillent des transportés, des déportés puis également des relégués jusqu’en 1946. Dans les années 1930, les Établissements Pénitentiaires Spéciaux, dits aussi « bagnes des Annamites », sont implantés dans le Territoire de l’Inini. Peuplés d’opposants politiques et d’intellectuels indochinois, mais aussi de petits délinquants, voleurs et proxénètes, ces bagnes seront un échec cuisant.


Les essais de peuplement de la Guyane par des ouvriers « libres » issus de l’immigration (Afrique, Inde, États-Unis, Madère…) ne seront pas plus durables.



Le « Contesté » |


En 1713, les traités d'Utrecht fixent une frontière entre les territoires français et portugais du plateau des Guyanes. C’est une rivière qui doit servir de frontière, mais le traité n'est pas certain quant à la rivière qu'il désigne. En 1822, le Brésil devient indépendant. Plusieurs centaines de kilomètres carrés sont contestés entre la France et le Brésil.
Le « Contesté » devient un territoire neutre, refuge d’aventuriers, de bagnards échappés ou d’esclaves en marronnage.
A la fin du XIXe siècle les deux pays se mettent d’accord pour recourir à l’arbitrage de la Suisse. La diplomatie brésilienne s’investit fortement dans cet arbitrage alors que la France ne met guère de moyens dans la négociation. L’arbitrage suisse est rendu en 1900 en faveur du Brésil, le fleuve Oyapock est retenu comme frontière entre la Guyane française et le Brésil. Les ressortissants français ne peuvent s’installer sur la rive désormais brésilienne[29].



Ruée vers l'or |


En 1855, un site aurifère est découvert dans l’Est guyanais sur l’Arataye, un affluent de l’Approuague. Dans l’Ouest, de l’or est extrait de la rivière Inini (Haut-Maroni). Le début du XXe siècle est marqué par une ruée vers l’or, avec 10 000 chercheurs en activité, entraînant une croissance du commerce local souvent artificielle, et l’arrêt des dernières activités agricoles par manque de main-d’œuvre.


L'existence éphémère de la République de la Guyane indépendante (Amapá, 1886-1891, puis État Libre de Counani (1904-1912)) est liée à cette ruée vers l'or.


À l’instar de La Réunion, de la Guadeloupe et de la Martinique, la Guyane devient département français d’outre-mer en 1946. Mais le décollage économique peine à se réaliser en raison des coûts de production élevés, de la faiblesse numérique de la population, de la dépendance commerciale (importations) vis-à-vis de l’Hexagone et du manque criant d’infrastructures les plus élémentaires : voies de communication, écoles, système de santé, etc.



Bagne |


Article détaillé : Bagne de la Guyane française.

Saint-Laurent-du-Maroni, Cayenne et l'île du Diable furent des lieux de déportation pour les condamnés aux travaux forcés de 1852 à 1946, sur décision de Napoléon III. Le capitaine Alfred Dreyfus y fut envoyé en 1894.


La Guyane restera alors une colonie française jusqu'au 19 mars 1946, où elle obtient le statut de département d'outre-mer. La France attendait des détenus qu'ils fussent aussi des colons. Mais ce fut un échec. La fermeture du bagne a été obtenue, après la Seconde Guerre mondiale, à la suite de la publication de 27 articles d'Albert Londres et sous l'impulsion de Gaston Monnerville. C'est en 1938 que le dernier convoi de bagnards a fait route vers la Guyane, mais ce n'est qu'en 1945 que l'Assemblée constituante décida de rapatrier les survivants qui le souhaitaient (très peu sont restés). L'opération prit huit ans.



Base spatiale européenne |




Localisation des villes de Cayenne, Kourou, Saint-Laurent-du-Maroni, Saint-Georges-de-l'Oyapock, Saül.




Lanceur Ariane 4 au Centre spatial guyanais à Kourou.


En 1964, le général de Gaulle prend la décision de construire une base spatiale en Guyane, destinée à remplacer la base saharienne située en Algérie à Hammaguir. La position du département est privilégiée, proche de l’équateur avec une large ouverture sur l’océan. Le Centre spatial guyanais, depuis les premières fusées « Véronique », s’est largement développé au fil des années. Port spatial de l’Europe avec des lanceurs comme Ariane 4 et Ariane 5, qui se révèlent un véritable succès commercial dans le monde[30],[31], le Centre spatial guyanais développe aussi le Programme Vega, et une base de lancement Soyouz construite à Sinnamary. D'ici 2021, la Guyane va assister au lancement de la nouvelle fusée Ariane 6, projet développé en 2014.


En 1982, les lois de décentralisation entrent en vigueur et un transfert de compétences s’opère vers les collectivités territoriales qui vont devenir acteurs du développement de la Guyane[32].




Crise sociale du printemps 2017 |


Article détaillé : Mouvement social de 2017 en Guyane.

Fin mars 2017, un large mouvement de manifestations et de grèves se développe en Guyane et amène le déplacement sur place des ministres de l'Intérieur et de l'Outre-Mer. L'accord proposé par le gouvernement est refusé par les représentants des manifestants et grévistes le 2 avril[33].



Administration |



Statut juridique |


La Guyane est une région administrative dont la préfecture est Cayenne. Elle constitue avec la Guadeloupe et la Martinique, situées dans les Antilles, les départements français d'Amérique (DFA).


La Guyane élit une assemblée unique depuis l'approbation par les Guyanais, au cours d'un référendum tenu le 24 janvier 2010[34], de fusionner le conseil régional et le conseil général en une assemblée unique ou « collectivité unique ».


Au niveau communal, il existe 22 communes dirigées par des maires. Certaines de ces communes, comme Maripasoula et Camopi, ont des superficies supérieures aux départements métropolitains. De plus, certaines communes sont subdivisées en villages supervisés par des capitaines.


Par ailleurs, la Guyane est représentée au niveau national par deux députés (voir les circonscriptions) et deux sénateurs.


Elle est aussi la plus grande des neuf régions ultrapériphériques de l'Union européenne.


Depuis le 1er janvier 2012, La Guyane possède à nouveau sa propre cour d'appel, supprimée en 1947, avec son parquet général. De 1947 à 2012, les dossiers étaient traités par la cour d'appel de Fort-de-France en Martinique, à plus de 2 000 km de Cayenne. Le premier président de cette nouvelle cour d'Appel prenant fonction au 1er janvier 2012 est Pierre Gouzenne, précédemment président du tribunal de grande instance d'Avignon. Le procureur général prenant fonction de ce nouveau parquet général au 1er janvier 2012 est Raymond Morey, précédemment procureur de la République de Nancy.


De même, il existe un tribunal administratif complètement autonome. Effectivement, s'il existait déjà un tribunal administratif spécifique, celui-ci était composé à l'origine avec des magistrats venant de Fort-de-France (comme actuellement à Saint-Pierre et Miquelon). Mais, progressivement, le fonctionnement du tribunal s'est autonomisé avec l'affectation d'un, puis deux magistrats en résidence permanente. Il y a désormais quatre magistrats dont un président, de telle sorte que la juridiction est bien totalement autonome.



Symboles |


Le logo de la collectivité territoriale de Guyane est le seul symbole officiel. L'unité régionale de gendarmerie utilise pour ses uniformes le blason de Cayenne.


Le conseil général de la Guyane, qui a disparu en 2015, avait adopté en 2010 le drapeau du syndicat UTG comme drapeau de la Guyane.




Politique |


Article détaillé : Politique en Guyane.

Trois tendances politiques se partagent la vie politique guyanaise. Les deux principales forces politiques restent, à l'instar du reste de la France, la droite loyaliste, représentée par Les Républicains et la gauche loyaliste, représentée par le parti socialiste guyanais (PSG), les forces démocratiques de Guyane (FDG), le parti socialiste (PS) et Europe Écologie Les Verts. Mais cette "gauche loyaliste" est à présent très concurrencée par la France Insoumise. Enfin, la troisième tendance politique est l'extrême-gauche indépendantiste représentée par le mouvement de décolonisation et d'émancipation MDES et le Walwari (PRG). Le Mouvement La France Insoumise est représenté en Guyane par huit Groupes d'Action (GA ou GdA).Le score en tête de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle de 2017 et le soutien du mouvement à la candidature de Davy Rimane lors de l'élection législative partielle de mars 2018 ont permis à la France Insoumise de se positionner comme une nouvelle force de gauche dans la région.



Géopolitique |


Depuis le 1er octobre 2013, le commandant des forces armées en Guyane est le général de division aérienne Philippe ADAM[35]. Il y a 2 800 militaires[réf. nécessaire].


Formations militaires en Guyane :




  • 3e régiment étranger d'infanterie (3e REI) de Kourou (Légion étrangère)


  • 9e régiment d'infanterie de marine (9e RIMa) de Cayenne, à la Madeleine.

  • Le RSMAGy Régiment du service militaire adapté de la Guyane situé à Saint-Jean-du-Maroni, avec un détachement à Cayenne.

  • L'armée de l'air basé à la base aérienne 367 près de l'aéroport Félix-Eboué.

  • La marine nationale basé à la base navale de Dégrad des Cannes.

  • Un détachement de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris à Kourou, assurant la protection des personnes et des biens du Centre spatial guyanais.



Population et société |



Démographie |


Article détaillé : Démographie de la Guyane.


La population de la Guyane est de 259 865 habitants en 2015[36], selon les données du dernier recensement de l'Insee authentifiées par décret. Celle-ci est en forte augmentation : elle pourrait passer à 424 000 habitants en 2030, selon l'Insee, si les tendances observées de 1999 à 2009 se maintenaient[37], en raison d'un fort taux de croissance naturelle (excédent des naissances sur les décès) et sous l'effet d'une immigration importante venant des pays proches (Brésil, Guyana, Haïti[38], Suriname). Cependant, on observe un ralentissement de la croissance démographique lié à une légère inflexion de la natalité et, surtout, à un retournement du solde migratoire, devenu négatif entre 2008 et 2013[39]. Il s'agit du département le moins densément peuplé de France (3 hab./km²).






























           Évolution de la population  [modifier]
1954 1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2008
27 863 33 505 44 392 55 125 73 022 114 678 157 213 205 954 219 266



























2011 2014 - - - - - - -
237 549 252 338 - - - - - - -

Les données proposées pour les années antérieures à 2004 sont établies à périmètre géographique identique, dans la géographie communale en vigueur au 8 mars 1999.
(Sources : Insee, Population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[40] puis population sans doubles comptes à partir de 1962[41] puis population municipale à partir de 2006[42].)



Histogramme de l'évolution démographique























Historique de population
(années antérieures à 1954)
1830 1845 1853 1861 1876
23 747 19 795 16 817 19 959 18 230

Source : INSEE[43].


Populations actuelles |




Localisation géographique du peuple des Kali'nas en Guyane.


Les habitants de la Guyane sont appelés les Guyanais et les Guyanaises. Ne pas confondre avec les Guyaniens et Guyaniennes qui sont les habitants du Guyana.


La population est essentiellement groupée dans quelques communes sur le littoral, le long de la RN 1 (bande littorale) et au bord des grands fleuves et de leurs estuaires. De nombreuses communautés coexistent[44][réf. insuffisante], venant de 80 pays, avec aujourd'hui une quarantaine de nationalités, dont (en 2006) :



  • les Créoles guyanais (environ 40 % de la population)[réf. nécessaire],

  • les descendants des Noirs Marrons, appelés « Bushinengués » (les Saramacas, les Paramacas, les Alukus (ou Bonis), les Djukas, les Kwintis et les Matawais),

  • les Amérindiens répartis en six ethnies

    • les Lokonos et les Palikur, de langue arawakienne,

    • les Kali'na et les Wayana, de langue caribe,

    • les Wayãpi et les Tekos, de langue tupi,



  • les H'mongs, originaires d'Asie, arrivés le 6 septembre 1977, représentant environ 2 000 personnes regroupées dans les communes de Roura (village de Cacao) et Mana (village de Javouhey),

  • les Français originaires de France métropolitaine, représentant actuellement environ 12 % de la population[réf. nécessaire],

  • les autres populations étrangères (Chinois, Libanais, Brésiliens, Haïtiens, Surinamais, Guyaniens, Hindustanis, Javanais du Suriname, Laotiens, Saint-Luciens, martiniquais, guadeloupéen etc.), qui représentent environ 40 % de la population de Guyane[réf. nécessaire].


Au 7 août 2006, selon Survival International, « dans la partie amazonienne du département français de la Guyane vivent aujourd'hui quelque dix mille Amérindiens dont les droits à la propriété collective de leurs terres, sur lesquelles ils étaient autrefois souverains, ne sont toujours pas reconnus »[45].



Religions |



Cathédrale Saint-Sauveur de Cayenne

Intérieur de la cathédrale.



Cathédrale de Cayenne (la capitale de la Guyane)

Cathédrale de Cayenne.


La Guyane fait partie de la France et est un département français, mais bénéficie d’un régime particulier : la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État ne s’applique toujours pas en Guyane qui reste sous le régime de l’ordonnance royale de Charles X du 27 août 1828[46] : le clergé catholique, et lui seul, est salarié par le Conseil général[47]. Ainsi, 27 prêtres sont rémunérés par un budget de 800 000 €[48]. Une autre disposition de l'ordonnance de Charles X, qui n'a pas non plus était abrogée par la départementalisation de la Guyane, énonce que l'État entretient les lieux du culte catholique[49]. En somme, les principes de la Charte constitutionnelle du 4 juin 1814, selon lesquels la religion catholique est « la religion de l'Etat », sont toujours en vigueur en Guyane française[49].


En effet, en 1911, lors de l’extension de la loi de 1905 aux Antilles et à la Réunion, une partie de la classe politique guyanaise s’est opposée à toute modification. La Commission coloniale émet alors un avis négatif, bien qu’elle ne soit pas compétente en la matière.


Depuis, la question a été évoquée plusieurs fois, en particulier, en 1970, lors de la création d’un poste de pasteur protestant à Kourou, et lors de la désignation d’un imam musulman en Guyane. Pour l’heure, aucune décision politique n’a remis en cause ce statut, ni ne l’a étendu à d’autres cultes[réf. nécessaire]. Une spécificité nullement remise en cause par les décrets Mandel de 1939. Ainsi, lors de la création d’un poste de pasteur protestant à Kourou en 1970, puis lorsqu’il a été question de désigner un imam musulman en Guyane, le problème a été évoqué. Mais l'administration, arguant du fait que ces cultes n’ont jamais été reconnus par la loi en Guyane, a répondu négativement à la demande de rémunération.


Après avoir décidé de stopper la rémunération du clergé catholique fin avril 2014, le conseil général s'est vu enjoint de reprendre cette rémunération par le tribunal administratif de Guyane[50].


Quant à la religion, les Guyanais se rapprochent des peuples d'Amérique latine. Chez les Créoles de Guyane, la pratique de la religion catholique est de longue date habitée de croyances populaires qui admettent un catholicisme purement latino-américain. Au cours de l'histoire coloniale, la religiosité des Créoles a puisé nombre de ses traits dans les personnalités catholiques ayant aidé dans la fondation de la colonie tel sœur Anne-Marie Javouhey. La réception des sacrements, la pratique de la prière, la dévotion à certains saints, les rites funéraires, la fête du Saint-Esprit sur l'Approuague sont colorés de croyances enregistrées au fil des siècles.


Si la communauté protestante est bien installée, c’est toutefois le catholicisme qui demeure la première religion pratiquée en Guyane. Cela peut se justifier par la succession de colonisations connues par ce territoire et par sa proximité avec les pays latins d’Amérique du Sud. Les musulmans, hindouistes et juifs y restent très minoritaires[51].



Éducation |




  • Académie des Antilles et de la Guyane (1973-1997), Académie de Guyane[52](1997-)


  • Université des Antilles et de la Guyane (1982-2014), Université de Guyane depuis 2014



Délinquance |


Un rapport sociologique de 2013 sur la délinquance en Guyane[53] souligne que les violences physiques et la délinquance organisée seraient plus importantes en Guyane que partout ailleurs en France.


Pour ce qui concerne les homicides volontaires, la Guyane se situe en France en 2012 en tête des statistiques rapportées au nombre d'habitants avec 10,2 homicides pour 100 000 habitants[54].



Santé |



Maladies infectieuses |


Le paludisme et la dengue (avec des formes hémorragiques depuis le début des années quatre-vingt-dix, parfois mortelle) ont une incidence élevée en Guyane. La fièvre jaune y présente aussi un risque significatif, ainsi que la tuberculose[55].


Des difficultés d’accès à l’eau potable sont rencontrées dans de nombreuses communautés et quelques prises d’eau en rivière destinées à alimenter le réseau d'eau potable peuvent être certaines années non-opérationnelles en raison d'intrusions salines venues de l'océan atlantique (le « front salé » et son évolution saisonnière ont été observés par le BRGM à Mana et sur le Maroni pour les modéliser et mieux anticiper ce phénomène)[56]. Un manque d'accès au réseau d'eau potable augmente le risque de maladies infectieuses entériques[57]. La Guyane est aussi le département où la prévalence du sida/VIH est la plus élevée. Selon l'ARS en 2012, « Les Caraïbes sont la deuxième région la plus touchée au monde par le VIH/SIDA après l’Afrique »[58].


En 2012, la mortalité infantile dont par maladies infectieuses et parasitaires (même hors-sida) y est la plus élevée de France, bien plus que dans la métropole française (elle est de 551 pour 100 000 en Guyane, pour un taux métropolitain de 182 selon une étude de la Drees et de l'Inserm[59]. La mortalité périnatale et la mortalité maternelle y dépassaient celles des autres DOM[60].


Pour les visiteurs, la vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire quelle que soit la durée du séjour.



Parasitologie |



Comme dans toutes les zones tropicales, les parasites sont nombreux. Parmi d'autres on peut citer le pou d'agouti.



Intoxications d'origines industrielles |


Les sols pauvres et acides favorisent la biodisponibilité et la circulation des métaux lourds et en particulier du mercure depuis des décennies utilisé par l'orpaillage, et du plomb (source de saturnisme).


Les enquêtes faites par la CIRE et l’ARS dans l'Ouest de la Guyane (entre Saint-Laurent-du-Maroni et Mana) ont mis en évidence de « fortes imprégnations au plomb chez certains habitants (dans un village 48 % de l’ensemble des habitants (21/44) et 93 % des enfants de moins de 7 ans (13/14) avaient une plombémie dépassant à 100 μg/L (seuil de définition du saturnisme en France) et d'autres analyses »[61] et études[62] ont confirmé un problème pouvant « concerner l’ensemble de la Guyane et les pays limitrophes (Surinam, Brésil) ». En 2015, les éléments disponibles font évoquer une source alimentaire[63] à ce plomb[64]. Et il a été noté que chez les femmes enceintes, « la plombémie et la proportion de participantes ayant une plombémie élevée augmente en fonction de l’âge. Ainsi, elles sont 21,6 % de moins de 18 ans contre 32,5 % chez les femmes de 35 ans et plus à avoir une plombémie ≥ 50 μg/L (p=0,29) et respectivement 2,7 % contre 10,4 % à avoir une plombémie ≥ 100 μg/L (p=0,023) ». La pauvreté, un faible niveau de scolarisation, le fait d'avoir préparé du couac durant la grossesse ou d'avoir mangé du gibier ou bu de l'eau de pluie (plutôt que du robinet ou en bouteille) et le fait de parler le nenge tongo sont associés à une plombémie plus élevée (ce qui a fait évoquer le rôle possible d'une tradition de géophagie, mais un lien de causalité n'a pas pu être clairement mis en évidence). En outre, les femmes vivant en amont du fleuve Maroni sont plus touchées qu'à l'aval. À Saint-Laurent-du-Maroni la plombémie maximale est de 25,8 μg/L dans le centre-ville à 42 μg/L sur l'île Bastien et Portal.


Cette situation, ainsi que l'inaction des pouvoirs publics, est dénoncée dans Nager avec les piranhas (2017) de Michel Onfray.



Sports |





Kevin Séraphin, ex joueur de la NBA





Stade Georges-Chaumet à Cayenne


Le sport le plus populaire en Guyane est le football, ensuite vient le basket-ball, le cyclisme ou encore le handball, néanmoins il existe dans le département quelques clubs de canoé, de judo, d'aïkido, d'escrime, d'équitation, de rames et de volley-ball.



Art martial |


Le djokan est une discipline née des pratiques guerrières amérindiennes, bushinengue et créoles guyanaises.



Aménagement du territoire |


Le 8 juillet 2016, après 4 ans de concertation est paru au Journal officiel le décret en Conseil d'État approuvant le Schéma d'Aménagement Régional (SAR) de la Guyane ; c'est le nouveau cadre pour toutes les politiques publiques d’aménagement et de développement du territoire menées en Guyane jusqu'à l'horizon 2030. Il définit les zones d'implantation de l'agriculture, de l'urbanisation et des grands équipements et infrastructures, des activités industrielles, portuaires, artisanales, agricoles, forestières, touristiques et relatives aux énergies renouvelables ainsi que celles relatives aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, tout en intégrant les enjeux de continuités écologiques dans un chapitre individualisé relatif à la Trame verte et bleue[65], dans le cadre de l'une des cinq priorités : « Préserver et valoriser l’environnement et la biodiversité remarquables du territoire »[66]. Les communes disposent de trois ans pour rendre leurs documents d’urbanisme compatibles avec ce SAR[66].


L’aménagement du territoire connaît un volet relatif au logement. Le logement est un enjeu particulier en Guyane, qui possède des différences notables avec la France métropolitaine. La Guyane est marqué par un habitat individuel. En 2013, 76% des résidences principales sont marquées par un habitat individuel, soit environ 19 points de pourcentage en plus qu’en métropole. Les logements possèdent une occupation plus importante que les autres DOM, avec une moyenne de 3,4 personnes en moyenne par ménage, alors la moyenne est plutôt autour de 2,3. La Guyane rencontre donc un enjeu relatif au mal logement important : le surpeuplement. Ce critère est l’une des composantes du mal logement, et il touche 36,1% des ménages en Guyane.[67] Ce taux est plus du double de celui des autres DOM comme la Réunion qui possède 14,6% de ménages touchés par la sur-occupation. Le surpeuplement touche plus de 7 familles monoparentales sur 10[68].


De plus, à l’enjeu du surpeuplement s’ajoute la déficience du logement en lui même : 47% des résidences principales en 2013 connaissent un défaut grave de confort, le plus important étant le défaut de vis à vis, mais aussi des défauts plus importants tels que l’installation électrique ou encore l’absence d’équipements sanitaires. Il n’y a que 44% des ménages qui sont dotés d’eau chaude.


Il est difficile d’accéder à la propriété en Guyane, seuls 9% des logements y ont accès contre 20% en métropole. Cela est notamment lié à un problème d’accès au logement en Guyane, et des dépenses de logement plus élevés, le m2 était à12,2€ par m2 en 2016, contre 10,6€ dans l’Hexagone. Cela est à la fois du à la présence importante de l’insalubrité des logements qui ne pousse pas les ménages à acheter. Cela est aussi lié à un manque de construction de logements sociaux, à peine 1 000 / an alors que la demande est bien plus élevée[69].



Économie |


Articles détaillés : Économie de la Guyane et Chambre de commerce et d'industrie de la Guyane.

L'économie de la Guyane est fortement dépendante de l'Hexagone et de l'industrie spatiale (Centre spatial guyanais).
Il existe peu de lignes aériennes directes à destination des autres pays de l'Amérique du Sud, mis à part le Suriname et le Brésil. Toutefois, il est possible de se rendre dans le reste de l'Amérique en faisant escale à Pointe-à-Pitre-Pôle Caraïbes (Guadeloupe) ou à Fort-de-France-Aimé Césaire (Martinique).


Le taux de chômage officiel au deuxième semestre 2013 est de 21,3 %[70], soit l'un des plus élevés de France.



Culture et patrimoine |


Articles détaillés : Culture en Guyane, Manioc en Guyane, Danse de Guyane, Cuisine guyanaise et Littérature guyanaise.


Festivités |




Défilé du Carnaval dans les rues de Cayenne en 2007.




Défilé du carnaval dans les rues de Cayenne en 2006.


Article détaillé : Carnaval de Guyane.

Le Carnaval est l'un des événements majeurs de Guyane. Il se déroule, les après-midi de dimanche, entre l'Épiphanie au début de janvier, et le Mercredi des Cendres en février ou mars. Des groupes déguisés selon la thématique de l'année, y défilent autour de chars décorés, au rythme des percussions et des cuivres. La préparation des groupes dure des mois avant le carnaval. Les groupes défilent devant des milliers de spectateurs qui s'amassent sur les trottoirs et les gradins aménagés pour l'occasion.


Puis, au début de soirée, les touloulous se rendent dans les dancings.


Des groupes brésiliens identiques à ceux que l'on rencontre au carnaval de Rio, sont également appréciés pour leurs rythmes et leurs costumes affriolants. La communauté asiatique de Cayenne participe également aux défilés en apportant sa touche caractéristique, avec des dragons.



Langues |


Articles détaillés : Langues en Guyane et Créole guyanais.



Kriyòl Gwiyannen


Le français est la langue officielle de la Guyane mais de nombreuses autres langues locales sont aussi utilisées. La seconde langue la plus parlée dans la société est le créole guyanais[réf. souhaitée], une langue à base de français, d'anglais, d'espagnol, de portugais, de langues africaines et amérindiennes. Elle serait née au XVIIe siècle entre les esclaves africains et leurs maîtres français qui tentaient de communiquer. Il est parfois mélangé par l'influence des autres communautés créoles immigrés de Martinique (créole martiniquais), de Guadeloupe (créole guadeloupéen) et d'Haïti (créole haïtien)...


Six langues bushi kondé (des noirs marrons), parlées par les Busi-Nengue Guyanais ou Surinamiens (Surinamais pour l'Académie française) : langues boni, saramaca, paramaca, djuka, mataray, kwenty, aluku.


Les autres langues régionales sont six des sept langues amérindiennes (arawak, palikur, kali'na, wayana, wayãpi, émerillon), ainsi que le hmong (langue laotienne). La langue apalai parlée par peu de locuteurs n'est pas reconnue officiellement.


Enfin, les autres communautés formant une partie non négligeable de la population parlent quotidiennement le portugais, l'anglais, le chinois, l'espagnol, le russe, etc.



Gastronomie |


Articles détaillés : Cuisine guyanaise et Manioc en Guyane.




Kontès





Dizé milé avec crème impériale et glace coco


La gastronomie guyanaise est riche des différentes cultures qui se mélangent en Guyane, les restaurants chinois côtoient les restaurants créoles dans les grandes villes comme Cayenne, Kourou et Saint-Laurent-du-Maroni. La gastronomie guyanaise rassemblait à l'origine les cuisines créole, bushinengue et amérindienne. Toutes ces cuisines ont plusieurs ingrédients en commun :



  • le manioc ;

  • la viande et le poisson boucanés.


À Pâques les Guyanais mangent un plat typique de la Guyane : le bouillon d'awara.


Le repas traditionnel du mariage des Guyanais est le haricot rouge avec du riz.



Cinéma |


  • Liste de films tournés en Guyane


Médias |




  • Liste des médias de Guyane[71]

  • Liste des radios en Guyane



Presse écrite 




  • France-Guyane, quotidien.


Radios 





  • Guyane La Première : radio généraliste publique de proximité


  • Nostalgie : radio privée


  • NRJ Guyane : radio privée musicale de proximité


  • Trace FM : radio privée musicale de proximité


  • France Inter : radio généraliste nationale publique française

  • Ouest FM


  • Fun Radio : radio privée française


  • Chérie : radio musicale privée



Télévisions 





  • Guyane La Première : chaîne de télévision généraliste publique de proximité


  • ATV Guyane : chaîne de télévision généraliste mixte de proximité


  • France 2 : chaîne de télévision généraliste publique nationale


  • France 3 : chaîne de télévision généraliste publique nationale


  • France 4 : chaîne de télévision publique nationale consacrée au divertissement et au sport


  • France 5 : chaîne de télévision publique nationale consacrée au savoir et à la découverte


  • France Ô : chaîne de télévision généraliste publique nationale


  • France 24 : chaîne de télévision publique d'information


  • Arte : chaîne de télévision publique généraliste et culturelle franco-allemande



Personnalités guyanaises |


Article détaillé : Liste de personnalités de Guyane.



Dans la fiction |



Films et séries télévisées |


Article détaillé : Liste de films tournés en Guyane.



  • 1938 : Chéri-Bibi de Léon Mathot


  • 1945 : La Route du bagne de Léon Mathot


  • 1962 : L'Île aux filles perdues de Domenico Paolella


  • 1973 : Papillon de Franklin Schaffner


  • 1990 : Jean Galmot, aventurier - téléfilm réalisé par Alain Maline avec Christophe Malavoy sur Jean Galmot


  • 2003 : La Loi de la jungle (documentaire) de Philippe Lafaix


  • 2004 : Les Amants du bagne de Thierry Binisti


  • 2009 : Orpailleur de Marc Barrat


  • 2010 : 600 kilos d'or pur d'Éric Besnard


  • 2014 : La Vie pure de Jeremy Banster


  • 2016 : La Loi de la jungle, un film d'Antonin Peretjatko avec Vincent Macaigne, Vimala Pons, Pascal Légitimus.


  • 2016 : Guyane, série télévisée française créée par Fabien Nury.


  • 2018 : Maroni, les fantômes du fleuve, série télévisée française créée par Aurélien Molas.



Notes et références |




  1. Heure exacte Cayenne


  2. Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.


  3. Source IGN 2009.


  4. « http://www.fao.org/docrep/013/i1757e/i1757e.pdf », sur www.fao.org (consulté le 19 mai 2015)


  5. Communiqué de presse du 14 octobre 2015, EXTRAPLAC : le domaine sous-marin de la France s’agrandit de plus de 500,000 km2, consulté le 13 février 2018


  6. « La France étend son plateau continental de 500.000 km2 », sur Mer et Marine (consulté le 22 janvier 2016)


  7. Atlas universel d'histoire et de géographie, 1865.


  8. Marc-Emmanuel Privat, « Frontières de Guyane, Guyane des frontières », Terres de Guyane, 2003, consulté le 13 février 2018


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  10. Patrick Blancodini et Sylviane Tabarly, « Les Frontières externes et les limites internes en Guyane, entre fragmentation, ruptures et interfaces », sur Géoconfluences, 11 juin 2010(consulté le 13 février 2018)


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  23. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séisme n°9730006 », sur sisfrance.net (consulté le 19 novembre 2014)


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  27. La fièvre jaune à la Guyane avant 1902 et l'épidémie de 1902.


  28. Monique Blérald-Ndagano, Comprendre la Guyane d'aujourd'hui : Un département français dans la région des Guyanes, Ibis rouge éditions, 2007, p. 189


  29. Quand la France réclamait l’Amazonie


  30. Succès pour la cinquantième Ariane 5 !


  31. Ariane


  32. Un peu d’histoire... Une colonisation par tentatives successives


  33. Patrick Roger, « En Guyane, récit d’une négociation dans l’impasse », sur Le Monde, 3 avril 2017


  34. Le référendum a recueilli 57,49 % de réponses positives parmi les suffrages exprimés en Guyane (taux de participation : 27,44 %) et 68,3 % en Martinique (Résultats de la consultation du 25 janvier 2010 en Guyane et en Martinique, ministère de l'Outre-mer, 25 janvier 2010).


  35. État-major des armées - FAG : passation de commandement en Guyane


  36. Insee, « Populations légales 2015 Recensement de la population - Régions, départements, arrondissements, cantons et communes, en vigueur le 1er janvier 2018 », sur insee.fr (consulté le 22 mars 2018)


  37. Barbara Gragnic, « La fécondité est le premier moteur de la croissance démographique en Guyane », AntianÉchos, Insee Guyane,‎ 14 janvier 2013(résumé, lire en ligne [PDF])


  38. Maud Laëthier (préf. Marie-José Holiver), Être migrant et Haïtien en Guyane, Paris, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, coll. « Le regard de l'ethnologue » (no 26), 2011, 320 p. (ISBN 9782735507344, OCLC 758642756, lire en ligne)


  39. Xavier Baert, « Poursuite de la transition démographique en Guyane - Légère inflexion de la natalité », dans Insee Analyses Guyane, no 12, janvier 2016, consulté le 11 novembre 2016


  40. Structure de la population du département de 1968 à l'année de la dernière population légale connue


  41. Structure de la population du département de 1968 à l'année de la dernière population légale connue


  42. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2014


  43. Insee - Base de données macro-économiques - Population aux recensements en Guyane, consulté le 11 novembre 2016


  44. Ministère de l'outre-mer - Présentation - Guyane


  45. « Journée internationale
    des peuples autochtones
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  47. Circulaire du 25 août 2011 (NOR/IOC/D/11/21265C) relative à la réglementation des cultes outre-mer


  48. Frédéric Farine, « RFI - Guyane - Le clergé catholique salarié du conseil général », sur rfi.fr, 1er février 2004(consulté le 22 mars 2018)


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  50. Hélène Ferrarini, « Il existe un département français qui doit payer ses prêtres et ce n'est pas en Alsace, ni en Moselle », Slate, 25 juin 2014(consulté le 26 juin 2014)


  51. http://www.guideguyane.com/la-guyane-francaise/populations-et-religions


  52. http://www.ac-guyane.fr/


  53. Voir le rapport 'article Laurent Mucchielli - CNRS (2013) « Matériaux pour une étude des délinquances en Guyane » [PDF], [lire en ligne]


  54. Pourquoi Marseille n'est pas la capitale française du crime, lemonde.fr, 20 septembre 2013


  55. BEH, 11/1998, « La tuberculose en région Antilles Guyane »


  56. BRGM (2012), Rapport Activité de service public 2011


  57. CNS (2003), Action publique Rapport suivi de recommandations : Repenser la politique de lutte contre le VIH/sida dans les départements d’outre-mer, 2003-03-11


  58. http://www.ars.guyane.sante.fr/Internet.guyane.0.html Agence Régionale de Santé Guyane] (2012), VIH-Sida 2012 Guyane ; "Solidarité, lutte contre les Discriminations et invitation au Dialogue avec les personnes touchées par le Vih-Sida", sera la thématique du département Guyanais pour la Journée Mondiale du Sida 2012


  59. LEXPRESS.fr & AFP (2012) La mortalité infantile est deux fois plus élevée dans les DOM qu'en métropole brève publiée le 10/09/2012


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  71. https://gallica.bnf.fr/html/und/france/presse-de-guyane



Voir aussi |


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Bibliographie |




  • Collectif, Tableaux de la vie guyanaise : XVIIe, XVIIIe, XIXe siècles, S. l., Bibliothèque du Bois-Menez, coll. « Textes oubliés », 2018, 389 p. (ISBN 978-2-490135-10-3 et 978-2-490135-11-0, lire en ligne).

  • SOeS & Insee Antilles-Guyane, Synthèse sur la démographie et l'économie des communes littorales des départements ultramarins (téléchargeable via l'observatoire national de la mer et du littoral)

  • Shirley Compard, « De Diamant à Ariane 5 : des sables d'Hammaguir à la forêt guyanaise », dans Revue aerospatiale, N° hors série 20 ans d'Aerospatiale, janvier 1990

  • 2000 : Guyane-Guyanes, une géographie sauvage de l'Orénoque à l'Amazone, Lézy, Emmanuel Édition Belin


  • Jules Crevaux, « Voyage d'exploration dans l'intérieur des guyanes, par le Docteur Jules Crevaux, médecin de première classe de la marine française ; 1876-1877. Textes et dessins inédits » [html], sur collin.françois.free.fr (consulté le 28 avril 2017) ; carte du voyage de Crevaux en 1877 , remontée du Maroni, descente du Jari : [1].


  • Jules Crevaux, « De Cayenne aux Andes. Première partie : De l'Oyapok et du Parou », Le Tour du monde,‎ 1880. deuxième semestre, p. 33-112 (lire en ligne). Voyage de 1878-79. Le voyage commence le 28 juillet 1878. Suite : Jules Crevaux, « De Cayenne aux Andes. Première partie : Exploration de l'Oyapok et du Parou », Le Tour du monde,‎ 1881. premier semestre, p. 113-144 (lire en ligne) cette partie s'achève « au Para le 9 janvier 1979 ». Suite : Jules Crevaux, « De Cayenne aux Andes. Deuxième partie : Exploration de l'Iça et du Yapura », Le Tour du monde,‎ 1881. premier semestre, p. 145-176 (lire en ligne) : sur Gallica.

  • Fernand Hue, La Guyane française, Paris, Lecène, Oudin et Cie, 1892, 238 p. (lire en ligne)

  • Louis Boussenard, Les grands aventuriers à travers le monde : les robinsons de la Guyane, Paris, Girard et Boitte, 1890, 632 p. (lire en ligne)

  • Frédéric Bouyer, La Guyane française : notes et souvenirs d’un voyage exécuté en 1862-1863, Paris, Hachette et Cie, 1867, 314 p. (lire en ligne)

  • Henri Coudreau, Chez nos Indiens, quatre années dans la Guyane française (1887-1891), Paris, Hachette, 1893, 614 p. (lire en ligne)

  • Henri Coudreau, Les Français en Amazonie, Paris, Librairie d’Éducation nationale, 1890, 226 p. (lire en ligne)

  • Fernand Hue, La Guyane française, Paris, Lecène, Oudin et Cie, 1892, 238 p. (lire en ligne)

  • Jean François Hilaire Mourié, La Guyane française, ou, notices géographiques et historique sur la partie de la Guyane habitée par les colons, au point de vue de l’aptitude de la race blanche à exploiter, de ses mains, les terres de cette colonies ; accompagnées des cartes de la Guyane, de la ville de Cayenne, des Iles du Salut, et d’un aperçu sur la transportation, Paris, P. Dupont, 1874, 360 p. (lire en ligne)

  • Pierre Charles Fournier de Saint-Amant, La Guyane française : ses mines d’or et ses autres richesses, Paris, L. Tinterlin et Cie, 1856, 182 p. (lire en ligne)



Bande dessinée |



  • L'Homme qui s'évada (d'après Albert Londres) - Laurent Maffre - Actes Sud BD - Juin 2006 - (ISBN 978-2-7427-6154-8)


Documentaires |



  • La Loi de la jungle : chronique d'une zone de non-droit, la Guyane française est un film documentaire de Philippe Lafaix, sorti en 2003, d'une durée de 53 minutes.


Articles connexes |



  • Ariane (fusée)


  • Exploitation aurifère en Guyane, Orpaillage en Guyane, Garimpeiro


  • Forces armées en Guyane (FAG)

  • Forêt tropicale

  • Wayana

  • Miss Guyane

  • Miss Prestige Guyane


  • Guyanes, dont Guyana, Suriname, Guyane vénézuélienne, état brésilien d'Amapá


  • Drapeau de la Guyane, Armoiries de la Guyane



Liens externes |



  • Site officiel de la préfecture de Guyane


  • Département de Guyane : Les Comptes des Communes et des groupements à fiscalité propre : Données Individuelles Budget principal seul - Données consolidées "Budget principal et budgets annexes"

  • Site officiel de la Collectivité Territoriale de Guyane

  • Comité du Tourisme de Guyane


  • Carte et texte du département en 1883, tiré de l'Atlas de Vuillemin




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