Friedrich von Schiller





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Friedrich Schiller



Description de cette image, également commentée ci-après

Portrait de Schiller par Anton Graff (1785).






















Nom de naissance
Johann Christoph Friedrich Schiller
Naissance
10 novembre 1759
Marbach am Neckar

duché de Wurtemberg

Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Décès
9 mai 1805(à 45 ans)
Weimar, duché de Saxe-Weimar

Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Activité principale

Poète, dramaturge et écrivain


















Auteur
Langue d’écriture
allemand

Mouvement

Sturm und Drang, classicisme de Weimar

Genres


essai, poésie, théâtre, roman


Œuvres principales





  • Les Brigands (1781)


  • Cabale et Amour (1783)


  • Ode à la joie (1785)


  • Don Carlos (1787)


  • Du sublime (1798)


  • Guillaume Tell (1804)



Compléments



  • Proche collaborateur de Johann Wolfgang von Goethe




Johann Christoph Friedrich (von) Schiller est un poète, écrivain et théoricien de l'esthétique, né le 10 novembre 1759 à Marbach am Neckar et mort le 9 mai 1805 à Weimar.


Il fait partie des grands classiques de la langue allemande[1]. D'abord célèbre pour ses pièces de théâtre, il est aussi l'auteur de nombreux poèmes et balades devenus des incontournables du patrimoine littéraire allemand. À cette œuvre poétique et théâtrale s'ajoutent des essais philosophiques traitant de questions esthétiques et sociales, en particulier La Grâce et la Dignité et les Lettres sur l'éducation esthétique de l'homme, qui influenceront l'idéalisme tout autant que le romantisme allemand[2]. Il enseignera aussi l'histoire, mettant en avant d'idée d'une "histoire universelle"[3]. Son amitié avec de Johann Wolfgang von Goethe, autre figure centrale de la culture allemande, marquera fortement la fin de sa vie et de son œuvre[4].




Sommaire






  • 1 Biographie


  • 2 Œuvres


    • 2.1 Poésie


    • 2.2 Essais


    • 2.3 Théâtre


    • 2.4 Traductions


    • 2.5 Récits


    • 2.6 Histoire


    • 2.7 Correspondance




  • 3 Réception


  • 4 Citations


  • 5 Notes et références


  • 6 Filmographie


  • 7 Bibliographie


  • 8 Sources


  • 9 Voir aussi


    • 9.1 Articles connexes


    • 9.2 Liens externes







Biographie |


Johann Christoph Friedrich Schiller[5] est né en 1759 à Marbach am Neckar, dans le Saint-Empire romain germanique, d’un père militaire dans les armées du Wurtemberg. Quelques années plus tard, vers 1766 sa famille s’installe à Ludwigsbourg et y reste jusqu’en 1780. Bien qu’il passe son enfance et sa jeunesse dans une certaine pauvreté, il attire l’attention du duc de Wurtemberg, Charles-Eugène, qui lui propose d'intégrer les rangs dans l'établissement qu'il a créé, la Karlsschule. En 1773, Schiller commence à étudier le droit puis à partir de 1775 la médecine.


En 1780, il écrit son Diplomarbeit (mémoire de fin d’études) et devient médecin militaire à Stuttgart. En 1781, il publie Les Brigands anonymement. En 1782, Schiller, médecin militaire, se retrouve en détention quelques jours à Asperg pour cause d’éloignement non autorisé (presque de la désertion). Il était allé assister à Mannheim à la représentation de sa pièce Les Brigands sans autorisation.


En 1783, il travaille comme bibliothécaire et obtient un contrat jusqu’en 1785 comme poète de théâtre à Mannheim. Pendant quelques années, il déménage souvent (Leipzig, Dresde, Weimar) et rencontre pour la première fois Goethe en 1788. À la fin de cette année, il décroche une place de professeur d’histoire et philosophie à Iéna où il s’installe l’année suivante. Il écrit des œuvres historiques. Il sympathise alors avec un autre personnage célèbre de son temps : Wilhelm von Humboldt.





Schiller sur son lit de mort, par Ferdinand Jagemann.




Charlotte von Lengefeld


En 1790, il épouse Charlotte von Lengefeld. En 1791, il devient pensionnaire du prince Frédéric-Christian d’Augustenborg. En 1794, Goethe le pousse à écrire pour le journalisme satirique. Le 26 août 1792, la France de la Révolution française lui donne la citoyenneté française[6], à la suite de ses nombreux écrits contre les tyrans ; il ne l’apprend qu’en 1798. En 1799, il retourne à Weimar où Goethe le convainc d’écrire de nouvelles pièces de théâtre. Il prend avec Goethe la direction du théâtre de la Cour grand-ducale qui se place très vite à la pointe de la scène théâtrale allemande, permettant une renaissance du genre dramatique. En 1802, il est anobli : la particule von est ajoutée à son nom. Il reste à Weimar jusqu’à sa mort de la tuberculose, à l’âge de 45 ans.


Depuis 1934, l'université de Iéna porte le nom de Friedrich-Schiller.



Œuvres |




Monument en souvenir de Goethe et Schiller à Weimar.



Poésie |




  • 1776 : Le Soir


  • 1777 : Le Conquérant


  • 1780 : Élégie sur la mort d’un adolescent.


  • 1785 : Ode à la joie (Ode an die Freude) chantée dans le quatrième et dernier mouvement de la Symphonie n° 9 de Beethoven et devenue l'Hymne officiel de l'Union européenne (Hymne à la joie)


  • 1789 : Les Dieux de la Grèce, Les Artistes


  • 1795 : L’Image voilée de Saïs


  • 1797 : Ballades, Xénies (écrit avec Goethe)


  • 1799 : Les Mots de l’illusion parlant du Droit, du Bonheur et de la Vérité


  • 1802 : Cassandre

  • L’ancienne Pompéi est ressuscitée



Essais |





Kleinere prosaische Schriften. 1 (1792)




  • 1777 : Sur les relations de la nature bestiale de l’homme avec sa nature mentale


  • 1784 : Le Théâtre considéré comme une institution morale


  • 1792 : De la cause du plaisir que nous prenons aux objets tragiques


  • 1793 : Sur la grâce et la dignité, Fragment sur le sublime, Du pathétique


  • 1795 : Sur la poésie naïve et sentimentale, Sur l’éducation esthétique de l’homme (dans Lettres sur l'éducation esthétique de l'homme), Sur les limites du beau, Sur le danger des mœurs esthétiques et Sur l'utilité morale des mœurs esthétiques


  • 1797 : Sur la poésie épique et dramatique (écrit avec Goethe)


  • 1798 : Du sublime



Théâtre |




Édition originale de Guillaume Tell illustrée par Georg Melchior Kraus




  • 1781 : Les Brigands (Die Räuber) qui inspira l’opéra I masnadieri de Giuseppe Verdi


  • 1782 : La Conjuration de Fiesque de Gênes (Die Verschwörung des Fiesco zu Genua) qui inspira l'opéra Fiesque d’Édouard Lalo et le film muet italien La congiura dei Fieschi de Ugo Falena


  • 1783 : Cabale et Amour ou Intrigue et Amour (Kabale und Liebe - Ein bürgerliches Trauerspiel) qui inspira l’opéra Luisa Miller de Giuseppe Verdi


  • 1787 : Don Carlos (Don Karlos, Infant von Spanien) qui inspira l’opéra homonyme de Giuseppe Verdi


  • 1797 : L’Almanach des Muses (Musenalmanach)


  • 1799 : Wallenstein qui inspira l'œuvre symphonique homonyme de Vincent d'Indy


  • 1800 : Marie Stuart (Maria Stuart) qui inspira l’opéra homonyme de Gaetano Donizetti


  • 1801 : La Pucelle d'Orléans (Die Jungfrau von Orléans) qui inspira l’opéra Giovanna d'Arco de Giuseppe Verdi


  • 1803 : La Fiancée de Messine (Die Braut von Messina)


  • 1804 : Guillaume Tell (Wilhelm Tell) qui inspira l’opéra homonyme de Gioachino Rossini et le film muet italien Guglielmo Tell de Ugo Falena



Traductions |




  • 1800 : Macbeth de Shakespeare


  • Phèdre de Racine


  • Iphigénie à Aulis d’Euripide



Récits |



  • 1786 : Le Criminel par infamie


Histoire |




  • 1788 : Histoire de la révolte qui détacha les Pays-Bas de la domination espagnole


  • 1789 : Qu’appelle-t-on histoire universelle, et pourquoi l’étudie-t-on ?


  • 1790 : Histoire de la guerre de Trente Ans



Correspondance |


  • Lettres à Körner, Guillaume de Humboldt, Goethe, etc.


Réception |




Johann Christoph Friedrich Schiller


Les problèmes que traite l’œuvre de Schiller, qu’ils soient politiques, éthiques ou tout simplement esthétiques, ont contribué de façon majeure à l’avancée des idées à la fin du XVIIIe siècle. Plus encore que Goethe, il a influencé le romantisme allemand. Dans les dernières années de sa vie, Schiller a voulu doter l’Allemagne d’un « classicisme » qu’elle n’avait pas connu. Il traduit la Phèdre de Racine pour Weimar, et emprunte des méthodes dramatiques à la tragédie grecque. D’où son double statut de classique et de romantique, et sa place centrale dans la littérature allemande et européenne.


Parmi les grands admirateurs de Schiller, on trouve Fiodor Dostoïevski mais aussi Ludwig van Beethoven, Giuseppe Verdi, Thomas Mann ainsi que Victor Hugo.



Citations |



  • « Contre la stupidité, les dieux eux-mêmes luttent en vain. » dans Die Jungfrau von Orléans (1801)

  • « Les grands arrêteront de dominer quand les petits arrêteront de ramper »



Notes et références |





  1. Encyclopædia Universalis, « FRIEDRICH VON SCHILLER », sur Encyclopædia Universalis (consulté le 19 novembre 2018)


  2. (de) Rüdiger Safranski, Schiller: oder Die Erfindung des Deutschen Idealismus, Carl Hanser Verlag, 10 septembre 2004(ISBN 9783446205482, lire en ligne), p.590 et p.808


  3. (de) Rüdiger Safranski, Schiller: oder Die Erfindung des Deutschen Idealismus, Carl Hanser Verlag, 10 septembre 2004(ISBN 9783446205482, lire en ligne), p. 549


  4. Safranski, Rüdiger., Goethe und Schiller : Geschichte einer Freundschaft, C. Hanser, 2009(ISBN 9783446233263 et 3446233261, OCLC 430887964, lire en ligne)


  5. La particule n'a été ajoutée qu'en 1802.


  6. Décret du 26 août 1792.




Filmographie |



  • 1940 : Friedrich Schiller - Le triomphe d'un génie, film d'Herbert Maisch, avec Horst Caspar.

  • 2014 : Les sœurs aimées, film de Dominik Graf avec Florian Steter, Maja Maranow, Claudia Messner et Andreas Pietschmann.



Bibliographie |



  • Friedrich von Schiller (trad. de l'allemand par Sylvain Fort), Marie Stuart, Paris, L'Arche, 1998, 178 p. (ISBN 2-85181-417-6, notice BnF no FRBNF36997321)


  • De la grâce et de la dignité, traduit de l'allemand par Adolphe Régnier, 1998.


  • Du sublime, Éditions Sulliver, 2005. Ce volume inclut Fragment sur le sublime et Du pathétique (1793) ; Sur les limites du beau, Sur le danger des mœurs esthétiques et Sur l'utilité morale des mœurs esthétiques (1795) et Du sublime (1798).



Sources |



  • Pierre-Aubin Paillart, Étude littéraire sur les tragédies de Schiller (traduction en vers de M. Th. Braun), par M. Paillart, 1867.

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Voir aussi |



Articles connexes |



  • Littérature de langue allemande


  • Sturm und Drang et classicisme de Weimar : mouvements littéraires auxquels a appartenu Schiller.

  • Les Heures (de)



Liens externes |




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    • Bibliothèque universitaire de Pologne

    • Bibliothèque nationale de Catalogne

    • WorldCat




  • Carl Hummel, La Salle Schiller à la Résidence, Palais ducal de Weimar, aquarelle, 1846, Coll. musée de la vie romantique, Paris, don Eugene V. Thaw, New York, 2012.


  • L'Arche éditeur.


  • (fr + en) Friedrich Schiller sur l'Internet Movie Database.


  • (de) 2009 « année Schiller ».


  • (de) Schiller multimedial.


  • (de) Œuvres de Schiller (HTML - TXT).




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