Gauche radicale (groupe parlementaire)
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Gauche radicale | |
Chambre | Chambre des députés |
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Législature(s) | VIIIe, IXe et Xe (Troisième République) |
Fondation | 1901 |
Disparition | 1914 |
Fusionné dans | Gauche radicale-socialiste |
Partis membres | Radicaux indépendants Parti radical-socialiste |
Positionnement | Extrême gauche |
Idéologie | Radicalisme |
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La Gauche radicale est un ancien groupe parlementaire français. Siégeant à l'extrême-gauche au début de la Troisième République, il évolue à la Belle Époque jusqu'à ce qu'en 1914, le Parti radical-socialiste, créé en 1901, demande à ses membres de rejoindre le groupe de la Gauche radicale-socialiste. Ne demeurent alors à la Gauche radicale que les députés qui ont refusé d'obéir à cette injonction, le groupe devenant alors centriste, votant tantôt à droite, tantôt à gauche.
Un groupe parlementaire centriste dans l'entre-deux-guerres |
La Gauche radicale regroupe, sous la Troisième République, les députés issus de la mouvance radicale indépendante. À l'origine, les parlementaires élus sous l'étiquette du Parti radical-socialiste choisissaient le groupe parlementaire dans lequel ils siégeraient: soit la Gauche radicale soit la Gauche radicale-socialiste. En 1914, le parti radical-socialiste décide que tout député élu avec l'appui du parti devra adhérer au second de ces groupes. On retrouve donc à la Gauche radicale les députés qui pour diverses raisons n'ont pas voulu rejoindre le Parti radical-socialiste, ou d'autres qui l'ont quitté au nom du refus des alliances avec les socialistes sans toutefois adhérer formellement à l'Alliance démocratique (le grand parti libéral et laïc du centre-droit), où à l'un de ses multiples avatars parlementaires.
Décrit par André Siegfried comme étant constituée de députés socialement conservateurs qui voudraient ne pas rompre avec la gauche et qui votent donc, à droite sur les questions d'intérêts, à gauche sur les questions politiques, la Gauche radicale, par sa position centriste, est souvent l'arbitre des différentes majorités.
En 1936, Pierre-Étienne Flandin tente d'ancrer durablement les radicaux indépendants dans le sillage de l'Alliance démocratique en remplaçant le vieux groupe parlementaire des Républicains de gauche par une Alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants. Cette tentative échoue : le groupe de la Gauche radicale devient le groupe de la Gauche démocratique et radicale indépendante, en absorbant au passage l'essentiel du groupe des Indépendants de gauche. Le groupe disparaît avec la IIIe République ; la mouvance qu'il représente se retrouvera ultérieurement au sein du Parti radical indépendant et du Rassemblement des gauches républicaines.
Autres groupes parlementaires radicaux indépendants |
- L'Union républicaine radicale et radicale-socialiste, issue de la Fédération des gauches (1914-1919)
- La Gauche sociale et radicale de Henry Franklin-Bouillon (1928-1932)
Voir aussi |
- Radicaux indépendants
Union démocratique et radicale (groupe jumeau du Sénat).
Henri Maret, député de la Gauche radicale de 1881 à 1889 (extrême-gauche), directeur du journal Le Radical
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