Jean-François Kahn
Pour les articles homonymes, voir Kahn et JFK.
Naissance | 12 juin 1938 Viroflay (Seine-et-Oise) |
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Pseudonymes | Jean-François Ferriot François Darras Thomas Vallières |
Nationalité | Française |
Activités | Journaliste, essayiste |
Père | Jean Kahn-Dessertenne |
Fratrie | Axel Kahn Olivier Kahn |
Jean-François Kahn est un journaliste et essayiste français, né le 12 juin 1938 à Viroflay (Seine-et-Oise).
En 1984, il crée L'Événement du jeudi puis, en 1997, l'hebdomadaire d'information Marianne, dont il est le directeur jusqu'en 2007.
Sommaire
1 Biographie
1.1 Famille
1.2 Carrière
2 Positionnement politique
3 Essais
4 Notes et références
5 Liens externes
Biographie |
Famille |
Jean-François Kahn est le fils du philosophe Jean Kahn-Dessertenne (1916-1970) et de Camille Ferriot (1914-2005).
Il est le frère du chimiste Olivier Kahn (1942-1999) et du généticien Axel Kahn (né en 1944). Il a trois enfants, dont deux avec sa première épouse, et un avec Rachel Kahn. Il réside dans le département de l'Yonne[1].
Ses parents viennent de Mussy-sur-Seine, dans le sud de l'Aube[2]. Son grand-père paternel, d'origine juive alsacienne, y possédait une maison de campagne et y rencontra son épouse qui habitait une maison voisine. Son grand-père maternel y était un petit industriel dans le bois et épousa une institutrice, d'origine suisse allemande, en poste dans l'école du village[2]. Un de ses arrière-grands-pères était un peintre qui illustra l'encyclopédie Larousse.
Sous l'Occupation, Jean-François Kahn portera le nom de jeune fille de sa mère, Ferriot, et ne reprendra son nom de Kahn qu'à la fin des années 1950[2],[3].
Il est l'oncle de l'essayiste Sylvain Kahn (né en 1972).
Carrière |
Il obtient sa licence d'histoire, adhère au Parti communiste (pendant 2 ans)[2], travaillant dans un tri postal, puis dans une imprimerie, et se tourne ensuite vers le journalisme : il débute ainsi dans le journal Paris Presse l'Intransigeant en 1959[2], où il est envoyé couvrir la guerre d'Algérie, Le Monde, puis L'Express (en 1964, comme reporter). C'est lui qui mène l'enquête journalistique qui aboutit à la révélation de l'affaire Ben Barka (avec Jacques Derogy), en respectant le principe de protection des sources d'information des journalistes.
Il est ensuite chroniqueur sur Europe 1, puis est nommé directeur de la rédaction des Nouvelles littéraires (en 1977 et qu'il contribue à redresser).
Dans les années 1970 et 1980, il est souvent un des interviewers lors d'émissions politiques télévisées comme L'Heure de vérité.
Amateur et connaisseur de la chanson française, il anime dans les années 1970 l'émission Avec tambour et trompette sur France Inter, et, dans les années 1980, l'émission Chantez-le moi.
En 1984, il crée L'Événement du jeudi puis, en 1997, l'hebdomadaire d'information Marianne dont il est le directeur jusqu'en 2007[4] et dans lequel il continue à tenir jusqu'en 2011 une chronique intitulée « bloc-notes »[5]. Il collabore hebdomadairement à l'émission radiophonique Samedi et rien d'autre animée par Joël Le Bigot sur les ondes de la Première chaîne de Radio-Canada où il vulgarise et commente l'actualité politique française et européenne.
Il signe certaines de ses interventions sous les pseudonymes de François Darras[6],[7], Thomas Vallières, ou encore P.M.O.[réf. nécessaire]
Il est invité ponctuel à l'émission quotidienne C dans l'air sur la chaîne publique France 5[8],[9].
En mai 2011, lors de l'affaire Dominique Strauss-Kahn, il estime qu'il est « pratiquement certain qu’il n’y a pas eu tentative violente de viol » et déclare qu'il ne s'agit que d'un « troussage de domestique »[10]. Il est alors accusé de distinguer un « troussage » d'un viol et de manifester une « solidarité de caste »[11],[12]. Ses déclarations sont condamnées par de nombreuses personnalités françaises[13]. Devant la polémique que ses propos soulèvent, il déclare qu'il était « inacceptable »[14] d'utiliser le terme de « troussage », présente des excuses publiques et se retire du journalisme[15],[16].
En 2014, il publie L'Horreur médiatique, un livre « brûlot » sur les médias, victimes selon lui d'une « pensée unique » les exposant à un rejet populaire, ce dernier étant propice à un basculement vers l'extrémisme[17],[18].
Positionnement politique |
Il prend position sur de nombreux sujets. Il est opposé au néolibéralisme, à l'intervention de l'OTAN en Serbie en 1999 et la guerre d'Irak en 2003.
Il prend position pour le « oui » au projet de Constitution européenne en 2005 mais dénonce le peu de place que la presse accorde aux partisans du « non » pour défendre leur avis.
En 2007, il soutient « par défaut » la candidature de François Bayrou à l'élection présidentielle, tout en prenant clairement position contre Nicolas Sarkozy, notamment avec la publication d'un numéro de Marianne titré Le Vrai Sarkozy dans lequel le service France de l'hebdomadaire et lui reviennent sur le candidat, sa carrière, ainsi que sur les coulisses de sa campagne et les circonstances ayant présidé à sa prise de pouvoir au sein de l'UMP, et ce à une semaine du premier tour[19].
En juillet 2008, il annonce son intention de se présenter aux élections européennes[20]. Il confirme cette intention à l'université d'été du Mouvement démocrate. L'investiture comme tête de liste dans la circonscription Est lui est accordée après le vote des adhérents du parti lors de la Conférence nationale du Mouvement démocrate du 8 février 2009. Grâce au score de 9,43 % des suffrages recueillis par cette liste, il est élu au Parlement européen mais, conformément à ses engagements de campagne (il avait annoncé qu'il ne siégerait que si la liste qu'il menait obtenait au moins deux élus), il renonce à ce mandat au profit de la députée européenne sortante, Nathalie Griesbeck[21].
Il annonce, en 2009, la création d'un club de réflexion nommé Crréa (centre de réflexion et de recherche pour l’élaboration d’alternatives), destiné à « travailler à des alternatives qui dépassent les discours anciens et les approches qui ont fait faillite »[22].
Essais |
La Guerre civile, Seuil, 1982
Et si on essayait autre chose ?, Seuil, 1983
Les Français sont formidables, Balland, 1987
Esquisse d'une philosophie du mensonge, Flammarion, 1992
La Pensée unique, Fayard, 1995
On prend les mêmes et on recommence, Éditions Grasset & Fasquelle, 1997
Les Poèmes politiques, Fayard, 1998
Tout était faux, Fayard, 1998
Demain la révolution, Flammarion, 1999
Chacun son tour, Stock, 2000
Complot contre la Démocratie, Denoël, 2000
Le Retour de terre de Djid Andrew, Critique de la raison capitaliste, Fayard, 2000
Victor Hugo un révolutionnaire, L'Extraordinaire Métamorphose, Fayard, 2001
Moi, l'autre et le loup, Fayard, 2001
Les rebelles, ceux et celles qui ont dit non, Plon, 2001
Ce que Marianne en pense, Éditions Mille et Une Nuits, 2002
Le Camp de la guerre, Critique de la déraison impure, Fayard, 2004
Dictionnaire incorrect, Plon, 2005
Comme deux frères - mémoire et visions croisées (avec Axel Kahn), Stock, 2006
Les Bullocrates, Fayard, 2006
Tout change parce que rien ne change, Fayard, 2006
L'Abécédaire mal-pensant, Plon, 2007
Sur l'invariance en politique, Fayard, 2008
Où va-t-on ? Comment on y va, Fayard, 2008
Pourquoi il faut dissoudre le PS, Larousse, 2008
L'Alternative. Oui, c'est possible !, Fayard, 2009
Dernières salves. Supplément au Dictionnaire incorrect et à l'Abécédaire mal-pensant, Plon, 2009
- Faut-il croire les journalistes ?, avec Philippe Gavi, Edwy Plenel, Jean-François Kahn et Serge July, Éditions Mordicus, 2009
Philosophie de la réalité. Critique du réalisme, Fayard, 2011
Petit César : comment a-t-on pu accepter ça..., Fayard, 2011
Menteurs !, Plon, 2012
La Catastrophe du 6 mai 2012, Plon, 2012
L’Invention des Français, Fayard, 2013
Comment s'en sortir, Plon, 2013
L'Horreur médiatique, Plon, 2014
Marine Le Pen vous dit MERCI !, Plon, 2014
La Tragédie de l’Occident. L’Invention des Français 2., Fayard, 2014
À bas cette gauche-là, Plon, 2015
L'ineffaçable trahison, Plon, 2015
Réflexion sur mon échec, entretiens avec Françoise Siri, Éditions de l'Aube, 2016
M la maudite, Tallandier, 2018
Notes et références |
« Jean-François Kahn : «L'échiquier politique est bouleversé» », sur www.lyonne.fr (consulté le 28 août 2017)
"Jean-François Kahn, l'électron libre", documentaire télévisé de Frank Eskenazi pour la collection Empreintes, produite par France 5, 2009.
Il indiquera alors, reprenant le mot de Jean-Paul Sartre, avoir ressenti ce qu'était d'être juif dans le regard de l'autre.
Alexandre Devecchio, « Jean-François Kahn : «Nous assistons au retour d'une rhétorique stalinienne» », Le Figaro, 16 octobre 2015(ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le 18 juillet 2017)
« Jean-François Kahn quitte Marianne et le journalisme - Elle », Elle, 26 mai 2011(lire en ligne, consulté le 18 juillet 2017)
Samuel GHILES-MEILHAC, Le Crif: De la résistance juive à la tentation du lobby, de 1943 à nos jours, Groupe Robert laffont, 6 janvier 2011(ISBN 9782221124628, lire en ligne)
« La traditionnelle dualité du dialogue euro-méditerranéen chez deux grands journalistes reporters : Jean Lacouture (1921) et Jean-François Kahn(1938) », sur Pr. Mohamed. lakhader MAOUGAL
« C dans l'air - Casting - Télérama.fr », sur television.telerama.fr (consulté le 14 septembre 2017)
« Experts en tout, experts en rien : c'était dans l'air », Acrimed | Action Critique Médias, 12 mars 2008(lire en ligne, consulté le 14 septembre 2017)
« Jean-François Kahn n’est plus journaliste », sur lejdd.fr, 26 mai 2011
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/l-affaire-dsk-un-troussage-de-domestique-kahn-s-excuse_994399.html
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/05/17/97001-20110517FILWWW00522-droite-populaire-solidarite-de-caste.php
Affaire DSK : Jean-François Kahn s'excuse après avoir évoqué un « troussage de domestique », Ozap.com, 23 mai 2011
L'affaire DSK, un « troussage de domestique » ? Kahn s'excuse, David Doucet, L'Express, 19 mai 2011
Jean-François Kahn n’est plus journaliste Le JDD
« Kahn va arrêter le journalisme après ses propos sur Strauss-Kahn », Le Point, 26 mai 2011
« L'horreur médiatique », Marianne, 25 janvier 2014(lire en ligne, consulté le 21 juillet 2017)
« Jean-François Kahn contre "l'horreur médiatique" », Bibliobs, 7 mars 2014(lire en ligne, consulté le 21 juillet 2017)
Le Vrai Visage de Sarkozy dans Marianne, numéro XX, 14 avril 2007.
« JFK, un destin français » sur France Inter, émission J'ai mes sources du 11 juillet 2008.
Brice Hortefeux et Jean-François Kahn ne siègeront pas au parlement européen dans La Tribune du 9 juin 2009
Solenn De Royer et Céline Rouden, « Jean-François Kahn : " Travailler à des alternatives aux discours anciens " », La Croix, 5 août 2009.
Liens externes |
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