Jean Ray (écrivain)






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Jean Ray



Description de cette image, également commentée ci-après

Plaque commémorative
sur la façade du domicile de l'auteur à Gand.






















Alias

John Flanders

Naissance
8 juillet 1887
Gand, province de Flandre-Orientale, Drapeau de la Belgique Belgique
Décès
17 septembre 1964(à 77 ans)
Gand, province de Flandre-Orientale, Drapeau de la Belgique Belgique
Activité principale

Romancier, nouvelliste














Auteur
Langue d’écriture
français, néerlandais

Genres


Roman, nouvelle, fantastique, genre policier, récit d'aventures


Œuvres principales




  • Série Harry Dickson

  • Malpertuis





Raymond Jean Marie De Kremer[1] est un écrivain belge bilingue, né le 8 juillet 1887 et mort le 17 septembre 1964 à Gand. Il écrit en français principalement sous le pseudonyme Jean Ray et en néerlandais souvent sous le pseudonyme John Flanders. Mais il a aussi usé de plusieurs dizaines d'autres pseudonymes et a, selon les éditions et rééditions, utilisé indifféremment l'un ou l'autre pseudo. Il est connu en français pour s'être largement consacré à la littérature fantastique, dont il est un des maîtres mais il a aussi beaucoup écrit pour la jeunesse.




Sommaire






  • 1 Biographie


  • 2 Parcours littéraire et professionnel


  • 3 Réception de l'œuvre de Jean Ray


  • 4 Œuvres de Jean Ray


    • 4.1 Sous le nom de Jean Ray


    • 4.2 Sous le nom de John Flanders


    • 4.3 Pseudonymes




  • 5 Adaptations


    • 5.1 Cinéma


    • 5.2 Bandes dessinées




  • 6 Postérité


    • 6.1 Jean Ray et Henri Vernes


    • 6.2 Autres références et hommages




  • 7 Bibliographie


  • 8 Voir aussi


    • 8.1 Articles connexes


    • 8.2 Liens externes




  • 9 Notes et références





Biographie |


Arnaud Huftier, auteur de Jean Ray, L'alchimie du mystère (Encrages, 2010) et responsable de l'édition des textes dans leur version intégrale depuis mai 2016 (Alma éditeur), propose les repères biographiques suivants : « Jean Ray est né le 8 juillet 1887, à Gand, où il a fait ses études. En 1910, il entre dans l’administration communale de Gand, où il exercera divers emplois jusqu’en 1919. Parallèlement, à partir de 1909, il compose les chants français de différentes revues théâtrales flamandes, puis, à partir de 1910, des paroles de chansons. »




Maison natale de Jean Ray à Gand.


C’est dans ce cadre qu’apparaît pour la première fois, en 1912, la signature Jean Ray, avec la partition Tarif d’amour (Gand/Paris: Oscar Berte/Max Eschig). Publication dans Gand XXe siècle/Gent XXste eeuw, en 1911 et 1913, sous la signature Raymond De Kremer, de ses deux premières nouvelles en français : « Sur la route » et « Le Voleur ». Le 17 février 1912, il se marie avec Virginie Bal, artiste de music-hall connue sous le nom de scène Nini Balta. Naissance le 7 juillet 1913 de leur fille unique, Lucienne De Kremer. Publication dans Ciné en 1919, sous le pseudonyme Jean Ray, de ses deux premières nouvelles fantastiques : « La vengeance » et « Le Gardien du cimetière ». Il va désormais vivre de sa plume.


À partir de 1920, il participe au Journal de Gand, puis, à partir de 1923, dirige L'Ami du Livre. Il y publie la plupart des nouvelles qui vont constituer son premier recueil, édité par La Renaissance du Livre en 1925 : Les Contes du whisky. Le 8 mars 1926, Raymond De Kremer est arrêté et inculpé de fraude. Mis en faillite, il est condamné à six ans et six mois de prison, et sera finalement libéré le 1er février 1929.


Le 23 juin 1928, apparition de la signature John Flanders dans la revue néerlandophone Ons Land. Il faut attendre la sortie de prison de l’auteur pour voir cette signature s’imposer dans La Revue Belge. Fin 1931, publication, sous signature Jean Ray, du recueil La Croisière des ombres aux Éditions de Belgique. À la suite de l’échec critique et commercial de ce volume, il va multiplier les collaborations : des récits pour la jeunesse, avec les presses de l’abbaye d’Averbode, ou pour la revue Bravo (où il utilise 166 pseudonymes) ; des nouvelles dans La Flandre Libérale, Mon copain, Prenez-moietc. ; des articles dans Les Débats, De Filosoof, Le Bien Public, De Dagetc. ; des fascicules Harry Dickson à partir de 1932…


C’est l’époque la plus prolifique en publications : en 1936, il publie 96 fictions originales et près de 300 articles, alors qu’en 1937, ce sont 108 fictions originales et toujours quelque 300 articles… Retour du nom Jean Ray en temps de guerre, avec la publication aux Auteurs Associés des recueils Le Grand Nocturne (1942), Les Cercles de l’épouvante (1943), Les Derniers Contes de Canterbury (1944), ainsi que des romans Malpertuis (1943) et La Cité de l’indicible peur (1943).


Après la Seconde Guerre mondiale, l’auteur reprend son activité de polygraphe, collaborant notamment à Audace, Le Petit Luron/‘t Kapoentje, Les Cahiers de la Biloque, Overal, Fiction, Het Volk, Tintin/Kuifje, Mystère-Magazine, Golf, etc., et publiant de nombreux romans pour la jeunesse.


En 1947, sortie aux Éditions de la Sixaine du recueil Le Livre des fantômes et de l’anthologie La Gerbe noire dirigée par Jean Ray. En 1961, publication chez Marabout du recueil Les Vingt-cinq meilleures histoires noires et fantastiques. Suivront, chez ce même éditeur, les recueils inédits Le Carrousel des maléfices (1964) et Les Contes noirs du golf (1964).


De 1963 à 1965 paraissent aux éditions Laffont quatre volumes trompeusement intitulés : Œuvres complètes. Dans le deuxième volume en 1964 figure notamment le roman inédit Saint-Judas-de-la-Nuit. Décès de Jean Ray à Gand, le 17 septembre 1964, à h 30.


Selon la légende qu'il a lui-même répandue à travers quelques interviews[2], et qui fut en grande partie entretenue par Henri Vernes, ainsi que dans les préfaces de ses ouvrages aux Éditions Marabout dans les années 70, il se serait engagé comme marin et aurait fait le tour du monde, participant à la contrebande d'alcool durant la prohibition aux États-Unis. Cette version d'un Jean Ray bourlingueur et globe-trotter, contrebandier et pirate à bord du Fulmar est remise en cause par plusieurs biographes de l'auteur.



Parcours littéraire et professionnel |


En 1925, il fait paraître Les Contes du whisky, son premier recueil de nouvelles. Il entame alors une collaboration plus ou moins anonyme avec plusieurs journaux et revues. C'est ainsi qu'il crée le pseudonyme de John Flanders en 1928. En 1932 paraît son deuxième recueil : La croisière des ombres qui ne connaîtra aucun succès. On peut raisonnablement penser que cet échec est le résultat de la médiatisation autour de son nom en 1927. Toujours en 1932, il s'investit dans la série de fascicules populaires : Harry Dickson ; il n'a pas créé la série à l'origine, il n'a été en fait — au début — que traducteur des aventures d'un « Sherlock Holmes américain », de l'allemand vers le néerlandais (apparition du nom de « Harry Dickson »), puis vers le français. À la longue, il finit par trouver les textes d'origine si médiocres qu'il obtient l'accord de son éditeur pour réécrire les histoires à condition qu'elles respectent le titre et le dessin de couverture des recueils originaux. 103 aventures seront ainsi entièrement de sa main sur les 178 fascicules parus.


Parallèlement, il collabore aux Éditions d'Averbode et publie des textes destinés à la jeunesse, aussi bien en français : Presto-Films, qu'en néerlandais : Vlaamse Filmpjes. Cette collaboration durera jusqu'à la fin de sa vie.

Viennent alors les années de guerre. Il fait partie d'un groupe d'écrivains qui s'associent pour pouvoir publier : « Les auteurs associés » et y publie son plus fameux roman, Malpertuis (1943), mais aussi : Le Grand Nocturne (1942), Les Cercles de l'épouvante (1943), La Cité de l'indicible peur (1943) et Les Derniers Contes de Canterbury (1944). Il ne cessera d'écrire jusqu'à sa mort le 17 septembre 1964, dans sa ville natale de Gand. Au nombre de ses recueils s'ajoute une nouvelle série : Les Contes noirs du golf, série de récits noirs avec pour cadre le monde du golf, écrits pour un journal sportif.




Le centre-ville de Gand.


Au début des années 1960, Jean Ray annote avec Henri Vernes, le créateur de Bob Morane, une liste répertoriant toutes les aventures de Harry Dickson afin de préciser lesquelles étaient de sa plume. Il fait quelques erreurs, mais il gardera, malgré quelques coqueteries sur leur aspect « alimentaire », un excellent souvenir de ces aventures vieilles de trente ans. Jean Ray sera ainsi particulièrement touché que le réalisateur Alain Resnais envisage d'adapter certains épisodes au cinéma.


Jean Ray a aussi été secrétaire de rédaction à l'hebdomadaire Bravo de 1936 à 1940 (cette publication paraissait alors exclusivement en néerlandais). Il y a écrit de nombreux contes ainsi que les scénarios de la série Edmund Bell, mise en images par le grand peintre expressionniste Frits van den Berghe. Après la guerre, il continue d'écrire pour la jeunesse dans plusieurs revues dont l'hebdomadaire Petits Belges. On peut retrouver des nouvelles en français dans le Journal de Mickey.



Réception de l'œuvre de Jean Ray |


Malgré des débuts délicats en France, Jean Ray occupe désormais la place la plus importante au sein de l'école belge du fantastique. Son œuvre se caractérise surtout par des histoires peuplées de fantômes et de créatures de l'au-delà. La peur en est le moteur principal, ainsi que ce que cache chaque masque que porte tout individu et l'idée de la survivance des dieux. Son écriture baroque doit beaucoup au roman gothique anglais du XVIIIe siècle.


L'œuvre de Dickens a énormément influencé Jean Ray. Dickens est évoqué dans bon nombre de nouvelles ainsi que dans la série des Harry Dickson. Selon Jacques Van Herp et d'autres spécialistes, Jean Ray et Lovecraft ont été influencés par William Hope Hodgson.



Œuvres de Jean Ray |



Sous le nom de Jean Ray |


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Sur les autres projets Wikimedia :






  • 1925 : Les Contes du whisky


  • 1929-1938 : Les Aventures de Harry Dickson, nouvelles (Marabout 16 volumes - Librairie des champs Elysées 9 volumes - Intégrale en 21 volumes aux Éditions Néo 1984-1986) La Guillotine ensorcelée chez Lefrancq (attitudes-mystère), 1993.



  • 1932 : Jack de minuit (Lefrancq 1991) illustré par René Follet


  • 1932 : La Croisière des ombres (Éditions Néo no 106)


  • 1942 : Le Grand Nocturne


  • 1943 : Les Cercles de l'épouvante


  • 1943 : Malpertuis (Présence du futur no 7 1954 - Marabout 1962)


  • 1943 : La Cité de l'indicible peur (Marabout 1965) (Éditions Néo no 130) [3]


  • 1944 : Les Derniers Contes de Canterbury (Marabout 1963) (Éditions Néo no 156)


  • 1947 : Le Livre des fantômes (Éditions Néo no 135)


  • 1947 : La Gerbe noire (Ed.Néo no 96) anthologie


  • 1947 : La Choucroute (Aventure Fantastique)


  • 1961 : Les 25 Meilleures Histoires noires et fantastiques (Marabout)


  • 1964 : Saint-Judas-de-la-nuit


  • 1964 : Les Contes noirs du golf (Marabout 1964) (Éditions Néo no 159)


  • 1964 : Le Carrousel des maléfices (Marabout 1964) (Éditions Néo no 150)


  • 1982 : Visages et choses crépusculaires (Ed.Néo no 63)


  • 1992 : Les Joyeux Contes d'Ingoldsby (Lefrancq) illustré par René Follet


  • 1996 : Les Histoires étranges de la Biloque (Lefrancq)




Sous le nom de John Flanders |





  • Bestiaire fantastique ( Ed. Marabout no 500)


  • Visions nocturnes (Ed. Néo no 100)


  • Visions infernales (Ed. Néo no 103)


  • La Malédiction de Machrood (Ed. Néo no 122)


  • La Neuvaine d'épouvante (Ed. Néo no 134)


  • La Brume verte (Ed. Néo no 151) Également publié sous le titre Le secret des sargasses (10/18 no 960, 1975).


  • Les Feux follets de Satan (Ed. Néo no 160)


  • Les Contes du Fulmar (Ed. Néo no 171)


  • L'Île noire (Ed. Néo no 182)


  • La Nef des bourreaux (Ed. Néo no 193)


  • Le Monstre de Borough (Casterman)


  • 1985 : Edmund Bell : L'Élève invisible (Lefrancq) illustré par René Follet


  • 1987 : Edmund Bell : L'Ombre rouge (Lefrancq) illustré par René Follet





Plaque Souvenir comme John Flanders au numéro 539 de Rooigemlaan à Gand.



Pseudonymes |


On prête à Jean Ray une bibliographie surabondante approchant 9 300 contes et nouvelles et 5 000 reportages, chroniques, critiques et textes divers. Les biographes reconnaissent avoir beaucoup de mal à reconnaître l'auteur, qui usa largement de nombreux pseudonymes, dont voici quelques-uns : Abrosius, Acker, Newton Baralong, B. Bachelor, Alix R. Bantam, Leslie Bram-Westlock, Gérard Bryne, Philip Clayson Jr, Martin J. Cross, Alphonse Denouwe, Eustache Gill-Banks, Lizzie Hattle, Telka-G. Haigh, W. Morton Haigh, Larssen Hegel, Warton Hepburns, Benjamin Herscher, Fritz Ichauson, Sidney Irving, W. W. Kolman, Lower Ritchard, John S. Meril, Marius Motin, Matt O’Monroy, Beryl Orths, William Preston, Werner Price, John M. Ray, John R. Ray, King Ray, Harold D. Raynes, Walt Reeves, Axel Reiss, Baldwin Ross-Marden, Alice Sauton, John Sailor, Sedgemoor, Richard Sherman-Wheel, Harry V. Smiles, J. White Stewart, R. M. Temple, S. Tombs, Reginald Turner, J. Terrence Vannes, Gustave Vigoureux, Harry D. Whale, Philip Waters Jr, Ethel M. Wright, Albin D. Young...


Jean Ray lui-même n'accordait aucune importance à l'usage de l'un ou l'autre de ses pseudos : ainsi, plusieurs récits initialement signés John Flanders ont été repris par lui dans des recueils signés Jean Ray (notamment dans Le Carrousel des maléfices, La Croisière des Ombres et Les Cercles de l'Épouvante).



Adaptations |


Alain Resnais envisage dans les années soixante d'adapter plusieurs aventures d'Harry Dickson. Il rencontre Jean Ray pour discuter de ce projet. Des repérages sont menés à Londres par Resnais et son équipe avant que le projet ne soit finalement abandonné.



Cinéma |



  • 1964 : La Cité de l'indicible peur par Jean-Pierre Mocky, France avec Bourvil et Francis Blanche.

  • 1965 : L'Homme qui osa de Jean Delire. Avec une apparition de Jacques Brel.

  • 1966 : La choucroute de Jean Delire

  • 1967 : La maison des cigognes d'Émile-Georges De Meyst. Avec une apparition de Jacques Brel.

  • 1967 : Ultra je t'aime de Patrick Ledoux. Avec une apparition de Jacques Brel.

  • 1967 : Les gardiens de Christian Mesnil. Avec une apparition de Jacques Brel.

  • 1968 : Trois étranges histoires, film à sketches de Jean Delire, comprenant La Choucroute (1966) et L'homme qui osa (1965), accompagnés de La princesse vous demande (1967) d'après Thomas Owen.

  • 1971 : Malpertuis de Harry Kumel, avec Mathieu Carrière, Orson Welles, Michel Bouquet, Dora van der Groen et Sylvie Vartan. Avec une brève apparition (non créditée) de Johnny Halliday en marin.



Bandes dessinées |



  • Les Aventures d'Harry Dickson.

  • Les Aventures d'Edmund Bell, adaptées par René Follet chez Lefrancq.



Postérité |



Jean Ray et Henri Vernes |


On relève de nombreuses allusions à Jean Ray dans l'œuvre d'Henri Vernes, qui fut son ami.



  • La seconde partie de l'aventure de Bob Morane intitulée Les dents du tigre, initialement publiée en 1958, est appelée « La Terreur verte ». Il s'agit d'une référence explicite à La Terreur rose de Jean Ray, nouvelle parue en 1944. Ceci est confirmé par l'épigraphe extraite de cette dernière, et figurant au début du second tome de l'édition en deux volumes du roman, parue en 1967[4].

  • Jean Ray, sous le surnom de « Tiger Jack », est l'un des principaux protagonistes de l'aventure de Bob Morane intitulée Trafic aux Caraïbes, publiée en 1961. Henri Vernes en trace un portrait saisissant, suivi quelques pages plus loin d'une biographie prenant plus de deux pages :



« L'œil gris-vert, un peu globuleux sous de lourdes paupières, avait la froideur d'éclats de verre, le nez courbe d'Indien des plaines faisait songer à un fer de hache et la bouche grande, sans lèvres, serrée et aux commissures légèrement tombantes, avait tout du piège. En outre, ce visage qui, au Moyen Âge, aurait immanquablement fait penser à un masque de bourreau, ne semblait pas taillé dans de la chair, mais dans une matière grise comme la pierre ponce, une matière que tous les soleils, tous les vents avaient caressée, mais sans la marquer[5]. »



Le personnage de Tiger Jack est de nouveau mentionné dans Les Spectres d'Atlantis (1973), un roman dédié « À l'homme du FULMAR » : Bob Morane y retrouve l'épave du Fulmar parmi celles d'un cimetière de bateaux mystérieusement apparu dans la mer des Sargasses[6]. Le fantôme (ou l'esprit) de « Tiger Jack » inspire Bob Morane dans sa lutte contre un Dagon ichtyomorphe très lovecraftien.

  • Dans Les Guerriers de l'Ombre Jaune, roman publié en 1965, Jean Ray se révèle être l'un des auteurs préférés de Bob Morane, qui sait le citer à l'occasion :


« Et, en dépit du tragique de l'instant, Bob ne pouvait s'empêcher de songer à ce qu'avait écrit un de ses auteurs favoris, le grand écrivain fantastique Jean Ray : Une fenêtre dans la nuit est une épouvante. J'ai connu des gens qui devinrent fou, rien que d'attendre l'être de cauchemar, surgi des ténèbres, qui collerait sa face mortelle sur les carreaux[7]. »



  • Henri Vernes a évoqué ses vingt ans d'amitié avec Jean Ray dans Jean Ray, 14, rue d'Or, publié en 2016.


Autres références et hommages |



  • Jean Ray est le personnage central d'une nouvelle de Thomas Owen, Au cimetière de Bernkastel, publiée en 1966, en hommage à cet auteur.

  • En 2003, l'illusionniste belge Christian Chelman lui a dédié Le Mauvais Lieu, conte magique inspiré de Malpertuis.

  • En 2008, pour le soixantième anniversaire de l'ouvrage Le Livre des fantômes, la revue de nouvelles canadienne Virages a publié un numéro thématique intitulé Mon fantôme à moi (d'après le titre de la première nouvelle du recueil de Jean Ray, où il fait connaître à son lecteur le mystérieux petit homme au foulard rouge qui hanta son enfance).

  • En 2012, Le romancier et nouvelliste Laurent Mantese a publié un recueil de nouvelles en hommage à Jean Ray, Le Comptoir des épouvantes, aux Éditions Malpertuis (coll. Absinthes, Éthers, Opiums no  22)[8]



Bibliographie |



  • Marc Bailly (dir.), Phénix, no 32 : « Les Fous de Jean Ray ».


  • Jean-Baptiste Baronian, Jean Ray, l'Archange fantastique, éd. Librairie des Champs Elysées, 1982.


  • Jean-Baptiste Baronian, La Belgique fantastique avant et après Jean Ray, éd. Marabout-Gérard, coll. « Anthologie du fantastique », 1975, 384 p.


  • Jean-Baptiste Baronian & Françoise Levie, Jean Ray, éd. La Maison d'à Côté, 2010, 224 p. (ISBN 978-2-930384-29-0)

  • Arnaud Huftier, Jean Ray : L'Alchimie du mystère[9], éd. Encrage, coll. « Travaux », 2010, 767 p. (ISBN 2251742433)

  • Arnaud Huftier & André Verbrugghen (dir.), Otrante, Art et littérature fantastiques, no 14 : « Jean Ray / John Flanders, Croisement d'ombres », automne 2003.

  • François Truchaud & Jacques Van Herp (dir.), Cahiers de l'Herne, no 38 : « Jean Ray », Paris, éd. de l'Herne, 1980, 416 p.


  • Henri Vernes, Jean Ray, 14, rue d'Or, préface de Jean-Baptiste Baronian, illustrations de Thierry Mortiaux, Bruxelles, éd. La Pierre d’Alun, coll. « La Petite Pierre », 2016, 141 p. (ISBN 978-2-87429-099-2).



Voir aussi |



Articles connexes |




  • Littérature fantastique.

  • la collection Marabout Fantastique a édité une grande partie de l'œuvre fantastique de Jean Ray.



Liens externes |




  • Site consacré à Jean Ray.


  • (en) Jean Ray sur le site Internet Speculative Fiction Database.


  • Bibliopoche : Toutes les parutions des œuvres de Jean Ray au format poche.


  • Analyse de romans, dictionnaire de personnages.


  • sur le site lefantastique.net.


  • Lire la Croisière des Ombres - Données sur l'écrivain.

  • Ressources relatives à la littérature : Catalogo Vegetti della Letteratura Fantastica • Digitale Bibliotheek voor de Nederlandse Letteren • Internet Speculative Fiction Database • NooSFereVoir et modifier les données sur Wikidata



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    • Bibliothèque nationale de Catalogne

    • Bibliothèque nationale d’Irlande

    • WorldCat


    .



Notes et références |





  1. Notice sur la Bibliothèque nationale de France


  2. Revue mensuelle Mystère Magazine, no 41, juin 1951; cf. encore son "non-dit" sur la question dans son interview par Jean Antoine en 1961 pour l'émission Cahiers du temps présent de la RTBF au cours duquel il évoque aussi sa grand-mère sioux, ses cicatrices de balles sur la poitrine, son dressage des araignées (« j'aime tous les animaux, d'ailleurs je n'aime que les animaux ») et sa correspondance avec H. G. Wells sur le fait que l’Homme invisible aurait dû être aveugle.


  3. Une large partie de ce roman sera repris quasiment à l'identique dans un épisode de Harry Dickson, "La cité de l'étrange peur".


  4. Henri Vernes, Les Dents du tigre 2. La Terreur verte, Marabout, coll. « Pocket Marabout », 1967, p. [5].


  5. Henri Vernes, Trafic aux Caraïbes, Marabout, coll. « Pocket Marabout », 1972, p. 53.


  6. Henri Vernes, Les Spectres d'Atlantis, Marabout, coll. « Pocket Marabout », 1972, p. 27 et suivantes.


  7. Henri Vernes, Les Guerriers de l'Ombre Jaune, Marabout, coll. « Pocket Marabout », 1970, p. 38.


  8. Le Comptoir des épouvantes, Laurent MANTESE sur le site NooSFere (consulté le 2018-09-03).


  9. Jean Ray, l’insaisissable Article de www.lalibre.be, section culture/livres, 31 mai 2010




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