Nouvelle-Zemble









































































Nouvelle-Zemble
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Carte de la Nouvelle-Zemble.
Carte de la Nouvelle-Zemble.
Géographie
Pays

Drapeau de la Russie Russie
Localisation

Mer de Barents et mer de Kara (océan Arctique)
Coordonnées
74° N, 56° E
Superficie
90 650 km2
Île(s) principale(s)

Serverny, Ioujny
Point culminant
1 070 m
Administration

District fédéral

Nord-Ouest

Sujet fédéral

Oblast d'Arkhangelsk
Démographie
Population
2 429 hab. (2011)
Densité
0,03 hab./km2
Plus grande ville

Belouchia Gouba
Autres informations
Découverte

Préhistoire
Fuseau horaire

UTC+4


Géolocalisation sur la carte : océan Arctique



(Voir situation sur carte : océan Arctique)
Nouvelle-Zemble

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Géolocalisation sur la carte : Oblast d'Arkhangelsk



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Archipels de Russie

La Nouvelle-Zemble (en russe : Но́вая Земля́, Novaïa Zemlia signifiant « Nouvelle Terre ») est un archipel russe des mers de Barents et de Kara situé au-delà du 60e parallèle nord dans le prolongement de l'Oural. Il est composé de deux îles principales — l'île du Nord (Severny) et l'île du Sud (Ioujny) — séparées par un étroit détroit, auxquelles s'ajoutent d’autres plus petites îles. L'archipel a une superficie de 90 650 km2 — supérieure à celle de la Belgique et des Pays-Bas réunis —[1] et un relief montagneux, culminant à 1 070 mètres.


L'archipel a été le lieu des essais nucléaires soviétiques puis russes des années 1950 aux années 1990.




Sommaire






  • 1 Géographie


    • 1.1 Climat




  • 2 Histoire


  • 3 Patrimoine naturel


  • 4 Démographie


  • 5 Notes et références


  • 6 Voir aussi


    • 6.1 Articles connexes


    • 6.2 Liens externes


    • 6.3 Bibliographie







Géographie |


L’archipel de Nouvelle-Zemble est composé principalement de l'île du Nord (Severny) et de l'île du Sud (Ioujny), séparées par le détroit de Matotchkine, très étroit : la distance entre les rives opposées varie de 1,2 kilomètre dans la partie centrale du détroit à 3,5 kilomètres près du débouché oriental. L’archipel est séparé de l'île côtière Vaïgatch par le détroit de Kara, large de cinquante-et-un kilomètres. Les deux îles principales sont en mer de Kara, à sa limite occidentale avec la mer de Barents, dans laquelle se trouve l'île Mejdoucharski, au sud-sud-ouest de l'archipel. La superficie totale des terres émergées est d’environ 90 650 km2, l'équivalent du territoire métropolitain du Portugal.


La Nouvelle-Zemble étant une prolongation de l’Oural, les îles sont très montagneuses et culminent à 1 070 m d’altitude. Severny est recouverte de nombreux glaciers tandis que Ioujny offre un paysage de toundra.


L’archipel possède de nombreuses réserves de cuivre, de plomb et de zinc. D’un point de vue administratif, il constitue une subdivision de l’oblast d’Arkhangelsk dont la centre administratif est Belouchia Gouba (en)[2] (« la baie du Béluga »), situé au sud-ouest de l'île sud, comprenant un peu moins de 2000 habitants.



Climat |


Malié Karmakouly, où des relevés météo sont faits depuis longtemps, a un climat de type ET (polaire de toundra) avec comme record de chaleur 29 °C le 24 juillet 1977 et comme record de froid −39 °C le 9 février, le 12 février et le 1er mars 1979. La température moyenne annuelle est de −5,1 °C.






















































































































Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −18,4 −18 −15 −13,5 −6,3 0,3 5,2 4,7 1,9 −4,7 −10,4 −14,3 −7,4
Température moyenne (°C) −15,6 −15,3 −12,3 −10,6 −4,1 2,2 7,5 6,7 3,5 −2,9 −8,2 −12 −5,1
Température maximale moyenne (°C) −12,7 −12,5 −9,6 −7,6 −1,9 4,1 9,7 8,7 5,1 −1,1 −6,1 −9,5 −2,8
Record de froid (°C) −36,1 −39 −39 −30 −25,8 −10 −3,9 −2 −10 −21,1 −28,9 −36 −39
Record de chaleur (°C) 2,3 5 2,3 10,3 17,6 21,8 29 23,9 17,3 10 3,4 2,8 29
Précipitations (mm) 41,2 30 28,5 22,3 21 24,7 36,1 35,4 45,8 38,3 27,8 36,5 386,7

Source : Le climat à Malié Karmakouly (en °C et mm, moyennes mensuelles 1971/2000 et records depuis 1948)[1]




Histoire |


Les Nénètses forment la population d’origine de l’archipel de Nouvelle-Zemble. Les îles sont connues depuis les XIe ou XIIe siècles par les Russes, lorsque des marchands de Novgorod visitèrent la région. La recherche du passage du Nord-Est par les Européens conduisit à son exploration au XVIe siècle par le Britannique Hugh Willoughby en 1553, puis en 1596 par le Néerlandais Willem Barentsz, qui contourna la pointe nord de Serverny, passa l’hiver sur la côte est et cartographia la côte ouest de l'archipel.




Les sites d'essais.




Les rivages de Nouvelle-Zemble dans l'océan Arctique sont l'une des zones où les déchets nucléaires de l'ère soviétique ont été envoyés par le fond :
1 : Deux réacteurs sans combustible nucléaire consommé
2 : Deux réacteurs sans combustible nucléaire consommé et 60 % de combustible nucléaire du brise-glace Lénine en conteneurs
3 : Six réacteurs nucléaires à l'uranium, dix sans combustible nucléaire, 11 000 conteneurs de déchets radioactifs
4 : Sous-marin K-27 avec deux réacteurs
5 : Trois réacteurs avec et trois sans combustible nucléaire


La Nouvelle-Zemble a été vidée de sa population en 1955 pour accueillir les expérimentations nucléaires soviétiques. Trois sites d'essais furent construits :



  • le « site A », dans la baie Tchernaïa (70,7° N — 54,6° E) qui fut utilisé essentiellement de 1955 à 1962 ;

  • le « site B », dans le détroit de Matotchkine (73,4° N — 54,9° E) qui accueillit des essais souterrains entre 1964 et 1990 ;

  • le « site C », Soukhoï Nos (73,7° N — 54,0° E) qui servit de 1957 à 1962 et fut le théâtre le 30 octobre 1961 de l’explosion aérienne (à 3 500 m d'altitude) d’une bombe de 50 mégatonnes, Tsar Bomba, la plus forte explosion nucléaire jamais réalisée.


D’autres essais furent conduits à d’autres endroits de l’archipel, la moitié de sa surface étant officiellement cataloguée comme « zone d'essais ». À partir de 1989, le processus de glasnost a conduit à rendre les activités nucléaires plus transparentes. Peu d'essais ont été entrepris pendant les années 1990. En 2004, seules quelques recherches sont encore conduites au détroit de Matotchkine.


« Les 91 essais atmosphériques de Nouvelle-Zemble représentent une puissance totale de 239,6 mégatonnes, soit 97 % de la puissance des essais atmosphériques soviétiques et près de 55 % de la puissance dégagée par la totalité des essais atmosphériques mondiaux (440 Mt) » note un rapport du Sénat et de l'Assemblée nationale français[3].



Patrimoine naturel |


Les impacts des essais nucléaires semblent dans cette région mal documentés ; ils ont été sources d'émission de radionucléides durant au moins 20 ans, à la suite des essais atmosphériques effectués jusqu'en 1963, induisant une « contamination de l'environnement par des radionucléides à des degrés divers » avant que les essais ne deviennent souterrains. Depuis les années 1970, le niveau de radioactivité est selon une étude de 1992 redevenu normal, mais on ignore dans quelle mesure les retombées des essais aériens ont laissé des séquelles dans la faune.


La zone a été longtemps interdite, mais une expédition scientifique a été organisée durant l'été 1992 pour faire un premier point sur la situation de la faune. Selon les chercheurs russes impliqués, en 1992, le nombre d'oiseaux nicheurs était à nouveau comparable à ceux des années 1950, voire légèrement plus élevé pour certaines espèces.


Malgré un climat rigoureux, l'archipel abritait une riche faune, abondamment chassée « jusqu'au milieu des années cinquante », d'oiseaux notamment[4],[5] et en particulier d'oies. L'archipel abrite encore une sous-espèce de rennes (plus petite, dont la chasse a été interdite en 1934, sans que cela permette de sauver cette population ; il ne subsistait probablement plus que quelques dizaines d'individus en 1950 dans quelques zones des rivages Est de l'archipel)[6].
Une véritable industrie de la chasse s'est établie autour des peaux de renards arctiques, des baleines ou encore des rennes sauvages[7],[8],[9]. Dans les années 1928–1933, 604 rennes domestiqués ont été introduits pour l'élevage (dans la zone de Goussinaïa Zemlia) ; l'élevage fut un échec, mais ces animaux introduits se sont dispersés sur l'île Ioujni (à moins que les rennes aujourd'hui présents ne soient venus d'eux-même en se déplaçant en hiver sur la mer gelée, ce qui est une autre hypothèse, qui semble pouvoir être validée par le fait qu'ils abritent un parasite - mouche dont la larve se développe sous la peau - qui vient des zones situées plus au sud)[6]. Ils se sont rapidement multipliés (on en comptait environ 10 000 en 1979)[6].
En 1947, une réserve naturelle d'État y avait été créée (réserve des Sept-Îles) puis les activités économiques traditionnelles (chasse, pêche) sur les îles ont été officiellement stoppées et la réserve naturelle a été abandonnée, alors que le « site d'essai du Nord » était fondé[6]. Dans les années 1950, les populations d'ours blancs et de morses ont atteint leur point le plus bas, comme dans d'autres régions du nord de la Russie[10]. Quelques couples et petits groupes de morses ont été localement revus dans les années 1990, dont une trentaine d'individus près de l'ancien village de Laguernoïe en 1992[6].
Une population nicheuse de cygne de Bewick semble s'être reconstituée, considérée comme stable en 1992. Les emblématiques narvals sont également périodiquement observés dans la région, mais sans données quantitatives disponibles en 1992 et les baleines boréales (jusqu'à 20 m de long et 150 tonnes, et autrefois si nombreuses que des centaines de navires baleiniers les pourchassaient, cause d'un effondrement démographique au XIXe et XXe siècles : en 1905, 600 de ces baleines ont été tuées en mer de Barents contre seulement 5 en 1912 avant qu'elles ne soient au début des années 1920 considérées comme éteintes dans cette partie du monde[6]. Dans les années 1990, des données contradictoires font mention d'un petit groupe de baleines survivantes aperçu très au nord (dans l'Archipel François-Joseph puis en Nouvelle-Zemble, laissant espérer une restauration de l'espèce (sous réserve de confirmation de la validité de ces données)[6]. Dès les années 1950, l'académie des sciences a souhaité intégrer l'archipel dans un réseau national d'aires naturelles protégées[11], idée qui a continué à être portée dans les années 1970[12],[13],[6].



Démographie |




Blason de la Nouvelle-Zemble.


Avant le milieu des années 1950, 10 villages de chasseurs et des maisons situées dans une cinquantaine de sites étaient présents dans l'archipel, avec une population d'environ 400 personnes.


Les opérations militaires ont augmenté la population de l'archipel ; en 2011, la population de Nouvelle-Zemble était estimée à 2 429[14], dont 1 972 vivent dans la capitale, Belouchia Gouba (en)[2] (« la baie du Béluga »), situé au sud-ouest de l'île sud. La population décroît cependant (elle était de 2 716 individus en 2002).


La population indigène (nénètse) avoisine encore 100 personnes, subsistant essentiellement de pêche et de chasse.



Notes et références |





  1. Novaya Zemlya, Environmental Safety of Underground Nuclear Tests, Reports of Soviet experts at the International Conference in Canada (Ottawa, 22-25.04.91) voir p. 105 sur 136


  2. a et b(ru) « Муниципальное образование Новая Земля »


  3. [PDF] Rapport sur les incidences environnementales et sanitaires des essais nucléaires effectués par la France entre 1960 et 1996 et éléments de comparaison avec les essais des autres puissances nucléaires, 2001, Assemblée nationale et Sénat français, p. 188.


  4. Uspenskiy, S.M., Current State of Bird Re sources in Novaya Zemlya Bird Colonies, Okhrana Pripody, Moscow, 1951, No. 14 (in Russian).


  5. Uspenskiy, S.M., Bird Colonies on Novaya Zemlya, Moscow: Nauka, 1956 (in Russian).


  6. a b c d e f g et hNovaya Zemlya, Environmental Safety of Underground Nuclear Tests, Reports of Soviet experts at the International Conference in Canada (Ottawa, 22-25.04.91)


  7. Zubkov, A.I., Wild Reindeer on Novaya Zemlya (1935) , Proceedings of the Arctic Institute. Leningrad. Vol. 22 (in Russian).


  8. Matveev, L. (1981) Wild Reindeer of Novaya Zemlya, Hunting and Hunting Industry. No. 1 (in Russian).


  9. Aleksandrova, V.D., Reindeer-Breeding on Novaya Zemlya, Problems of the Arctic, Leningrad, 1937. No. 2 (in Russian).


  10. Uspenskiy, S.M., The Riches and Protection of the Fauna in the Russian Arctic : “Problems of the North”, Moscow: Publ. by Academy of Sciences of the USSR, 1958, No. 1 (in Russian)


  11. Lavrenko, Ye.M., Kirikov, S.V., Formozov, A.N., Gentner, V.G., The Perspective Plan of Geographical Network of Reserves in the USSR (draft), Nature Protection and Reserve Business in the USSR, Moscow, 1958. No. 3 (in Russian)


  12. Bannikov, A.G., Krinitsky, V.V., Rashek, V.L ., Prospects of Organising Reserves in the USSR, Hunting and Hunting I ndustry, 1974. No. 9 (in Russian).


  13. Zykov, K.D., Nukhimovskaya, Yu.D., Location of the Network of Reserves on the Territory of the Russian Federation : in “The Experiences and Goals of the Reserves in the USSR”, Moscow: Nauka, 1979 (in Russian)


  14. (ru) « Численность населения по муниципальным образованиям Архангельской области на 1 января 2011г. »




Voir aussi |



Articles connexes |



  • Tsar Bomba

  • Zemblanité



Liens externes |


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  • History and landscape


Bibliographie |




  • Novaya Zemlya, Environmental Safety of Underground Nuclear Tests, Reports of Soviet experts at the International Conference in Canada (Ottawa, 22-25.04.91).

  • Khalturin, V. I., Rautian, T. G., Richards, P. G., & Leith, W. S. (2005). A review of nuclear testing by the Soviet Union at Novaya Zemlya, 1955–1990. Science and Global Security, 13(1-2), 1-42 (résumé).

  • Korago, E.A., Kovaleva, G.N., Trufanov, G.V., Formations, Tectonics, History of the Geological Development of Novaya Zemlya, Geotectonics, 1989, No. 6. .(en Russe)

  • Matushchenko, A.M., Safronov, V.G., Chervonnyi, V.P., Shipko, Yu.E., The North Test Site: Radiation and Environmental Situation on the Islands of Novaya Zemlya and in the Adjacent Regions of the Far North. – Moscow: Bulletin of the Centre for public information on nuclear energy, 1990, No. 22. .(in Russian)




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