Corinthe
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Corinthe (el) Κόρινθος.mw-parser-output .entete.map{background-image:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7a/Picto_infobox_map.png")} | |||
Vu aérienne de Corinthe et du canal. | |||
Administration | |||
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Pays | Grèce | ||
Périphérie | Péloponnèse | ||
District régional | Corinthie | ||
Dème | Dème des Corinthiens | ||
Code postal | 201 00 | ||
Indicatif téléphonique | (+30) 27410 | ||
Immatriculation | XA | ||
Démographie | |||
Population | 29 787 hab. (2001[1]) | ||
Densité | 292 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 37° 56′ 00″ nord, 22° 56′ 00″ est | ||
Altitude | Min. 0 m Max. 10 m | ||
Superficie | 10 200 ha = 102 km2 | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Grèce
Géolocalisation sur la carte : Grèce
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Corinthe[2] (en grec ancien et en grec moderne Κόρινθος / Kórinthos) est une ville portuaire importante de la Grèce moderne, chef-lieu du district régional de Corinthie et du Dème des Corinthiens.
Autrefois, la ville antique était l'une des plus importantes cités de la Grèce antique, située dans les terres au pied de son acropole, l'Acrocorinthe. Elle abritait également un célèbre temple d'Aphrodite.
Rebâtie en bord de mer au XIXe siècle, la ville moderne abrite aujourd'hui 29 787 habitants.
Sommaire
1 Histoire
1.1 Antiquité
1.1.1 Liste des souverains de Corinthe
1.2 Moyen Âge
1.3 Époque moderne
1.4 Époque contemporaine
2 Géographie et économie
3 Notes et références
4 Bibliographie
5 Liens externes
Histoire |
Antiquité |
Selon Pindare, Corinthe passait dans l'antiquité pour être à l'origine du dithyrambe, de l'art de dresser les chevaux et de l'architecture[3]. C'était une importante cité marchande, contrôlant l'isthme de Corinthe reliant le Péloponnèse au reste de la Grèce et traversé par le diolkos, chemin de traction dallé de 6 km permettant aux navires d'éviter le contournement du Péloponnèse. Elle entre en concurrence avec Athènes sur le plan économique et culturel. À plusieurs reprises, par exemple durant la guerre du Péloponnèse elle se rapprochera de Sparte contre Athènes.
En 146 av. J.-C., la bataille de Corinthe remportée par les Romains se termine par le pillage de la ville, qui marque le début de la fin pour la Grèce libre, progressivement annexée et transformée en province romaine.
Liste des souverains de Corinthe |
747-657 av. J.-C. : Gouvernement oligarchique des Bacchiades
657-627 av. J.-C. : Cypsélos, tyran de Corinthe.
627-585 av. J.-C. : Périandre, tyran de Corinthe.
À la mort de Périandre, son fils aîné Lycophron († 586 av. J.-C.) étant mort avant lui et son fils cadet Cypsélos le Jeune étant mentalement diminué, c'est son neveu Psammétique, fils de Gordias, qui lui succéda.
585-583 av. J.-C. : Psammétique, tyran de Corinthe.
Moyen Âge |
À l'époque byzantine, sous le règne de Justinien, en 530, fut entreprise la construction d'un rempart en travers de l'isthme de Corinthe : l'Hexamilion. La ville subit néanmoins les attaques des Avars, des Slaves puis des Normands, contournant l'Hexamilion par la mer. Elle eut aussi à souffrir de séismes en 551 et 856.
L'établissement de la principauté d'Achaïe est, au XIIIe siècle, une conséquence des conquêtes de la quatrième croisade. L'Acrocorinthe, défendue par le thémarque byzantin Léon Sgouros, fut assiégée pendant environ 5 ans entre 1205 et 1210 par les Francs de cette principauté latine. En 1358 elle fut attribuée par le prince Robert de Tarente au sénéchal Niccolò Acciaiuoli, puis passa au duc d'Athènes Nerio Ier Acciaiuoli vers 1370, avant de revenir par mariage aux Grecs byzantins du despotat de Morée en 1395.
En 1400, inquiet de l'avance turque, le despote de Morée Théodore Paléologue, frère de l'empereur byzantin Manuel II, vendit plusieurs places fortes dont Corinthe aux Hospitaliers ; devant les protestations et révoltes des habitants du Péloponnèse elles furent cependant rétrocédées en 1404 à Théodore Paléologue contre la forteresse de Salona.
En 1458 la ville de Corinthe fut conquise par les Turcs malgré la résistance de l'Acrocorinthe. La ville prit le nom turc de Gördes et devint le centre économique du sandjak de Morée.
Époque moderne |
Les Hospitaliers la reprirent en 1612, puis le capitaine général vénitien Francesco Morosini à l'été 1687. En 1698, au traité de Karlowitz, les Ottomans durent céder Corinthe et le Péloponnèse (la Morée) aux Vénitiens. Toutefois, l'offensive de juin 1715 du grand vizir Damad Ali Pacha eut raison en quelques jours de la faible garnison vénitienne : Corinthe et la Morée redevinrent possession ottomane jusqu'en 1822. Corinthe devint la capitale de la province de Morée jusqu'en 1731 : ensuite, la capitale fut transférée à Tripolitsa et Corinthe devint la résidence d'un sandjak local.
Pendant la guerre d'indépendance grecque, la ville fut détruite ; en 1832, elle figura cependant parmi les candidates pour être capitale du royaume de Grèce. En 1858, un tremblement de terre majeur détruisit totalement Corinthe, au point que l'on décida de créer une nouvelle ville sur un plan moderne, à 3 km au nord-est de l'ancienne, sur le golfe de Corinthe.
Rebâtie, l'ancienne Corinthe (Αρχαία Κόρινθος) existe toujours comme quartier de la ville moderne à proximité du site archéologique. Le tourisme est sa principale économie.
Époque contemporaine |
La ville subit un nouveau tremblement de terre en 1928.
Géographie et économie |
À l'occasion de la préparation des jeux olympiques d'Athènes en 2004, la ville de Corinthe a pu bénéficier de deux infrastructures nouvelles permettant des relations beaucoup plus faciles avec la capitale, en particulier des déplacements quotidiens :
- l'autoroute régionale dite « Voie attique » (Attikí odós) la relie à l'aéroport « Elefthérios Venizélos » et aux quartiers Nord et Est d'Athènes.
- le réseau express régional des chemins de fer helléniques la relie au centre d'Athènes.
Le site archéologique antique a reçu 174 146 visiteurs en 2005 et 178 109 en 2006[4].
La production des raisins secs permet l'exportation de ce produit agricole labellisé « de Corinthe ».
Notes et références |
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(el) (en) « Résultats du recensement de la population en 2001 », 793 ko [PDF]
La terminaison -nthe est courante en grec ancien : Labyrinthe, Hyacinthe, Acanthe, Menthé... et ressemble au suffixe de participe actif indo-européen -nt-. Elle est héritée d'une langue préhellénique censée être en rapport avec les langues anatoliennes.
Pindare, Olympiques, XIII, vers 18 à 22.
General Secretariat of the National Statistical Service
Bibliographie |
- É. Will, Korinthiaka. Recherches sur l'histoire et la civilisation de Corinthe des origines aux guerres médiques, Paris, 1955.
Liens externes |
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