VIe siècle av. J.-C.







IIe millénaire av. J.-C. |
Ier millénaire av. J.‑C. |
Ier millénaire




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VIIIe siècle av. J.-C. |
VIIe siècle av. J.-C. |
VIe siècle av. J.-C. |
Ve siècle av. J.-C. |
IVe siècle av. J.-C. |
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Années -590 | Années -580 | Années -570 | Années -560 | Années -550
Années -540 | Années -530 | Années -520 | Années -510 | Années -500



Voir aussi : Liste des siècles, Chiffres romains




Le VIe siècle av. J.-C. commence le 1er janvier -600 et finit le 31 décembre -501, inclus.




Sommaire






  • 1 Événements


    • 1.1 Inde


    • 1.2 Chine


    • 1.3 Proche-Orient


    • 1.4 Europe


      • 1.4.1 Monde grec






  • 2 Personnages significatifs


  • 3 Chronologies thématiques


  • 4 Notes et références





Événements |



  • Après 591 av. J.-C. : en Nubie, Méroé devient la capitale du royaume de Koush[1] puis un centre majeur du travail du fer[2].


Inde |



Vers les VIe et Ve siècles av. J.-C., la tribu indo-européenne des Shakya s’établit à la frontière de l’Inde et du Népal. Entre 600 et 400 av. J.-C., Siddhartha Gautama, le fils du roi Shakya Shuddhodana, âgé de vingt-neuf ans, quitte le palais royal de son père pour aller sur les chemins en quête de la Vérité[3]. Il ne la trouvera que tardivement, après avoir renoncé aux austérités, un jour qu’il s’était assis sous un figuier pippal pour méditer, à Bodh-Gaya. Il y reçoit l’Éveil et part vers Bénarès pour y instruire ses anciens compagnons. Philosophe pragmatique plutôt que religieux, le Bouddha prêche que toute vie est douleur et enseigne un moyen de se libérer de cette douleur en suivant un chemin (le noble octuple sentier) tracé en huit points. Ses adeptes sont nombreux et il fonde une communauté monastique (Sangha). Ses doctrines seront par la suite transformées en dogmes religieux, ce qu’il ne concevait pas.



  • 600-350 av. J.-C. : les Mahajanapadas, seize principautés, se développent dans la vallée du Gange en Inde, autour de grandes cités protégées par des remparts de brique crue ; le processus culmine avec l’émergence du Magadha à la fin du IVe siècle av. J.-C., précurseur de l’Empire maurya[4].
    • Vers 600 av. J.-C., les Aryens avancent du Doāb vers l’est au Kosala et au Videha, comme l’atteste la littérature védique (Brahmana). Un des Brahmana relate que le feu de dieu, Agni, incendiait la terre jusqu’à ce que les Aryens atteignent la rivière Sadânîrâ (Gandak). Aucun Aryen n’ose franchir la rivière avant que le dieu n’ait purifié l’autre rive. Agni demande à un chef aryen, Videgha Mâthava, de le transporter sur l’autre rive : c’est ainsi que le pays de Videha est arianisé, avant de recevoir le nom de son colonisateur. Cette légende est la seule source contemporaine faisant allusion à la colonisation aryenne en Inde[5]. Janaka, le roi de Videha et le beau-père de Râma, est décrit comme le protecteur des ascètes propageant les nouvelles doctrines mystiques des Upaniṣad. Au sud de Videha se trouve le Magadha, alors dominé par des tribus aryennes renégates, qui ne suivent pas les rites védiques.



  • 529 av. J.-C. : l’utilisation des éléphants de guerre au nord de l’Inde est attestée lors d’une campagne militaire de Cyrus II contre les Massagètes et les Derbices, durant laquelle les troupes perses sont terrorisées par les éléphants des alliées indiens des [6].



Chine |



  • À partir de 600 av. J.-C., l’ordre ancien se dégrade lentement en Chine pendant la Période des Printemps et Automnes. À la hiérarchie nobiliaire, au respect des statuts traditionnels, se substituent des rapports de force, non seulement entre royaumes, mais aussi et surtout à l’intérieur même des royaumes. Les grandes familles mènent les luttes violentes pour s’emparer du pouvoir, princes et barons s’opposent, et les chefs de royaumes tentent de se libérer des familles les plus puissantes. Ces luttes aboutissent tantôt à l’élimination de la noblesse consanguine au profit d’hommes nouveaux, entièrement dévoués au prince (ainsi à Jin, à la fin du VIIe siècle av. J.-C.), tantôt à l’usurpation de fait (à Lu en 562 av. J.-C.), tantôt à l’usurpation complète des prérogatives princières (à Qi au début du Ve siècle av. J.-C.), tantôt à des divisions territoriales (à Jin en 453 av. J.-C.)[7]. L’expansionnisme des États chinois les amène à combattre en dehors des plaines, dans des zones marécageuses (Wu et Yue) ou montagneuses (Jin). Cela implique la fin de la suprématie des chars au profit de troupes de fantassins roturiers et conscrits, armés d’épées à double tranchant et de lances. Le royaume de Jin crée en 540 av. J.-C. des compagnies de fantassins pour combattre les populations barbares dans les montagnes. Son exemple est suivi par le royaume de Zheng, au Henan oriental. La noblesse de Jin, habituée aux affrontements de chars, n’accepte pas facilement de servir dans l’infanterie. Il apparaît alors des soldats-paysans, producteurs de céréales et fantassins. Les notions d’ordre, de discipline et d’efficacité remplacent la vieille morale de l’honneur de la noblesse.


  • Vers 550 av. J.-C. :

    • les soies chinoises apparaissent en Europe occidentale. Des fragments de soie sont découverts dans le cimetière du Céramique à Athènes et dans des sépultures de Hallstatt à Hohmichele, près d’Heuneburg en Bade-Wurtemberg et à Hochdorf (Eberdingen). Des traces de miroirs en bronze Han en Ukraine et de riches sépultures du Ve siècle av. J.-C. contenant de la soie à Panticapée (Kertch) suggèrent qu’une route de la soie se met en place entre la Chine et l’Occident (Grèce, Rome, Ukraine, Russie, Germanie, Grande-Bretagne) par la mer Noire[8]. De Chine viendra la soie, les miroirs et objets de bronze Han, les céramiques, les épices et les laques, échangés contre l’or, l’argent, l’ivoire, les pierres semi-précieuses, le corail, l’ambre et le verre.

    • la technique de fonte du bronze « à la cire perdue » permet une grande précision dans le détail[9]. Les décors semblent s’inspirer de l’art des steppes. Perfectionnement de l’orfèvrerie, du travail du jade, de l’art du laque, de la filature et du tissage de la soie.




  • 536 av. J.-C. : les premières lois pénales, inscrites sur des chaudrons, apparaissent en Chine dans la deuxième moitié du siècle (Xing shu 刑 書 à Zheng en 536 av. J.-C. selon le Zuo Zhuan, à Jin en 513 av. J.-C.)[10]. Elles impliquent la naissance d’un pouvoir centralisé et la substitution d’un droit écrit aux règles coutumières et tacites qui présidaient les rapports entre nobles et gens des campagnes. La société archaïque, jusqu’alors une juxtaposition de multiples petits groupes sociaux soumis à une grande diversité de statut, évolue vers des ensembles plus vastes et plus organiques. La division traditionnelle sous l’Empire de la société chinoise en nobles (et, plus tard en lettrés), paysans, artisans et marchands s’ébauche sans doute à l’époque des Hégémons.


  • En Chine, débuts significatifs du procédé de la fonte du fer. Première production importante de fer et fabrication du fer moulé (fonte), 1800 ans avant l’Occident[11]. La charrue à soc de fer[12] tirée par un bœuf et l’amélioration des techniques d’irrigation permettent de meilleurs rendements agricoles et la croissance démographique. La production de richesses supplémentaires donne naissance à une nouvelle classe de négociants et de commerçants.


Proche-Orient |



  • Vers 590 av. J.-C. : destruction complète et définitive du Royaume d'Urartu par les armées Mèdes de Cyaxare[13].


Le prophète Ezéchiel annonce la ruine de Jérusalem, puis la restauration future d’Israël aux captifs de Babylone. Le judaïsme, résultat d’une réflexion profonde sur la foi de la classe des prêtres et des scribes, apparaît à la suite de la destruction du Temple. Le culte sacrificiel, devenu impossible, est remplacé par le culte synagogal (récitation de la Torah, prières). L’accent est mis sur l’unicité de Dieu, dieu national qui ne peut transiger avec les autres dieux. En contact avec les astrologues babyloniens, les prêtres judéens exilés réforment le calendrier lunaire traditionnel et proposent un « calendrier sacerdotal » plus précis. Ils transposent la date des « sabbats », fêtes traditionnelles liées à la pleine lune, en une fête chômée tous les sept jours.


  • 587 av. J.-C. : Jérusalem est prise par les Chaldéens, son temple est détruit et le royaume de Juda devient simple province babylonienne[14]. Quelque 20 000 personnes, soit la plus grande partie de son élite économique et politique, sont déportées vers Babylone. Les Juifs y découvrent le zoroastrisme[15].


Le zoroastrisme s'impose comme religion officielle de la Perse achéménide après la réforme du Mazdéisme par Zoroastre (ou Zarathoustra) en Perse[16]. Les bases de la doctrine de Zoroastre sont rapportées dans l’Avesta, rédigée aux époques parthes et sassanides. Le corps de son enseignement repose sur l’existence d’un dieu unique, trouvé dans la religion iranienne au profit duquel il élimine toutes les autres divinités. Il transforme l’antique religion naturiste et polythéiste en une doctrine monothéiste, qui pose le problème du bien et du mal, ainsi que celui de la liberté de l’homme. Ahura Mazda est le Seigneur Sage, le créateur de toute chose, qui transcende le monde ; il est à la fois lumière et ténèbres, ciel et terre, mouvement et durée. Il donne naissance à des entités qui sont des personnifications de notions abstraites. C’est ainsi que l’homme doit choisir entre la Justice et la Tromperie, deux émanations d’Ahura Mazda qui introduisent la notion de liberté individuelle et celle de responsabilité.



  • 539 av. J.-C. : fondation de l'empire perse achéménide, qui s'étend de l'Indus à la mer Égée. Cyrus II, roi de Perse, fait la conquête de Babylone et de ses provinces[17]. Il autorise les Juifs à retourner vers la Palestine, mais la situation économique n'y est pas très favorable et beaucoup restent dans l'empire Perse, cependant 42 000 d'entre eux reviendront.


  • 525-404 av. J.-C. : première domination perse en Égypte (XXVIIe dynastie)[18].



Europe |




Le cratère de Vix, découvert dans une tombe à char sur le Mont Lassois, à proximmité d’un palais princier.



  • VIe siècle av. J.-C. :

    • les Celtes sont établis de la Bourgogne à l’Autriche[19]. Ils entretiennent des contacts commerciaux florissants au Nord-ouest des Alpes avec les colonies grecques de Méditerranée occidentale. De riches tombes à char témoignent du pouvoir et de l'opulence des élites celtes[20]. Les vaisselles en bronze retrouvées dans les tombes, fabriquées localement ou importés sont utilisées pour un rite très ancien, la cérémonie du symposium, banquet réunissant une dernière fois les fidèles compagnons du défunt : pyxide étrusque de Kastenwald à Appenwihr (Haut-Rhin), œnochoé de type rhodien d’Inzigkofen Vilsingen (Bade-Wurtemberg), trépieds de Sainte-Colombe-en-Auxois et de Grafenbulh (Wurtemberg) aux pieds léonin caractéristiques des ateliers grecs du Péloponnèse vers 600 av. J.-C., hydrie (vase à eau) de Grächwill (Suisse), cratère de Vix (Côte-d'Or)[19].

    • règne légendaire d'Ambigatos, roi des Bituriges en Gaule, au temps de Tarquin l'Ancien. La légende transmise par Tite-Live veut que les Bituriges aient alors possédé l’hégémonie sur les Celtes de Gaule. Leur roi Ambigatos, désirant éviter à son royaume la surpopulation, décide d’envoyer ses neveux Bellovèse et Ségovèse s’établir en des lieux que les dieux leur assigneront. À Ségovèse, l’oracle indique la forêt hercynienne ; à Bellovèse la direction de l’Italie[21]. Selon Tite Live, Bellovèse aurait fondé Mediolanum (Milan). Pline l'Ancien attribue directement aux Insubres la fondation de Milan.

    • les basses plaines de l’Europe du Nord sont occupées pour la première fois ; constitutions de collines artificielles appelées terpen ou wierden[22].

    • les navigateurs grecs mentionnent les Ibères, peuple vivant sur le littoral oriental et méridional de l’Espagne[23] : Turdetani du Guadalquivir, Bastetani de l’est andalou, Contestani (en) d’Elche selon la géographie de Strabon[24]. Les peuples ibères, qui ont en commun la religion (sanctuaire de Cerro de los Santos, d’Elche, de Despeñaperros), ont une société aristocratique dominée par des chefs auxquels les guerriers sont liés jusqu’à la mort par des liens de fidélité. Leur structure militaire est attestée par des places fortes que les Romains auront du mal à conquérir, comme Osuna ou Carmona en Andalousie et Sagonte dans la région de Valence.

    • des peuples celtes, dont les Lusitaniens, s’installent dans l’ouest de la péninsule ibérique[25]. Ils développent la métallurgie du bronze et du fer, construisent des maisons en pierre de plan circulaire.






Enterrements de chevaux et artefacts du kourgane de Kostromskaïa.




Plaque en or représentant un cerf découverte dans le kourgane de Kostromskaïa, caractéristique de l'art des Scythes. Musée de l'Ermitage.




  • VIIe et VIe siècles av. J.-C. : kourgane de Kostromskaïa, dans la région de Kouban[26]. Chambre funéraire cubique en bois surmontée d’un toit pyramidal soutenu par des poutres massives de 3,2 m, recouverte d’un tumulus de terre. Squelettes de 13 serviteurs et de 22 chevaux sacrifiés[27]. Pointes de lances, boucliers de fer, épées. Objets d’or et de bronze provenant des colonies grecques de la mer Noire.


  • Vers 600-200 av. J.-C. : civilisation poméranienne en Pologne, dite des tombes sous cloche[28].


  • Vers 600-400 av. J.-C. : premier âge du fer en Grande-Bretagne[29]. Arrivée de tribus celtes. La population britannique de l’âge du fer varie selon les estimations entre 500 000 et 2,5 millions d’habitants, répartis en de multiples tribus et organisés en petit « royaumes » indépendants battant monnaie propre. Les populations de l’âge du fer occupent des habitats divers : au sud-est prédominent les villages ouverts, tandis que le reste de l’Angleterre du Sud, jusqu’aux montagnes galloises, sont parsemées de gros oppida fortifiés. Des petits hameaux isolés, entourés de palissades, s’imposent dans le Devon, la Cornouailles et le Pays de Galles[30].




Céramiques retrouvées dans la tombe celtique d'Hohmichele en Allemagne du sud.



  • Vers 600-550 av. J.-C. : exploitation des mines de fer du Kapf près de Villingen en Forêt-Noire[31]. Le site est abandonné quand elles sont épuisées. Un char funéraire, conçu pour avancer lentement et en ligne droite, est présent dans les tombes princières de l’époque (tumulus de Magdalenenberg). Le défunt est paré de ses ornements personnels et des attributs de son pouvoir. Une épouse, sacrifiée, partage parfois la sépulture (site de Hohmichele en Allemagne du sud)[19].


  • 616-509 av. J.-C. : domination étrusque du Latium. Les Étrusques dominent Rome qui devient une cité importante entourée d’une enceinte[32] (616/509 av. J.-C. selon la tradition, 550/475 av. J.-C. selon l’archéologie[33]). Pendant la deuxième moitié du siècle, les peuples latins se dotent graduellement de magistratures en réaction contre le régime monarchique. À Rome, après les dictateurs et les préteurs, apparaissent, à la place de ces derniers, et avec des pouvoirs plus précis, les consuls (Ve siècle av. J.-C.).




fortifications de Roselle.




  • Vers 600-480 av. J.-C. : période archaïque étrusque[34]. Après la fin du VIIe siècle (fortifications de Roselle), les premières fortifications sont construites en Étrurie à Roselle, Luni sul Mignone (VIe siècle), Populonia, Volterra, Vetulonia, Véies (Ve siècle)[35]. L’expansion pacifique des Étrusques se fait au nord vers Florence et la plaine du Pô, au sud jusqu’au Tibre où les populations italiques (Falisques, Capénates et Latins) sont étrusquisées[36]. Les trafics commerciaux étrusques atteignent leur apogée : vin et huile vers la Corse, la Sardaigne, la Sicile, Carthage, la Provence, le Languedoc (Lattes) et la Grèce[37]. En Étrurie apparait une forme de sculpture inspirée de modèles grecs et orientaux, tel le Lion ailé de Vulci (v. 550-540 av. J.-C.), statue en pierre trouvée sur le territoire de la cité étrusque de Vulci, non loin de Tarquinia, conservée actuellement au musée du Louvre. Dans la culture étrusque, le lion, parfois représenté avec des ailes, fait partie du bestiaire représenté dans les sculptures funéraires à sujets animaliers, inspirées de modèles grecs ou orientalisant, qui décoraient l’entrée des tombes ou des chambres funéraires. Vers 520 av. J.-C. apparaissent dans la nécropole de Caere (Cerveteri) les sarcophages en terre cuite « des époux ». Entre la fin du siècle et le milieu du Ve siècle, un régime républicain oligarchique basé sur la tyrannie s’instaure dans la plupart des cités étrusques où se développe une société quasi égalitaire (égalité des sexes et classe unique).


  • Vers 550 av. J.-C. : introduction de la vigne en Gaule[38].



Monde grec |




coupes des Comastes, vers 575-565 av. J.-C. Musée du Louvre.




  • Vers 610-540 av. J.-C. : style corinthien dans la céramique (céramique à figures noires)[39]. Style attique : coupes des Comastes, Sophilos (v. 590-570 av. J.-C.), coupe des Petits Maîtres (v. 560-530 av. J.-C.)


  • Vers 600-525 av. J.-C. : archaïsme mûr[39]. Apogée de la période archaïque en Grèce : expansion de l’hellénisme en Méditerranée, développement artistique sans précédent, naissance en Ionie de la philosophie rationaliste grecque (École milésienne). L’aristocratie et son style de vie restent dominants. Venue de Sparte, l’apparition des hoplites provoque une adaptation des institutions et des valeurs homériques[40]. L’agôn (compétition) se transforme en activité culturelle notamment dans les concours[41].

    • poursuite de la colonisation vers le Pont Euxin et la Méditerranée occidentale. Sinope, colonie milésienne, fonde Trébizonde, au pied des montagnes pontiques. Fondation d’Amisos (564 av. J.-C.), d’Héraclée du Pont (560 av. J.-C.), de Callatis (v. 540 av. J.-C.) et de Mésembria (v. 510 av. J.-C.) sur la Mer Noire[42]. Colonisation de la rive est du Bosphore cimmérien (v. 600-550 av. J.-C.) et de la Tauride (actuelle Crimée) : Tyras, Tanaïs, Panticapée (v. 600 av. J.-C.) , Chersonèse, Theodosia, Tomi (v. 550 av. J.-C.), Phanagoria (v. 545 av. J.-C.)[43]. Athènes s’empare de Sigée, colonie de Lesbos sur l’Hellespont au début du siècle[42]. Les Grecs de Phocée fondent Massalia (Marseille) (vers 600 av. J.-C.)[42], des comptoirs à Emporion (Ampurias, v. 590/580 av. J.-C.[44]), Hemeroskopeion au cap Dénia et Mainake près de Malaga en Espagne, à Aléria (v. 565 av. J.-C.) en Corse, Élée (v. 540 av. J.-C.) sur la côte tyrrhénienne[42]. Le commerce grec en Méditerranée occidentale se stabilise[45].

    • début des statues de type archaïque en Grèce : kouroï et koraï. Kouros du Dipylon à Athènes (v. 610-600 av. J.-C.) ; kouros du cap Sounion (v. 600 av. J.-C.) ; Sphinx des Naxiens à Delphes (v. 570/560 av. J.-C.)[46], kouros de Milos, Niké ailée de Délos (v. 550 av. J.-C.)[38].

    • l’art monumental grec se développe avec l’apparition de l’ordre dorique (premier temple d’Athéna Pronaia à Marmaria, à Delphes vers 600 av. J.-C.[45]) et de l’ordre ionique (Héraion de Samos, vers 570/560 av. J.-C.[38]). Premier grand portique connu construit à Samos. Premier fronton sculpté en relief au temple dorique d’Artémis à Corfou[45], vers 580/570 av. J.-C.[38].

    • premières monnaies lydiennes et grecques (Milet, Ionie) vers 600 av. J.-C.. Elles se diffusent lentement dans certaines cités. Les premières monnaies d’argent apparaissent à Égine vers 570-550 av. J.-C., à Chalcis vers 550 av. J.-C. puis à Athènes vers 540-520 av. J.-C. (Wappenmünzen) et à Corinthe. les monnaies apparaissent à Crotone en Grande-Grèce après 550 av. J.-C., à Syracuse après 515 av. J.-C., à Thasos et à Abdère après 525 av. J.-C.[45].




  • Vers 600 av. J.-C. : début de l'exploitation du diolkos, chemin guidé dallé, permettant aux navires de traverser l'isthme de Corinthe[41].


  • Vers 600-560 av. J.-C. : Thalès de Milet (625-547 av. J.-C.), un des Sept sages de Grèce[47], mathématicien, commerçant, astronome, ingénieur et philosophe, fonde l’école milésienne. Il aurait prédit l’éclipse totale de soleil du 28 mai 585 av. J.-C. et aurait détourné le fleuve Halys pour faire passer les troupes lydiennes lors de la bataille de l'Éclipse. Il aurait calculé la hauteur de la pyramide de Khéops en appliquant le théorème qui porte son nom et est considéré comme le père de la géométrie[48].


  • 594-593 av. J.-C. : naissance de la démocratie en Grèce antique, grâce à Solon, qui écrit la première constitution d'Athènes (sous forme de poème), première constitution écrite au monde[49].


  • De 582 à 573 av. J.-C. : établissement de la « Période », le circuit des jeux panhelléniques en Grèce : Jeux olympiques, Jeux pythiques (582 av. J.-C.), Jeux isthmiques (581 av. J.-C.), Jeux néméens (573 av. J.-C.)[50].


  • Vers 575-550 av. J.-C. : Chios possède des institutions démocratiques (Boulè)[49].


  • Vers 570-550 av. J.-C. : apogée de la céramique attique à figures noires avec les potiers Exékias et Amasis. Vase François[51]. Après 550 av. J.-C., l’exportation de vases corinthiens chute à cause de la concurrence des artisans du Céramique à Athènes.


  • Vers 560-450 av. J.-C. : construction de l’Artémision à Éphèse, l’une des Sept Merveilles du monde[52].




Reconstitution hypothétique de la carte du monde perdue d’Anaximandre[53]




  • Vers 560-550 av. J.-C. : Anaximandre, philosophe et savant de Milet (610-546 av. J.-C.) construit la première sphère céleste et dresse les premières cartes géographiques grecques[54]. Il écrit un traité sur l’origine de la matière (apeiron). Il construit à Sparte un cadran solaire et aurait introduit l’usage du gnomon en Grèce pour déterminer les solstices et les équinoxes[55]. Il aurait fondé une colonie sur le Pont-Euxin.


  • Vers 550-470 av. J.-C. : vie du médecin Alcméon de Crotone. Il pratique la dissection d’animaux[56].


  • Vers 550 av. J.-C. : début de la production de céramique attique à figures rouges[51].


  • Vers 550-520 av. J.-C. : après sa victoire sur Tégée, Sparte prend la tête de la ligue du Péloponnèse[57].


  • Avant 525 av. J.-C. : développement de la trière, navire de combat à trois rangs de rameurs mis au point par les Corinthiens[58].


  • Vers 525-480 av. J.-C. : archaïsme récent[39].


  • Avant 520 av. J.-C. : confédération béotienne composée de Thèbes, Aulis, Chéronée, Coronée, Leuctres, Orchomène, Platées, Tanagra, Thespies[59].




  • Apparition des clés en Grèce, invention attribuée à Théodore de Samos ; les clés étaient déjà connues des Hébreux et des Égyptiens[60].



Personnages significatifs |




  • Solon (640 à 558 av. J.-C.), législateur et poète athénien, écrit un poème que l'on considère quelquefois comme la première constitution écrite du monde, celle d'Athènes ; il fut estimé de Platon et d'Aristote ; c'est un précurseur de la démocratie athénienne.


  • Clisthène, législateur athénien, fonde la démocratie athénienne (508 av. J.-C.).


  • Cléobule, tyran de Lindos à Rhodes, l’un des sept sages de la Grèce.


  • Lygdamis, tyran de Naxos.


  • Bias de Priène, l’un des sept sages de la Grèce (né vers 570 av. J.-C.).


  • Pisistrate.


  • Miltiade, stratège athénien (540- 489 av. J.-C.).


  • Euthyménes, navigateur et explorateur massaliote, ayant exploré les côtes africaines, peut-être jusqu'à l'embouchure du Sénégal


  • Pythagore, philosophe, mathématicien et astronome à Crotone (Italie).


  • Thalès de Milet.


  • Anacharsis, philosophe scythe, précurseur des cyniques.


  • Xénophane fonde l’école philosophique d’Élée.


  • Épiménide, sage crétois semi-légendaire actif vers 595/556 av. J.-C.


  • Anaximandre (610-546 av. J.-C.)


  • Anaximène (v. 585-525 av. J.-C.), philosophe de l'école milésienne.


  • Chilon.


  • Héraclite d'Éphèse (550/541-504-501 av. J.-C.).


  • Rhoikos de Samos, architecte (vers 575-525 av. J.-C.).


  • Canachos (en), Anténor d’Athènes, Agéladas d’Argos, Archermos (it) de Chios, sculpteurs. Endoios, sculpteur à Athènes à la fin du siècle.


  • Exékias et Amasis, céramistes à Athènes (550/525).


  • Milon de Crotone, athlète (vers 540 av. J.-C.).




  • Pasenadi (ou Prasenajit), roi du Kosala (Inde).


  • Siddhartha Gautama (624-544 av. J.-C. selon la tradition pâli). Il est aussi appelé Shakyamuni (le sage du clan des Śākya) et reste dans les mémoires sous le nom de Bouddha (l'Illuminé).


  • Confucius, dont les préceptes moraux régissent encore la vie des Chinois.


  • Lao Tseu (ou Grand Maître), le fondateur du taoïsme.


  • Sun Zi (544−496 av. J.-C.), général chinois auteur de L'Art de la guerre.




  • Zoroastre, prophète réformateur du mazdéisme, dont la profondeur intellectuelle a exercé une grande influence sur les doctrines judéo-chrétiennes.


  • Cyrus II le Grand, roi de Perse


  • Nabuchodonosor II et Nabonide, rois de Babylone.



Chronologies thématiques |


Articles détaillés : VIe siècle avant J.C. en architecture et Littérature du VIe siècle av. J.-C..


Notes et références |





  1. Bernard Lugan, Histoire de l'Afrique du Nord : Des origines à nos jours, Artège (ISBN 9782268085357, présentation en ligne)


  2. Jacques Brasseul, Histoire économique de l'Afrique tropicale: Des origines à nos jours, Armand Colin, 24 août 2016(ISBN 9782200615185, présentation en ligne)


  3. Christian D. Von Dehsen, Scott L. Harris, Philosophers and Religious Leaders, Greenwood Publishing Group, 1999(ISBN 9781573561525, présentation en ligne)


  4. Charles Higham, Encyclopedia of Ancient Asian Civilizations, Infobase Publishing, 2014(ISBN 9781438109961, présentation en ligne)


  5. Dhirendra Singh, Indian Heritage and Culture, APH Publishing, 1998(ISBN 9788170249924, présentation en ligne)


  6. John M. Kistler, War elephants, U of Nebraska Press, 2007(ISBN 9780803260047, présentation en ligne)


  7. Pierre Drapeaud, Chine : Chronologie simplifiée. Des origines à 1949, L'Harmattan, 2017(ISBN 9782343114507, présentation en ligne)


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