Pouldergat
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La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Finistère | ||||
Arrondissement | Quimper | ||||
Canton | Douarnenez | ||||
Intercommunalité | Pays de Douarnenez | ||||
Maire Mandat | Gabriel Le Guellec 2014-2020 | ||||
Code postal | 29100 | ||||
Code commune | 29224 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pouldergatois | ||||
Population municipale | 1 218 hab. (2015 ) | ||||
Densité | 50 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 03′ nord, 4° 20′ ouest | ||||
Altitude | Min. 8 m Max. 133 m | ||||
Superficie | 24,39 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Finistère
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Liens | |||||
Site web | Site de la commune | ||||
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Pouldergat [puldɛʁgat] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Sommaire
1 Géographie
1.1 Communes limitrophes
2 Toponymie
3 Histoire
3.1 Préhistoire et Antiquité
3.2 Moyen Âge
3.3 Époque moderne
3.4 Révolution française
3.5 Le XIXe siècle
3.5.1 Les épidémies
3.5.2 Pouldergat vers le milieu du XIXe siècle
3.5.3 La rivalité entre les habitants de Pouldergat et ceux de Pouldavid
3.6 Le XXe siècle
3.6.1 La Belle époque
3.6.2 La Première Guerre mondiale
3.6.3 La scission de Pouldavid
3.6.4 La Seconde Guerre mondiale
3.6.5 L'après-Seconde-Guerre-mondiale
4 Langue bretonne
5 Politique et administration
6 Démographie
7 Monuments
8 Événements
9 Personnalités liées à la commune
10 Chanson
11 Liens externes
12 Notes et références
12.1 Notes
12.2 Références
Géographie |
Pouldergat est une commune située en Cornouaille, dans le sud du département du Finistère ; elle est située au sud de Douarnenez et juste à l'est de la région du Cap Sizun dont elle ne fait pas partie. a commune est privée d'accès à la mer depuis la scission de Pouldavid en 1919. La commune fait partie de la Communauté de communes du Pays de Douarnenez.
Le finage communal, limité à l'est par un petit fleuve côtier, le Ty an Taro, lequel se jette dans la ria de la rivière de Pouldavid, et au sud par un autre fleuve côtier, le Goyen (qui coule d'est en ouest entre 65 mètres et 36 mètres d'altitude au niveau du territoire communal) est assez bosselé et présente un dénivelé assez important, les altitudes s'échelonnant entre 122 mètres (au sud-est du territoire communal, à Pen ar Ménez) et 5 mètres (au nord, dans la partie aval de la vallée du Ty an Taro, au moulin de Kerguesten ; le bourg, en position relativement centrale au sein du finage, est vers 72 mètres d'altitude. La partie sud de la commune est traversée par la vallée du ruisseau de Stang Vraz, affluent de rive droite du Goyen, dont la vallée est, comme celle du Goyen, assez encaissée, ce qui contribue à rendre assez accidenté le relief de la partie sud de la commune.
Pouldergat présente traditionnellement un paysage de bocage avec un habitat dispersé en de nombreux hameaux et fermes isolées. La proximité de Douarnenez explique la création d'un lotissement de type périurbain dans la partie nord du territoire communal, à Kerguesten ; d'autres lotissements ont été construits au sud-ouest du bourg.
Communes limitrophes |
Toponymie |
Le nom de la localité est attesté sous les formes Plodergat en 1118[1], Ploedergat en 1309 et 1330[2].
Le nom de Pouldergat dérive du breton plou et de saint Ergat (Boscat, Tergat, Gouergat ou Wergat)[3] (cf. Tréouergat, Tréogat et Louargat)[4].
Histoire |
Préhistoire et Antiquité |
Un dépôt datant de l'âge du bronze moyen, contenant des pointes de lances et des haches à rebords, a été trouvé à Pouldergat. Un dépôt analogue a été trouvé à Tréboul[5].
Une enceinte fortifiée circulaire, d'environ 25 mètres de diamètre, située près du hameau de Cernancoët, explorée en 1893 par le baron Halna du Fretay, serait d'origine gauloise ; un vaste oppidum situé à Ménez Trélen, daterait lui aussi de l'époque gauloise[6].
Moyen Âge |
Pouldergat (plebs sancti Ergadi) est cité pour la première fois en 1126, dans une charte[7] relatant que Robert, évêque de Cornouaille, avait donné en 1121 au prieuré de Saint-Tutuarn (Île Tristan) les deux tiers de la dîme de Ploudergat[8].
Le manoir du Moguermeur est antérieur à 1467 ; il occupe la partie sud-est d'une ancienne enceinte fortifiée, probablement gallo-romaine. Ce manoir fut propriété successivement de Jehan Cogniou en 1426, de la famille Dumoguermeur en 1536, de la famille de Pencoet à partir de 1546 et de la famille de Madien à partir de 1611[6]. Le manoir actuel sembler dater du XVIIe siècle[9].
Le manoir de Kerguélénen est aussi antérieur à 1467, date où un texte cite « le manoir de Kerguélénen avec ses moulins, bois et colombier, un vieil emplacement d'étage au levant du manoir appelé Saint Connec, la métairie de Penkaer, les villages de Ty an cahérec et de Goelet an Kaer, enfin deux tènements, l'un à Keroueret, l'autre habité par Hervé le Griffon, au bourg paroissial ». La seigneurie de Kerguélénen avait haute justice et patibulaire sur la montagne située au nord de Goelet an Kaer. Pendant les Guerres de la Ligue, le capitaine du Clou, un gentilhomme poitevin allié à Guy Eder de La Fontenelle, occupa pendant un temps le manoir de Kerguélénen[10]. En 1558, le manoir passe aux mains de la famille de Penguilly, puis en 1621 dans celles de la famille de Kersaudy et en 1643 dans celles de la famille de Quelen, enfin en 1739 dans celles de la famille du Couëdic[9].
Les manoirs du Questel et du Guilly ont été la propriété de la famille Agnès depuis au moins 1379 avant de passer aux mains de la famille du Guilly à partir de 1540[9].
D'autres manoirs existaient : Trémibrit, Kervern (Jean-Hippolyte de Mauduit en est le dernier seigneur avant la Révolution française[11]), Cloarec (longtemps propriété de la famille de Kernech), Kergoff, Kerampap[9]. Le manoir de la Chesnay a pendant des siècles servi de presbytère[6].
Époque moderne |
En 1512, le manoir de Penhoat est la propriété de Jehan de Pencoët (ou Penhoat)[12]. Cette même année, Alain de Kerguelenen réunit les principaux paroissiens dans la chapelle Saint-Jean (lieu où se tenaient traditionnellement les assemblées paroissiales) afin d'obtenir le rétablissement des prééminences que ses ancêtres avaient possédées dans la chapelle Notre-Dame (ces deux chapelles étant attenantes à l'église paroissiale)[8].
En 1641, 1646 et 1658, le père Julien Maunoir prêcha des missions à Pouldergat[13].
Charles Louis du Couëdic, qui commanda notamment la frégate La Surveillante est né à Pouldergat au manoir de Kerguélénen.
En 1741, une épidémie de dysenterie sévit : « Dans chacune des paroisses de Goulien, Plogoff, Esquibien, Plouinec, Plozévet, Mahelon, Poulan, Beuzet-Cap-Sizun, Pouldergat, Douarnenez, on compte le chiffre énorme de dix à douze morts par jour »[14].
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Pouldregat [Pouldergat] de fournir 28 hommes et de payer 183 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[15].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Pouldergat en 1778 :
« Pouldregat ; à 4 lieues à l'ouest-nord-ouest de Quimper, son évêché et son ressort ; à 43 lieues de Rennes, et à deux lieues de Pontcroix, sa subdélégation. On y compte 1 800 communiants[16], y compris ceux de Poldavi, sa trève. La cure est à l'alternative. Ce territoire est arrosé par les eaux de la rivière de Poldavi, que le flux et le reflux de la mer rend navigable ; les terres sont très exactement cultivées par les habitants, qui passent pour très laborieux et très bons cultivateurs. Les femmes même, suivant l'exemple de leurs maris, montrent une activité et un courage qui peuvent servir de modèle à leur sexe et faire rougir les hommes de plusieurs paroisses de la province où l'inaction règne. Il se tient, par an, à Pouldregat trois foires, célèbres par la quantité de bestiaux qui s'y vendent. (...) [Les seigneuries sont] Coulanezre, haute, moyenne et basse justice, à M. Halna du Frelayel [du Fretay][a] ; Guerquelen, haute, moyenne et basse justice, à M. Du Coidic ; Ker-Hazo, haute, moyenne et basse justice, à M. de Plœuc[b] ; Nevet, marquisat, haute, moyenne et basse justice, à Madame la Comtesse de Coigni[17]. »
Révolution française |
La paroisse de Pouldergat, qui comprenait alors 125 feux, élit quatre délégués (Nicolas Renevot, Nicolas Lebrun, Nicoals Brelivet, Pierre Riou), pour la représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789[18].
Le XIXe siècle |
Les épidémies |
L'épidémie de choléra de 1849-1850 fit 50 victimes à Pouldergat[19].
Entre le 30 août 1893 et le 1er mai 1894, le canton de Douarnenez enregistra 172 cas de choléra (dont 99 décès), dont 3 cas (3décès) pour la seule commune de Pouldergat[20]
Pouldergat vers le milieu du XIXe siècle |
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Pouldergat en 1845 :
« Pouldergat (dédié à saint Ergat) ; commune foormée par l'ancienne paroisse de ce nom, y compris sa trève Pouldavy ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Pennarcréac'h, Pouldavy, Kergoff, le Roz, Lanogat, Kergoulenen, Kerlaouéret, Kerourien, Kerguerhent. Manoirs de Moguermeur, de Kerguélénen. Superficie totale 2 995 hectares dont (...) terres labourables 1 154 ha, prés et pâtures 185 ha, vergers et jardins 13 ha, bois 133 ha, canaux et étangs 14 ha, landes et incultes 1 403 ha (...). Moulins : 10 (de Pennarcréac'h, de Pouldavy, de Kerguesten, de Trémébrit, du Roz, de Kernaou, Vert, de Kerlivic, de Kerguélénen, à eau). (...) La route de Quimper à Audierne traverse cette commune [en fait Pouldavid] du mord-est au sud-ouest. Il y a foire à Pouldavy le premier vendredi des mois de février, avril, juin, août, octobre et décembre. Géologie : constitution granitique. On parle le breton[21]. »
Nicolas Donnart, né le 25 mai 1830 à Pouldergat, soldat au 95e de ligne, fut blessé pendant la Guerre de Crimée[22]. Pierre Le Merdy, né le 14 mai 1844 à Pouldergat, soldat au 68e de ligne, fut blessé pendant la Guerre de 1870[23].
En 1868 une prime d'honneur agricole est décernée à Pierre-Hyacinthe Belbeoc'h, propriétaire à Kervern, « pour le défrichement de 108 ha de landes, l'emploi d'engrais de diverses natures, ses belles récoltes sarclées, ses produits remarquables en froment et en betteraves »[24]. Charles Belbeoc'h reçut un deuxième prix pour son beurre à l'Exposition universelle de 1900 qui se tint à Paris[25].
La rivalité entre les habitants de Pouldergat et ceux de Pouldavid |
Un fait divers survenu en 1857 et relaté par le journal La Presse évoque cette rivalité :
« Le 24 juin, les communes de Pouldavid[26] et de Pouldergat (...) devaient célébrer brillamment la Fête-Dieu. À moitié chemin des deux, on avait élevé un brillant reposoir, et les habitants parcouraient la route en leurs plus beaux habits. Tout à coup, neuf marins, pêcheurs de sardines de la baie, se ruent sur le reposoir et au grand étonnement de tous, le détruisent. Pourquoi ? pourquoi ? disaient tous les paysans, vous, bons catholiques, faîtes-vous un tel mal ? C'était précisément parce qu'ils se disaient bons catholiques qu'ils agissaient ainsi. Ils avaient demandé à porter la bannière de Pouldergat et le curé les avait refusé. Furieux d'un refus qui, dans les campagnes bretonnes, les privait d'un honneur très recherché, les neuf marins se sont vengés en démolissant le reposoir[27]. »
Pendant la seconde moitié du XIXe siècle et les premières années du XXe siècle, la population de la section de Pouldergat décline alors que celle de la section de Pouldavid augmente, ce qu'une délibération du Conseil municipal de la commune explique en ces termes :
« (..). Les propriétaires ruraux et les fermiers ont presque partout supprimé leur penn-ty, où vivaient de nombreuses familles de journaliers agricoles qui, chassées des campagnes, sont venues se réfugier dans les villes et leurs faubourgs : attendu que Pouldavid, sorte de faubourg de Douarnenez, abrite une partie notable de ces malheureuses familles, originaires de la section de Pouldergat[28]. »
Le XXe siècle |
La Belle époque |
L'expulsion des Sœurs des Filles du Saint-Esprit de l'école de Pouldergat en 1907 provoqua quelques troubles :
« À Pouldergat, l'école si florissante tenue par les Sœurs Blanches a été fermée au mois de juillet dernier ; mais les religieuses avaient refusé de quitter la maison bâtie pour elles. Le commissaire spécial de Quimper, accompagné de 60 gendarmes commandés par un capitaine, les a expulsés, samedi matin 9 novembre[29]. »
Le journal La Lanterne précise que le commissaire spécial « a fait interdire l'accès au clocher pour empêcher de sonner le tocsin » et que « la porte de l'école a du être enfoncée »[30].
Le recensement de 1911 indique 1 367 habitants à Pouldergat et 1 743 habitants à Pouldavid, le nombre total des habitants de la commune ayant diminué de 71 personnes par rapport au recensement précédent de 1906 « en grande partie du fait de la laïcisation de l'école des filles du bourg de Pouldergat, auquel était à l'époque annexé un pensionnat florissant »[31].
En 1911, une pétition signée par presque tous les électeurs de la section de Pouldergat déclare que « cultivateurs, ils veulent être administrés par des cultivateurs », que « la section de Poudergat, qui est riche, nourrit la section de Pouldavid, qui est pauvre », que « la section de Pouldergat est sacrifiée à la section de Pouldavid » ; le conseil municipal (les élus de Pouldadid y sont majoritaires) proteste contre l'avis favorable donné à la demande de scission par le commissaire enquêteur et demande le transfèrement à Pouldavid du chef-lieu communal[28].
La Première Guerre mondiale |
Le monument aux morts de Pouldergat porte les noms de 84 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[32]. Parmi eux, le 22 août 1914 trois soldats de Pouldergat (Louis Coajou, Alain Le Bot, Louis Savina) trouvent la mort le même jour à Rossignol (Belgique) lors de la Course à la mer ; deux frères, tous deux marins, sont morts pendant ce conflit, l'un Jean Corentin Le Gall le 27 avril 1915 lors du naufrage du croiseur Léon Gambetta en Mer Adriatique, l'autre François Sébastien Le Gall le 8 novembre 1916 lors du naufrage du navire à vapeur Earl of Forfar victime d'une explosion dans le port d'Arkhangelsk (Russie). L'abbé Arzel, vicaire à Pouldergat en 1914, a livré un témoignage sur la guerre paru le 3 août 1918 dans le journal Le Progrès du Finistère sous le titre "Échos du Front"[33]. L'abbé Arzel, sergent sans un régiment d'infanterie, a été en 1916 cité à l'ordre de son régiment dans les termes suivants : « De sa propre initiative, est allé chercher en avant des lignes, et malgré une très vive fusillade, le corps de son lieutenant qui venait d'être tué »[34].
Pierre Belbéoc'h, maire de Pouldergat entre 1912 et 1919, a relaté dans un manuscrit la vie de la commune de Pouldergat, qui comprenait aussi alors Pouldavid, pendant la Première Guerre mondiale[35].
En 1919, l'école privée catholique de Pouldergat a 152 élèves, l'école laïque n'a que 6 élèves[36].
La scission de Pouldavid |
Des désaccords existaient souvent entre les électeurs de Pouldergat et ceux de Pouldavid : en 1904, les électeurs de la section de Pouldergat qui avaient fait grève pour protester contre la municipalité à tendance socialiste, parviennent à faire élire à la tête de la municipalité Charles Belbéoc'h, propriétaire et agriculture à Kervern en Pouldavid, avec comme adjoints Quideau, lui aussi agriculteur, pour la section de Pouldergat, et Le Bars, propriétaire cultivateur, pour la section de Pouldavid[37].
Un article du journal La Croix publié en 1909 illustre la poursuite de ces désaccords :
« La commune de Pouldergat comprend deux sections : Pouldergat et Pouldavid, qui ont respectivement droit à neuf et douze conseillers municipaux. Or, il y a un mois, les douze conseillers de Pouldavid, qui comme ceux de Pouldergat étaient libéraux, ont été battus et remplacés par douze conseillers radicaux. Ceux-ci, imposant leur volonté au Conseil, ont élu un maire radical, M. Le Berre. Les neuf conseillers de Pouldergat, étant en minorité constante, ont démissionné, et une campagne a été menée par leurs partisans pour demander l'autonomie de Pouldergat, c'est-à-dire la transformation de la section en commune. Une élection devait avoir lieu, dimanche, en vue de pourvoir au remplacement des conseillers démissionnaires. Le bureau de vote ne fut constitué que de cinq membres au lieu de six : le maire, trois instituteurs et un cantonnier. Durant toute la journée, aucun électeur ne s'est présenté à l'urne, le mot d'ordre ayant été donné[38]. »
La commune de Pouldavid-sur-Mer a été créée par la loi du 22 octobre 1919 par scission d'une partie de la commune de Pouldergat[39], au sein de laquelle Pouldavid formait depuis une section administrée depuis 1890 par un adjoint spécial[40].
Mariés de Pouldergat vers 1920 (carte postale Villard).
Chupenn et Jiletenn (veste et gilet) bretons d'homme de Ploaré et Pouldergat aux environs de 1900 - 1925.
La Seconde Guerre mondiale |
Le monument aux morts de Poudergat porte les noms de 10 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[32].
14 résistants FFI originaires de Pouldergat ont un dossier au Service historique de la défense à Vincennes : Étienne Bot, Jean Bourdon, Jean Branju, Jean Ferrant, Jean Fertil, Hervé Celton, Hervé Kervarec, René Le Bot, Jean Le Corre, Henri Le Coz, Jean Le Coz (deux frères), Louis Le Gall, Jean Raphalen, Michel Talidec et Pierre Youinou.
Yves Riou[c], instituteur à Pouldergat, fut arrêté dans sa classe le 16 décembre 1942 en raison de ses sentiments anti-nazis ; déporté, il est mort le 8 mai 1944 au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen ; son nom a été donné à l'école publique de Pouldergat.
Parmi les prisonniers de guerre originaires de Pouldergat, à titre d'exemple : Louis Kervarec, soldat, fut fait prisonnier à Calais le 26 mai 1940 et emprisonné au Stalag II-B à Hammerstein, puis au stalag VIII-C à Sagan (Silésie) jusqu'au 11 février 1945 ; libéré par l'armée américaine le 7 avril 1945 à Hildesheim, il parcourut à pied 600 kilomètres en 55 jours pour revenir chez lui.
Jean et Louis Le Gac, deux résistants dont le père Jean-Marie Le Gac, avait ses origines familiales à Pouldergat, qui avaient notamment attaqués un train de munitions en gare de Bannalec le 11 novembre 1943, incarcérés à la prison Saint-Charles à Kerfeunteun, puis fusillés par les Allemands le 5 avril 1944 à Poulguen en Penmarc'h avec 33 autres résistants, ont été inhumés à Pouldergat[41].
Un détachement germano-russe (les Russes faisant partie de l'armée Vlassov), faisant partie d'une unité stationnée à Pont-Croix, fut cantonné à Poudergat d'avril 1944 jusqu'au 4 août 1944. Guillaume Le Brun, maire de Poudergat, fut assassiné le 29 juillet 1944 sans raisons apparentes par deux soldats russes lors d'un contrôle d'identité à l'entrée du village du Couédic.
Parmi les autres victimes de la guerre originaires de Pouldergat, Alain Parc[d] fut blessé lors des combats pour la libération de Pouldavid et décéda de ses blessures le 17 octobre 1944.
Le 11 septembre 1944, l'avion, un Republic P-47 Thunderbolt, de l'aviateur américain Haugan Weld Figgis, touché par les tirs allemands au-dessus de la Presqu'île de Crozon lors des combats liés à la libération de Brest, s'écrasa dans un champ à Pouldergat ; l'aviateur avait pu auparavant sauter en parachute. Des membres de l'association Amzer Gwechall ont retrouvé des pièces de l'avion, qui ont été exposées en juin 2018 à la mairie de Pouldergat en présence de la fille du pilote américain[42].
Cette même association a recensé 124 prisonniers de guerre allemands ayant travaillé à Pouldergat ou à Pouldavid entre 1945 et 1948[43].
L'après-Seconde-Guerre-mondiale |
Pierre Bourdon, originaire de Pouldergat, a été tué le 15 novembre 1952 pendant la Guerre d'Indochine et un autre, Eugène Le Gall, est mort pour la France en 1963[32].
Langue bretonne |
L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le 31 octobre 2005.
Politique et administration |
Démographie |
Monuments |
- L'église paroissiale Saint-Ergat : elle date en partie du XIIe siècle (son chœur, formé de trois travées dont les piliers à chapiteaux garnis de feuillages très découpés, est roman) ; ses piliers, sa nef et ses collatéraux sont caractéristiques de l'école de Pont-Croix et datent du XVIe siècle, ainsi que sa façade occidentale[47]. Sa flèche daterait du début du XVIIIe siècle ; l'église a été fortement remaniée en 1854, avec notamment la construction du porche sud[12]. Trois chapelles situées le long des bas-côtés de la nef sont dédiées à saint Herbot pour celle du nord, à saint Sébastien et saints Côme et Damien pour celles du sud ; les deux chapelles situées de part et d'autre du chœur sont dédiées à saint Jean et à Notre-Dame, cette dernière chapelle abritant la confrérie du Rosaire ; on y voit de écussons des Kerguelenen et des Moguermeur[8].
- Le calvaire du placître de l'église paroissiale Saint-Ergat (XVe siècle-XVIe siècle).
- La chapelle Saint-Vendal, dite aussi chapelle Saint-Guénaël, dédiée à saint Gwenaël ; elle aurait été reconstruite après les guerres de la Ligue[48].
- le calvaire de Kerlivit (XVe siècle), restauré au XIXe siècle.
- Le lavoir avec une statue de saint Antoine et de saint Ergat.
- Le manoir de Penhoat (XVIe siècle-XVIIIe siècle, restauré au XIXe siècle).
L'église paroissiale Saint-Ergat : vue extérieure d'ensemble depuis le sud-ouest.
L'église paroissiale Saint-Ergat : clocher et porche.
Le calvaire du placître de l'église paroissiale Saint-Ergat (XVe siècle-XVIe siècle).
Événements |
- La fête des vieux métiers a lieu en juillet.
- Pouldergat Sport, le club de football pouldergatois, et le bagad de Pouldergat, les Glaziked, organisent chaque été en août deux Fest-noz : les Mercredis du bourg
Personnalités liées à la commune |
Charles-Louis du Couëdic de Kergoualer[49], né en 1740 au manoir de Kerguelenen, décédé le 17 janvier 1780 des suites de ses blessures contractées lors d'un combat naval contre les Anglais, au large d'Ouessant, où il fit preuve d'héroïsme.
Chanson |
- Une gwerz intitulée Le retour d'Angleterre, qui parle d'Alain Fergent qui accompagna Guillaume le Conquérant lors de la conquête de l'Angleterre en 1066, évoque Pouldergat : elle fut initialement présentée comme datant du XIe siècle avant que l'on ne découvre qu'il s'agit d'un pastiche d'une gwerz de Silvestrik, un paysan ménétrier du XVIIIe siècle[50].
Liens externes |
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- Site de la commune
- Site de l'office de tourisme du Pays de Douarnenez
Notices d'autorité : Fichier d’autorité international virtuel • Bibliothèque nationale de France (données)
Notes et références |
Notes |
Jacques François Halna du Fretay, né le 7 août 1735 à Châteaulin
Nicolas Louis de Plœuc, né le 17 juin 1694 à Landudec, décédé le 30 juin 1779 à Landudec, conseiller au Parlement de Bretagne, marié le 15 octobre 1759 à Quimper avec Jeanne-Guillemette du Boisguéhenneuc
Yves Riou, né le 20 janvier 1889 à Tréogat.
Alain Parc, né le 27 novembre 1885 à Pratanirou en Pouldergat, domicilié à Pouldavid.
Jean-Corentin Danielou-Desbois, né le 26 mars 1749 à Kerlaz, décédé le 9 novembre 1803 à Pouldavid en Pouldergat.
Jean Friant, né le 14 décembre 1743 à Listrivic Bras en Pouldergat, décédé le 26 juin 1806 à Listrivic Bras en Pouldergat.
Nicolas Renevot, baptisé le 5 décembre 1752 à Pouldergat, décédé le 2 août 1806 à Kersunou en Pouldergat.
Gabriel Le Bescond, né le 28 mars 1750 à Bot Carn en Pouldergat, décédé le 13 novembre 1817 à Bot Carn en Pouldergat.
Hervé Kervarec, né le 29 octobre 1771 à Listrivic Bras en Pouldergat, décédé le 26 juin 1824 à Listrivic Bras en Pouldergat.
Yves Lezoualch, né le 22 janvier 1772 à Kerourzec en Pouldergat, décédé le 17 février 1846 à Pouldergat.
Alexandre-Raphaël Piriou, né 6 ventôse an V (24 février 1797) à Kerydreuff en Plouhinec, décédé le 28 mars 1873 à Pont-Croix.
Allain Le Brun, né le 10 mai 1800 à Coadic en Pouldergat, décédé le 30 mars 1839 à Pouldergat.
Thébault (Thibault) Friant, né le 21 janvier 1776 à Lannogat en Pouldergat, décédé le 1er novembre 1846 à Lannogat en Pouldergat.
François Gouzil, né le 6 novembre 1810 à Doarnenez, décédé le 12 janvier 1879 à Pouldergat.
Jean Fily, né le 24 juillet 1856 à Pouldergat, décédé le 11 mai 1935 à Pouldergat.
Charles Belbéoc'h, né le 13 octobre 1860 à Kervern en Pouldergat, décédé le 28 septembre 1915 à Pouldergat.
Pierre Hyacinthe Belbéoc'h, né le 16 octobre 1863 à Kervern en Pouldergat, décédé le 18 septembre 1963 à Keranna en Douarnenez.
Mathieu Corentin Griffon, né le 28 mai 1879 à Pouldergat, décédé le 3 janvier 1927 à Pouldergat.
Guillaume Le Brun, né le 4 décembre 1865 à Coadic (Couédic) en Pouldergat.
Gabriel Le Guellec, né le 8 janvier 1956.
Références |
Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 100, Editions Jean-paul Gisserot, ([[International Standard Book Number|ISBN]] [[Spécial:Ouvrages de référence/2877474828|2877474828]]) »
infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Pouldergat »
Google Books - Page 52 Malo-Joseph de Garaby - Vie des bienheureux et des saints de Bretagne, pour tous les jours de l'année - 1839
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Personnes en âge de communier
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Jean-Charles Chenu, "Rapport au Conseil de santé des armées sur les résultats du service médico-chirurgical aux ambulances de Crimée et aux hôpitaux militaires français en Turquie, pendant la campagne d'Orient en 1854-1855-1856", 1865, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61150980/f307.image.r=Pouldergat?rk=2682416;4
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En fait, Pouldavid-sur-Mer n'était pas encore une commune à cette date et dépendait de la commune de Pouldergat
Journal La Presse du 2 juillet 1857, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4777208/f2.image.r=Pouldavid
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http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?insee=29224&dpt=29&idsource=37072&table=bp06
http://www.pouldergat.net/Commemoration14-18.html
"Dieu et patrie : l'héroïsme du clergé français devant l'ennemi", n° du 15 octobre 1916, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6264284z/f12.image.r=Pouldergat?rk=686698;4
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Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, [ (ISBN 978-27373-3908-0)]
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Journal La Croix, n° du 9 juillet 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k257419h/f2.image.r=Pouldergat?rk=236052;4
Nouvelles et correspondances, "La Géographie. Bulletin de la Section de Géographie", 1919, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k37768t/f672.image.r=Pouldavid
"Bulletin des lois de la République française", 1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214791c/f1276.image.r=Pouldavid
Journal Ouest-France du 4 janvier 1945 et journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest du 8 juillet 1964.
Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° 1058 en date du 10 juin 2018.
Exposition organisée en juin 2018 en mairie de Pouldergat par l'asociation Amzer Gwechall.
Ar Vuhez Amzer Gwechall - Labourerien an douar hag ar mor - Pouldergat-Pouldavid de l'Ancien Régime à 1940., ULAMIR Centre Social du Goyen (ISBN 2-9510728-1-3), p. 179-206
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
http://www.pouldergat.fr/index.php?page=eglise-saint-ergat
http://www.pouldergat.fr/index.php?page=chapelle-saint-vendal
"Prestiges du Finistère", de Yann Brekilien aux Éditions France-Empire
Henri d'Arbois de Jubainville, Note sur une chanson bretonne intitulée "Le retour d'Angleterre", "Revue archéologique", 1868, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203586s/f237.image.r=Kerlaz
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