Vanilline

































































































































Vanilline

Image illustrative de l’article Vanilline

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représentations de la molécule de vanilline
Identification

Nom UICPA

4-hydroxyl-3-méthoxybenzaldéhyde

Synonymes

  • aldéhyde méthylprotocatéchuique
    * p-vanilline


No CAS

121-33-5
NoECHA
100.004.060

No EC
204-465-2

No RTECS
YW5775000

PubChem

1183

FEMA

3107

SMILES



InChI


Apparence

solide blanc
(généralement en aiguilles)
Propriétés chimiques

Formule brute

C8H8O3  [Isomères]


Masse molaire[2]
152,1473 ± 0,0079 g/mol
C 63,15 %, H 5,3 %, O 31,55 %,

pKa
7,40 (25 °C)[1]
Propriétés physiques

fusion
353–354 K (81,5 °C[3])

ébullition
558 K (285 °C[3])

Solubilité

10 g·l−1 dans l'eau (25 °C)[3]

Librement sol. dans le chloroforme, l'éther, le CS2, l'acide acétique glacial, la pyridine.



Masse volumique

1,056 g·cm−3 (solide)

Point d’éclair

147 °C
Thermochimie

Cp


Précautions
Directive 67/548/EEC




Phrases R : 22,



Phrases S : 24/25,

Écotoxicologie

DL50

1 580 mg·kg−1 (rat, oral),
3 925 mg·kg−1 (souris, oral)[3].
Considérations thérapeutiques
Classe thérapeutique
Antioxidants
Composés apparentés

Isomère(s)

Salicylate de méthyle, Acide mandélique
Autres composés

Eugénol, Phénol



Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La vanilline est un aldéhyde aromatique naturel qui se développe dans les gousses de vanille lors de la préparation de celles-ci comme épice.

On l'utilise pour faire des aromes naturels.




Sommaire






  • 1 Origine


  • 2 Propriétés physiques et chimiques


  • 3 Production et synthèse


    • 3.1 Synthèse à partir du gaïacol


    • 3.2 Synthèse à partir du 4-hydroxybenzaldéhyde


    • 3.3 Synthèse à partir de l'eugénol


    • 3.4 Synthèse à partir de la lignine


    • 3.5 Synthèse à partir de la curcumine


    • 3.6 Biogénèse à partir des résidus sucriers de la betterave ou de l'industrie du maïs


    • 3.7 Recherche et développement




  • 4 Différences avec la vanille


  • 5 Production mondiale


  • 6 Utilisation


  • 7 Notes et références


  • 8 Liens externes





Origine |


La vanilline est, parmi les multiples composants de l'arôme naturel de la vanille, le plus important et le plus caractéristique. Elle représente 0,75 % à 2 % de la masse de la gousse[5]. Une gousse pesant autour des trois grammes n'en contient donc que 22 à 60 mg.


Elle a été extraite pour la première fois à l'état pur par le chimiste Théodore Nicolas Gobley par macération de la vanille dans l'alcool à 85 °, suivie d'une extraction à l'éther. La substance brune très odorante qu'il obtient après évaporation est portée à ébullition dans l'eau, puis filtrée à chaud. La vanilline est finalement isolée après plusieurs recristallisations successives sous forme de longues aiguilles incolores[6].


La vanilline a pour la première fois pu être synthétisée en 1874 par Wilhelm Haarmann et Ferdinand Tiemann, à partir de coniférine, un dérivé d'isoeugénol qu'on trouve dans l'écorce de pin[7]. Karl Reimer propose deux ans plus tard, en 1876, une nouvelle voie de synthèse à partir du gaïacol[8].



Propriétés physiques et chimiques |


La molécule est un aldéhyde aromatique, d'où ses autres appellations de vanillaldéhyde ou aldéhyde vanillique. En solution, en présence de fer et d'un autre composé alcalin, l'aldéhyde développe une couleur rouge et perd son pouvoir odorant[9].


La vanilline a une odeur similaire à la vanille avec un goût sucré[9]. Son intensité aromatique est cependant de 2 à 4 fois moins puissante que celui de l'éthylvanilline[10].



Production et synthèse |


La vanilline peut être fabriquée à faible coût par divers procédés, alors que la vanille est très chère à produire et à préparer. C'est ainsi que la production industrielle de la vanilline et son utilisation dans l'alimentation et les parfums sont devenues bien plus importantes que la production et l'usage de la vanille naturelle.


À titre indicatif, 1 kg de gousses de vanille entière vaut environ 80 euros quand 1 kg de gousses de vanille en poudre vaut dans les 40 euros et qu'un kilogramme d'arôme artificiel de vanille liquide coûte environ 10 euros.[réf. nécessaire]



Synthèse à partir du gaïacol |


En 1876, Karl Reimer a préparé la vanilline à partir du gaïacol[8]. Après dissolution du gaïacol dans une solution d'hydroxyde de potassium, on fait réagir le tout avec du chloroforme. Cette réaction donne lieu à la formation de vanilline ainsi que d'un isomère, la méthoxyaldéhyde salicylique. Les deux composés ainsi formés sont séparés par distillation à la vapeur d'eau sous pression de 2 atmosphères[réf. nécessaire].


Synthèse de la vanilline selon Reimer (1876).


Synthèse à partir du 4-hydroxybenzaldéhyde |


La vanilline peut être synthétisée à partir de la 4-hydroxybenzaldéhyde. Cette préparation s'effectue en deux étapes impliquant une substitution électrophile aromatique pour incorporer un atome brome sur le cycle aromatique suivi d'une méthoxylation organométallique à l'aide d'un catalyseur de cuivre[11].


Synthèse de la vanilline à partir de la 4-hydroxybenzaldéhyde.


Synthèse à partir de l'eugénol |


L'eugénol est extrait du clou de girofle.


L'eugénol (1) est transformé en isoeugénol (2), puis en acétate d'isoeugénol, puis en acétate de vanilline, puis en vanilline[réf. nécessaire].


Synthesis vanillin 2.svg


Synthèse à partir de la lignine |


On utilise la lignine récupérée des eaux résiduaires de l'industrie de la pâte à papier. Cette voie de synthèse oxyde les acides lignosulfoniques à l'aide de l'oxydation par voie humide[12].



Synthèse à partir de la curcumine |


La curcumine est extraite du curcuma.



Biogénèse à partir des résidus sucriers de la betterave ou de l'industrie du maïs |


Un processus de décomposition de l'acide férulique[13] de résidus industriels de maïs[14] ou de betterave sucrière (par un champignon) permet d'aboutir à un arôme riche en vanilline[15],[16]. Le procédé étant biochimique, l'arôme pourrait être considéré comme arôme naturel et étiqueté comme tel dans la composition de préparations alimentaires.



Recherche et développement |


Une méthode nouvelle[17] présentée en 2017 par des universitaires indiens qui la présente comme étant plus respectueuse de l'environnement, utilise - à pression atmosphérique - un catalyseur composé d'éléments non rares (silice et cuivre) pour efficacement isoler la vanilline en la séparant des autres composés dans de l'eau bouillante[17].


Ce catalyseur peut être recyclé quatre fois sans perdre de son efficacité alors que les calyseurs traditionnels devaient être remplacés après une utilisation[17].

De plus cette méthode ne produit plus d'eaux résiduelles à pH extrêmement élevé (qui nécessitait une neutralisation à l'acide chlorhydrique avant rejet dans l'environnement[18].



Différences avec la vanille |


La vanilline extraite de la gousse de vanille est exactement la même que celle fabriquée industriellement.


La différence de qualité provient de la complexité et de la richesse de l'arôme naturel de vanille qui contient de nombreux autres composants, alors que la vanilline obtenue par synthèse est chimiquement pure. Les procédés de biogénèse aboutissent en revanche à la formation d'un arôme complexe, et non à un produit chimiquement pur[réf. nécessaire].



Production mondiale |


La vanilline est l'arôme le plus fabriqué dans le monde, devançant de loin le chocolat et le café; la production d'arômes de vanille est estimée à 12 000 tonnes par an[19].



Utilisation |



  • La vanilline est utilisée pour ses propriétés aromatisantes, soit seule soit en tant que constituant d'un arôme. Il ne faut pas en abuser dans l'arôme car elle possède un goût amer à haute dose. La vanilline (numéro Fema GRAS 3107[9]) est utilisée dans la création d'arôme vanille, chocolat et banane.

  • C'est un produit intermédiaire pour la production de plusieurs dérivés à usage pharmaceutique.

  • Ses propriétés chimiques la font parfois utiliser dans certaines réactions en chimie analytique.

  • On lui attribue également des vertus aphrodisiaques.[réf. nécessaire]

  • La vanilline sulfurique (mélange dans l'acide sulfurique concentré) est utilisée pour doser les terpènes par colorimétrie



Notes et références |




  1. CRC Handbook of Tables for Organic Compound Identification, Third Edition, 1984, (ISBN 0-8493-0303-6).


  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.


  3. a b c et d (en) ChemIDplus, « Vanillin USAN - RN: 121-33-5 », sur chem.sis.nlm.nih.gov, U.S. National Library of Medicine (consulté le 6 octobre 2008)


  4. (en) Carl L. Yaws, Handbook of Thermodynamic Diagrams, vol. 3, Huston, Texas, Gulf Pub. Co., 1996(ISBN 0-88415-859-4)


  5. (en) W. G. Ungerer, Drug and Chemical Markets, vol. 9, Drug & Chemical Markets, 30 novembre 1921(lire en ligne), p. 1127-1128


  6. Théodore N. Gobley, Journal de pharmacie et de chimie: contenant les travaux de la Société de Pharmacie de Paris : une revue médicale, vol. 34, Doin, 1858(lire en ligne), p. 401-405


  7. (de) F. Tiemann et W. Haarmann, « Ueber das Coniferin und seine Umwandlung in das aromatische Princip der Vanille », Berichte der deutschen chemischen Gesellschaft, vol. 7, no 1,‎ 1874, p. 608-623 (DOI 10.1002/cber.187400701193)


  8. a et b(de) K. Reimer, « Ueber eine neue Bildungsweise aromatischer Aldehyde », Berichte der deutschen chemischen Gesellschaft, vol. 9, no 1,‎ 1876, p. 423-424 (DOI 10.1002/cber.187600901134)


  9. a b et c(en) GA Burdock (2005). Fenaroli's Handbook Of Flavor Ingredients. Fifth Edition. CRC Press. (ISBN 0849330343) p. 1880-1881


  10. (en) GA Burdock (2005). Fenaroli's Handbook Of Flavor Ingredients. Fifth Edition. CRC Press. (ISBN 0849330343) p. 639-640


  11. Douglass F, Patel S, Travis M, Emma E, Winkel, Vanillin Synthesis from 4-Hydroxybenzaldehyde, J. Chem.

    Ed., 2007:84 (7): page 1158, DOI: 10.1021/ed084p1158



  12. (en) C. Maugans et C. Ellis, « Wet Air Oxidation: A Review of Commercial Sub-Critical Hydrothermal Treatment », Twenty First Annual International Conference on Incineration and Thermal Treatment Technologies,‎ 13-17 mai 2002(lire en ligne)


  13. Asther, M., Lesage-Meessen, L., Stentelaire, C., & Thibault, J. F. (1998). Des champignons à la vanille. Biofutur, 1998(178), 32-34.


  14. Oddou J (2000) Conception et extrapolation d'un procédé microbien de production de vanilline naturelle à partir de sous-produits de l'industrie agro-alimentaire (Doctoral dissertation).


  15. Stentelaire, C. (1999). Contrôle des voies métaboliques fongiques impliquées dans la biotransformation de la fraction féruloylée de coproduits agricoles en vanilline naturelle (Doctoral dissertation)


  16. Micard, V., Renard, C. M. G. C., Thibault, J. F., & Lesage-Meesen, L. (1995). Est-il possible d'obtenir de la vanilline naturelle à partir de pulpes de betterave ?. Colloque Inra, 149-149.


  17. a b et cShivaji L. Bhanawase et Ganapati D. Yadav (2017), Novel Silica-Encapsulated Cu–Al Hydrotalcite Catalyst: Oxidative Decarboxylation of Vanillyl Mandelic Acid to Vanillin in Water at Atmospheric Pressure ; Ind. Eng. Chem. Res., Article ASAP ; DOI: 10.1021/acs.iecr.6b04982(résumé)


  18. A greener way of making vanilla, publié par Katherine Kornei le 17 mars 2017 (News de la revue Science)


  19. « Vanille et Vanilline », sur http://www.societechimiquedefrance.fr



Liens externes |




  • (en) Electronic Plant Information Centre at Royal Botanic Gardens, Kew 2003-11-8


  • (en) La cristallisation de la vanilline


  • (en) Compound Display 1183 NCBI database


  • (en) COMPOUND: C00755 www.Genome.net



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