Présent (quotidien)
Pour les articles homonymes, voir Présent.
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Pays | France |
---|---|
Langue | Français |
Périodicité | Quotidienne |
Genre | Généraliste, journal d'opinion |
Prix au numéro | 1,80 euro et 3 euros le samedi |
Diffusion | revendiquée : 8 000 ex. (2018) |
Date de fondation | 1982 |
Ville d’édition | Paris |
Directeur de publication | Françoise Pichard |
Rédacteur en chef | Samuel Martin |
ISSN | 0750-3253 |
Site web | present.fr |
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Présent est un quotidien français du soir, classé à l'extrême droite. Auparavant proche des catholiques traditionalistes, il a pu, jusqu'en 2014, revendiquer une inspiration nationale-catholique.
Fondé en janvier 1982 à l'initiative du Centre Henri-et-André-Charlier et de Chrétienté-Solidarité, établissement et association catholiques proche des traditionalistes, il entend être en opposition au système politique, culturel et social actuel.
Sommaire
1 Historique
1.1 Fondation
1.2 Un « national-catholicisme »
1.3 Présent et le FN
1.4 Tournant éditorial (2014)
1.5 Condamnations
2 Caractéristiques techniques
3 Direction
4 Collaborateurs
5 Notes et références
6 Annexes
6.1 Bibliographie
6.2 Liens externes
Historique |
Fondation |
Le journal sous sa forme quotidienne est fondé par Bernard Antony dit Romain Marie (directeur général et gérant), Jean Madiran et François Brigneau (directeurs de la rédaction), Hugues Kéraly (rédacteur en chef) et Pierre Durand (directeur administratif), mais le titre existe depuis 1975 et est publié jusqu'en 1982 avec une périodicité variable par les Comité d'action politique et sociale.
Un « national-catholicisme » |
Le courant national-catholique du journal Présent est classé à l'extrême droite par des historiens et des politologues comme Jean-Yves Camus[1], Michel Winock[2] ou Pierre Milza[3]. Cette classification est de même utilisée par Laurent de Boissieu, journaliste politique à La Croix, sur son site personnel[4], et par l'Agence France-Presse (AFP)[5].
Depuis sa création, Présent a toujours récusé la classification de quotidien d'« extrême droite », une appellation d'ailleurs systématiquement rejetée par les différents médias et organisations de ce courant de pensée et d'action[6].
Le journal revendique une inspiration « intégralement catholique », représentant dans la presse écrite le courant traditionaliste, proche des positions de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X sans pour autant la suivre dans toute sa logique ; au plus fort de la crise lefebvriste, en 1988, Présent s'est refusé d'émettre un jugement au sujet du sacre de quatre évêques par Mgr Lefebvre à Écône[réf. nécessaire].
Aux plans politique et international, Présent se fait l'avocat des thèses du catholicisme traditionaliste : militant pour la culture de vie — et par là contre l'avortement — et une politique favorisant les familles nombreuses, partisan d'une politique intérieure plus répressive — retour à la peine de mort, plus grande lutte contre l'immigration islamique — comme remède aux « troubles sociaux », et, sur le plan international, à la fois souverainiste et souvent proche des positions américaines et russes, depuis l’élection d’Eltsine, puis de Poutine, Présent se montre depuis sa création un adversaire résolu du communisme, de l’islamisme et de la classe politique parlementaire française, accusée de « dilapider » l'héritage spirituel et moral de la France.
À l'origine Présent avait adopté un ton très polémique ainsi, dans son édition du 23 juin 1983, peut-on lire à propos de Robert Badinter, alors ministre de la Justice et artisan de l'abolition de la peine de mort, abolition à laquelle le journal s'était vivement opposé :
« Par héritage, il est pour le migrant contre le sédentaire. Pour le cosmopolite contre l'indigène. […] Pour le marginal contre la société qui rejeta longtemps les Badinter. Pour l'assassin contre l'assassiné. »
Trente-cinq ans plus tard, avec la mort de François Brigneau et de Jean Madiran, l’aspect polémique du quotidien est moins présente, tandis que la dimension, culturelle, littéraire s’est développée, et la collaboration de plusieurs correspondants étrangers (Amérique latine, États-Unis, Proche-Orient, Europe de l’Est) a donné aux pages de politique internationale un poids plus grand.
Présent se réfère souvent aux figures de la contre-révolution et du nationalisme contre-révolutionnaire français : Louis de Bonald, Edmund Burke, Joseph de Maistre, le cardinal Pie, Mgr Freppel, notamment à l'occasion des célébrations de son centenaire, en 1889), Charles Maurras et son école de l'Action française, le maréchal Pétain, les partisans de l'Algérie française, les figures de la résistance anticommuniste à l’époque du rideau de fer, les martyrs chrétiens des églises d’Orient.
La politique soutenue par le journal se retrouve ainsi dans le mouvement de Révolution nationale lancée par le maréchal Pétain — dont l'œuvre restauratrice est explicitement glorifiée[7] — en 1940, ou les régimes autoritaires du général Francisco Franco[8] en Espagne ou celui de Salazar au Portugal, les gouvernements hongrois, tchèques, polonais actuels.
Les amitiés littéraires de Présent, souvent fondées sur la fidélité à un combat d'idées ou une même vision de l'Histoire, émanent également d'une admiration pour l'œuvre d'écrivains de courants politiques différents mais dont Présent salue la rigueur d'analyse ou la profondeur religieuse : elles vont ainsi à des figures aussi différentes que Léon Bloy, Charles Péguy et Georges Bernanos, Robert Brasillach[9], Pierre Drieu la Rochelle, Jean de La Varende, Louis-Ferdinand Céline ou plus récemment, Maurice G. Dantec, Jean Raspail, Denis Tillinac, Éric Zemmour, Michel Déon et Les Hussards (mouvement littéraire), Félicien Marceau…
À partir de 2014, avec les changements dans la direction et la multiplication des interviews et reportages sur le terrain, le journal[10] ouvre à nouveau ses colonnes aux représentants d'une droite éventuellement non-catholique et aux Identitaires.
Présent et le FN |
Par ailleurs, Présent se reconnaît « proche » du Front national et de Jean-Marie Le Pen, sans toutefois en être l'émanation. Sous la forme d'un mensuel éponyme l'ayant précédé plusieurs années, il est par ailleurs antérieur à l'émergence de ce parti sur la scène politique française dans la première moitié des années 1980.
Les liens existent toutefois : Bernard Antony, co-fondateur de Présent, a été, jusqu'aux années 2000, un cadre important du FN, Pierre Durand, autre co-fondateur et directeur du journal (aujourd'hui décédé), a été l'un des fondateurs de ce parti, dont il fut, dès 1972, le premier trésorier national. De même, Georges-Paul Wagner (aujourd'hui décédé), contributeur régulier de Présent, a été député FN de 1986 à 1988.
Les différences d'appréciation entre le journal et cette formation politique sont cependant apparues au cours des deux dernières décennies, la plus flagrante ayant concerné leurs positions sur la guerre en Irak en 2003. Elles peuvent cependant apparaître comme le reflet de la coexistence, au sein du FN de courants divers de l'extrême droite française. Lors de la scission de Bruno Mégret en 1998, le journal a refusé de prendre parti, entraînant un appel au boycott de la part de Jean-Marie Le Pen.
La rédaction du journal se considère comme une composante parmi d'autres de ce qu'elle appelle le « mouvement national », chacune avec sa spécificité. L'expression de désaccords sur certains points n'empêchant pas une opposition commune au système politique, social et culturel actuel. Cette position est proche de celle de Radio Courtoisie et de TVLibertés concernant la notion de « droite plurielle ».
Dans la perspective de l'élection présidentielle de 2017, Présent a soutenu le Front national et adopté une ligne résolument favorable à Marine Le Pen, notamment lors des différends de celle-ci avec Jean-Marie Le Pen au printemps 2015.
Tournant éditorial (2014) |
À la suite de la mort de Jean Madiran en 2013, et dans un contexte de difficultés financières très sérieuses, susceptibles d’entraîner un dépôt de bilan, la direction de Présent est sensiblement remaniée en mars 2014, causant notamment le départ de Yves Chiron, qui s'en explique dans sa lettre d'informations Aletheia[11],[12] et de Marie Piloquet. Jeanne Smits qui avait été nommée à la tête de la rédaction par Jean Madiran en 2007, et Olivier Figueras quittent définitivement la rédaction en invoquant un changement d'orientation du journal et en se référant à la clause de conscience des journalistes (ils sont déboutés de cette demande par le conseil des prud’hommes de Paris ; leur affaire est pendante devant la cour d'appel de Paris). Plusieurs autres rédacteurs et chroniqueurs, parmi lesquels Maroun Charbel et Rémi Fontaine — membre de l'équipe depuis la fondation du quotidien — disparaissent du jour au lendemain des colonnes du journal à partir du mois de mars. Rémi Fontaine reste salarié de Présent (mais sa rémunération a été pour partie prise en charge par l'assurance-maladie et prévoyance), jusqu’au 6 octobre 2017, date à laquelle il obtient la résiliation judiciaire de son contrat de travail, du fait d’une inaptitude à l’emploi liée au changement de direction.
Au printemps de 2015, une autre signature disparaît, celle de Catherine Robinson ; elle sera également par la suite déclarée inapte par la médecine du travail.
En mars 2015, Yves Brunaud, membre de l'équipe depuis la fondation du quotidien, quitte la rédaction en invoquant la clause de conscience des journalistes.
Plusieurs autres journalistes et chroniqueurs démissionnent ou cessent leur collaboration au cours de cette période : Jacques Trémolet de Villers, Jean-Pierre Dickès, Véronique Lafargue, Nicolas Tandler. Mais la majorité de la rédaction actuelle y collaboraient, ou l'avaient fait par le passé, sous la direction de Jean Madiran : Chard, Alain Sanders, Caroline Parmentier, Samuel Martin, Francis Bergeron, Jean Cochet, Christian Daisug, Pierre Malpouge, Franck Deletraz, Françoise Monestier, Jean-Claude Rolinat…
À la mi-mars 2015, Jean-Pierre Blanchard[13], arrivé comme gérant un an plus tôt en même temps que Zita de Lussy, co-gérante, abandonne cette fonction à la suite de désaccords avec la rédaction. Son arrivée avait été annoncée à la une de Présent, et il y avait plusieurs fois exposé ses projets. Son départ ne fait pas l'objet d'une communication dans les colonnes du journal. En juin 2015, un groupe d'anciens journalistes adresse une « Lettre aux sociétaires et amis de Présent »[14] pour poser une « question préalable » sur la légitimité de Raphaël Dubrule pour prendre les décisions qui ont « changé la nature et le destin du journal », en tant que représentant de l'Association Présent Militants qui possède 88 % du capital de la SARL Présent. Le 17 juin 2015, par une nouvelle assemblée générale, Raphaël Dubrule est nommé co-gérant de la SARL Présent en remplacement de Jean-Pierre Blanchard. En janvier 2016, le départ de Zita de Lussy comme cogérante est annoncé dans la presse professionnelle[15]. Le 21 mars 2016, le site present.fr annonce la mort de Raphaël Dubrule, gérant et président de l'association Présent-Militants. Le 16 juin 2016, Zita de Lussy est remplacée dans ses fonctions de gérante lors de l'assemblée générale ordinaire par Thierry Verdier, maquettiste, et par la dessinatrice Françoise Pichard, dite Chard (qui devient également directrice de la publication).
Une nouvelle polémique se fait jour en juillet 2016 lorsque Francis Bergeron annonce dans le journal le changement de nom de l'association Présent-Militants, devenu le CLAP (Club des Lecteurs et Amis de Présent), et son entrée en fonctions comme président de cette entité qui possède environ 88 % des parts de la SARL Présent. Ayant repris son communiqué le 5 juillet, le Salon beige complète cette information par une interrogation sur les circonstances de ces changements le 6 juillet 2016, demandant notamment comment Francis Bergeron, non membre, a pu revendiquer ce poste sans conseil d'administration en bonne et due forme. Cette interrogation reste sans réponse. Par la suite, en 2018, la nouvelle équipe de Présent soutiendra que les membres de plein droit (Jeanne Smits, 5 voix sur une totalité de 22 à l'époque, ainsi qu'Yves Chiron, 1 voix, Olivier Figueras, 1 voix, Jean-Claude Absil, 1 voix, Rémi Fontaine, 1 voix, et plusieurs autres) sont considérés comme n'en faisant plus partie faute d'avoir payé leurs cotisations en 2014 – cotisations qui n'avaient pas été appelées.
En avril 2018, le changement de titre de Présent-Militants fait l'objet d'une publication au Journal Officiel : l'association porte désormais officiellement le nom “Le CLAP”[2]. Le 30 mai 2018, Francis Bergeron devient à son tour gérant de la SARL, aux côtés de Françoise Pichard qui apparaît seule dans « l'ours » du journal comme gérante et directrice de la publication. Cette nouvelle fonction de Francis Bergeron n'est pas annoncée dans le journal.
En juin 2018, Présent annonce des difficultés qui pourraient faire disparaître le journal, accusant une forte baisse de trésorerie et un déficit important du fait de la baisse de la subvention publique aux quotidiens à faibles ressources publicitaires, de la baisse de ses abonnés, des difficultés de distribution postale, des surcoûts de la distribution en kiosques par Presstalis qui augmente la marge prélevée sur les ventes, et du poids des indemnités pour le licenciement de Rémi Fontaine prononcées fin 2017. Une campagne quotidienne d'appel au secours occupe tous les jours du mois deux pages du journal. L'affaire Rémi Fontaine y est présentée comme contribuant largement aux difficultés du quotidien. Rémi Fontaine publie un droit de réponse où il fait remarquer que Présent a rejeté une possible conciliation aux prud'hommes ainsi que son offre de paiement échelonné des indemnités, la direction du journal ayant préféré diligenter un référé judiciaire dont la décision s'est avérée plus défavorable pour Présent que ladite offre. Davantage de précisions sont données dans un communiqué co-signé par Rémi Fontaine et Yves Brunaud [3].
Condamnations |
Entre 1985 et 1996, sous la direction précédente (Jean Madiran), Présent a été poursuivi à plusieurs reprises pour des faits de diffamation ou d'incitation à la haine raciale.
Le 9 avril 1985, François Brigneau, alors directeur de Présent, ainsi que ses collaborateurs Rémi Fontaine, l’auteur de l’article diffamatoire en cause, et Hugues Kéraly sont condamnés, par la sixième chambre du tribunal de grande instance de Lyon, pour diffamation à l'encontre de trois chercheurs immunologistes lyonnais : le professeur Jean-Louis Touraine et les docteurs René François et Paul Dubois, qui avaient été accusés par Présent de se livrer à un « abominable » trafic de fœtus. Les trois prévenus sont condamnés à trois mille francs d'amende chacun, à verser solidairement cinq mille francs à chacune des trois parties civiles, à payer la parution d'extraits du jugement dans cinq journaux, et à faire paraître le texte intégral de leur condamnation dans Présent[16].
Le 31 janvier 1990, Pierre Durand, directeur de Présent, et son collaborateur Alain Sanders, sont condamnés par la première chambre du tribunal civil de Paris à cinquante mille francs de dommages-intérêts, aux dépens et à la publication du jugement, pour « diffamation » envers Olivier Biffaud, journaliste au Monde. Sous le titre « Olivier Biffaud car il ment deux fois », Alain Sanders avait qualifié Olivier Biffaud « de sorte de sous-Rollat du pauvre […], de militant aigri, d'ex-trotskard (ou assimilé), reconverti dans le rapport flicard façon Plenel ». Le tribunal a estimé qu'il s'agissait là d'« accusations graves » portées contre Olivier Biffaud, « dont la probité et l'impartialité sont, dans l'article attaqué, sous un titre d'un mauvais goût particulièrement détestable, bassement mis en cause en des termes dont le caractère exempt de prudence et de mesure non seulement est exclusif de bonne foi, mais encore accroît le préjudice subi […][17] ».
Le 2 mai de la même année, Pierre Durand, directeur de Présent, est condamné à huit mille francs d'amende pour « diffamation raciale », à la suite d'un article de Jean-Yves Le Gallou. Celui-ci avait affirmé que « les jeunes beurs » bénéficient de « l'impunité lorsqu'ils voyagent gratuitement dans les transports en commun, lorsqu'ils font des bras d'honneur aux policiers, […] lorsqu'ils attaquent les mairies, les commissariats […], impunité parce que les lois antiracistes et l'application qui en est faite leur donnent des privilèges. » Pierre Durand a également été condamné à payer cinq mille francs de dommages-intérêts au MRAP, et à payer la publication du jugement dans deux journaux. Jean-Yves Le Gallou a été condamné aux mêmes peines[18]. Ce jugement sera néanmoins infirmé par la cour d'appel de Paris (11e chambre, 30 janvier 1991), puis par la Cour de cassation (Crim., 5 janvier 1993)[19].
Le 13 mai 1993, la 11e chambre de la cour d'appel de Paris infirme un arrêt de relaxe précédent (XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris, 30 octobre 1992) et condamne le quotidien, en la personne de son directeur de publication, Pierre Durand, à 20 000 francs d'amende, et au versement, à chacune des parties civiles (LICRA et MRAP), de 10 000 francs de dommages-intérêts et 5 000 francs au titre de l'article 475-1 du Code pénal. Le journal est reconnu coupable de « provocation à la haine raciale » à la suite de la publication d'un entretien avec Jean-Marie Le Pen, le 18 août 1989, dans lequel il parlait notamment de « prédateurs arabes ». Dans la même affaire, le Parlement européen s'était opposé à une levée de l'immunité parlementaire de Jean-Marie Le Pen, en arguant du « caractère imparfait et imprécis » de la requête qui lui était présentée[20].
En mai 1996, la cour d'appel de Paris condamne Présent à verser vingt mille francs de dommages et intérêts à Patrick Gaubert, ancien conseiller de Charles Pasqua, pour diffamation. Présent avait écrit qu'un militant d'extrême droite mort par accident avait été « gaubertisé[21] ».
Caractéristiques techniques |
Présent est diffusé par abonnement postal, mais également en kiosque (depuis le 17 mai 1989[22]) et, depuis mars 2004, par abonnement sur Internet.
Présent paraît cinq fois par semaine, du lundi au vendredi (Paris) ou du mardi au samedi (en dehors de l'Île-de-France), les numéros imprimés en début d'après-midi étant toujours datés du lendemain, selon l'usage des quotidiens vespéraux.
Le format du quotidien est approximativement A3 (297 × 420 mm) ou tabloïd et sa pagination de huit pages pour les quatre premiers numéros de la semaine, et de seize pages pour le numéro daté du samedi, à la suite d'un important changement de maquette intervenu en septembre 2017.
Le quotidien vit des apports financiers de ses lecteurs (principalement les abonnements) et de la subvention publique aux quotidiens à faibles ressources publicitaires : il ne proscrit pas la publicité mais de fait en publie peu. En 1997, le journal est exclu de l'aide réservée aux journaux à faibles ressources publicitaires du fait d'un prix de vente au-dessus de 130 % du prix moyen des quotidiens nationaux, du fait d'une interprétation défavorable par l'État des conditions d'attribution[23]. Cette aide est rétablie en 2009 à la suite d'une baisse du prix de vente en kiosques.
Depuis 2017, la une est chaque jour illustrée, en fonction de l'actualité, par une photo ou parfois par la dessinatrice Chard, également dessinatrice de l'hebdomadaire Rivarol depuis la fin des années 1960.
Sa devise originelle, « Dieu, famille, patrie », a été remplacée à la suite du tournant éditorial de 2014 par une phrase de Georges Bernanos : « Il n'y a pas de vérités moyennes. »
Direction |
- 1981-1982 : Romain Marie
- 1983-1994 : Pierre Durand
- 1981-1985 : Jean Madiran et François Brigneau, directeurs de la rédaction
- 1985-1994 : Jean Madiran, directeur de la rédaction
- 1994-2000 : Jean Madiran, gérant et directeur de la rédaction ; Zita de Lussy, co-gérant
- 2000-2006 : Jean Madiran, directeur de la rédaction ; Jeanne Smits et Zita de Lussy, co-gérants
- 2007-mars 2014 : Jeanne Smits, gérant et directeur de la rédaction ; Jean Madiran (mort en 2013), directeur émérite
mars 2014-mars 2015 : Jean-Pierre Blanchard[13], gérant ; Zita de Lussy, co-gérant ; Francis Bergeron, directeur de la rédaction
juin 2015-2016 : Raphaël Dubrule, gérant ; Zita de Lussy, co-gérant- depuis juin 2016 : Françoise Pichard, gérante et directeur de la publication, Thierry Verdier, gérant.
- depuis mai 2018 : Françoise Pichard, gérante et directeur de la publication, Francis Bergeron, gérant,
Collaborateurs |
Notes et références |
Jean-Yves Camus et René Monzat, Les Droites nationales et radicales en France, Presses universitaires de Lyon, 1992, p. 476-477.
Michel Winock, La France politique. XIXe – XXe siècle, éd. du Seuil, « Points histoire », chapitre 16.
Pierre Milza, L'Europe en chemise noire : Les extrêmes droites en Europe de 1945 à aujourd'hui, Éditions Flammarion, 2004[détail de l’édition], p. 237-238.
France politique
AFP, dépêche « Le quotidien d'extrême-droite Présent poursuit son activité », 9 novembre 2007
Jean Madiran, cofondateur du journal, indique ainsi, dans un article paru dans le journal ItinérairesJean Madiran, « Notre politique », Itinéraires, no 256, septembre-octobre 1981. :
« Mais si l’on nous demande de « nous situer », c’est-à-dire de déclarer nous-mêmes ce que nous sommes et où nous sommes, alors il faut entendre la réponse qui est la nôtre.
C’est une réponse qui modifie la formule de François Brigneau, ou plutôt qui l’accomplit et l’épanouit dans sa complète vérité : « Nous sommes à droite de l’extrême droite. »
Ce n’est point mépris non différencié pour tous ceux et tout cela que le jargon officiel présente comme « l’extrême droite ». Mais d’abord c’est, ici encore, refus de l’arbitraire de gauche qui inspire et impose un faux classement. Il n’y a en réalité aucun extrémisme, de droite ou d’ailleurs, à vouloir fonder la vie sociale sur « travail-famille-patrie », « Dieu premier servi ». »
Michel Winock, La France politique. XIXe-XXe siècles, éd. du Seuil, « Points histoire », chapitre 16.
Après la mort du général franquiste Antonio Aleman, Présent en appelle à « un nouvel esprit de croisade ».
Le 6 février 1995, le quotidien a organisé une réunion publique en l'honneur de Robert Brasillach, présidée par Maurice Bardèche.
http://fr.novopress.info/173822/entretien-exclusif-de-novopress-avec-francis-bergeron-et-samuel-martin-de-present-2-2/
Yves Chiron, « Pourquoi je n’écris plus dans Présent », Aletheia, no 216, XVe année, 4 juin 2014(lire en ligne, consulté le 9 août 2014).
Michel Janva, « Qui dirige Présent ? », sur Le Salon beige, 10 mars 2014(consulté le 9 août 2014).
https://www.lesechos.fr/04/06/1993/LesEchos/16404-053-ECH_la-blanche-porte-multiplie-les-projets.htm
« TradiNews: [(un groupe de journalistes)] Lettre ouverte aux sociétaires et amis de Présent », sur tradinews.blogspot.fr (consulté le 22 juin 2015)
[1]
« “Présent” condamné pour diffamation envers trois médecins », Le Monde, 11 avril 1985.
Sources :
- « Pour diffamation envers un journaliste du Monde — Le quotidien Présent et Alain Sanders condamnés à 50 000 F de dommages et intérêts », Le Monde, 8 février 1990 ;
- « La presse sous contrôle judiciaire. Un titre de "mauvais goût" ? 5 millions à payer », article signé Jean Madiran, in Présent no 2006, daté du 9 février 1990.
« Le directeur de Présent condamné pour diffamation raciale », Le Monde, 4 mai 1990.
http://www.lexinter.net/ACTUALITE/diffamation_publique_raciale.htm
Sources : 1°) article « À la cour d'appel de Paris — Le journal Présent est condamné pour “provocation à la haine raciale” », Le Monde, 18 mai 1993. Arrêt de la cour d'appel de Paris le 12 mai 1993. 2°) Florence Craye, « Condamnation surréaliste de Présent dans l'affaire des “prédateurs arabes” », Présent, no 2827, vendredi 14 mai 1993, p. 1-2.
« “Présent” condamné », Libération, 16 mai 1996.
Jean Madiran, « Un journal différent », Présent, no 1822, 17 mai 1989, p. 1Ce numéro de Présent est le premier à comporter, au bas de la une, l'encadré de gestion des distributeurs de presse, avec code-barres, code interne des NMPP, numéro d'exemplaire et prix de vente. La dessinatrice Chard accompagnait cette nouveauté par un dessin montrant un homme à la mine réjouie, sur une place supposée parisienne, criant à l'adresse du marchand de journaux, dans son kiosque ayant symboliquement la forme d'une colonne Morris : « AVEZ-VOUS PRÉSENT ? », ce à quoi le kiosquier répondait, apparemment perplexe : « Oui, oui, bien sûr ! Inutile de crier ! Je ne suis pas sourd. », ce qui amenait un commentaire de l'épouse supposée du client : « C'est pour que les gens qui sont à l'autre bout de la place entendent aussi. » tandis que le dessin montrait, à l'arrière-plan, plusieurs passants regardant avec curiosité en direction du kiosque.
Projet de loi de finances pour 1999 sur senat.fr
Annexes |
Bibliographie |
- Caroline Parmentier, Journaliste à Présent, Maule, Difralivre, 1996, 197 p.
« Présent », dans Erwan Lecœur (dir.), Dictionnaire de l'extrême droite, Paris, Larousse, coll. « À présent », 2007(ISBN 978-2-03-582622-0).
Liens externes |
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Notices d'autorité :
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