BASF
Badische Anilin- & Soda-Fabrik (BASF) | |
Logo de BASF en 2015 | |
Création | 6 avril 1865 |
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Fondateurs | Frédéric Engelhorn |
Personnages clés | Kurt Bock (CEO), Jürgen Hambrecht (Président du Conseil d'Administration) |
Forme juridique | Société européenne |
Action | LSE : BFA FWB : BAS |
Slogan | The Chemical Company Contribution invisible, succès visible We create chemistry[1] |
Siège social | Ludwigshafen, Rhénanie-Palatinat Allemagne |
Direction | Kurt Bock |
Directeurs | Martin Brudermüller (en) et Jürgen Hambrecht (d) |
Actionnaires | flottant |
Activité | Industrie chimique, pétrole, gaz |
Produits | colorants, pesticides, matières plastiques |
Filiales | Wintershall, Cognis (en), Engelhard Corporation, BASF Plant Science |
Effectif | 113 292 (2014)[2] |
Site web | www.basf.com |
Capitalisation | 61,538 milliards EUR (2015) |
Chiffre d'affaires | 74,326 milliards EUR (2014) |
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BASF SE est un groupe chimique allemand et le plus grand groupe de chimie au monde [3]. Frédéric Engelhorn a fondé la BASF dont l'abréviation signifiait à l'origine Badische Anilin- & Soda-Fabrik (français : Fabrique d'aniline et de soude de Bade). Le siège social de l'entreprise créé en 1865 se situe à Ludwigshafen sur le Rhin en Allemagne. Sur une surface de plus de 10 km2, près de 34 000 personnes travaillent au développement, aux essais, à la fabrication et à la vente de plusieurs milliers de produits.
Sommaire
1 Profil
2 Histoire
2.1 Histoire récente
3 Le groupe BASF
3.1 Investissements importants
3.2 Activité de lobbying
4 Condamnation
5 Évasion fiscale
6 Notes et références
7 Voir aussi
7.1 Articles connexes
7.2 Lien externe
Profil |
L'histoire de BASF commence le 6 avril 1865 avec 30 employés sous la direction de Friedrich Engelhorn (1821-1902), produisant de l'aniline, de la soude, des colorants dérivés de goudron. Le groupe commence à prendre une envergure internationale à partir des années 1900, les effectifs passant de 7 000 à 24 000 en l'espace de 20 ans. BASF est connue pour avoir été la première à synthétiser les colorants alizarine, indigo et indanthrène. Elle a en outre réussi à créer du caoutchouc synthétique, et a réussi à obtenir, à partir d'azote et de charbon, de l'ammoniac. BASF fabrique aussi des engrais et des produits pharmaceutiques[4].
BASF comprend plus de 170 filiales et coentreprises et opère sur plus de 380 sites de production, aussi bien en Europe, Asie, Amérique du Nord, Amérique du Sud et Afrique. BASF a des clients dans plus de 200 pays et fournit ses produits pour une grande variété d'industrie.
À la fin de 2014, le groupe employait plus de 113 292 personnes (dont plus de 50 800 en Allemagne) et son chiffre d'affaires s'élevait à 74 milliards € pour un bénéfice de 7,6 milliards €. Le groupe étend actuellement ses activités internationales avec une vue particulière sur l'Asie. Entre 1990 et 2005, BASF a investi 5,6 milliards € en Asie, notamment dans l'acquisition des sites de Nanjing et Shanghai[5].
Histoire |
BASF a été fondée le 6 avril 1865 à Mannheim, dans le pays de Bade, ce que rappelle son sigle : Badische Anilin und Soda-Fabrik, « Fabrique badoise d'aniline et de soude ». Le siège de l'entreprise a toutefois été transféré au bout d'une semaine sur l'autre rive du Rhin, à Ludwigshafen, Palatinat (au demeurant, il y a longtemps que BASF ne produit plus ni aniline ni carbonate de sodium)[4].
La spécialité originelle de la compagnie était des colorants dérivés du goudron, son premier procédé étant basé sur la récupération de sous-produits de la gazéification du charbon en gaz de ville, à partir desquels étaient élaborés des colorants aniline.
BASF devint rapidement un acteur majeur de l'industrie chimique européenne. Ses effectifs passèrent de 7 000 personnes en 1900 à 24 000 en 1920, contribuant à faire passer la population de Ludwigshafen de 5 000 à 60 000, puis à 100 000 habitants[6].
En 1925, le groupe est rattaché à l'IG Farben pour former un consortium qui devint l'une des pièces maîtresses de l'économie de guerre allemande, notamment dans la construction d'un des trois grands camps du complexe concentrationnaire et de mise à mort d'Auschwitz: Monowitz-Buna. Le groupe sera démantelé par les Alliés après la Seconde Guerre mondiale, et sera recréé en 1952. La société actuelle est redevenue l'un des premiers groupes chimiques mondiaux[7].
En 1932, BASF invente les premières bandes magnétiques en plastique[8].
Le 28 juillet 1948, un accident dans l'usine de Ludwigshafen tue 207 personnes et en blesse 3 818. En 1953, BASF lance ses produits d'enregistrement audio grand public, puis en 1966, elle commence sa production de cassettes audio, en 1973, celle de disquettes et en 1977, celle de cassettes vidéo.
En 1991, BASF acquiert Agfa-Gevaert et crée BASF Magnetics, celle-ci est filialisée en 1996, puis vendue en 1997 sous le nom de Emtec Magnetics à KOHAP, une entreprise chimique coréenne spécialisée dans la production de polytéréphtalate d'éthylène[9].
Histoire récente |
En novembre 2008, principalement à cause du ralentissement de la demande de l'industrie automobile, BASF a décidé d'arrêter temporairement la production de produits chimiques dans 80 sites et de ralentir la production dans une centaine d'autres[10].
En janvier 2009, BASF a arrêté plusieurs sites de synthèse d'ammoniac à la suite d'une réduction de la demande mondiale[11].
Le 9 avril 2009, BASF a acquis une position majoritaire dans Ciba Specialty Chemicals[12]. Ciba sera intégrée dans BASF comme division à part entière[13].
Le 2 mars 2010, sa filiale, BASF Plant Science, obtient l'autorisation de culture dans l'Union européenne de la variété de pomme de terre transgénique qu'elle a mise au point, 'Amflora', dont l'amidon composé quasi exclusivement d'amylopectine est intéressant pour l'industrie papetière (cette variété n'est pas destinée à l'alimentation humaine)[14],[15]. BASF décide toutefois, dès 2012, de surseoir à la commercialisation d'Amflora, jugée finalement non intéressante en Europe.
Le 29 novembre 2012, BASF vend son département chimique dans les secteurs alimentaire et fermentation à PMC Ouvrie.
En mai 2015, BASF vend une partie de ses activités dans la fabrication d'ingrédients pour l'industrie pharmaceutique à Siegfried Holding, pour 270 millions d'euros[16].
En février 2016, Akzo Nobel annonce l'acquisition des activités peintures, liées notamment à l'industrie automobile, de BASF, pour 475 millions d'euros[17],[18]. En juin 2016, BASF annonce l'acquisition pour 3,2 milliards de dollars de Chemetall, filiale d'Albemarle regroupant les activités de traitements de surfaces des métaux et plastiques[19].
En septembre 2017, BASF annonce l'acquisition des activités nylon, regroupant 2 400 employés, de Solvay pour 1,6 milliard d'euros[20]. En octobre 2017, BASF annonce la reprise des activités de semences végétales de Bayer, comprenant notamment la marque LibertyLink, pour 5,9 milliards d'euros, suite à l'acquisition par Bayer de Monsanto[21].
Le groupe BASF |
Au XXIe siècle, les activités du groupe sont très variées : produits pour l'agriculture, colorants, matières plastiques, produits pharmaceutiques, biotechnologie, pétrochimie de base, engrais, peintures, gaz et pétrole, produits pour la construction, etc.
Son usine de Ludwigshafen couvre 1 000 hectares et le groupe compte plus de 109 000 employés à travers le monde (au 31 décembre 2010) (répartis comme suit : 69 809 en Europe (32 910 à Ludwigshafen), 16 487 en Amérique du Nord, 15 965 en Asie-Pacifique et 6 879 dans le reste du monde)[22].
En 2014, le groupe BASF est divisé en six segments qui englobent 15 divisions distinctes :
- Produits chimiques
- Plastiques
- Produits de performances (dispersions et pigments, produits de soin et d’entretien)
- Solutions fonctionnelles (catalyseur, chimie de la construction et produits dédiés au BTP)
- Produits agricoles et de nutrition
- Pétrole et gaz
En outre, dans un objectif de développement durable, cette entreprise utilise l'amidon de maïs pour la production de caisse de transport et de capsules de café.
A l'échelle agricole, ils ont développé un film compostable pour le paillage. [23]
Investissements importants |
(Pourcentages que BASF a dans ces entreprises)
- BASF Coatings GmbH , Münster (100 %)
- BASF Services Holding GmbH, Ludwigshafen (100 %)
- BASF Schwarzheide (100 %)
- Polyuréthanes BASF GmbH, Lemfoerde (100 %)
Wintershal Holding AG , Kassel (100 %), pétrole et gaz- Wingas GmbH, Kassel (50 %)
- Styréniques, Francfort (50 %)
- ainsi que de nombreuses filiales étrangères dans 170 pays.
Activité de lobbying |
Selon le Center for Responsive Politics, les dépenses de lobbying de BASF aux États-Unis s'élèvent en 2017 à 1 770 000 dollars[24].
BASF est inscrit depuis 2008 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare en 2017 pour cette activité des dépenses annuelles d'un montant de 3 200 000 euros[25].
Pour l'année 2017, BASF France déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 200 000 euros[26].
Condamnation |
En 2000, le groupe plaide coupable et est condamné à une amende de 225 millions de dollars pour entente sur les prix des vitamines[27].
Évasion fiscale |
Pour la période 2010-2014, BASF a a minoré sa facture fiscale de près d’un milliard d’euros grâce à des montages fiscaux[28].
Notes et références |
(en) « We create chemistry », BASF, 2015(consulté le 8 janvier 2015)
(en) Employees, basf.com, récupéré 30 septembre 2015
« BASF SE », rs-seliger.de, 2015(consulté le 29 septembre 2015)
(en) History, basf.com, récupéré 30 septembre 2015
(en) The Red Days of Nanjing, basf.com, récupéré 30 septembre 2015
(en) 1902-1924, basf.com, récupéré 30 septembre 2015
(en) Molecular weight, The Economist, 2006-11-02
Edmond Maestri, Les grandes questions de l'histoire contemporaine (lire en ligne)
(en) 1990-2014, basf.com, récupéré 30 septembre 2015
(en) smd -- with wire reports, « Chemicals Giant to Cut Production in 180 Plants », Spiegel Online, 19 novembre 2008(lire en ligne)
(en) Alexander Neubacher, « A German Industrial Giant Runs into Trouble », Spiegel Online, 7 janvier 2009(lire en ligne)
(en) Associated Press, « BASF completes acquisition of Ciba », Forbes, 9 avril 2009(lire en ligne)
(en) BASF, « Ciba acquisition now perfect: BASF starts integration process », BASF, 2009(consulté le 10 avril 2009)
Envoyés spéciaux à Bruxelles, « L'innocuité de la pomme de terre transgénique mise en cause », Le Monde, 3 mars 2010(lire en ligne)
(en) Josh Ward, « GM Potato Approval 'A Big Step for Germany' », Der Spiegel, 3 mars 2010(lire en ligne)
(en) Siegfried buys BASF drug ingredient businesses for $306 million, Reuters, 7 mai 201
Akzo Nobel splashes €475m on BASF’s coatings business, Financial Times, 17 février 2016
Akzo Nobel to buy BASF industrial coatings unit for 475 mln euros, Thomas Escritt et Luwig Burger, Reuters, 17 février 2016
BASF buys Albemarle's surface treatment business for $3.2 billion, Ludwig Burger, Reuters, 17 juillet 2016
Georgina Prodhan et Robert-Jan Bartunek, « BASF boosts nylon business with 1.6 billion euro Solvay deal », sur Reuters, 19 septembre 2017
Maria Shaehan, « BASF to buy seeds, herbicide businesses from Bayer for $7 billion », sur Reuters, 13 octobre 2017
(en) BASF rapport d'activité 2010
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(en) « Opensecrets.org », sur le site du Center for Responsive Politics (consulté le 6 juin 2018)
« Registre de transparence », sur le site de la Commission européenne (consulté le 6 juin 2018)
« Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur www.hatvp.fr (consulté le 6 juin 2018)
Frank Browning, John Gerassi, Histoire criminelle des États-Unis, Nouveau monde, 2015, p. 8
« Comment BASF a minoré sa facture fiscale de près d’un milliard d’euros », Le Monde.fr, 7 novembre 2016(lire en ligne, consulté le 12 août 2018)
Voir aussi |
Articles connexes |
Histoire du procédé Haber-Bosch
- Néopor
Lien externe |
(de)(en) Site officiel
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