Isolaccio-di-Fiumorbo
Pour les autres usages du terme « Fiumorbo », voir Fiumorbo.
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Vue d'Isolaccio-di-Fiumorbo | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Collectivité territoriale unique | Corse | ||||
Circonscription départementale | Haute-Corse | ||||
Arrondissement | Corte | ||||
Canton | Fiumorbo-Castello | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Fium'orbo | ||||
Maire Mandat | Jacky Bartoli 2014-2020 | ||||
Code postal | 20243 | ||||
Code commune | 2B135 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Isolacciais | ||||
Population municipale | 316 hab. (2016 ) | ||||
Densité | 7,7 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 42° 00′ 11″ nord, 9° 16′ 53″ est | ||||
Altitude | 740 m Min. 119 m Max. 2 036 m | ||||
Superficie | 40,89 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Corse
Géolocalisation sur la carte : Corse
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Isolaccio-di-Fiumorbo est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Cursa dont elle était le chef-lieu, dans le Fiumorbo.
Sommaire
1 Géographie
1.1 Situation
1.2 Habitat
1.3 Faune et flore
1.4 Communes limitrophes
1.5 Communications
2 Histoire
3 Politique et administration
4 Démographie
5 Lieux et monuments
6 Fêtes et événements
7 Économie
8 Personnalités liées à la commune
9 Voir aussi
9.1 Liens externes
10 Notes et références
10.1 Notes
10.2 Références
Géographie |
Situation |
Le point culminant de la commune est la Punta della Capella (a Punta di a Cappedda), 2 041 mètres.
Habitat |
La population de la commune est répartie en de nombreux hameaux. Les principaux sont : le chef-lieu (l'Isulacciu), Petrapola (i Bagni), Acciani (l'Acciani), Ajola (l'Aghjola).
Le lieudit Tribaldu entre Isolacciu et i Bagni: des oliviers, des châtaigniers, una vanga, les vestiges d'un moulin à huile et d'une vie disparue.
Faune et flore |
Le territoire de la commune est en grande partie recouvert par une végétation arborescente composée de forêts et maquis qui donne à cette région du centre une
beauté sauvage.
Communes limitrophes |
Communications |
Histoire |
En décembre 1802, les frères des écoles chrétiennes, ou « frères ignorantins », religieux voués à l'éducation des jeunes des classes modestes, ouvrent 12 établissements en Corse dont un à Isolacciu. La grande bâtisse dans laquelle ils vivaient est encore présente au centre du village.
Le 6 juin 1808, sur ordre du général Joseph Morand, commandant l'armée française, 167 hommes âgés de 15 à 80 ans furent arrêtés en l'église d'Isulacciu. Neuf d'entre eux furent fusillés le 4 août 1808 à Bastia, les autres déportés et incarcérés à Embrun, où ils moururent. Le Fium'orbu et son esprit d'insoumission entrera ainsi dans la mémoire collective de la Corse. Un monument a été érigé en 1979 à l'entrée du village rappelle le souvenir de ces martyrs. Le 9 juin 2012, à l'initiative de l'association A Memoria di Fiumorbo, et malgré quelques réticences, trois stèles ont été posées, portant les noms de toutes les victimes de 1808[1].
Théâtre où se jouent sans relâche des épisodes de rébellion, des scènes de violence générées par le besoin viscéral de liberté et d’indépendance, c’est sans conteste la région la plus farouche de l’île. La tradition orale et écrite lui a gravé cette réputation dont elle a grand peine à se défaire.
Politique et administration |
Démographie |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population
effectués dans la commune depuis 1806. À partir de 2006, les
populations légales
des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur
une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous
les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est
réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par
interpolation ou extrapolation[2]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[3].
En 2016, la commune comptait 316 habitants[Note 1], en diminution de 16,18 % par rapport à 2011 (France hors Mayotte : +2,44 %).
Lieux et monuments |
- Église paroissiale de l'Annonciation, d'architecture baroque[6]
- Chapelle Santa Lucia, d'architecture romane (IXe siècle), dans le cimetière communal.
- Chapelle San Roccu, d'architecture baroque (village).
- Église de Pietrapola.
- Chapelle d'Acciani.
- Chapelle d'Ajola.
L'église paroissiale
L'église de Pietrapola
Intérieur de la chapelle d'Acciani
Façade de la chapelle d'Ajola
- Place de la Fontaine Bartoli (village).
- Plateau de Prati (1870 m) : en ce lieu, en août 1943, furent parachutées les armes qui servirent à libérer la Corse des occupants fascistes et nazis. Une plaque de marbre représentant la Corse y a été apposée pour rappeler ce souvenir.
Fêtes et événements |
- Fête patronale : Saint-Roch le 16 août.
Économie |
- Station thermale de Pietrapola : source chaude sulfureuse et sodique (55 °C); datant de l'époque romaine et rénovée en 1965, utilisée en rhumatologie.
- La région abonde de ressources naturelles : eaux, pins laricio, chênes verts, chênes-lièges, châtaigniers.
- Production de farine de châtaignes.
- Charcuterie.
Personnalités liées à la commune |
Gustave Flaubert, écrivain français, (1821-1880), a séjourné à l'Isulacciu, dans la maison de la famille Laurelli, lors d'un voyage en Corse en octobre 1840.- Paul Jérôme Casanova, dit Léonard de Port-Maurice. Né à Port-Maurice (aujourd'hui partie d'Imperia), près de Gênes, en 1676 ; mort à Rome, en 1751. Béatifié en 1796, il a été canonisé par Pie IX en 1867. Pie XI l'a proclamé en 1923 « patron des missionnaires à l'intérieur de l’Église ». Saint Léonard éleva de nombreux chemins de croix, partout en Italie. Il alla aussi prêcher en Corse, qui était alors dépendante du royaume de Gênes. La région était alors déchirée entre de multiples partis adverses ; les exhortations du missionnaire eurent tôt fait d’apporter la réconciliation. Il établit le chemin de croix dans 200 églises et y convertit le fameux bandit Lupo di l'Isulacciu en 1744.
- François Vittori : (1902-1977), né à l'Isulacciu-di-Fiumorbu. Résistant. Membre du Parti communiste français. Responsable militaire du Front National de la Résistance en 1942. En 1943, à Aiacciu, il fait partie du Conseil de Préfecture (avec Paul Colonna d'Istria, Henri Maillot, Arthur Giovoni et Maurice Choury). Membre de la commission administrative départementale intérimaire (qui remplace le conseil général de la Corse) en 1944. Sénateur de la Corse de 1946 à 1948. Fondateur de la « Corse Résistante », à Paris. Directeur du journal Le Réveil Corse. Il décède à Porri en 1977[7].
Dominique-Antoine Laurelli, né le 2 décembre 1900 à Isulacciu, décédé le 15 janvier 1991 à Paris. Député de Saint-Pierre-et-Miquelon de 1947 à 1951.- Pierre Semidei : (1940-2009), originaire de l'Isulacciu di Fiumorbu. Président d'Euro-Schulen-Organisation (ESO).
- Charles Santoni. Né en 1931 à l'Isulacciu di Fiumorbu. Avocat et ancien bâtonnier du barreau de Bastia (1991-1993), écrivain, professeur à l'université de Corse, homme politique. En 1960, il crée, à Paris, l'Union Corse, un mouvement étudiant. Rédacteur en chef du bimestriel L'Union Corse en 1961. Membre du Front Régionaliste Corse (FRC) en 1966. Coauteur de Main basse sur une île, en 1971. Dirigeant du Partitu Populare Corsu (PPC) en 1973. Il est un des huit participants qui, en 1973, à U Castellà di Casinca, avec d'autres des membres du FRC et de l'ARC, élaborent A chjama di Castellare, un texte qui appelle à une autonomie interne de la Corse et qui est un manifeste nationaliste. Élu de la première Assemblée de Corse en 1982 (jusqu'en 1984). Porte parole du Muvimentu Corsu pè u Sucialismu en 1982. Il a publié de nombreux articles dans les revues Les Temps Modernes, Réalités, Confluences... Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Au cœur des débats de l'Assemblée de Corse, en 1984, Liata Fiumurbaccia di 500 buccati corsi, qui obtient le Prix du Livre Corse en langue corse, en 1986, Cantaleni : Rhapsodies corses (contes bilingues), en 1994, Chronique de la Franc-maçonnerie en Corse (1772-1920), en 1999... Il participe à l'élaboration du Dictionnaire historique de la Corse, sous la direction du Professeur Antoine-Laurent Serpentini, paru en 2006.
Voir aussi |
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- Liste des communes de la Haute-Corse
Liens externes |
- Site de la mairie
Notes et références |
Notes |
Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références |
Le Dauphiné libéré, édition Hautes-Alpes, 30 mai 2012, page 3
L'organisation du recensement, sur insee.fr.
Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
photos de l'église d'Isolaccio :
[1] et [2]
extrait de Cronica di a Corsica, de Orsu Ghjuvanni Caporossi ; réf. Dictionnaire historique de la Corse
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